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Cet exercice est sans doute trop long en tant qu'exercice de baccalauréat ; on peut facilement, en fonction des objectifs
recherchés, supprimer une partie.
Le but de cet exercice est de vérifier l'exactitude des affirmations de l'article et d'utiliser les relations mentionnées pour
déterminer la masse de certains corps célestes.
Vous pouvez vous servir du texte et des données pour répondre aux questions posées.
Voici un texte tiré d'un article paru dans une revue scientifique en 1995 sous le titre :
DONNÉES :
* constante de gravitation universelle : G = 6,67 . 10-11 N.m2.kg-1
* intensité de la pesanteur à la surface de la Terre : g0 = 9,81 m.s-2
* rayon terrestre : R = 6,37 . 106 m
rayon de l'orbite (considérée comme circulaire) période de révolution
Jupiter ( / Soleil) rJ = 7,78 . 1011 m TJ = 3,74 . 108 s
Io ( / Jupiter) rIo = 4,22 . 108 m TIo = 1,53 . 105 s
Lune ( / Terre) rL = 3,84 . 108 m TL = 2,36 . 106 s
2. Déduire de ce qui précède une expression de l'intensité du champ Cette question a pour but d'aider à la résolution de
de pesanteur à la surface de la Terre. la question II. Ainsi, la résolution de cette question
ne demande plus, comme activité principale, que
d'aller chercher l'information dans le texte. On
diminue le nombre d'étapes à réaliser pour
résoudre la question II.
3. a) Dans le cas d'un mouvement de rotation circulaire, de rayon r, d'un Comme dans la question I., cette question a un
satellite de masse m, soumis à l'attraction gravitationnelle d'un astre double but :
de masse M (M >> m), montrer que la vitesse V reste constante. - tester la connaissance des expressions de
G. M l'accélération et des savoir-faire concernant
V= l'application du principe fondamental ;
Cette vitesse a la valeur : r .
- donner la valeur de V (avec les mêmes
b) Dans l'hypothèse où la masse du satellite est différente de m, par remarques qu'en 1.).
exemple, m' = 3m, indiquer, en le justifiant, si la vitesse est
modifiée ou non.
4. Dans les hypothèses de la question précédente, trajectoire circulaire Cette question a pour but :
et M très grand devant m, montrer que la loi de Kepler est bien - comme précédemment, d'aider à la résolution
vérifiée et donner l'expression de la constante à laquelle il est fait des questions ultérieures (ici la III.) en
allusion dans le texte. diminuant le nombre d'étapes à mettre en
place ;
- de préciser les indications du texte qui indique
que le facteur M intervient seul si M >>m.
II. Détermination de la masse de la Terre.
La première phrase du texte indique un moyen pour déterminer la masse Cette question cherche à tester la possession des
de la Terre. capacités :
Proposer une expérience réalisable au laboratoire : - lecture d'une information dans le texte ;
- faire une description succincte du matériel nécessaire ; - connaissance des lois du mouvement de chute
- indiquer le mode opératoire, en précisant les mesures à effectuer ; libre et du protocole expérimental pour
- calculer la valeur de la masse MT de la Terre à partir de ces déterminer l'accélération ;
mesures (on pourra utiliser les valeurs numériques fournies dans - calcul simple.
les données).
III. Détermination de la masse du Soleil et de Jupiter. Cette question cherche à tester la possession des
1. Donner les expressions de la masse du Soleil et de Jupiter et capacités :
calculer leurs valeurs. - de lecture d'une série d'informations dans le
texte ;
- de mise au point d'une démarche : remarquer le
double rôle qu'on fait jouer à Jupiter :
- satellite du Soleil
- centre attracteur pour Io
- de faire un calcul simple.
2. Montrer, a posteriori, que l'hypothèse M >> m est bien vérifiée pour On teste, ici, la capacité à avoir un regard critique
l'un des calculs effectués. sur la démarche effectuée et à distinguer les deux
cas.
IV. Détermination de la masse de la Lune. Il s'agit, ici, d'une simple lecture du texte.
1. En utilisant les indications du texte et en sachant que la Lune est un
astre dont la masse n'est pas négligeable devant celle de la Terre,
donner la bonne expression de la loi de Kepler.
2. A la surface de la Terre, on a :
G. M . m G. M
P = m. g 0 = 2
⇒ g0 =
R R2
3. a) La force est centripète, il en est de même de l'accélération ; l'accélération
tangentielle est donc nulle et la norme du vecteur vitesse est constante.
b) La masse qui figure dans l'expression de la force gravitationnelle et dans le
→ →
produit m. A ( A : vecteur accélération), s'élimine et n'intervient pas dans
l'expression de la vitesse. La vitesse est donc la même pour les deux satellites.
4. On a : 2pr = VT , soit :
T2 4π 2 4π 2
= ⇒ la constante C =
r 3 G. M G. M
II. Détermination de MT
On peut, par exemple, étudier la chute libre d'un objet à la surface de la Terre
et mesurer l'accélération de la pesanteur.
Pour minimiser les frottements dus à l'air, il faut prendre un objet dense et
mesurer de façon précise sa position en fonction du temps par
chronophotographie ou bien en utilisant des capteurs optiques. Des mesures de
position, on déduit la vitesse et l'accélération.
G. M T g0 . R 2
g0 = M T = = 5,97.10 24 kg
Comme R 2 , on en déduit : G
III. Détermination de MS et MJ
1. On prend Jupiter comme satellite pour déterminer MS :
4π 2 . rJ3
MS = = 1,99 . 10 30 kg
G. TJ2
On prend Io comme satellite de Jupiter pour déterminer MJ :
4π 2 .rIo3
MJ = = 1,90 . 10 27 kg
G.TIo2
2. On trouve bien MS >> MJ mais on ne connaît pas la masse de Io. L'hypothèse
est donc bien vérifiée pour le premier calcul, mais on ne peut rien dire pour le
second.
IV. Détermination de ML
T2 4π 2 4π 2
3
= ⇒ la constante C =
G.( MT + M L ) G.( MT + M L )
1. On a : r
4π 2 .rL 3
MT + M L = = 6,02 . 10 24 kg
G.TL 2
2.
On a donc : ML = (6,02 - 5,97) . 1024 » 4,7 . 1022 kg ; cette valeur est
effectivement différente de la valeur trouvée par des méthodes plus précises
qui est : 7,35 . 1022 kg.