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com/2011/03/09/an-alternative-to-
pharmaceutical-patents/
9 mars 2011
Nous avons discuté hier des brevets phramaceutiques avec le groupe des Verts au Parlement
Européen, je republie donc les propositions du Parti Pirate ici. Ce texte est également
disponible en Suédois.
• Les brevets pharmaceutiques conduisent de plus en plus à une hausse du coût des
médicaments pour la Suède et l'Europe, en dehors de tout contrôle politique.
"Parce qu'il est très facile pour quiconque de copier une substance pharmaceutique qui a coûté
des millions dans la recherche afin d'être développée, nous devons malheureusement laisser
les grands groupes pharmaceutique avoir le monopole sur les nouveaux médicaments", c'est
ce que disent ceux qui défendent les brevets pharmaceutiques.
Mais le fait que les brevets pharmaceutiques soient le seul système concevable pour obtenir
cet argent n'est simplement pas vrai.
image
Il n'existe donc aucune loi justifiable qui dit que les brevets sont le seul moyen d'obtenir la
création de nouveaux médicaments. Si "les gouvernements" des différents pays financent
directement la recherche et rendent gratuit l'accès aux résultats, ce serait au moins aussi
raisonnable que le modèle actuel ou le gouvernement crée et maintient un monopole privé
pour les compagnies pharmaceutiques.
La vraie question est de savoir quel est le modèle le plus efficace et le plus rentable pour le
financement de la recherche pharmaceutique. Personne ne prétend que la recherche
pharmaceutique est bon marché. Le coût moyen pour développer un médicament représente
un peu plus d'un milliard de dollars.
Cependant, considérant que "le gouvernement" représente déjà la plus grande partie des
revenus des compagnies pharmaceutiques, une première étape raisonnable serait de connaître
la part consacrée à la recherche dans ces revenus .
Heureusement, c'est très simple à faire, puisque tout les gros groupes pharmaceutiques ont
leur rapport annuels disponibles en ligne. A titre d'exemple, nous pouvons regarder les
données de Novartis (page 143), Pfizer ou encore AstraZeneca.
Environ 15% de leurs revenus sont utilisés dans la recherche. Les 85% restants sont utilisés à
d'autres finalités, selon leur propres données. Ces chiffres sont typiques pour ce type
d'industries.
La question est donc : est-ce que le système de brevets nous assure véritablement que l'argent
que nous dépensons dans les médicaments est vraiment utilisé pour la recherche
pharmaceutique? Une amélioration est elle possible, alors que les sociétés pharmaceutiques
admettent elles mêmes utiliser 85% de leur argent dans d'autres choses?
Si le gouvernement prenait 20% de ce qui est actuellement dépensé dans les médicaments et
l'allouait directement à la recherche pharmaceutique, il y aurait alors aujourd'hui plus d'argent
pour la recherche. Si les résultats étaient disponibles gratuitement, les groupes
pharmaceutiques seraient dans la possibilité de produire des médicaments modernes sans
investir, eux-mêmes, le moindre argent pour la recherche. Il ne resterait au gouvernement qu'à
payer pour les substances actuelles.
Et ça fonctionne !
Dans le cas des médicaments génériques, nous sommes entrain de parler des molécules ayant
plus de 20 ans. Pour les nouvelles molécules, les compagnies pharmaceutiques ajoutent un
surcoût supplémentaire, tel que si les brevets pharmaceutiques étaient abolis, l'économie serait
sûrement supérieure à 70%. Mais soyons prudents et restons-en à ce chiffre.
Quels sont les arguments pour conserver les brevets pharmaceutiques et négliger les
économies et autres bénéfices d'une nouvelle approche ?
Résumé
Résumons les principaux points de la proposition :
En Europe, c'est déjà du gouvernement que provient la majeur partie des revenus de
l'industrie pharmaceutique, grâce à la CMU.
Les groupes pharmaceutiques dépensent 15% de leurs revenus dans la recherche, d'après
leurs propres chiffres. Les 85% restants sont dépensés dans d'autres domaines (principalement
marketing et profits).
Si le gouvernement prenait 20% de ce qu'il dépense dans les médicaments, et allouait cet
argent directement dans la recherche pharmaceutique, il y aurait plus d'argent pour la
recherche. Les groupes pharmaceutiques n'auraient plus à faire de la recherche eux-mêmes et
n'auraient donc plus besoin des brevets pharmaceutiques, puisqu'il n'y aurait plus de coûts de
recherche.
Sans les brevets le prix des médicaments est réduit d'au moins de 70% lorsqu'ils sont produits
dans un marché libre et concurrentiel, plutôt que par une industrie en situation de monopole.
Donc : comparé au système actuel, les coûts des gouvernements seraient de 20% (pour la
recherche) plus 30% (pour les substances). Un total représentant 50% des coûts actuels, et
encore plus d'argent pour la recherche.
L'Europe est assez grande et assez riche, à la fois pour financer une partie substantielle de la
recherche pharmaceutique mondiale pour que personne ne l'accuse de sortir du cadre par
rapport aux autres mais également pour résister aux pressions diplomatiques qui pèseront sans
doutes sur nous le jour ou nous choisirons une voie plus libre.
Quels sont les arguments en faveur de la conservation des brevets pharmaceutiques, qui
rejettent le manque à gagner et les améliorations que cette voie nous offre?
Nous invitons la Commission ainsi que les autres instances compétentes à étudier les effets
d'un système alternatif et différent comme celui que nous proposons ici, et de prendre des
initiatives pour inscrire la question dans l'agenda politique Européen afin d'en débattre.
Références
Recherches sur le financement des médicaments : quels enjeux? [en cache] par Dean Baker,
Centre de recherche Economique et Politique