Cours de Qualité de l’Energie et

Compatibilité Electromagnétique
Unité fondamentale
2ère année Master en Electrotechnique, Spécialité : Electrotechnique Industrielle

Chargé et réalisation du Cours : Mr. ZAOUIA Mustapha

Professeur
Département d’Electrotechnique
Faculté de Génie Electrique et d’Informatique
Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou

Cours de Qualité de l’Energie et Compatibilité Electromagnétique ZAOUIA Mustapha 1

 Chapitre I
Rappels sur les phénomènes électromagnétiques

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Le fonctionnement des dispositifs électromagnétiques est basé essentiellement sur les
phénomènes de distribution spatio-temporelle du champ magnétique et du champ électrique.
Dans ce qui suit nous présenterons les équations du champ magnétique et du champ électrique
ainsi que les équations de Maxwell traduisant ces deux phénomènes. Nous exposerons aussi
les équations de propagation d’ondes électromagnétiques.

I.1. Le théorème d’Ampère


La circulation de B le long d’une courbe C quelconque, orientée et fermée, appelée contour
d’Ampère, est égale à μ0 fois la somme algébrique des courants qui traversent la surface
délimitée par C.

  n
 dl  0
B I j (I-1)
Courbe j 1

I.2. Loi de Biot et Savart

Dans le cas particulier d’un circuit filiforme fermé parcouru par un courant I, nous aurons la
formule de Biot et Savart suivante :


 0 I dl  u
dB  (I-2)
4 r 2
 
 0 I dl  u
B  r2 (I-3)
4 circuit

I.3. Loi de Faraday

Faraday découvrit la relation entre la f.é.m. et la variation d’un flux magnétique. La force
électromagnétique « e » induite dans une boucle de fil conducteur traversée par le flux
magnétique est donnée par :

d
e (I-4)
dt

I.4. Loi de conservation du flux magnétique

Considérons une surface fermée S quelconque, s’appuyant sur une courbe C fermée et
 
orientée, c’est à dire pour laquelle on peut définir localement un élément de surface dS  n dS
dont le vecteur normal est orienté vers l’extérieur (convention).
Le flux du champ magnétique à travers cette surface fermée vaut :

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  
   B dS  0 (I-5)
S

Figure I.1. Schéma représentant une spire parcourue par un courant et le flux crée

Le flux du champ magnétique sortant d’une surface fermée quelconque est nul. Cette loi
est générale et reste valable même en régime variable.

On peut montrer que le flux à travers une surface S s’appuyant sur un contour fermé C est
indépendant du choix de cette surface. Prenons deux surfaces S1 et S2 s’appuyant sur C et
telles que S = S1 + S2 soit une surface fermée. En orientant cette surface vers l’extérieur, la
conservation du flux magnétique impose :

ΦS = ΦS1 + ΦS2 = 0 (I-6)

donc ΦS1 =- ΦS2, ce qui rentre d’un coté ressort de l’autre. La différence de signe provient de
la convention d’orientation de la normale : le flux est le même dans les deux cas.

I.5. Loi de Gauss

1
Le flux électrostatique sortant d’une surface fermée « S » est égale au produit par « »de la
0
somme algébrique des charges « q » situées à l’intérieur de cette surface :

  q
 E d S  (I-7)
0

I.6. Equations de Maxwell

Les bases de l’électromagnétisme sont regroupées dans un ensemble d’équations appelées

équations de Maxwell, qui s’appuient en partie sur les résultats de l’électrostatique et de la
magnétostatique auquel il faut ajouter deux effets supplémentaires qui n’existent qu’en régime
variable elle son donnée comme suit :

 L’équation de Maxwell-Gauss est la suivante :

 
div E  (I-8)
0

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  L’équation de Maxwell –Ampère suivante :

  
rot B  0 J (I-9)

L’introduction du courant de déplacement va permettre de généraliser aux régimes variables

le théorème d’Ampère dans lequel on devra considérer le courant total, somme du courant de
conduction correspondant à des charges électriques mobiles, et du courant de déplacement
correspondant à un champ électrique variable dans le temps. L’équation (I-9) devient :

   E
ro t B   0 J   0  0 (I-10)
t

 L’Equation de Maxwell (conservation du flux magnétique) est donnée comme suit :


div B = 0 (I-11)

I.7. Récapitulatif des équations de Maxwell

Les quatre équations de Maxwell sont données comme suit :


div B  0 Conservation du flux magnétique

   E
ro t B   0 J   0  0 Equation de Maxwell – Ampère
 t
  B
ro t E   Equation de Faraday- Maxwell
t
 
div E  Equation de Gauss- Maxwell
0

En générale on rajoute à ces équations les relations constitutives des matériaux et la loi
d’Ohm:

En milieu linéaire on a :
 
Dans un milieu magnétique BH (I-12)
 
Dans un milieu diélectrique D  E (I-13)

Loi d’Ohm:
 
Courant de conduction J  E (I-14)

 D
Courant de déplacement JD  (I-15)
t

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I.8. Propagation des ondes électromagnétiques

Lorsqu’un champ électrostatique E (généré par une charge au repos c'est-à-dire ne varie pas
  
dans le temps et que le champ magnétique H est aussi statique, alors les champs E et H
peuvent être séparément puisqu’il n y a pas d’interaction entre ces deux types de champs.
 
Mais lorsque les champs E et H varient dans le temps, ces champs ne sont plus indépendant,
mais sont couplés l’un à l’autre.

Variation du champ électrique  génération de champ magnétique variable

Variation du champ magnétique  génération de champ électrique variable

Cette propriété « variation –génération-variation » se propage à travers l’espace d’une région

à l’autre et ce, qu’il y ait de la matière ou non dans les différentes régions de l’espace. Une
telle perturbation de l’espace est appelée onde électromagnétique.

I.8.1. Propagation des ondes électromagnétiques dans le vide

Pour traiter de la propagation d’une onde électromagnétique dans un milieu, il faut revenir
aux équations de Maxwell :
Dans le vide ces équations s’écrivent :

  B
ro t E   (I-16)
t

  E
ro t B   0  0 (I-17)
t
 
di v E  0 (I-18)
 
di v B  0 (I-19)

 Equation de propagation d’onde en terme de champ électrique


 2 E
E  0  0 2 (I-20)
t

Il s’agit de l’équation d’Alembert qui décrit la propagation des ondes. La vitesse à laquelle
1
se déplace le champ électrique est : c  qui représente la vitesse de la lumière.
0 0
c  3 . 10 8 m s .

 1 2 E
E  2 2  0 (I-21)
c t

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  Equation de propagation d’ondes électromagnétiques en terme de champ
magnétique (Induction magnétique)
Nous considérons les relations suivantes :


 2B
B   0  0 2  0 (I-22)
t

 1 2 B
B  2 2  0 (I-23)
c t

I.8.2.Propagation d’onde dans la matière

Nous avons les relations suivantes :


 2E
E   2  0 (I-24)
t

 2
 B
B   2  0 (I-25)
t
Avec    r0 ,   r 0

1
c (I-26)
0 0

1 1 1 1
v   .c (I-27)
0  0  r  r  r r  0 0  r r

Comme le produit  r r  1 , la vitesse v  c .

On appelle en optique n   r  r , l’indice de réfraction du milieu.

c c
v  (I-28)
 r r n

v : vitesse de propagation de l’onde électromagnétique dans un milieu matériel.

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 Chapitre II
Dégradation de la qualité de l’énergie, Concept et
acteurs de la Compatibilité Electromagnétique

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II.1. Dégradation de la qualité d’énergie électrique

Les critères de qualité de l’électricité sont directement issus de l’observation des perturbations
électromagnétiques des réseaux électriques. On parle de Compatibilité Electromagnétique (C.
E. M.) afin de caractériser l’aptitude d’un appareil, d’un dispositif, à fonctionner normalement
dans un environnement électromagnétique sans produire lui même des perturbations nuisibles
aux autres appareils ou dispositifs. La CEM classe ces perturbations selon deux groupes :

Basses fréquences (< 9 kHz) ;

Hautes fréquences (> 9 kHz).

D’autre part, ces phénomènes sont caractérisés selon leur mode de transmission : on parlera
de perturbations conduites et de perturbations rayonnées.

- Sources des perturbations - Rapidité des commutations des composants semi conducteurs -
Charges non linéaires sur le réseau électrique - Electronique numérique et télécommunication
- Impédances HF (résonances) - Transmission sans fils (WiFi, …) – Foudre

- Conséquences des perturbations - Brouillages des récepteurs Hertziens - Décharges

Électrostatiques - Surtension (Flickers, creux de tension, coupures, déséquilibre..) -
Perturbations et immunité des équipements - Sécurité des personnes - Effets biologiques - etc
...

Les perturbations sont classées en fonction de:

• Fréquence → Basses fréquences < 9 kHz → Hautes fréquences > 9 kHz

• Mode de transmission → Conduites → Rayonnées

II.1.1.Perturbation conduite

Une perturbation est dite conduite lorsqu'elle se trouve véhiculée par l'intermédiaire des
conducteurs (fils, câbles, pistes de circuits imprimés, ...).

- Perturbations permanentes: - Le flicker - Les variations de fréquences du réseau électrique

- Les harmoniques - Les interharmoniques - Les résidus de découplage en mode commun.

- Perturbations transitoires - Fluctuations de tension - Creux de tension et microcoupures -

Surtensions lentes - Surtensions sinusoïdales amorties - Foudre - Courants transitoires

II.1.2. Perturbation rayonnée Une perturbation est dite rayonnée lorsqu'elle se propage dans
l'espace environnant par un champ électromagnétique.

- Perturbations permanentes - Champ de fuite des transformateurs - Rayonnement des lignes

d'énergies aériennes - Courants de fuite à la terre

- Perturbations transitoires - Courts-circuits - Enclenchements des lignes aériennes – Foudre

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II.1.3. Un creux de tension

C’est une chute brutale de l’amplitude de la tension. Il est caractérisé par :

• Sa profondeur ( ∆V)

• Sa durée ( ∆t) La norme EN50160 fixe la diminution de la tension à une valeur située entre 1
et 90 % de la tension nominale pendant une durée de 10 ms jusqu’à une minute. Les creux de
tension sont dus à l’apparition de défauts sur l’installation ou sur le réseau de distribution.

II.1.4. Une microcoupure (coupure brève) est un cas particulier du creux de tension. Sa
profondeur est supérieure à 90 % et de durée inférieure à 3 minutes. Les coupures longues
sont supérieures à 3 minutes.

Figure II.1. Présentation de la microcoupure

II.1.5. Les surtensions sont de trois natures

- Surtensions à la fréquence industrielle (50 Hz): elles prennent naissance suite à un défaut
l’isolement entre phase et terre, lors d’une surcompensation de l’énergie réactive ou encore
lors d’une ferrorésonance.

- Surtensions de manœuvre: elles sont dues d’une modification de la structure du réseau:

mise en service de gradins de condensateur, d’une ligne à vide.

- Surtensions atmosphériques: elles sont provoquées par la foudre soit directement, soit
indirectement par augmentation du potentiel de la terre.

II.1.6. Le Flicker : C’est une diminution de la valeur efficace de la tension de moins de 10 %.

La tension est modulée en amplitude par une enveloppe dont la fréquence est comprise entre
0,5 et 25 Hz. Le Flicker est dû à la propagation dans les lignes du réseau des courants
importants provoqués par la mise en service ou hors service des charges dont la puissance
absorbée varie rapidement : - les fours à arcs, - les machines à souder, - démarrages moteurs
de forte puissance, …)

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 II. Présentation des Flickers
Figure II.2.

II.1.7. Les harmoniques sont des signaux de fréquence multiple de la fréquence industrielle.
Ils sont générés par des charges dites non linéaires. Ils absorbent alors un courant non
sinusoïdal qui se propage dans le réseau en déformant
déformant l’allure de la tension.

II.1.8. Les interharmoniques sont des signaux non multiples de la fréquence industrielle
(50Hz). Les principaux générateurs sont: - variateurs de vitesses (onduleurs) pour machines
asynchrones, - fours à arcs.

II. Présentation des harmoniques

Figure II.3.

II.1.9. Symétrie - déséquilibre

Les dissymétries du réseau ne provoquent que de faibles niveaux de déséquilibre de la tension

(généralement limités à quelques dixièmes de pour-cent).cent). Par contre, certaines charges
monophasées (en particulier la traction ferroviaire en courant alternatif) sont la cause de
courants déséquilibrés importants et dès lors d’un déséquilibre significatif de la tension.

Figure II.4. Présentation déséquilibre de tension

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Le problème principal engendré par le déséquilibre est l’échauffement supplémentaire des
machines tournantes triphasées.

Tableau II.1 : Les principaux phénomènes perturbateurs,

Type de Origine Conséquences Solutions
perturbation possibles
Coupure longue Court-circuit, surcharge, Arrêts d'équipements, pertes de Alimentation de secours
déclenchement intempestif, production, dégâts (réseau), alimentation sans
(maintenance) interruption (ASI)
Creux de tension Court-circuit, (enclenchement de Arrêts d'équipements, pertes de Conditionneur de réseau,
et coupure brève gros moteur) production, dégâts conception de l'équipement
sensible, alimentation sans
interruption
Fluctuation rapide Installations fluctuantes (four à Papillotement de l'éclairage Compensateur synchrone,
(flicker) arc, soudeuse, moteur à compensateur statique de
démarrage fréquent, éolienne…) puissance réactive,
conditionneur actif,
condensateur série
Harmonique Installations non linéaires Effets thermiques (moteurs, condensa- Filtrage actif ou passif, self
(électronique de puissance, arcs teurs, conducteurs de neutre…), anti-harmonique, déclassement
électriques…) diélectriques (vieillissement d'isolant) d'appareil
ou quasi instantanés (automatismes)
Interharmonique Installations non linéaires et Papillotement de l'éclairage fluores- Filtrage actif ou passif,
fluctuantes (four à arc, soudeuse, cent, dysfonctionnement amortissement de filtres anti-
éolienne), changeurs de fréquen- d'automatismes, dégâts mécaniques harmoniques, conception de
ce, télécommande centralisée sur machines tournantes l'équipement sensible
Déséquilibre Installations déséquilibrées Echauffement de machines tournantes, Dispositif d'équilibrage,
(traction ferroviaire…) vibrations, dysfonctionnement de conditionneur de réseau
protections
Surtension Court-circuit, commutations, Déclenchements, danger pour les Séparation galvanique,
transitoire foudre personnes et pour les matériels parasurtenseur, enclenchement
"synchronisé", résistance de
pré-insertion
avec mention de quelques mesures préventives ou curatives

Tableau II.2 : Récapitulatif de la perturbation

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La figure ci-dessous nous montre quelques sources de perturbations électromagnétiques
émises et les victimes (récepteurs) de ces perturbations en hautes fréquences :

Figure II.5. Illustration d’un schéma d’émission de perturbations électromagnétique en HF

II.2. Terminologie-définition

Dans ce qui suit nous donnerons la définition de certaine terminologie utilisée dans le
domaine de la comptabilité électromagnétique.

II.2.1.Composant, appareils, système, dispositif, équipements, installation

 Composants électronique ou électrique: Elément seul possédant une fonction

intrinsèque destiné à être assemblé avec d'autres éléments pour former un appareil
électronique ou électrique.
 Appareils : Produit fini constitué d’ensemble de composants et possédant une fonction
intrinsèque destiné à une utilisation finale et/ou à être installé dans un système.
 Système : Association de plusieurs appareils conçus pour fonctionner ensemble et/ou à
être associé à une installation.
 Dispositif électronique ou électrique : Ensemble de composants donc appareils et
aussi ensemble d’appareils donc système.
 Installation : Mise en place d’appareils ou de systèmes dans un lieu donné.

II.2.2. Conduction, rayonnement, ionisation

 Rayonnement : Propagation de perturbations électromagnétiques dans l’air. On

distingue les transmissions par :
 champ électrique (E),
 champ magnétique (B),
 champ électromagnétique (E,B)

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  Conduction : Circulation du courant dans les milieux conducteur. On distingue les
transmissions par :
 Câbles
 Tuyau de climatisation, d’eau, …,
 Composants électriques et électronique.

 Ionisation (Electrostatique) : Conséquence de mise en contact d’un matériau

électriquement chargé ou amorçage par ionisation d’isolants. On distingue les
ionisations par :
 la chaleur (comme le détecteur de flamme, poste à souder, …)
 l’humidité (comme la foudre).

II.2.3. Emission (ou perturbation), immunité (ou susceptibilité)

 Emission : Production et propagation de perturbation électromagnétiques. Autrement

émission (normes aérospatiales) ou perturbations (normes industrielles) désignent les
signaux volontaires ou non dont la propagation est de nature à nuire au bon
fonctionnement des appareils ou à la santé des êtres vivants situés au voisinage ; c’est
le pouvoir perturbateur d'un équipement électrique.
 Immunité : Fonctionnement d’un appareil ou d’un système ou d’une installation d’une
manière satisfaisante dans un environnement électromagnétique. Autrement,
l’immunité désigne un comportement d'un appareil en réponse à une contrainte
externe, jugé incompatible avec une utilisation normale. L'immunité est aussi appelé la
susceptibilité ; la capacité à supporter les perturbations.

Tout équipement électrique est à la fois source de perturbations (aspect émission) et victime
de perturbations (aspect immunité) et cet équipement peut émettre ou recevoir des
perturbations par trois voies distincts : par Conduction et/ou par Rayonnement et/ou par
Ionisation d’isolants (principalement l’air).

II.2.4. Perturbation électromagnétique (PEM)

C’est un phénomène électromagnétique susceptible de créer des troubles de fonctionnement

d'un dispositif, d'un appareil, ou d'un système ou d'affecter défavorablement la matière
vivante. Elle peut être un bruit, un signal non désiré ou une modification du milieu de
propagation lui-même.

II.2.5. Pollution électromagnétique

La plupart des équipements électriques et électroniques génèrent des champs

électromagnétiques perceptibles dans leur environnement.

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II.2.6. Compatibilité électromagnétique (CEM)

Aptitude d'un appareil ou d'un système à fonctionner dans son environnement

électromagnétique de façon satisfaisante, sans émettre de perturbations insupportable par les
appareils ou systèmes environnants.

II.2.7. Marge de compatibilité

Pour assurer une bonne compatibilité entre les équipements, différents niveaux et différentes
marges ont été définis :

 niveau d'émission : C'est le niveau maximal de perturbation que doit émettre un

matériel.
 Le niveau d’immunité : Il s'agit du niveau à partir duquel il y a dysfonctionnement
d'un matériel ou d'un système.
 Le niveau de compatibilité : C'est le niveau maximal de perturbation auquel on peut
s'attendre dans un environnement donné.

La Figure II.1 illustre la définition des marges de sécurité en compatibilité électromagnétique.

Le niveau d’émission de la source doit être inférieur au niveau de compatibilité. L’écart entre
le niveau d’émission et le niveau de compatibilité défini la marge d’émission. Pour assurer
une bonne compatibilité, le niveau d’immunité de la victime doit être supérieur au niveau de
compatibilité. La différence entre le niveau d’immunité et le niveau de compatibilité donne la
marge d’immunité.

Figure II.6. Définition des marges d’émission et d’immunité en CEM.

II.3. Acteurs de la compatibilité électromagnétique

Le schéma « source/chemin de couplage/victime » est le schéma couramment utilisé en

compatibilité électromagnétique. Il exprime le fait qu’une perturbation est considérée si elle
est nuisible pour une victime et s’il existe un chemin de couplage par lequel cette perturbation
peut passer de la source à la victime.
Qu'il s'agisse d'émission parasite ou de susceptibilité, ce schéma (Figure II.2) n’est applicable
que s'il y a simultanément :
 une « source » de perturbation, à l’origine du signal parasite ;
 une « victime » de la perturbation, vulnérable à ce signal parasite ;
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  et un chemin de couplage entre la source et la victime de la perturbation

Figure II.7. Illustration du schéma source/chemin de couplage/victime.

II.3.1.Les sources

Les sources sont :

 Les sources naturelles
- Phénomènes atmosphériques dont la foudre au sens habituel du terme
- Effet des rayons ionisant
- Impulsions électromagnétiques dues aux désintégrations nucléaires
 Les sources électrostatiques qui constituent particulièrement lors de la friction de
matériaux en mouvement ou du corps humain sur des matériaux textiles.
 Les sources technologiques : ce sont tous les appareils dont l’activité électrique est
de nature à se propager en partie à l’environnement.

II.3.2.Vecteurs de propagation des perturbations

La transmission d’une perturbation entre la source et une « victime » fait intervenir un ou

plusieurs phénomènes physiques que l’on appelle « des couplage ». La CEM fait une première
classification entre les vecteurs en distinguant :

 Les perturbations conduites : Celle-ci se propagent par les câbles de liaison, et

en particulier les câbles d’alimentation
 Les perturbations rayonnées : Celles-ci qui n’empruntent pas de matérielle,
mais agissent par l’intermédiaire de champs magnétique, électrique,
électromagnétique.
 Les décharges électrostatiques consécutives à la mise en contact d’un
conducteur chargé électriquement ou à un « amorçage » par ionisation de l’air.
 L’impulsion électronucléaire : Elle évoque le rayonnement électromagnétique
ravageur qui serait provoqué par l’explosion en altitude d’une charge nucléaire,
et qui pourrait mettre hors d’usage une partie importante des matériels
électriques exposés.

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