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Les lois, décrets, arrêtés, … posent des règles générales (droit objectif) qui reconnaissent aux
personnes des prérogatives (droits subjectifs). La naissance des droits subjectifs est liée à
certains évènements ou comportements reconnus par le droit subjectif et qui en constitue les
diverses sources : ce sont les actes juridiques et les faits juridiques.
1 Les actes juridiques et les faits juridiques.
Ils ont en commun de produire des effets de droit : création, modification, transmission,
extinction des droits subjectifs et des obligations correspondantes. La différence entre acte
juridique et fait juridique se situe au niveau de l’objectif poursuivi par leur auteur.
L’acte juridique est voulu, ces conséquences aussi. Ex : le contrat de travail est voulu, les
conséquences, la prestation de travail, est voulue aussi. Les actes juridiques peuvent être placé
en fonction :
• Du nombre des participants :
o une seule volonté = acte unilatéral Ex : testament.
o 2 volontés = acte bilatéral Ex : contrat de vente.
o Plus de 2 volontés = acte plurilatéral Ex : convention collective.
• De l’objectif poursuivi :
o Créer des droits (contrat de vente).
o Eteindre des droits
o Modifier des droits (report de l’échéance d’une dette).
o Transmettre des droits (cession de créance).
Aucun support matériel n’est en principe nécessaire pour l’existence et la validité d’un acte
juridique.
Les faits juridiques sont ou non voulus mais leurs conséquences ne sont jamais voulues : c’est
la loi qui les prévoie.
• Les faits involontaires :
o La naissance entraîne la création de loi.
o Le décès sans testament entraîne l’ouverture de la cessation.
o La tempête qui fait tomber une cheminée sur un passant entraîne dommages et
intérêts.
• Les faits volontaires :
o Une personne publie des propos pour nuire à quelqu’un doit des dommages et
intérêts.
o Une personne commet un crime entraîne prison et dommages et intérêts.
• L’objet de la preuve
Un droit subjectif existe lorsque une règle de droit objectif le reconnaît et qu’un événement
(acte ou fait juridique), provoque son application. La loi française n’a pas à être prouvée : le
juge est censé la connaître. Les coutumes, usages et lois étrangères doivent être prouvés par
ceux qui les invoque.
Actes ou faits juridiques doivent en principe toujours être prouvés.
• La charge de la preuve
En matière civile, le juge est neutre, c’est donc aux parties de prouver leur prétentions. La
procédure est dite accusatoire. Au contraire en matière répressive ou administrative, le juge
doit rechercher les preuves. La procédure est dite inquisitoire. En principe, la charge de la
preuve pèse sur le demandeur.
En cas de présomption simple, la charge pèse sur le défendeur. Le demandeur n’a rien à
prouver. Exemple : l’enfant conçu pendant le mariage, a pour père, le mari.
De même, le demandeur n’a rien à prouver en cas de présomption irréfragable. Le demandeur
ne peut faire la preuve contraire. Les présomptions irréfragables sont énumérées par la loi.
Exemple : Article 1282 du code civil : « la remise volontaire du titre original sous signature
privée par le créancier au débiteur fait preuve de sa libération. »
Lorsqu’il s’agit d’actes juridiques, on peut exiger en principe un document établi au moment
de l’acte : c’est le système de la preuve pré-constituée. Pour les faits juridiques, ce système
n’est pas applicable. C’est le principe de la preuve par tous les moyens prévus par le code
civil.
En matière civil, la sécurité des transactions est essentielle. En effet, le droit civil a vocation
de protéger l’individu, la famille et le patrimoine privé. Aussi, le droit civil exige dans la
plupart des cas, la rédaction d’un écrit devant servir de preuve en cas de litige.
En matière commerciale au contraire, les commerçants et industriels sont des professionnels
en principe compétent et avisé, qui sont censé connaître les règles de la profession : ils ont
besoin de rapidité plus que de sécurité. Aussi, un écrit n’est pas exigé et les modes de preuve
sont plus souples. Le code civil prévoit six procédés de preuve : l’écrit, les témoignages, les
présomption, l’aveu, le serment, les procédés informatiques de preuves.
Acte 1341 du code civil : « il doit être passé acte devant notaire ou sous signature privée, de
toutes choses excédant une somme de 800€. » L’écrit est un acte rédigé en vue de faire
preuve. Il peut être authentique ou sous sein privé.
L’écrit, acte authentique : il doit être rédigé par un officier ministériel : notaire, maire… La
minute est l’originale conservé par le notaire, il est remis aux intéressés des copies :
La grosse qui porte la formule exécutoire.
Les expéditions.
L’acte authentique fait foie jusqu’à inscription de faux.
L’écrit sous seing privé : il est rédigé librement et signé par les parties. Il doit comporté :
- Des doubles s’il est synallagmatique.
- La mention de la somme ou de la quantité, s’il est unilatéral.
L’acte sous seing privé fait foi de son contenu et de sa date jusqu’à preuve contraire. Cette
preuve ne peut être faite que par un autre écrit.
Cas où elle est admissible. Exceptionnellement, la preuve d’un acte juridique peut être
apportée par tous moyens, dans les cas suivants :
- Acte d’une valeur inférieur à 800€.
Le principe de la liberté de la preuve est posé par le code de commerce : « à l’égard des
commerçants, les actes de commerce peuvent se prouver par tous moyens. » Cet article pose
deux conditions, il doit s’agir :
• D’actes de commerce.
• La preuve doit être faite à l’égard d’un commerçant.
La preuve peut être faite par tous les moyens, c’est à dire :
• Aveu.
• Serment
• Facture
• Bon de commande
• …