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Ils recouvrent une grande variété d’applications biomédicales puisqu’ils peuvent être à la
fois des matériaux de réparation des lésions tissulaires, des matériaux implantables et être
constitutifs de systèmes d’assistance extra corporelle. Ils ne se définissent donc pas par
une nature particulière mais par l’usage auquel on les destine : ils regroupent aussi bien
des matériaux issus du génie de l’homme (métaux, alliages métalliques, céramiques,
matières plastiques) que des matériaux d’origine naturelle (collagène et cellulose), mais
aussi des matériaux d’un nouveau type associant un des matériaux précités à une matrice
biologique.
Parmi ces hommes, Léonard de Vinci (1452-1519). Véritable explorateur de l’organisme, il réalisa le schéma
expérimental d’une prothèse de l’œil. Mais le véritable père de la chirurgie moderne reste Ambroise Paré (1509-
1590). Ce médecin fit ces débuts d’apprentissage du métier chez un barbier d’Angers ; il fut ainsi reçu maître barbier-
chirurgien dans l’armée du maréchal Montejean en 1536. Il acquit son expérience sur les champs de batailles et
devint successivement chirurgien ordinaire de quatre rois : Henri II, François II, Charles IX et Henri III. Il inventa la
ligature des artères, substituée à la cautérisation au fer rouge lors d’amputation, ainsi que des prothèses
fonctionnelles.
Une première génération de biomatériaux comprenait, jusqu’au milieu du XXème siècle, des métaux et alliages
résistants à la corrosion utilisés en chirurgie dentaire et ultérieurement en chirurgie orthopédique. Les tissus ou
tricots de polyester ont été utilisés après 1950 comme matériaux de prothèse vasculaire. Tous ces matériaux
partagent la même caractéristique de n’avoir pas été produits spécifiquement pour des applications biomédicales.
C’est secondairement que les propriétés de résistance à la corrosion, aux contraintes mécaniques et à l’usure, ainsi
que leur relative inertie vis-à-vis des tissus vivants, ont été exploitées.
Dentaire
La dentisterie (barbiers ou autres) a connu très tôt des applications. En effet, un implant dentaire en fer forgé fut
découvert chez un jeune homme qui vivaient vers la fin du 1er siècle (époque gallo-romaine) et des crânes mayas
ont révélé des dents entières en nacre. Ces dents, parfaitement intégrées à l'os et extrêmement bien conservées,
prouvent alors les qualités de biocompatibilité et de grande résistance des biomatériaux utilisés.
Qualités d’un biomatériau
La biocompatibilité
La caractéristique commune des biomatériaux est la biocompatibilité, propriété dont
le caractère multiparamétrique en fait une fonction difficile à mesurer ou à évaluer
objectivement.
Biocompatibilité négative
Elle est définie par les propriétés que le matériau ne doit pas avoir.
Il doit donc être : non inflammatoire, non cytotoxicique, non mutagène...
Biocompatibilité « élargie »
Définie comme "la capacité d'un matériau à être utilisé avec une réponse de l'hôte
appropriée dans une application spécifique".
Cette biocompatibilité "élargie" débouche sur la notion « bioactivité »
On distingue donc :
Les biomatériaux biocompatible inerte
Les biomatériaux biocompatible bio-actif ; où le matériaux fait réagir le tissu vivant de manière
souhaité et maîtrisé. Exemple : sutures résorbables, dans lesquelles la réaction inflammatoire
participe justement à la résorption ou encore les matériaux ostéoconducteurs qui facilitent la
croissance osseuse.
Qualités d’un biomatériau
Notion de Biotolérance et Biofonctionnalité :
- Conséquences de la stérilisation :
Intégrité du biomatériau
Biorésorbabilité
Agents pharmacologiques incorporés
- Stabilité hydrolitique et enzymatique
- Effets cytotoxiques :
cytocompatibilité générale (adhésion, viabilité, prolifération...)
cytocompatibilité spécifique (expression du phénotype...)
- Qualité de la réparation tissulaire
- Effet sur les tissus environnants
- Performances fonctionnelles à long terme
Qualités d’un biomatériau
Caractéristiques physico-chimiques
Elles permettent Conception de biomatériaux, propriétés
physicochimiques
Conception microstructurale de composites dont les
propriétés sont compatibles avec celles des contraintes
biochimiques du milieu naturel d'implantation.
Adaptation moléculaire de la composition et des
surfaces des matériaux pour répondre aux contraintes
biochimiques et biomécaniques, réactions cellulaires ou
tissulaires au contact .
La biointégration
Directement lié à la micromorphologie et découle du reste
biomatériau idéal
biomatériau idéal
Dans les domaines mettant en jeu des biomatériaux et des
matériels implantables, le degré d'exigence en matière de
biocompatibilité est plus ou moins élevé selon les dispositifs
considérés, les paramètres à prendre en compte étant la durée
globale de la confrontation avec l'organisme du patient concerné, le
site anatomique impliqué, l'aire des surfaces de contact avec les
tissus.
La nature du matériau, la structure de sa surface, ses
caractéristiques physico-chimiques superficielles et la
micromorphologie.
Les cellules vont être capables d'adhérer au matériau, de s'étaler,
de migrer, de proliférer, de synthétiser et de sécréter les
composants d'une nouvelle matrice extracellulaire et de contribuer
ainsi à l'édification d'un néotissu au sein duquel l'implant est
parfaitement intégré. Cette intégration peut s'accompagner ou non
d'une résorption de l'implant.
biomatériau idéal
Les matériaux constitutifs des matériels doivent posséder à la fois des propriétés
structurales adaptées à la fonction attendu et des propriétés superficielles garantissant
l'instauration de relations positives à l'interface matériau-tissus.
Les produits de telles recherches marquent la transition vers les matériaux hybrides et vers
le développement du génie tissulaire dont l'un des axes moteurs concerne la conception de
substituts bioartificiels (ou artificiels hybrides) de tissus.
- risque toxique :
* toxicité de contact
* toxicité par dissolution / diffusion
Prévention du risque
"Primum non nocere" :
- Utilisation sans risque des DM mis sur le marché;
- Rapport bénéfice/risque favorable au patient.
Assurance qualité
Commercialisation de DM aux performances garanties :
- DM bien conçus;
- DM fabriqués dans les meilleures conditions;
- Traçabilité des DM mis sur le marché.
Accessoire : Tout article qui est destiné principalement par son fabricant à être utilisé
avec un dispositif médical afin de permettre l'utilisation de ce dispositif, conformément
aux intentions de son fabricant.
ne s'applique pas :
a) aux dispositifs destinés au diagnostic in vitro;
b) aux dispositifs implantables actifs couverts par la directive 90/385/CEE;
c) aux médicaments couverts par la directive 65/65/CEE;
d) aux produits cosmétiques couverts par la directive 76/768/CEE;
e) au sang humain, aux produits sanguins, au plasma, aux cellules sanguines
d'origine humaine ou aux dispositifs qui contiennent au moment de leur mise
sur le marché des produits sanguins, du plasma ou des cellules d'origine
humaine;
f) aux organes, tissus ou cellules d'origine humaine, ni aux produits incorporant
des tissus ou des cellules d'origine humaine, ou qui en sont dérivés;
g) aux organes, aux tissus ou aux cellules d'origine animale, sauf si, pour la
fabrication d'un dispositif, on utilise un tissu d'origine animale rendu non viable
ou des produits non viables dérivés de tissus d'origine animale. […]
Règlementation Européenne
Exigences essentielles
EXIGENCES GÉNÉRALES (Directive 93/42/CEE )
– Assurer que l'organisme certifié est à même de mettre sur le marché des
dispositifs médicaux conformes :
- aux spécifications revendiquées par l'organisme lui-même
- aux exigences essentielles de la Directive 93/42 UE
- à la sécurité des personnes en général.
– Assurer que l'organisme certifié maîtrise et applique les bonnes pratiques de
la gestion de la qualité :
- normes ISO 9001et EN-ISO 13185 (management de la qualité)
- norme ISO 14971 (gestion des risques)
- norme ISO 15223 (étiquetage)
- norme ISO 11137-1 (stérilisation par irradiation).
– Prévenir des distorsions de concurrence entre organismes appliquant les
bonnes pratiques et ceux ne les appliquant pas.
– Faciliter l'obtention du marquage CE pour les dispositifs médicaux produits par
les organismes certifiés.
Certification
Management de la qualité: Norme EN-ISO 13485
Introduction
Généralités
La présente Norme internationale spécifie les exigences d'un système de management de la qualité pouvant
être utilisées par un organisme à des fins de conception et de développement, de production,
d'installation et de prestations associées des dispositifs médicaux, ainsi qu'à des fins de conception, de
développement et de prestation de services connexes. […]
Il est souligné que les exigences de système de management de la qualité énoncées dans la présente Norme
internationale sont complémentaires des exigences techniques relatives aux produits.
Certification
Management de la qualité: Norme EN-ISO 13485
Système de management de la qualité
Exigences générales
L'organisme doit établir, documenter, mettre en oeuvre et entretenir un système de management de la qualité et
en maintenir l'efficacité conformément aux exigences de la présente Norme internationale.
L'organisme doit :
a) identifier les processus nécessaires au système de management de la qualité et leur application dans tout l'organisme (voir
1.2),
c) déterminer les critères et les méthodes nécessaires pour assurer l'efficacité du fonctionnement et de la maîtrise de ces
processus,
d) assurer la disponibilité des ressources et des informations nécessaires au fonctionnement et à la surveillance de ces
processus,
f) mettre en oeuvre les actions nécessaires pour obtenir les résultats planifiés et maintenir l'efficacité de ces processus.
L'organisme doit gérer ces processus conformément aux exigences de la présente Norme internationale.
Lorsqu'un organisme décide d'externaliser un processus ayant une incidence sur la conformité du produit aux exigences,
l'organisme doit en assurer la maîtrise. La maîtrise des processus externalisés doit être mentionnée dans le système de
management de la qualité (voir 8.5.1).
NOTE Il convient que les processus nécessaires au système de management de la qualité décrits ci-dessus
comprennent les processus relatifs aux activités de management, à la mise à disposition de ressources, à la
réalisation des produits et aux mesures.
Certification
Gestion des risques: Norme EN ISO 14971
Introduction
Les exigences contenues dans la présente Norme fournissent aux fabricants un cadre de travail dans lequel l'expérience, la
perspicacité et le jugement sont systématiquement appliqués pour gérer les risques liés à l'utilisation de dispositifs
médicaux.
La présente Norme a été développée spécifiquement pour les fabricants de dispositifs de systèmes médicaux à l'aide de
principes établis de gestion des risques. […]
La présente Norme traite des processus de gestion des risques concernant principalement le patient, mais également
l'opérateur, d'autres personnes, d'autres équipements ainsi que l'environnement. […]
La gestion des risques est un sujet complexe, car chaque acteur évalue selon ses propres critères la probabilité d'un
dommage et sa gravité.
Domaine d'application
La présente Norme spécifie un processus pour permettre au fabricant d'identifier les phénomènes dangereux et les
situations dangereuses associés aux dispositifs médicaux, y compris les dispositifs médicaux de diagnostic in vitro
(DIV), d'estimer et d'évaluer les risques, de maîtriser ces risques et de surveiller l'efficacité de cette maîtrise.
Les exigences de la présente Norme s'appliquent à tous les stades du cycle de vie d'un dispositif médical.
La présente Norme ne s'applique pas à la prise de décision clinique.
La présente Norme ne spécifie pas les niveaux d'acceptabilité des risques.
La présente Norme n'exige pas du fabricant qu'il mette en place un système de management de la qualité. Toutefois, la
gestion des risques peut faire partie intégrante d'un système de management de la qualité.
Quelques normes dentaires à
respectées :
NF.S91.141. Sept. 1990. Implants dentaires-Biodégradabilité des Alliages métalliques utilisés (en révision) Odontologie.
Normalisation d'essais électrochimiques.
NF.S91.142. Déc 1988. Implants dentaires-Cytocompatibilité.Etude de la prolifération cellulaire.
NF.S91.143. Déc. 1988. Implants dentaires -Cytocompatibilité. Etude des protéines cellulaires totales.
NF.S91.144. Déc. 1988. Implants dentaires - Cytocompatibilité. Evaluation du relargage extracellulaire du 5ICr.
NF.S91.145. Déc. 1988. Implants dentaires - cytocompatibilité- Etude de l'attachement et de l'étalement des cellules sur le
biomatériau.
NF.S91.146. Déc. 1988. Implants dentaires - cytocompatibilité - étude de la multiplication la migration et l'adhésion cellulaire.
NF.S91.147. Déc. 1988. Implants dentaires-recherche chez la souris d'une toxicité générale aiguë consécutive à l'injection intra-
veineuse ou intrapéri-tonéale des extraits d'un biomatériau "méthode in vivo".
NF.S91.148. Déc. 1988. Implants dentaires -Recherche chez le lapin d'une intolérance consécutive à l'injection intraveineuse ou
intradermique des extraits d'un biomatériau-"méthode in vivo.
NF.S91.149. Déc. 1988. Etude de la tolérance locale et générale d'extraits de biomatériaux appliqués sur les muqueuses buccales
intactes et abrasées du hamster.
NF.EN.ISO. 30993 -par 6 Evaluation biologique des dispositifs médicaux : part 6 : essais concernant les effets locaux aprés
implantation (indice de classement : S99.506.).
Y.PS.91.151. Déc. 1995. Implants dentaires-Etat de l'art - Répertoire des matériaux.
NF.S91.152. Juin 1994. Exploration de l'hémocompatibilité implantologique en art dentaire (hémolyse-hyperco-aggulabilité-
hypocoagulabilité-).
NF.S91.153. Juin 1994. Evaluation sur l'animal de l'implant dentaire (non en charge).
NF.S91.154. Nov. 1995. Evaluation clinique des implants dentaires.
NF.S91.155. Nov. 1995. Matériaux implantables de reconstitution osseuse (comblement, apposition et recou-vrement) en chirurgie
dentaire et maxillo-faciale.
NF.EN.1642. Oct. 1996. Art dentaire -dispositifs médicaux pour l'art dentaire - implants dentaires - indice de clas-sement S91.160.
Cette liste est en évolution permanente, et fait l'objet d'une veille normative permanente qui est assurée par le responsable
assurance qualité de toute entreprise entrant dans le cadre de la certification ISO 13485.
Biomatériaux en odontologie conservatrice et
endodontique
Les amalgames
La sécurité d'emploi des amalgames dentaires a fait l'objet d'une évaluation bibliographique par le
Conseil supérieur d'hygiène publique de France (CSHPF) en 1998. Dans son rapport, ce conseil
concluait que l'apport de mercure lié à l'amalgame en bouche est insuffisant pour produire des effets
pathologiques dose-dépendants et qu'aucun effet toxique systémique imputable aux amalgames
n'avait jusqu'alors été rapporté dans la littérature scientifique. Cependant, le CSHPF recommandait
d'utiliser des nouveaux amalgames en capsules prédosées. Sur la base de cette recommandation, le
Directeur général de l'Afssaps a interdit, par décision du 14 décembre 2000, l'importation, la mise sur
le marché et l'utilisation des amalgames dentaires qui n'étaient pas conditionnés sous forme de
capsules prédosées. Il imposait également la mention de certaines précautions d'utilisation dans la
notice d'instruction des amalgames mis sur le marché.
En 2003, plusieurs faits ont conduit l'Agence à faire un nouveau point sur ce sujet. D'une part,
quelques publications n'avaient pas été prises en compte en 1998 par le CSHPF. D'autre part, de
nouveaux articles ont été publiés depuis cette date. Enfin, l'Afssaps a reçu dans le même temps des
déclarations de matériovigilance de personnes qui présentent des troubles qu'elles estiment liés à la
présence d'amalgames dentaires. Pour structurer son analyse, l'Afssaps a donc, dans un premier
temps, souhaité actualiser les connaissances pour fixer, en deuxième étape, des critères rigoureux
de validation et d'analyse de ces déclarations.
Pour cela, l'Afssaps a mis en place un groupe de travail par décisions de création et de nomination
en date du 5 août 2003. Ce groupe s'est constitué autour de 14 experts indépendants répartis en
trois pôles de compétence : odontologie, biométrologie, et clinique. Créé pour une durée d'un an, il a
été renouvelé le 30 juillet 2004. La Direction générale de la santé, l'Institut de veille sanitaire, et
l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments ont également participé aux réunions du
groupe. D'autres experts et de nombreuses institutions ont été sollicités, telle l'Académie de
médecine qui a publié en avril 2003 un rapport et des recommandations. Au niveau international, le
groupe a interrogé l'ensemble des autorités compétentes européennes, ainsi que la Food and Drug
Administration.