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Augmenter l'efficacité énergétique 

 
 
 
1. Vous avez dit « efficacité énergétique » ? 
Pour lutter contre le changement climatique, tous les moyens sont bons… à commencer par les économies. 
L’objectif de l'« efficacité énergétique consiste à produire les mêmes biens ou les mêmes services, mais en 
utilisant le moins d'énergie possible. Car avant de penser aux sources d'énergies alternatives, il faut d'abord 
se pencher sur notre consommation et essayer de la réduire au maximum en consommant moins et mieux. 

Or,  à  l’heure  actuelle,  la  consommation  d'énergie  augmente  avec  une  belle  régularité,  croissance  de  la 
population humaine et du développement obligent. Prenons par exemple l'énergie primaire, c'est‐à‐dire la 
matière  première  énergétique,  qui  devra  ensuite  être  convertie  en  électricité  ou  en  force  mécanique  (le 
pétrole brut, le gaz naturel, le rayonnement solaire, l'énergie hydraulique…). En Europe, la consommation 
d'énergie  primaire  a  augmenté  d'environ  1 %  par  an  entre 1970  et 2000,  pour  atteindre  une  croissance 
globale de 40 %. Et dans le monde, rien qu'entre 1997 et 2005, elle a augmenté de 14 % ! 

Une bonne nouvelle cependant, à plus petite échelle : selon l'INSEE (Institut national de la statistique et des 
études économiques), la consommation d'énergie primaire en France décroit faiblement, après correction 
climatique.  Par  rapport  à  sa  tendance  depuis  1990  (+ 1,2 %  par  an  en  moyenne),  le  taux  de  croissance 
annuel moyen de la consommation d'énergie primaire est en retrait. La répartition des énergies primaires 
ainsi consommées évolue peu cependant : 4,5 % pour le charbon, 33 % pour le pétrole, 15 % pour le gaz, 
43 % pour l'électricité primaire et 5 % pour les énergies thermiques et les déchets. 

Tous  les  pays  ne  consomment  pas  en  proportions  égales :  selon  l'Agence  internationale  de  l'énergie,  la 
consommation  en  Amérique  du  Nord  est  de  8 tep  (tonne  équivalent  pétrole)/ habitant  contre  moins  de 
0,5 tep/ habitant en Inde. 

2. Les secteurs clés de l'efficacité énergétique 
Des économies d'énergie sont réalisables dans tous les secteurs et à toutes les échelles : de l'industrie à la 
maison. 

Comment  produit‐on  de  l'électricité  et  qui  la  consomme  en 


France ? 

Des  économies  d'énergies  peuvent  être  faites  dans  tous  les 


secteurs. 

(Petroleum Economist Ltd/ Comité Professionnel du Pétrole/ Iea) 
2.1. L'efficacité énergétique dans l'industrie 

En matière d'efficacité énergétique, le secteur industriel est celui qui a le plus progressé en Europe. Sa part 
de  consommation  d'énergie  finale  (c’est‐à‐dire  d'énergie  livrée  prête  à  être  consommée)  est  passée  de 
45 % en 1971 à 28 % en 2004, tandis que celle du transport augmentait de 20 à 31 % et celle du résidentiel 
tertiaire de 33 à 38 %. Comment expliquer cette progression ? Après le premier choc pétrolier en 1973, la 
majorité  des  secteurs  économiques,  dont  le  secteur  industriel,  a  eu  intérêt  à  réduire  sa  consommation 
énergétique  pour  optimiser  sa  performance  économique.  Dès  lors,  les  industries  ont  investi  dans  les 
équipements à haut rendement, l'optimisation des procédés et la modification des combustibles. 

Évolution  de  la  consommation 


d'énergie finale par secteurs, en France 

L'optimisation  des  procédés  a  permis  à 


l'industrie  d'augmenter  son  efficacité 
énergétique. 

(D'après  l'Observatoire  de  l'énergie, 


avril 2003.) 

Ce mouvement, d'abord initié de façon volontaire, a ensuite été encouragé par des incitations, comme la 
directive européenne mise en place en 2004 concernant la promotion de la cogénération dans le marché 
intérieur  de  l'énergie.  L'objectif ?  Faciliter  l'installation  de  centrales  électriques  de  cogénération,  c’est‐à‐
dire qui puissent combiner la production de chaleur et d'électricité, dans le but d'économiser de l'énergie. 

Centrale de cogénération 
© Total / Jean‐Dominique LAMY 

Pour  aller  plus  loin,  il  faudrait  par  exemple  que  les  industries  continuent  à  améliorer  la  valorisation  des 
calories,  l’intégration  thermique  et  le  rendement  de  leurs  équipements,  développer  une  production  de 
chaleur décentralisée afin d'éviter les pertes énergétiques liées au transport de la chaleur. 
2.2. L'efficacité énergétique dans le bâtiment 

L'habitat passif, ou même l'habitat à énergie positive permettent par exemple aux maisons de consommer 
autant  d'énergie  qu'elles  en  produisent,  voire  moins !  Comment  est‐ce  possible ?  En  faisant  appel  à  des 
règles  de  base  pour  économiser  l'énergie  et  en  se  servant  au  maximum  des  énergies  renouvelables.  Par 
exemple, lors de la construction, essayer d'orienter la maison en fonction de la course du soleil pour que les 
pièces où l'on vit le plus (salon et cuisine par exemple) soient réchauffées le plus possible naturellement. 
On  peut  également  installer  des  panneaux  solaires  sur  le  toit  qui  capteront  l'énergie  solaire  pour  la 
transformer en chaleur, soit pour chauffer directement la maison, soit pour produire l'eau chaude sanitaire 
(celle que l'on utilise dans la douche ou pour la vaisselle). Une fois la chaleur diffusée dans la maison, il faut 
l'empêcher  de  s'échapper  avec  une  bonne  isolation.  Il  faut  donc  choisir  avec  soin  les  matériaux  isolants, 
que ce soit pour le plafond, les murs ou les fenêtres, tout en permettant la circulation d’air nécessaire. 

La  thermographie  met  en  évidence,  à  l’aide  de  l'infrarouge,  que  la  construction  passive  (à  droite)  perd 
beaucoup moins de calories (couleurs chaudes) qu'une construction classique (au fond). 

© Passivhaus Institut 

Enfin,  pour  faire  des  économies  d'énergie  supplémentaires,  il  faut 


veiller  à  la  consommation  des  appareils  électroménagers  et  de 
l'éclairage.  Éviter  par  exemple  de  placer  le  congélateur  dans  une 
pièce  chauffée  ou  de  mettre  des  aliments  encore  chauds  dans  le 
réfrigérateur  sont  de  petits  gestes  simples.  De  même,  remplacer  les 
ampoules classiques par des ampoules « basse consommation » peut 
réduire  jusqu'à  cinq  fois  la  consommation  d'électricité  consacrée  à 
l'éclairage ! 

Bref, on peut faire des économies d'énergie un peu partout dans une maison, elles ne sont pas forcément 
difficiles à mettre en place et peuvent rapporter gros ! 
2.3. L'efficacité énergétique dans les produits de consommation durables 

En vous promenant dans les rayons des magasins d'électroménager, vous avez pu apercevoir de nouvelles 
étiquettes  colorées.  Elles  résultent  d'une  loi  européenne  obligeant  les  fabricants  d'appareils 
électroménagers  à  indiquer  l'efficacité  énergétique  de  leurs  produits  à  la  consommation.  Ces  étiquettes‐
énergie attribuent aux appareils (et même maintenant aux voitures et aux logements) une note allant de A 
(en vert, « très bien ») à G (en rouge, « mauvais »). Un bon moyen pour le consommateur de savoir en un 
clin d'œil si le réfrigérateur qu'il s'apprête à acheter est « efficace » ou pas ! 
 
Étiquette énergie 
Cette  étiquette  indique  le  niveau  de  consommation  d’énergie  de 
l’équipement. 
Le niveau A (flèche verte) indique qu’il est sobre. 
Le niveau G (flèche rouge) indique qu’il est gourmand.  
© Ademe 

2.4. L'efficacité énergétique dans les transports 

34 %  des  émissions  de  gaz  à  effet  de  serre  en  France  sont  dues  aux  transports…  Comment  augmenter 
l'économie  d’énergie  de  nos  véhicules  et  faire  baisser  ce  chiffre ?  La  solution  la  plus  évidente  consiste  à 
utiliser la voiture le moins possible. Les petits trajets sont les plus polluants et il est donc inutile d'allumer le 
moteur pour faire les 500 mètres qui nous séparent du terrain de sport… mieux vaut y aller en marchant, ça 
ne  consomme  pas  d'essence,  et  ça  échauffe !  Une  autre  mesure  consiste  à  veiller  à  l’entretien  et  au 
gonflage  des  pneus  notamment.  Et  si  la  voiture  est  parfois  indispensable,  il  existe  des  méthodes  simples 
pour  consommer  moins  d'essence  en  roulant :  éviter  les  accélérations  brutales,  les  changements  de 
vitesses  fréquents…  bref,  avoir  une  conduite  la  plus  régulière  possible  permet  de  consommer  moins 
qu'avec  une  conduite  brutale.  Le  choix  de  la  voiture  est  également  déterminant.  Plus  celle‐ci  est  lourde, 
plus  elle  consommera.  Mieux  vaut  donc  investir  dans  une  berline  légère  plutôt  que  dans  un  gros  4×4 !  Il 
existe également des voitures électriques, ou encore des voitures hybrides, c’est‐à‐dire qui fonctionnent à 
la  fois  avec  un  moteur  à  essence  et  un  moteur  électrique.  Lorsque  le  moteur  à  essence  fonctionne,  il 
permet  de  recharger  les  batteries  du  moteur  électrique  qui  prend  la  relève  lorsque  la  voiture  roule 
doucement. Par exemple, en ville, cela minimise les émissions polluantes. 
Quant aux biocarburants, ceux dits de première génération (c’est‐à‐dire fabriqués principalement à partir 
des  sucres,  de  l'amidon  ou  de  l'huile  contenue  dans  des  plantes)  présentent  trois  types  de  limitation : 
l’incorporation  dans  les  carburants  en  quantité  limitée,  un  prix  de  revient  élevé  (l’usage  de  matières 
agricoles pouvant entraîner à terme une compétition avec les usages alimentaires) et un bilan écologique 
variable en fonction des matières premières utilisées. 

Les biocarburants 
Le gazole peut contenir jusqu'à 5 % d'ester d'huile végétale, un dérivé de colza ou de tournesol. 
© Total / Marco DUFOUR 

La  mise  en  place  de  biocarburants  de  deuxième  génération,  qui  seraient  produits  à  partir  de  déchets 
forestiers par exemple, pourrait être une partie de la solution à la réduction de la consommation d'énergie 
fossile  pour  le  transport…  mais  il  faudra  attendre  encore  quelques  années  avant  que  les  techniques  de 
production et d'utilisation ne soient au point ! 

 
3. L'Europe s'y met 

La production et la consommation d'énergie dans le monde 

Augmenter  son  efficacité  énergétique,  c'est  aussi  augmenter  son  indépendance  face  aux  exportateurs 
d'énergie. 

(D'après Images économiques du monde, sedes, 2003.) 

Pour  mettre  un  frein  à  l'augmentation  constante  de  la  demande  en  énergie  dans  les  États‐membres, 
l'Europe  s'est  fixé  un  objectif  ambitieux  mais  nécessaire :  réduire  de  20 %  sa  consommation  énergétique 
d'ici 2020. Comment ? En suivant parallèlement plusieurs voies. 

D'abord, en mettant au point depuis 2002 des réglementations pour pousser les constructeurs à améliorer 
l'efficacité énergétique des bâtiments et des normes sur les appareils électroménagers. En 2005, un « Livre 
vert sur l'efficacité énergétique » a également été publié afin d’initier le débat permettant de définir des 
actions  qui  permettront  de  « consommer  mieux  et  moins ».  D'après  ce  rapport,  rien  qu'en  appliquant 
strictement  les  mesures  déjà  prises  par  les  États‐membres,  l'Europe  pourrait  atteindre  la  moitié  des 
économies  d'énergie  qu'elle  s'est  fixé.  De  nouvelles  solutions  devront  être  trouvées  pour  répondre  aux 
50 % restants. 

Consulter le « Livre vert sur l'efficacité énergétique » : http://ec.europa.eu/energy/efficiency/index_fr.htm 

 
Économies potentielles  2020  2020+ 
(en Mtep)  Transposition rigoureuse des  Transposition des mesures 
mesures adoptées  additionnelles 
Bâtiments :     
– chauffage/ refroidissement  41  70 
– appareils électriques  15  35 
Industrie  16  30 
Transports  45  90 
Cogénération  40  60 
Autre énergie, transformation  33  75 
Total économies d’énergie  190  360 

Source : Livre vert sur l'efficacité énergétique. 

À  partir  de  ces  recommandations,  un  plan  d'actions  a  été  mis  au  point  pour  atteindre  les  objectifs 
européens.  Parmi  les  mesures  clés  de  ce  plan :  rendre  la  production  et  la  distribution  d'énergie  plus 
efficaces,  favoriser  l'efficacité  énergétique  des  transports,  faciliter  le  financement  des  entreprises  qui 
souhaitent  améliorer  leur  efficacité  énergétique  et  sensibiliser  le  public  à  l'importance  de  cette 
problématique. 

4. Que faire à l’échelle individuelle ? 
Les  décisions  prises  au  niveau  européen  rappellent  avant  tout  que  les  initiatives  pour  réduire  la 
consommation d'énergie doivent aussi venir de « Monsieur tout le monde ». 

Au quotidien, quelques gestes simples permettent ainsi d'économiser une certaine quantité d'énergie et, si 
tout le monde s'y met, les économies deviennent énormes ! 

Dans  la  maison  par  exemple,  l’économie  de  la  consommation  peut 
commencer  par  remplacer  les  ampoules  à  incandescence  par  des 
ampoules « basse consommation », éviter de laisser le chauffage en 
marche  lorsqu’une  fenêtre  est  ouverte,  éteindre  la  lumière  chaque 
fois  que  l'on  quitte  une  pièce,  penser  à  mettre  un  couvercle  sur  la 
casserole en attendant que l'eau des pâtes arrive à ébullition (ce qui 
utilise  4  fois  moins  d'énergie  que  de  laisser  chauffer  l'eau  « à  l'air 
libre »)…  sont  autant  de  petits  gestes  simples  en  faveur  de  la 
réduction de la consommation. 

Mieux  gérer  nos  déchets  est  aussi  une  source  d'économie…  et  des 
efforts  sont  vraiment  à  faire  de  ce  côté‐là !  En  quarante  ans,  notre 
quantité de déchets a doublé et chaque individu produit aujourd'hui 360 kg de déchets par an ! Il est donc 
nécessaire  de  choisir  plutôt  des  produits  qui  ne  sont  pas  suremballés  et  de  trier  convenablement  ses 
déchets pour en optimiser le recyclage. 

 
La valorisation des plastiques usagés (Polyéthylène utilisé dans la 
fabrication de bouteilles) 

Mieux trier, c'est mieux recycler, c'est moins consommer. 

Afin de limiter le traitement des déchets, selon les disponibilités de chacun, on peut limiter la production 
et, pour éviter de tout traiter, il est également possible de créer un composteur, c’est‐à‐dire de réserver un 
coin  du  jardin  pour  y  déposer  les  déchets  biodégradables  (les  épluchures,  restes  de  repas,  etc.),  qui 
représentent le quart du poids de nos poubelles, et obtenir au bout de 6 mois, du compost, sorte d’engrais 
naturel  que l'on peut  ensuite  utiliser  pour le jardinage. De  cette façon, les quantités de  déchets à traiter 
industriellement diminuent tout comme l'énergie utilisée pour le faire. 

Enfin, préférer les transports en commun sur les longues distances et privilégier ses jambes plutôt que le 
moteur  sur  les  trajets courts,  cela  représente  autant  d'essence  consommée  en  moins !  Pour  marcher  ou 
pédaler, la seule énergie que nous utilisons est la nôtre, et celle‐ci est renouvelable ! 

 
5. Exemples d’accroissement de l’efficacité énergétique 
Pour les futurs TGV, Alstom travaille sur la récupération d’énergie de freinage qui aujourd’hui est dispersée 
sous forme de chaleur et donc définitivement perdue. 

Pour  le  chauffage  domestique,  les 


chaudières  à  combustion  permettent  une 
augmentation  d’efficacité  énergétique  de 
l’ordre de 30 %. 

Les  distributeurs  d’électricité  travaillent 


sur la diminution de la perte d’énergie lors 
du transport du courant par effet Joule. En 
effet,  le  passage  de  courant  dans  un 
conducteur  entraîne  un  échauffement  de 
celui‐ci  et  donc  une  perte  d’énergie  qui 
peut  représenter  30 %  de  l’énergie 
représentée. 

Une  autre  piste  d’amélioration  d’efficacité  économique  est  la  bonne 


adéquation  de  la  distribution  d’électricité  avec  des  pointes  de 
consommation selon les jours de la semaine et les périodes de l’année, 
ainsi que les barrages. En période de pluie forte ou de fonte des glaces, 
les barrages sont pleins et donc les producteurs d’électricité ne peuvent 
retenir davantage d’eau, même s’il n’y a pas de consommation en face 
de cette production d’eau. Des essais ont été menés pour utiliser cette 
énergie produite « inutilement » pour remonter l’eau. 

Les pétroliers dépensent des sommes considérables en recherche pour améliorer les molécules d’essence 
avant de les rendre plus détonantes et donc rendre plus efficace l’énergie de l’essence produite. 

Une autre piste consiste à ajouter des substances à l’essence qui freinent « l’encrassement » des moteurs 
qui a pour conséquence de nuire à leur efficacité. 

Des fabricants de pneumatiques ont développé des pneus offrant moins de résistance au roulement, donc 
améliorant l’efficacité des véhicules. Il en va de même du travail des constructeurs qui en améliorant le CX 
des véhicules, augmentent leur pénétration dans l’air donc diminuent les pertes de résistance. 
Les  avions  Boeing  et  Airbus,  avec  notamment  l’utilisation  massive  des  matériaux,  notamment  à  base  de 
fibres  de  carbone,  permettent  une  amélioration  de  l’efficacité  de  l’ordre  de  20 %  et  une  économie  de 
carburant du même ordre. 

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