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L’accès à la magistrature, aussi bien du siège que du parquet, a lieu par concours
public (art. 106 Const.). Le rôle du juge étant, selonc la conception d’origine
française, strictement technique - donc “non-politique”. Tout ce qui concerne le
recrutement et la carrière des magistrats dépend du CSM, selon le principe de l’
“auto-gouverment”.
Il faut rappeler qu’un débat - parfois très polémique - est en cours en Italie sur la
réforme générale du système judiciaire: il s’agit donc d’une matière très délicate.
Une réforme proposée par le gouvernement n’a pas été promulguée par le
Président de la République qui a exercé son droit de “veto suspensif”. Le projet
devra être approuvé de nouveau par le Parlement et sera, peut être, encore modifié.
Les candidats au concours doivent être titulaires d’une maîtrise en droit (études de
4 ans, au minimum - après la réforme universitaire, 5 ans, 3+2), tandis que le
diplôme d’une Ecole de spécialisation post-maîtrise de deux années (pour avocats,
magistrats et notaires) n’est pas obligatoire. Le concours est unique pour les
magistrats du siège et du parquet. Les examens sont écrits (droit civil, pénal,
administratif) et oraux (sur les autres matières juridiques).
Les candidats reçus au concours sont nommés “auditeurs de justice”. Le stage, de
la durée de 18 mois (13 mois de caractère générale - 5 mois spécifique, par rapport
aux fonctions judiciaires), consiste à participer et à collaborer à l’activité judiciaire
des autres magistrats dans les secteurs civil et pénal, comme juges uniques ou
collégiaux ou comme ministères publics. Le stage est dirigé et contrôlé par le
CSM.
Il y a aussi la possibilité pour les avocats de 45 ans d’âge au maximum, ayant
exercé leur activité pendant cinq ans, de participer directement au concours de
magistrat de tribunal. Il faut dire que le concours pour auditeur reste la principale
modalité d’accès à la magistrature.
Le jury d’examen des concours est nommé par le CSM et présidé par un magistrat
de cassation, de 22 magistrats (mag. d’appel) et de 8 professeur titulaires de
chaires en matières juridiques.
Nomination directe: professeurs et avocats (15 ans d’activité) “pour grands
mérites”, directement au poste de Conseiller de la Cour de Cassation.
La formation des magistrats en Italie est actuellement objet d’un débat très vif. La
formation traditionnelle a toujours eu le caractère - pour ainsi dire - de ‘formation
sur le tas’ - d’apprentissage pratique (plutôt que culturelle) à la juridiction, réalisé
à côté d’un magistrat expert. L’intention de créer une Ecole de la magistrature (sur
le modèle de l’ENM française) dont la direction serait soustraite au CSM pour être
confiée à une autorité autonome, mais - en quelque mesure - proche du Ministre de
la justice, a provoqué des polémiques. Dans le cadre des rapports critiques entre la
magistrature et le pouvoir politique, la réforme du système judiciaire, la séparation
des carrières des magistrats du siège et du parquet, et la création d’une Ecole
Nationale de la magistrature ont parus la tentative du pouvoir politique
d’influencer et d’orienter la culture professionnelle des nouvaux magistrats. Le
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Evaluation et avancement
De 1966 (celle qu’on a appelée la «loi Breganze» du 25 juill. 1966), jusqu’à 1973 (loi
du 20 déc. 1973) une série de lois modifièrent la carrière professionnelle des
magistrats avec l’abolition du traditionnel système des concours périodiques pour
l’avancement. Fut alors introduit un système d’avancement automatique, par
ancienneté, à condition que le magistrat n’ait pas démérité. Les nominations sont
effectuées par le CSM.
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Le CSM italien est organisé de telle façon d’assurer la majorité (2/3) aux
magistrats, en excluant le Garde des sceaux. Sa composition est ainsi établie:
a) Présidence au Président de la République
b) deux membres de droit (Président de la Cour de Cassation – Procureur
Gén. de la Cassation)
c) 2/3 magistrats élus par la magistrature même [16]
d) 1/3 juristes (professeurs universitaires de droit et avocats totalisant plus de
15 ans d’exercice de la profession) [membres «laïques»] élus par le
Parlement (les deux chambres réunies) à la majorité de trois cinquièmes [8]
e) le Vice-Président est élu par le CSM parmi les membres laïques.
La responsabilité du magistrat
Dans le même but le Parlement a voté une série de lois qui, au nom du garantisme
et du formalisme, rendent plus difficiles l’utilisation des actes rogatoires
internationaux, ou permettent le renvoi du procès devant un autre juge pour des
raisons d’ordre public ou pour «suspicion légitime» (art. 55 et suiv. c.p.p.)