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Il y a 4 longues tables avec un espace au milieu. Le présentateur est sur un coin
pour ne pas cacher le tableau interactif.

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[Le présentateur et les invités sont déjà sur le plateau]
(Jingle d¶intro)
Présentateur : Bonsoir et bienvenue sur le plateau de « Science et Débat » !
Aujourd¶hui, j¶ai le plaisir d¶accueillir nos invités ici présents dans le cadre
d¶une émission sur la thérapie génique, où nous verrons dans un premier temps
le fonctionnement d¶une de ses techniques, la vectorologie, avec le professeur
Mohamad FAHMI qui nous présentera sa bande -dessinée « Des vecteurs très
prometteurs » ; et dans une seconde partie, la chercheuse Kenza KEMACHE et
l¶éthicien Guillaume MINOT débattront à propos du potentiel de la thérapie
génique face aux principes de la bioéthique.
Bonsoir, professeur FAHMI, vous êtes donc ici pour nous parler de thérapie
génique à travers votre bande -dessinée. Pouvez-vous nous en donner un bref
aperçu ?
Professeur : Bien sûr. Mon œuvre met en scène les quatre principaux vecteurs
utilisés en thérapie génique : cette technique consiste à envoyer un gène dans
l¶organisme à l¶aide d¶un de ces vecteurs, afin de remplacer un gène défectueux.
Il s¶agit du rétrovirus, de l¶adénovirus, de l¶AAV et du liposome.
Présentateur : Pourquoi avoir choisi de traiter ce sujet si technique sous cette
forme ?
Professeur : Et bien, il est vrai que la thérapie génique est une science assez
complexe, mais c¶est un sujet d¶actualité et je pense que la bande dessinée est un
moyen simple de vulgarisation.
Présentateur : Pouvez-vous nous en dire plus sur les 4 types de vecteurs ?
Professeur : Il y a 3 vecteurs viraux : le rétrovirus, l¶adénovirus et l¶AAV. Ils
sont naturels et provoquent en temps norma l des maladies.
Présentateur : Mais comment se fait-il que malgré cela, on les utilise pour en
soigner ?
Professeur : Ne vous inquiétez pas. Ils sont rendus non pathogènes en
supprimant de leur génome les gènes qui leur permettent une multiplication
incontrôlée. Ensuite, on coupe l¶ADN en un lieu précis appelé site de restriction
à l¶aide d¶enzymes. Puis on insère le gène médicament complémentaire à
l¶ADN, qui sera recollé avec le reste du génome.
Présentateur : On peut donc dire que ces vecteurs viraux so nt tout à fait
inoffensifs...
Professeur : Et bien non, car, par exemple, le rétrovirus, qui est un des vecteurs
les plus utilisés peut provoquer un cancer si son gène médicament s¶intègre dans
des cellules en cours de division.
Présentateur : Justement, parlez-nous des avantages et des inconvénients des
différents vecteurs.
Professeur : Les vecteurs ont des inconvénients communs tels que les réactions
immunitaires du corps qui les reçoit, car ce sont des corps étrangers à
l¶organisme. On va pouvoir faire le traitement 1 fois, 2 fois, mais après, les
réactions immunitaires deviennent trop dangereuses pour continuer. Il y a aussi
d¶autres problèmes tels que ceux intervenant au niveau du lieu d¶intégration du
gène médicament, de la fabrication des vecteurs, o u de la longueur du gène
qu¶ils peuvent transporter.
Présentateur : Visiblement, ces vecteurs présentent tous presque les mêmes
inconvénients, donc comment faites -vous pour décider quel vecteur sera le plus
adapté dans un cas précis ?
Professeur : Les vecteurs sont généralement choisis en fonction de leur tropisme
(ou attirance) pour les cellules cibles afin d¶éviter d¶en toucher d¶autres que l¶on
ne veut pas atteindre (comme l¶AAV4 qui est attiré par les hépatocytes). Si l¶on
doit choisir un vecteur qui touche un peu toutes les cellules, on introduit près du
gène médicament une séquence d¶ADN appelée promoteur, qui ne pourra
s¶exprimer que dans les cellules cibles. Celles -ci ont des protéines spécifiques
qui se fixent au promoteur et activent donc l¶express ion du gène médicament.
On peut aussi prendre en compte la capacité du vecteur à contenir un gène d¶une
certaine longueur dans ce choix (cela dépend de la taille même du vecteur).
Présentateur : Comment administre-t-on le gène médicament ?
Professeur : On administre le gène médicament in vivo, c¶est -à-dire qu¶on
l¶introduit directement dans l¶organisme, le plus souvent par injections
intraveineuses ou intramusculaires. Des recherches sont en cours pour une
administration par voie orale.
La technique in vitro, consistant à modifier des cellules à l¶extérieur du corps
puis à les y injecter à l¶endroit que l¶on veut soigner, n¶est utilisée que pour les
essais cliniques.
Présentateur : Essais cliniques dont nous parlera la chercheuse KEMACHE lors
du débat en seconde partie d¶émission. Une fois le vecteur injecté, comment va -
t-il se comporter ?
Professeur: Et bien, comme je le dis dans ma bande -dessinée, chaque vecteur
viral ne se comporte pas de la même façon dans l¶organisme.
Après avoir traversé la membrane cellulaire et le cytoplasme, le vecteur introduit
son gène médicament dans le noyau de la cellule.
Présentateur : Et comment s¶exprimera le gène médicament ?
Professeur : L¶adénovirus produit une transfection transitoire, c¶est -à-dire que le
gène médicament ne s¶intègre pas dans le génome de la cellule, ce qui engendre
un effet thérapeutique temporaire, alors que chez le rétrovirus et l¶AAV, la
transfection est stable, et l¶effet est permanent.
Présentateur : Vous nous avez beaucoup parlé des vecteurs viraux. Pouvez -vous
à présent nous en dire plus sur les vecteurs artificiels, dans notre cas, le
liposome.
Professeur : Tout d¶abord, le liposome est constitué d¶une double -couche de
protéines graisseuses, ou phospholipides. Cette couche entoure un espace
aqueux qui contient la substance médicamenteuse.
Présentateur : Comment l¶utilise-t-on ?
Professeur : On y insert des substances, par exemple, des SIRNA, qui peuvent
bloquer l¶expression de certains gènes en détruisant leurs ARN messagers,
empêchant ainsi la production de protéines non désirées.
Les liposomes, dont l¶utilisation n¶est pas encore très répa ndue, fonctionnent
bien sur les cellules, moins bien sur un organe entier, mais relativement bien sur
les animaux.
Présentateur : Comment cette substance va -t-elle pénétrer dans la cellule, puis
dans le noyau de celle-ci ?
Professeur : Et bien, comme décrit dans la BD, la substance transportée par le
liposome pénètre dans la cellule après que celui -ci ait fondu sa double-couche
lipidique dans la membrane cellulaire. Puis la substance se dirige vers le noyau
(si c¶est un ARN), ou se propage dans la cellule ( si c¶est une substance aqueuse).
Mais avant cela, il faut savoir que le liposome, à son entrée dans le corps par les
vaisseaux sanguins, est reconnu comme étranger à l¶organisme, et est donc
entouré de protéines spéciales l¶identifiant comme tel. Cela cond uit son
ingestion par des macrophages, où le liposome va libérer sa substance
médicamenteuse, qui va ensuite se propager de proche en proche aux autres
cellules.
Présentateur : Étant donné qu¶il est artificiel, le liposome ne présente pas de
particules virales. Ceci est-il un avantage ?
Professeur : Oui, tout à fait. Il y a ainsi moins de risques d¶apparition d¶effets
secondaires majeurs. Par contre, il présente quelques inconvénients, car en plus
d¶être dur à fabriquer à l¶échelle industrielle, le gène -médicament qu¶il libère est
souvent détruit par la cellule avant d¶atteindre le noyau. De plus, il est difficile
de cibler une cellule en particulier avec le liposome autrement qu¶en l¶injectant à
ses alentours : en effet, ce type de vecteur infecte toutes le s cellules rencontrées.
Présentateur : Merci, Professeur, pour ces abondantes informations qui nous ont
mieux fait comprendre le principe et la technique de la vectorologie.
[En se tournant vers le public]
Je voudrais aussi vous rappeler, chers téléspecta teurs, que pour en savoir plus à
ce propos, vous pouvez acheter la bande -dessinée du Professeur Fahmi, ³Des
vecteurs très prometteurs´, disponible dans la plupart des espaces de vente. Un
dernier mot, Professeur ?
Professeur : Et bien, la thérapie génique est une science récente, en plein essor.
Et comme dans tout progrès, il y a des avantages indéniables, ainsi que des
effets secondaires. Mais il faut savoir que, grâce au travail de nombreux
chercheurs et à leurs expérimentations, ces risques diminuent d¶a nnée en année,
et cette technique progresse et se diversifie par la même occasion.

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