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PRATIQUES DES AUTRES PAYS EN

MATIERE DE GARANTIE
- CAS DE L’ASIE -

A. ABDELMOUMEN
Service Communication et Documentation

Avril 2005
PLAN

INTRODUCTION

I- Système de garantie au Japon


II- Système de garantie en Corée du Sud
III- Système de garantie à Taiwan
IV- Système de garantie en Malaisie
V- Système de garantie en Thaïlande
VI- Système de garantie aux Philippines
CONCLUSION

SCD/AA 2
Pratiques de garantie en Asie
Préambule

PREAMBULE

L a présente étude représente une compilation des données relatives aux


systèmes de garantie dans les pays d’Asie. Sans se vouloir exhaustive, elle a
pour objectif de présenter une sorte de Benchmarking des pratiques des autres
pays en matière de garantie en vue d’éclairer les réflexions menées ou prévues sur
l’avenir de la garantie institutionnelle au Maroc.
Dans la limite des informations disponibles, la méthodologie suivie s’appuie sur
une présentation générale du pays (PIB, taux de croissance, inflation, notation
financière du pays, devise et nombre d’habitants), puis de l’historique des systèmes
de garantie dans le pays concerné avant de passer à un examen assez détaillé des
mécanismes et organismes de garantie (sauf pour le Japon qui compte une
cinquantaine d’organismes). Pour des raisons d’absence de statistiques et de
données synthétiques sur les systèmes de garantie chinois (environ 260
organismes) népalais (1 organisme), sri lankais (1 caisse) et indonésien (1
établissement), ces pays ne seront pas abordés dans cette étude. L’Inde ne fera
également pas partie de l’étude vue l’orientation de son système de garantie. En
effet, l’organisme de garantie indien (Deposit Insurance and Credit Guarantee
Corp.), contrôlé par la banque centrale, concentre depuis 1995 l’essentiel de ses
garanties au profit des dépositaires de fonds chez les banques et les indemnise en
cas de défaillance ou de liquidation de l’établissement bancaire et donc son
fonctionnement n’est pas comparable avec les autres systèmes de garantie.
En vue d’assurer une comparabilité pertinente entre les différents pays et
éventuellement avec le Maroc, les données seront aussi standardisées que
possible pour limiter les effets de la conversion des devises. Ainsi, les chiffres
macroéconomiques sont des prévisions (2005) moyennes recalculées en US$ par
"The Economist". Pour les organismes de garantie n’ayant pas publié de chiffres en
US $, les données seront reconverties en Dollars (US) aux taux du 31/12/2004, ces
taux sont généralement utilisés pour des fins statistiques ou d’analyse et ne
correspondent donc pas à un taux acheteur ou vendeur.
Les sources d’information ayant servi de base pour cette étude sont :
• les sites web des organismes de garantie concernés (en
Anglais) ;
• les rapports d’activité des organismes de garantie en Corée,
Taiwan, Thaïlande, Malaisie, Philippines (en Anglais) ;
• étude sur le système de garantie au Japon publiée par la
NFCGC (en Anglais) ;
• Ministère des finances au Japon (MOF) ;
• les sites www.moodys.com & www.cofacerating.fr pour les
notations des pays ;
• le numéro hors série de l’Economiste de Janvier 2005 pour les
données économiques relatives aux pays ;
• l’outil de conversion en ligne des devises du site de la Banque
Centrale du Canada.
Les documents utilisés dans l’étude sont disponibles auprès du SCD.
SCD/AA 3
Pratiques de garantie en Asie
Introduction

INTRODUCTION

L’histoire des systèmes de garantie des crédits en Asie remonte aux


années 30 et plus précisément au Japon en 1937. En tant que principale
puissance industrielle et militaire dans la région à l’époque, l’empire cherchait
des moyens pour dynamiser son économie qui subissait encore les effets de
la célèbre dépression économique mondiale de 1929. Le déclenchement de
la deuxième guerre mondiale (1938-1942) allait cependant freiner l’essor de
la garantie institutionnelle dans le Japon et retarder son démarrage dans les
autres pays de l’Asie (Chine, Corée, Philippines…).

Après la 2ème guerre mondiale, les systèmes de garantie furent


redynamisés au Japon et dans les autres pays qui étaient en pleine phase de
reconstruction. Ainsi, la Corée fut le deuxième pays à instaurer un système
de garantie des crédits en 1961. Puis ce fut le tour de l’Inde en 1962, de
l’Indonésie en 1971, de la Malaisie en 1972, du Taiwan et du Népal en 1974,
des Philippines en 1981, de la Thaïlande en 1991 et de la Chine vers la fin
des années 90…

Actuellement, les systèmes de garantie occupent un rôle de plus en


plus important dans le développement économique des pays asiatiques qui
connaissent une croissance assez soutenue et ce, grâce à l’appui de leurs
gouvernements, à l’implication du système financiers et à l’assistance
apportée par les organismes de garantie du Japon et de la Corée du Sud,
leaders de la garantie institutionnelle dans la région. De plus, les organismes
de garantie asiatiques se rencontrent annuellement lors des réunions de
l’ASCIC (Asia Credit Supplementation Institution Confederation) et du China
Guarantee Forum.

SCD/AA 4
Système de garantie au Japon

SYSTEME DE GARANTIE AU JAPON

Fiche pays
Population 127,4 Millions
PIB 4 790 Milliards $
Croissance 1,7%
Inflation 0,2%
Notation pays
COFACE A1 (très stable, probabilité de défaillance très faible)
MOODY’S Aaa (Stable)
Devise Yen (1$ = 102,71 JPY) (au 31/12/04)

I- Historique et présentation générale du système de garantie :


a) Historique :
L’instauration du système de garantie institutionnelle au Japon remonte aux
années 30, juste après la célèbre crise économique mondiale, les PME étaient alors
confrontées à un sérieux problème d’accès au financement qui a poussé le
gouvernement à chercher des solutions immédiates pour assurer leur survie. Les
mesures prises par l’Etat incluaient l’allocation de fonds aux institutions financières
pour octroyer plus de crédits aux PME, le renforcement des dites institutions et
l’instauration d’un système de compensation à posteriori des créances devenues
irrécouvrables sous certaines circonstances. Cependant, les résultats furent limités
étant donné l’exigence préalable de présenter des sûretés en vue prétendre à un
prêt bancaire, ce qui a mené à l’émergence du concept de la garantie
institutionnelle.
Une étude approfondie fut alors lancée en 1935 et en 1937, la 1ère institution
de garantie japonaise, la "Credit Guarantee Corporation (CGC) of Tokyo" démarra
ses activités, suivie de celle de Kyoto en 1939 et d’Osaka en 1942. Après un arrêt
quasi-total d’activité durant la seconde guerre mondiale, le système de garantie fut
redynamisé pour accompagner la reconstruction et l’émergence de l’économie du
Japon et ce, via la création d’autres CGC, l’instauration d’un cadre légal de
l’assurance crédit pour les PME en 1951, l’adoption d’une loi régissant le statut des
CGC en 1953 et la création de la société d’assurance crédit des PME en 1958 pour
la réassurance des garanties octroyées par les CGC. Cette société fusionna avec la
société nippone pour les PMI "Japan Small Business Corporation" et l’agence de
restructuration de l’industrie textile "Textile Industry Restructuring Agency" pour
créer en 1999 la société japonaise des PME JASMEC qui fut rebaptisée JASME
(Japan Finance Corporation for Small and Medium Enterprises) en 2004.

b) Système actuel de garantie :


Le système de garantie des crédits englobe actuellement 52 sociétés
publiques de garantie (CGC), une dans chacune des 47 préfectures du Japon et 5
dans les principales villes, les CGC sont également affiliées à la fédération

SCD/AA 5
Système de garantie au Japon

nationale des sociétés de garantie "National Federation of Credit Guarantee


Corporations (NFCGC- Tokyo) dont le rôle est de promouvoir le système de
garantie via la réalisation d’études visant l’amélioration de la garantie et le
financement des PME, le support financier aux CGC gérant des systèmes de
garantie spéciaux, la facilitation de la coopération entre les CGC et avec les autres
institutions financières...
Le rôle des CGC est de permettre aux PME d’accéder plus facilement au
financement bancaire ou direct (émission des obligations) en plus de la garantie
des prêts présentant comme sûretés des effets de commerce instituée en 2001
pour lutter contre la déflation. Chaque CGC s’occupe du soutien aux PME relevant
de son périmètre géographique en fournissant les garanties standardisées et en
répondant aux besoins spécifiques des PME de la région et ce, en respect aux 4
principes de base régissant le fonctionnement des CGC :
• Support aux PME en phase de création et de développement ;
• Renforcement de la solvabilité et de la crédibilité des PME en
évaluant leurs capacités managériales et facilitation de l’accès au
financement en fournissant des garanties ;
• Assistance aux PME en répondant, d’une façon flexible, à un
large spectre de besoins (consulting, diagnostic, information) ;
• Contribution, grâce à toutes ces interventions, à la prospérité des
PME en vue de promouvoir un développement économique
régional solide.
Dans un pays où les banques s’appuient beaucoup sur les sûretés réelles
lors de l’octroi des crédits, les CGC jouent actuellement un rôle important dans la
promotion de l’investissement. D’après le ministère japonais des finances (MoF),
près de 30% des créations des PME bénéficient des garanties des CGC.

II- Fonctionnement du système de garantie :


a) Composantes et intervenants :
Le système de garantie japonais repose sur deux composantes ou fonctions
essentielles :
• La fonction de garantie des crédits par les CGC ;
• L’assurance crédit par laquelle la société financière japonaise
pour les PME (JASME) contre garantie les interventions des CGC.
La combinaison des deux fonctions conduit à un système complémentaire
des crédits "Credit Supplementation System" dont les flux des opérations entre
intervenants est illustrée ci-dessous :

SCD/AA 6
Système de garantie au Japon

A la fin de l’année fiscale 2003, les 52 CGC comptaient au total 149 branches
ou bureaux et employaient un effectif de 5 856 personnes dont 238 cadres
dirigeants (soit une moyenne de 112 personnes par CGC, dont 4 cadres dirigeants).
Le financement des CGC est assuré via les ressources suivantes :
• Subventions octroyées par le gouvernement japonais ;
• contributions de soutien versées par les gouvernements locaux
(doivent être au moins égales aux subventions du gouvernement
central), les organisations industrielles et les institutions financières,
pour ces dernières, les contributions sont déductibles d’impôts ;
• contributions normales des institutions financières ;
• commissions de garantie ;
• réserves légales ;
• produits de placement ;
• compensation des pertes finales versées par la NFCGC (via un
fonds alimenté par le gouvernement), ces compensations sont
réservées aux entreprises de taille moyennes ayant contracté des
prêts auprès de banques qui tombent ensuite en faillite et au PME
qui se retrouvent en difficultés dues aux catastrophe naturelles ou à
la faillite de leurs partenaires ou clients principaux ;

SCD/AA 7
Système de garantie au Japon

• prêts octroyés par la JASME au titre du fonds de réserve pour


l’assurance crédit des PMI (et placés auprès des banques), le
gouvernement japonais et les gouvernements locaux.
Au début de l’année 2004, le total des fonds propres des CGC s’est élevé à
près de 13 Milliards de $ (dont près de 8 Milliards de réserves cumulatives), quant à
l’encours moyen des emprunts, il totalisait 23 Milliards $. Les CGC sont autorisées
à s’engager à des proportions allant de 35 à 60 fois leurs fonds propres, ce qui
représente un potentiel de 455 à 780 Milliards de $.

b) Processus d’octroi des garanties :


Le système standard de garantie fonctionnement selon le processus suivant :
• Réception, par la CGC, des demandes de garantie, soit
directement par l’entreprise, soit via une banque ;
• vérification de la solvabilité de la PME par la CGC ;
• en cas d’accord, émission d’un acte de garantie à l’institution
financière. En cas de demande adressée directement par la PME,
la CGC cherche une institution financière qui accepte d’octroyer
un prêt à la PME en question, en cas d’accord, un acte de
garantie est émis en sa faveur ;
• déblocage du prêt par l’institution et paiement de la commission
de garantie par la PME à la CGC ;
• en cas de défaut de remboursement du prêt par la PME,
l’institution financière demande la mise en jeu de la garantie ;
• après mise en jeu, la CGC procède au recouvrement de ses
créances auprès de la PME tout en lui apportant l’assistance
nécessaire pour se redresser.
Pour assurer leur pérennité, les garanties octroyées par les CGC bénéficient
automatiquement de la réassurance de la JASME moyennant une prime
d’assurance versée par la CGC. En cas de mise en jeu, la JASME verse à la CGC
70 à 90% du montant mis en jeu, si la CGC parvient à recouvrer ses créances
auprès de la PME, elle reverse 70 à 90% du montant collecté à la JASME.
c) PME éligibles :
Les entreprises éligibles aux garanties institutionnelles au Japon sont les
PME répondant aux conditions suivantes :
Secteur d’activité Capital max. Nombre max. d’employés
Industrie 3 Millions $ 300
Commerce de gros 1 Million $ 100
Commerce de détail 485 000 $ 50
Services 485 000 $ 100
Les garanties octroyées par les CGC couvrent tous les secteurs à l’exception
de l’agriculture, la pêche ; l’exploitation des forets, les services financiers, les
organisations religieuses et les organisations à but non lucratif.

SCD/AA 8
Système de garantie au Japon

d) Plafond des garanties et commissions :


Garanties Individus, entreprises Coopératives…
Garanties générales 2 Millions $ 4 Millions $
Garanties sans sûretés 780 000 $ 780 000 $
Garantie de l’émission des
4,5 Millions $ ----
obligations
Pour les garanties spéciales instaurées dans le cadre de mesures
gouvernementales, les plafonds sont fixés selon le type de garantie et les
circonstances.
La commission de garantie est de 1,3% annuellement. Cependant, des
remises sont octroyées aux PME qui remboursent leurs prêts de façon régulière.
Des remises sont également octroyées lorsque les prêts ne dépassent pas un
certain montant ou s’ils sont destinés à des utilisations particulières.
III- Statistiques (année 2003) :
L’intervention des CGC durant la période commençant en 2001 a largement
contribué à la stabilisation des PME vues les conditions défavorables de l’économie
japonaise (croissance quasi-nulle, récession prolongée, taux élevé des défaillances
de remboursement des prêts et même défaillance de certaines banques). Les CGC
ont réagi à ces conditions en diversifiant leur offre de garantie et en faisant preuve
de flexibilité à l’égard des PME en difficulté (il faudra souligner à ce sujet que les
PME employant mois de 300 personnes représentent près de 90% du tissu
économique japonais). Les chiffres suivants donnent une idée sur le bilan du
système de garantie nippon :
• Le nombre d’opérations de garantie avalisées s’est accru de 4,7% pour
s’établir à 1,38 Million, soit près de 40% du nombre total de PME au Japon,
les garanties octroyées au titre de ces opérations ont connu une hausse de
8,2%, totalisant 147 Milliards $ (15 trillions de JPY) ;
• Parmi les garanties accordées, 5 416 opérations portent sur la garantie des
prêts couverts par des effets à recevoir, système instauré en 2001 pour
permettre aux PME d’utiliser ce genre de sûretés que les banques ne
prenaient pas en considération jusqu’alors, les garanties accordés
correspondent à un engagement de 635 Millions $ ;
• Au mois de février 2003, un nouveau système de garantie des prêts
contractés par les PME en vue de rembourser un autre crédit garanti par une
CGC (restructuration financière flexible) fut mis en place, 333 000 opérations
ont été enregistrées pour ce mécanisme en 2003, correspondant à un
volume de 47 Milliards $ ;
• Les commissions de garantie ont connu un accroissement de 8,3% pour
s’établir à 2,8 Milliards $ ;
• L’encours des garanties à la fin de l’année 2003 s’est élevé à 300 Milliards $,
correspondant à 3,9 Millions d’opérations ;
• Les mises en jeu ont connu une baisse de 13,4% pour s’établir à 11,7
Milliards $ correspondant à 120 000 cas. 3,25 Milliards $ ont été recouvrés.

SCD/AA 9
Pratiques de garantie en Asie
Système de garantie en Corée du Sud

SYSTEME DE GARANTIE EN COREE DU SUD

Fiche pays
Population 48,5 Millions
PIB 730 Milliards $
Croissance 4,9%
Inflation 2,5%
Notation pays
COFACE A2 (stable, probabilité de défaillance faible)
MOODY’S A3 (Stable)
Devise Won (1$ = 1 034,90 KRW)

I- Historique et présentation générale du système de garantie :


a) Historique :
L’histoire du système de garantie institutionnelle Coréen remonte aux à 1961,
année ayant marqué l’instauration, par décret présidentiel portant création de la
Banque Industrielle de Corée (IBK), d’un système de réserve pour la garantie des
crédits. En 1967, la loi instituant le garantie en faveur des PME fut adoptée et en
1974, l’activité de la caisse coréenne de garantie des crédits (KCGF) "Korea Credit
Guarantee Fund" démarra avec une gestion assurée temporairement par la banque
industrielle de Corée jusqu’à 1976, année à laquelle la KCGF devient établissement
indépendant. En 1987, le gouvernement coréen instaure un fonds de garantie
destiné aux projets technologiques qu’il confie à la KCGF jusqu’à 1989, date de
création de la caisse coréenne de garantie des crédits destinés à la technologie
(KOTEC) "Korea Technology Credit Guarantee Fund". En 1995 et en vue de
soutenir les projets d’utilité publique, le gouvernement instaure le fonds de garantie
des prêts destinés aux infrastructures, géré par la KCGF. En 1996, la tutelle de la
KCGF change du Ministère de l’économie et des finances à l’Administration des
PME.
Après le déclenchement de la crise asiatique en 1997, le système de garantie
coréen assiste à une dynamisation et à une diversification de son champ d’action.
Ainsi, des garanties temporaires spéciales ont été introduites en faveur des PME
touchées par la crise financière ou par les catastrophes naturelles, la gestion des
prêts logement a également été transférée à la KCGF, un système de notation des
entreprises a été mis en place et de nouvelles garanties ont été instaurées pour
couvrir les opérations du e-commerce, l’émission des obligations par les entreprises
privées…
En 2004, dans le cadre des mesures prises pour soutenir les PME, une
nouvelle réorganisation a été prévue en vue de regrouper les départements
d’information et d’évaluation des crédits des deux organismes de garantie dans un
seul bureau indépendant pour permettre un gain de temps et d’efficacité.

SCD/AA 10
Système de garantie en Corée du Sud

b) Système actuel de garantie :


Le système de garantie des prêts englobe deux caisses publiques de garantie,
Korea Credit Guarantee Fund (KCGF) et Korea Technology Guarantee Fund
(KOTEC) en plus 13 fondations de garantie locales de petite taille.
II- Korea Credit Guarantee Fund (KCGF) :
a) Présentation :
La KCGF est un organisme public créé en 1976 et dont les activités englobent
la garantie des prêts, les services de consulting, les services d’information crédit,
l’assurance crédit et la garantie des prêts destinés aux infrastructures.
b) Sources de financement/organisation :
Les sources de financement de la KCGF se présentent comme suit :
• Contributions annuelles du gouvernement prévues par le budget coréen.
En 2003, ces contributions se sont élevées à 630 Millions $ environ ;
• contributions des institutions de financement (banques), correspondant à
0,2% par an des prêts accordés à certaines catégories de clients. Le
montant total de ces contributions en 2003 a été de 409,70 Millions $
environ ;
• les commissions de garantie ;
• les intérêts et produits de placement
• les revenus des prestations de la KCGF (information crédit et
consulting).
La KCGF est autorisée à s’engager dans des proportions pouvant aller jusqu’à
20 fois ses fonds propres (évalués à 3,25 Milliards au 31/12/2003). Cependant, la
KCGF essaie toujours de plafonner le volume de ses engagements à 10 fois les
fonds propres. Les opérations d’assurance crédit et de garantie des prêts destinés
aux infrastructures sont financées via des fonds séparés dont le plafond des
engagements est de 17 fois pour l’assurance crédit et 20 pour la garantie
infrastructures. Les disponibilités de ces fonds au 31/12/03 étaient de 73 Millions $
pour l’assurance crédit et 120 Millions $ pour les infrastructures.
La KCGF compte 2 381 employés, répartis sur les 82 bureaux de la caisse
supervisés par 5 directions régionales. La KCGF est également certifiée ISO 9001.
La caisse est dirigée par un Président (Chairman), assisté d’un Vice Président et
d’un comité de directeurs exécutifs chapeautant 11 départements en plus des 5
directions régionales et des deux centres de recouvrement 1 .
c) Produits et services de la KCGF :
L’offre de la KCGF se décline en cinq familles :
1- Services de garantie des crédits :
• Garanties générales (11 mécanismes) ;
• Garanties spéciales (émissions d’obligations) ;
• Garanties électroniques ;
• Contre-garanties.

1
L’organigramme de la KCGF est disponible au SCD en annexe du Rapport Annuel 2003. Une traduction française
peut être préparée par le SCD sur demande.
SCD/AA 11
Système de garantie en Corée du Sud

2- Services d’information crédit :


• Investigations crédit ;
• Rating des entreprises ;
• Rapports ;
• Informations crédit on-line ;
• Recouvrement des créances.
3- Services de consulting :
• Formation ;
• Consulting ;
• Publications.
4- Assurance crédit
5- Garantie des crédits destinés aux projets d’infrastructures.
d) Mécanismes de garantie offerts par la KCGF :
A part les garanties spéciales qui furent introduites avec la crise asiatique et
redéployées vers les garanties générales, les mécanismes gérés par la KCGF se
présentent comme suit :
d-1) Garanties générales :
Créanciers
Catégorie Type de garanties Opérations concernées
bénéficiaires
• Prêts ;
Garantie des prêts • Découverts ;
Banques
bancaires • Escomptes des effets
de commerce.
Garanties de paiement
Garantie de paiement Banques
de garanties bancaires
Garantie des prêts
• Prêts ;
Garanties pour le contractés auprès Institutions
• Escomptes des effets
financement indirect d’institutions financières financières
de commerce.
non bancaires
Garantie du leasing Crédit bail Sociétés de leasing
Garanties pour
l’acceptation des effets Effets de commerce Banque
de commerce
Garanties pour des
Prêts garantis Banques
prêts garantis
Garanties pour le Garantie de l’émission Porteurs
Obligations
financement direct d‘obligations d’obligations
• Effets payables ;
Garantie des effets de • Effets à recevoir ;
Détenteurs d’effets
commerce • Effets à recevoir
Garanties des
donnés en garantie
créances nées des
Gouvernement,
transactions entre Cautions provisoires, de
Garantie des marchés établissements
entreprises bonne fin…
publics
Garantie des Engagements nés des
Entreprises
engagements transactions
Garantie de paiement Garantie des impôts et Taxes et impôts nationaux Administration des
des impôts taxes et provinciaux impôts

SCD/AA 12
Système de garantie en Corée du Sud

d-2) Garanties spéciales :


En dépit de la reprise économique coréenne, le marché des capitaux demeure
toujours vulnérable face à un éventuel effondrement. De ce fait, les investisseurs en
ce marché favorisent l’acquisition de titres ou d’obligations sans risque.
Pour redynamiser ce marché fragile, la KCGF a commencé en 2000 l’octroi de
garanties P-CBO (Primary-Collateralized Bond Obligation) combinant les systèmes
de garantie et des valeurs garanties par des actifs et consistant à fournir une
garantie à un pool d’entreprises qui désirent émettre des obligations pour lever des
fonds sur le marché, valeurs qui ne pouvaient pas trouver des acquéreurs sans
l’intervention de la KCGF vu leur niveau de risque très élevé (risque de défaillance
des entreprises). Suivant le même principe, des garanties P-CLO (Collateralized
Loan Obligation) au profit des entreprises appelées par leurs banques créancières à
mener des restructurations 2 .
d-3) Fonds de garanties des prêts destinés aux projets d’infrastructure :
Ce fonds fut lancé en 1994 pour inciter le privé à investir dans les
infrastructures en facilitant son accès au financement. L’entreprise bénéficiaire, dont
le plan d’investissement portant sur la construction et l’exploitation, en tant que
concessionnaire, d’une infrastructure publique peut s’adresser à la KCGF pour
obtenir un acte de garantie devant lui permettre d’obtenir un crédit bancaire dont le
montant peut aller jusqu’à 190 Millions $ et ce, moyennant une commission allant
de 0,3% à 1,3% du montant garanti selon le risque du projet et la notation de
l’entreprise.
d-4) Garantie électronique :
Ce mécanisme a été introduit dans le but de numériser les services de la
KCGF visant les transactions B2B basés sur le e-commerce. Son fonctionnement
repose sur un réseau liant la KCGF, les institutions de financement, les entreprises
et les plateformes e-commerce.
La garantie électronique se divise en 2 catégories :
• La garantie des crédits du e-commerce couvrant les prêts
contractés par les acheteurs pour acquérir des biens via le net
avec des contrats e-commerce ;
• La garantie des engagements nés du e-commerce par
lesquels les PME deviennent redevables vis-à-vis de leurs
fournisseurs (crédits fournisseurs).
La quotité maximale de la garantie e-commerce peut couvrir jusqu’à 50% du
chiffre d’affaires annuel des membres affiliés à ce mécanisme (acheteurs ou
fournisseurs), avec un plafond de 9 Millions $². Pour ce mécanisme, l’acte de
garantie, électronique, est envoyé aux créanciers via le net.
e) Critère d’éligibilité et procédure des garanties générales :
e-1) Entreprises éligibles :

2
Pour ne pas alourdir ce document, la procédure de ces mécanismes ne sera pas détaillée. Pour plus d’informations, se
référer au rapport annuel de la KCGF, disponible au SCD.
SCD/AA 13
Système de garantie en Corée du Sud

Toutes les entreprises sont éligibles aux garanties de la KCGF,


indépendamment de leur forme juridique, leur taille ou leur activité, à l’exception de
celles exclues pour les raisons suivantes :
• Les entreprises ayant un historique de dettes impayées vis-à-
vis des banques ;
• Les entreprises dirigées par des personnes responsables des
défaillances des entreprises susmentionnées ;
• Les entreprises en cessation d’activité ;
• Les entreprises ayant des échéances non payées au moment
de la présentation des demandes ;
• Entreprises présentant des informations erronées ou falsifiées
à la KCGF.
e-2) Quotités garanties et plafonds :
Généralement, le plafond des engagements de la KCGF en faveur d’une
entreprises (filiales incluses) est de 3 Millions $ environ. Cependant ce plafond peut
être relevé à 10 Millions $ environ pour les garanties spéciales et les garanties e-
commerce ou toute autre type dont le ministère des finances coréen recommande
l’augmentation de l’engagement individuel. A souligner que la loi régissant la KCGF
stipule que 60% au moins des encours garantis doivent concerner des PME.
Les quotités de garantie oscillent entre 70 et 90%, selon les critères suivants :
Nature des Banques contribuant au Banques non
Types d’engagements
garanties financement de la KCGF contribuant
Escompte des effets 80% 70 – 85%
Nouvelles Transactions
80%
garanties commerciales
Autres (prêts…) 85%
Garanties
90% 90%
reconduites
e-3) Commissions de garantie :
La commission de garantie varie entre 0,5 et 2% annuellement de l’encours de
la garantie, si la période de la garantie dépasse une année, un taux additionnel de
0,05%/an est ajouté sans dépasser un cumul de 0,2%. Les commissions dépendent
également de la taille de l’entreprise, de son rating et de son secteur d’activité et ce,
selon le tableau suivant :
Secteurs Commission
Entreprise Par notation Par durée
prioritaires totale
(+) 0,05%/an
PME 0,5 à 1,5% (-) 0,2% 0,5% à 1,7%
(max. 0,2%)
(+) 0,05%/an
GE 1 à 2% (-) 0,2% 1,0% à 2,0%
(max. 0,2%)
Le détail de la commission de base par notation de l’entreprise est
comme suit :
Taille entreprise AAA AA~A BBB~B B CCC CC C~D
PME 0,5 0,6 0,8 1 1,2 1,3 1,5
Taux
Grande entreprise 1 1,1 1,3 1,5 1,7 1,8 2

SCD/AA 14
Système de garantie en Corée du Sud

e-4) Procédure :
La procédure d’octroi de garantie contient 5 phase :
1. Consultation préliminaire opérée par les bureaux de la KCGF ou via le Web
en vue de vérifier brièvement l’éligibilité de l’entreprise. Si cette dernière n’est
pas éligible, le processus s’arrête là sans dépôt de demande complète ;
2. dépôt de la demande de garantie, soit directement (voie privilégiée par la
KCGF), soit via une banque qui devra alors se charger des examens et
vérifications crédit nécessaires pour le compte de la KCGF avant de
transmettre le dossier ;
3. examen crédit : la KCGF procède à l’analyse de tous les documents et
informations transmis par l’entreprise ou collectés auprès d’une autre source.
Le personnel de la caisse se rend ensuite chez l’entreprise pour évaluer ses
installations, activités et même jauger le moral des employés. Les résultats de
cette phase sont enfin compilés dans un rapport couvrant les aspects
financiers, organisationnel, compétitifs…
4. évaluation globale des capacités de remboursement et de la santé financière.
A l’issue de cette phase, la KCGF décide d’accorder ou de rejeter la
demande et détermine le montant garanti. La méthode d’évaluation peut aller
d’une simple check-list pour les prêts ne dépassant pas 48 000 $ à une
analyse poussée des risques et de la rentabilité pour les prêts dépassant
280 000 $ ;
5. accord et émission de l’acte de garantie après accomplissement des
formalités et encaissement de la commission. Pour le cas des garanties
portant sur l’émission d’obligations ou d’encaissement des effets, l’acte de
garantie est remplacé par un cachet et signature de la KCGF sur la face des
titres couverts.
f) Statistiques :
Les réalisations de la KCGF durant l’année 2003 se présentent comme suit :
• Le volume des garanties accordées a atteint 29 Milliards $
environ. L’encours des garanties au 31/12/03 s’est situé à
environ 31 Milliards $ correspondant à 270 915 entreprises ;
• 93,3% des dossiers agréés ont été présentés directement par
les entreprises à la KCGF ;
• Les garanties générales ont représenté 93% des encours.
84,8% de ces encours sont des garanties des prêts
bancaires, 5% des garanties portant sur des effets de
commerce et 4,7% des prêts auprès d’organismes non
bancaires ;
• 99,4% de l’encours garanti concernait des PME. Le secteur
des industries manufacturières était en tête des engagements
(43,9%) suivi du commerce de gros et de détail (34,8%) ;
• l’encours des garanties spéciales P-CBO/CLO était de 4
Milliards $ environ ;
• le volume des garanties électroniques émises en 2003 était
de 350 Millions $ environ ;

SCD/AA 15
Système de garantie en Corée du Sud

• les garanties octroyées pour les projets d’infrastructure


totalisaient 450 Millions $ correspondant à 6 projets (moyenne
de 75 Millions $ par projet) ;
• le total des mises en jeu durant l’année était de 20 Millions $
environ ;
• le résultat net était déficitaire de 1,01 Milliards $ (résultant
essentiellement d’un provisionnement de 1,39 Milliards $)

III- Korea Technology Credit Guarantee Fund (KOTEC) :


a) Présentation :
La KOTEC est un organisme public créé en 1989 et dont les activités
englobent la garantie des prêts, l’évaluation et l’accompagnement des projets
technologiques, le consulting et les services d’information crédit. Sa cible principale
englobe les PME et les start-ups opérant dans les nouvelles technologies ou
appliquant des procédés innovateurs à leurs activités. Comme la KCGF, la KOTEC
joue un rôle important dans un pays comme la Corée où les banques restent
frileuses vis-à-vis des PME, y compris celles disposant d’un énorme potentiel de
croissance.
b) Sources de financement/organisation :
Les sources de financement de la KOTEC englobent :
• La contribution du gouvernement prévue par le budget annuel (246
Millions $ en 2003);
• Les contributions des banques et des sociétés finançant les projets de
nouvelles technologies. La contribution est de l’ordre de 1/1000 et
3/1000 (respectivement pour les banques et les autres institutions) de la
balance mensuelle des prêts accordés aux PME. Ces contributions se
sont élevées à 181 Millions $ en 2003 ;
• Contributions additionnelles d’autres institutions financières ;
• Commissions de garantie ;
• Produits des placements et autres revenus.

Les capitaux de la KOTEC au 31/12/2003 totalisaient 1,3 Milliards $. Le


coefficient multiplicateur était de 16 fois.
La KOTEC est supervisée par un Président, assisté de vice-présidents et
chapeautant 11 départements et 4 directions régionales. Les directions régionales
contrôlent 53 bureaux, 10 centres d’expertise technologique et 4 centres régionaux
de gestion de crédits. L’audit interne rend compte au président, au conseil
d’administration et au comité directeur.
c) Produits et services de la KOTEC :
L’offre de la KOTEC se décline en cinq familles :
1- Services de garantie des crédits :
• Garanties générales (11 mécanismes) ;
• Garanties spéciales (émissions d’obligations) ;
• Contre-garanties.

SCD/AA 16
Système de garantie en Corée du Sud

2- Services d’expertise technique :


• Evaluation de valeurs technologiques ;
• Etude de faisabilité des technologies ;
• Expertise technique globale.
3- Services de consulting en management et en technologie :
• Consulting en management ;
• Soutien à la restructuration des entreprises et au transfert des
technologies.
4- Services de gestion des défaillances de paiement et de recouvrement.
5- Services d’information crédit :
• Services d’informations on-line (KIBO) ;
• Services d’expertise crédit sur demande.

d) Mécanismes de garantie offerts par la KOTEC :


A part les garanties spéciales (P-CBO/CLO) et les contre-garanties des
fondations locales, les mécanismes généraux gérés par la KOTEC se présentent
comme suit :
• garantie des prêts bancaires ;
• garantie des prêts octroyés par des institutions non
bancaires ;
• garantie des cautions ou gages de paiement ;
• garantie des effets/traites ;
• garantie du leasing ;
• garanties appuyées par des biens immobiliers ;
• garantie pour les émissions d’obligations d’entreprises ;
• garanties des impôts et taxes ;
• garanties des créances nées des transactions commerciales ;
• garanties des marchés publics ;
• garanties des souscriptions d’obligations.

e) Critère d’éligibilité et procédure des garanties générales :


e-1) Entreprises éligibles :
a- Garanties générales :
Entreprises dont le total des actifs ne dépasse pas 96 Millions $ et le
nombre d’employés est inférieur ou égal à 1 000.
b- Garanties destinées aux nouvelles technologies :
PME opérant dans les nouvelles technologies ;
Entreprises des nouvelles technologies dont le total des actifs ne dépasse
pas 96 Millions $ et le nombre d’employés est inférieur ou égal à 1 000.
e-2) Quotités garanties, plafonds et commissions :
Généralement, le plafond des engagements de la KOTEC en faveur d’une
entreprise est de 3 Millions $ environ. Cependant ce plafond peut être relevé à 10
Millions $ environ pour les garanties portant sur l’acquisition d’équipements ou sur
les transactions commerciales. Le plafond du montant garanti dépend cependant de
la notation de l’entreprise. A cet effet, la KOTEC a développé un système expert de

SCD/AA 17
Système de garantie en Corée du Sud

notation qui réalise des analyses financières et non financières pondérées et donne
une note sur 100 qui détermine le taux de couverture et la commission :
P1 P2 P3 P4 P5 P6 MS EX
Points > 85 74~84 63~73 52~62 41~51 30~40 < 30 Exclu
MS : Mention spéciale.

La commission de garantie varie entre 0,5 et 1,5% pour les PME et entre 1 et
2% pour les autres entreprises.
e-4) Procédure :
La procédure d’octroi de garantie comporte 5 phases :
1. Consultation préliminaire opérée par la KOTEC en vue de vérifier
brièvement l’éligibilité de l’entreprise, l’utilisation du prêt et expliquer les
démarches à suivre en cas d’éligibilité ;
2. dépôt de la demande de garantie, au bureau de la KOTEC le plus proche ;
3. Examen du dossier, la KOTEC vérifie surtout les capacités technologiques
et le potentiel de croissance de l’entreprise ;
4. évaluation globale de la garantie devant mener à la décision d’octroi
et du montant garanti ;
5. émission de l’acte de garantie.
Pour assurer une transparence des procédures et vulgariser les techniques de
garantie, la KOTEC a lancé un bureau virtuel sur le net permettant de vérifier
l’éligibilité, simuler la couverture et la commission et suivre l’état de la demande. De
plus, en vue de réduire le nombre de documents, la KOTEC a commencé en 2003
l’utilisation d’un système de garantie (revolving) de lignes de crédit permettant aux
PME d’obtenir de nouvelles garanties pour les nouveaux prêts jusqu’à un certain
montant sans présenter de nouveaux dossiers. Enfin, les start-ups bénéficient d’un
système d’évaluation plus rapide et plus souple.
f) Statistiques :
Les réalisations de la KOTECF durant l’année 2003 se présentent comme suit :
• Le volume des garanties accordées a atteint 11 Milliards $
environ. L’encours des garanties au 31/12/03 s’est situé à 14
Milliards $ environ ;
• Les entreprises opérant dans les nouvelles technologies ont
représenté 83,2% du volume des engagements ;
• 25% environ des engagements portaient sur des créations
d’entreprises ;
• un nouveau système de gestion des risques basé sur les
informations collectées par la KOTEC a été développé. Ce
système repose sur une analyse des tendances économiques
par secteur, région, taille d’entreprise. Ce système est utilisé
pour évaluer les risques préalablement à l’octroi de la garantie
et vient en complément du système expert d’analyse et de
notation.

SCD/AA 18
Pratiques de garantie en Asie
Système de garantie à Taiwan

SYSTEME DE GARANTIE A TAIWAN

Fiche pays
Population 22,9 Millions
PIB 333 Milliards $
Croissance 4,8%
Inflation 1,4%
Notation pays
COFACE A1 (très stable, probabilité de défaillance très faible)
MOODY’S Aaa (Stable)
Devise Nouveau Dollar Taiwanais (1$ = 31,79 NT$)
I- Historique et présentation générale du système de garantie :
Le démarrage du système de garantie institutionnelle taiwanais date de l’année
1974, date de création du fonds de garantie des PME (SMEG) "Small & Medium
Business Credit Guarantee Fund" grâce aux efforts du Ministère des affaires
économiques, du Ministère des finances et de la banque centrale et ce, pour
répondre aux besoins des PME qui souffraient à l’époque des effets de récession et
d’inflation induits par la crise du pétrole (1973). En effet, les banques étaient
devenues particulièrement frileuses vis-à-vis des PME et commençaient à leur
exiger des sûretés réelles dépassant leurs capacités lors de l’octroi des prêts. La
SMEG a depuis connu différentes phases de développement via des extensions ou
des modifications de son champ d’action et en 2003, l’entité de tutelle de la SMEG
changea du Ministère des finances à celui des affaires économiques, plus concerné
par le quotidien des PME taiwanaises.

II- Small & Medium Business Credit Guarantee Fund (SMEG) :


a) Présentation :
La SMEG est un organisme public créé en 1974 et dont les activités englobent
la garantie des prêts destinés aux projets d’investissement, aux opérations d’export
et à certaines catégories de particuliers.
b) Sources de financement/organisation :
Les sources de financement de la SMEG se présentent comme suit :
• Contributions annuelles du gouvernement central ;
• Contributions des gouvernements locaux ;
• contributions des institutions financières et des autres agences ou
organismes ;
• les commissions de garantie ;
• Emission des obligations ;
• les intérêts et produits de placement.

Jusqu’à fin 2003, le capital de la SMEG était évalué à 600 Millions $ environ.

SCD/AA 19
Système de garantie à Taiwan

L’établissement compte 275 employés, répartis entre le siège et les deux


bureaux régionaux. Le management est assuré par un Président, assisté de Vice
Présidents exécutifs chapeautant 10 départements.
c) Mécanismes de garantie offerts par la SMEG :
Les mécanismes gérés par l’organisme se présentent comme suit :
Catégorie Mécanisme Clients éligibles
Garanties des prêts bancaires
Garanties de paiement des effets de
commerce
Garantie des petits prêts destinés aux
dépenses courantes et aux
utilisations diverses
Entreprises (industrielles et non
Garantie des prêts à l’export
industrielles)
Garantie des prêts d’achat des
matières premières
Prêts politiquement orientés
Garanties Garantie des marchés publics
régulières Garantie des prêts entrant dans le
cadre des packages de garantie
Entreprises listées par le fonds de
Garantie des prêts de développement
développement des PME (MSBDF)
Entreprises listées par l’office de
Garantie des prêts destinés à la développement industriel
recherche & développement (Ministère des affaires
économiques MOEA)
Garantie des prêts s’insérant dans le
Entreprises listées par le comité
cadre du comité intégré d’assistance
intégré d’assistance et diagnostic
et diagnostic
Garantie des prêts destinés à la Entreprises approuvées par le
promotion internationale des marques comité du commerce extérieur
locales (MOEA)
Jeunes entrepreneurs âgés de
Garantie des prêts de création des 23 à 45 ans dont les projets ont
entreprises par les jeunes été approuvés par le conseil
national de la jeunesse
Garantie des prêts de reconstruction
Victimes du séisme du 21/09
après le séisme du 21/09
Garanties Prêts destinés aux grandes
Grandes entreprises
adossées à des entreprises
fonds séparés Personnes en chômage âgées de
Garantie des micro-crédits
45 à 65 ans
Garantie des prêts destinés aux Etudiants des grandes écoles et
étudiants universités
Garantie des prêts d’assistance aux
Entreprises affectées par le SARS
entreprises affectées par le SARS
Garantie des prêts de création
d’entreprises par les familles à faible Familles à faible revenu affectées
revenu affectées par le séisme du par le séisme
21/09

Les entreprises éligibles aux garanties régulières (PME) sont celles


répondant aux critères suivants :

SCD/AA 20
Système de garantie à Taiwan

• Entreprises industrielles et du BTP : capital plafonné à 2,5


Millions $, 200 employés au maximum et existence depuis 6
mois au minimum ;
• Autres secteurs : chiffre d’affaires annuel inférieur ou égal à
3,2 Millions $, nombre d’employés ne dépassant pas 50 et
existence depuis au moins une année.
Une entreprise peut toutefois rester éligible si elle ne répond pas à un des
deux critères de nombre d’employés ou de chiffre d’affaires/capital. Cependant, si
elle dépasse les deux seuils à la fois, elle ne pourra plus prétendre aux services de
la SMEG.
d) Quotités garanties et plafonds :
A part la garantie des petits prêts, la garantie des prêts de reconstruction suite
au séisme du 21/09 et celle relative aux prêts destinés au paiement des salaires
des entreprises affectées par le SARS dont la garantie est de 100%, la quotité
garantie du reste des mécanismes (y compris les autres types de prêts au profit des
entreprises affectées par le SARS) est plafonnée à 80%.
Le plafond d’engagement par entreprise est de 3,2 Millions $, ce plafond
s’applique également aux entreprises liées (appartenant à la même personne ou à
un couple). Pour les prêts de fonctionnement, la garantie ne peut dépasser
l’équivalent du chiffre d’affaires annuel de la PME. Le plafond des engagements par
entreprise est majoré de 3,2 Millions $ supplémentaires dans le cas de la promotion
des marques locales.
Les commissions de garanties vont de 0,3% du montant garanti pour les prêts
relatifs au séisme à 1,5% du montant garanti pour les entreprises listées par le
comité de diagnostic. Les prêts destinés aux étudiant n’entraînent pas de
commission de garantie.
e) Procédure :
Il existe 4 voies possibles pour la présentation des dossiers :
1. Délégation aux banques opérée dans le cadre où le montant du crédit ne
dépasse pas la limite fixée pour la rubrique ou le mécanisme de garantie
concerné. Le processus s’opère comme suit :
• La PME demande le crédit à la banque ;
• La banque étudie le dossier et vérifie l’éligibilité de la PME aux
mécanismes de la SMEG. Si c’est le cas, la banque s’assure auprès
de la SMEG de la possibilité de l’approche par délégation pour le
mécanisme concerné (non épuisement du plafond) ;
• Si la possibilité de l’approché déléguée existe toujours, la SMEG
envoie une lettre d’enregistrement à la banque (sans étude de
dossier de la PME, il s’agit seulement d’une formalité) ;
• La banque octroie le prêt et transfert la commission de garantie à la
SMEG pour confirmation définitive du dossier (post-ratification).
2. L’approche normale : si la PME ne répond pas aux conditions de
l’approche déléguée, sa demande est envoyée par la banque, après
étude, à la SMEG qui procède à l’analyse du dossier et envoie un acte de
SCD/AA 21
Système de garantie à Taiwan

garantie à la banque qui octroie le prêt, collecte la commission et la


transfert à la SMEG.
3. Les packages de garantie : pour certaines lignes de crédits à faible taux
d’intérêt et pouvant bénéficier d’une garantie à 100%, une approche
similaire à la délégation est prévue par la SMEG selon le processus
suivant :
• Les banques entrent en compétition pour bénéficier d’un quota
du programme des packages de garantie (en fonction des
conditions des prêts…) ;
• Après obtention du quota, la banque suit la même démarche de
l’approche déléguée à chaque fois qu’une PME éligible
souhaite obtenir un prêt.
4. L’approche directe : la PME dépose son dossier auprès de la SMEG qui lui
remet, en cas d’accord, un acte de garantie qu’elle peut adresser à la
banque pour obtention du prêt. Après octroi du crédit, la banque collecte la
commission et la transfert à la SMEG pour confirmation définitive de la
garantie.
f) Gestion des défaillances et des mises en jeu :
En cas de défaut de paiement, le processus se présente comme suit :
o La PME ne rembourse pas le prêt ou la banque constate la
dégradation de sa situation financière ;
o La banque notifie le constat à la SMEG dans un délai ne dépassant
pas 2 mois ;
o La SMEG met le dossier concerné sous surveillance et élabore un
plan de consolidation, de restructuration ou de recouvrement en
collaboration avec la banque ;
o La banque engage ses mesures pour récupérer ses créances ;
o La banque demande à la SMEG de mettre en jeu la quotité garantie.
En cas d’accord du comité, l’organisme procède au paiement au
profit de la banque ;
o La SMEG délègue à la banque le recouvrement des créances.
Toute somme recouvrée est partagée en fonction de la quotité
garantie.
g) Statistiques :
Les réalisations de la SMEG durant l’année 2003 se présentent comme suit :
• Le nombre d’opérations garanties était de 199 783, ces
opérations correspondaient à des engagements de 6,5
Milliards $ environ au profit de 100 287 entreprises. L’encours
des garanties au 31/12/04 s’est situé à 6,25 Milliards $
environ (en raison de l’importance des engagements à court
terme) ;
• Les garanties aux prêts d’ordre général représentes 50%
environ des engagements, suivis des garanties aux petits
prêts (14%) et aux prêts d’achat de matières premières
(11%) ;
SCD/AA 22
Système de garantie à Taiwan

• Les industries manufacturières représentaient 43% des


engagements, suivies du commerce de gros et de détail
(35%) et du BTP (10%) ;
• Les mises en jeu on totalisé 167 Millions $, correspondant à
5 340 cas. Les recouvrements se sont élevés à 10 Millions $
environ.

SCD/AA 23
Pratiques de garantie en Asie
Système de garantie en Malaisie

SYSTEME DE GARANTIE EN MALAISIE

Fiche pays
Population 25,9 Millions
PIB 123 Milliards $
Croissance 4,7%
Inflation 1,9%
Notation pays
COFACE A2 (stable, probabilité de défaillance faible)
MOODY’S A3 (Stable)
Devise Ringgit (1$ = 3,80 MYR)

I- Historique et présentation générale du système de garantie :


Le démarrage du système de garantie institutionnelle malaisien date de l’année
1972, date de création de la compagnie de garantie des crédits (CGC) "Credit
Guarantee Corporation" grâce à la coopération entre la banque centrale (Bank
Negara Malaysia) et l’ensemble des banques commerciales et ce, en vue de
permettre aux PME d’accéder au financement bancaire dans de meilleures
conditions et de compléter les efforts du gouvernement visant à soutenir les
secteurs jugés prioritaires (agroalimentaire, tourisme et toutes les industries dont le
capital ou le total des actifs ne dépasse pas 130 000 $). La CGC a récemment été
classifiée comme une institution financière de développement.

II- Credit Guarantee Corporation (CGC) :


a) Présentation :
La CGC est une entreprise créée en 1972 et dont les activités englobent la
garantie des prêts destinés aux projets d’investissement, que ce soit dans le cadre
du financement classique ou islamique et le conseil et l’assistance des PME et
jeunes promoteurs dans le domaine du management. Son capital social est détenu
à hauteur de 79,3% par la banque centrale et 20,7% par les banques et les sociétés
de financement. La CGC est sous la tutelle de la banque centrale et du ministère du
développement de l’entreprenariat et des coopératives.
b) Sources de financement/organisation :
Les sources de financement de la CGC se présentent comme suit :
• Contributions de la banque centrale ;
• Contributions des banques et des sociétés de financement ;
• Les réserves légales ;
• les commissions de garantie ;
• les intérêts et produits de placement.

Jusqu’à fin 2003, le capital de la CGC était évalué à 550 Millions $ environ.
La CGC est administrée par un Président, assisté de 4 directeurs :

SCD/AA 24
Système de garantie en Malaisie

• Directeur organisation et méthodes supervisant les départements du


système d’information, des systèmes & méthodes, de la gestion des
risques et du développement produit/support ;
• Directeur des services corporate, coiffant la logistique, les ressources
humaines, les relations publiques et la comptabilité ;
• Directeur des opérations, chapeautant la supervision des bureaux de la
CGC, la gestion des prêts, la gestion des sinistres et le marketing ;
• Directeur des crédits, supervisant l’évaluation des crédits, le monitoring
et la consolidation des crédits et la mise en jeu/recouvrement.
La CGC compte 14 bureaux régionaux, d’autres ouvertures sont prévues dans
le cadre de la stratégie d’expansion de la caisse visant essentiellement à
encourager l’accès directe des PME à ses produits et à faciliter le travail avec les
agences des banques et des sociétés de financement au niveau local.
c) Mécanismes de garantie offerts par la CGC :
L’entreprise gère 9 mécanismes d’intervention se présentent comme suit :
Catégorie Mécanisme Eligibilité
• Entreprises appartenant à ou contrôlées par
des malaisiens ;
• Chiffre d’affaires ne dépassant pas 6,50
Millions $ ou nombre d’employés inférieur ou
Mécanismes Nouvelle garantie principale égal à 150 ;
principaux (NPGS) • Crédits à terme (5 ans max), découverts,
cautions, avances sur marchandises,
leasing, crédits export… dont le montant ne
dépasse pas 2,5 Millions $ (le taux est
librement négociable).
• Entreprises appartenant à ou contrôlées par
des malaisiens ;
• Chiffre d’affaires ne dépassant pas 6,50
Millions $ ou nombre d’employés inférieur ou
égal à 150 ;
Garantie des prêts des banques
islamiques (IBGS) • Formules islamiques de financement :
crédits à terme, découverts, cautions,
avances sur marchandises, leasing, crédits
export… dont le montant ne dépasse pas 2,5
Millions $ (la marge de profit est librement
négociable).
• Entreprises privées appartenant à et
contrôlées par des malaisiens ;
(coopératives exclues) ;
• Chiffre d’affaires ne dépassant pas 6,50
Millions $ ou nombre d’employés inférieur ou
Mécanisme d’accès direct à la
égal à 150 ;
garantie (DAGS)
• Crédits à terme (5 ans max), découverts et
tout autre type de prêts approuvé par la
CGC dont le montant est entre 13 000 &
260 000 $ et dont taux ne dépasse pas le
TBB + 1,75%.

SCD/AA 25
Système de garantie en Malaisie

• Entreprises et coopératives appartenant à ou


contrôlées par des malaisiens ;
Garantie des prêts destinés aux • Ne jamais avoir bénéficier de ce mécanisme
petits entrepreneurs (SEGS) auparavant ;
• Crédits à terme (5 ans max) et découverts
dont le taux ne dépasse pas le TBB + 1,5%.
Garantie des prêts accordés dans le cadre des
fonds suivants :
• Fonds des petites & moyennes industries :
- Entreprises malaisiennes dont le
capital ne dépasse pas 2,5 Millions $ ;
- Crédits plafonnés à 780 000 $, ne
dépassant pas 3 ans, dont le taux
n’excède pas 5% et non destinés à
l’achat d’actions, de terrains ou au
rachat de crédits.
Garantie flexible (FGS) (3 • Nouveaux entrepreneurs :
variantes) - Capital ≤ 2,5 Millions $ ;
- Crédits d’investissement ou de
fonctionnement ne dépassant pas 1,3
Million $, dont le taux n’excède pas
5% et la durée est limitée à 8 ans.
• Fonds de réhabilitation des PME :
- Crédits d’investissement ou de
Mécanismes fonctionnement ne dépassant pas
spéciaux ou 400 000 $, s’étalant sur 5 ans au plus
destinés aux et dont le taux n’excède pas 5% et
prêts destinés aux PME en activité.
programmés • Entreprises appartenant à et contrôlées par
des malaisiens, dont le capital ou les actifs
ne dépassent pas 390 000 $ et le cumul de
dettes est inférieur à 2 Millions $ ;
Garantie du financement des
• Crédits à terme (5 ans max), découverts et
franchises (FFS)
tout autre type de prêts approuvés par la
CGC dont le montant est inférieur ou égal à
2,5 millions $ et le taux ne dépasse pas le
TBB + 1,5%.
Entreprises malaisiennes opérant dans les
secteurs suivants :
- Tourisme et voyage ;
- Restauration ;
Fonds d’assistance spécial de
- Evénementiel ;
Garantie (SRGF) (introduit en
- Parcs d’attraction…
2003)
Crédits de fonctionnement s’étalant sur 2 ans
(dont 6 mois de grâce), dont le taux ne dépasse
pas 3,75% et le montant est plafonné à 660 000
$.

d) Quotités garanties et plafonds :


En fonction du mécanisme et des sûretés présentées par les PME, la
couverture peut aller de 30 à 80% (jusqu’à 100% pour l’accès direct). Une
particularité de la CGC est la prise en considération de la race pour les petits
entrepreneurs. Ainsi, les malaisiens d’origine bénéficient d’une quotité pouvant
atteindre 100% contre 80% pour les chinois et indiens d’origine. La commission

SCD/AA 26
Système de garantie en Malaisie

peut aller de 0,5 à 1,5% selon le fonds et les sûretés. Une commission d’étude de
80 $ pour chaque dossier agréé dans le cadre de l’accès direct, majoré de 40 $ par
année de couverture à partir de la 2ème année.
e) Procédures :
En fonction du mécanisme et des sûretés présentées par les PME, la
procédure peut se présenter comme suit :
• Présentation directe par la PME à la CGC du dossier englobant un
formulaire standard accompagné des documents nécessaires. La CGC
étudie le dossier et émet, en cas d’accord, un acte de garantie au profit
de l’entreprise ;
• Présentation des dossiers via les banques ou les institutions de
financement classique ou islamique.
Pour aider les entreprises à comprendre et utiliser ses mécanismes, la CGC a
mis en place un portail internet englobant des outils interactifs de calcul des
commissions, de choix des mécanismes appropriés, de téléchargement des
formulaires et de dépôt, gestion et suivi de l’état des demandes en ligne.
f) Statistiques :
Les réalisations de la CGC jusqu’à fin 2003 se résument ainsi :
• La CGC a garanti 8 090 prêts, dont 1 904 (23%) issus de l’accès direct,
3 424 (42%) de la nouvelle garantie principale (NPGS) et 87 du
financement islamique. Ces prêts représentent des engagements de 700
Millions $. L’encours au 31/12 était de 2,2 Milliards $ ;
• Le commerce et les services étaient les principaux bénéficiaires des
engagements avec 82% du nombre de dossiers, suivis de l’industrie
avec 15% ;
• La CGC a lancé, avec une banque malaisienne, un système Fast Track
SME (voie rapide PME) de traitement rapide des garanties à faible
montant (13 000 $) permettant de statuer sur ces dossiers en 3 jours
ouvrables maximum au lieu des 7 jours habituels ;
• Le résultat net était déficitaire de 1,2 Million $, essentiellement à cause
de la hausse des provisions et de la baisse des taux de rémunération
des placements.

SCD/AA 27
Pratiques de garantie en Asie
Système de garantie en Thaïlande

SYSTEME DE GARANTIE EN THAILANDE

Fiche pays
Population 65,1 Millions
PIB 170 Milliards $
Croissance 5,3%
Inflation 2,5%
Notation pays
COFACE A2 (stable, probabilité de défaillance faible)
MOODY’S Baa1 (stable)
Devise Baht (1$ = 38,85 THB)
I- Historique et présentation générale du système de garantie :
Le système de garantie institutionnelle thaïlandais remonte à 1991, date de
création de la compagnie de garantie des crédits des petites industries (SICGC)
"Small Industry Credit Guarantee Corporation" par le ministère des finances en vue
de gérer le fonds de garantie destiné aux PME thaïs que le gouvernement
considère comme étant le principal moteur de croissance aux pays puisqu’elles
représentent 99% du nombre total d’entreprises. La SICGC constitue, à côté de la
banque thaïlandaise de développement des PME, les principaux outils de l’état
pour le renforcement et la mise à niveau de l’outil productif.

II- Small Industry Credit Guarantee Corporation (SICGC) :


a) Présentation :
La SICGC est un organisme public dont l’activité consiste en la garantie des
prêts destinés aux projets des PME dans le cadre du plan national de
développement économique et social.
b) Sources de financement/organisation :
Les sources de financement de la SICGC se présentent comme suit :
• Contributions du gouvernement ;
• Contributions des autres actionnaires (banques privées, banques
publiques, institutions d’épargne publique, société financière industrielle
thaïlandaise, banque de développement des PME) ;
• Les réserves légales ;
• les commissions de garantie ;
• les intérêts et produits de placement.

Jusqu’à fin 2003, le capital de la CGC était évalué à 110 Millions $ environ.
La SICGC est administrée par un Président, assisté d’une division de gestion
des risques et de 2 vice-présidents exécutifs supervisant :
• Le département de garantie des crédits (4 divisions) ;
• Le département de suivi des garanties (3 divisions) ;
• Le département de la promotion des affaires (2 divisions) ;

SCD/AA 28
Système de garantie en Thaïlande

• Le département de la gestion des bureaux régionaux (8 bureaux) ;


• Le département des affaires générales (2 divisions) ;
• Le département de la gestion financière et comptable (2 divisions) ;
• Le département des études et de l’analyse des données (2 divisions).
c) Mécanismes de garantie offerts par la SICGC :
L’entreprise gère plusieurs mécanismes de garantie :
• Garantie des crédits classiques ;
• Garantie des crédits destinés à la recherche et développement
scientifiques et technologiques ;
• Garantie des crédits destinés à l’innovation ;
• Garantie des crédits de soutien aux nouvelles PME ;
• Garanties spéciales.

Les entreprises éligibles aux garanties de la SICGC sont :


• Les personnes physiques et morales de nationalité ou de droit
thaïlandais et opérant en Thaïlande ;
• Tous les secteurs d’activité sont éligibles ;
• Le total bilan ne doit pas dépasser 5 Millions $ ;
• Si la PME n’est pas propriétaire du terrain, la validité du contrat ne doit
pas être inférieure à 3 ans à partir de la date de réception de la demande
par la SICGC (sauf si le terrain est une propriété de l’Etat, dans ce cas la
validité ne doit pas être inférieure à 1 an).
d) Quotités garanties et plafonds :
La couverture est limitée à 50% avec un plafond de 1 Million $ par entreprise.
La SICGC exige une caution personnelle par une tierce personne pour ses
interventions. En contrepartie de ses interventions, la caisse applique une
commission de 1,75% par année du montant garantie. Cependant, la SICGC a
lancé en 2003 une étude pour élaborer un système permettant de calculer la
commission au cas par cas selon l’opportunité et le risque de chaque projet.
e) Procédure :
• Demande de prêt adressée par une PME à sa banque ;
• Si les sûretés sont insuffisantes et la demande éligible, la banque
dépose une demande de garantie auprès de la SICGC ;
• La caisse étudie la demande et envoie, en cas d’accord, un acte de
garantie à la banque ;
• La banque débloque le prêt et collecte la commission de garantie qu’elle
transfert à la SICGC.
f) Statistiques :
• 1 980 dossiers agréés, représentant un engagement de 110 Millions $ ;
• au 31/12/03, l’encours s’est élevé à 260 Millions $ environ ;
• l’agroalimentaire vient en tête des interventions de la SICGC avec 32%
des engagements ;
• la majorité des interventions de la caisse a été réalisée avec des
banques publiques (y compris la banque militaire) ;
• le résultat net était déficitaire de 560 000 $ (à cause des provisions).

SCD/AA 29
Pratiques de garantie en Asie
Système de garantie aux Philippines

SYSTEME DE GARANTIE AUX PHILIPPINES

Fiche pays
Population 87,9 Millions
PIB 89 Milliards $
Croissance 4,5%
Inflation 5,1%
Notation pays
COFACE B (incertain, probabilité de défaillance élevée)
MOODY’S B (perspective : stable)
Devise Peso (1$ = 56,37 PHP)
I- Historique et présentation générale du système de garantie :
Le système de garantie institutionnelle philippin remonte à 1991, date de
création de la compagnie de financement et de garantie des petites industries
(SBGFC) "Small Business Guarantee and Finance Corporation", rattachée au
ministère du commerce et de l’industrie. Parallèlement, l’Etat avait créé un fonds
pour les PME (GFSME) "Government Fund for Small ans Medium Enterprises » et
en 2001, la SBGFC et le GFSME furent fusionnés pour constituer la SBC "Small
Business Corporation" en vue créer une synergie entre les deux activités.
II- Small Business Corporation (SBC) :
a) Présentation :
La SBC est un organisme public dont l’activité englobe la garantie des prêts, le
financement et le renforcement des fonds propres des PME.
b) Sources de financement/organisation :
Les sources de financement de la SBC se présentent comme suit :
• Contributions du gouvernement ;
• Les réserves légales ;
• les commissions de garantie ;
• intérêts des prêts accordés aux PME ;
• les intérêts et produits de placement.

La SBC est administrée par un Président, supervisant, 2 pôles (financement


& garantie & support) dont relève les 11 départements et les 3 bureaux régionaux
de la SBC.
c) Mécanismes de garantie offerts par la CGC :
En plus des prêts octroyés directement aux secteurs du commerce de gros et
de détail et du renforcement des capitaux des PME (par conversion de dettes ou
acquisition d’actions), L’entreprise gère les mécanismes de garantie suivants :

SCD/AA 30
Système de garantie en Thaïlande

Mécanisme Entreprises éligibles Prêts couverts


Acquisition de biens :
• 25% au maximum du prêt pour les terrains ;
• Durée maximum de 7 ans ou ne dépassant pas
70% de la durée d’utilité économique du bien
neuf.
• entreprises opérant dans Fonds de roulement permanent :
le commerce, l’industrie et
• Durée maximum de 5 ans.
les services. A l’exception
des alcools, cigarettes et Facilités de caisse :
habitat. • Financement des transactions commerciales ;
• Entreprises individuelles • Durée maximum d’un an.
Garantie des détenues à 100% par des Rachat de crédit :
PME opérant philippins ou personnes • 50% au maximum du prêt à restructurer ;
dans les morales détenues à 60% • limités aux crédits à terme contractés auprès
industries et les par des philippins ; d’autres banques.
services • Ne pas être une filiale
d’une grande entreprise ; Leasing :
• Actifs ne dépassant pas • Bâtiments et/ou équipements ;
1,8 Millions $ ; • Durée maximum de 7 ans ou ne dépassant pas
• Avoir enregistré un résultat 70% de la durée d’utilité économique du bien
positif durant l’exercice neuf.
précédent. Dans tous les cas, le prêt ne doit pas dépasser
50 000 $ pour les entreprises opérant depuis moins
de 2 ans et 100 000 $ pour les autres et ce, dans le
cas des prêts non couverts par des sûretés réelles.
Pour les prêts couverts ces plafonds sont
respectivement 90 000 $ et 350 000 $.
• Entreprises opérant dans
l’agriculture et
l’agroalimentaire à
Garantie des l’exception des productions
PME opérant fermières, l’élevage du
Idem
dans l’agri bétail, l’aviculture et la
business pêche ;
• Le reste est identique à la
garantie des PME des
industries et services.
• Entreprises fournissant
Garantie des des biens et services aux
PME opérant grandes entreprises
dans les privées ; Idem
industries • Le reste est identique à la
"pivot" garantie des PME des
industries et services

d) Quotité et commission :
La quotité varie en fonction des sûretés et de l’ancienneté de l’entreprise :
1 - Prêts non couverts par des sûretés :
• Durée d’activité inférieure à 2 ans : jusqu’à 60% du prêt ;
• Durée supérieure à 2 ans : jusqu’à 85%.
2 - Prêts couverts par des sûretés :
• Durée d’activité inférieure à 2 ans : jusqu’à 80% du prêt ;
• Durée supérieure à 2 ans : jusqu’à 85%.
SCD/AA 31
Système de garantie en Thaïlande

La commission de garantie est de 2% par année de la quotité garantie, plus


une commission d’étude de 0,1% du prêt (min. 18 $).
e) Présentation des dossiers :
Via les banques ou les institutions de financement agréées.
f) Statistiques :
Les réalisations de la SBC durant 2004 se résument ainsi :
• 12 Millions $ de prêts directs accordés aux commerces de
détail ;
• 40 Millions $ de prêts accordés aux commerces de gros ;
• 5 Millions $ de garanties agréés (tous mécanismes
confondus).

SCD/AA 32
Pratiques de garantie en Asie
Récapitulatif

RECAPITULATIF

Pour synthétiser l’ensemble des informations exposées plus haut, nous


pouvons conclure que :
• Les systèmes de garantie japonais et coréen restent de loin,
les plus avancés et les plus ancrés dans leurs économies
respectives ;
• Le système de garantie chinois, de création assez récente,
est appelé à jouer un rôle de plus en plus important avec les
mesures visant à encourager l’entreprenariat et les PME ;
• L’ensemble des systèmes de garantie fixe des limites
d’engagements et de critères d’éligibilité pour restreindre leurs
interventions aux PME ;
• L’usage des nouvelles technologies connaît un
développement notable dans les systèmes de garantie
asiatiques. Certains mécanismes fonctionnent par ailleurs
uniquement grâce à des procédures dématérialisées ;
• Pour les pays disposant d’une agence ou organisme réservé
aux PME, le système de garantie est sous la tutelle de cet
organisme. La tutelle du ministère des finances n’a été donc
qu’une solution temporaire ;
• En dépit des instruments de garantie proposés, la garantie
des prêts classiques (bancaires et non bancaires) représente
l’essentiel des activités ;
• L’ensemble des systèmes de garantie asiatiques ne limitent
pas leurs interventions aux crédits d’investissement à terme,
ni aux banques. Leurs mécanismes couvrent les crédits de
fonctionnement, le leasing, le financement direct par émission
de titres, les crédits à court terme…

Enfin, pour permettre une sorte de comparaison avec le Maroc, nous avons
procédé à une comparaison entre les productions de garantie du Maroc et des pays
asiatiques. Les statistiques du Maroc ont été converties au $ au taux du 31/12/2004
(1$ = 8,28 MAD). Ces comparaisons ne servent qu’à donner une certaine idée du
niveau d’ancrage de la garantie dans les différents pays.

Pour rappel, le Maroc a un PIB de 45 Milliards $ environ, un taux de


croissance de 2,8%, une inflation de 2% et est noté A4 par la COFACE (assez
stable, probabilité de défaillance acceptable) et Ba1 par Moody’s (dernières
notations disponibles). Les dotations et fonds propres des deux institutions de
garantie marocaines s’élèvent à environ 230 Millions $ (logement social compris).
La production de garantie au Maroc en 2004 (288 MDH pour Dar Ad Damane et
391,57 MDH pour la CCG sans tenir compte des fonds sociaux et 2 090 MDH avec
les fonds sociaux) donne environ 82 Millions $ sans garantie logement et 288
Millions $ avec la garantie logement). Les données sont résumées dans le tableau
de la page ci-après.

SCD/AA 33
Pratiques de garantie en Asie
Récapitulatif

Récapitulatif des données des systèmes de garantie asiatiques comparées aux données du Maroc

Indicateur Japon Corée Taiwan Malaisie Thaïlande Philippines


PIB (Milliards $) 4 790 730 333 123 170 89
Rapport PIB/PIB Maroc (arrondi à l’entier le plus proche) 106 16 7 3 4 2
Nombre d’institutions de garantie 52 02 01 01 01 01
Fonds propres et dotations du système de garantie (en
13 000 4 740 600 550 110 ND
Millions $)
Rapport dotations système pays/ dotations système
57 21 2,7 2,4 0,5 ND
Maroc
Production garantie (Millions $) 147 000 40 000 6 500 700 110 5
Rapport production pays/production Maroc
Avec logement social 510 140 23 2,5 0,4 0,02
Sans logement social 1 790 490 80 9 1,4 0,06
(Source : documentation des différents systèmes de garantie, données retraitées et compilées par le SCD)

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