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POLÉMIQUE SUR LA POLITIQUE MONÉTAIRE

INTRODUCTION
Le but de ce chapitre est de se pencher sur deux approches différentes de la façon dont la politique monétaire
affecte l'activité économique. Keynes explique que le lien avec l'activité économique se fait par
l'intermédiairedes taux d'intérêt et de l'investissement. Les monétaristespensent, eux, que la masse monétaire
affecte le niveau des achats directement. Les deux vues opposées conduisent à des politiques économiques
différentes.

VISION DE LA POLITIQUE MONÉTAIRE PAR KEYNES


Pour Keynes, une politique d'argent facile entraîne l'augmentation de la masse monétaire, ce qui oblige le taux
d'intérêt(ou le coût de l'emprunt) à diminuer. Un taux d'intérêtinférieur rend possible plus d'investissement. La
hausse de l'investissement contribue à une hausse de la dépense globale, ce qui a un effet multiplicateur. La
politique de l'argent rare fonctionne dans le sens inverse.

En 1981, la Fed a utilisé une politique d'argent rare pour ralentir l'inflation. En conséquence,
les taux d'intérêt ont atteint des niveaux élevés sans précédent. Une récession modérée a
suivi en 1981-82, apparemment en raison de la baisse de l'investissement dûe au coût élevé
et à la difficulté d'emprunter.

IMPERFECTIONS DE LA POLITIQUE MONÉTAIRE


Dans la vision de Keynes, la politique monétaire peut êtretrès inefficace. Cela peut en partie s'expliquer par
l'asymétriede la politique, les changements dans la vélocité (ce qui peut frustrer les politiques), l'hésitation des
investisseurs (particulièrement s'ils ne sont pas sensibles au taux d'intérêt). En outre, les taux d'intérêt génèrent
un phénomène de rétroaction parce qu'ils constituent aussi un coût et affectent l'inflation, ce qui diminue la
richesse et, par conséquent la consommation.

Dans la plupart des pays, on accepte communément l'idée que la politique monétaire doit
contrôler l'inflation, mais ne suffit pas pour stimuler l'économie. La politique fiscale est
considérée comme l'outil approprié pour le contrôle de l'activité économique.

ASYMÉTRIE DE LA POLITIQUE MONÉTAIRE


L'imperfection principale de la politique monétaire réside dans son asymétrie. En effet, une politique de l'argent
rare est très efficace pour prévenir les nouveaux prêts parce que les réserves sont réduites et qu'il n'y a pas
d'argent à emprunter. Mais la politique d'argent facile est susceptible d'être inefficace parce que l'excédent de
réserves n'est pas prêt par certaines banques qui craignent la faillite des emprunteurs pendant les périodes de
récession. C'est pourquoi, en cas de récession, Keynes recommande de ne pas utiliser la politique monétaire mais
plutôt la politique fiscale.

Pendant la grande dépression des années 30, le taux d'intérêt est tombé en dessous de 1%.
Avec un taux d'intérêt si bas, on pourrait penser que beaucoup d'entreprises ont contracté
des prêts. Mais ceci ne s'est pas produit : le volume de prêts a même diminué
considérablement. Cela s'explique parce que les entreprises avaient des difficultés à rester
viables, et parce que les banques craignaient de prêter l'argent.

DILEMME DE LA POLITIQUE MONÉTAIRE


La politique monétaire peut être utilisée pour contrôler soit la masse monétaire soit le taux d'intérêt, mais pas les
deux en même temps. C'est pourquoi on parle de dilemme. Dans le passé, le dilemme s'est avéré particulièrement
important parce que la Fed a souvent été chargée de faciliter les prêts du gouvernement en maintenant des taux
d'intérêt bas. Cette politique allait en fait à l'encontre du contrôle de l'inflation, qui est pourtant la mission
principale de la Fed.

Le choix entre contrôle des taux d'intérêt et contrôle de la masse monétaire a été
particulièrement difficile aux Etats-Unis juste après la deuxième guerre mondiale. Avec la
guerre, l'État a subi une importante dette publique et a instamment demandé à la Fed de
maintenir des taux d'intérêt à un bas niveau. Mais, la politique de taux d'intérêt bas allait à
l'encontre du besoin de resserrer la masse monétaire pour combattre l'inflation.

VISION DE LA POLITIQUE MONÉTAIRE PAR LES MONÉTARISTES


Selon les monétaristes, une politique d'argent facile augmente les soldes liquides des individus, les encourageant
à dépenser plus. En effet, les individus maintiennent un rapport stable entre les dépenses qu'ils considèrent
souhaitables et leurs soldes liquides. Une politique de l'argent rare réduit les soldes liquides et tronque les
dépenses directement. Dans la vision des monétaristes, passer par le biais de l'investissement est inutile.

Si la masse monétaire augmente, cela signifie qu'il y a plus d'argent sur les comptes chèque
bancaires, ce qui constituent la plus grande partie de la masse monétaire. Si les gens ont plus
d'argent sur leurs comptes chèque, ils se sentent plus riches et sont donc plus disposés
dépenser.

ÉQUATION DE QUANTITÉ DE MONNAIE


Les monétaristes se basent sur la vérification empirique de l'équation de la quantité de monnaie :

MV = PQ

qui déclare que la masse monétaire M multipliée par la vélocité V est égale à la production réelle Q multipliés
par le niveau des prix P. Ils voient un rapport de cause à effet entre le volume des transactions et la la masse
monétaire.

On peut se rappeler du modele des courants circulaires des fonds pour mieux comprendre
l'équation de la quantité d'argent. Le montant de tout ce qui a été vendu pendant 12 mois est
le produit de la multiplication des prix par les quantités : PQ. Ce qui a été vendu est aussi
égal à ce qui a été acheté. Et cela est égal au montant moyen d'argent en main M multiplié
par le nombre de fois V que la quantité d'argent a été réutilisée, soit MV. Les deux sont
réellement identiques.

VELOCITE
La vélocité est la fréquence de rotation de la monnaie. La vélocité est considérée comme stable par les
monétaristes parce que c'est le reflet du désir de sécurité de notre société qui se traduit par le maintien d'une
proportion constante entre nos soldes liquides et nos dépenses.

Chaque personne a une certaine proportion de richesse ou de revenus qu'il estime bon de
conserver sous forme d'argent liquide en cas de besoins imprévus. La proportion est
différente pour chaque personne et dépend de l'attitude de chacun à l'égard des incertitudes
économiques. Cette attitude ne change pas beaucoup avec le temps, et, par conséquent, la
proportion entre les soldes liquides et la dépense reste la même.

CRITIQUE DES MONÉTARISTES


Les monétaristes critiquent les recommandations de la politique de Keynes, en indiquant qu'une telle politique
monétaire est mal orientée car elle vise à conserver des taux d'intérêt bas (pour faciliter l'emprunt du
gouvernement) ce qui est déstabilisant et inflationniste. Ils évoquent également l'effet de "crowding-out" de la
politique fiscale. Le bienfait de la politique fiscale est d'augmenter la masse monétaire, avancent-ils; mais le
gaspillage causé par l'inefficacité bureaucratique est amoindri si le gonflementde la masse monétaire résulte de la
politique monétaire.

Les mesures prises par la Fed pendant la grande dépression tendent à confirmer l'approche
monétariste selon laquelle la politique monétaire était mal orientée. En effet, le taux
d'escompte a été augmenté en 1931. De plus, le ratio de réserves obligatoires a aussi été
augmenté en 1936 et 1937. Finalement, les opérations de marché libre se sont traduites par
des ventes plutôt que par des achats de bons du trésorpar la Fed. Toutes ces actions ont
contribu à la sévéritéde la dépression.

RECOMMANDATION DES MONÉTARISTES


Les monétaristes recommandent d'éviter des actions discrétionnaires de politique monétaire (qui sont
déstabilisantes), et d'utiliser, au lieu de cela, le taux stable de croissance de la masse monétaire pour permettre
une croissance stable de l'économie. L'utilisation de la politique fiscale doit être également limitée.

Le politique monétaire américaine des années 80 fut inspirée par les approches monétaristes
et semble avoir satisfait certaines de ses promesses.Quand Paul Volker prit la tête de la Fed
en 1979, il annonça qu'il se concentrerait sur la croissance de la masse monétaire et pas sur
les taux d'intérêt. Les taux d'intérêt ont atteint des niveaux très élevés en 1980 et 1981.
Néanmoins, l'inflation a été maîtrisée en moins de 3 ans.

INSTABILITÉ DE LA VELOCITE
Les économistes Keynesiens répondent aux monétaristes que la vélocité est instable. Cela remet en cause la
validité de l'utilisation d'un taux stable de croissance de la masse monétaire en vue d'une stabilité économique.
La controverse s'accentue quand on utilise une définition étroite de masse monétaire comme M1. En outre, les
keynesiens précisent que l'équation de la quantit d'argent est une tautologie qui ne peut certainement pas
confirmer le sens d'un mécanisme de cause à effet.

Depuis 1900, la vélocité pour M1 (c.-à-d. GNP/M1) est passée de 2 à 7. Depuis cette même
date, la vélocité pour M2 (c.-à-d. GNP/M2) est toujours restée juste en dessous de 2. Ainsi,
les statistiques vérifient les deux approches : stabilité et instabilité de la vélocité.

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