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Informations
Fondation 1er mai 1802
Localisation
Pays France
Région Bretagne
Direction
Chiffres clés
Étudiants [1]
205
Doctorants [2]
1
Niveau Bac+5
Diplômés/an [2]
72 en 2009
Divers
Affiliation CGE
L'École spéciale militaire de Saint-Cyr est une école militaire d'enseignement supérieur français qui forme des
officiers des armes de l'armée de terre et une partie des officiers de la gendarmerie nationale. Elle fait partie des
Écoles de Saint-Cyr Coëtquidan (ESCC), implantées sur la commune de Bellevue Guer dans le Morbihan, qui ont
pour devise : Ils s'instruisent pour vaincre.
École spéciale militaire de Saint-Cyr 2
Histoire
Consulat et Empire
L'École spéciale militaire est créée par la loi du 11 Floréal an X (1er mai 1802) sur ordre du 1er Consul Napoléon
Bonaparte, qui l'installe d'abord au château de Fontainebleau (arrêté du 8 Pluviôse an XI (28 janvier 1803)), puis en
1806, à Saint-Cyr-l'École (Yvelines), dans les bâtiments de la Maison royale de Saint-Louis, fondée par Madame de
Maintenon en 1686 (épouse secrète de Louis XIV), et dont elle conservera le nom.
Elle devient avec le sacre impérial de Napoléon en 1804, École impériale militaire, mais ce n'est qu'à partir de 1818
que les arrivées d'élèves seront régulières et annuelles.
Période contemporaine
En 1940, après la défaite, Saint-Cyr et Saint-Maixent (école militaire de l'infanterie et des chars de combat) sont
transférées à Aix-en-Provence, en zone libre. En novembre 1942, après l'occupation de la zone libre, les deux écoles
sont dissoutes par les nazis.
Certains élèves réussissent à quitter la France en passant par
l'Espagne, et se réfugient à l'École des élèves-aspirants de
Cherchell-Médiouna en Algérie (Empire colonial français).
Parallèlement, depuis 1940, en Grande-Bretagne, des officiers sont
formés par l'École militaire des cadets de la France libre, fondée
par le général De Gaulle. En 1944 l'École militaire de Cherchell
devient l'École militaire interarmes (EMIA), chargée de former
tous les officiers de l'armée de terre, aussi bien ceux issus du
recrutement direct (Saint-Cyr) que ceux du recrutement interne
(Saint-Maixent). C'est là l'idée d'amalgame du général de Lattre de
Tassigny.
Une nouvelle étape vient d'être franchie dans l'Europe de la Défense. Pour renforcer la coopération entre la France et
l'Allemagne, de jeunes français peuvent intégrer le cursus de formation des cadres de la Bundeswehr et, sur le
principe de la réciprocité, de jeunes allemands peuvent intégrer l'École spéciale militaire de Saint-Cyr[4] .
École spéciale militaire de Saint-Cyr 3
Grandes dates
• 1er mai 1802 : Création par le premier consul Napoléon
Bonaparte par la loi du 11 floréal an X et l’arrêté du 28 janvier
1803. L’ESM se trouve alors au château de Fontainebleau
connu pour « La Cour du Cheval Blanc ». Le commandement
est confié au général Bellavene (1770-1824).
• 7 janvier 1805 : L’École devient alors « École Spéciale
Impériale Militaire » car Napoléon Bonaparte est proclamé
empereur (Napoléon 1er) par le sénat et sacré le 2 décembre
1804.
• 24 mars 1808 : Transfert de l’ESIM à Saint-Cyr-l'École, petite Lycée de la défense de Saint-Cyr , siège de l'ESM de
1808 à 1940. Au centre la cour Napoléon ; à droite la
localité située à 5 km de Versailles, par décret.
cour Louis XIV et à gauche la cour Rivoli.
En 1685, le château et les terres marécageuses du sieur
Saint-Cyr sont rachetées par le roi Louis XIV pour y
construire la Maison royale de Saint-Louis, château destiné
à fonder une grande école de jeunes filles de la noblesse
pauvre. La communauté de 250 jeunes filles s’installe en
1686 sous la houlette de Madame de Maintenon, épouse du
roi. (Voir film Saint-Cyr de Patricia Mazuy)
• 13 décembre 1944 : L’École militaire Inter Armes s’installe après la guerre à Coëtquidan, les bâtiments de
Saint-Cyr-l'École ayant été rendus inutilisables par des bombardements alliés en juillet et août 1944.
• 1947 : L'EMIA devient l'école spéciale militaire interarmes, concession à l'ancien nom de Saint-Cyr.
• 19 juin 1957 : Début des travaux de reconstruction de l'Ecole à Saint-Cyr en vue de son retour.
• 1959 : Le gouvernement renonce à faire revenir l'Ecole à Saint-Cyr et de la maintenir à Coëtquidan.
• 1961 : La formation des officiers issus du recrutement direct et des anciens sous-officiers est séparée en deux.
L'ESM reprend son rôle, aux côtés de la nouvelle EMIA.
• 1964-1965 : Reconstruction de l'école pour en faire un collège militaire. La première rentrée a lieu en 1966. Il
devient le lycée de la défense de Saint-Cyr dans les années 1980.
• 1977 : Une nouvelle école vient s'installer sur le site de Coëtquidan, c'est l'École militaire du corps technique et
administratif (EMCTA).
• 1983 : L’ESM Saint-Cyr accueille pour la première fois des élèves-officiers féminins. Le recrutement est porté de
bac+1 à bac+2 et la scolarité de deux à trois ans. Cette réforme à pour but de permettre l'attribution du titre
d'ingénieur (bac+5) à certains élèves de Saint-Cyr.
Recrutement
• Concours "Sciences", "Lettres" ou "Sciences économiques et sociales" au niveau bac+2 ,Classe préparatoire aux
grandes écoles (CPGE),
• Admission sur titre bac+5, après avis d´une commission de recrutement nationale,
• La voie EOFIA au niveau Bac, Bac+1.
Cursus
La scolarité comporte trois piliers intégrés :
• Formation humaine
• Formation académique (surnommée « pompe »)
• Formation militaire (surnommée « mili »), dont le brevet parachutiste militaire (de Pau), des stages commando (à
Penthièvre en Bretagne, et Mont-Louis, au Centre national d'entraînement commando) et des stages
École spéciale militaire de Saint-Cyr 6
d'aguerrissement en milieu montagnard (à Barcelonnette, dans les Alpes, ou au Centre national d'aguerrissement
en montagne à Briançon) ou en forêt équatoriale (en Guyane française) ou encore ) la formation sportive
(surnommée « crapahut »)
Le cursus dure six semestres (deux pour les bac+5), sanctionnés par l'obtention du diplôme de l'ESM, et pour les
scientifiques, du diplôme d'ingénieur agréé par la commission nationale des titres d'ingénieur (CTI), ainsi que le
grade de master.
Tous les élèves d'une année sont groupés en bataillons. En première année, les élèves font partie du troisième
bataillon (élève-officier), en deuxième année, du deuxième bataillon (aspirant), enfin en troisième année, du Premier
Bataillon de France (sous-lieutenant).
À l'issue de leur scolarité, les élèves reçoivent le grade de lieutenant, sont classés et choisissent, dans l'ordre de
classement, une arme (fonction opérationnelle dans l'Armée de terre ou la gendarmerie) pour laquelle ils
accompliront un an en école d'application :
• Aviation légère de l'armée de terre (ALAT), Le Cannet-des-Maures-Dax
• Arme blindée cavalerie (Saumur)
• Artillerie (Draguignan)
• Gendarmerie (Melun) (école des officiers de la gendarmerie nationale)
• Arme du génie (Angers)
• Infanterie (Montpellier jusque 2010 puis Draguignan)
• Matériel (Bourges)
• Armes du matériel et du train, École de la logistique et du train à Tours jusqu'en 2009 puis Bourges.
• Transmissions (Rennes)
Après cette année en école d'application, ils reçoivent leur affectation opérationnelle.
Les officiers sous contrat et les officiers de réserve (qui forment le « quatrième bataillon de Saint-Cyr ») suivent
également une formation raccourcie à l'ESM.
En 2010, Saint-Cyr a signé un partenariat avec l'ESSEC créant un accord de double-diplôme entre les deux
institutions.
Jargon
Saint-Cyriens défilant sur les Champs-Élysées pour le défilé militaire du 14 juillet 2007
• 2 S : 2 décembre, en souvenir du 2 décembre 1805, date de la bataille d'Austerlitz, au cours de laquelle sont
tombés les premiers élèves de l'École militaire de Saint-Cyr; fête célébrée par tous les Saint-Cyriens à travers le
monde et en particulier à Coëtquidan où a lieu chaque année une reconstitution de la bataille ;
• Adjudant des gardes : Membre du conseil des fines, chargé de la logistique ;
École spéciale militaire de Saint-Cyr 7
• Pédago : terme générique englobant tous les membres du corps enseignant; peu flatteur ;
• Le Pékin de Bahut : fin de la scolarité ; mais aussi chant traditionnel spécifiquement saint-cyrien commençant
ainsi : « Trois Saint-Cyriens sont sortis de l'enfer / Un soir, par la fenêtre / ... ». Pékin signifie « privé de... » et le
chant loue les mérites de la fin de la scolarité à Saint-Cyr ;
• Père Système (ou Systus) : anciennement le dernier reçu au concours d'entrée et délégué de sa promotion,
aujourd'hui élève choisi par ses congénères et représentant de la promotion. C'est le "Président à vie" de la
promotion ;
• La Pompe : tout ce qui touche aux études académiques (Péjoratif) ;
• Psycho : quelqu'un qui perd facilement ses moyens ou éprouve de grandes difficultés à marcher en ordre serré ;
• P'tit co : abréviation de « petit conscrit » et non de petit copain; membres d'une même promotion ;
• Ragnagna (ou "Ragnabo") : Élève du lycée militaire de Saint-Cyr ;
• Rat : professeur de l'enseignement général ;
• La Stacke : autre surnom donné aux études théoriques ou de culture générale ;
• Strasse : ensemble du personnel encadrant les élèves (abréviation phonétique du mot "adminiSTRASSion" pour
administration) ;
• TBO : abréviation de Très Bahuté Officier ; élève de troisième année de Saint-Cyr ;
• Le Triomphe : Jour du baptême d'une promotion, dont les membres accèdent au rang d'officier. Se déroule
traditionnellement le dernier samedi de juillet. La journée est consacrée à des présentations dynamiques de
matériels militaires et à des reconstitutions relatives au nom des promotions sortantes. Le soir ont lieu les
baptêmes des nouvelles promotions et les traditionnels bals de Saint-Cyr et de l'E.M.I.A ;
• TVA : abréviation pour Très Vénérable Ancien; élève de deuxième année de corniche ;
• Vieux bahut : nom donné à l'ancienne école à Saint-Cyr l'Ecole ;maintenant attribué au Prytanée National
Militaire de la Flèche.
• Vorace : terme générique désignant les officiers de l'encadrement militaire ; Volontaire Officier Reconnu Apte à
Commander aux Ecoles ;
• Voracière : Nouveau bâtiment construit pour abriter l'ensemble des officiers et sous-officiers formant
l'encadrement militaire. Bâtiment occupé depuis 2010 par le siège du GSBDD (groupement de soutien de la base
de défense) de Coëtquidan.
[réf. nécessaire]
Organigramme
1820
• Maréchal de camp commandant : Comte et général Maurice-François d'Albignac
• Colonel commandant en second : Jean-Baptiste Danlion (Colonel d'infanterie)
• Directeur des études : Louis-Thomas Nacquart (Lieutenant-colonel d'artillerie)
• Chefs de bataillons :
• Jacques Vienot
• Jean-Baptiste Griffet de Labaume
• Capitaines d'infanterie :
• Chevalier Jacques-Louis de Gualy
• Fousset
• Auguste Serva
• Raymond de Verninac Saint-Maur
• Dutheil
• Chappuis
École spéciale militaire de Saint-Cyr 9
• Capitaines de cavalerie :
• Boufroy de Pierreville
• Lemoiné
• Professeur de fortifications :
• Jean-Baptiste Imbert (capitaine du Génie)
• M Carraud (Capitaine d'artillerie)
• Professeur de topographie : M Richoux (capitaine ingénieur de 2e classe)
• Professeur adjoint: Charles-Louis-François Lecamus (lieutenant aux ingénieurs-géographes)
• Général Hanrion
Les promotions
Voici les 6 dernières promotions de Saint-Cyr, pour avoir l'intégralité, voir l'article détaillé
Célèbres Saint-Cyriens
• Bahram Ariana, Chef d'Etat-Major des Armées, Iran
• Colonel Ben Daoud
• Charles-Émile Bertin (1871-1959) - promotion de Cronstadt 1892
• Léon de Beylié (1849-1910)
• Roland Bonaparte (1858-1924) - 1879 Promotion Novi-Bazar
• Jean Bouffet (1882-1940) - Promotion du Tchad 1900
• Gabriel Brunet de Sairigné (1913-1948)- 1933
• François Certain de Canrobert (1809-1895) - 1828
• Louis Conneau (1856-1930) - Grande Promotion 1876
• Hélie Denoix de Saint Marc (1922)
• James Domville (1842-1921), homme politique canadien
• Louis Franchet d'Espérey (1856-1942) - 1876
• Charles de Foucauld (1858-1916) - promotion Plewna 1876-1878
• Joseph Gallieni (1849-1916)
• Maurice Gamelin - Major de la promotion 1893
• Charles de Gaulle (1890-1970) - promotion Fez 1912
• Augustin Guillaume (1895-1983)
• Alphonse Juin (1888-1967) - Major de la promotion Fez 1912
• Jean de Lattre de Tassigny (1889-1952) - promotion Mauritanie 1909
• Philippe Leclerc de Hauteclocque (1902-1947) - 1924
• Paul Legentilhomme (1884-1975) - 1907
• Nicolas Le Nen (1966) - promotion Callies 1986. Chef de corps du 27e BCA.
• Louis II de Monaco, (1870-1949)
École spéciale militaire de Saint-Cyr 10
Notes et références
[1] http:/ / www. letudiant. fr/ etudes/ annuaire-enseignement-superieur/ etablissement/ etablissement-ecole-speciale-militaire-de-saint-cyr-5587.
html
[2] http:/ / www. letudiant. fr/ palmares/ classement-ecole-ingenieur-apres-prepa/ fiche/ ecole-speciale-militaire-de-saint-cyr-5587. html
[3] http:/ / www. st-cyr. terre. defense. gouv. fr/
[4] www.st-cyr.terre.defense.gouv.fr (http:/ / www. st-cyr. terre. defense. gouv. fr/ ressources/ 10132/ 05/ journal_de_coet_-_5. pdf) Le journal
de Saint-Cyr Coëtquidan
[5] Cette version des faits est contestée sur de nombreux sites consacrés à l'école et, à vrai dire, peu crédible. Voir : La Saint-Cyrienne (http:/ /
www. saint-cyr. org/ cyr-2100. php?ArtID=211& SID=46dfafd682f16924405f22bcd176c9a9).
[6] http:/ / promotioncnedecacqueray. fr
[7] http:/ / www. promotioncesfrancoville. fr
[8] http:/ / www. promocnebeaumont. fr
Liens externes
• Site officiel (http://www.st-cyr.terre.defense.gouv.fr/)
• Site de La Saint Cyrienne (http://www.saint-cyr.org/)
• Journal des écoles de Saint-Cyr Coëtquidan (http://www.st-cyr.terre.defense.gouv.fr/index.
php?ID=1024777)
• Anneau des promotions de l'Ecole (http://tom-morel.dnsalias.net/anneau.php)
• Promotion des Marie Louise (http://marielouise.site.voila.fr/)
• Site de la promotion Maréchal-Lannes (http://www.promo-lannes.fr/)
• 48° 48′ 07″ N 2° 04′ 01″ E: ancien emplacement (Saint-Cyr-l'École)
• 47° 56′ 43″ N 2° 09′ 08″ W : nouvel emplacement (Guer)
Sources et contributeurs de l’article 11
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