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-er/-é/-ée/-és/-ées ?

I) L'infinitif et le participe passé – deux notions fondamentales

1) L'infinitif

L'infinitif est la forme non conjuguée du verbe. Il est toujours invariable. Pour les verbes du premier
groupe, l'infinitif se termine par -er : aimer, travailler, regarder sont des infinitifs. L'infinitif se
trouve notamment après des prépositions (1a), des verbes modaux (1b) ou encore des locutions qui
comportent des prépositions (1c). L'infinitif peut également être sujet (1d).

(1a) Je n'ai pas envie de travailler.

(1b) Je ne veux pas travailler.

(1c) Par peur de froisser son patron, il a préféré s'abstenir de tout commentaire.

(1d) Aimer, c'est vivre.

2) Le participe passé

a) Les temps composés

Le participe passé est une forme qui entre dans la formation des temps dits composés : passé
composé (j'ai travaillé), plus-que-parfait (j'avais travaillé), futur antérieur (j'aurai travaillé),
conditionnel passé (j'aurais travaillé), passé antérieur (j'eus travaillé), subjonctif parfait (que j'aie
travaillé) et subjonctif plus-que-parfait (que j'eusse travaillé). Il s'utilise alors avec un auxiliaire,
soit être, soit avoir, selon les verbes :

(2a) Je suis arrivé.

(2b) J'ai beaucoup révisé pour cet examen.

(2c) Bien que je n'aie pas beaucoup révisé, je pense que je vais quand même avoir une bonne note.

(2d) La femme dont il s'était moqué, est arrivée hier.

b) Le passif

Le participe passé entre également dans la formation du passif. Le passif est une construction qui
permet de transformer le complément d'objet direct d'un verbe en sujet:

(3a)

Les malfaiteurs ont tué un homme (phrase active) → Un homme a été tué par les malfaiteurs
(phrase passive)

(3b) On l'a attaqué. → Il a été attaqué.


La structure passive est toujours la même :

forme conjuguée du verbe être + participe passé (accord en genre et en nombre avec le sujet)

Temps Construction active Construction passive


Présent L'Allemagne attaque la France. La France est attaquée par l'Allemagne.
Imparfait L'Allemagne attaquait la France. La France était attaquée par l'Allemagne.
Passé simple L'Allemagne attaqua la France. La France fut attaquée par l'Allemagne.
Passé composé L'Allemagne a attaqué la France. La France a été attaquée par l'Allemagne.
Plus-que-parfait L'Allemagne avait attaqué la La France avait été attaquée par
France. l'Allemagne.
Futur simple L'Allemagne attaquera la France La France sera attaquée par l'Allemagne.
Futur antérieur L'Allemagne aura attaqué la La France aura été attaquée par
France. l'Allemagne.
Conditionnel L'Allemagne attaquerait la France. La France serait attaquée par l'Allemagne.
Conditionnel L'Allemagne aurait attaqué la La France aurait été attaquée par
passé France. l'Allemagne.
Passé antérieur L'Allemagne eut attaqué la France. La France eut été attaquée par la France.
Subjonctif Que l'Allemagne attaque la France. Que la France soit attaquée par
présent l'Allemagne.
Subjonctif Que l'Allemagne attaquât la Que la France fût attaquée par
imparfait France. l'Allemagne.
Subjonctif Que l'Allemagne ait attaqué la Que la France ait été attaquée par
parfait France. l'Allemagne.
Subjonctif plus- Que l'Allemagne eût attaqué la Que la France eût été attaquée par
que-parfait France. l'Allemagne.

c) Le participe passé employé comme adjectif

Enfin, le participe passé peut être utilisé comme adjectif. Dans ce cas, il suit immédiatement le nom
auquel il se rapporte (4a). Parfois, un adverbe s'intercale entre le nom et le participe passé (4b) :

(4a) Cette actrice, aimée de toutes et de tous, fêtera bientôt ses soixante-dix ans.

(4b) Cette actrice, très appréciée du grand public, fêtera bientôt ses soixante-dix ans.

Il arrive, toutefois, qu'un participe employé comme adjectif soit détaché du nom. Il est alors souvent
placé en début de phrase et séparé du reste de la phrase par une virgule (4c) :

(4c) Très appréciée du grand public, cette actrice n'a cependant pas remporté le prix qu'elle
désirait avoir.
II) L'accord

L'accord signifie qu'un mot donné prend le genre et le nombre d'un autre mot qui le détermine.
Ainsi, dans la phrase suivante (5a), le verbe être et l'adjectif beau s'accorde avec le pronom
personnel elles :

(5a) Elles (pluriel + féminin) sont (pluriel) belles (pluriel + féminin).

En effet, il n'est pas possible de dire :

(5b) *Elles est beau.

Dans certains cas, le participe passé s'accorde, tantôt avec le sujet, tantôt avec le complément
d'objet direct de la phrase. Les formes du participe passé sont au nombre de quatre:

Masculin Féminin
Singulier aimé / lu / fini aimée / lue / finie
Pluriel aimés / lus / finis aimées /lues / finies

Dans certains cas, l'accord au féminin modifie la prononciation du mot :

L'homme que j'ai compris. (On ne prononce pas le s final de compris)

La femme que j'ai comprise. (On prononce le s final de comprise)

III) Quand faut-il accorder ?

Afin de savoir quelle est la bonne terminaison, il convient d'appliquer un raisonnement en deux
temps. Dans un premier temps, il faut déterminer si la forme en question est un infinitif ou un
participe passé. S'il s'agit d'un participe passé, il faut, dans un deuxième temps, se poser la question
de l'accord.

1) Première étape : infinitif ou participe présent ?

Outre l'analyse syntaxique de la phrase, il existe un test simple pour savoir s'il s'agit d'un infinitif ou
d'un participe passé. En effet, il suffit de remplacer la forme donnée par un verbe d'un autre groupe,
par exemple finir. Si la phrase reste grammaticalement correcte (elle n'a pas forcément beaucoup de
sens, mais ce n'est pas ce qui compte!), c'est qu'il s'agit d'un infinitif. Si, au contraire, la phrase n'est
plus correcte, c'est qu'il s'agit d'un participe passé :

(6a) J'ai du mal à accepter/accepté ce travail → J'ai du mal à finir ce travail. → possible

→ Infinitif => Il faut donc écrire J'ai du mal à acceptER ce travail.

(6b) Il n'a pas accepter/accepté ce travail → *Il n'a pas finir ce travail. → impossible

→ Participe passé => Il faut donc écrire Il n'a pas acceptÉ ce travail.

S'il s'agit d'un infinitif, on s'arrête ici, car l'infinitif est toujours invariable, c'est-à-dire qu'on ne fait
jamais l'accord ! Si, par contre, il s'agit d'un participe passé, on passe à l'étape suivante :
2) Accord ou pas accord ?

Pour savoir s'il faut ou non faire l'accord, il faut comprendre la structure de la phrase.

a) On fait toujours l'accord

Dans certains cas, l'accord est systématique. Un participe passé utilisé en tant qu'adjectif (7a), dans
une construction passive (7b) ou avec l'auxiliaire être (7c) s'accorde TOUJOURS. Le participe
passé utilisé en tant qu'adjectif s'accorde avec le nom auquel il se rapporte, les deux autres avec le
sujet de la phrase :

(7a) C'est un homme apprécié de tous.


C'est une femme appréciée de tous.
Ce sont deux hommes appréciés de tous.
Ce sont deux femmes appréciées de tous.

(7b) Cet homme a été attaqué.


Cette femme a été attaquée.
Ces hommes ont été attaqués.
Ces femmes ont été attaquées.

(7c) L'homme est parti.


La femme est partie.
Les hommes sont partis
Les femmes sont parties.

b) On fait l'accord sous certaines conditions

Lorsque l'auxiliaire est avoir, les choses sont un peu plus compliquées. Dans certains cas, il peut, en
effet, y avoir accord entre le participe passé et le complément d'objet du verbe. L'accord ne se fait
que si les deux conditions suivantes sont toutes les deux remplies :

aa) le complément d'objet est un complément d'objet direct

bb) le complément d'objet direct précède le participe passé

Il existe alors deux cas de figure :

→ le complément d'objet est un pronom personnel :

Cette femme, je l'ai aimée. (Ici, le participe passé prend un -e parce que l' est COD, précède le verbe
et renvoie à un nom féminin, à savoir femme)

→ le complément d'objet est un pronom relatif :

La femme que j'ai vue est très belle. (Ici, le participe passé prend un -e parce que que est COD,
précède le verbe et renvoie à un nom féminin, à savoir femme)
Attention ! Il faut vérifier à chaque fois s'il s'agit d'un complément d'objet direct ou indirect. Un
COD n'est jamais introduit par une préposition :

J'aime cette femme et non pas *J'aime à cette femme ou *J'aime de cette femme

En revanche, le COI est toujours introduit par une préposition :

Je parle avec cette femme et non pas *Je parle cette femme

Seul le COD demande l'accord :

Les hommes que nous avons vus et avec qui nous avons parlé pendant deux heures sont intelligents.
Oui, je n'avais jamais vu ces hommes auparavant, mais je suis très content de les avoir rencontrés.

→ le premier vus prend un -s parce que voir se construit avec un COD (voir quelqu'un et non pas
*voir à quelqu'un) et que le COD (que) précède le verbe et renvoie à un nom masculin au pluriel
(les hommes)

→ parlé ne s'accorde pas parce que le verbe parler se construit avec COI (parler avec quelqu'un et
non pas *parler quelqu'un) ; l'accord n'est donc pas possible

→ le deuxième vu ne s'accorde pas ; voir se construit certes avec un COD, mais ici le COD (les
hommes) suit le verbe ; l'accord n'est donc pas possible

→ rencontrés prend un s parce que le verbe rencontrer se construit avec COD (rencontrer
quelqu'un et non pas *rencontrer à quelqu'un), que le COD (les) précède le verbe et qu'il renvoie à
un nom masculin pluriel (les hommes)

Cette analyse prendra beaucoup de temps au début, mais elle constitue un moyen très fiable et
permet d'éviter de nombreuses fautes d'accord. Il convient d'être particulièrement attentif lorsqu'il
s'agit d'un verbe pronominal :

(i) Elles se sont appelées hier. (Il faut faire l'accord parce que appeler se construit avec un
COD : appeler quelqu'un et non pas *appeler de quelqu'un)

(ii) Elles se sont téléphoné hier. (L'accord n'est pas possible parce que téléphoner se construit
avec un COI : téléphoner à quelqu'un et non pas *téléphoner quelqu'un)

Certains verbes exigent l'accord quand il n'y a pas de complément d'objet direct, mais le refusent
quand il y en a un :

(iii) Elles se sont adressées à leur professeur (accord parce que se est COD)

(iv) Elles se sont adressé plusieurs lettres (pas d'accord parce que le COD, c'est plusieurs lettres,
se est COI)

Par conséquent (accord parce que COD qui précède le verbe) :

(v) Les lettres qu'elles se sont adressées sont bien écrites


(vi) Elles se les sont adressées
c) On ne fait jamais l'accord

Enfin, dans certains cas, l'accord est exclu. C'est notamment le cas du participe passé du verbe être.
En effet, été est invariable et ne s'accorde donc jamais. S'y ajoute le verbe faire, mais
UNIQUEMENT lorsqu'il est suivi d'un infinitif.

La tarte que j'ai faite est délicieuse.

Elle s'est fait agresser.

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