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ET LA PHILOSOPHIE GRECQUE
A la mémoire du P. de Grandmaison.
Mt. 5~ t4~, tas, 27" ~c. 10~, i5* io~to~ 20~, Jud. o. Le. ales
deux sens, cadavre 17", 23"~ ~c<.9~ et ~~j ti~, 12~3. Col. 2S,l'opp.
<Txp~ Tt~. a exactement le sens de l'opp. eM~-iM. 1 Car. 53. Par contre
sttp~aa bien un sens péjoratif dans l'expression xfitTKMpKatCo?-. )~s,
Cor. 5". n~. Phil. 33, 65, Col. 3~.
Tt~cf opp. à cMjMt 7?<?M. 8" C'
1 5~, 7~, u13 (cf. lac. 2~~).
~A. 44. Cor. 616-17 l'opp. TMjjLCt (joint à CKp~-nv. a peut-être un sens
péjoratif
voSc opp. à soLp~ ~OM. 7~-2~ (Sur Cor. 2 ~4~.2~ et Rom. i2g,
122 où ~ou~ joue le rôle du ~e~x de 1 Thers. 5" cf. infra n. 3y). Col. 218
~om, dépendant de oxp~, signifie les pensées de la chair ».
B) TRICHOTOMIE 1 r/:MJ. 523 a les trois termes ŒNjj.K, ~u~,
~Eu~o[. Distinction ~u~Euj~M~ i~,
Dans l'opposition ~eujAZTtx~ '}.u~!xo? de Cc~.
Cor.2"
t5" ~4~.
t5~
il n'est pas
sûr que A. =st[CX[xe< comme dans l'oppos. de Cor. o~ Cf. rah)9p<tnt&t
'{~~[xo~, l'homme n'agissant que selon l'âme inférieure, la '}~
2~~ Noter l'emploi équivalent de ~MK otp~ Cor. t~, ~?oM. 3" Ga~.2~
Cor.
2. Cf. Esch., Sept c. y~. 622 ySpOVTK TGV VOUV, (TXpXOt S'YjëMC~ <~p6t,
Eurip. 5'K~ 53t
<pM; K!~XETo–ew-raC6'
EdtTOtT' 7)5'r~
xtte~t,
xo~uaOï~ctt ~expou;,
nveu~ûf [jLev T:po;
– SOe~ S'~xacTO~
oc~Epa,–rb <r<umK S'i~ Y?~;
'cb
~c~.
Plus souvent les deux termes sont associés, cf. /'A!7. t~j
En ce dernier cas, ~Euu.(ï peut signifier soit la partie la plus
haute, soit le principe même de l'âme, l'esprit qui insuffle la vie à
l'âme c'est l'âme de l'âme. Cf. B. Weiss, /?<eP<<K. F~tc/c, K)02 qui
rapproche de <7fM. 2~. Cf. cependant l'exégèse philonienne de ce texte
de la Genèse étudié ~'M/M p. 408 sq.
peut guère douter qu'il s'agisse ici, non de l'Esprit Saint en
nous, mais d'une partie du composé humain. Le mouvement
de la phrase, les deux )Mn qui rattachent entre eux ces trois
éléments, l'insistance que met l'apôtre à déclarer que nous
devons être tout entiers, o~oT~e~, en tout notre être, o~x~pov,
sous la sauvegarde divine, authentiquent cette exégèse~. Par
ailleurs, il est notable que cette division tripartite soit indi-
quée comme en passant, ainsi qu'une chose bien connue,
quelque notion classique. Dès lors, on peut se demander si
elle ne vient pas en eSet de la tradition grecque. S'adressant
plutôt, à ce qu'il semble, en cette première lettre, à des
convertis du paganisme, l'apôtre tout naturellement, sans
même y penser peut-être, s'exprime en leur langage.
La recherche n'est pas toute vaine. Si l'on songe que le
TcvEUjMt est en nous le siège de la grâce et donc de la vie chré-
tienne, il n'est pas indifférent de voir en quelle mesure il
correspond à la pensée païenne, comment aussi il s'en
distingue par quelque apport nouveau qui marquera dès lors,
dans un genre commun, la diËérence spéci6que du christia-
nisme.
Une première lecture du texte rappelle aussitôt la division
célèbre depuis les dialogues platoniciens du P~~fC et de la
République. Nombre d'exégètes y ont pensé. Bien loin en
effet, comme le veut l'un d'entre eux", de n'apparaître qu'avec
les néoplatoniciens, cette trichotomie est plus vieille que Pla-
y. Je ne crois donc pas qu'il faille entendre ici par n~eum.ac « das neue
Lebenselement das in den Christen bineinkommt », cf. E. von
Dobschütz, .~M~~M~ Gœttingue, )~og. Selon l'expression
de Prat, Théol. de S. Paul, 11, 02j n. 4, « l'énumération semble prouver
qu'il s'agit de grandeurs de même ordre et l'adverbe K~~nïm; s'appli-
querait difficilement à l'opération surnaturelle du Saint-Esprit en
nous. » C'est même ici l'un des cas, peu communs, où le sens de
~eS[t< se laisse voir avec quelque certitude.
8. Vosté, ad Thess. Cf. aussi E. v. Dobschütz, o~. cit., p. 23o-232. Je
ne vois pas comment l'on peut dire que la trichotomie est étrangère
heureusement, Bornemann, ~f
à Philon et même aux philosophes grecs, Platon et Aristote! Plus
Â'<"MM., !8o4, p. 247, admet une
influence indirecte de la trichotomie grecque issue de Platon.
ton. Elle n'a pas cessé de régner chez les Grecs. Les Stoï-
ciens, Philon, Plutarque l'admettent ou la discutent* Andro-
nicus de Rhodes fonde sur ce modèle sa division des vices
et des vertus~ Une lettre de Sénèque y reconnaît l'un des
TE KM px?Ù\MV. ~V~X S'}j TTO~O~ 'CE XQ!l K~(UV M~KTOt '}"~t TtpO~E:tK(, 248 a-b
9opuë(K oSr xoft S{tt~.X'x xal :SpM: E<r/KTOc Y~KeTctt. Cf. encore le beau texte
25& a-b, en part. Sou~mffûttJL~ot(cf. S. Paul, ~?<?M. y"" SouXeuto) {< &
20. 4i3 a 3 ô'rt (Jilv o5v oûx ëstsv ~î) tj/'J/i) ^wptatJ) tou cû^a-roç,S fiÉtjT) tivi
ocuTvjç,îî jiepicTri 7r£cpuxEV, oùx â.Sr[kov.
21. it. •](. II 4.
21. Ibid. II S-III 3. Il n'y a point à proprement parler d'étude des
passions dans le de An. Il faut recourir aux Ethiques pour en trouver
l'analyse.
23. III 4-8.
24. Surlaséparabilité du voûç, II i,4i3a6-7;2,4i3 b 24-2;; sur l'incor-
ruptibilitédu vouç,dans lamesuremênoe où il est indépendant du corps,
cf.I1 4,408b 18-29 et surtout les chap.Ivetvdu l.III. Le vouç iraSïjTixoi; est
séparé en tant que lieu de toutes les formes, eiooç eïSùv, III 8, 432 ai;
le vouç 7iqw]tu«jç en tant qu'acte par son essence même, ri} oùtjt'a wv
èvÉpYïia, III 5, 43o a 18.
25. De Gen. An. II 3, 736 a 29-737 a 10. Cf. n. i| 1 1, 408 b t8 sq.
ô êè voiç loiy.Bv h(yivtaQtu oôuîoe t'.ç ouïra, xx\ où (BÛÉtpecSat. Ceci est une
conséquence rigoureuse. Si le voûç Tcpoûnàp/et, il est «^ftœptoî cf. Plut.
•n. ^"X^tj fgm. 23, Bernard. VII, 32 si l'âme (chez Platon correspon-
dant au voùç d'Aristote) existe avant le corps, nécessairement Tr,v iJiuyTjv
âOâvotTÔv Tt eTvoii, e\ 7upoÙTT!ïp/£i y<ap'.(STf[. Cf. Phi. 73 a.
26. En fait, si les deux vou. sont séparés du corps, seul le v. ico^tixo;
subsiste. L'autre est cpUapto; vu que, n'y ayant point de pensée sans
image, donc sans lien à la matière, il dépend en quelque sorte de la
condition de l'individu matériel, et doit disparaître avec lui. Cf. I t,
403 a 7-10, III 7, 43i a t5; 8, 43a a 8 et la conclusion III 5, 43o a z5.
Pour la même raison, il n'y a point de mémoire dans l'intellect agent,
et donc pas d'immortalité personnelle. Cf. I 4, 408 b 27 sq. et III 5,
43o a 23.
de la vie intellectuelle, discours et contemplation, de la vie
proprement humaine27. Il était facile de fondre les deux
doctrines, intégrant dans la trichotomie, plus compréhensive,
d'Aristote, la division plutôt morale de Platon. Aussi voit-on
les Stoïciens discerner, à côté du corps, le itmOhtmiov, siège des
passions, bonnes ou mauvaises, directement lié à l'âme nutri-
tive et sensitive ou fyuyn, sous la régence de l'yejAovueov, qui
dirige la vie humaine et n'est autre que le vtwç28. Mais le
mot même témoigne des soucis moraux de l'École. L/Viys[Mmjiov,
c'est ce qui commande, c'est le chef. A mesure que l'on
approche de l'ère chrétienne, la philosophie incline à l'éthique.
Elle se tourne aussi en religion. Ordonné, depuis Platon, à
la contemplation des Idées éternelles qui forment le monde
divin, le vouç29 en acquiert valeur divine. Il est, non pas 6eo;
mais SeTov30. Faculté du divin, il nous oriente vers le supra-
îtpô; t^v toïï twv SXcov Stotxr,to3 jîouXirçsiv déjà chez Chrysippe (Diog. Laert.,
VII, 88). Cf. les textes d'Epict. et de M.-Aurèlecités parRohde, Psyché8,
1921, II, 3i6, n. où
1 et aussi Epict. I, 14,6 les âmes sont dites des
pôpiz, des ànodnaffjjLaTa de Dieu; de même II, 8,4 su àTtôffitœffjjLa
Ei-rouOEouet M.-Aur., V, 27, qui explique cet âiro<ji:a<j|Aa par l'a Ixxarou
vou;. Cf. Philon q. det. pot. insid. sol. 24 l'âme humaine est t?[ç 9e»'otç
^u^jîiç âiro<mot<r|ia où StotepEtov (jt^Lvezai yàp où&lv toù Oei'ou zat' âicotpTïjS'V
= selon une séparation, une fracture comme l'indique le mot même
â7ro<j7rot<T|J.a) oikXk juîvov IxxêivETat = mais selon une sorte d'extension –
c'est déjà, semble-t-il, l'émanation plotinienne). Cf. De Sont., I, 6,
t. III, 197, 4 voûç owro<raa<i[jt.a Osïov. Pour Sénèque, cf. par ex. Ep. 66, 12
« Ratio autem nihil aliud est, quam in corpus humanum pars divini
spiritus (pars = àito<7itaiu.a) »,9z, 3o « Sedsi cui •virtus animusque in
corpore -praesens (Aen. V, 363), hic deos aequat, illo tendit onginis
suae memor. Nemo inprobe eo conatur ascendere, unde descenderat.
Quid est autem cur non existimes in eo divini aliquid existere, qui
dei pars est? totum hoc, quo continemur, et unum est deus et socii
sumus ejus et membra. Capax est noster animus. ut paria dis vellet. »
De même 120, 14, i5, 18. On trouverait des textes analogues chez
Cicéron, de Div., I, 3o, 64 « (animus) qui deorum cognatione teneatur»,
Tusc., V, i3 « humanus autem animus descriptus ex mente divina »,
chez Virgile, Aen., VI, 726-727 « 'Spiritus intus alit, totamque infusa
per artus mens agitat molem et magno se corpore miscet. Inde
hominum pecudumque genus. 730 Igneus est ollis vigor, et cœlestis
origo -Seminibus n, Comp. le « dei sumus membra n de Sénèque et
la « mens infusa per artus » de Virgile. Ce sont là idées courantes, en
particulier depuis PosidQnius, et répandues dans toutes les écoles
aux approches du Christianisme. Comp. encore, sur la purification des
âmes après la mort, Sen. Cons. ad Marciam, 23, 2S, 26 fin et Aen., VI,
74S sq. Cf. au sujet de cette fusion les remarques judicieuses de
P. Wendland, Die hellenistuch-romische Kultur, p. i52, 154, n. 3.
33. Cf. toutes les images platoniciennes, le corps navire, tombeau,
caverne, etc., Gorgi. 493 a, Crat. 400 b, Phdr. 246 sq., Tint. 41 e-42 c,
reprises par Phil. Leg. AU., I, 33. Tous nos maux viennent de la aoîpl;
et de l'y; irpbc cocpxa oïxsiWtç, de Gig. 7. Cf. le ojùjvoi; de Cor. 5'.
Cf. CIG, i656 oxîivo« filv – $\ift\ U, 3i23, 6^09. Cf. surtout Phil. de
Op. mundi 46 = Cohn 1 3g, 27-28 le corps est oïxo;$ veàç Usa;
(cf.Cor. 316 vaoç) de son âme Xofixiî (cad. du vou;-itv£î;(ia) qu'il doit
porter comme une statue toute divine âYctXjjutTûiv to OEoeiSésTatov.
voûî34, tantôt elle laisse rayonner sur elle-même et transmet au
corps les reflets de la lumière dont irradie le voùç dans la
contemplation des choses divines. Plus souvent elle se tourne
vers le corps, et ainsi tout occupée des choses du dehors, ta.
g£<o, des choses d'en bas, t« jcet-ro, elle quitte la belle lumière
qui lui venait d'en haut, t« avw, et du plus profond de son
intérieur où siège et veille le vo3; J3.
34. oleos Siavoi'a; oàtj ^u/y), Phil. de Somn. II 26=Wend. i;3 (t. III,
269, 14). Cf. Iren. 1 7, 1 où, pour les Valentiniens, l'âme (tyuy-fy, est
représentée comme un cvSujta tou xvEtJjAOfroç qu'il faut dépouiller,
àTtoSusajjivouç xiç fyu'/kc, pour devenir esprit pur, xott itve3[j.aTa voepà
Yevo(*.évouç ibid., I 21, 5 (Marcosiens) £tysvToc tbv 8sff{/.ôv oiùtou, toutssti
Tfiv tiu'/ïiv. Pour l'âme temple de Dieu, cf. Phil. de Somn., I, 149
(III, 220, 9) gtojÔSxÇe oùv, ù> tyuy?\,Oeou oîxo; ^evéïiOat, iefôv avtov, èvSsaîTVjjJia
xâXitcTOV et Rom. 8° ^v. 8eou oîxef èv û[xîv, Cor. 316 vaôç 9eou è<jte xai tô
tiv. -où 9. o'.xeî Iv Ofj-tv.
35. Phil. de Somn. I 145-146(111 219, 14-23). La lune, dit-on, n'est pas
éther pur, elle est faite d'éther et d'air; et la tache noire qui s'y montre,
et que d'aucuns appellent visage, 8 îmXoZai tiveç xpôsMirov, n'est rien
d'autre que de l'air en mélange, qui, noir de sa nature, tend à la nature
éthérée de IVjpavdç. Or la lune est l'image de l'âme humaine dont
la base est l'aVoS^m; (cf. Leg. Alleg. II 14 = Cohn 49-53 = Bréhier,
p. 108. Dans Gen. 2, 24 « l'homme quittera son père et sa mère, et il
s'attachera à sa femme », Ph. voit le symbole du voû; quittant Dieu,
tôv iraTÉpot t55v fîXwv 9eov pour s'asservir à Pa?aOï)<Hç, en sorte que
âvalii-cai eîç aTaO^otv D'une façon générale, au regard duvouç mâle figuré
par Adam, Paï«8ïi<ji; est Eve, la ywfi, cf. les livres I-II des Leg. Alleg.),
de nature presque terrestre, tandis que la tête ou partie céleste,
correspondant à cet oùpavd; qui est tête du monde (xstpaXïiv 81 oûpavôv
1. 14), c'est le voù; très pur, b xaSaftôratoç vou;. Ainsi l'âme est-elle
intermédiaire en nous entre l'élément terrestre et l'élément céleste
(xEtpaMj S'»>; œv tô oùpiviov, 0 x«0ap. voùç), de même que la lune qui est
faite en grande partie de cet air dont la base est la terre (pioiv jiàv xai
p" -'Çav àc'çoç 6Îv«i yï,v) et la tête l'oôpœvô;.
Cf. Plut. De fade in orbe lunae XXX 944 E-945 D, Bernard. V 470,
3-472,21. Ici de même, l'âme est un piiaov, un juxtov comme la lune qui
est un «rûjijitYjia, un (*.ETaxÉpao(Ji.a twv âv<o x«i xaTco. Ce que la terre est à
la lune et la lune au soleil, le corps l'est à l'âme et l'âme au vouç. A la
mort, la tene reçoit le corps, la lune la "}<u7Ô, le soleil le vouç. Il y a
donc séparation réelle et disparité de nature entre le voûç et la t|m)^
tout de même qu'entre celle-ci et le oûfta.
La même doctrine est exposée Q. in an. hum. affect. subject. (= tô
Tta9r)Tix<Sv) -panne sit ejus an facultas, Bernard. VII 12. Plut. se
Tel est bien, semble-t-il, le contexte qui doit éclairer notre
lettre paulinienne. Près de l'achever, l'apôtre résume d'un
mot toutes ses exhortations. Il a recommandé à ses frères le
travail, la charité, la paix, le soutien mutuel, la patience, la
miséricorde, la joie, la prière, l'action de grâces, le respect
des dons de l'Esprit, le discernement du bien, l'éloignement
du mal. Qu'est-ce à dire, si ce n'est qu'il faut être tout entier
sanctifié par Dieu? Et l'on saisit, maintenant, l'ordre des
37. On sait que l'hébreu n'a rien qui corresponde à voûç. Le mot est
très rare même chez les LXX où le plus souvent il traduit lêb (cœur).
Ex. 723, Jud. 814, Is. 10' .ia, 4122, Job 7moy Esd. z°, 9" et semble
plutôt exprimer la culture des traducteurs. Le mot ne devient un peu
fréquent qu'à la période hellénistique, 11 Uacç. i56, III Macc. i2a,
IV Macc. i15'™, z10'182-, 3", 5", 14", 1613. Il manque dans les Evan-
giles, sauf une fois chez l'helléniste Luc, 2415. Pour exprimer l'intelli-
gence, comme dans l'A. T., les évangélistes ont xap&.a {lêb), Mt. i315,
i519, Z>.23°, 2415>3S, Act. S22,28S7, Jo. 12*0, Me. 26S, 35, 6", 8". Puisque
la pensée réside dans le cœur, xapoi'o;, Qvp.6< elle est dite !v9ô|«)<iiç,
penser = sv0o[/eïcr9ai, Mt. o4 tïç èvO'jjXTJtjeiç auTwv eîjuv ?va xi ôfisïç
!v9uj/.e"<i8e -noviipà év t»ï; xocpo'a1.; Ù(a5v, i20, 1225, Ad. 1729. S. Paul qui à
coup sûr connaît cet usage et dont la langue est parfois hésitante,
Phil. 4r xafc vj EipT^vr) Tov OeovVj ûxspiyousa itxvTa voSv (ici, semble-t-il,
« toute connaissance, tout ce qu'on peut connaître ») cpcousijirîi Ta;
xapSta; ii\ùâ<i xotl t4 vo^jj-ara ûji.ô>v Ev X. I., Il Cor. 315, adopte pourtant
délibérément et utilise en son acception la plus juste le vovç de la
tradition grecque.
Les textes principaux sur ce point sont Rom. i-s, 7- I22, Eph. 41T-23,
Car. 2'0-1», 14".
a) Rom. i26 xal x«6toç oùx IJoxJfjctaav tôv 9sôv tytvt év èitiyvwesi,
itapsêwxêv aùto?)î b 8eôç elç iSôxi (aov voùv, tcoieTv ta jj^ xafl^xovTa suit une
énumération de ces vices. Il est manifeste que le vous- n'est châtié que
parce qu'ordonné à la connaissance de Dieu, il a manqué à son rôle.
Et le châtiment est bien remarquable. Comme chez Philon et Plu-
tarque, c'est de l'abandon de la véritable Ssupsa que résulte la chute
l'emploie. Il n'en ignore sûrement ni le sens « hégémonique »,
ni la valeur religieuse d'organe de la contemplation. Pour-
quoi donc omettre voù;?
Et pourquoi •rcveupa? Car enfia le terme n'est pas si fré-
quent, dans la langue philosophique, avant saint Paul. Il est
même quasi entièrement inusité dans le sens où il l'emploie
dans les passions mauvaises. Noter enfin l'expression toute stoicienne,
zx [*yj xaôvjxovTa.
b) Rom. 122jj.ETa[j.op3»oîj(>fl£ TV) àvaxaivaxrsi too vooî [ûjjuov], eîî ri
îox'.|ju£eiv ufix? ri Tb SeX^oc Toù 8so5. C'est toujours la même idée, mais
avec un progrès. Du voûç, ordonné au divin, le regard s'obnubile si l'on
se livre aux tk £;«>, ici tû a'.wvt tout<«. Pour sauver cette pureté du
regard qui discerne le vouloir divin, il faut,que le vouç soit sans cesse
fortifié, renouvelé par le «ve3;j.« divin. Cf. Cor. a}7 b lata •5)[/.t5v
(= le voue» cf. supra n. i3) àvajtaivoÙTat i)f«.spa xotl T,tx=po(.
c) Eph. 417-2J. Même idée encore. Les paiens (18vïj) ont le voCc adonné
à la vanité, |v jjt«TxiÔT»iTt, et, par suite, vivent dans l'impureté et le vice,
lauToïi; irapsStoxav tvj icsk^elct. àxaSapaiaç. itXeovEÏiot précisément parce
que ce vov; a oublié son rôle, il a ignoré Dieu, luxoTwjjievoi r?| Stcxvotoc
Sik tJjv àfvt>totvf/iv oïdotv iv œÙToïç. Il leur faut donc, et c'est la première
tâche, être entièrement renouvelés par l'esprit divin qui vient résider
en leur voûç, àvaveoùoOai Se TM tcveu[ii.«ti tou voo; ûjjlSv, quitter ainsi
l'homme ancien, xbv x«Xatbv âvO., revêtir le nouveau, tov xziv^v 5v6.
d) Cor. 21015 tô ^àp Tcveîjxa itâvra IpEuvj, xzl Ta jîaôir) tqu Oeou
(cf. Rom n3J-3'i (i pxQoç. 6so«.tiçfàp ïfv<1) voùv xuptou /s. 4013 où voiï;
traduit rouah = itv£u^.«) rî; f^p ctosv ivOpoJxov t« tou àvôp(o7tou eî [i^ TO
i:v£uj/.a tou âv6p(«itou tô ev «ôtS; o8tû)ç. TO 7tV£Ù(xa tou ôeou .ô
Sa
itâvTa. tiç yàp I^voj voSv xupîou (cf. Rom. n34)
Tiveu[/.aTsxbç àvaxpîvei {js.lv
.T][ae"; Se voùv '/piSTOu I^ojasv.
Il résulte de ce texte
I) Que itvEÛ(j.a ici = voC; comme la faculté humaine la plus haute
dans laquelle vient résider le rcvîtjjj.a ou voûç divin (tjjjlsTç Se voûv XptSTOÙu
=^0[jLEv) pour parvenir à la pleine connaissance des choses divines.
Cf. Prat, op. cit., II p. 172 n. 5 B.
2) Qu'en tant que tel, le itvEutianxô; s'oppose au tyv/ix.6:; (213-14 itvEu-
lAorrixot; 7:v£U[/.aTixà (ruyxpivovTe;. Vu'/txôi; 81 avOpowtoç où Ss^ETai ri toù
•xvEÛfAscTo; tou 9soà) qui, ne vivant que selon la tjrti- dépourvu des dons
du xv. divin, demeure par là même dans l'ignorance de Dieu, où SûvaTat
•p/iovai.
Les deux idées se tiennent et nous sont familières.
e) 1 Cor. 14" (à propos de la glossolalie) èiv y&p irpotrEÛ/o[Aa'. vXaxTirii,
to iiveU;» [J.OU icposeu'/ETai, ô SI vou; uou axapitô; 'éstiv, où il est évident que
•nv. |xou n'est pas l'Esprit Saint (Prat, op. cit. II, 85), ne fait point
difficulté si l'on se rappelle que Paul emploie :rveùjj.a de préférence
de partie supérieure, et comme divine, de l'âme 37 bls. Deux ou
trois passages d'Aristote parlent du irveùft* de l'âme, mais il
s'agit du souffle igné, dont la nature s'apparente à l'éther,
38. De Gen. An. II 3, 736 b 3o sq. Ttasîjç jaIv o-3v <\v/yfi Suvattiç
(cf. 7-36 b 8, 4) Ixjpou (T(o[iaToç eoixc Xîxoiv<!>vi)xÉva! xai Osioutesou, xôîv xa/ou-
U£V(l)V OTOl^S'JOV. TCWXOS'o'J Tt5p OÛSÈ TOtaUTT| SÛVO [i.lj ÈdT'.V, èXkci.
TO £[UEEp(-
Xaji.€avâ}i£vov Iv x<o cirépuntxt xat Iv xïo àcapwSet icvEÙtia XM yj év tw jrvEÛf/.a-
xûai;, àvâXovov oi/v* tù» tmï atrrpcnv cTotyrsi'u). Sans être feu, ce souffle n'en
est pas moins sjAWETupeuptcvov, cf. de /uv. 4, 46g b t6, de Res-p. 14, 474 b
10 sq., 22, 47S a 28-3o. Le irvEuixaroç est attribué à Athénée d'Attalie,
cf. Neustadt, Hermès XLIV p. 60. Sur l'afôvip, cf. parex. de Cœlo I, 2,3,
II, 7; Meteor. I 3.
39. Le evsûjacc corporel des Stoïciens semble dériver tout droit du
miEÙixa éthéré d'Aristote. Outre les textes cités sufra n. 32, cf. Al.
d'Aptar. de Mixt. Bruns 216, 14 vjvÉocrOa'. jasv (nzOT^ixai (6 Xçuoiiricoç) t}jv
uûjjmacrav oùcji'av TrvajfAaTÔî tivoj; Sïà itâd'fjçhûtïjç oiiÎxovtcjç, ûtp ou auvï^stai TE
xost 5U(*jjiévEi xas sujxTtaOs; èffxiv aôxw rb itïv, Plut. de Plac. Phil. I y
TuvEÛjiLa fiÈv Srïjxov St'oXou xoîi xoc^où (diffusus per cunctos animantes
J. Firmic. Astronom. I 3), Plut. adv. Stoic. 4g y^v jtèvfàp Voam xat uowp
out£ œu-cà siive^Eiv où'te ÉTtpa, icvEUfi.aTixfji; Si \i.£-myjr\ xal ituptoSouç 3uv«Î[i.êwç
t)|v évô-nriTa BtaauXaTTeiv, Max. Tyr. XIX xôv oà ÏIoseiow, icvcutxa Stot piç xoà
8ai«TTiiç ïov, oïxovo[«.o3v aùxwv tV «rxâortv xal x^v àpixonfav.
L'ordonnance,
l'économie du monde provient précisément de l'universelle présence
du TivEÎi|Aa, cf. Al. d'Aplir. de Fat. Br. 191 30 <p«alv Sq (les Stoïciens)
xbv xôajAov t<5v5ï, éva ovxa icai Jtivxa xi oi/-a Iv aù-rû xspié-^ovxa, xol 6it&
SeO'.xoujjlsv ov Çtoxix^ç TE zai Xo^DiYjî xat voEpâ;, èj^eiv x})V xwv Ôvtwv
îpûffEco;
ôioîxïiutv âfôiov xaxàe!p[iév Tiva xai TdéS'.vitpoîoucrav, cf.Diog. Laert. VII88
toû tSv 6X(ûv Sioix^toù (sufra n. 32), VII 134 t6ï 8fi xogjxov oîxsîuôœt
xaiJt voùv xat irpovoiav Cic. de Nat. deor. II 3t, 32, 33 (administratio).
A partir de Posidonius, on insiste sur le caractère divin de ce
nvEÙjia, cf. Posid. ap. Stob. Ed. I 58 6eôç êgte irvEÙ-j-a voeoôv XM icupwSeç,
oùx e^ov [topsïiv. jj.sxaêc&.Xov Sa eîç« poûXexnt xxt <juv£;op.ovoij[x.£vov icàdt,
Orig. c. Cels. VI, 71 tsauxôvtwv (xS".v Stoix.) oti a Oeàc 7:vEU[j.a èoxi 8ià
TOtVTûiv SieXtiXuOôî xa\ nâvT7 Iv Éautw icepiÉ/ov et surtout Sénèque, cf. jw^ra
l'être inanimé c'est Ys&K, –
principe de la vie dans le
vivant c'est la<|u-fi, principe de la raison chez l'homme
raisonnable c'est le Wyqç, le îcveSjjux reste, à travers tout
ce qui compose le monde, un même souffle corporel,
cwjjiaTvxov10. En sorte que, tout à l'inverse de la progression
paulinienne ow[*a, ^X. «v*5|ia, l'on devrait écrire, en
stoïcisme mevy.x, cwu-a, (j/uy-if. C'est exactement le con-
traire
Faut-il donc, avec Reitzenstein, invoquer Zosime et les
sur quoi, k<f '<Z, se greffent les vertus. Même sens physique pour
îivEoftittov III i3, i5 = « de l'air » comme ùîoînov, -pî&ov, II, i, 17
= élément de l'âme (la mort, ce n'est qu'un épouvantail! Quoi de plus
alchimistes du troisième siècle 42, la prétendue liturgie de
Mithra qui est du quatrième 43, ou des textes hermétiques
mal datés et sûrement, en tout cas, postérieurs à l'Apôtre4* ?
C'est peut-être un peu trop de fantaisie. La vérité est qu'on
a ici un concept juif, ou du moins élaboré en fonction de
textes juifs. Philon nous le prouve, qui n'est pas suspect. Car
Philon accueille, ou mieux appelle, toute la tradition philoso-
sa
sont en effet les passages qui nous parlent du voûç ou de Vrlyifi.ovixôv.
Partie supérieure de l'âme ordonnée à la vision des àsiijiaT* (de Abr.
41 = 236 C.), des voTjTît (ibid. 36 – 200 C., 16 = 89 C.,cf. Q. r. d. h. s. Sf
t&ç àp^sTujcous îSsac, Ta vo^xà xal iopata éxeïva ttov aîaOfixûiv xa\ ôptojilvtov
twnwv Jt«paSttYfi.*Ta, 7tpi; tJjv toï <toçou Sixvoiav
oc contem-
plation est une vision, ôpaciçtj (xèv 5i'ôç9aX[i.Sv .tj 8s Stà toïï tt,ç <jo);ïjç
îj y ejxovtitotî (12 = 57 C). On parle donc du vou; comme de l'œil de l'âme,
to TTfi ^u^ç oa;ia (17=780.): b cotpôç ôxpiêsirTépoiç o|iu.a5tv iSiiv Tt
TeietÔTepov voyjtov (24=ngC). Citons, pour finir, le beau texte de
Q. d. s. immut. 10 (W. II 64, 17) xaOiir=p yàp kv usv tS cwjiBTt to
7]Y£j/.ovixov oi{/tî sctt/v, EV Sï tû icavrlï] tqî œiwtôç çu<5!ç, tôv aÙTÔv tpôirov
xotl tûv Iv iju,tv rb zpansteuov t> voùç- ^"X'V Y^P °tyl* °6tciç otxet'atç irepi-
îva(J.iio|xe«o; nùya?;, â:' <S>v â tto?^? kxi ^ïOÙ; ^ôtpo;, 6v xai^eev âyvoca tùv
jcpayjittTttiv, àv«ux£SvoTai toùto tïjç iJ/uj^Tiic to eïSoç oùx éx x«iv aûtSv STOt^d'wv,
éç wv rk aiXa àrEteXeÏTO, SienÀcrsât), x.a6apu)T=paç Sa xal âiitivovoç lXaj(e Trr;
i|
oùdiiç, ^ç ai Ôstat ^û<r£tî èSïi(ii'jupYouvT9- irapô xal ilqvov tSv Iv -fijùif
ttxoToiç âç6œpTov ISo^ev é?vai Stâvoto. Sur cette comparaison du çwï,
cf. ^<?^. VI 5o8 a sq., Arist. 7t. < III 5, 43o a t5. On en sait la fortune
au Moyen Age. Noter l'assimilation voùç-Ssdvoia (cf. ôparcx»! fiiâvota
<f* Abr. 3i = 162 C.) comme en plus d'un lieu de S. Paul. Quant aux
difficultés du voûç pendant la vie, cf. de Somn, II 34-35 = 23o-234 W.
(III 278, 26 sg.) le voùçSiivoia du Sage n'est ni dieu ni homme. Il est
au.dessus des tempêtes de la sensibilité, mais non pas immuable
comme Dieu, [«QTe Osô» otÙTbv E'.vat {M^te œvftpwirov, àWà tJiv âxpwv
£Ç(«rTÔjj.Evov, àvflp&Htdr/jTt fièv 6vy,tou yÉvouç, àpETÎ; 8è àoÔapTov. Après la
mort, cette dualité cesse. Moïse, appelé elç oùpovbv parle Père, devient
voûç parfaitement pur, 8; kutov&ix5« ovt«, oûjiec xo\ >}«j/^v, elç |aovôSoî
àveotoi^stou ouoiv oXov 81' è'Xov (i.E6ap(ioÇ(>ji£vo; tîç voûv *,X(oeiSéira-tov
de Vit. Moys. II 33 ^=288 C. (IV 220, 18). Il faut noter que si le vouçç
devient aussi, chez Philon, l'habitacle d'un Ttvsûjjut divin, ibid. II 265
Cohn, de Sfec. leg. IV 8, II 343, de Mon. I 9, II 222, c'est moins en vue
de vaincre la o<tçï, comme chez S. Paul, que pour parvenir à la Ôeuopïa.
La connaissance, la gnose, l'emporte sur la charité, et cette différence
se retrouvera chez tous les gnostiques chrétiens. Pour Paul, cf. Rom.
8Me, Cor. 214 316 6", Efih. 3e.
puisque forme du corps vivant, qui doit périr. 11 faut donc
que Dieu lui insuffle une puissance de vie véritable, un irveùjxa
divin. Tel est le sens général de la parole biblique 4T Mais
que signifie au juste cette insufflation ? 'Eveçuoixiev, dit Philon,
« il insuffla », c'est même chose que èvéicve-jcev, « il inspira i>,
il mit un iuve3[Aa. L'on doit donc distinguer ce qui souffle,
Dieu, ce qui reçoit ce souffle, le voù; terrestre forme du corps
vivant, ce qui est soufflé, le icvêO^a divin. Et le résultat de
cette opération, c'est une union, une evwei; le mot sera
constant dans la mystique dionysienne-des trois. Dieu met
en nous quelque chose de lui-même pourquoi, sinon pour
que nous ayons une notion de Lui ? Comment l'âme en effet
aurait-elle une notion de Dieu s'il ne l'avait lui-même dotée
d'un •reveùu.a divin, d avi èvÉTivsucs ? Vient ensuite notre division
du composé humain. C'est dans sa partie supérieure et rec-
trice, dans l'-flyejiovtxov, que l'âme a reçu le uveù^a; et cette part
que le voûç – ici le vrai voûç – a reçue de Dieu, il la transmet
à l'âme irrationnelle, tô «>oyo>, l'âme sensible et sensitive.
Ainsi, conclut l'AÏexandrin, le voûç a été animé par Dieu,
l'«Xoyov par le voOç c'est comme si le voûç était le dieu de
l'ôftoyov, ce qui ne s'entendrait point si le voûç n'était en effet
issu du propre souffle de Dieu. Tout se résume d'un mot on
pourrait dire que le voO;, né à l'image et selon l'idée au sens
platonicien, i£ea de Dieu, a eu communauté de nature,
xatoivwvïiKwat, avec le iïveC|Jt.K divin 18.
Dans le traité « Que le pire a coutume d'en vouloir au
meilleur », l'exégèse de Gen., 410 « la voix du sang de ton
frère crie vers moi », obéit aux mêmes principes. Philon
commente d'abord le mot sang. « En beaucoup d'endroits,
dit-il, la Loi fait du sang l'essence de l'âme, oùaiav ttç ^u^tç
àinxpaweTai tô aljza; ainsi dans Levit., 1711, « l'âme de toute
chair est sang ». Mais quand, après avoir façonné le ciel, la
terre et l'entre-deux, twv [/.eTaÇu, le dieu £cooiî^acT7iî en vint à
50. uixpi et o(5[Aa ont donc ici même sens de corps vivant.
51. Quoddeter. potiori insidtari soleat, 80-84 = C. h p. 256-2S7.
52. Quis rerum divinar sit hères, 11-12=: W. 55-58, III, p. 11, 1. J sq.
ÈTreiS1^ yàp ty^XÂ Stj^ffiç Xs^etoi,r\ te oVf| xal xb TjYE!0VlJtôv aùt^î jiipoç,
8 xupttaç eitteïv iJftf/Ti'^u'/?iî zgti (cf. Heb.412~) .ISo^s Toi vo(jto6sTf) Sittïjv xal
T-ijv oûsîav Eivai <^xc/y\ç, a!a [ièv 1% o\Y[ç, toû 5"7)Y£(jiov!Xtt>TciLTOUwvEÛ(/.a Oeîov.
Et il l'explique ainsi par l'Écriture oriaï youv âvTixpuc. (t ^'u^ï) irâoTr^;
sapicôç aï|xa èotiv « (Lev. IJ11) .toù tt\k oùci'av i; oÙSevoç 7jpT"/pe
Sk voîî
YErf|To3, â)J\' îmb 0so5 zaTax»euu8EÎ<rav d<rrr{ayw « IvEcpûsTjce» ycép (pijoiv
« ô woiY)r^î xàiv oXuv sîç Tb Ttpéfffcraov aûxoû itvoii» Çwfjç » {Gen. 27) xai xarà
TT]V EÎxÔVd TOI» TTOIIIITOU Xo'y<>î TUltO)97|V«!. (13) ÔCTE StTTÔV EÎSo; àvftptOTÎOV, TÔ fA£V
Oeî(p 7rvsû;j.œTt XoY!O[A(>) Pioovtwv, to SE aï|BTi xat Gapxbç ï|Sovvj Çwvtwv. touto
to ëÎSo'i; èaTi TiXinfiia 7%, IxeTvo Si Seîotç eixôvoç è[i|Epèç Ix^Kyscov. XpaToç
S'èotIv où u,ÊTfi(oç b iTEirXaaiAÉ'voi; ï|U.ûv j^oùç xai àvaSeSEupiÉvoç aïjjtaTi PoT|8etat
t^ç 6x 9eoù. Cf. encore de S^ec. leg. IV iz3 jg1., de Of. mundi 67 et
Josèphe, A. I, 34 £7r>atsev ô 8eôç tov àvSpwirov }(ouv àxb T^ç "f^ Xaêwv,
«ùtû xal <Jiu^r,v. (Je dois cette dernière référence, bien
xort TtveuiAa Ivy|xev
intéressante, à l'amabilité du R. P. Lebreton.)
53. Je ne puis suivre sur ce point M. Bréhier, of. cit. p. i35 « Sil'on
combine l'idée (du souffle stoicien) avec la transcendance de Dieu. »
giné, entre la Divinité et l'homme, lien si étroit, partage si
intime que c'est presque, déjà, une filiation. a Comment l'âme,
pour reprendre le mot de Philon, comment l'âme aurait-elle
eu notion de Dieu, iîw; av èvôvioîv -h ipyy, si Dieu même n'avait
mis en elle son i:vâî{/.a et ne l'avait touchée autant qu'il est
possible, et prh ivéTMtuat xai y^olio aùnç ymtx $ùv«jmv? Le voû"?
humain, continue l'Alexandrin, n'aurait pas eu l'audace de
monter assez haut pour s'attacher à la nature de Dieu, si
Dieu lui-même ne l'avait attiré vers lui, autant que ce voûç
humain peut l'être, et n'avait gravé son empreinte, xal
iviicwst, dans ses puissances capables de penser5*1. »
Résumons nos conclusions. Elles nous font aboutir, semble-
t-il, à deux vérités.
C'est d'abord que le siège de la vie supérieure morale,
religieuse, mystique est entièrement distinct de l'âme
sensible et sensitive. Le christianisme n'est pas affaire de
sentiment, mais de foi, c'est-à-dire de vouloir et d'esprit.
;routes les tempêtes peuvent gronder dans le 7raôr,Tix.ov, le
blasphème venir aux lèvres ou l'ennui nous désoler, n'im-
porte si le voûç maintient héroïquement son orientation vers
Dieu, son adhésion au Christ'S. Plus tard, Augustin dira
mens, François de Sales cime de l'âme la doctrine ne varie