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BOURDET Claire

TS DE 2

ETRÊMEMENT FORT ET INCROYABLEMENT PRÈS , Jonathan Safran Foer (2005)

1) Présentation de l'auteur et de son œuvre:

Biographie:

Jonathan Safran Foer, né le 21 février 1977, Jonathan Safran Foer, né le 21


février 1977, est un écrivain américain. Jonathan Safran Foer est né à
Washington, D.C., le fils d'Albert Foer, un avocat et Esther Safran Foer, la
présidente Polonaise d'une société de relations publiques. Il a deux frères.
Foer était un enfant "flamboyant" et sensible qui, à l'âge de 8 ans, a été
blessé dans un accident de produit chimique de salle de classe qui a abouti
"quelque chose comme une dépression nerveuse qui a duré environ trois
ans," pendant lequel "Il n'a voulu rien, sauf être à l'extérieur de sa propre
peau." Il vit à New York, à Brooklyn, avec sa femme et ses deux enfants.

Ses autres romans:

• 2009: Eating Animals


• 2002: Tout est illuminé (Everything Is Illuminated) (l'histoire d'un jeune juif
américain qui voyage en Ukraine pour retrouver la femme qui a sauvé son grand-
père du génocide.)

Situer l'auteur dans son époque:

Les circonstances historiques de l'œuvre: 2 ans après les attentats, ère délétère, atmosphère de peur

Rattacher l'œuvre à l'auteur: Jonathan Safran Foer est très attaché au thème de l'héritage familial. De
plus il est new yorkais, il a donc était témoin de l'attentat du World Trade Center. Très proche du
héros, il a était lui aussi à l'âge de 8 ans un enfant hypersensible et fragile.

2) Étude du récit

L'histoire

Le narrateur principal est Oskar, garçon de 9 ans, hypersensible et surdoué. Il tente de surmonter la
mort de son papa, et ne comprends pas pourquoi tout le monde essaie de vivre quand son monde à lui
s'est effondré. Il trouve une clé dans le dressing de son père et décide de découvrir ce qu'elle ouvre
en espérant ne plus souffrir de la mort de celui-ci. Il y a aussi sa grand mère et son grand père, qui
ont tous les deux fuient Dresde après les bombardements. Oskar ne s'adresse pas vraiment à
quelqu'un en particulier. La grand mère parle à son petit fils et Thomas Schell, le grand père, parle à
son fils qu'il n'a jamais rencontré. Nous sommes témoin impuissant du chagrin qui a découlé de
l'attentat. Les voix résonnent et se répondent à travers chaque chapitre, ils sont tous vécu la
souffrance de la perte de leur famille et de la monstruosité humaine.
Thèmes :

LES GÉNÉRATIONS

• LA GÉNÉRATION DU 11 SEPTEMBRE

Les attentats du Wall Trade Centre ont créé un sentiment d'angoisse profonde dans la société actuelle
et plus précisément dans la ville de New York, première spectatrice l'acte terroriste. On le ressent
parfaitement bien avec Oskar, qui a peur de prendre le métro, de prendre l'ascenseur, de dépasser le
4ème étage, de traverser le pont de Brooklyn... Ce sentiment pousse la population à se
recroqueviller sur elle même dans le but d'assurer sa protection. Nous vivons dans une société
délétère. Toutes les personnes que Oskar rencontre sur le chemin de son enquête sont profondément
seul.

«Tu es malade?
- Je suis triste.
- À cause de papa?
- À cause de tout.»
Elle s'est assis à côté de moi sur le lit alors que je savais qu'elle était pressée.
«Quoi tout?»
Je me suis mis à compter sur mes doigts :
«La viande et les produits laitiers qu'il y a dans notre réfrigérateur, les bagarres de rue, les
accidents de voitures, Larry...
-C'est qui Larry?
-Le sans abris devant le Muséum d'histoire naturelle qui dit toujours «Je vous assure que
c'est pour manger» quand il demande de l'argent.»
Elle s'est tourné et j'ai fermé sa robe en continuant de compter.
«Que tu ne saches pas qui est Larry alors que tu le vois probablement tout le temps, que
Buckminster passe son temps à dormir, manger, faire ses besoins et qu'il n'ait aucune raison
d'être, l'affreux petit bonhomme qui n'a pas de cou à la caisse de la salle IMAX, penser
qu'un jour la soleil va exploser, qu'à chaque anniversaire on m'offre au moins un truc que
j'ai déjà, les pauvres qui deviennent obèses parce qu'ils mangent des saletés parce que c'est
moins cher...»
À partir de là, je n'avais plus de doigts, mais ma liste ne faisait que commencer et je voulais
qu'elle soit longue, parce que je savais qu'elle ne partirait pas tant que je continuerai.
«...la domestication, que moi, moi, j'ai un animal domestique, les cauchemars, Windows de
Microsoft, les vieux qui n'ont rien à faire de la journée parce que personne ne pense à passer
du temps avec eux et qu'ils auraient honte de demander aux gens de passer du temps avec
eux, les secrets, les anciens téléphones, que les serveuses chinoises sourient tout le temps
alors qu'il n'y a rien de drôle ni aucune raison d'être content, et aussi que des Chinois est
des restaurants mexicains mais que jamais aucun Mexicain n'ait un restaurant chinois, les
miroirs, les magnétophones à cassette, que les autres m'aiment pas à l'école, les bons de
réduction que grand-mère découpe, les entrepôts, les gens qui ne savent pas ce qu'est
Internet, l'écriture de cochon, les belles chansons, l'idée qu'il n'y aura plus d'êtres humains
dans cinquante ans.»

New York City marqué à jamais par ces images qui passent encore et encore sur toutes les chaînes de télé.
Notre monde d'aujourd'hui baigne dans la communication à diffusion grande échelle, elle est devenue plus
quantitatif que qualitative. Le deuil a été mondiale, par les images diffusées à grande échelle.

«Les mêmes images, une fois, dix fois, cent fois.


Les avions heurtant les tours.
Des corps qui tombaient.
Des gens agitaient une chemise du haut des fenêtres.
Les avions heurtant les tours.
Des gens couverts de poussière grise.
Des corps qui tombaient.
Les tours qui tombaient.
Les avions heurtant les tours.
Les avions heurtant les tours.
Les tours qui tombaient.
Des gens agitaient une chemise du haut des fenêtres.
Des corps qui tombaient.
Les avions heurtant les tours. »

Comment la génération qui a vécu les attentats gèrent ce surplus d'information? Oskar est avide de tout
savoir, en espérant qu'il pourrait enfin comprendre la mort tragique de son papa. Il cherche des informations,
encore et encore, sur les attentats, il trouve des sites portugais qui en savent plus que lui. Comme si rien de
tout cela ne pouvait être réel, il cherche des preuves qui le ramènent toujours à la réalité. Plus il trouvera de
détails sur cette catastrophe, plus elle sera réelle et il pourra enfin faire son deuil.

• LA GÉNÉRATION 39-45

La génération qui a vécu la guerre 39-45 est un génération complètement cassée. Contrairement à la
génération du 11 septembre, elle n'éprouve pas le besoin de communiquer, elle ne veut qu'oublier, se
recroqueviller sur elle. Le grand père souffre de mutisme, peut être parce qu'il a trop vécu, qu'il ne
peut pas exprimer toute sa souffrance. Lui et la grand mère d'Oskar communique par écrit. Ils sont
dans l'incapacité de raconter l'horreur de la guerre, et de ce qu'ils ont tous vécu individuellement.
L'histoire du grand père qui se retrouve réduit à tuer tous les animaux du zoo, du haut de ses 18-
19ans, ne peut pas être raconter comme un «fait historique» c'en devient quasi «anecdotique» de
toute la souffrance de toutes ces années. La seconde guerre mondiale à tuer tellement de personnes
innocentes, elle a brisé tellement de vie, ils ne veulent plus y penser et enterrer cette souffrance au
fond d'eux. «On ne peut rien aimer plus qu'aimer ce qui nous manque»
La grand-mère écrit son histoire, mais n'appuie qui sur la barre d'espace, elle n'a rien à raconter, que
le vide. La page blanche symbolise la vie qu'elle n'a pas pu vivre, avec sa famille, son père, sa soeur,
sa mère, à Dresde. «Parfois j'entends mes os se tendre à craquer sous le poids de toutes ces vies que
je ne vis pas» dit le grand père.

«Quelques mois seulement après notre mariage, nous avons commencé à délimiter dans
l'appartement des «Lieux Rien», où nous serions assurés d'une solitude absolue, nous nous
mîmes d'accord pour ne jamais regarder les zones délimités, elle seraient un territoire
inexistant de l'appartement dans lesquels on pourrait cesser provisoirement d'exister(...)»
• GÉNÉRATION 'ACTIVE'

Elle n'est quasiment pas présente dans le roman, mais son absence fait sens. Où va cette génération?
Le père, victime des attentats, est mort en allant à un rendez vous d'affaire. La mère, qui n'est
presque pas évoquer dans le livre, se livre une bataille à elle même entre le chagrin et la volonté
d'aller de l'avant. On sent ce dilemme à chacune de ses apparitions. Oskar lui en veut profondément
se lier avec une autre personne. Elle se sent coupable, pourtant une partie d'elle veut rire et surmonter
cette atrocité.

LES REPÈRES et LA PERTE DE REPÈRES

• TRANSMISSION DE L'HÉRITAGE

Les générations se parlent, se racontent elles transmettent un héritage… c'est sûr que l'Histoire nous
est transmise par le biais des travaux des historiens, des élites intellectuelles, et aujourd'hui des
sociologues et économistes, hommes politiques, etc. Mais il a une autre forme de transmission qui
est là depuis toujours, qui a porté les contes et les légendes à travers les siècles c'est la tradition de
l'oralité: on se parle, on se raconte, on se transmet et l'auteur en joue dans la forme de son livre. Il
fait parler Oskar, il fait parler sa grand-mère les voix s'enlacent, se font échos dans la douleur, le
manque, et les troubles inhumains de l'Histoire. Le chapitre comme témoignage, il ne précise pas qui
parle, on le devine : on le ressent et le comprendre est facile, justement, parce que la personne qui
parle ne fait pas partie de la même génération les faits se ressemblent, mais diffèrent. Les modes de
vie sont différents mais les sentiments, les ressentis, les préoccupations humaines sont les mêmes et
on le comprend dans la forme du livre de Foer, et pas dans son contenu et tu peux voir comment il
joue avec l'oralité avec les monologues intérieurs, le style franc et parlé et aussi sur la spontanéité
avec les caractères barrés, entourés, etc.

• OSKAR DANS SA PROPRE GÉNÉRATION

En temps que surdoué et garçon hypersensible, il se retrouve mis à l'écart de sa propre génération. Il
ne comprends pas les blagues que lui rapporte ses camarades et ne comprends pas non plus les
moqueries, placé au dessus de ça.

Il ressent le besoin de parler à des personnes qui considère plus aptes à comprendre tout ce qu'il
ressent, il écrit à Stephen Hawkings, à différents scientifiques et artistes du monde moderne, il écrit
aussi au Président Bush, et au Président Jacques Chirac. Sa génération ne lui apportant aucun
réconfort, ni aucunes réponses, il se tourne vers ses ainés.

«Alors pourquoi je suis ton fils?


-Parce que maman et moi avons fait l'amour et qu'un de mes spermatozoïdes a fécondé un
de ses ovules.
-Excuse-moi je vais vomir.
-Ne fais pas semblant d'avoir ton âge.»

• LE PÈRE

Comment se construire sans l'image du père? La carte de visite d'Oskar qu’il offre à qui veut le
présente comme inventeur, astronome amateur, collectionneur, entomologiste, épistolier, pacifiste,
consultant en informatique, francophile, chercheur de clés, ... Un seul but à cette polyvalence: se
rapprocher encore un peu plus de son père, victime des tours jumelles et comprendre. Comment se
construire quand notre propre identité rappelle celle d'un défunt?

«Elle a souri mais d'une façon qui n'était pas seulement heureuse et elle a dit:
«On croirait entendre papa.
-Qu'est ce que ça veut dire, on croirait entendre papa?
-Il disait souvent des choses comme ça.
-Comme quoi?
-Oh, comme rien n'est si et ça. Ou tout est si et ça. Ou évidemment »
(…)
-Maman?
-Oui?
-ça ne m'aide pas à aller mieux, que tu dises que, quand je fais un truc, ça te rappelle papa.
-Ah. Pardon. Je le fais souvent?
-Tu le fais tout le temps.
-Je comprends que ça ne t'aide pas.
-Et grand-mère elle dit toujours que certaines des choses que je fais lui rappelle grand-père.
Et je me sens tout drôle, parce qu'ils ne sont plus là. En plus, ça me donne l'impression de
manquer de personnalité.»

• LES REPÈRES:

Dans un monde incertain, les repères sont essentiels, et en créer est comme une espoir. Les
générations qui ont vécu les pires horreur se sente le devoir de se rattacher à quelque chose pour ne
pas sombrer face à ce monde qu'il considère sans avenir: à chacun sa méthode, la jeune femme qui
vit en haut de l'Empire State Builting cherche des yeux les spots ultra puissants qu'il a acheté après la
guerre et attaché à sa voiture, le jeu Marco-Polo réinventé par Oskar et sa grand mère, quand elle dit
«Oskar» il répond «Je vais bien», et aussi l'écharpe jamais inachevée, qui permet à la grand mère
d'être sûre qu'Oskar est toujours en vie dans son bain.
Aussi Oskar essaie de rationalisé ses émotions. Il tente de mettre des mots simple sur des émotions
compliqués. «Tu es un optimiste ou un pessimiste?». Mais aussi par le calcul.

«Il y a eu un bip. Et puis j'ai entendu la voix de papa.»

Tu es là? Tu es là? Tu es là?

«Il avait besoin de moi,et je pouvais pas décrocher. Je pouvais pas décrocher, voilà. Je
pouvais pas. Tu es là? Il l'a demandé onze fois. Je le sais, parce que j'ai compté. Ça fait un
de plus que ce que je peux compter sur mes doigts. Pourquoi il arrêtait pas de le demander?
Parce qu'il attendait que quelqu'un rentre à la maison? Et pourquoi il a pas dit
«quelqu'un ?» Y a quelqu'un? «Tu» c'est seulement une personne. Des fois je pense qu'il
savait que j'étais là? Peut être qu'il arrêtait pas de le répéter pour me donner le temps de
devenir assez courageux pour décocher. En plus, il y avait tellement d'espace entre les fois
où il le demandait. Quinze secondes, entre la troisième et la quatrième, ça, c'est le plus long
espace. On entend des gens qui crient et qui pleurent dans le fond. On entend du verre qui se
casse, c'est une des raisons pour lesquelles je me demande si les gens sautaient par la
fenêtre.»

Tu es là? Tu es là? Tu es là? Tu es là? Tu es là? Tu es là? Tu es là? Tu es là? Tu es là? Tu es


là? Tu es là? Tu es

«Puis ça a coupé. J'ai chronométré le message, il dure une minute et vingt-sept


secondes, ce qu'il veut dire qu'il s'est terminé à 10h24. C'est quand la tour s'est
effondrée. Alors peut être que c'est comme ça qu'il est mort.»

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