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KOLDAN

Le management en tant que matière est récent, les managers, eux ont toujours
existé, travaillent dans des organisations, gèrent des employés. Au fils du temps il s’est
avéré important que les managers conforment leurs pratiques dans un cadre de
modernité évolutive et dynamique. Au fait, qu’est –ce-que le management et qui sont les
managers ? Quels sont leurs rôles et en pratique que font-ils ? Quel est l’impact du
métier des managers sur la performance des organisations dont-ils sont responsables ?

1 - Le concept de management et Les managers :


Le management est un processus par lequel une certaine combinaison de facteurs
(humains, matériels, informationnels et financiers) permet de rentabiliser, d’assurer la
pérennité économique et sociale d’une organisation. C’est aussi une façon de diriger et
de gérer rationnellement une organisation, d’organiser les activités, de fixer des buts et
objectifs, de bâtir des stratégies en mobilisant les ressources disponibles.

Qui sont les managers ?

Les managers sont les personnes qui dans une organisation disposent d’un
éventail de contrôle1 à qui, ils assignent les objectifs tout en mettant les moyens
nécessaires pour y arriver. Ils occupent le plus souvent les postes saillants. Ils disposent
d’une autorité formelle qui les positionne soit en tant que :
- Agents de maitrise : ce sont les surveillants, les chefs d’équipes ou coordinateurs,
gestionnaires d’activités quotidiennes ou routinières des employés.
- Cadres intermédiaires : qui traduisent les objectifs de l’organisation en données
exploitables par les subordonnées.
- Cadres dirigeants : se sont généralement eux les décideurs, fixateurs d’objectifs. Ils
sont au sommet de la hiérarchie organisationnelle et occupent les postes de vices-
présidents, de PD-G, de directeurs généraux ou encore membres du conseil
d’administration.

Après l’analyse des différents niveaux de managers dans une entreprise2 , il serait
important de savoir ce qu’ils font de leurs journées ?

2 - Les rôles et les caractéristiques des activités des managers dans les organisations :
Quels sont les rôles des managers ?

- l’approche traditionnelle : D’après Henry Fayol manager, c’est prévoir, organiser,


commander, coordonner et contrôler, se résumant à l’acronyme PODC :
Planification : fixation d’objectifs, de stratégies et établissement de plan.
Organisation : détermination les besoins, les moyens d’action et les personnes
responsable de chaque tâche.

1
Eventail de contrôle c’est l’ensemble des employés disponibles sous la responsabilité du manager ; qu’il
dirige de manière efficace.
2
La notion d’entreprise substituera celle d’organisation (ensemble des moyens humains, matériels, financiers
et informationnels qui sont interdépendants et agissent dans une optique de système pour atteindre les
objectifs fixés) pour éviter la redondance.
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Direction : processus de motivation du personnel et d’administration des activités.


Contrôle : analyse des écarts entre les objectifs et les réalisations afin d’apporter des
actions correctives conséquentes.
- l’approche moderne du rôle du manager: Mintzberg a formulé, à partir de ses
observations trois séries de rôles principaux, subdivisés en dix rôles secondaires, que le
manager passe son temps à assumer. C'est ainsi que, nous dit-il, le manager remplit :
Les rôles interpersonnels :
 symbole : représente l'organisation et est l'image de l'entreprise.
 leader : il motive ses troupes, guide et galvanise ses collaborateurs.
 agent de liaison : Il crée et entretient des réseaux d'informateurs.
Les rôles informationnels :
 observateur actif : il recherche et reçoit des informations pertinentes.
 diffuseur : il transmet les informations aux collaborateurs.
 porte-parole : Il transmet les informations en externe.
Les rôles décisionnels :
 entrepreneur : il est à l’affut des opportunités de croissance, esprit de visionnaire.
 régulateur : Il apporte des actions correctives conséquentes.
 répartiteur de ressources : assure les ressources à la réalisation d’activité.
 négociateur : Il participe aux accords engageant son organisation.

Comme autre approche moderne, Stewart pour sa part modélise les rôles du manager
comme suit : la demande : c’et le besoin ressenti par l’entreprise, l’objectif à atteindre, ce
sont les problèmes à résoudre (le rôle de planification, de visionnaire…), sous les
contraintes (les rôles informationnels) pour enfin opérer des choix optimaux
conséquentes (les rôles décisionnels).

Il faut retenir que :

o Toutes les approches sont d’accord sur le fait que le management soit un métier
universel, ce que le manager américain fait n’est pas différent de ce que fait un
manager européen ni d’Asie.

o les approches modernes se basent sur celle de Fayol, aussi Mintzberg et Stewart
conviennent avec Fayol sur les termes du PODC mais il n’en demeure pas moins
qu’ils ne négligent pas de mentionner des nuances :

- .Les différents auteurs n’étaient pas de la même époque. L’organisation est un


système ouvert et dynamique pour Mintzberg tandis que, pour Fayol c’est un
système fermé sans interaction avec son environnement.

- Pour Mintzberg un bon manager doit receler des styles de leadership.

- Fayol ne tient pas compte de la partie subjective de l’iceberg organisationnel. (qui


est faite de désirs, d’imprévisibilités des individus).

Quels sont les caractéristiques des activités quotidiennes des managers ?

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Les managers, à l’opposé de ce que l’on pourrait penser, travaillent beaucoup car
plus les managers sont situés au sommet de la pyramide plus ils ont des responsabilités.
- Les managers font beaucoup de travail et à un rythme soutenu.
- Pour cela leur activité sont fragmentées et discontinues.
- Les managers préfèrent l’action : ils agissent soit par la prise de décisions, soit
pour régler des conflits,…
- Les managers communiquent avec les collaborateurs, ou autres de préférence
verbalement et apprécient les discussions informelles.

Vue l’importance de leurs rôles, les managers travaillent en amélioration continue pour
la survie de l’organisation dont ils sont responsables.

3 - L’impact du métier des managers sur la performance de l’entreprise :


Les managers sont des acteurs dotés d’un savoir-faire multidisciplinaire.
- Ainsi par leurs connaissances en sociologie et psychologie, ils analysent le
comportement des subordonnés au sein de l’organisation et adoptent des styles de
management ou de leadership inhérents. Delà ils savent dans quelle équipe ou quel
travail confier à tel ou tel individu ; cela permet de réduire les risques de révoltes
(grèves), et permet de gagner en performance. De même, ils ont des connaissances
économiques pour la répartition optimale de ressources, la bonne compréhension et
interprétation des données économiques qu’ils lisent dans les revues ou journaux afin
de saisir les opportunités ou de prévenir a priori les éventuelles menaces.
- les managers sont dotés aussi d’un ensemble de qualités et de compétences. Ce sont
leurs compétences conceptuelles qui leurs permettent de coordonner les activités des
membres, les compétences interpersonnelles pour le travail en équipes, la
compréhension d’autrui, les compétences techniques quant à eux dénotent des
procédures et des standards de gestions qu’un bon manager est censé connaître, et enfin
des compétences politiques lui permettant d’assurer son autorité et de développer des
styles de leadership lui permettant de viser la performance3 et l’efficacité4 enfin de
garantir la croissance et la prospérité de son l’entreprise.

Quelle doit être l’attitude du manager marocain face à la modernité ?


Face à un environnement complexe dû au fait de la modernité et de la
mondialisation, le manager marocain est aujourd’hui confronté à une situation critique
nécessitant que l’on s’interroge. Pour assurer la survie de son organisation, le manager
marocain doit : Adapter la modernité aux réalités marocaines, tenir compte des valeurs
sociales et culturelles propres au Maroc, mettre en pratique les codes de déontologie et
d’éthique professionnels, faire face à la nouvelle concurrence rude et étrangère, faire
une analyse interne et externe de l’organisation, avoir une structure souple, rétroactive
avec une forte délégation de pouvoir, limiter au maximum les effets négatifs de la
modernité.

3
C’est la répartition optimale des ressources par rapport au rendement attendu
4
C’est par rapport l’atteinte des objectifs
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