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Mesures 4, 19, 21

Dossier de presse
FNCLCC/INCa

25 octobre 2010

Nouveaux traitements en radiothérapie :


un tournant dans la prise en charge des
patientes atteintes d’un cancer du sein
La Fédération nationale des Centres de lutte contre le cancer
est l’une des quatre fédérations hospitalières représentatives
en France. Elle dispose aussi d’un Bureau d’études cliniques
et thérapeutiques qui fédère les unités de recherche clinique
des CLCC et promeut des études académiques.

L’Institut National du Cancer est l’agence nationale sanitaire


et scientif ique chargée de coordonner la lutte contre le cancer
en France.

Pour plus d’informations,


www.fnclcc.fr
www.e-cancer.fr

Fédération nationale des


Centres de lutte contre le cancer
101 rue de Tolbiac
75654 Paris Cedex 13
Tél. : 01 44 23 04 04

Institut National du Cancer


52 avenue Morizet
92513 Boulogne-Billancourt
Tél. : 01 41 10 50 00

 Nouveaux tr aitements en r adiothér apie 2 25 Octobre 2010 


Introduction X
Avec plus de 50 000 nouveaux cas en France chaque année, le cancer du sein fait partie des
cancers fréquents mais de bon pronostic avec un taux de survie à 5 ans de plus de 80 % et
une mortalité dont les dernières projections d’avril 20101 confirment la baisse entamée au
début des années 2000.
Depuis les années 80, le programme national de dépistage du cancer du sein a permis
des diagnostics de plus en plus précoces. Aujourd’hui, près de 75 % des diagnostics sont
portés pour des cancers de stade I ou II, lesquels bénéficient très largement de traitements
conservateurs par chirurgie et radiothérapie. Le traitement de référence des cancers du
sein infiltrants est en effet une chirurgie conservatrice (tumorectomie) associée à une
radiothérapie adjuvante du sein avec une dose totale de 50 Gy en 25 séances sur 5 semaines. Il
est aujourd’hui démontré que la grande majorité des récidives intramammaires interviennent
dans la zone initiale de la tumeur primitive : le lit tumoral. La radiothérapie occupe donc
une place centrale dans le traitement local de ces cancers.
Les techniques, les équipements et les standards de pratiques évoluent, ce qui permet de
développer de nouvelles approches pour améliorer la prise en charge des patientes atteintes
de cancer du sein.
D’après les données issues du programme de médicalisation des systèmes d’information
(PMSI ), 28 % des femmes prises en charge pour cancer en 2009 l’ont été pour un cancer
du sein.
Près de 600 000 prises en charge de radiothérapie (séjours et séances) pour cancer du sein
en 2009 ont été réalisées dans les secteurs public et privé d’intérêt collectif (CHU, CH,
ESPIC, CLCC et autres). Cela représente plus de 61 % de l’activité totale de radiothérapie et
fait du cancer du sein la pathologie la plus fréquemment traitée par radiothérapie.

Mesure 4
Dynamiser la recherche clinique.
Mesure 19
Renforcer la qualité des prises en charge
pour tous les malades atteints de cancer.

Mesure 21
Garantir un égal accès aux traitements et aux innovations.

1
Projection de l’incidence et de la mortalité par cancer en France en 2010 - Rapport technique avril 2010 (INVs,
INCa, Inserm, Francim, HCL)
2
Le PMSI ne recense pas l’activité de radiothérapie du secteur libéral

 Nouveaux tr aitements en r adiothér apie 3 25 Octobre 2010 


SOMMAIRE X
1. Le parc français d’appareils de radiothérapie et l’évolution des
techniques utilisées pour les traitements des cancers du sein 5
 La radiothérapie conformationnelle (RTC 3D) 6
 La radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité (RCMI) 7
 La radiothérapie peropératoire 8

2. Les protocoles de radiothérapie utilisés en 2010


pour traiter les cancers du sein  9
 La surimpression du lit tumoral ou Boost 10
 La radiothérapie hypofractionnée 11
 L’irradiation partielle du sein 12

3. Les projets de recherche clinique sur la radiothérapie


du cancer du sein 13
 SHARE et Young Boost, deux essais promus par la FNCLCC 14
 D’autres projets de recherche clinique 17

Annexes
 Annexe 1 : Caen - Centre François Baclesse : La tomothérapie, un traitement innovant
des cancers en Basse-Normandie 18
 Annexe 2 : Nantes - Centre René Gauducheau : 1ère médicale française dans la prise en charge
du cancer du sein : la radiothérapie peropératoire avec le système Intrabeam® 20
 Annexe 3 : Nice - Centre Antoine Lacassagne : Le traitement du cancer du sein
par CyberKnife®, une exclusivité niçoise en évaluation 22
 Annexe 4 : La Fédération nationale des Centres de lutte contre le Cancer 24
 Annexe 5 : L’essai LIBER. Prévention du cancer du sein chez la femme porteuse
de la mutation BRCA1/BRCA2 par létrozole 27
 Annexe 6 : L’Institut National du Cancer, agence nationale sanitaire et scientifique
en cancérologie 29
 Annexe 7 : Cancer info 32

Contact presse : Contact presse :


Institut National du Cancer FNCLCC
Vanessa Ralli  01 41 10 14 44 Émilie Martineau  01 71 93 67 06
vralli@institutcancer.fr e-martineau@fnclcc.fr

 Nouveaux tr aitements en r adiothér apie 4 25 Octobre 2010 


1
X

Le parc français d’appareils


de radiothérapie et
l’évolution des techniques
utilisées pour les traitements
des cancers du sein

 Nouveaux tr aitements en r adiothér apie 5 25 Octobre 2010 


La radiothérapie conformationnelle
tridimensionnelle (RTC 3D) X
1
Avec 177 centres pour 64 millions d’habitants, la France est le deuxième pays européen en
nombre d’installations après l’Allemagne3, tant en nombre d’accélérateurs qu’en densité
d’offre par nombre d’habitants, se plaçant ainsi devant des pays géographiquement
identiques tels que l’Angleterre, l’Italie ou l’Espagne.
Avec une croissance moyenne de 5 % par an depuis 2006, le parc français totalise fin 2009
plus de 410 appareils de traitements, dont 46 % de moins de 5 ans, témoignant de l’effort
de modernisation mené pour offrir aux patients des appareils de dernière génération.
Au début de l’année 2010, on recensait par ailleurs en France 16 équipements de très haute
technicité, parmi lesquels 11 accélérateurs permettant l’irradiation modulée par arcthérapie
et 5 appareils dédiés à la stéréotaxie (voir annexes 1, 2 et 3).
Trois types de techniques sont utilisés pour traiter les patientes :
yy La radiothérapie conformationnelle tridimensionnelle (RTC 3D) ;
yy La radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité (RCMI) ;
yy La radiothérapie peropératoire.

La radiothérapie conformationnelle tridimensionnelle (RTC 3D)


Depuis plus d’une décennie, l’évolution des systèmes d’imagerie servant à la préparation
des traitements (par scanner notamment) et le développement de nouveaux logiciels et
d’équipements complémentaires sur les accélérateurs (comme les collimateurs multilames
par exemple) ont permis l’émergence de la radiothérapie conformationnelle tridimensionnelle
(RTC 3D).
Cette technique vise à conformer les faisceaux d’irradiation au volume tumoral à traiter et
présente deux avantages majeurs. D’une part, elle permet de mieux prendre en compte les
tissus sains voisins de la tumeur à traiter et donc de diminuer les doses de rayonnements
qu’ils reçoivent, et inversement, elle permet d’augmenter la dose dans les tissus cibles et
améliore ainsi le contrôle tumoral local sans accroître la morbidité induite.
La RTC 3D s’affirme aujourd’hui comme la technique standard et l’on constate ainsi que la
proportion de traitements réalisés avec cette technique progresse nettement entre 2006 et
2009 passant, en moyenne, de 56 % à plus de 80 %4, toutes pathologies confondues.

Registre des centres de radiothérapie de l’AIEA (DIRAC).


3

Observatoire de la radiothérapie – données 2009 (disponible sur www.e-cancer.fr fin octobre 2010).
4

 Nouveaux tr aitements en r adiothér apie 6 25 Octobre 2010 


La radiothérapie conformationnelle
avec modulation d’intensité (RCMI)
La radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité (RCMI) représente une
évolution de la radiothérapie conformationnelle 3D standard.
La RCMI, par la modification volontaire et maîtrisée de la dose au sein d’un même faisceau,
présente une meilleure capacité à préserver les tissus sains environnants tout en assurant
X
X
1

une couverture optimale des volumes cibles, c’est-à-dire de la tumeur à traiter (ou les berges
d’exérèse après chirurgie).
Cette pratique garantit une très haute précision, et présente un avantage certain pour les
régions difficiles à traiter du fait de la complexité des structures anatomiques, notamment
les volumes de forme concave, mais requiert également un contrôle qualité plus important.
Plusieurs types d’équipements permettent de réaliser de la RCMI :
yy Les appareils non-dédiés :
−− les accélérateurs équipés de dispositifs additionnels classiques (collimateurs
multilames notamment) qui autorisent, par rotation du bras et déplacement de la
table de traitement ,la « tomothérapie séquentielle »5,
−− les accélérateurs équipés de dispositifs additionnels d’arcthérapie dynamique et qui
délivrent la totalité de la dose de la séance en une rotation continue et unique (voire
deux ou trois au maximum selon le cas).
yy Les appareils dédiés : il s’agit d’accélérateurs réalisant une irradiation circulaire avec
translation automatique de la table de traitement  : «  tomothérapie hélicoïdale  »
(voir annexe 2).
Le nombre de centres équipés avec de la RCMI évolue progressivement entre 2007 et
2009 pour passer de 14 % à 20 %, et devrait atteindre 33 % en 2011 (projets d’acquisition
d’équipements transmis par les centres dans le cadre de l’observatoire de la radiothérapie
(enquête annuelle).
Cependant, en décembre 2006, la Haute Autorité de Santé estimait dans son avis6 que la
RCMI n’était pas une technique validée dans le traitement des tumeurs du sein et qu’elle
devait faire l’objet de travaux de recherche et d’une éventuelle réévaluation ultérieure,
laquelle devrait être menée en 2011.

Titre de la fiche

5
Traitement par succession d’irradiations en coupes.
6
Avis HAS de décembre 2006 sur la radiothérapie conformationelle avec modulation d’intensité.

 Nouveaux tr aitements en r adiothér apie 7 25 Octobre 2010 


La radiothérapie peropératoire 1
La radiothérapie peropératoire permet de réaliser au bloc opératoire, en cours d’anesthésie
générale, le geste chirurgical d’exérèse de la tumeur suivi d’une irradiation précise du site de
tumorectomie.
Cette technique, qui utilise aujourd’hui le système Intrabeam®, repose sur un accélérateur
mobile avec source de rayons X miniaturisée délivrant des photons de basse énergie, ce qui
permet une irradiation précise et immédiate avec un haut gradient de dose épargnant les
tissus sains environnants et la peau. Cet équipement ne nécessiterait pas de salle d’opération
spécialement protégée, comme les salles de curiethérapie ou de radiothérapie classique, et
les patients ne recevraient pas d’autres traitements de radiothérapie.
Un premier appareil de ce type a été installé à Nantes en 20107 (voir annexe 2). Les traitements
réalisés le sont dans le cadre de l’essai clinique international TARGIT. La population ciblée
est spécifique : les femmes de plus de 60 ans, ayant une tumeur de petite taille ne nécessitant
pas de chimiothérapie et n’ayant pas d’antécédent de cancer du sein.
Plusieurs projets d’études internationales sont en cours d’élaboration pour cette technique,
soit exclusive, soit complétée d’une irradiation externe.

7 Participation du Centre René Gauducheau à l’essai international TARGIT depuis septembre 2010. 28 centres
dans 9 pays dont Royaume-Uni, Australie, Allemagne, Italie, États-Unis, participent à cet essai.

 Nouveaux tr aitements en r adiothér apie 8 25 Octobre 2010 


Titre 1

2
X

Les protocoles de
radiothérapie utilisés
en 2010 pour traiter
les cancers du sein

 Nouveaux tr aitements en r adiothér apie 9 25 Octobre 2010 


La surimpression du lit tumoral
ou Boost X
2
Le traitement de référence en radiothérapie du sein délivre une dose totale de 50 Gy en
25 séances sur 5 semaines8.
Mais une meilleure connaissance de l’histoire naturelle de la maladie, notamment
l’identification de facteurs pronostiques d’une récidive locorégionale, qu’ils soient cliniques
(jeune âge, taille de la tumeur, signes inflammatoires, présence d’adénopathies) ou
histologiques (type histologique et grade notamment), permet d’envisager de personnaliser
la radiothérapie au même titre que pour la chimiothérapie.
L’objectif est alors d’intensifier les traitements pour un sous-groupe de femmes plus à risque
et d’alléger les traitements pour les femmes ayant un risque de récidive très faible, afin
d’éviter la survenue d’effets secondaires.
En adéquation avec cet objectif, trois nouveaux schémas de radiothérapie ont fait récemment
l’objet de publications :
yy le premier propose une intensification du traitement : la surimpression du lit tumoral
associée à une radiothérapie de la totalité de la glande mammaire ;
yy les deux suivants proposent une désescalade des traitements  : la radiothérapie
hypofractionnée d’une part, qui consiste à irradier la totalité de la glande mammaire
mais selon un protocole comprenant moins de séances, et l’irradiation partielle du sein
d’autre part, qui consiste à irradier uniquement le lit tumoral au lieu de la totalité du
sein.

La surimpression du lit tumoral ou Boost


La grande majorité des récidives intramammaires interviennent dans la zone initiale porteuse
de la tumeur primitive (lit tumoral). Une surimpression du lit tumoral permettrait de réduire
le risque initial de récidive local après traitement conservateur.
Un seul essai randomisé (EORTC 22881-10882) évaluant l’efficacité du boost a été mené à
ce jour. Au total, 5 569 patientes, atteintes de cancer du sein infiltrant de stade 1 à 2 ont
été incluses. Il a fait l’objet de plusieurs publications (Bartelink , Poortmans et al. 2009,
Jones et al. 2009). Une efficacité du boost de 16 Gy a été mise en évidence sur le contrôle
local, chez des patientes avec berges saines9. Le bénéfice est observé quel que soit l’âge
de la patiente et quel que soit le type histologique de la tumeur. Il est important de noter
qu’aucune différence en termes de survie n’a été mise en évidence dans ces études.
Le bénéfice du boost sur le contrôle local est à pondérer avec l’augmentation de la survenue
d’une fibrose de la zone irradiée, dont le risque augmente avec la dose d’irradiation utilisée.
Aucune indication, pour une sous-population particulière, n’a pas pu être dégagée de cet
essai. La réduction du risque absolu est néanmoins inversement proportionnelle à l’âge,
c’est-à-dire plus la patiente est jeune, plus la méthode est efficace pour prévenir les récidives
tumorales.

8
Indications de la radiothérapie. Publication INCa - Novembre 2008 (www.e-cancer.fr/soins/recommandations)
9
Incidence cumulée à 10 ans de 6,2 % [4,9 % - 7,5 %] pour les patientes ayant reçu un boost versus 10,2 %
[8,7 %- 11,8 %] pour les patientes n’ayant pas reçu de boost ; p < 0,0001

 Nouveaux tr aitements en r adiothér apie 10 25 Octobre 2010 


La radiothérapie hypofractionnée X
2
L’irradiation du sein selon des schémas hypofractionnés consiste à réduire le nombre de
séances de radiothérapie en augmentant la dose délivrée lors de chaque fraction. Elle
peut être envisagée à condition que l’effet du traitement sur le contrôle locorégional et
sur la survie soit identique au schéma standard, sans augmentation des effets secondaires
notamment esthétiques. Le développement de l’irradiation hypofractionnée permettrait de
proposer aux patientes des traitements moins contraignants (durée totale du traitement
raccourcie) et moins toxiques.
Quatre essais randomisés, publiés entre 2002 et 2008, ont évalué l’efficacité de schémas
hypofractionnés par rapport au schéma d’irradiation standard de 50 Gy en 25 fractions. Il
s’agit d’essais qui ont inclus au total plus de 7000 patientes atteintes d’un cancer du sein
infiltrant non métastatique, opérable (Whelan et al. 2002, Owen et al. 2006, essais START A
et START B 2008).
Globalement, les résultats à 5 ans et 10 ans sur le risque de rechute locorégionale ne
montrent aucune différence significative entre le schéma d’irradiation standard (50 Gy en
25 fractions) et les schémas hypofractionnés évalués, avec des taux de récidive locorégionale
à 5 ans qui varient 3 à 5 % pour les essais les plus récents. L’efficacité de la radiothérapie
hypofractionnée est identique à celle du bras contrôle quels que soient l’âge des patientes,
la taille de la tumeur, le statut des récepteurs hormonaux et l’administration ou non d’un
traitement systémique adjuvant. En revanche, la radiothérapie hypofractionnée est moins
efficace pour les patientes qui présentent une tumeur de haut grade (incidence cumulée
des récidives locales à 10 ans de 15,6 % dans le bras expérimental versus 4,7 % dans le bras
contrôle ; p = 0,01).
Il est important de noter que la radiothérapie hypofractionnée n’a pas été comparée à des
schémas comprenant un schéma d’irradiation standard associé à une surimpression du lit
tumoral, dont on a par ailleurs prouvé l’efficacité.
Les effets indésirables liés à la radiothérapie (au niveau du sein, de l’épaule et du bras) sont
moins nombreux pour les schémas hypofractionnés comparés au schéma standard dans la
plupart des études. Pour tous les protocoles de traitements étudiés, les effets indésirables ont
diminué au fil du temps (évaluation au début de la radiothérapie puis à 5 ans ; p < 0,0001).

 Nouveaux tr aitements en r adiothér apie 11 25 Octobre 2010 


L’irradiation partielle du sein 2
Il a été montré que les récidives locales étaient principalement retrouvées au niveau de la
zone de tumorectomie initiale (lit tumoral). Le rationnel de l’irradiation partielle du sein
est de limiter l’irradiation au lit tumoral, diminuant ainsi les doses utilisées et la durée du
traitement (une ou plusieurs fractions distribuées en quelques jours seulement).
Plusieurs techniques d’irradiation partielle sont actuellement en cours d’évaluation, ayant
pour objectif commun de démontrer l’équivalence de l’irradiation partielle du sein à
l’irradiation de la totalité de la glande mammaire.
Deux essais de plus de 2 000 patientes ont évalué les techniques d’irradiation peropératoire  :
l’essai multicentrique, prospectif, TARGIT a montré que l’utilisation de l’Intrabeam®
(irradiation par rayons X de basse énergie, 50 kV maximum) (voir annexe 2) donnait des
résultats de toxicité et de récidive locale équivalents à l’irradiation mammaire (Vaidya et al,
The Lancet, Juillet 2010). Par ailleurs, l’essai ELIOT, évaluant l’irradiation peropératoire par
électrons, a montré une faible toxicité et une réduction de l’exposition des tissus normaux
(pas de fibrose du poumon notamment) (Veronesi et al, Breast Cancer Treat. Août 2010)
pour les patientes traitées.
D’autres essais randomisés de phase  3, à grande échelle, sont en cours. Ils évaluent les
techniques postopératoires : d’une part la radiothérapie conformationnelle avec ou sans
modulation d’intensité (NSABP/RTOG, IMPORT, Rapid–OCOG, IRMA) et d’autre part
la curiethérapie interstitielle, à bas ou haut débit de dose, ou avec le Mammosite (GEC –
ESTRO, NSABP/RTOG).
Ces essais, débutés entre mars 2000 et janvier 2006, n’ont pas un recul suffisant pour
conclure aujourd’hui sur les risques de récidives et de survie à long terme, quelle que soit
la technique. Les premières données publiées sont encourageantes et confirment que
l’irradiation partielle peut devenir une alternative à l’irradiation de la glande mammaire
complète. A cet effet, l’essai national financé par l’INCa et la DGOS, essai SHARE, comparant
une irradiation complète du sein à une irradiation partielle restreinte au lit tumoral a été
lancé en octobre 2010. Il contribuera à valider les indications de l’irradiation partielle
du sein (voir chapitre  III). D’autres essais, permettant d’identifier le profil des patientes
bénéficiant le plus de ce progrès, sont à mettre en place.

Article L162-22-7 du code de la Sécurité sociale


3

 Nouveaux tr aitements en r adiothér apie 12 25 Octobre 2010 


3
X

Les projets de recherche


clinique sur la radiothérapie
du cancer du sein

 Nouveaux tr aitements en r adiothér apie 13 25 Octobre 2010 


SHARE et Young Boost,
deux essais promus par la FNCLCC X
3
Les deux principaux appels à projets de recherche clinique financés par me ministère de
la Santé et gérés par l’INCa sont le programme hospitalier de recherche clinique (PHRC)
et le programme de soutien aux techniques innovantes et coûteuses (STIC). Les volets
cancer de ces programmes font une place croissante aux projets concernant les traitements
conservateurs du cancer du sein, notamment en radiothérapie et en chirurgie. Ces projets
représentent le quart des projets financés dans le domaine du cancer.
En radiothérapie, les études financées ont pour objectif d’optimiser les doses en fonction
des caractéristiques de la population, mais aussi d’évaluer les nouvelles modalités de
radiothérapie, telles que l’irradiation accélérée ou hypofractionnée. Deux essais en cours
sont promus par le Bureau d’études cliniques et thérapeutiques (BECT) de la FNCLCC (voir
annexe 5). Le premier (SHARE) démarre, il va concerner un très grand nombre de patientes
traitées pour un cancer du sein. Le deuxième (Young Boost) est en cours depuis fin 2007, il
a déjà inclus près de 500 patientes.
Ces deux essais s’adressent à deux populations de patientes bien distinctes :
yy les patientes ménopausées présentant des tumeurs dites de bon pronostic, auxquelles on
propose de réduire les doses (SHARE) ;
yy les patientes jeunes présentant des tumeurs considérées comme plus agressives,
auxquelles on propose une augmentation des doses (Young Boost).

L’essai SHARE pour évaluer de nouvelles pratiques et faire


progresser la qualité des prises en charge en radiothérapie
Lancé en octobre 2010, cet essai de phase  III pourrait déboucher sur une évolution
importante de la radiothérapie des cancers du sein en France. Il va comparer une
irradiation accélérée focalisée au lit opératoire à une irradiation mammaire standard ou
hypofractionnée dans le cancer du sein à faible risque de rechute locale.
Coordonné par le Pr Eric Lartigau (Centre Oscar Lambret, Lille) et le Pr Yazid Belkacemi
(Hôpital Henri Mondor, Créteil), l’essai SHARE est piloté par le Bureau d’études cliniques
et thérapeutiques (BECT) de la FNCLCC et financé conjointement par la Direction générale
de l’offre de soins, dans le cadre du PHRC Cancer, et par l’Institut National du Cancer, pour
un montant total de 1 250 000 Euros.
L’essai SHARE s’adresse à des patientes de plus de 50 ans, ménopausées, présentant une
tumeur de petite taille pour laquelle une chirurgie conservatrice est possible et dont le risque
de récidive locale est faible.
Les patientes qui participeront à cet essai recevront soit un traitement standard d’une durée
de 6,5 semaines, soit un traitement hypofractionné durant 3 semaines, soit le traitement
d’irradiation partielle accélérée du sein (IPAS) en 5  jours. Toutes les patientes seront par
la suite suivies dans le cadre de cet essai pendant 10 ans. Au total, près de 2 800 patientes
doivent être incluses dans 50 centres de radiothérapie répartis sur l’ensemble du territoire

 Nouveaux tr aitements en r adiothér apie 14 25 Octobre 2010 


français. Plus de vingt centres ont d’ores et déjà effectué toutes les démarches administratives
nécessaires pour que l’essai puisse être proposé à leurs patientes.
L’objectif principal de l’étude est de démontrer qu’à la suite d’une chirurgie conservatrice,
une irradiation partielle du sein pratiquée en 5 jours est aussi efficace que le traitement
standard (irradiation mammaire totale impliquant un boost de 16  Gy, pratiquée en
6,5  semaines) et également aussi efficace que le traitement plus court réalisé en 3 semaines.
Cet essai doit aussi apporter des réponses à des préoccupations majeures pour les patientes :
l’impact de ces traitements sur l’esthétique du sein traité et sur la qualité de vie.
Au-delà du fait que les résultats de cette étude pourraient permettre un changement des
pratiques dans l’irradiation du cancer féminin le plus fréquent dans les années à venir, l’étude
permettra aux centres participants de déterminer des critères de qualité homogènes pour
la chirurgie, l’anatomopathologie et la radiothérapie dans les trois bras de l’essai, dès sa
mise en place en octobre 2010. En effet, les centres participants vont s’engager à respecter
des procédures qualité tout au long de l’étude, mais également à vérifier que l’ensemble
des contraintes d’irradiation ont été intégrées dans les appareils avant le traitement des
patientes incluses dans l’essai. Un comité d’experts indépendant est constitué pour le
contrôle de qualité des dossiers techniques de radiothérapie.
Une étude translationnelle est associée à l’essai SHARE  ; elle vise à reclasser toutes les
tumeurs selon les nouvelles classifications moléculaires et à déterminer prospectivement
des profils géniques corrélés à une évolution de la maladie.

L’essai Young Boost pour évaluer un complément de radiothérapie


au lit tumoral
Également promu par le BECT, l’essai Young Boost est une étude randomisée de phase III
portant sur le complément de dose de radiothérapie à délivrer au lit tumoral chez les femmes
jeunes (moins de 51 ans) traitées pour un cancer du sein.
Des études antérieures ont montré le bénéfice (réduction du risque de récidive locale de
45  %) d’une augmentation de la dose d’irradiation à 66  Gy dans le lit tumoral, après
chirurgie conservatrice et irradiation du sein à 50 Gy. Le bénéfice absolu était plus élevé
chez les femmes jeunes.
L’objectif principal de cet essai est donc d’évaluer le bénéfice d’une nouvelle augmentation
de dose (26 Gy vs 16 Gy) au lit tumoral après irradiation de la totalité du sein à 50 Gy sur le
risque de récidive mammaire à 10 ans.
Les objectifs secondaires consistent en une évaluation esthétique ainsi qu’une évaluation
des séquelles sur 10 ans. Des études annexes des paramètres prédictifs de la radiosensibilité
tumorale seront effectuées après la fin des inclusions, à partir des prélèvements tissulaires
congelés.

 Nouveaux tr aitements en r adiothér apie 15 25 Octobre 2010 


Cet essai, coordonné à l’échelle internationale par le Pr H. Bartelink du Netherland Kancer
Institute à Amsterdam, a été ouvert aux inclusions en Hollande en 2004 et en Allemagne en
2006. La France a rejoint l’essai fin 2007. Au 30 septembre 2010, 487 patientes françaises
étaient recrutées sur les 600 prévues. La coordination nationale est assurée par le Dr Alain
Fourquet de l’Institut Curie à Paris. L’essai concernera au total 2 400 patientes.

 Nouveaux tr aitements en r adiothér apie 16 25 Octobre 2010 


D’autres projets de recherche clinique 3
Deux autres projets de recherche clinique de radiothérapie dans le cancer du sein sont en
cours dans le cadre du PHRC cancer :
yy «   CYBERNEO  »  : Radiothérapie hypofractionnée par Cyberknife® concomitante à la
chimiothérapie néoadjuvante pour les tumeurs du sein.
Coordonnateur : P.Y Bondiau
Le CyberKnife® (CK) a été récemment développé et présente, grâce a sa précision, un
intérêt potentiel pour réaliser une radiothérapie préopératoire focalisée sur la tumeur
mammaire chez les patientes dont la chirurgie conservatrice ne peut être envisagée
d’emblée. L’étude Cybernéo vise à combiner le traitement par chimiothérapie néoadjuvante
et une radiothérapie hypofractionnée, délivrée entre le début de la première cure et la
fin de la deuxième cure de chimiothérapie néoadjuvante, afin de rendre plus facile une
chirurgie conservatrice pour les tumeurs évoluées (voir annexe 4).
yy E
ssai BONBIS : Étude multicentrique randomisée de phase  III évaluant l’impact d’un
complément de radiothérapie (16  Gy) après traitement radiochirurgical conservateur
(50 Gy) des cancers canalaires in situ du sein
Coordonnateur : D. Azria
L’explication de l’augmentation de la dose totale dans le lit de tumorectomie après exérèse
d’un carcinome canalaire in situ repose sur la fréquente présence de cellules microscopiques
si la marge chirurgicale est inférieure à 10 mm. Un complément d’irradiation permettrait de
réduire le risque de récidive (in situ ou infiltrante) locale après traitement radiochirurgical
conservateur des cancers canalaires in situ du sein. Il en résulterait une réduction du nombre
de chirurgies mutilantes de rattrapage, sans toxicité majeure supplémentaire. Cette étude
de phase III permettrait de modifier les standards nationaux actuels. Cet essai, couplé à une
recherche translationnelle et génétique, concerne près de 2 000 patientes.

 Nouveaux tr aitements en r adiothér apie 17 25 Octobre 2010 


annexe X
1
X

Caen – Centre François Baclesse


La tomothérapie, un traitement
innovant des cancers
Titre de la fiche
en Basse-Normandie

 Nouveaux tr aitements en r adiothér apie 18 25 Octobre 2010 


Caen – Centre François Baclesse
La tomothérapie, un traitement innovant
des cancers en Basse-Normandie 1
Le Centre François Baclesse, Centre de lutte contre le cancer de Caen, est en cours
d’acquisition d’un équipement de tomothérapie.
La tomothérapie ou « radiothérapie hélicoïdale » permet de cibler la tumeur, de manière
très précise, en autorisant un contrôle de sa position et une adaptation de la forme des
faisceaux à ses contours tout au long de l’irradiation, réduisant ainsi les risques pour les
organes sains avoisinants.
Il s’agit d’un équipement constitué d’un accélérateur de radiothérapie incorporé dans un
scanner hélicoïdal permettant à la fois de traiter le patient et de faire de l’imagerie en trois
dimensions, en temps réel et en position de traitement. Il est également possible, avec cet
équipement, de moduler l’intensité de l’irradiation pour réaliser une distribution de dose
très précise. La tomothérapie réalise donc des traitements en modulation d’intensité, guidés
par l’image.
Elle est particulièrement adaptée pour le traitement des cancers ORL et de la face, des
cancers du poumon, de certains types de cancers du sein, du pelvis, de l’enfant, des sarcomes
des bras ou des jambes, des irradiations corporelles totales (avant notamment une greffe
de moelle osseuse), ou plus généralement des irradiations de grands volumes.
Par rapport à la radiothérapie classique, la tomothérapie permet une plus grande précision
dans l’irradiation, une optimisation de l’adaptation de la dose d’irradiation au volume
tumoral, l’irradiation des volumes complexes et/ou des grands volumes, avec une nette
limitation de l’exposition des organes sains ou à risque et, à terme, l’augmentation de la
dose délivrée dans la tumeur. La tomothérapie facilite l’élargissement des indications de
la radiothérapie à un plus grand nombre de patients. Elle permet également d’envisager
des indications nouvelles de radiothérapie dans des situations où ce traitement aurait été
impossible selon les techniques habituelles.
En France, plusieurs Centres de lutte contre le cancer sont déjà équipés d’une tomothérapie :
l’Institut Curie à Paris, le Centre Oscar Lambret à Lille, le Centre René Gauducheau à Nantes,
l’Institut Bergonié à Bordeaux, le Centre Paul Strauss à Strasbourg et le Centre Claudius
Regaud à Toulouse. Un équipement disponible à Caen permettrait de compléter l’offre pour
le territoire du nord-ouest.

Appareil de tomothérapie
du Centre René Gauducheau,
Nantes

 Nouveaux tr aitements en r adiothér apie 19 25 Octobre 2010 


Titre 1

annexe X
2
X

Nantes – Centre René Gauducheau


1ère médicale française dans
la prise en charge du cancer du sein :
la radiothérapie peropératoire
avec le système Intrabeam®
Titre de la fiche

 Nouveaux tr aitements en r adiothér apie 20 25 Octobre 2010 


Nantes – Centre René Gauducheau
1ère médicale française dans la prise en charge du cancer
du sein : la radiothérapie peropératoire avec le système
Intrabeam® 2
Le Centre de lutte contre le cancer René Gauducheau pratique la radiothérapie peropératoire
(au cours de l’intervention chirurgicale), avec le système Intrabeam® pour exposer le sein à
un rayonnement ciblé simultanément à l’opération grâce à un accélérateur mobile à rayons X.
Ce système permet de réaliser, dans le bloc opératoire et dans le même temps opératoire,
la tumorectomie élargie avec prélèvement ganglionnaire axillaire et la radiothérapie précise
du site d’exérèse, en utilisant un accélérateur mobile sans nécessité de salle d’opération
spécialement protégée ou de transport du patient dans une unité de radiothérapie.
C’est une activité de radiothérapie concomitante à l’acte chirurgical et une alternative au
traitement classique de radiothérapie externe, la radiothérapie standard délivrant une dose
à la totalité de la glande mammaire complétée d’un surdosage dit boost sur le lit opératoire.
La radiothérapie peropératoire est donc exploitée afin de délivrer un rayonnement très précis
et immédiat de la glande mammaire péri-tumorale avant tout geste de remodelage de la
cavité de tumorectomie optimisant ainsi le ciblage des berges d’exérèse et le délai de prise en
charge radiothérapique. Elle peut être complétée d’une irradiation externe complémentaire
de la glande dans sa totalité selon certains critères histopronostiques ou rester exclusive.
Cette méthode permet d’allier un traitement d’irradiation immédiat et précis du lit de
tumorectomie élargie pouvant soit suppléer le boost externe, soit être le seul traitement de
radiothérapie, notamment chez les femmes de plus de 65 ans.
Le système Intrabeam® présente de nombreux avantages pour les patientes : meilleur confort
et meilleure qualité de la prise en charge, limitation des effets secondaires, optimisation
dans la précision de l’irradiation des berges chirurgicales, irradiation immédiate impactant
sur la cinétique des cellules tumorales, réduction de la durée du traitement du fait de l’acte
peropératoire, nouvelle option pour traiter les récidives si aucune autre radiothérapie
n’est indiquée, moindre exposition de la peau, protection tissulaire maximale, programme
thérapeutique global raccourci favorisant la tolérance du patient au traitement, absence
de tout retard dans la
  chimiothérapie adjuvante.


Après Nantes, le Centre





Val  d’Aurelle, CLCC de


Montpellier, vient de faire
l’acquisition de l’Intrabeam®.
L’appareil sera livré en janvier
2011.

 Nouveaux tr aitements en r adiothér apie 21 25 Octobre 2010 


annexe X
3
X

Nice – Centre Antoine Lacassagne


Le traitement du cancer du sein
par CyberKnife®, une exclusivité
Titre de
niçoise la fiche
en évaluation

 Nouveaux tr aitements en r adiothér apie 22 25 Octobre 2010 


Nice – Centre Antoine Lacassagne
Le traitement du cancer du sein par CyberKnife®,
une exclusivité niçoise en évaluation 3
«  Le CyberKnife® permet de réaliser une radiothérapie stéréotaxique sur les tumeurs du
thorax grâce à une précision et un système de suivi de cible en temps réel. Son potentiel est
validé pour le cancer du poumon à un stade localisé. Cette technique n’avait jamais été utilisée
pour traiter les tumeurs du sein, mais présente un intérêt potentiel dans cette localisation.
Afin de définir l’intérêt du traitement des tumeurs du sein par CyberKnife®, nous avons
défini un schéma d’escalade de dose qui additionne un traitement néoadjuvant associant
CyberKnife® et chimiothérapie, afin de permettre un traitement conservateur pour certaines
tumeurs du sein dont la chirurgie conservatrice ne peut être envisagée d’emblée. Dans cette
étude, le CyberKnife® est réalisé au cours du second cycle de chimiothérapie. La chirurgie du
sein est réalisée 6 à 8 semaines après le sixième cycle de chimiothérapie. L’objectif principal
est de définir la dose maximum tolérée de la radiothérapie hypofractionnée concomitante
à la chimiothérapie néoadjuvante pour les cancers du sein. La toxicité cutanée est le critère
limitant l’étude. Les objectifs secondaires sont les résultats anatomopathologiques et la
qualité de la chirurgie. Cette étude participe au Programme Hospitalier de Recherche
Clinique (PHRC).
L’utilisation du CyberKnife® pour les tumeurs du sein est actuellement une exclusivité
française et niçoise. Les applications sont potentiellement importantes, par exemple
chez la patiente âgée. Les résultats préliminaires sont très encourageants. Ils doivent être
confirmés ».
Lettre d’information médicale du Centre Antoine Lacassagne, n° spécial cancer du sein, janvier 2010.

CyberKnife®, bâtiment C
du Centre Antoine Lacassagne,
227 av. de la Lanterne
06200 Nice

 Nouveaux tr aitements en r adiothér apie 23 25 Octobre 2010 


annexe X
4
X

La Féderation nationale
des Centres de lutte
Titre delelacancer
contre fiche

 Nouveaux tr aitements en r adiothér apie 24 25 Octobre 2010 


La Féderation nationale des Centres de lutte contre
le cancer 4
La Fédération nationale des Centres de lutte contre le cancer
Créée en 1964, la Fédération nationale des Centres de lutte contre le cancer (FNCLCC)
est l’une de quatre fédérations hospitalières représentatives en France. Elle regroupe les
20 Centres de lutte contre le cancer et a pour mission de défendre les intérêts de ses membres
et de développer avec eux des projets pour améliorer la prise en charge des malades et faire
progresser la science.
Les 20 centres de lutte contre le cancer (CLCC) sont des établissements de santé privés à
but non lucratif, participant au service public hospitalier, exclusivement dédiés à la prise en
charge des cancers. Ils assurent des missions de soins, de recherche et d’enseignement, avec
la volonté permanente d’accroître la qualité de la prise en charge et l’accessibilité aux soins.
Constituant un réseau à la fois régional et national, les Centres sont porteurs d’un modèle
de prise en charge globale et multidisciplinaire des personnes atteintes d’un cancer.

Le Bureau d’études cliniques et thérapeutiques


Créé en 1994 par la FNCLCC, le Bureau d’études cliniques et thérapeutiques (BECT) est avant
tout un promoteur académique et un opérateur de recherches cliniques en cancérologie.
Il est soutenu financièrement par un partenaire caritatif unique: la Ligue nationale contre le
cancer. Le BECT a obtenu le statut de centre d’investigation clinique labellisé par le Ministère
de la Santé et par l’Inserm et il est éligible aux Missions d’enseignement, de recherche, de
recours et d’innovation (MERRI), qui sont le mode de financement de la recherche propre
aux centres hospitaliers.
L’objectif du BECT est de développer une recherche clinique et translationnelle, à la fois
pertinente et rigoureuse, dans le but d’améliorer les traitements contre le cancer et la prise
en charge des patients. Sa stratégie de recherche privilégie les domaines moins exploités
par l’industrie pharmaceutique tels que les pathologies orphelines (sarcome, canal anal…)
ou ceux concernant certaines catégories de la population telles que les personnes âgées
atteintes d’un cancer.
Bien qu’issu des CLCC, le BECT promeut des études dans plus de 130 centres, français et
internationaux. Son envergure, actuellement internationale, est reconnue par l’European
Organisation for Research and Treatment of Cancer (EORTC) dont il héberge le bureau de
liaison français. Parallèlement, le BECT offre de prendre en charge de manière partielle ou
totale la pharmacovigilance et les affaires réglementaires des essais promus par les Centres.
En dehors de la recherche clinique proprement dite, le BECT a créé en 1998, en partenariat
avec la Ligue nationale contre le cancer, les Comités de patients pour la recherche clinique
en cancérologie (CPRCC) afin de favoriser l’implication des malades dans la recherche
clinique sur les cancers.

 Nouveaux tr aitements en r adiothér apie 25 25 Octobre 2010 


Le Groupe Sein de la FNCLCC
L’activité de recherche clinique du Groupe Sein de la FNCLCC a maintenant atteint un
haut niveau de qualité et d’efficience. Le groupe s’est montré actif dans tous les domaines
(radiothérapie, adjuvant, risque génétique, individualisation des traitements en fonction
des caractéristiques génétiques…), et a montré sa capacité à initier et conduire des essais
de grande envergure et nécessitant une technicité de plus en plus pointue que le groupe est
à même de fournir.
Au total, fort d’un réseau de plus de 100 centres de soins en France et de solides alliances
à l’étranger, le Groupe Sein de la FNCLCC a pu inclure près de 12  000 patientes depuis
le lancement de ses programmes de recherche, dont plus des 2/3 dans de vastes essais
adjuvants nationaux ou internationaux, mais aussi dans des essais concernant des formes
plus avancées de cancer et des essais de prévention. Ces derniers ont pour but d’offrir une
option thérapeutique à des femmes présentant un haut risque de développer un cancer
du sein. Ainsi l’essai LIBER-ONCO03 s’adressant à des femmes à haut risque génétique
de survenue d’un cancer du sein, promu par la FNCLCC, a été ouvert sur l’ensemble du
territoire Français.

 Nouveaux tr aitements en r adiothér apie 26 25 Octobre 2010 


annexe X
5
X

ESSAI LIBER
Prévention du cancer du sein
chez les femmes porteuses
de la mutation BRCA 1/BRCA 2
Titre
par de la fiche
létrozole

 Nouveaux tr aitements en r adiothér apie 27 25 Octobre 2010 


L’ESSAI LIBER
Prévention du cancer du sein chez les femmes
porteuses de la mutation BRCA 1/BRCA 2 par létrozole 5
Investigateur coordonnateur : Pr Pascal Pujol - CHU Arnaud de Villeneuve (Montpellier)
L’essai LIBER vise à évaluer l’effet préventif d’une hormonothérapie par létrozole sur la
survenue d’un cancer du sein chez des femmes porteuses d’une mutation BRCA 1 ou BRCA
2. Ces mutations génétiques sont associées à un risque très élevé de cancer du sein (plus
d’une femme sur deux). Le létrozole est un inhibiteur de l’aromatase. Les participantes
reçoivent soit ce médicament, soit un placébo, à raison d’un comprimé par jour. La durée
du traitement est prévue sur cinq ans, avec ensuite un suivi de cinq ans. Sont concernées
par cet essai les femmes ménopausées, âgées de 40 à 70 ans, chez lesquelles une mutation
génétique BRCA 1 ou BRCA 2 a été diagnostiquée, ayant ou non été déjà atteintes d’un
cancer du sein plus de cinq ans auparavant.
Sachant que plus de 6 000 femmes en France sont identifiées comme porteuses d’une
mutation BRCA 1 ou 2, que celle-ci leur confère un risque cumulé de 60 à 80 % de cancer du
sein et que les traitements préventifs chirurgicaux pratiqués sont en constante progression,
il devient urgent de disposer d’une alternative préventive médicale moins agressive. Grâce
à l’organisation des consultations d’oncogénétique du groupe Génétique et cancer, à la
volonté d’évaluation de ses acteurs et au soutien de la FNCLCC, l’essai LIBER a pu voir le
jour. Cet essai de prévention, dédié au risque le plus fort identifiable, est unique et constitue
un espoir très important pour la prise en charge de ces femmes. Cet essai peut être proposé
prospectivement, mais aussi et surtout rétrospectivement aux femmes.
Face aux difficultés rencontrées par les centres pour contacter ces femmes afin de leur
proposer cet essai, une stratégie d’information s’est mise progressivement en place en 2009.
Le journal Trait d’Union Ligue-Fédération a consacré un numéro (le n°15) à la prévention
du cancer du sein. Ce numéro, paru en septembre 2009 à plus de 6  000 exemplaires et
présentant les essais de prévention en cours de recrutement (MAP3, IBIS  II (DCIS) et
LIBER), a été très largement diffusé aux patientes. Au 30 septembre 2010, 94 femmes
étaient recrutées.

 Nouveaux tr aitements en r adiothér apie 28 25 Octobre 2010 


annexe X
6
X

L’Institut National du
Cancer, agence nationale
sanitaire et scientifique
Titre
en de la fiche
cancérologie

 Nouveaux tr aitements en r adiothér apie 29 25 Octobre 2010 


L’Institut National du Cancer,
agence nationale sanitaire et scientifique en cancérologie 6
L’Institut National du Cancer a été créé par la loi de santé publique du 9 août 2004, dans
le cadre du Plan cancer 2003-2007, pour coordonner les actions de lutte contre le cancer.
Placé sous la tutelle des ministères chargés de la santé et de la recherche, il fédère l’ensemble
des acteurs de la lutte contre le cancer en France autour d’une double ambition : contribuer
à diminuer la mortalité par cancer en France et améliorer la qualité de vie des personnes
atteintes d’un cancer. Son programme de travail s’inscrit dans les axes du nouveau Plan
cancer 2009-2013 : l’Institut participe au comité de pilotage en charge de la mise en œuvre
du plan et en assure le suivi.
L’INCa agit pour :
yy mieux prévenir les cancers ;
yy diagnostiquer plus tôt les cancers ;
yy garantir l’accès à des soins de grande qualité pour tous dans le respect du principe
d’équité et rendre plus accessibles innovations et progrès ;
yy apporter une information adaptée aux populations, aux patients et aux professionnels ;
yy rechercher des moyens plus efficaces pour prévenir, diagnostiquer, traiter les cancers.
Il exerce deux métiers de base :
yy le développement d’expertises dans le domaine des cancers ;
yy la programmation scientifique, l’évaluation et le financement de projets.

Une agence d’expertise


L’Institut National du Cancer est le référent en matière de pathologies cancéreuses au sein
des entités publiques de l’État ou relevant de l’État. Il doit donc apporter son expertise en
cancérologie tant aux administrations de l’État, aux caisses d’assurance maladie, qu’aux
autres agences ou aux établissements publics à caractère scientifique et technologique
(EPST).
L’INCa développe l’expertise à travers la production, la coproduction ou la participation à
différents types de documents normatifs :
yy expertises collectives ;
yy conseils aux patients ;
yy critères d’agrément ;
yy textes réglementaires et circulaires administratives (ex : cahier des charges pour le dépistage
organisé du cancer colorectal, dispositif réglementaire en matière d’autorisation des
établissements de santé, circulaire relative aux réseaux régionaux de cancérologie).

Une agence d’objectifs et de moyens


En matière de programmation scientifique, de financement et d’évaluation de projets,
l’INCa est l’agence d’objectifs et moyens dédiée à la cancérologie.
L’INCa consacre la moitié de ses crédits (environ 50 millions d’euros) à la recherche.

 Nouveaux tr aitements en r adiothér apie 30 25 Octobre 2010 


Il lance deux vagues d’appels à projets par an concernant certaines pathologies (formes
précoces du cancer colorectal…), certains domaines (de la génomique à la qualité de vie des
malades…), d’autres étant des appels à projets libres. Il reçoit plusieurs centaines de projets
par an, et en sélectionne environ 30 %.
L’Institut lance aussi des appels à projet conjoints avec les grandes associations caritatives :
en 2009 sur le PAIR prostate avec l’ARC et la Ligue nationale contre le cancer.
L’Institut gère, par ailleurs, pour le compte de la direction générale l’organisation des soins
(DGOS), le « PHRC Cancer » (programme hospitalier de recherche clinique) soit 15 millions
d’euros sur crédits Assurance Maladie. L’INCa évalue et sélectionne les projets dont le
financement est assuré par la DGOS.

Un travail en partenariat
L’INCa travaille en partenariat avec les autres entités publiques et privées.
Il signe à ce titre des conventions et accords-cadres avec les autres institutions pour
rassembler les compétences (méthodologie et expertise) autour de projets communs, tels
que la publication de guides pour les médecins traitants et les patients ou l’accompagnement
des progrès technologiques et organisationnels destinés à améliorer la qualité des prises en
charge et de l’information.
L’Institut National du Cancer rassemble en son sein de très nombreux acteurs qui ont un
rôle déterminant sur la décision des actions et dans leur mise en œuvre effective.

Les missions de l’Institut fixées par la loi du 9 août 2004


Juridiquement l’INCa est un groupement d’intérêt public (GIP) auquel la loi du 9 août
2004 a fixé huit missions :
yy l’observation et l’évaluation de la lutte contre le cancer ;
yy la définition de bonnes pratiques et des conditions nécessaires à la qualité de la prise en
charge des malades ;
yy l’information du public et des professionnels ;
yy la réalisation de toute expertise sur les questions relatives à la cancérologie ;
yy la participation à la formation des professionnels ;
yy la mise en œuvre et le financement d’actions de recherche et de développement en
cancérologie
yy le développement d’actions communes entre opérateurs publics et privés ;
yy la participation à des actions européennes et internationales.

 Nouveaux tr aitements en r adiothér apie 31 25 Octobre 2010 


annexe X
7
X

Titre deinfo
Cancer la fiche

 Nouveaux tr aitements en r adiothér apie 32 25 Octobre 2010 


Cancer info :
la plateforme d’information de référence à destination
des personnes atteintes d’un cancer et de leurs proches 7

Dans un contexte où les sources d’informations sur le cancer sont nombreuses mais
hétérogènes et conformément à la mesure 19.5 du Plan cancer 2009-2013, l’Institut National
du Cancer s’engage dans une démarche visant à mettre à la disposition des personnes
malades et de leurs proches une information médicale et sociale de référence.
L’Institut développe ainsi Cancer info, une plateforme d’information multi-vecteurs,
en partenariat avec la Ligue nationale contre le cancer et un groupe d’associations et
institutions impliquées dans l’information sur les cancers aux personnes malades.

Les objectifs de la plateforme


Cancer info a pour finalité de donner aux patients qui le souhaitent le moyen d’être des
acteurs de leur prise en charge grâce à une compréhension éclairée de la maladie, de ses
traitements et de leurs conséquences.
Elle est donc conçue d’une part comme un point de référence au sein d’un environnement
informationnel dense et souvent confus. Cela implique qu’elle rende accessible au plus
grand nombre une information validée au plan scientifique, médical et réglementaire ;
pensée pour ses utilisateurs ; précise, complète et à jour.
Elle est conçue d’autre part comme un outil relationnel entre le patient et l’équipe médicale
qui le prend en charge. S’ils n’ont évidemment pas valeur d’avis médical, les contenus de
la plateforme ont pour vocation de compléter, éclairer ou revenir sur les informations
données par le médecin spécialiste du cancer et plus largement par l’ensemble de l’équipe
qui accompagne le patient.

Une plateforme multi-vecteurs


Afin de multiplier les possibilités d’accès à l’information, Cancer info est disponible sous
trois formes complémentaires :
yy un espace Internet dédié aux malades et aux proches sur le site de l’Institut,
www.e-cancer.fr/cancer-info ;
yy un service téléphonique, Cancer info au 810 810 821 (prix d’un appel local) ;
yy une collection de guides d’information.

 Nouveaux tr aitements en r adiothér apie 33 25 Octobre 2010 


Cancer info sur Internet : l’espace dédié aux malades et aux
proches sur www.e-cancer.fr
Accessible depuis la page d’accueil du site de l’Institut ou directement sur www.e-cancer.fr/
cancer-info, la rubrique Cancer info s’organise en quatre parties conçues en fonction des
X
X

besoins d’information aux différentes étapes de la maladie :


yy les cancers (des dossiers complets par pathologie) ;
yy pendant les traitements (des dossiers transversaux sur les différents types de traite-
ment, l’organisation des soins en cancérologie, les démarches administratives, les droits
sociaux…) ;
yy après les traitements (la vie après un cancer, le retour au travail, le droit à l’emprunt et à
l’assurance, le rôle des proches…) ;
yy ressources pratiques (les coordonnées des associations, des établissements autorisés à
pratiquer la cancérologie, des vendeurs signataires de la charte des perruquiers...).
Sont également accessibles un dictionnaire des mots du cancer et le registre des essais
cliniques en cancérologie.
La rubrique Cancer info respecte les principes HAS-HONcode garants d’une information
de qualité pour les sites d’information en santé. Les premiers contenus ont été mis en ligne
fin 2009. Depuis, la rubrique Cancer info s’enrichit et fait l’objet de mises à jour régulières.

Cancer info au téléphone : 0810 810 821


Cancer info est une ligne anonyme d’information et d’orientation joignable du lundi au
samedi de 9h à 19h au prix d’un appel local.
Une équipe constituée de spécialistes de l’information sur les cancers répond à toutes vos
questions, qu’elles soient d’ordre pratique, médical ou social.
La ligne Cancer info permet aussi d’accéder à différents services téléphoniques proposés
par la Ligue nationale contre le cancer : un service d’écoute animé par des psychologues,
une permanence juridique animée par des avocats et la ligne aidéa d’accompagnement à
l’emprunt et à l’assurance.

La collection des guides d’information de référence Cancer info


La collection des guides Cancer info comprend trois types de documents :

Titre de la fiche
yy des guides par cancer, qui expliquent les traitements, la façon dont ils sont choisis, leur
déroulement et leurs effets ;
yy des guides sur les traitements, qui abordent de manière transversale les différents types
de traitement, leurs effets secondaires potentiels et les moyens d’y faire face ;
yy des guides sur la vie avec un cancer, qui abordent par exemple la manière de gérer la
douleur, la fatigue, la chute des cheveux, ainsi que les démarches administratives et
sociales à effectuer.

 Nouveaux tr aitements en r adiothér apie 34 25 Octobre 2010 


Les guides Cancer info sur les traitements sont cohérents avec les guides ALD médecins
traitants HAS-INCa et ont pour objectif de compléter les guides ALD patients, plus
synthétiques, remis par les médecins traitants dans le cadre de la mise en ALD.
On peut se procurer ces guides :
yy en les commandant gratuitement sur www.e-cancer.fr/diffusion ou au 0810 810 821 ;
yy en les téléchargeant sur www.e-cancer.fr/cancer-info ;
yy dans les établissements de santé.

 Nouveaux tr aitements en r adiothér apie 35 25 Octobre 2010 


Contact presse INCa
Institut National du Cancer
Vanessa RALLI
Tél. : 01 41 10 14 44
vralli@institutcancer.fr

Contacts presse FNCLCC
Fédération nationale des Centres de lutte
contre le cancer
Émilie Martineau
Tél. : 01 71 93 67 06
e-martineau@fnclcc.fr

Viviane TRONEL
Tél. : 01 76 64 78 00
v-tronel@fnclcc.fr

Institut National du Cancer


52, avenue André Morizet
92100 Boulogne-Billancourt
France
Tel. : 01 41 10 50 00
www.e-cancer.fr

Fédération nationale des Centres de lutte


contre le cancer
101 rue de Tolbiac
75654 Paris Cedex 13
France
Tel. :01 44 23 04 04
www.fnclcc.fr

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