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LTE : Long Terme Evolution, est la dernière technologie sans fil apparu.la 3GPP a défini cette
technologie comme R8 suite au succès qu’a connu les réseaux 3G (UMTS/HSPA). Elle est basée
sur des techniques radios telles que l’OFDMA et le MIMO permettant le transfert de données à très
haut débit, avec une portée plus importante, un nombre d’appels par cellule supérieur et une
latence plus faible.
ARCHITECTURE GENERALE
Les réseaux LTE sont des réseaux cellulaires constitués de milliers de cellules radio qui utilisent
les mêmes fréquences hertziennes, grâce aux codages radio OFDMA et SC-FDMA. Ceci permet
d’affecter à chaque cellule une largeur spectrale plus importante qu'en 3G, variant de 3 à 20 MHz
et donc d'avoir une bande passante plus importante et plus de débit dans chaque cellule.
Le réseau est constitué de deux parties : une partie radio (eUTRAN) et un cœur de réseau
« EPC » (Evolved Packet Core).
PARTIE RADIO
CARACTERISTIQUES
En LTE, l’espace temps/fréquence est divisé en PRB (Physical Resource Blocks). Chaque PRB
est défini comme étant composé de 12 sous-porteuses consécutives pour un slot (0,5 ms). Un
PRB est le plus petit élément d'allocation des ressources affectées par le planificateur de station
de base.
- Le duplexage
Deux variantes exclusives de la norme LTE ont été définies au niveau radio : le FDD (Frequency
Division Duplexing) qui utilise 2 bandes de fréquences distinctes pour l'émission (upload) et la
réception (download) et le TDD (Time-Division Duplex) qui utilise une seule bande de
fréquences avec des ressources dynamiquement allouées à l'émission ou à la réception des
données (multiplexage temporel)
- Connexion permanente
Principe des accès haut débit où la connectivité est permanente pour l’accès à Internet. Mais même
si la connexion est permanente au niveau du réseau, il est nécessaire pour le terminal (UE- User
Equipment) de passer de l’état IDLE à l’état ACTIF lorsqu’il s’agira d’envoyer ou recevoir du
trafic. Ce changement d’État s’opère en moins de 100 ms. Le réseau pourra recevoir le trafic de
tout terminal rattaché puisque ce dernier dispose d’une adresse IP, mettre en mémoire ce trafic,
réaliser l’opération de paging afin de localiser le terminal et lui demander de réserver des
ressources afin de pouvoir lui relayer son trafic.
- Mobilité
Assurée à des vitesses comprises entre 120 et 350 km/h. Le handover pourra s’effectuer dans des
conditions où l’usager se déplace à grande vitesse. Le LTE ne permet que le hard handover et non
pas le soft handover.
Les bandes de fréquences hertziennes prévues par les normes 3GPP pour le LTE et le LTE
Advanced sont très nombreuses (plus de 30) et s'étalent de 600 MHz à 3,8 GHz. Celles situées
dans la zone des 800 et 900 MHz sont utilisables sur tout le territoire et particulièrement dans les
zones rurales car elles ont une plus grande portée que les ondes radio de fréquences plus élevées.
Le rayon de couverture de chaque cellule est variable, allant de quelques centaines de mètres
(débits optimaux en zones urbaines) jusqu'à 30 à 50 km (zone rurale).
Pour pouvoir utiliser les bandes des 900 et 1 800 MHz, il est nécessaire d’effectuer un
« réaménagement » du spectre en libérant des canaux initialement attribués au GSM (2G) et à
l'UMTS (3G).
La seule entité présente dans cette partie est l’eNodeB qui peut être assimilé à une Node B+RNC.
L’eNodeB est le responsable de la transmission et de la réception radio avec l’UE.
A la différence de la 3G où sont présentes les entités Node B et RNC, l’architecture e-UTRAN ne présente
que des eNodeB. Les fonctions supportées par le RNC ont été réparties entre l’eNodeB et les
entités du réseau cœur MME/SGW. L’eNodeB dispose d’une interface S1 avec le réseau cœur.
L’interface S1 consiste en S1-C (S1-Contrôle) entre l’eNodeB et la MME et S1-U (S1-Usager)
entre l’eNodeB et la SGW. Une nouvelle interface X2 a été définie entre les eNodeBs adjacents.
Son rôle est de minimiser les pertes de paquets lors de la mobilité de l’usager en mode ACTIF
(Handover). Lorsque l’usager se déplace en mode ACTIF d’un eNodeB à un autre eNodeB, de
nouvelles ressources sont allouées sur le nouvel eNodeB pour l’UE ; or le réseau continu à
transférer les paquets entrants vers l’ancien eNodeB tant que le nouvel eNodeB n’a pas informé
le réseau qu’il s’agit de lui relayer les paquets entrants pour cet UE. Pendant ce temps l’ancien
eNodeB relaie les paquets entrants sur l’interface X2 au nouvel eNodeB qui les remet à l’UE.
Radio Mobility Management, qui s’occupe de la mobilité du terminal lorsqu’il est dans l’état
actif. Ceci doit être distingué du Mobility Management qui est une fonction gérée
par le Packet Core.
Chiffrement et compression des entête IP des données usager est la fonction c lé de
latransmission de données sur l’interface radio. Elle répond aux besoins de sécurité sur
l’interface radio et la transmission de paquets IP de façon optimal.
Sécurité de la signalisation réseau, à cause de la sensibilité des messages de signalisation
échangés entre eNodeB et le terminal ou entre le MME et le terminal. Toutes ces
informations sont protégées contre l’écoute et l’altération.
L’eNodeB est défini par le 3GPP en utilisant le traditionnel modèle OSI en couche. De cette
perspective, tous les fonctions décrit au-dessus sont gérées par les différents couches, comme
lacouche physique, la couche lien de donnés RLC/MAC ou la couche de signalisation Radio
Resource Control.
La SAE est le nom d’une étude où la 3GPP industrie développe une structure pour une évolution et
migration des systèmes courants à un système qui supporte des technologies d'accès multiples,
avec un plus haut taux de données et basé sur la commutation de paquets. Alors que l’EPC
(Evolved Packet Core) est le nom du réseau cœur évolué.
À la différence des réseaux 2G et 3G où l’on distinguait les domaines de commutation de circuit
(CS, Circuit Switched) et de commutation de paquet (PS, Packet Switched) dans le réseau cœur,
ce nouveau réseau quand à lui ne possède qu’un domaine paquet appelé EPC. Ainsi, tous les
services devront être offerts sur IP y compris ceux qui étaient auparavant offerts par le domaine
circuit tels que la voix, la visiophonie, le SMS, etc
L’EPC fonctionne en situation de roaming en mode « home routed » ou en mode « local break
out ». Autrement dit lorsqu’un client est dans un réseau visité, son trafic de données est soit routé
à son réseau nominal qui le relaye par la suite à la destination (home routed) ou directement
routé au réseau de destinataire sans le faire acheminer à son réseau nominal (local break out).Il
est possible de faire acheminer le trafic de l’EPC vers l’accès LTE, CDMA-2000 (paquet),
2G(paquet) et 3G (paquet) et ainsi garantir le handover entre ces technologies d’accès.
L’EPC supporte les Default bearers et les Dedicated bearers, c’est-à-dire lorsque l’usager se
rattache au réseau EPC, ce dernier lui crée un défaut bearer qui représente une connectivité
permanente tant que l’usager est rattaché au réseau mais sans débit garanti. Quand l’usager souhaitera
établir un appel qui requiert une certaine qualité de service telle que l’appel voix ou visiophonie,
le réseau pourra établir pour la durée de l’appel un dedicated bearer qui supporte la qualité de
service exigée par le flux de service et surtout qui dispose d’un débit garanti afin d’émuler le mode
circuit.
Enfin, l’EPC supporte le filtrage de paquet par exemple pour la détection de virus et une taxation
évoluée basée sur le service accédé par le client en termes du volume, de la session, de la durée,
de l’événement, du contenu, etc
L’interface X2 ne doit pas être vue comme une simple interface point-a-point entre deux
eNodeBs, mais plutôt comme une interface maillée. Cette interface optionnel a été défini dans le
but de transporter les paquets entre eNodeBs et de limiter les pertes de paquets dans le cas d’une
mobilité d’utilisateur Intra E-UTRAN.
L’interface S1 à son tour, n’est pas une simple interface entre un eNodeB et un MME/Serving
Gateway, puisque un eNodeB peut être connecté à un ou plusieurs MME. Cette flexibilité est
connue sous le nom de S1-flex (équivalent à l’Iu-flex 3G/UMTS).Puisque le MME et le Serving
GW sont déployés dans des boîtes physiques séparées, l’interface S1 est divisée en deux parties :
L’interface S1-U (Pour le plan usager) qui transporte les données utilisateur entre l’eNodeB
et le Serving GW
L’interface S1-C (Pour le plan de contrôle) qui transporte uniquement la signalisation entre
l’eNodeB et le MME.
L’EPC comprend quatre nœuds logiques à savoir le HSS (Home Subscriber Server), le MME
(Mobility Management Entity) et deux passerelles associées au plan usager Serving GW et
Packet Data Network GW. Chacun de ces entités supportes des fonctions évolués.
L’architecture de l’E-UTRAN a introduit des modifications sur la localisation des principales
fonctions dans le réseau. Par conséquent, il y a quelques différences dans la façon dont les
paquets sont gérés. Ces changements sont présentés dans la Figure ci-dessous, qui se focalise sur
le lien descendant du plan Usager. La séparation entre le RNC et la NodeB dans l’architecture de
l’UMTS implique que la gestion des paquets de données nécessite deux buffers séparés. Ce qui
nécessite l’implémentation d’un mécanisme à fin d’éviter la NodeB buffer overflow ou le
manque de donnée au niveau de la NodeB.
Dans le LTE, la compression et le chiffrement sont tous les deux supportés par la couche PDCP
localisée dans l’eNodeB. Puisque, tous les mécanismes de retransmission sont localisés dans
l’eNodeB, le traitement des paquets de données nécessite un seul buffer. Par ailleurs, et dans le
cas de l’E-UTRAN les données du buffer peuvent être transférées entre eNodeBs, ce qui aide à
minimiser les probabilités de pertes de paquets.
Le plan usager transporte toutes les informations considérées comme des données utilisateur,
du point de vue de l’interface. Ceci consiste en des données purement usager comme les
paquets de voix et vidéos ou la signalisation de niveau application (comme SIP, SDP or
RTCP). Avant la transmission sur l’interface, les différents paquets sont tous simplement
envoyés à la couche Transport. C’est ce qui explique l’absence de tout protocole dans la
couche Radio Network qui correspond au plan usager.
Le plan de contrôle s’occupe de tous les messages et les procédures strictement liés aux
fonctionnalités prises en charge par les interfaces. Ceci inclut par exemple, les messages de
contrôle pour la gestion du handover ou la gestion des porteuses (supports).La couche
physique, fait partie de la couche transport. Elle commune aux deux plans. A part cela, les
plans usager et contrôle utilise des protocoles spécifique qui définissent ainsi une pile de
transport et des porteuses (support de données) différents et indépendant pour chaque couche.
L’information dans le plan de contrôle est soumise à des contraintes de sécurité, de fiabilité, et de
perte de données alors que dans le plan usager l’information est routée à l’aide de protocoles
simples et moins sécurisés. Comme en 3G/UTRAN, les interfaces de l’E-UTRAN sont
entièrement « open », ce qui veut dire que S1 et X1 sont complètement définit par 3GPP et que
chaque équipementier doit se conformer aux spécifications dans l’implémentation des différents
équipements. Ceci permet- en principe – le déploiement des eNodeB de différents équipements
en un seul réseau et interconnectés à via l’interface X2. Il en de même pour l’interconnexion
entre l’E-UTRAN et l’EPC.
Interface S1
L’interface S1-U (ou S1 User plane interface - L’interface S1 pour le plan usager) transporte les
paquets utilisateurs entre le eNodeB et le Serving GW. Cette interface utilise une simple pile de
protocole de transport « GTP over UDP/IP» qui ne fait qu’encapsuler les données de l’usager. Il
n’existe ni contrôle de flux ou contrôle d’erreur, ou tout autre mécanisme de garantie de livraison
de données sur l’interface S-U. Le GTP (GPRS Tunneling Protocol) est actuellement hérité des
réseaux 2G/GPRS et 3G/UMTS.
Dans les réseaux 3G, GTP est utilisé entre les nœuds GPRS (SGSN et GGSN). En 3G, GTP est
aussi utilisé dans l’interface Iu-PS (entre RNC et le SGSN).
L’interface S1-C (ou S1 Control plane interface - L’interface S1 pour le plan de contrôle) est
utilisé pour la signalisation. Elle supporte un certain nombre de fonctions et procédures entre
eNodeB et le MME. Toutes les procédures de signalisation du S1-C appartiennent à l’un des
quatre groupes suivants :
Procédures du Bearer-level, ce groupe comprend toutes les procédures relatives à
l’établissement, modification et de libération de supports (porteuses).
Une porteuse correspond à un segment S1 d’une session, plus le chemin de l’interface radio. Ces
procédures sont utilisées pendant l’établissement et la libération d’une session de
communication.
Procédures du Handover qui englobent toutes les fonctions S1 relative à la mobilité des
utilisateurs en l’eNodeB ou avec les technologies 2G ou 3G.
Interface S1 Flexibility
Dans les réseaux 2G et 3G traditionnels, la connectivité entre le réseau cœur et le réseau d’accès
a été définie selon une hiérarchie « un-à-plusieurs ». Dans la Release 5, un nouveau dispositif a
été introduit, rendant flexible l’interconnexion entre le réseau d’accès et le réseau cœur.
Ce même principe a été introduit, dès le début, dans l’architecture du LTE. Ce standard porte le
nom de «S1-flex ».
Comme présenté dans la figure, l’interface S1-flex permet à un eNodeB de se connecter à plus
d’un seul nœud MME ou Serving GW. De cette même figure, pour simplifier le MME et Serving
GW sont combinés en un seul nœud, mais la S1 flexiblity s’applique à la fois au MME et le
Serving GW.
Bien qu’un eNodeB puisse être connecté à plusieurs MME, un terminal mobile est associé à un
unique MME à la fois. Ceci est dû au fait que les sessions d’un utilisateur sont toujours sous le
contrôle d’un seul MME.
Interface X2
Le rôle de l’interface X2-U (X2 User plane interface
L’Interface X2 du plan usager) est de transporter les paquets de données entre eNodeBs. Elle
est utilisée dans une durée limitée en temps, quand le terminal se déplace d’un eNodeB à un
autre. Par ailleurs, cette interface permet de transférer les paquets de données mis dans les
mémoires tampons (buffers) entre eNodeBs. X2-U utilise le même protocole de tunneling
GTP, déjà utilisé dans l’interface S1-U.
L’interface X2-C (X2 Control plan interface
L’interface X2 du plan de contrôle) est une interface de signalisation. Elle supporte un
groupe de fonctions et procédures entre eNodeBs. Les procédures de l’interface X2-C sont
très limité en nombre et ils sont toutes relative à la mobilité des usagers entre eNodeB, dans
le but d’échanger les informations sur le contexte de l’usager entre les différents nœuds
(porteuses alloués, sécurité…).
Par ailleurs, l’interface X2-C propose la procédure du «Load Indicator» dont le but est de
permettre à un eNodeB de signaler sa condition de charge aux eNodeBs voisins. Le but de cette
procédure est d’aider à supporter la gestion du balancement de la charge ou d’optimiser les seuils
du handover ainsi que les décisions du handover. Le besoin d’un transport de signalisation fiable
entre les nœuds est le même que dans l’interface S1-C.
C’est pour cette raison que l’interface X2-C utilise aussi une couche de transport type « SCTP
overIP ».
Du point de vue réseau sans fil -y compris le réseau d'accès et cœur, le plan usager ne comprend
pas seulement les données des utilisateurs tels que les paquets de voix ou de contenu Web, mais
aussi la signalisation associées aux services d'application tels que le SIP ou RTCP. Cependant
bien qu’elle soit considérée comme une information de contrôle par les couches d’application, la
signalisation des couches hautes est transmise via le plan usager. Le plan usager de bout en bout
est décrit dans la Figure suivante.
(Du terminal jusqu’au serveur d’application). Dans cette image, la couche application, présente
uniquement dans le terminal et le serveur d’application, est basé sur un transport IP. Les paquets de
niveau application sont routés à travers le Packet Core Gateways, avant d’atteindre leurs
destinations.
Dans cet exemple, la couche application peut comporter un grand nombre de protocole comme
les protocoles de transports de bout en bout (TCP ou UDP) et RTP (Real Time Protocol) pour le
transport de données et les protocoles de signalisation de niveau application (SIP, SDP, RTCP,
etc.). Par ailleurs, L1 et L2 correspondent respectivement au lien physique et données des
interfaces S1, S5 et SGi. Pour ces couches, le standard LTE est assez flexible et propose
plusieurs options appropriés aux réseaux IP
Le plan de contrôle correspond aux flux d’information considérés par E-UTRAN et EPC comme
flux de signalisation. Par exemple, il inclut tous les messages de signalisation du RRC 1
(Radio Resource Control) qui supporte des fonctions telles que Radio Bearer Management, la
mobilité radio, paging des utilisateurs. Par ailleurs, ce plan comprend aussi la signalisation du
NAS (Non Access Stratum) qui fait référence aux fonctions et services indépendant de la
technologie d’accès. On verra plus tard, qu’il comprend aussi les couches GMM (GPRS Mobility
Management) et SM (Session Management) en charge de toutes les procédures de signalisation
entre le terminal de l’utilisateur et MME pour les session et la gestion des porteuses, contrôle de
sécurité ainsi que l’authentification.
La Figure ci-dessous décrit la pile protocolaire du plan de contrôle. La pile s’arrête jusqu’au
niveau du MME, parce que les protocoles des couches-hautes se termine au niveau du MME. Sur
l’interface radio, le plan de contrôle utilise les mêmes piles PDCP, RLC, MAC and PHY, qui
seront présenté dans la prochaine section, pour transporter à la fois RRC et la signalisation NAS
du réseau cœur. Les couches RLC, MAC et PHY support les mêmes fonctions à la fois pour le
plan usager et le plan de contrôle. Cependant ceci ne veut pas dire que les informations du plan
usager et le plan de contrôle sont transmis de la même façon. Plusieurs porteuses radio (Radio
bearers) peuvent être établit entre le terminal et le réseau, chacune d’elle correspond à schéma de
transmission spécifique, une protection radio et un traitement prioritaire. C’est le but des canaux
radio, qui seront présenté dans la prochaine section
Les protocoles de l’interface Radio
L’interface radio est distinguée de la transmission filaire par le coût et la rareté du spectre, ainsi
le taux d’erreur très élevé de la transmission. A cause de ces caractéristiques, la pile protocolaire
de l’interface radio est très spécifique. Il est composé des couches suivantes :
PHY (Physical Layer).
MAC (Medium Access Control) en charge de l’ordonnancement des paquets et la répétition
rapide.
RLC (Radio Link Control) est responsable de la transmission fiable de données.
PDCP (Packet Data Convergence Protocol) qui fournit le protocole de compression d’entête
et
implémente le cryptage de données.
L’interface radio E-UTRAN est décrite selon le modèle OSI. Avec une couche physique (Layer1)qui
implémente la partie PHY et une couche liaison de données qui supporte le RLC et MAC.
Canaux logiques
Les canaux logiques correspondent aux services de transfert de données offert par les protocoles
des couches hautes de l’interface radio. Il y a uniquement deux types de canaux logiques : les
canaux de contrôle, pour les transferts des informations du plan de contrôle et les canaux de
trafic pour les transferts des données utilisateur du plan usager. Chacun des canaux de ces deux
catégories correspond à un certain type de flux d’information.
Les canaux logiques de contrôles dans l’E-UTRAN sont :
BCCH (Broadcast Control Channel) est un canal commun en downlink, utilisé par le réseau
pour broadcaster les informations système de l’E-UTRAN à l’ensemble des terminaux
présents dans une cellule radio. Ces informations sont utilisées par le terminal, par exemple
pour connaitre l’opérateur, pour avoir des informations sur la configuration des canaux
communs de la cellule et comment accéder au réseau, etc.
PCCH (Paging Control Channel) est un canal commun en downlink qui transfert les
informations de paging aux terminaux présente dans une cellule.
CCCH (Common Control Channel) est utilisé pour la communication entre le terminal et l’E-
UTRAN quand la connexion RRC. Ce canal est typiquement utilisé dans les premières
phases de l’établissement de communication.
MCCH (Multicast Control Channel) est utilisé pour la transmission des informations
MBMS(Multimedia Broadcast and Multicast Service) du réseau à plusieurs terminaux.
DCCH (Dedicated control Channel) est un canal point-à-point bidirectionnel qui supporte les
informations de contrôle entre un terminal donné et le réseau. Il supporte uniquement les
signalisations RRC et NAS. Les canaux logiques de trafic sont :
DTCH (Dedicated Traffic Channel) est un canal point-à-point bidirectionnel utilisé entre un
terminal donné et le réseau. Il peut supporter la transmission des données utilisateurs qui
inclut les données elles-mêmes et la signalisation de niveau application associée à ce flux de
données.
MTCH (Multicast Trafic Channel) est un canal de données point-à-multipoint pour la
transmission de trafic de données du réseau à un ou plusieurs terminaux. Comme pour le
MCCH, ce canal est associé au MBMS.
Canaux de transport
Les canaux de transport décrivent pourquoi et avec quelles données caractéristique sont
transférés à travers l’interface radio.
Par exemple, les canaux de transport décrivent comment les données sont protégées contre les
erreurs de transmission, le type de codage canal, la protection CRC qui est utilisée, la taille des
paquets de données envoyés sur l’interface radio, etc. Cet ensemble d’information est connu sous
le nom de ‘Transport Format’.
Comme décrit dans les spécifications, les canaux de transports sont classifiés en deux
catégories: les canaux de transport downlink et les canaux de transport uplink. Les canaux de
transport E-UTRAN en downlink sont :
BCH (Broadcast Channel) est associé au canal logique BCCH. Il un ‘Transport Format’ fixé
et prédéfini et doit couvrir l’ensemble de la cellule.
PCH (Paging Channel) associé au BCCH.
DL-SCH (Downlink Shared Channel) qui est utilisé pour transporter le contrôle d’usager ou
le trafic data.
MCH (Multicast Channel) qui est associé au MBMS pour le contrôle des informations
detransport.Les canaux de transport E-UTRAN en uplink sont :
UL-SCH (Uplink Shared Channel) qui est l’équivalent du DL-SCH en uplink.
RACH (Random Access Channel) qui est un canal de transport spécifique supportant un
contrôle d’information limité. Il est utilisé durant les premières phases d’établissement de
communication ou dans le cas du changement d’état du RRC.
- Canaux physique
Les canaux physiques sont l’implémentation des canaux transport sur l’interface radio. Leur
structure dépend étroitement des caractéristiques de l’interface physique OFDM.
Les canaux physiques en downlink sont :
PDSCH (Physical Downlink Shared Channel) qui transporte les données usager et la
signalisation des couches hautes.
PDCCH (Physical Downlink Control Channel) qui transport les assignations
d’ordonnancement pour le lien montant.
PMCH (Physical Multicast Channel) qui transporte l’information Multicast/Broadcast.
PBCH (Physical Broadcast Channel) qui transporte les informations système.
PCFICH (Physical Control Format Indicator Channel) qui informe l’UE sur le nombre de
symboles OFDM utilisé pour le PDCCH.
Physical Hybrid ARQ Indicator Channel (PHICH) qui transporte les ACK et NACK des
réponses de l’eNodeB aux transmissions en uplink relative au mécanisme HARQ.
Les canaux physiques en uplink sont :
PUSCH (Physical Uplink Shared Channel) qui transporte les données utilisateur et la
signalisationdes couches hautes.
PUCCH (Physical Uplink Control Channel) transporte les informations de contrôle,
comprends les réponses ACK et NACK du terminal aux transmissions downlink, relative au
mécanisme HARQ.
PRACH (Physical Random Access Channel) qui transporte le préambule de l’accès aléatoire
envoyé par les terminaux au réseau d’accès.
En plus des canaux physiques, la couche physique utilise des signaux physiques et qui sont les :
- Signaux de référence (Reference signals)
- un seul signal est transmis par port d’antenne downlink.
- Signaux de synchronisation (Synchronization signals) divisés en signaux primaire et
secondaire de synchronisation (PSS et SSS)
- La couche PHY
Le rôle de la couche PHY est de fournir des services de transport de données sur les canaux
physique pour les couches RLC et MAC hautes. La figure suivante décrit le modèle en couche
physique de l’eNodeB dans le cas d’un canal de transport SCH. Un modèle similaire existe pour
l’uplink et les autres canaux de transport déjà cités. Lors de chaque TTI (Transmission Time
Interval), la couche physique reçoit un certain nombre de ‘Transport Blocks’ pour la
transmission. Chaque ‘Transport Block‘ lui sera ajouté une CRC (Cycle de contrôle de
redondance) ou un ensemble de bits pour la détection des erreurs de transmission. Ensuite les
blocs sont protégés avec un codage canal robuste. Cette phase est sous le contrôle du processus
MAC HARQ (Hybrid ARQ) qui adapte le taux de codage canal en se basant sur les informations
fournit par l’entité réceptrice.
- La couche MAC
Le but principale de la couche MAC (Medium Access Control) est de fournir un couplage
efficace entre les services de la couche RLC 2 et la couche physique. De cette perspective, la
couche MAC supporte quatre fonctions principales :
Le mappage entre les canaux logiques et de transport. En effet, quand le standard offre
différents options pour le transport de données pour un canal logique donné, la couche MAC
s’occupe de choisir le canal de transport selon la configuration choisi par l’opérateur.
La sélection du format de transport qui fait référence par exemple, au choix de la taille du
‘Transport Block’ et le schéma de modulation.
Correction d’erreur à travers le mécanisme HARQ.
- La couche RLC
L’objectif principale de la couche RLC (Radio Link Control) est de recevoir/délivrer les paquets
de données des/aux autres entités RLC pairs. La couche RLC propose donc trois modes de
transmission à savoir : TM (Transport Mode), UM (Unacknowledged Mode) et AM
(Acknowledged Mode).Le mode TM est le plus simple, il ne change pas les données des couches hautes. Ce
mode est spécialement utilisé pour la transmission du BCCH ou PCCH. Entité RLC Transparent
Mode reçoit les données des couches hautes et les passe directement à la couche MAC. Le mode
UM quant à lui, rajoute la détection des pertes des paquets et leurs réorganisations et ré-
assemblement. Finalement, le mode AM - le plus compliqué des trois supporte les
fonctionnalités du mode UM. Aussi, la capacité de demander à ses pairs la retransmission de
paquets dans le cas où une perte est détectée. Ce mécanisme est spécifique au mode AM est
connu sous le nom de ARQ (Automatic Repeat Request).
Pour cette raison, le mode AM s’applique uniquement aux canaux logiques DCCH et DTCH.
- La couche RRC
La couche RRC (Radio Resource Control) est la couche clé dans le processus de signalisation.
Elle supporte plusieurs fonctions entre le terminal et l’eNodeB. Les procédures proposées par la
couche RRC peuvent être classifié comme suit :
La gestion de connexion RRC qui inclut l’établissement et la libération de la connexion RRC
entre le terminal et l’eNodeB.
L’établissement et la libération des ressources radio.
Broadcast des informations système réalisé à travers le canal logique BCCH.
Paging - qui est réalisé à travers le canal de control logique PCCH.
Transmission des messages de signalisation vers et à partir du EPC. Ces messages sont traités
par le RRC de façon transparente.
Mesure de contrôle qui fait référence aux configurations des mesures réalisé par le terminal
ainsi que la méthode de les rapporter à l’eNodeB.
Support des procédures de mobilités inter-cell ou le handover.
Le contexte utilisateur transféré entre eNodeB lors d’un handover.
- La couche PDCP
Le but principale de la couche PDCP (Packet Data Convergence Protocol) est de
recevoir/délivrer les paquets de données de/vers les entités PDCP paires. En principe, cette
fonction est assurée par la couche RLC. De cette perspective, la couche PDCP fournit des
fonctionnalités additionnelles. La valeur ajoutée de la couche PDCP repose sur quatre fonctions
principales :
Fonctionnalités relatives à la couche 2, comme réorganisation des paquets RLC dans le
cas d’une mobilité inter-eNodeB, la détection des doublets de paquets RLC.
Compression et décompression des entêtes des paquets IP. Le PDCP supporte un unique
schéma de compression ROHC (Robust Header Compression).
Chiffrement des données et de la signalisation.
Protection de l’intégrité des signaux. En donnant à la partie qui reçoit, le moyen de
déterminer si le message de signalisation a été altéré durant la transmission ou non.
IDLE MODE
Un UE qui est sous tension et qui n’a pas de RRC Connexion est considéré comme étant en
mode Idle (Mode veille ou Mode non connecté). En Idle Mode, l’UE effectue les démarches
suivantes :
2- Sélection de fréquence
- Synchronisation
En LTE, UE effectue deux types de synchronisation pour identifier les cellules.
Lecture de PSS (Primary Synchronization Signal) pour la synchronisation des slots
Lecture de SSS (Secondary Synchronization Signal)pour la synchronisation des
trames.
Ensuite il combine le PSS et le SSS pour obtenir le PCI(Physical Cell Identity)
Après avoir reçu toutes les informations système, l’UE mesure le signal des cellules les
plus proches pour pouvoir effectuer la sélection et la reselection de cellule.
4- Resélection de cellule
5- Mise à jour de TA (Tracking Area). Ce sont les zones de localisation prises en charge par
le MME.
CARRIER AGGREGATION FEATHURE
Carrier Aggregation (CA) est une méthode utilisée pour augmenter la bande passante, et ainsi
augmenter le débit.
3GPP exige que LTE-Advanced fournisse un débit crête en DL de 1Gbps. Mais compte tenue da
la limitation du spectre, il est difficile d’atteindre ce débit avec une seule bande consécutive.
Pour faire face à cette situation, 3GPP TR 36 913, dans sa release 10 a introduit Carrier
Agregation dans le réseau LTE-Advanced permettant l’aggregation des porteuses contigue ou
non contigues.
Avec CA, on peut atteindre une large bande passante (Maximum 100 MHz)
- En UL ou en DL, CA EU supporte 5 Components Carriers (CCs) avec une bande
passante de 20 MHz chacun
CA SOLUTION IN HUAWEI
- En Down Link, Maximum 2 porteuses peuvent être aggrégées pour avoir une bande
passante maximum de 40 MHz.
POWER CONTROL
Afin de s'adapter aux changements dus aux interférences inter-cellulaires ou de correction des
pertes ou des erreurs des amplificateurs de puissance, le LTE adopte un système de contrôle de
puissance.
Power Control permet de :
- Réduire les interférences entre les cellules
- Compenser les pertes dues à la distance et au fading
- Réduire la consommation en énergie
DOWN LINK
La puissance d’émission est périodiquement ajustée par rapport aux mesures effectuées. Ainsi, le
eNodeB compare le SINR mesuré au SINR Target. Si le SINR mesuré est supérieur au SINR
Target alors le eNode B envoie une commande (TPC) au UE ordonnant l’augmentation de la
puissance à transmettre.
Si le SINR mesuré est inférieur au SINR Target alors l’eNodeB envoie une commande (TPC) au
UE ordonnant la diminution de la puissance à transmettre.
UPLINK
INNER LOOP POWER CONTROL
UE envoie une intention d’émettre à travers le canal PUSCH. Le eNode B mesure la puissance
(Power density) et la compare à une valeur cible (Target value). Le eNode B envoie une
commande (TPC) à UE à travers le canal PDCCH lui demandant d’ajuste la valeur de la
puissance.
Schéma d’illustration
HANDOVER
LES TYPES DE HANDOVER :
- Intrafrequence : le Handover se réalise entre deux cellules du même système portées par
la même fréquence radio.
- Interfréquence : le Handover se réalise entre deux cellules du même système mais elles
ne sont pas portées par la même fréquence radio.
- Inter-RAT : c’est lorsque les deux cellules appartiennent à deux systèmes différents
Le processus de handover comporte trois phases :
- La mesure : l’UE effectue des mesures sur les cellules voisines et fournit le résultat à
l’eNode B
- La décision : eNode B vérifie les résultats des mesures effectuées par UE et décide s’il
doit engager un Handover
LA PHASE DE MESURE
La procédure de signalisation représentéE sur la figure ci-dessus est décrite comme suit :
Lorsque l’UE établit un support radio, l’eNodeB source envoie un message de
reconfiguration de Connexion RRC à l’UE qui contient la config des mesures. La
configuration des mesures est définie par l’eNodeB source qui contrôle la mesure de l’UE
en mode connecté.
L'UE envoie des rapports de mesures à l'eNodeB source sur la base des résultats de
mesures.
L'eNodeB source prend une décision de Handover sur la base des rapports de mesures.
Après avoir décidé que le Handover soit effectué, l’eNodeB source envoie un message
de Handover request (demade de Handover) à l’eNodeB cible et demande à cette dernière
(eNodeB cible) de prépaer le Handover.
L'eNodeB cible prend des décisions d'admission. Si les ressources peuvent être
accordées par l’eNodeB cible, l’eNodeB cible effectue une commande d'admission en
fonction des informations QOS sur EPS (le système de paquets évolué).
L'eNodeB cible prépare les ressources de niveau L1 / L2 pour le Handover puis envoie
un message d’acquittement du Handover resquest à l’eNodeB source.
L'UE effectue une procédure d'accès aléatoire vers l’eNodeB cible à réaliser la
synchronisation de l'UE en UpLink avec l’eNodeB cible.
Après avoir accédé avec succès à la cellule cible, l'UE envoie à l’eNodeB cible un
message de fin de reconfiguration de connexion RRC, indiquant que la procédure de
handover est terminé. En ce moment, l’eNodeB cible peut commencer l'envoi de données
à l’UE.