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Une histoire de la Francophonie

Le terme « francophonie » est apparu vers la fin du XIXe siècle, pour décrire
l’ensemble des personnes et des pays utilisant le français. Il acquiert son sens commun
lorsque, quelques décennies plus tard, des francophones prennent conscience de
l’existence d’un espace linguistique partagé, propice aux échanges et à
l’enrichissement mutuel. Des hommes et femmes de lettres seront à l’origine de ce
mouvement. Quoi de plus naturel pour une entreprise adossée à l’usage de la langue.

- Premiers pas
- L’avènement de la coopération francophone
- Une nouvelle dimension politique
- Au plus près des populations

Premiers pas

Des écrivains initient le processus, dès 1926, en créant l’Association des écrivains de
langue française (Adelf) ; suivent les journalistes, regroupés en 1950 au sein de
l’Union internationale des journalistes et de la presse de langue française (aujourd’hui
Union de la Presse francophone) ; en 1955, une Communauté des Radios publiques
francophones est lancée avec Radio France, la Radio suisse romande, Radio canada et
la Radio belge francophone. Cette communauté propose aujourd’hui, avec une
audience sans cesse accrue, des émissions communes diffusées simultanément sur les
ondes des radios membres, contribuant ainsi au renforcement du mouvement
francophone à travers le monde.

En 1960, la première institution intergouvernementale francophone voit le jour


avec la Conférence des Ministres de l’Education (Confemen) qui regroupait au départ
15 pays. Cette conférence ministérielle permanente compte aujourd’hui 41 Etats et
gouvernements membres. Elle se réunit tous les deux ans pour tracer les orientations
en matière d’éducation et de formation au service du développement.
Les universitaires s’en mêlent à leur tour en créant, une année plus tard, l’Association
des universités partiellement ou entièrement de langue française, qui deviendra, en
1999, l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF). L’AUF compte aujourd’hui
677 établissements d’enseignement supérieur et de recherche répartis dans 81 pays.
Elle est l’un des opérateurs spécialisés de la Francophonie.
Le mouvement s’élargit aux parlementaires qui lancent leur association internationale
en 1967, devenue l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) en 1997. Elle
regroupe actuellement 65 parlements membres et 11 observateurs et représente, selon
la Charte de la Francophonie, l’Assemblée consultative du dispositif institutionnel
francophone.
La Conférence des ministres de la Jeunesse et des Sports (Conféjes), créée en 1969,
est, avec la Confémen, la deuxième conférence ministérielle permanente de la
Francophonie.
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L’avènement de la coopération francophone


"Dans les décombres du colonialisme, nous avons trouvé cet outil merveilleux, la
langue française", aimait à répéter le poète Léopold Sédar Senghor, ancien président
du Sénégal.
Une formule qui reflète la philosophie des pères fondateurs de la Francophonie
institutionnelle - Senghor et ses homologues tunisien, Habib Bourguiba et nigérien,
Hamani Diori, ainsi que le Prince Norodom Sihanouk du Cambodge - et qui consiste à
mettre à profit le français au service de la solidarité, du développement et du
rapprochement des peuples par le dialogue permanent des civilisations.

C’est là tout l’objet de la signature à Niamey, le 20 mars 1970, par les représentants de
21 Etats et gouvernements, de la Convention portant création de l’Agence de
coopération culturelle et technique (ACCT). Nouvelle organisation
intergouvernementale fondée autour du partage d’une langue commune, le français,
chargée de promouvoir et de diffuser les cultures de ses membres et d’intensifier la
coopération culturelle et technique entre eux. Le projet francophone a sans cesse
évolué depuis la création de l’ACCT devenue, en 1998 l’Agence interouvernementale
de la Francophone et, en 2005, l’Organisation internationale de la Francophonie.

Avec l’ACCT, la coopération s’engage dans les domaines de la culture et de


l’éducation.

Partenaire depuis le début des années 70 du Fespaco, le Festival panafricain du cinéma


et de la télévision de Ougadougou (Burkina Faso), l’Agence crée en 1988 son Fonds
francophone de production audiovisuelle du Sud qui aura aidé, à ce jour, à la
réalisation de 1400 œuvres de cinéma et de télévision.
En 1986 est inauguré le premier des Centres de lecture et d’animation culturelle - Clac
- qui offrent aux populations des zones rurales et des quartiers défavorisés un accès
aux livres et à la culture. On en dénombre aujourd’hui 295, répartis dans 21 pays. En
1993, le premier MASA, Marché des arts du spectacle africain est organisé à Abidjan
(Côte d’Ivoire). Parallèlement, un programme d’appui à la circulation des artistes et de
leurs oeuvres est lancé ouvrant les frontières aux créations d’arts vivants : théâtre,
danse, musique. En 2001, l’Agence crée un nouveau prix littéraire, le Prix des cinq
continents de la Francophonie, qui consacre chaque année un roman de langue
française. De grands noms de la littérature francophone s’engagent à ses côtés : Jean-
Marie Gustave Le Clésio, René de Obaldia, Vénus Khoury Ghatta, Lionel Trouillot
font notamment partie du Jury. Des écrivains tels que Mathias Esnard et Alain
Mabanckou, lauréats respectivement en 2004 et 2005, s’affirment dans la sphère
littéraire.

Dans les années 70 et 80, les réseaux francophones s’organisent. Un Conseil


international des radios télévisions d’expression française (CIRTEF) est créé en 1978.
Composé aujourd’hui de 44 chaînes de radiodiffusion et de télévision utilisant
entièrement ou partiellement la langue française, il développe la coopération entre
elles, par l’échange d’émissions, la coproduction et la formation des professionnels. En
1979, à l’initiative de Jacques Chirac, maire de Paris, les maires des capitales et
métropoles partiellement ou entièrement francophones créent leur réseau :
L’Association internationale des maires francophones (AIMF) deviendra, en 1995, un
opérateur de la Francophonie.

En 1984, la chaîne de télévision francophone TV5 naît de l’alliance de cinq chaînes


de télévision publiques : TF1, Antenne 2 et FR3 pour la France, la RTBF pour la
Communauté française de Belgique et la TSR pour la Suisse ; rejointes en 1986 par le
Consortium de Télévisions publiques Québec Canada. TV5Afrique et TV5 Amérique
Latine voient le jour en 1992, suivies par TV5Asie en 1996, puis de TV5Etats-Unis et
TV5Moyen Orient en 1998. La chaîne, dénommée TV5Monde depuis 2001, compte
aujourd’hui 7 chaînes de télévision et TV5 Québec-Canada. Transportée par 44
satellites, reçue dans 189 millions de foyers de par le monde, elle constitue le principal
vecteur de la Francophonie : la langue française, dans la diversité de ses expressions et
des cultures qu’elle porte.
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Une nouvelle dimension politique

Le Sommet des chefs d’État et de gouvernement des pays ayant le français en partage,
communément appelé "Sommet de la Francophonie", se réunit pour la première fois en
1986 à Versailles (France), à l’invitation du Président de la République française
François Mitterrand. 42 Etats et gouvernements y participent et retiennent quatre
domaines essentiels de coopération multilatérale : le développement, les industries de
la culture et de la communication, les industries de la langue ainsi que le
développement technologique couplé à la recherche et à l’information scientifique.
Depuis 1986, 12 Sommets de la Francophonie se sont réunis : 1986 à Paris (France),
1987 à Québec (Canada-Québec), 1989 à Dakar (Sénégal), 1991 à Paris (France)
initialement prévu à Kinshasa (Congo RD), 1993 à Grand-Baie (Maurice), 1995 à
Cotonou (Bénin), 1997 à Hanoi (Vietnam), 1999 à Moncton (Canada-Nouveau
Brunswick), 2002 à Beyrouth (Liban), 2004 à Ouagadougou (Burkina Faso), 2006 à
Bucarest (Roumanie), 2008 à Québec (Canada-Québec).

Ces concertations politiques au plus haut niveau ont progressivement renforcé la


place de la Francophonie sur la scène internationale, tout en élargissant ses champs
d’action et en améliorant ses structures et modes de fonctionnement.

Pour être plus conforme à la dimension politique qu’elle a acquise, la Francophonie est
dotée sur décision du Sommet de Cotonou (1995, Bénin) d’un poste de Secrétaire
général, clé de voûte du système institutionnel francophone. Le premier Secrétaire
général est élu au Sommet de Hanoi (Vietnam) en 1997, en la personne de Boutros
Boutros-Ghali, ancien Secrétaire général des Nations unies – il occupera ce poste
jusqu’en 2002. Au cours de ce même Sommet, la Charte de la Francophonie, principal
texte de référence, est adoptée.
Abdou Diouf, ancien Président de la république du Sénégal, est élu Secrétaire général
de la Francophonie au Sommet de Beyrouth en 2002. Il impulse une nouvelle
dynamique à l’Organisation dans ses deux volets : les actions politiques et la
coopération pour le développement. Une nouvelle Charte de la Francophonie adoptée
par la Conférence ministérielle à Antananarivo (Madagascar) en 2005, rationalise les
structures de la Francophonie et ses modes de fonctionnement et consacre l’appellation
d’Organisation internationale de la Francophonie.

A la culture et à l’éducation, domaines originels de la coopération francophone, se


sont ajoutés, au fil des Sommets, le champ politique (paix, démocratie et droits de
l’Homme), le développement durable, l’économie et les technologies numériques.
L’Institut de l’énergie et de l’environnement de la Francophonie voit le jour à Québec
en 1988 et un Institut des nouvelles technologies de l’information et de la formation
doté d’un Fonds des inforoutes remplace l’Ecole internationale de Bordeaux en 1998.

Dans le domaine capital de la promotion de la démocratie, l’OIF envoie sa première


mission d’observation d’un processus électoral en 1992, lors des présidentielles et
législatives en Roumanie. L’assistance électorale offerte en réponse à la demande des
Etats concernés, ne se limite pas à l’observation des scrutins. Elle englobe divers
appuis institutionnels et juridiques, la formation des personnels électoraux, l’assistance
technique et matérielle.
En 2000 au Mali, la « Déclaration de Bamako », premier texte normatif de la
Francophonie en matière de pratiques de la démocratie, des droits et des libertés est
adoptée. La Francophonie se dote ainsi de pouvoirs contraignants face à ses membres
qui ne respectent pas les valeurs démocratiques communes.
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Au plus près des populations

Avec les premiers Jeux de la Francophonie en 1989, la Francophonie institutionnelle


prend une dimension populaire et se met à l’écoute de la jeunesse : le Maroc accueille
1700 jeunes de 31 pays francophones autour de concours culturels et sportifs. Depuis,
les jeux se tiennent tous les quatre ans : France (1994), Madagascar (1997), Canada-
Québec (2001), Niger (2005) et Liban (2009).

Une Conférence francophone des organisations internationales non


gouvernementales tenue en 1993 avec la participation de 31 OING accréditées auprès
des instances de la Francophonie associe désormais la société civile au processus
d’élaboration, de réalisation et d’évaluation de la coopération multilatérale
francophone. La Conférence des OING se réunit tous les deux ans sur convocation du
Secrétaire général de la Francophonie. En 2009, 63 organisations internationales non
gouvernementales et autres organisations de la société civile, intervenant dans les
divers champs d’activité de la Francophonie sont accréditées.

Un long chemin a été parcouru depuis les premières réunions d’écrivains


francophones, à l’aube du siècle dernier, jusqu’à la diffusion de leurs ouvrages, aux
quatre coins du monde, dans les bibliothèques installées par l’OIF. Rendons grâce à la
bonne volonté de tous ceux et celles qui ont fait et continuent de faire vivre la langue
française et de défendre les valeurs la Francophonie.
Pour autant, de nouveaux défis attendent la Francophonie : parfaire l’intégration de
tous les pays francophones dans une mondialisation plus heureuse et poursuivre le
combat pour le respect de la diversité des cultures.
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Voir aussi...

Chronologie Qui sommes-nous ?


Frise historique L’OIF en 40 ans
"D’un siècle à l’autre, la Francophonie"

Repères
• 60% des francophones ont moins de 30 ans
• 77 parlements ou organisations interparlementaires francophones
• 710 établissements francophones d’enseignement supérieur et de recherche
• TV5MONDE est diffusée dans près de 200 pays
• 55 millions de téléspectateurs : l’audience hebdomadaire de TV5MONDE
• 184 villes de 37 pays rassemblées dans l’Association des maires francophones
• Le français, 9e langue la plus parlée sur la planète
• L’OIF : plus du tiers des Etats membres de l’Onu

Tous les repères

Historique

Charte de la Francophonie
Organigramme de la Francophonie
Implantations dans le monde
Coordonnées

Médiathèque

Message d’Abdou Diouf pour le 20 mars 2011 : Une Journée dédiée à la Jeunesse

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Organisation internationale de la Francophonie

La francophonie (avec un f minuscule) renvoie à la langue française en elle-même et désigne


le fait de parler français. La Francophonie (avec un F majuscule) est un ensemble plus
difficile à circonscrire[1]. Il désigne souvent l'ensemble des personnes qui parlent le français
comme langue maternelle, langue d'usage, langue administrative, langue d'enseignement ou
langue choisie[1]. Dans un contexte politique, le mot Francophonie peut aussi renvoyer à une
communauté constituée de pays francophones mais aussi quelquefois à l'ensemble des pays ou
régions membres de l'Organisation internationale de la francophonie.

L'expression « espace francophone » est aussi employé pour désigner l'espace où l'on parle le
français.

La francophonie, en tant que fait de parler français, est une composante de la politique
étrangère de la France et d'autres pays membres de l'espace francophone.

Description
Dans la question de la francophonie, il faut distinguer les pays où le français est langue
officielle (unique ou non), ceux où le français est la langue maternelle d'une grande partie de
la population, ceux où il est langue de culture, ceux où il est utilisé par certaines classes
sociales de la population, etc. Or, ces catégories ne se recoupent pas. Dans certains pays par
exemple, bien qu'étant langue officielle, le français n'est pas la langue maternelle de la
population, ni celle couramment utilisée par celle-ci.

Le critère linguistique ne correspond pas toujours au critère de la nationalité, et tous les


écrivains de langue française ne sont donc pas de nationalité française.

On estime aujourd’hui le nombre de locuteurs réels du français à environ 250 millions, dans
l'ensemble des pays membres de l'Organisation internationale de la Francophonie. Pour
certains, le français est la langue maternelle de la grande majorité de la population (France
avec ses départements et territoires d'outre-mer, Québec, partie acadienne du Nouveau-
Brunswick, zone francophone de l'Ontario au Canada, Région wallonne et la majorité des
Bruxellois en Belgique, Suisse romande, minorité de Jersey, Val d'Aoste, principauté de
Monaco). Pour d'autres, le français est la langue administrative, ou une deuxième ou troisième
langue, comme en Afrique subsaharienne, dont la République démocratique du Congo,
premier pays francophone du monde [2], au Grand-Duché de Luxembourg[3], au Maghreb et
plus particulièrement en Algérie, qui se trouve être le pays où l'on parle le plus français après
la France (voir tableau en bas de page) et cela malgré sa non-adhésion à l’Organisation
internationale de la Francophonie. L'Afrique a été un espace important pour la colonisation, et
les traces linguistiques sont encore présentes. Enfin, dans d'autres pays membres de la
Communauté francophone, comme en Roumanie, où un quart de la population a une certaine
maîtrise du français, le français n'a pas de statut officiel mais il existe d'importantes minorités
francophones et grand nombre d'élèves l'apprennent en tant que première langue étrangère à
l'école. Il existe d'autres pays, comme le Liban, où la langue française a un statut encore
important quoique non officiel.

Dans certains cas, cette francophonie est due à la géographie. C'est le cas de la Suisse, du
Luxembourg, de Monaco. Enfin on évalue à près de 100 millions[4] le nombre de jeunes et
d'adultes, dans les pays du monde non membres de la Francophonie, qui apprennent le
français au cours de leurs études et formations, en particulier dans les établissements de
l'Alliance française et les écoles et lycées français répartis sur les cinq continents.

En outre, on confond parfois la Francophonie (ensemble constitué par les populations


francophones) en tant que concept avec l'Organisation internationale de la Francophonie
(OIF), organisation beaucoup plus politique et économique que culturelle, qui regroupe un
certain nombre de pays qui ne sont pas pour autant ceux où le français est fréquemment utilisé
ou reconnu officiellement. C'est d'ailleurs parfois cette Organisation internationale de la
Francophonie qui se voit reprocher, à tort ou à raison, des pratiques « néo-coloniales ».

La présence de la langue française au Canada est la trace de la colonisation sous l'Ancien


Régime (Nouvelle-France). Le Québec se revendique de la francophonie, sans du tout rompre
le lien de cousinage d'une culture québécoise. Ce phénomène n'est pas sans avoir influencé
une réflexion du même type au sein du Mouvement wallon avec le Manifeste pour la culture
wallonne, parallèle à ce que l'on découvre aussi dans la Suisse romande et dont Charles-
Ferdinand Ramuz avait déjà esquissé le sens profond. Cette diversité de la francophonie est
d'ailleurs peut-être son plus éclatant atout puisque, par la diversité des formes de vie des
locuteurs du français, la francophonie est le seul ensemble linguistique du monde qui puisse
se comparer en universalité ou diversité au monde anglophone. Senghor a parlé aussi de
négritude dans le contexte de la francophonie. Il y a des citoyens américains qui parlent
français en Louisiane.

La Francophonie est donc une communauté de peuples très divers vivant sur les cinq
continents et plus ou moins liés par la langue française sans pour autant être unis.

Historique
À l'origine, le terme de francophonie a été utilisé de façon purement descriptive par des
géographes dès 1880, le mot ayant été « inventé » par Onésime Reclus (1837-1916). C'est
après la Seconde Guerre mondiale, à partir d'un numéro spécial de la revue Esprit (1962),
qu'une « conscience francophone » s'est développée. Le terme a été particulièrement
popularisé par Léopold Sédar Senghor. C'est dès lors dans ce sens qu'il convient de
comprendre la francophonie : il s'agit plus de la conscience d'avoir en commun une langue et
une culture francophones que de décisions officielles ou de données objectives. C'est une
communauté d'intérêt.

Nations présentes à la Conférence de Niamey en 1970.

Les locuteurs du français se sont sentis menacés par l'omniprésence de l'anglais et l'influence
de la culture anglo-américaine après la Seconde Guerre mondiale. Ce n'est qu'à ce moment
que la conscience de la communauté francophone s'est réveillée avec la volonté de s'unir pour
défendre :

• certaines spécificités de la langue française, qui la font plus précise que la langue
anglaise[5]. La coutume de ne pas juxtaposer (en général) deux substantifs sans
indiquer la nature exacte de leur rapport constitue également un « plus » reconnu de
précision du français par rapport à l'anglais.

• une éventuelle « exception culturelle francophone ». Celle-ci tend à prendre


aujourd'hui la forme de la diversité culturelle (voir déclaration universelle de l'Unesco
sur la diversité culturelle et déclaration de Montréal de 2007).

Historiquement, la première grande organisation non gouvernementale d'institutions de langue


française fut l'Association des universités partiellement ou entièrement de langue française
(AUPELF), créée en 1961, et dont l'un des initiateurs fut le journaliste canadien Jean-Marc
Léger[6]. L'AUPELF a été depuis renommée en Agence universitaire de la Francophonie.

La Francophonie est à l'origine une idée promue par quelques Pères fondateurs, parmi
lesquels on retrouve Léopold Sédar Senghor (président du Sénégal), Hamani Diori (président
du Niger), Norodom Sihanouk (chef de l'État du Cambodge), sans oublier Jean-Marc Léger
(devenu haut fonctionnaire canadien). Cette idée s'est largement exprimée lors de la première
conférence de Niamey (1969), à laquelle a participé André Malraux, ministre de la Culture de
la France envoyé par le général de Gaulle. Selon les mots de Senghor, « la création d'une
communauté de langue française [...] exprime le besoin de notre époque, où l'homme, menacé
par le progrès scientifique dont il est l'auteur, veut construire un nouvel humanisme qui soit,
en même temps, à sa propre mesure et à celle du cosmos »[7].
C'est l'Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) qui a préconisé la création d'une
institution intergouvernementale francophone, souhait réalisé par la création, à l'occasion de
la deuxième Conférence de Niamey en 1970, de l'Agence de coopération culturelle et
technique, devenue aujourd’hui Organisation internationale de la francophonie dont l'APF est
devenue une institution intégrée.

En politologie et dans la mondialisation, la francophonie n'est qu'un des regroupements autour


de quelques caractéristiques. L'ALENA, l'APEC sont des regroupements régionaux
économiques comme l’Union européenne. La francophonie l'est autour d'une langue première,
seconde ou troisième. C'est une tentative de regroupement parmi d'autres, comme l'OPEP
pour le pétrole.

La défense de leur identité est une tendance de toutes les cultures. La francophonie constitue
donc aussi un cas particulier de l'aspiration de beaucoup d'habitants de la planète à une
diversité culturelle. Certains défenseurs de l'idée francophone comme Stelio Farandjis ont
aussi vu dans la francophonie le creuset d'un dialogue des cultures allant jusqu'à créer une
terminologie spécifique (arabofrancophonie).

Le 20 mars est consacré Journée internationale de la Francophonie.

L'Organisation internationale de la Francophonie est une institution fondée sur le partage


d'une langue et de valeurs communes. Elle compte à ce jour 56 États membres de plein droit
ou associés et 19 observateurs[24].

Le Secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf, est chargé de la mise en œuvre de la


politique internationale ainsi que de l'animation et de la coordination de la politique de
coopération. Il s'appuie sur un opérateur principal, quatre opérateurs directs et une assemblée
consultative.

Tous les deux ans, un Sommet rassemble les chefs d'État ou de gouvernement des pays
membres. Ce Sommet définit les grandes orientations politiques de la Francophonie.

La Conférence ministérielle de la Francophonie (CMF) est composée des ministres des


Affaires étrangères ou des ministres chargés de la Francophonie des pays membres de l'OIF.
Cette conférence annuelle a pour mission de veiller à l'exécution des décisions arrêtées lors
d'un Sommet et de préparer le Sommet suivant. De plus, elle recommande l'admission de
nouveaux membres, ou de nouveaux observateurs.

Le Conseil permanent de la Francophonie (CPF) est composé des représentants personnels


dûment accrédités par les chefs d'État ou de gouvernement membres des Sommets. Présidé
par le Secrétaire général, le conseil est chargé de la préparation et du suivi du Sommet, sous
l'autorité de la Conférence ministérielle.

La Charte de la Francophonie, adoptée en 1997 au VIIe Sommet de la Francophonie à Hanoi


en 1997, et révisée par la XXIe conférence ministérielle de la Francophonie, est le support
juridique de l'ensemble du cadre institutionnel francophone.

Missions de l’Organisation internationale de la Francophonie[modifier]


Les missions de l'OIF sont définies dans le cadre stratégique décennal adopté au sommet de
Ouagadougou en 2004, pour la période 2004-2014. Elles s'articulent autour des quatre points
suivants[25] :

1. Promouvoir la langue française et la diversité culturelle et linguistique,


2. Promouvoir la paix, la démocratie et les droits de l'Homme,
3. Appuyer l’éducation, la formation, l’enseignement supérieur et la recherche,
4. Développer la coopération au service du développement durable et de la solidarité,

La diversité culturelle a fait l'objet de la déclaration de Cotonou en 2001[26], suivie par le IXe
sommet de la Francophonie de Beyrouth en 2002 consacré au dialogue des cultures [27]. Les
biens culturels n'échappent pas à la mondialisée accélérée des échanges marchands. Dans ce
cadre, la Francophonie apparaît comme le fer de lance de la bataille pour la diversité des
expressions culturelles[28].

La paix, la démocratie, les droits et libertés ont fait l'objet de la déclaration de Bamako en
2000[29].

L'OIF anime dans tous les domaines une concertation entre ses membres. Elle apporte à ses
États et gouvernements membres un appui dans l'élaboration ou la consolidation de leurs
politiques sectorielles. L'OIF mène des actions de coopération multilatérale, conformément
aux grandes missions tracées par le Sommet de la Francophonie.

Partenaires de l’OIF[modifier]

L'Organisation internationale de la Francophonie collabore en priorité avec de nombreux


opérateurs directs de la Francophonie, et les autres institutions de la Francophonie autour de
ses activités politiques et de coopération.

L'OIF associe la société civile en donnant un rôle consultatif à 63 associations accréditées


dans les domaines d'intervention de la Francophonie (diversité culturelle, gouvernance
démocratique, éducation)[30]. Ces associations se réunissent tous les deux ans dans une
conférence des OING (organisations internationales non gouvernementales)[31].

L'OIF agit aussi en partenariat avec les organisations internationales et régionales.

Culture et création
Diversité culturelle

Dès 1962, le président Léopold Sédar Senghor soulignait la dimension culturelle de la


francophonie dans un article fondateur : « Le français langue de culture »[32].

Dès les années 1990, les pays de la Francophonie ont cherché à exclure les biens culturels des
accords internationaux sur le commerce : au Ve Sommet de la Francophonie de Grande Baie
en 1993, les États participants ont adopté une résolution sur l'exception culturelle au GATT[33].
Au VIIIe Sommet de la Francophonie de Moncton en 1999, les États francophones ont décidé
de se concerter pour dégager des positions communes dans les organisations et conférences
internationales afin de défendre la diversité culturelle[34].
Le 2 novembre 2001, la 31e Conférence générale de l'Unesco adoptait à l'unanimité une
Déclaration universelle sur la diversité culturelle considérée comme « un patrimoine commun
de l'humanité »[35].

Lors du IXe Sommet à Beyrouth, au Liban, en 2002, consacré au dialogue des cultures, les
chefs d'État et de gouvernement des pays membres de l'OIF ont salué la déclaration de
l'Unesco et ont appuyé le principe de l'élaboration d'un cadre réglementaire universel[36].

L'Organisation internationale de la Francophonie s'est fortement impliquée tout au long du


processus d'élaboration de la Convention de l'Unesco sur la protection et la promotion de la
diversité des expressions culturelles. Il y eut en juin 2001 la tenue d'une Conférence
ministérielle sur la culture à Cotonou. Puis l'OIF a envoyé des représentants spéciaux du
secrétaire général pour des missions de sensibilisation auprès des gouvernements et de la
société civile, et a mis en place une veille juridique avec des experts chargés d'examiner les
projets de texte[37].

La Convention de l'Unesco « réaffirme le droit souverain des États de conserver, d'adopter et


de mettre en œuvre les politiques et mesures qu'ils jugent appropriées pour la protection et
promotion des expressions culturelles sur leur territoire », ce qui permet aux pays signataires
d'élaborer des politiques autonomes de soutien au patrimoine culturel et à la création
artistique (défiscalisation, subventions, mesures réglementaires, etc.), « quels que soient les
moyens et techniques utilisés », et d'échapper au droit commun du commerce international[38].

La Convention prévoit une nouvelle forme de solidarité, en plaçant la culture au cœur du


développement, avec un « traitement préférentiel pour les pays en développement », et avec la
mise en place d'un fonds de coopération alimenté par des contributions volontaires des États
et des dons privés.

Littératures d'expression française

Article détaillé : Littérature francophone.


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Voir aussi : Écrivains de langue française, par ordre alphabétique

• Bibliographie complète sur la francophonie


• Pierre du Bois de Dunilac, « L’enjeu linguistique dans les rapports entre Alémaniques
et Romands », dans, Yves Bridel, Beida Chikhi, François-Xavier Cuche et Marc
Quaghebeur (dir), L’Europe et les francophonies : Langue, littérature, histoire, image,
Bruxelles, PIE-Peter Lang, 2005, pp.139-147.
• Beïda Chikhi (Dir.), Figures tutélaires, textes fondateurs. Francophonie et héritage
critique. Paris, PUPS, 2009.
• Dictionnaire universel francophone (« DUF »), 1554 pages, Hachette, copyright 1997,
(ISBN 2-84-129345-9)
• Stelio Farandjis, Philosophie de la Francophonie. Contribution au débat, Paris-
Montréal : L'Harmattan, 1999
• Stelio Farandjis, Francophonie et humanisme : débats et combats, Paris : éd. Tougui,
1993
• Zeina el Tibi, La Francophonie et le dialogue des cultures, Paris-Lausanne : L'Âge
d'homme, 2001
• Ariane Poissonnier, Gérard Sournia, Fabrice Le Goff, L'Atlas mondial de la
francophonie, Paris : Autrement, copyright 2006, (ISBN 2746708132)
• Olivier Milhaud, Post-Francophonie ?
• Sous la direction de Michel Le Bris et Jean Rouaud, Pour une littérature-monde,
Gallimard, 2007
• Chroniques de l'écrivaine française Félicie Dubois pour le festival francofffonies
(2006)
• Espace Francophone pour la Recherche, le Développement et
l'Innovation(« EFRARD »), Francophonie, copyright EFRARD (2008)
• Coordonné par Anne-Marie Laulan et Didier Oillo, Francophonie et mondialisation,
Les essentiels Hermès, CNRS éditions, 2008
• Jean Tabi Manga, Francophonie et codéveloppement, CILF, 1989, 75 pages, ISBN
978-2853192224
• Collectif, La Francophonie dans le monde, 2006-2007, Nathan, 2007, ISBN 978-209-
882177-4

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