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L’environnement, c’est les espaces, les ressources et milieux naturels terrestres et marins, les
sites, les paysages, la qualité de l’air, les êtres vivants et la biodiversité (Article L110-1 du code de
l’environnement).
L’environnement, c’est aussi tout ce qui se rattache aux normes environnementales de l’industrie, au
climat, à l’eau (pollution et pénurie), la règlementation de l’origine des pollutions, les déchets, la
lutte contre le bruit…
Le droit de l’environnement est essentiellement issu du droit européen puis du droit français. La
plupart des normes sont des normes européennes, notamment dans les domaines de la qualité de
l’eau (robinet et baignade)…
C’est dans les années 70 que le droit de l’environnement est né au niveau international (ONU), au
niveau européen et au niveau français.
Le droit de l’environnement est né à l’international en 1972 lors de la conférence des Nations Unies à
Stockholm. Elle permet de faire connaître au public les grands problèmes environnementaux. Les
résolutions sont prises lors des conférences suivantes. Mais en 1973 il y a la crise pétrolière qui
marque la fin des 30 Glorieuses en Europe et les problèmes économiques deviennent beaucoup plus
importants que les problèmes environnementaux.
La 2ème grande conférences est le Sommet des Nations Unies de Rio en 1992 sur l’environnement et
le développement.
Elle adopte l’Agenda 21 pour le 21ème siècle (document qui montre ce qu’il faudrait faire pour
améliorer l’environnement, les questions de développement, atteindre un développement
durable pour le 21ème siècle).
Les états adoptent également la déclaration de Rio qui reprend les principaux points de la
déclaration de Rio et qui énonce les grands principes de l’environnement : développement
durable, principe pollueur-payeur...
On adopte aussi une déclaration sur les forêts.
Et 3 conventions : sur la diversité biologique, sur la lutte contre la désertification et la
convention-cadre sur les changements climatiques.
Il en ressort que ce fut un très grand succès climatiques, quelques conventions, la mise en
avant des grands principes.
Il existe plus de 1000 traités internationaux qui portent sur une question environnementale. Ces
traités ne sont pas toujours suivis d’effets. Il y a souvent plusieurs années entre la signature d’un
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Droit de l’environnement
Les états membres adoptent les principes suivants : principe de précaution et d’action préventive,
principe de la correction, par priorité à la source des atteintes à l’environnement, principe du
pollueur-payeur.
Le droit de l’environnement européen est très important en qualité et en quantité, il intègre tous les
domaines : la protection de la biodiversité, l’environnement marin, la qualité de l’air, les déchets, les
industries, l’eau…
Une directive est un acte adopté par l’UE, et les états membres adoptent une transposition de
cette directive avant de l’appliquer. La directive fixe un objectif à atteindre mais pas la façon de
l’atteindre. Le règlement européen s’applique directement aux citoyens des pays membres.
Les états membres ont du mal à respecter les règles en matière d’environnement.
Par exemple, la France a du mal à améliorer la qualité de l’air, la qualité de l’eau (problème de
nitrates) et la protection de la biodiversité. Elle a souvent été condamnée pour ces raisons.
La France a l’obligation les dispositions européennes et internationales (pour les traités auxquels elle
a adhéré).
La charte constitutionnelle de 2004 est le texte fondamental que toutes les dispositions sur
l’environnement doivent respecter. Il y a ensuite le code de l’environnement, le code de
l’urbanisme, de l’énergie, des transports, rural…, ainsi que des textes non codifiés.
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Droit de l’environnement
Droit
Le code de l’environnement est composé d’une partie législative L et l’une partie réglementaire R
ou D
Principes :
Article 1er (principe de développement durable) - Chacun a le droit de vivre dans un environnement
équilibré et respectueux de la santé.
Article 2 (principe de prévention) - Toute personne a le devoir de prendre part à la préservation et à
l'amélioration de l'environnement.
Article 3 (principe de précaution) - Toute personne doit, dans les conditions définies par la loi,
prévenir les atteintes qu'elle est susceptible de porter à l'environnement ou, à défaut, en limiter les
conséquences.
Article 4 (principe pollueur-payeur) - Toute personne doit contribuer à la réparation des dommages
qu'elle cause à l'environnement, dans les conditions définies par la loi.
Article 5 (principe de précaution) - Lorsque la réalisation d'un dommage, bien qu'incertaine en l'état
des connaissances scientifiques, pourrait affecter de manière grave et irréversible l'environnement,
les autorités publiques veillent, par application du principe de précaution et dans leurs domaines
d'attributions, à la mise en œuvre de procédures d'évaluation des risques et à l'adoption de mesures
provisoires et proportionnées afin de parer à la réalisation du dommage.
Article 6 - Les politiques publiques doivent promouvoir un développement durable. A cet effet, elles
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Droit de l’environnement
(+Participation intégration)
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Droit de l’environnement
Le Traité sur le Fonctionnement de l’Union Européenne (TFUE) et la stratégie Europe 2020 reprend
les principes suivants :
- une croissance intelligente : développer une économie fondée sur la connaissance et l’innovation;
- une croissance durable: promouvoir une économie plus efficace dans l’utilisation des ressources,
plus verte et plus compétitive;
- une croissance inclusive: encourager une économie à fort taux d’emploi favorisant la cohésion
sociale et territoriale.
Déclinaison locale
Il existe des Agendas 21 locaux : projets mis en place par les collectivités sur le développement
durable.
Exemple : créer les conditions d’une mobilité durable, prévenir les risques et nuisances, fonder le
développement durable sur la connaissance et la formation…
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Droit de l’environnement
Responsabilité sociétale des organisations : elles s’engagent à respecter des principes via les normes
ISO.
Définition de la responsabilité sociétale des organisations par la norme ISO 26000 : responsabilité
d’une organisation vis-à-vis des impacts de ses décisions et de ses activités sur la société et sur
l’environnement, se traduisant par un comportement transparent et éthique qui :
Contribue au développement durable y compris à la santé et au bien-être de la société.
Prend en compte les attentes des parties prenantes.
Respecte les lois en vigueur et est compatible avec les normes internationales.
Est intégré dans l’ensemble de l’organisation et mis en oeuvre dans ses relations.
Pour définir le périmètre de sa responsabilité sociétale, identifier les domaines d’action pertinents et
fixer ses priorités, il convient que l’organisation traite [toutes] les questions centrales suivantes :
La gouvernance de l’organisation.
Les droits de l’homme.
Les relations et conditions de travail.
L’environnement.
La loyauté des pratiques.
Les questions relatives aux consommateurs.
Les communautés et le développement local.
Principe de prévention
C’est le principe le plus ancien. Si l’on sait qu’une activité va avoir un impact sur l’environnement et
sur la santé, il faut éviter ou limiter cet impact.
On retrouve ce principe dans la déclaration de Rio, dans le TFUE et dans la charte constitutionnelle
de l’environnement (article 3).
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Droit de l’environnement
Ce principe est d’agir à la source en utilisant les meilleures techniques disponibles à un coût
économiquement acceptable :
Ce principe doit viser un objectif d'absence de perte nette de biodiversité, voire tendre vers un gain de biodiversité.
L’évaluation environnementale
Dès que l’activité est susceptible de faire courir un risque à l’environnement ou à la santé, il faut
procéder à l’évaluation environnementale.
Elle est mise en œuvre par 2 directives dans l’Union Européenne. L’une sur l’évaluation des
incidences sur l’environnement de certains projets, l’autre sur certains plans et programmes.
Réforme
Réforme
de
de 2016
2016
Moins
Moins
d'études
d'études
d'impact
d'impact
Mais
Mais un
un
contenu
contenu
renforcé
renforcé
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Droit de l’environnement
2° Maître d'ouvrage : l'auteur d'une demande d'autorisation concernant un projet privé ou l'autorité publique qui prend
l'initiative d'un projet ;
3° Autorisation : la décision de l'autorité ou des autorités compétentes qui ouvre le droit au maître d'ouvrage de réaliser le
projet ;
L’évaluation environnementale est un processus constitué de : L’élaboration d’un, par le maître
d’ouvrage, d’un rapport d’évaluation des incidences sur l’environnement, dénommé ci-après « étude
d’impact », de la réalisation des consultations prévues, ainsi que de l’examen par l’autorité
autorisant le projet, de l’ensemble des informations contenues dans l’étude d’impact et reçues dans
le cadre des consultations effectuées et du maître d’ouvrage.
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Droit de l’environnement
démolition
- de l’utilisation des ressources naturelles
- de l’émission de polluants
- des risques
- du cumul des incidences avec d’autres projets existants ou approuvés
- des incidences du projet sur le climat et de la vulnérabilité du projet au changement
climatique
- des technologies et des substances utilisées
- la description des éventuelles incidences notables portant sur les effets directs
- une description des incidences négatives notables, le cas échéant, les mesures envisagées pour
éviter ou réduire les incidences négatives notables
- une description des solutions de substitution raisonnables
- les mesures prévues pour :
- éviter les effets négatifs ou les réduire
- compenser les effets négatifs
- la description de ces mesures doit être accompagnée de l’estimation des dépenses
correspondantes, des effets attendus, des principales modalités de suivi des effets
- les modalités de suivi des mesures d’évitement, de réduction et de compensation proposées
- les méthodes de prévision
- les noms qualités et qualifications des experts
Afin de veiller à l’exhaustivité et à la qualité de l’étude d’impact :
- le maître d’ouvrage s’assure que celle-ci est préparée par des experts compétents
- l’autorité compétente veille à disposer d’une expertise suffisante
- si nécessaire, l’autorité compétente demande au maître d’ouvrage des informations
supplémentaires
L’étude d’impact doit toujours être à jour et récente. Si l’étude est insuffisante, l’autorité
administrative refusera l’autorisation.
Principe de précaution
C’est un principe que l’on retrouve dans la déclaration de Rio, le TFUE, le code de l’environnement et
la charte constitutionnelle de l’environnement. Il s’applique en droit français et en droit de l’UE. C’est
le principe le plus controversé. Le risque est incertain. Ce n’est pas la recherche du risque 0 mais la
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Droit de l’environnement
limitation des risques. Ce sont les autorités publiques qui décident s’il faut ou non un principe de
précaution. Les mesures de précaution sont toujours provisoires car aucune certitude sur l’existence
du risque.
Prévention (activité qui fait courir un risque de dommage) ≠ précaution (on n’est pas sûr que le
risque existe)
Principes :
1 : évaluation et définition du risque
2 : définition des différents scénarios d’action
3 : analyse coût bénéfice (idée de risque acceptable)
4 : évaluation des risques par des organes indépendants
5 : les décisions prises doivent être révisables, les solutions adoptées doivent être révisables et
proportionnées. Non discrimination et cohérence des décisions.
6 : obligation de recherche
7 : les circuits de décision doivent être appropriés
8 : les circuits de décision doivent être fiables
9 : les évaluations et décisions doivent être transparents, ce qui implique l’étiquetage et la traçabilité
10 : information du public
Le contrôle du respect du principe de précaution par le juge doit s’opérer suivant une démarche
prudente. Les autorités politiques doivent se voir reconnaître un large pouvoir d’appréciation. Il ne
s’affirme en tant qu’élément d’une gestion rationnelle des risques. Il n’est pas contesté que
l’application de ce principe n’a pas pour effet d’écarter celles d’autres principes tout aussi essentiels.
Principe pollueur-payeur
Au départ, ce n’est pas un principe environnemental mais économique qui vise à éviter les
distorsions de concurrence. Certains pays prenaient à leur charge le coût des mesures de protection
de l’environnement, mises en œuvre de manière obligatoire par les entreprises.
C’est un instrument qui dit que c’est à l’entreprise de prendre à sa charge le cout des dommages
environnementaux pour éviter les distorsions de concurrence.
Toute personne doit contribuer à la réparation des dommages qu’elle cause à l’environnement, dans
les conditions définies par la loi.
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Droit de l’environnement
Il a 3 fonctions principales :
- l’internalisation des coûts de la pollution
- prévention des pollutions (normes, quotas d’émissions de GES…)
- réparation : après des pollutions accidentelles : capital naturel, santé, faune, flore, nettoyage et
remise en état, impact touristique et économique
Préjudice écologique : par préjudice causé à l'environnement on entend des atteintes causées aux
écosystèmes dans leur composition, structure ou fonctionnement. Ces préjudices se manifestent par
une atteinte aux éléments ou aux fonctions des écosystèmes, au-delà et indépendamment e leurs
répercussions sur les intérêts humains.
C’est le droit pour les acteurs de la société de participer au traitement des questions
environnementales. Pour participer, il faut être informé, ce qui fait que les deux facettes sont
indissociables.
L’enquête publique a pour objet d’assurer l’information et la participation du public ainsi que la
prise en compte des intérêts des tiers. Les observations et propositions sont prises en considération
pour prendre la décision.
Font l’objet d’une enquête publique obligatoire tous les projets qui ont fait l’objet d’une
évaluation environnementale, ainsi que certains plans et programmes.
L’enquête publique est très réglementée, elle est préalable à l’adoption du projet. Le principe, c’est
que les citoyens vont participer avant que la décision soit prise.
Procédure :
- Une enquête publique est ouverte et organisée par l’autorité compétente pour prendre la décision
en vue de laquelle l’enquête est requise.
- Elle est conduite par un commissaire enquêteur ou une commission d’enquête.
- Le responsable du projet, plan ou programme prend en charge les frais de l’enquête.
- La durée de l’enquête publique est fixée par l’autorité compétente chargée de l’ouvrir et de
l’organiser (30 jours à 2 mois).
- 15 jours au moins avant l’ouverture de l’enquête, l’autorité compétente informe le public. (le
principe est de donner de la publicité à cette enquête publique, sur le site internet, par voie
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Droit de l’environnement
L’idée est que dans toute politique, on doit prendre en compte la question environnementale.
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Droit de l’environnement
- Le principe de solidarité écologique : appelle à prendre en compte, dans toute prise de décision
publique ayant une incidence notable sur l'environnement, les interactions des écosystèmes, des
êtres vivants et des milieux naturels ou aménagés.
- Le principe de l’utilisation durable : la pratique des usages peut être un instrument qui contribue à
la biodiversité.
- Le principe de complémentarité : entre l'environnement, l'agriculture, l'aquaculture et la gestion
durable des forêts, selon lequel les surfaces agricoles, aquacoles et forestières sont porteuses d'une
biodiversité spécifique et variée et les activités agricoles, aquacoles et forestières peuvent être
vecteurs d'interactions écosystémiques garantissant, d'une part, la préservation des continuités
écologiques et, d'autre part, des services environnementaux qui utilisent les fonctions écologiques
d'un écosystème pour restaurer, maintenir ou créer de la biodiversité.
- Le principe de non régression : un décret ne pourrait pas revenir en arrière. La protection de
l'environnement ne peut faire l'objet que d'une amélioration constante.
Administration de l’état :
- Organigramme du ministère
- Établissements sous tutelle
- Services déconcentrés
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Droit de l’environnement
Le ministère a une fonction d’élaboration des textes, des décrets et d’arrêts, ils vont également
travailler sur les projets de lois. Il va suivre l’application des textes et questions environnementaux.
Le préfet assure la mise en œuvre des politiques publiques, c’est le représentant de l’état dans le
département. Il a un rôle important dans les autorisations. Le contrôle des installations classées
relève du préfet.
- Département : Peu de compétence réelle : création des Espaces naturels sensibles, plan
départemental des itinéraires de promenade et de randonnée (et motorisée). Compétences
consultatives.
- Commune ou EPCI : Pouvoir de police du maire. La commune a perdu des compétences au profit
des EPCI ou métropoles : eau et assainissement (progressivement). Déchets transférés aussi
progressivement. La gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations (GEMAPI) est
transférée aux intercommunalités. Compétences consultatives.
La commission européenne a des services qui travaillent par directions générales, qui préparent des
textes, étudient l’état de l’environnement…
Les deux directions générales sont celles de l’environnement et de l’action climatique.
L’agence européenne pour l’environnement apporte une aide technique et scientifique à l’union et
aux états membres en ce qui concerne la protection de l’environnement.
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Droit de l’environnement
L’économie circulaire : le fait que lorsqu’on conçoit un produit, on prend en compte les déchets
qu’il génèrera jusqu’à sa fin de vie (cycle de vie des produits).
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