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Le terme « francophonie » est apparu vers la fin du XIXe siècle, pour décrire
l’ensemble des personnes et des pays utilisant le français. Il acquiert son sens commun
lorsque, quelques décennies plus tard, des francophones prennent conscience de
l’existence d’un espace linguistique partagé, propice aux échanges et à
l’enrichissement mutuel. Des hommes et femmes de lettres seront à l’origine de ce
mouvement. Quoi de plus naturel pour une entreprise adossée à l’usage de la langue.
- Premiers pas
- L’avènement de la coopération francophone
- Une nouvelle dimension politique
- Au plus près des populations
Premiers pas
Des écrivains initient le processus, dès 1926, en créant l’Association des écrivains de
langue française (Adelf) ; suivent les journalistes, regroupés en 1950 au sein de
l’Union internationale des journalistes et de la presse de langue française (aujourd’hui
Union de la Presse francophone) ; en 1955, une Communauté des Radios publiques
francophones est lancée avec Radio France, la Radio suisse romande, Radio canada et
la Radio belge francophone. Cette communauté propose aujourd’hui, avec une
audience sans cesse accrue, des émissions communes diffusées simultanément sur les
ondes des radios membres, contribuant ainsi au renforcement du mouvement
francophone à travers le monde.
C’est là tout l’objet de la signature à Niamey, le 20 mars 1970, par les représentants de
21 Etats et gouvernements, de la Convention portant création de l’Agence de
coopération culturelle et technique (ACCT). Nouvelle organisation
intergouvernementale fondée autour du partage d’une langue commune, le français,
chargée de promouvoir et de diffuser les cultures de ses membres et d’intensifier la
coopération culturelle et technique entre eux. Le projet francophone a sans cesse
évolué depuis la création de l’ACCT devenue, en 1998 l’Agence interouvernementale
de la Francophone et, en 2005, l’Organisation internationale de la Francophonie.
Le Sommet des chefs d’État et de gouvernement des pays ayant le français en partage,
communément appelé "Sommet de la Francophonie", se réunit pour la première fois en
1986 à Versailles (France), à l’invitation du Président de la République française
François Mitterrand. 42 Etats et gouvernements y participent et retiennent quatre
domaines essentiels de coopération multilatérale : le développement, les industries de
la culture et de la communication, les industries de la langue ainsi que le
développement technologique couplé à la recherche et à l’information scientifique.
Depuis 1986, 12 Sommets de la Francophonie se sont réunis : 1986 à Paris (France),
1987 à Québec (Canada-Québec), 1989 à Dakar (Sénégal), 1991 à Paris (France)
initialement prévu à Kinshasa (Congo RD), 1993 à Grand-Baie (Maurice), 1995 à
Cotonou (Bénin), 1997 à Hanoi (Vietnam), 1999 à Moncton (Canada-Nouveau
Brunswick), 2002 à Beyrouth (Liban), 2004 à Ouagadougou (Burkina Faso), 2006 à
Bucarest (Roumanie), 2008 à Québec (Canada-Québec).
Pour être plus conforme à la dimension politique qu’elle a acquise, la Francophonie est
dotée sur décision du Sommet de Cotonou (1995, Bénin) d’un poste de Secrétaire
général, clé de voûte du système institutionnel francophone. Le premier Secrétaire
général est élu au Sommet de Hanoi (Vietnam) en 1997, en la personne de Boutros
Boutros-Ghali, ancien Secrétaire général des Nations unies – il occupera ce poste
jusqu’en 2002. Au cours de ce même Sommet, la Charte de la Francophonie, principal
texte de référence, est adoptée.
Abdou Diouf, ancien Président de la république du Sénégal, est élu Secrétaire général
de la Francophonie au Sommet de Beyrouth en 2002. Il impulse une nouvelle
dynamique à l’Organisation dans ses deux volets : les actions politiques et la
coopération pour le développement. Une nouvelle Charte de la Francophonie adoptée
par la Conférence ministérielle à Antananarivo (Madagascar) en 2005, rationalise les
structures de la Francophonie et ses modes de fonctionnement et consacre l’appellation
d’Organisation internationale de la Francophonie.
Voir aussi...
Repères
• 60% des francophones ont moins de 30 ans
• 77 parlements ou organisations interparlementaires francophones
• 710 établissements francophones d’enseignement supérieur et de recherche
• TV5MONDE est diffusée dans près de 200 pays
• 55 millions de téléspectateurs : l’audience hebdomadaire de TV5MONDE
• 184 villes de 37 pays rassemblées dans l’Association des maires francophones
• Le français, 9e langue la plus parlée sur la planète
• L’OIF : plus du tiers des Etats membres de l’Onu
Historique
Charte de la Francophonie
Organigramme de la Francophonie
Implantations dans le monde
Coordonnées
Médiathèque
Message d’Abdou Diouf pour le 20 mars 2011 : Une Journée dédiée à la Jeunesse
francophonie
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Activités francophones
Tout l'agenda
L'expression « espace francophone » est aussi employé pour désigner l'espace où l'on parle le
français.
La francophonie, en tant que fait de parler français, est une composante de la politique
étrangère de la France et d'autres pays membres de l'espace francophone.
Description
Dans la question de la francophonie, il faut distinguer les pays où le français est langue
officielle (unique ou non), ceux où le français est la langue maternelle d'une grande partie de
la population, ceux où il est langue de culture, ceux où il est utilisé par certaines classes
sociales de la population, etc. Or, ces catégories ne se recoupent pas. Dans certains pays par
exemple, bien qu'étant langue officielle, le français n'est pas la langue maternelle de la
population, ni celle couramment utilisée par celle-ci.
On estime aujourd’hui le nombre de locuteurs réels du français à environ 250 millions, dans
l'ensemble des pays membres de l'Organisation internationale de la Francophonie. Pour
certains, le français est la langue maternelle de la grande majorité de la population (France
avec ses départements et territoires d'outre-mer, Québec, partie acadienne du Nouveau-
Brunswick, zone francophone de l'Ontario au Canada, Région wallonne et la majorité des
Bruxellois en Belgique, Suisse romande, minorité de Jersey, Val d'Aoste, principauté de
Monaco). Pour d'autres, le français est la langue administrative, ou une deuxième ou troisième
langue, comme en Afrique subsaharienne, dont la République démocratique du Congo,
premier pays francophone du monde [2], au Grand-Duché de Luxembourg[3], au Maghreb et
plus particulièrement en Algérie, qui se trouve être le pays où l'on parle le plus français après
la France (voir tableau en bas de page) et cela malgré sa non-adhésion à l’Organisation
internationale de la Francophonie. L'Afrique a été un espace important pour la colonisation, et
les traces linguistiques sont encore présentes. Enfin, dans d'autres pays membres de la
Communauté francophone, comme en Roumanie, où un quart de la population a une certaine
maîtrise du français, le français n'a pas de statut officiel mais il existe d'importantes minorités
francophones et grand nombre d'élèves l'apprennent en tant que première langue étrangère à
l'école. Il existe d'autres pays, comme le Liban, où la langue française a un statut encore
important quoique non officiel.
Dans certains cas, cette francophonie est due à la géographie. C'est le cas de la Suisse, du
Luxembourg, de Monaco. Enfin on évalue à près de 100 millions[4] le nombre de jeunes et
d'adultes, dans les pays du monde non membres de la Francophonie, qui apprennent le
français au cours de leurs études et formations, en particulier dans les établissements de
l'Alliance française et les écoles et lycées français répartis sur les cinq continents.
La Francophonie est donc une communauté de peuples très divers vivant sur les cinq
continents et plus ou moins liés par la langue française sans pour autant être unis.
Historique
À l'origine, le terme de francophonie a été utilisé de façon purement descriptive par des
géographes dès 1880, le mot ayant été « inventé » par Onésime Reclus (1837-1916). C'est
après la Seconde Guerre mondiale, à partir d'un numéro spécial de la revue Esprit (1962),
qu'une « conscience francophone » s'est développée. Le terme a été particulièrement
popularisé par Léopold Sédar Senghor. C'est dès lors dans ce sens qu'il convient de
comprendre la francophonie : il s'agit plus de la conscience d'avoir en commun une langue et
une culture francophones que de décisions officielles ou de données objectives. C'est une
communauté d'intérêt.
Les locuteurs du français se sont sentis menacés par l'omniprésence de l'anglais et l'influence
de la culture anglo-américaine après la Seconde Guerre mondiale. Ce n'est qu'à ce moment
que la conscience de la communauté francophone s'est réveillée avec la volonté de s'unir pour
défendre :
• certaines spécificités de la langue française, qui la font plus précise que la langue
anglaise[5]. La coutume de ne pas juxtaposer (en général) deux substantifs sans
indiquer la nature exacte de leur rapport constitue également un « plus » reconnu de
précision du français par rapport à l'anglais.
La Francophonie est à l'origine une idée promue par quelques Pères fondateurs, parmi
lesquels on retrouve Léopold Sédar Senghor (président du Sénégal), Hamani Diori (président
du Niger), Norodom Sihanouk (chef de l'État du Cambodge), sans oublier Jean-Marc Léger
(devenu haut fonctionnaire canadien). Cette idée s'est largement exprimée lors de la première
conférence de Niamey (1969), à laquelle a participé André Malraux, ministre de la Culture de
la France envoyé par le général de Gaulle. Selon les mots de Senghor, « la création d'une
communauté de langue française [...] exprime le besoin de notre époque, où l'homme, menacé
par le progrès scientifique dont il est l'auteur, veut construire un nouvel humanisme qui soit,
en même temps, à sa propre mesure et à celle du cosmos »[7].
C'est l'Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) qui a préconisé la création d'une
institution intergouvernementale francophone, souhait réalisé par la création, à l'occasion de
la deuxième Conférence de Niamey en 1970, de l'Agence de coopération culturelle et
technique, devenue aujourd’hui Organisation internationale de la francophonie dont l'APF est
devenue une institution intégrée.
La défense de leur identité est une tendance de toutes les cultures. La francophonie constitue
donc aussi un cas particulier de l'aspiration de beaucoup d'habitants de la planète à une
diversité culturelle. Certains défenseurs de l'idée francophone comme Stelio Farandjis ont
aussi vu dans la francophonie le creuset d'un dialogue des cultures allant jusqu'à créer une
terminologie spécifique (arabofrancophonie).
Tous les deux ans, un Sommet rassemble les chefs d'État ou de gouvernement des pays
membres. Ce Sommet définit les grandes orientations politiques de la Francophonie.
La diversité culturelle a fait l'objet de la déclaration de Cotonou en 2001[26], suivie par le IXe
sommet de la Francophonie de Beyrouth en 2002 consacré au dialogue des cultures [27]. Les
biens culturels n'échappent pas à la mondialisée accélérée des échanges marchands. Dans ce
cadre, la Francophonie apparaît comme le fer de lance de la bataille pour la diversité des
expressions culturelles[28].
La paix, la démocratie, les droits et libertés ont fait l'objet de la déclaration de Bamako en
2000[29].
L'OIF anime dans tous les domaines une concertation entre ses membres. Elle apporte à ses
États et gouvernements membres un appui dans l'élaboration ou la consolidation de leurs
politiques sectorielles. L'OIF mène des actions de coopération multilatérale, conformément
aux grandes missions tracées par le Sommet de la Francophonie.
Partenaires de l’OIF[modifier]
Culture et création
Diversité culturelle
Dès les années 1990, les pays de la Francophonie ont cherché à exclure les biens culturels des
accords internationaux sur le commerce : au Ve Sommet de la Francophonie de Grande Baie
en 1993, les États participants ont adopté une résolution sur l'exception culturelle au GATT[33].
Au VIIIe Sommet de la Francophonie de Moncton en 1999, les États francophones ont décidé
de se concerter pour dégager des positions communes dans les organisations et conférences
internationales afin de défendre la diversité culturelle[34].
Le 2 novembre 2001, la 31e Conférence générale de l'Unesco adoptait à l'unanimité une
Déclaration universelle sur la diversité culturelle considérée comme « un patrimoine commun
de l'humanité »[35].
Lors du IXe Sommet à Beyrouth, au Liban, en 2002, consacré au dialogue des cultures, les
chefs d'État et de gouvernement des pays membres de l'OIF ont salué la déclaration de
l'Unesco et ont appuyé le principe de l'élaboration d'un cadre réglementaire universel[36].