Вы находитесь на странице: 1из 16

Un chrétien peut-il avoir une

maladie psychiatrique?
(Épisode 197)
 Doctrine du salut

 Podcast

 Souffrance

En présentant une perspective biblique sur la question,


Florent Varak nous montre que la réponse est oui. Il nous
montre également comment la Bible nous permet d'affronter
de telles problématiques avec espérance.

Un pasteur vous répond existe aussi en vidéo :


Rendez-vous chaque semaine pour un nouvel épisode d’un
Pasteur vous répond : le podcast où la Bible répond à vos
questions.

Si vous aimez le podcast, nous serions très reconnaissant que


vous preniez 15 secondes pour laisser une note sur iTunes (cf. ici
pour voir comment). C’est le seul moyen de le faire remonter
dans le classement des podcasts "Religions" (et donc attirer
d’autres publics).
Retrouvez tous les épisodes d’Un Pasteur vous
répond sur :
 • SoundCloud (leur app pour smartphone est
magnifique)
 • iTunes (si vous aimez le podcast, notez-le 5 étoiles
pour le faire remonter dans les classements !)
 • Android : en téléchargeant l’application
gratuite Stitcher.

Comment s’abonner au podcast ?


Vous ne savez pas comment vous abonner au podcast sur votre
téléphone ? On y a pensé ! Découvrez un mini tutoriel vidéo ici.

Vous voulez poser une question ?


Posez votre propre question pour un pasteur en cliquant ici.

Transcription :
"Cette transcription vous est proposée par les bénévoles
de Toutpoursagloire.com. Nous cherchons à garder le style oral
des épisodes pour ne pas déformer les propos des intervenants.
De même, nous rappelons que ces transcriptions sont mises à
disposition mais que les paroles de l’auteur (podcast et vidéo)
restent la référence. N’hésitez cependant pas à nous signaler
toutes erreurs ou incohérences dans cette transcription. Merci
d’avance."
Transcription 1PVR n°197 : Un chrétien peut-il avoir une
maladie psychiatrique ?

La question qui nous préoccupe pour ce podcast est la suivante :

"Bonjour, je voulais savoir ce que pensez vous des maladies


psychiatriques comme la démence et autres ? Un chrétien, né de
nouveau, peut-il avoir une maladie psychiatrique qui entraînerait
un oubli de l’Évangile ou une détérioration de la compréhension ?
Une maladie de l’esprit est-elle un mauvais signe par rapport à
Dieu ? Le sujet est douloureux mais pas assez évoqué. Merci
cher pasteur."

Merci pour ta question ! Elle est excellente et elle touche, bien


entendu, profondément les émotions de ceux qui, soit passent par
une situation comme celle que tu évoques, ou bien qui côtoient
des gens qui ont ces troubles, que l’on appelle maladies
psychiatriques ou maladies mentales. On se demande quels
peuvent être les progrès spirituels qui peuvent être réalisés ou
envisagés. Ta question est très pertinente et bien sûr,
effectivement, elle n’est pas très évoquée parce qu’on ne sait pas
d’ailleurs toujours comment se positionner par rapport à cela.

[Tout d’abord, je voudrais m’excuser pour les conditions


d’enregistrement de ce podcast. Je suis à N’djamena, capitale du
Tchad et donc j’enregistre alors que le jour se lève et qu’autour
de moi, la vie commence. Il y aura probablement quelques bruits
intempestifs tout au long de l’enregistrement. Je voulais que tu
saches d’où ça vient !]
Pour répondre à ta question, on va aborder trois points : la
première, on va définir ce qu’est un trouble psychiatrique, autant
que je puisse le faire (je ne suis pas psychiatre ni médecin, mais
de ce que je peux comprendre de ce qu’est un trouble
psychiatrique) ; deuxièmement, on va définir ce qu’est un
chrétien. Là ce sera un peu plus facile pour mes compétences, et
enfin, je te proposerais ma réponse par rapport à la question que
tu poses.

On désigne par troubles psychiatriques, un ensemble de troubles


du comportement qui s’accompagnent souvent de troubles
émotionnels, relationnels ou des troubles de la personnalité. Tu
vois que c’est assez vague comme description et ça peut toucher
un certain nombre de situations et les symptômes ici sont assez
généraux.

L’origine de ces troubles peuvent être multiples. Certains peuvent


être extérieurs à la personne. Je pense notamment à des
personnes qui ont vécu des traumatismes ou des sévices graves
dans leur enfance, et qui ont les conséquences de ces sévices de
façon assez durable. Parce que ce n’est pas traité, parce que ce
n’est pas abordé dans un contexte d’accompagnement
psychologique ou d’accompagnement psychiatrique, la personne
peut développer une réaction assez vive à ces traumatismes, je
pense notamment à ce que peut être l’inceste. Ça ne veut pas
dire que tous ceux qui ont vécu l’inceste vont développer de tels
troubles, mais un traumatisme va enclencher un certain nombre
de réactions, à la fois physiologiques et psychologiques chez un
individu qui, venant à maturité, peuvent se développer comme ce
que l’on qualifierait de trouble mental.
Parmi les facteurs externes, on peut aussi observer que, et c’est
de plus en plus avéré, un usage du cannabis chez certaines
personnes, peut faciliter le développement d’une schizophrénie.
Encore une fois, je ne dis pas que tous ceux qui fument du
cannabis vont ensuite être schizophrènes, mais il y a une
corrélation certaine entre la pathologie de la schizophrénie, dans
certains cas, et l’usage du cannabis. C’est toujours un pari sur
soi, quand on s’engage à prendre de ce genre de drogue parce
qu’on ne sait pas comment l’organisme réagit. On ne sait pas
d’ailleurs quels peuvent être les facteurs qui sont internes comme
des facteurs génétiques qui prédisposent tel type de réaction.

Autre remarque, l’origine de ces troubles peut être interne. On


commence tout juste à explorer ce que l’on définit comme les
prédispositions génétiques que j’ai évoquées. Elles pourraient
être déclenchées par certains facteurs contextuels ou
environnementaux. Et il semble que certains patients ont un
dérèglement biochimique qui empêchent l’absorption de certaines
substances nécessaires à l’équilibre des émotions.

Je suis conscient que j’ai dit des choses assez compliquées ici
mais, ce que je veux dire par là, c’est que, l’organisme en lui-
même peut connaître des déficiences dans son fonctionnement,
et notamment tout ce qui régule les émotions. Ça peut déclencher
des comportements qui seraient considérés comme un trouble
mental.

L’une des expériences, enfin… les observations les plus


exceptionnelles qui étaient les premières, un peu, à réfléchir aux
liens entre l’organisme tel que le cerveau et le comportement : je
crois, si mes souvenirs sont bons, ça vient d’un ouvrier qui était
un homme extrêmement aimable qui travaillait à l’installation des
chemins de fer, c’était aux États-Unis. Un homme extrêmement
aimable, gentil, prévenant, poli… enfin, le type parfait par
excellence. Et puis, il semble qu’il y ait eu une explosion qui ait
envoyé un barre de fer au travers de sa mâchoire, qui a enlevé
une partie de son cerveau (je suis désolé, c’est pas très ragoûtant
comme histoire !) Il a survécu, mais son comportement est
devenu extrêmement agressif, grossier, violent. On a remarqué
donc, en l’absence d’une partie de son cerveau, son
comportement avait changé. On peut donc comprendre, il y a une
corrélation assez facile à observer puis à comprendre que, s’il y a
une partie du cerveau qui s’atrophie, s’il y a certaines fonctions de
l’organisme, certaines fonctions nerveuses notamment qui
s’atrophient ou sont inexistantes, cela peut engendrer des
comportements qui seraient qualifiés de trouble mental.

Alors maintenant si on va hors du contexte médical, hors du


contexte de l’observation, on remarque, dans le Nouveau
Testament, il y a des comportements d’extrême violence ou
d’associabilité énorme, gigantesque. On perçoit, on voit que cela
peut être le fruit d’une occupation démoniaque. Je suis bien
conscient qu’en disant ça, je me place dans le terrain résolument
de l’Évangile et de la Parole de Dieu. Ce sera absolument pas un
diagnostic recevable dans un contexte médical mais qui,
néanmoins, on doit l’observer, existe d’un point de vue spirituel
dans le temps du Nouveau Testament. En sachant que le temps
du Nouveau Testament est assez particulier parce que c’est le
moment de l’incarnation du Fils de Dieu et que cette incarnation,
elle suscite beaucoup d’émoi, de tensions et d’oppositions dans le
monde spirituel, parce que le Fils de Dieu est venu détruire le
malin et c’est ce qu’il fera. Hébreux (2.14) nous dit "qu’il a écrasé
le diable par sa mort". Colossiens 2.15 nous dit "qu’il a dépouillé
les principautés et les pouvoirs". Et donc, on peut imaginer que
cela suscite une sorte d’opposition très intense et particulière qui
n’est pas forcément celle que nous pouvons attendre tous les
jours dans nos situations. La prévalence de ces situations
démoniaques, un peu excessive, peut aussi être le résultat de
l’incarnation et de la volonté démoniaque, en quelque sorte, de
s’opposer à Dieu le Fils dans l’oeuvre qu’il allait faire à son
encontre.

Maintenant, la deuxième remarque, qu’est-ce qu’un chrétien ? Un


chrétien, c’est quelqu’un :

• Que le Saint-Esprit a fait naître de nouveau (Jean 3.5) ;

• Que Dieu a baptisé du Saint-Esprit pour le placer dans son


corps (1 Corinthiens 12.13 ; Romains 8.9) ;

• Qui croit que Jésus est mort pour ses péchés, il a confiance que
Jésus lui a pardonné, il a confiance que Jésus le répare, couvre
son péché, couvre sa honte par son sacrifice : Romains 3.23-
25 et une pléthore d’autres versets, Romains 6.23 etc. Un
ensemble de textes qui nous montrent que Jésus est venu pour
pardonner les péchés, couvrir notre honte, masquer ce qui est
hideux en nous ; et nous revêtir de son honneur, nous revêtir de
son pardon, nous préparer une place. Nous sommes cohéritiers
avec Jésus-Christ ;
• Qui, en conséquence de ce sacrifice de Christ sur la croix et de
l’invasion de Dieu dans sa vie, aime Dieu et aime son prochain ;

• Qui attend aussi, avec assurance, cette espérance glorieuse du


retour de Jésus-Christ. Il attend la résurrection du corps, il sait
que son être est soumis à des influences physiologiques
défaillantes, mais il attend avec impatience le moment où Jésus
reviendra pour le transformer à son image.

• C’est donc un homme (une femme ou un enfant) qui est


profondément renouvelé, transformé, mais, en même temps, une
personne qui est entre 2 mondes : le monde où Dieu l’a sauvé et
le monde où Dieu le sauvera ; le monde où Dieu l’a pardonné,
mais entre le monde à venir qui est le monde de la glorification,
où il sera à l’image de Jésus-Christ. Cette tension nous est
montrée et notamment visible vis-à-vis du corps. Je suis chaque
jour de plus en plus renouvelé dans mon amour pour Jésus,
vraiment (enfin… chaque jour c’est peut-être un peu excessif !).
Dans le temps, je vois combien, par sa grâce, j’aime Jésus de
plus en plus. En même temps, mon corps prend une autre
direction : il vieillit, il est moins fonctionnel, ou fonctionne moins
bien qu’auparavant. L’apôtre Paul on parle de cette manière en 2
Corinthiens 4.16 (SER) "C’est pourquoi nous ne perdons pas
courage. Et même lorsque notre homme extérieur se détruit,
notre homme intérieur se renouvelle de jour en jour."

Le corps, depuis le péché d’Adam et Eve, est assujetti à la mort. Il


y a un principe intérieur dans mon corps qui est associé au péché
en Adam, et qui est associé à ce principe de défaillance de
l’organisme que l’on voit, non seulement dans l’organisme des
hommes et des femmes, mais dans l’ensemble de la création. La
création a été soumise à la vanité du péché. Le monde ne
fonctionne pas comme on voudrait, le corps ne fonctionne pas
comme on voudrait, y compris chez un chrétien.

Donc ces deux observations, que je viens de faire (ou ces deux
séries d’observations que je viens de faire) nous permettent de
répondre, avec un oui catégorique, à ta question ! Il est tout à fait
possible d’être un disciple de Jésus et d’être atteint d’une
déficience mentale dont on ne peut pas forcément, d’ailleurs,
comprendre l’origine, ça peut être un ensemble de facteurs. Il ne
faudrait surtout pas ajouter à la souffrance d’une maladie
psychiatrique, la souffrance de la culpabilité parce qu’on a
suffisamment à porter, avec la souffrance et la maladie, pour ne
pas ajouter, encore, dans son imagination, que ce serait un
mauvais signe de la part de Dieu, comme tu l’évoques dans ta
question. En fait, les uns et les autres, nous sommes assujettis à
des influences et des forces qui sont opposées, en quelque sorte,
à cette vie initiale que Dieu avait donné dans la création d’Adam
et Eve.

Oui, il est possible qu’un disciple de Jésus, que quelqu’un qui


croit que Jésus est mort pour le pardonner, le restaurer et le
réparer en même temps… qu’il soit atteint d’une maladie
psychiatrique.

Son système nerveux peut être dégradé parce que c’est cette
partie de son corps qui ne fonctionne pas, de la même manière
que pour d’autres, ils peuvent avoir un problème de foie ou avoir
un problème de genou, ou ils peuvent avoir un problème de
digestion ou autre… Peu importe le type d’organisme de l’être
humain qui est affecté, c’est tout à fait envisageable et possible
qu’un disciple du Christ connaisse des défaillances dans son
corps.

Son passé peut-être amoché. Je connais des gens, il y a des


gens autour de moi que j’aime profondément et qui me sont
proches, qui ont été profondément affectés dans leur psychisme
par la violence. Un certain nombre de comportements s’explique,
en partie, par la violence qu’ils ont subie, par la gestion optimale
qu’ils font de cette situation, sans pouvoir être aussi à même de le
contrôler qu’ils le souhaiteraient.

Les pensées d’un individu peuvent être affectées, les émotions


d’un individu peuvent être affectées. Il y a des facteurs
biochimiques, biologiques, aussi psychologiques, l’habitude que
l’on a de la pensée que l’on peut avoir.

Donc ce n’est pas forcément un mauvais signe de Dieu. Comme


toutes choses qui nous arrivent et qui sont sous la souveraineté
de Dieu, Romains 8.28 nous rappelle que "toutes choses
concourent au bien de ceux qui aiment Dieu". Et il ajoute, au
verset 29, pour nous faire ressembler à Jésus (je paraphrase). La
grande idée, c’est que Dieu va nous faire ressembler à Jésus et
parfois, il utilise la tentation, la pression, la maladie, les
circonstances adverses, opposées ou difficiles à vivre, pour que
nous puissions nous rapprocher de lui ou pour que nous
puissions trouver en lui les ressources nécessaires pour faire
face.
Parfois, on n’arrive pas si facilement que ça à faire, et c’est
certainement un défi unique pour quelqu’un qui a une maladie
psychiatrique, notamment une maladie psychiatrique profonde.
Mais, en même temps, il n’y a absolument pas de situations qui
empêcheraient un Dieu souverain de se révéler à quelqu’un, et de
faire en sorte que ces personnes progressent avec toute la
difficulté unique que cette personne va rencontrer, de la même
manière que d’autres ont d’autres difficultés dans le
développement de leur vie chrétienne.

C’est drôlement important et je voudrais aussi souligner, qu’il ne


faut jamais préjuger de ce que l’on est ou de ce que l’on
deviendra, parce qu’il y a des gens totalement "normaux" entre
guillemets (enfin… si "normaux", je pense qu’on est quelque part
tous brisés par le péché de façon différente) mais il y a des gens
tout à fait "normaux" qui, à un moment donné, déraillent, dérapent
pour x raisons, et ils deviennent, ou ils développent un
comportement qui est soit asocial, soit parfois très problématique
à leur encontre, à leur égard, sur leur propre corps, sur ceux qu’ils
aiment, et ils peuvent développer des troubles de type
psychiatrique. Certains ‘burnout’ peuvent faire passer quelqu’un
par quelques mois, quelques années, de comportement de ce
genre. Je ne vais pas dire que le’ burnout’ conduit
nécessairement à des maladies psychiatriques, mais tu
comprends ce que je veux dire ? C’est que, nul d’entre nous ne
peut dire, mais "je suis exempt à jamais de ce genre"… On ne
sait pas ce qui peut arriver !

Cela me conduit – ce sera finalement la chose que j’aimerais que


tu retiennes – cela me conduit à encourager vraiment, et c’est pas
facile en tant qu’église de le vivre, encourager vraiment une
expression de patience, d’amour, d’être aux côtés du souffrant,
sans nécessairement avoir toutes les solutions. Nous qui sommes
évangéliques, on a parfois le doigt sur la gâchette pour donner les
solutions, donner des versets aussi, et puis penser qu’il suffirait
d’une petite onction d’huile… (ce qu’il faut faire, pourquoi pas,
parce que la Bible dit en Jacques 5, "que celui qui est malade
appelle les anciens pour qu’ils prient pour lui en l’oignant d’huile",
pourquoi pas). Mais cette pensée, un petit peu magique, un peu
rapide, qu’une prière, une option d’huile, un verset, va forcément,
profondément, changer un individu.

Parfois la vie chrétienne, c’est d’accompagner ceux qui sont


faibles (et je pense que ceux qui sont dans cette situation, sont
dans cette faiblesse), d’être à leurs côtés en les aimant, sans
forcément chercher à les guérir parce que le mot guérison a une
connotation tellement complète, tellement globale. Mais c’est là
où la communauté, en aimant et en aimant sans préjugés, en
aimant avec tact, et aussi en s’entourant de gens qui sont
compétents dans ce domaine, pour se donner quelques pistes et
quelques conseils.

Parfois, et moi je me souviens d’une personne qui était


schizophrène et qui menaçait un membre de notre église. Elle est
venue dans notre église, elle était schizophrène. Je ne sais pas si
elle avait vraiment fait une démarche de foi. Elle a commencé à
menacer une personne qu’elle voulait épouser. On s’est
renseigné auprès de médecins, quel était le comportement le plus
adapté pour ce genre de situation. Et les anciens ont dû prendre
une position absolument ferme, justement, pour éviter que, petit à
petit, ça prenne une plus grande proportion et que l’obsession se
développe. A la fois pour protéger l’individu qui était menacé et à
la fois, pour pouvoir donner un cadre à cette personne.

Bref ! C’est pas évident, mais ça nécessite parfois


d’accompagner, d’être aux côtés d’eux, parfois de donner un
cadre de fonctionnement qui permettent aussi la sécurité de
chacun. Et certainement d’utiliser toutes les ressources
professionnelles nécessaires pour pouvoir faciliter l’intégration de
cette personne dans un espace tel qu’une église, qui est un
espace social avec un certain nombre de règles aussi à
respecter. On ne peut pas laisser ce qui pourrait être une
violence, ce qui pourrait être une menace s’exprimer non plus
dans une église. Donc avoir quand même cette perspective d’être
aux côtés d’eux, parce qu’il y a pas que des maladies mentales, il
n’y a pas que la violence, il y a aussi simplement de la confusion,
et être aux côtés d’eux en aimant, en accompagnant, sans
forcément chercher à tout résoudre, ce n’est pas si évident que
ça. Mais en étant aux côtés d’eux comme Jésus a pu l’être et
comme le Saint-Esprit voudrait certainement que l’on soit. Lui
intercède pour chaque chrétien, y compris les chrétiens qui sont
atteints de maladies psychiatriques. C’est notre privilège et notre
rôle en tant qu’église d’être à leurs côtés.

Si jamais tu t’intéresses à cette question et que tu veux faire


quelques recherches, il y a, publié chez Publications Chrétiennes,
d’excellents livres notamment par Edward Welch. C’est un
psychologue et un théologien, c’est un homme qui est très
impliqué dans le counselling biblique, dans la relation d’aide
biblique. Il a écrit plusieurs ouvrages qui sont remarquables. Ils
sont proposés chez Publications Chrétiennes. Je vais t’en lire
quelques titres, mais si tu vas sur n’importe quel site, comme
celui de la Maison de la Bible, par exemple, et que tu tapes le
nom Edward Welch, tu feras apparaître la liste des ouvrages qu’il
a publiés. Ils sont tous excellents, je te les recommande !

Je te dis quelques titres :

• "C’est la faute au cerveau" : ça c’est pour ceux qui voudrait dire


que tout leur comportement est excusable sur des processus
biochimiques. Non, justement, il y a des problèmes aussi… le
cerveau aussi fonctionne en fonction de stimuli que l’on nourrit.

• Un qui s’intitule "La dépression" (pas besoin d’en faire la


description)

• Un autre qui s’intitule "Le trouble déficitaire de l’attention" : c’est


un trouble très à la mode aujourd’hui que l’on diagnostique assez
rapidement, et surtout que l’on médicalise, parfois, peut-être un
peu trop, mais qui suis-je pour le dire ainsi ? En tout cas, c’est un
livre que si, votre enfant ou si vous-même êtes qualifiés de ce
genre le trouble, mérite la lecture.

• "Les troubles alimentaires" : avec tout ce que cela peut


représenter de popularité aussi, avec les gens qui ne mangent
pas ou qui se font vomir, anorexie, boulimie etc, tout ce genre de
choses.

Après t’avoir recommandé ces lectures, et si tu fais l’excellente


formation que propose la fondation du counselling biblique, qui
nous est proposé par nos frères québécois, tu verras, tu seras
confronté à pleins d’informations et de relations sur cette
situation. Je termine avec la première des béatitudes : "Heureux
les pauvres en esprit". Il y a cette notion que, on vient à Dieu les
mains vides, on vient à Dieu sans aucune prétention soi-même.
Les gens qui ont un grand intellect ont parfois tendance à penser
que c’est leur réflexion qui les mène à Dieu. En fait, la grande
idée c’est qu’on vient à Dieu parce qu’on y est invité, parce qu’on
est appelé, et que l’on réalise qu’on a rien à mettre sur la balance.
Souvent, les gens qui sont dans des situations de faiblesses,
comme peut-être la maladie psychiatrique, peuvent tout à fait
comprendre qu’ils n’ont rien à donner à Dieu, rien à apporter,
mais que Dieu peut les retrouver et peut remplir leurs mains
vides, parce que c’est par la grâce que l’on est sauvé, par le
moyen de la foi. Et la foi d’une personne qui est faible, qui est
assujettie à la maladie mentale, est une personne qui peut
reconnaître qu’elle a besoin d’un Dieu qui intervient dans sa vie,
qui peut reconnaître et croire que Jésus est mort pour lui.

Alors, il y avait une partie de ta question : est-ce qu’elle peut


oublier cela ? Oui, elle peut oublier cela ! Puis les situations
comme Alzheimer et de démence sénile nous montrent des
chrétiens qui ont été fervents tout au long de leur vie, et qui après
ne savent même plus comment ils s’appellent, ou quel était leur
lien à Jésus. Il faut se garder de conclusions hâtives, notre esprit
– notre esprit, notre âme, la partie la plus immatérielle et intime
de notre être – est éternelle. La Bible dit que Jésus nous garde
dans sa main et je veux croire que c’est cette partie là qui ne
pourra jamais être ôtée de sa main. En sorte que, même si le
corps se détruit, y compris par rapport à la mémoire, y compris
par rapport à la capacité de croire et d’exprimer la foi, même si
l’homme extérieur se détruit de plus en plus, l’homme intérieur se
renouvelle parce qu’il est le fruit de la présence et de l’occupation
du Saint-Esprit et parce qu’il est le fruit de l’intercession du Saint-
Esprit.

On peut prier pour ceux et celles qui sont autour de nous et Dieu
peut leur donner, même s’ils semblent absents, un éclair
d’illumination et de compréhension sur l’Évangile et sur un
Évangile qui sauve, et leur donner la foi et le désir de croire.

Voilà, j’espère avoir répondu à ta question.

Florent Varak
Florent Varak est pasteur, auteur de nombreux livres dont le Manuel du prédicateur, L'Évangile et le
citoyen et la ressource d'évangélisation produite en co-édition avec TPSG: La grande histoire de la
Bible. Florent est aussi conférencier, et professeur d'homilétique à l'Institut biblique de Genève. Il est
le directeur international du développement des Églises au sein de la mission Encompass liée aux
églises Charis France. Il est marié avec Lori et ont trois enfants adultes et mariés ainsi que quatre
petits-enfants.

Вам также может понравиться