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Mises à jour et alertes emails sur le

Centre d'actualités de l'ONU:


Bulletin quotidien de l’ONU
www.un.org/french/news

Numéro PPQ/5484 mercredi 6 avril 2011

ACTUALITES EN BREF DU MERCREDI

• L'UNESCO déplore le meurtre d'un comédien • Haïti : Ban Ki moon appelle le prochain président à
israélien faire de l'état de droit sa priorité
• Le BIT s'inquiète de la situation des travailleurs de • Le chef du HCR et Angelina Jolie consternés par la
Bahreïn mort de migrants en Méditerranée
• A New York, les employés de l'ONU rendent • Libye : l'ONU très préoccupée par situation
hommage à leurs collègues décédés humanitaire à Misrata
• FAO : un nouveau partenariat pour préserver les • L'Envoyé de l'ONU au Liban demande la libération
forêts du Bassin méditerranéen de sept cyclistes estoniens
• L'ONU célèbre les 50 ans de la Convention de • Ban Ki-moon appelle à plus d'efforts pour répondre
Vienne, pierre angulaire de la diplomatie à l'autisme
• La CPI envisage d'ouvrir une enquête sur des
massacres commis en Côte d'Ivoire

L'UNESCO déplore le meurtre d'un comédien israélien


6 avril - La Directrice générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la
science et la culture (UNESCO), Irina Bokova, a déploré mercredi la mort du comédien
Juliano Mer-Khamis, abattu le 4 avril à Jénine, en Cisjordanie.

Juliano Mer-Khamis était également directeur du Théâtre de la Liberté (« The Freedom


Theater »), qui bénéficiait du soutien du bureau de l'UNESCO à Ramallah (territoire
Palestinien occupé).
La Directrice générale de l'UNESCO,
Irina Bokova.
« C'est avec une profonde tristesse que j'ai appris le meurtre du comédien israélien Juliano
Mer-Khamis », a déclaré Irina Bokova. « Figure marquante du monde culturel au Moyen-Orient, il était également un artiste
engagé et un ardent défenseur d'une cohabitation pacifique entre Israéliens et Palestiniens. Sa disparition laisse un vide
immense. L'UNESCO, qui était partenaire du Théâtre de la Liberté qu'il dirigeait, ne peut que déplorer l'assassinat de cet
homme de paix dont elle soutenait les efforts infatigables pour promouvoir le théâtre auprès de la jeunesse palestinienne »

Agé de 52 ans, Juliano Mer-Khamis a été abattu dans sa voiture le 4 avril par des hommes masqués dans le camp de réfugiés
de Jénine, en Cisjordanie.

Né d'une mère juive israélienne et d'un père palestinien, il avait tourné dans de nombreux films, notamment Kippour, du
réalisateur Amos Gitaï. Le Théâtre de la Liberté, fondé à l'origine par sa mère, Arna Mer, est une institution culturelle
palestinienne sans équivalent qui a valeur d'exemple pour toute une génération d'artistes.

L'UNESCO, qui soutient les arts de la scène pour renforcer les liens entre les cultures et favoriser le dialogue, s'est dite
déterminée à continuer de soutenir le Théâtre de la Liberté pour sa créativité, son ouverture et sa tolérance et pour honorer la
mémoire de Juliano Mer-Khamis.

Document destiné aux médias


non - officiel
Bulletin quotidien de l’ONU 6 avril 2011 2

Le BIT s'inquiète de la situation des travailleurs de Bahreïn


6 avril - Le Directeur général du Bureau international du Travail (BIT), Juan Somavia, a
exprimé à nouveau mercredi sa grande préoccupation déjà manifestée dans une lettre datée
du 1er avril adressée au Premier ministre de Bahreïn à propos des événements dans ce pays,
en particulier les informations faisant état de nombreux cas de discrimination anti-syndicale
contre des dirigeants et des membres de la Confédération générale des syndicats de Bahreïn
(CGSB).

Le directeur général du BIT, Juan M. Somavia adresse un appel pressant aux autorités de Bahreïn pour qu'elles prennent « des
Somavia. mesures fermes et immédiates afin que les travailleurs de Bahreïn et leurs syndicats arrêtent
de subir des traitements inéquitables, injustes et dégradants pour le simple fait d'avoir exprimé leurs droits légitimes en
accord avec les principes de la liberté d'association. »

Face à la récente vague de manifestations pacifiques auxquelles les autorités de Bahreïn ont répondu par un usage excessif
de la force et par la déclaration de l'état d'urgence, le BIT a reçu de nouvelles informations faisant état du renvoi de militants
de la CGSB et d'autres mesures de répression qui diminuent dans la pratique la capacité d'exercer des activités légitimes en
tant que syndicat.

Les dernières nouvelles reçues de la Confédération syndicale internationale (CIS), dont la CGSB est membre, indiquent une
nouvelle dégradation de la situation. Selon la CIS, environ 300 travailleurs ont été licenciés pour avoir pris part à des grèves
et à des manifestations. Parmi eux, figure Abdul Ghaffar Abdul Hussain, président du syndicat de la Bahrain Petroleum
Company et ancien président de la CGSB, ainsi que des membres du comité directeur de la CGSB licenciés pour « avoir
incité les travailleurs et les employés à participer à une grève générale ». Il fait également partie de ceux qui seront
poursuivis devant les tribunaux pour ces mêmes raisons.

Des licenciements massifs ont également eu lieu à l'Alba Aluminium Company, au Khalifa Sea Port et à Gulf Air. Le
secrétaire général et vice-président du syndicat des enseignants de Bahreïn fait partie des six membres de l'organisation qui
ont été arrêtés les 29 et 30 mars. Selon des informations reçues mardi soir, la Présidente de la Bahrain Nursing Society,
Mme Rulla el Saffar a également été arrêtée. On ignore où elle se trouve. Par ailleurs, l'agence de presse de Bahraïn a
annoncé mercredi que le parlement appelait le gouvernement à prendre des mesures légales immédiates contre les dirigeants
des syndicats et des associations qui ont soutenu la grève et à les traduire en justice.

« Toutes ces informations sont extrêmement alarmantes, notamment parce que la Confédération générale des syndicats de
Bahreïn avait appelé les travailleurs à reprendre le travail et avait reçu des assurances de la part des pouvoirs publics qu'ils
ne feraient face à aucune mesure de répression pour avoir pris part à des grèves. Clairement, la CGSB avait bien fait preuve
d'une attitude constructive en invitant les travailleurs à reprendre le travail dans l'intérêt de l'économie nationale et afin de
permettre les conditions du renforcement des bases d'un dialogue national », estime le BIT.

Face à la détérioration de la situation, le Directeur général a décidé du BIT d'envoyer à Bahreïn dès que possible une mission
de haut niveau du BIT afin de dialoguer et d'évoquer aussi bien avec les autorités qu'avec les organisations syndicales et
patronales les actes anti-syndicaux qui ont été rapportés et de promouvoir un processus de coopération tripartite qui
constitue le moyen le plus fiable pour sortir de la situation de crise à Bahreïn.
Bulletin quotidien de l’ONU 6 avril 2011 3

A New York, les employés de l'ONU rendent hommage à leurs


collègues décédés
6 avril - Suite à une semaine meurtrière pour l'ONU, avec la mort de plusieurs dizaines
d'employés dans le monde, le Secrétaire général Ban Ki-moon a déposé une gerbe mercredi
matin en l'honneur des employés décédés dans l'accomplissement de leur mission pour les
Nations Unies lors d'une cérémonie d'hommage à New York.

« Nous exprimons notre solidarité avec les amis et les familles, unis dans le chagrin mais
aussi unis dans notre mission », a déclaré Ban Ki-moon dans un discours prononcé lors de
Des employés de la Mission de l'ONU en cette cérémonie au siège des Nations Unies, à New York.
Afghanistan rendent hommage à leurs
collègues tués dans l'attaque de Mazar-i-
Sharif le 1er avril. « Comme ceux qui sont partis avant, ils ont donné leur vie pour une des causes les plus
nobles : aider ceux qui sont dans le besoin en travaillant pour la paix. C'est notre travail quotidien et c'est un travail
dangereux. Nous le constatons une fois de plus en Afghanistan, en République démocratique du Congo (RDC), en Haïti, au
Soudan et en Côte d'Ivoire », a-t-il ajouté.

Le 30 mars dernier, le capitaine Sultan Al Shraah, de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti
(MINUSTAH) a été tué lors d'une patrouille à Port-au-Prince.

Le vendredi 1er avril, Zahra Abidi, analyste suédoise de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) est
décédée après avoir été touchée par une balle perdue à Abidjan. Le même jour, sept membres de la Mission d'assistance des
Nations Unies en Afghanistan (MANUA) ont été tués lors d'une attaque contre les locaux de l'ONU à Mazar-i-Charif.

Enfin, lundi 4 avril, le crash d'un avion en République démocratique du Congo (RDC) a tué 32 personnes dont des employés
de la Mission de l'ONU dans ce pays (MONUSCO).

Le 5 avril, un casque bleu de la Mission conjointe des Nations Unies et de l'Union africaine au Darfour (MINUAD) a été tué
par un groupe d'hommes armés dans une embuscade près de Kutum, au Nord-Darfour (Soudan).

« Cette année nous avons perdu au moins 40 membres de la famille des Nations Unies. Dans certaines missions, à cause de
catastrophe naturelles ou d'accidents. Ailleurs, c'était des meurtres de sang froid et brutaux », a souligné le Secrétaire
général.

« Aujourd'hui mes pensées vont aux victimes et à leurs familles et à tous ceux qui servent sous le drapeau des Nations Unies
dans des endroits extrêmement dangereux et difficiles. En tant qu'Organisation, on nous demande de prendre de plus en plus
de responsabilités et de plus en plus de risques », a-t-il expliqué avant de déposer une gerbe et d'observer un silence en
hommage aux employés décédés.

Le Chef de l'ONU a lancé un examen général des besoins des politiques de sécurité et une évaluation des besoins dont les
conclusions seront présentées à l'Assemblée générale.

A El Fasher, au Darfour, la Mission conjointe des Nations Unies et de l’Union africaine (MINUAD) a pour sa part rendu
hommage mercredi à la femme policier, de la Sierra Leone, qui est morte la veille dans l'embuscade à Kutum.

"Elle s'efforçait d'amener la sécurité et l'espoir aux familles qui ont perdu leur maison, leurs êtres chers et la stabilité dans un
conflit brutal", a déclaré le chef de la police de la MINUAD, James Oppong-Boanuh, au sujet de l'employée décédée.
Bulletin quotidien de l’ONU 6 avril 2011 4

FAO : un nouveau partenariat pour préserver les forêts du


Bassin méditerranéen
6 avril - L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a
annoncé mercredi la création d'un nouveau Partenariat pour les forêts méditerranéennes à
l'occasion de la deuxième Semaine forestière méditerranéenne qui se déroule en Avignon
(France) du 5 au 8 avril.

« Le Partenariat pour les forêts méditerranéennes permettra de mieux faire prendre


conscience de la richesse des fonctions vitales qu'elles dispensent à leurs citoyens. Citons
Les forêts de Dar Fatma, dans le nord de notamment la protection des sols et des eaux, la valeur esthétique du paysage, le piégeage
la Tunisie. du carbone et la conservation de la biodiversité. Il est urgent d'unir nos forces pour restaurer
et préserver ces fonctions au service des générations futures », a déclaré le Sous-Directeur général du Département des
forêts de la FAO, Eduardo Rojas-Briales.

Le partenariat, qui regroupe 12 institutions et organisations, dont la FAO, se concentre essentiellement sur six pays du sud et
de l'est de la Méditerranée: Maroc, Algérie, Tunisie, Syrie, Liban et Turquie. Il s'agit d'un outil dynamique qui servira à tous
les acteurs de la région pour affronter les enjeux croissants auxquels sont confrontées les forêts et faire prendre conscience
de l'importance des forêts méditerranéennes et de la nécessité de les préserver.

Chaque année, entre 700.000 et un million d'hectares de forêts méditerranéennes sont ravagés par les incendies, ce qui
correspondrait à une perte économique d'un milliard d'euros. La région méditerranéenne connaît une forte augmentation de
la fréquence et de la durée des périodes de sécheresse et vagues de chaleur, qui entraînent un risque croissant de feux de
forêt de grande envergure et un appauvrissement des ressources en eau, à la fois pour les populations urbaines et rurales.

La superficie boisée de la région Méditerranée est de 73 millions d'hectares, soit 8,5 % de la surface émergée totale. Les
forêts méditerranéennes offrent tout un éventail de produits tels que le bois, les produits forestiers non ligneux (liège,
fourrage, plantes aromatiques et gibier), qui ont tous leur importance pour le développement socio-économique de la région
et qui contribuent à la sécurité alimentaire et à la réduction de la pauvreté dans les zones rurales.

Les forêts méditerranéennes sont confrontées à toute une série de menaces liées au changement climatique, à l'expansion des
terres agricoles, au tourisme, au développement urbain et autres pratiques d'utilisation des terres contribuant au recul des
forêts.

Par exemple, dans le nord de la Méditerranée, où les terres boisées sont essentiellement privées, la végétation s'est
considérablement étendue sous l'effet de la dynamique naturelle, et le risque de feux s'est accentué face au manque de
mesures de gestion concrètes.

Au sud, la pression croissante exercée sur les ressources forestières par le surpâturage, le défrichement, la surexploitation du
bois de feu et du charbon de bois sont parmi les principaux facteurs contribuant à la dégradation des forêts et à la
déforestation.

Le partenariat a pour vocation d'intégrer les politiques et investissements des pays afin d'adapter les forêts au changement
climatique, ce qui implique l'intervention de divers secteurs: foresterie, agriculture, développement urbain, eau,
environnement, planification de l'utilisation des terres, éducation, tourisme, etc.
Bulletin quotidien de l’ONU 6 avril 2011 5

L'ONU célèbre les 50 ans de la Convention de Vienne, pierre


angulaire de la diplomatie
6 avril - A l'occasion d'une table ronde organisée pour célébrer le 50ème anniversaire de la
Convention de Vienne sur les relations diplomatiques, le Directeur général du Bureau de
l'ONU à Vienne (ONUV), Yury Fedotov, a rappelé l'importance de ce texte international
qu'il a qualifié de « pierre angulaire de la diplomatie internationale ».

« Au cours des 50 années écoulées depuis son adoption, 186 pays ont ratifié la Convention.
Elle pose le cadre fondamental de toutes les relations internationales entre les États, en les
Yury Fedotov. aidant à travailler ensemble pour construire la paix, la stabilité et le développement », a
déclaré M. Fedotov à l'Académie diplomatique de Vienne, devant un parterre d'invités, dont
le Directeur de l'Académie, Hans Winkler, et l'ancien chancelier autrichien, Wolfgang Schüssel.

Adoptée en 1961, la Convention de Vienne pose les règles de la diplomatie internationale, afin de faciliter les relations et les
interactions amicales entre les Etats et à leur permettre de développer des liens économiques, culturels et scientifiques. La
Convention énonce également les privilèges et les droits dont jouissent les missions diplomatiques. Elle fournit également la
base juridique de l'immunité diplomatique.

Baptisé « 50ème anniversaire de la Convention de Vienne - le passé, le présent et l'avenir », l'évènement était organisé par le
Bureau de l'ONU en Autriche et l'Académie diplomatique de Vienne.

Dans son intervention, Yury Fedotov a salué le rôle important joué par l'Autriche dans l'histoire pour rapprocher les Etats et
faciliter leurs relations pacifiques. « Depuis plus de 30 ans, le gouvernement autrichien et la municipalité de Vienne ont été
les hôtes généreux de l'ONU, dans l'esprit de la Convention de Vienne », a-t-il déclaré, avant « de remercier l'Autriche pour
ce ferme engagement en faveur des idéaux de l'ONU et son soutien de longue date ». Il a également rappelé le travail
accompli par les organisations onusiennes installées à Vienne, comme le Bureau de l'ONU pour la drogue et le crime
(ONUDC), dans le traitement de questions d'importance mondiale.

« La diplomatie est la clé de voûte de tous ces efforts, ce n'est qu'en travaillant ensemble que nous pourrons créer un monde
meilleur - un monde dans lequel les gens ont des possibilités et des espoirs pour l'avenir; dans lequel les collectivités sont
libres de la criminalité et la violence, dans lequel les gouvernements peuvent assurer la santé et la sécurité de leurs citoyens
et gouverner », a-t-il conclu.

La CPI envisage d'ouvrir une enquête sur des massacres


commis en Côte d'Ivoire
6 avril - Le Procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Luis Moreno-Ocampo, a
indiqué mercredi qu'il souhaitait ouvrir une enquête sur des « massacres commis de façon
systématique ou généralisée » en Côte d'Ivoire.

Dans un communiqué, son bureau précise qu'il procède actuellement à « un examen


préliminaire de la situation » destiné à établir si les crimes commis relèvent de la
compétence de la Cour. Il ajoute que « le procureur va ensuite, de sa propre initiative,
Le procureur de la Cour pénale demander à la Chambre préliminaire de l'autoriser à ouvrir une enquête ».
internationale (CPI), Luis Moreno-
Ocampo.
« Le bureau du procureur est extrêmement préoccupé par la détérioration de la situation en
Côte d`Ivoire et notamment par les meurtres qui auraient été commis dans l'ouest du pays, d'après les renseignements qui lui
ont été récemment communiqués », souligne-t-il encore, expliquant qu'il « continue de recueillir des informations au sujet de
ces crimes qui auraient été perpétrés par différentes parties au conflit ».
Bulletin quotidien de l’ONU 6 avril 2011 6
Selon l'ONU, la prise de la ville de Duékoué, dans l'ouest du pays, par les combattants des forces d'Alassane Ouattara mardi
dernier, s'est accompagnée de massacres de grande ampleur. Les bilans oscillent de 330 tués à un millier de « morts ou
disparus ».

La Côte d`Ivoire n'a pas ratifié le Statut de Rome instaurant la CPI, mais l'ancien Président, Laurent Gbagbo, avait accepté la
compétence de la Cour comme le prévoit l'article 12-3. Selon la CPI, l'actuel Président, Alassane Ouattara, a également
confirmé par écrit qu'il reconnaissait la compétence de la Cour et a communiqué des informations au Bureau.

La CPI, qui siège à La Haye, peut ouvrir une enquête sur saisine du Conseil de sécurité de l'ONU, comme dans le cas de la
Libye, ou à la demande d`un Etat signataire du Statut de Rome, ou sur initiative du bureau du procureur quand il s'agit
d'Etats parties.

« Si un État partie au Statut de Rome défère la situation en Côte d`Ivoire au Procureur de la CPI, le bureau peut ouvrir plus
rapidement une enquête et préparer d`ores et déjà une demande de mandat d`arrêt à l`encontre des principaux responsables
», explique le bureau de Luis Moreno-Ocampo dans son communiqué.

De son côté, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a répété que les Nations Unies faisaient de leur mieux pour
trouver une solution pacifique à la crise en Côte d'Ivoire. Il a appelé une nouvelle fois Laurent Gbagbo « à céder le pouvoir
de manière pacifique », a dit mercredi son porte-parole lors d’une conférence de presse à New York.

Haïti : Ban Ki moon appelle le prochain président à faire de


l'état de droit sa priorité
6 avril - Alors que les résultats préliminaires du second tour de l'élection présidentielle en
Haïti ont été publiés lundi, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé le
prochain président à ériger la consolidation et la réforme de l'état de droit comme priorité.

« L'état de droit doit être la priorité pour le prochain président d'Haïti », a déclaré mercredi
le Secrétaire général de l'ONU lors d'une présentation de la situation du pays devant les
membres du Conseil de sécurité.
Le Président élu Michel Martelly d'Haïti,
lors d'une conférence de presse à Port-au-
Prince.
« Le peuple d'Haïti attend que les prochains gouvernement et parlement agissent. Comme
signal d'engagement pour le changement, le nouveau parlement doit terminer le processus
d'amendement de la Constitution avant que le prochain président ne soit investi », a-t-il souligné.

Selon la presse, le chanteur populaire Michel Martelly a remporté l'élection présidentielle haïtienne avec 67,5% des voix
contre 31,6% à sa rivale Mirlande Manigat. Selon la Mission des Nations pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH), les
résultats définitifs doivent être publiés le 18 avril prochain et l'investiture du nouveau président doit avoir lieu à la mi-mai.

« La communauté internationale doit également saisir l'opportunité d'effectuer un nouveau départ. L'assistance doit
autonomiser les acteurs haïtiens et les institutions, et non pas prolonger leur dépendance », a souligné le Chef de l'ONU
devant le Conseil de sécurité.

Pour Ban Ki-moon, la reconstruction est l'une des priorités les plus importantes. A ce jour, plus de 20% des 10 millions de
mètres cubes de gravats ont été déblayés. Le nombre de personnes dans le besoin suite au tremblement de terre du 12 janvier
2010 a diminué, passant de 1,5 million de personnes en juillet dernier à environ 680.000 personnes actuellement, a-t-il
indiqué.

« Cependant, uniquement des investissements de grande ampleur dans le domaine de l'eau et de l'assainissement pourront
protéger Haïti contre les épidémies. Et le retrait d'agences humanitaires des centres de traitement du choléra et des camps
risquent de créer un manque dans les services de santé », a expliqué Ban Ki-moon en soulignant que l'appel de fonds
humanitaire pour le choléra est financé à 45% et que l'appel de fonds général pour Haïti n'a réceptionné que 10% des fonds
nécessaires.
Bulletin quotidien de l’ONU 6 avril 2011 7
« Des fonds supplémentaires sont nécessaires immédiatement. Une bonne coordination entre les agences de l'ONU, la
Commission intérimaire du rétablissement d'Haïti et le nouveau gouvernement sera également crucial », a-t-il estimé.

Le Chef de l'ONU a aussi noté que l'économie haïtienne était « à genoux ». « Des millions d'Haïtiens restent dépendants de
l'assistance des organisations non gouvernementales afin de satisfaire leurs besoins essentiels. Trop de femmes et de jeunes
filles ont peur des violences sexuelles. Sans état de droit, la paix et la prospérité resteront exclusive », a-t-il martelé.

« Les Nations Unies vont continuer de travailler côte-à-côte avec le gouvernement haïtien et le peuple dans son travail noble
et pour un futur plus juste et prospère », a-t-il conclu.

Présent à la séance du Conseil de sécurité, l'Envoyé spécial de l'ONU pour Haïti, Bill Clinton, a pour sa part recommandé
que le nouveau président et la nouvelle administration conservent le même système de coopération avec la Commission
intérimaire pour le rétablissement d'Haïti comme interface entre les bailleurs et le gouvernement.

« Cette commission va fonctionner mais seulement si elle est financée », a insisté l'ancien Président américain.

L'actuel Président haïtien, René Préval, a également prononcé un discours devant le Conseil de sécurité. "A mes
compatriotes qui vivent avec une douleur légitime la présence de militaires étrangers sur notre sol, je dirai que les opérations
de maintien de la paix des Nations Unies ont été à chaque fois rendues nécessaires par l'instabilité qu'eux-mêmes ont créé.
Les interventions de troupes étrangères sur notre sol ont toujours été précédées soit en 1993 par un coup d'Etat militaire, soit
en 2004 par des luttes internes qui ont mené à la rupture du processus démocratique par le renversement du Président
constitutionnel », a-t-il dit.

« J'invite donc les futurs dirigeants haïtiens qui sortiront des dernières élections à pratiquer une gouvernance d'apaisement,
d'ouverture, d'inclusion, de dialogue, de respect des droits d'association et d'expression ; et l'opposition à adopter une attitude
positive de collaboration fut-elle critique par rapport au pouvoir », a-t-il conclu.

Dans une déclaration, le Conseil de sécurité a réaffirmé mercredi « son ferme attachement à la souveraineté, à
l'indépendance, à l'intégrité territoriale et à l'unité d'Haïti, et souligne que c'est au gouvernement et à la population haïtiens
qu'il incombe au premier chef d'instaurer la paix et la stabilité et d'œuvrer au relèvement d'Haïti ».

Le Conseil a salué « la contribution apportée par la communauté internationale au processus de stabilisation en Haïti,
notamment au renforcement des institutions législatives, judiciaires et exécutives du pays » et s'est « félicité du processus
électoral qui se poursuit en Haïti ».

Il a également souligné qu'il est important « que ce processus soit mené à bien d'une manière pacifique, crédible et légitime
afin de contribuer à la consolidation de la démocratie, de faciliter l'achèvement de la réforme constitutionnelle et de
constituer une base solide pour la poursuite des activités de relèvement ».

Mardi, après l'annonce des résultats des élections, la MINUSTAH a invité « tous les candidats ayant des contestations
relatives à ces résultats préliminaires à les introduire dans le strict respect des prescrits de la Loi électorale ».

« Considérant le large écart entre les deux candidats et alors que ces résultats préliminaires peuvent faire l'objet de
contestations, il semble difficile d'imaginer que le processus de contestation des voix puisse inverser ce résultat provisoire »,
a indiqué la porte-parole de la MINUSTAH, Sylvie Van Den Wildenberg, au Centre d'actualités de l'ONU.
Bulletin quotidien de l’ONU 6 avril 2011 8

Le chef du HCR et Angelina Jolie consternés par la mort de


migrants en Méditerranée
6 avril - Le Haut commissaire de l'ONU pour les réfugiés, António Guterres, et
l'Ambassadrice de bonne volonté du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés
(HCR), Angelina Jolie, se sont dit choqués mercredi par la mort de 213 migrants en
Méditerranée, après que leur embarcation a chaviré en raison du mauvais temps.

« Ces gens étaient réfugiés deux fois. Ils ont fui la guerre et les persécutions dans leur
propre pays et maintenant, dans leur tentative de rechercher la sécurité en Italie, ils ont
tragiquement perdu la vie », a déclaré Antonio Guterres dans un communiqué commun
avec Angelina Jolie.

Selon les survivants, le groupe, constitué notamment de Somaliens, d'Érythréens et d'Ivoiriens, avait quitté la Libye il y a
trois jours pour rejoindre l'île italienne de

Lampedusa, avant que leur embarcation coule à quelque 60 kilomètres des côtes italiennes. Beaucoup de femmes et au
moins trois enfants figureraient parmi les

les victimes du naufrage selon les témoignages recueillis auprès des quelques 47 migrants que les garde-côtes italiens ont pu
secourir.

Pour Antonio Guterres, cette tragédie est d'autant plus inquiétante que le HCR et d'autres organisations fournissent de l'aide
humanitaire et une protection à tous ceux fuient ou ont fui la Libye et passé la frontière vers la Tunisie. « Je lance un appel à
tous ceux qui patrouillent en mer Méditerranée, pour qu'ils fassent tout ce qu'ils peuvent pour aider les navires en détresse »,
a dit le chef du HCR.

« Après avoir passé du temps avec des familles qui fuient les violences en Libye, je suis profondément attristée par ces vie
humaines perdues alors que ces gens ne faisaient qu'essayer de fuir la guerre et de trouver un refuge », a déclaré de son côté
Angelina Jolie, qui concluait une visite de deux jours en Tunisie, à la rencontre des réfugiés ayant passé la frontière.

« Il est urgent que nous trouvions les moyens de garantir aux civils pris dans des tirs croisés un passage sûr hors de la Libye
», a-t-elle ajouté.

La Libye a toujours été un pays de transit et de destination pour les réfugiés. Depuis le début de l'insurrection en Libye, le
HCR a recensé parmi ceux qui ont fui ce pays quelques 8.000 réfugiés palestiniens, iraquiens, soudanais, éthiopiens,
somaliens et érythréens. A cela s'ajoute 3.000 autres demandeurs d'asile, sans compter des milliers d'autres qui selon le
HCR, n'ont pas eu accès au bureau du HCR à Tripoli et seraient donc bloqués dans pays.

Selon le HCR, les migrants les plus exposés en Libye seraient les ressortissants de pays d'Afrique subsaharienne, considérés
comme des mercenaires étrangers soutenant le régime du Colonel Kadhafi.
Bulletin quotidien de l’ONU 6 avril 2011 9

Libye : l'ONU très préoccupée par situation humanitaire à


Misrata
6 avril - Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et la Secrétaire générale adjointe
des Nations Unies aux affaires humanitaires, Valerie Amos, ont exprimé mercredi leur
profonde préoccupation concernant la situation humanitaire catastrophique à Misrata, en
Libye, et ont appelé à la cessation des hostilités.

« Le Secrétaire général est profondément préoccupé par la dégradation de la situation


humanitaire à laquelle sont confrontés les civils dans les villes de Libye attaquées
Un groupe de Soudanais fuyant la Libye militairement, dont Misrata, Brega et Zintan », a dit son porte-parole dans un communiqué
se protègent du froid à la frontière avec publié mercredi soir. « Les conditions à Misrata sont particulièrement graves, alors que des
l'Egypte.
armes lourdes seraient utilisées pour attaquer la ville, où la population est coincée et
incapable, en raison des tirs à l’arme lourde qui durent depuis plusieurs semaines, de recevoir des fournitures de base, y
compris de l’eau potable, de la nourriture et des médicaments. »

« Le Secrétaire général réitère son appel urgent à une cessation immédiate de l’usage aveugle de la force militaire contre la
population civile et à garantir un plein accès à l’assistance humanitaire », a ajouté le porte-parole. « Il appelle aussi, une fois
encore, le gouvernement de Libye à respecter la résolution 1973 du Conseil de sécurité, qui demande l’instauration
immédiate d’un cessez-le-feu et la fin des violences et des attaques armées contre les civils. Le Secrétaire général rappelle à
toutes les parties concernées que ceux qui sont responsables de tels bus peuvent et seront tenus pour responsables de leurs
actes. »

Misrata, une ville de 300.000 habitants, est le théâtre de combats depuis plus de 40 jours avec des centaines de morts et de
blessés. Des milliers de personnes sont bloquées dans la ville, y compris des ressortissants de pays tiers, des réfugiés et des
Libyens, qui veulent quitter la ville mais sont incapables de le faire aussi longtemps que les hostilités se poursuivent. Ils sont
à court de nourriture, d'eau, de médicaments, d'électricité et d'autres fournitures de base.

« Nous sommes très préoccupés par les personnes piégées dans Misrata, y compris les travailleurs migrants. En raison des
combats, elles sont incapables de quitter la ville pour des lieux plus sûrs », a dit Mme Amos dans un communiqué. « Nous
avons besoin d'une cessation temporaire des hostilités dans la région de façon à ce que les gens puissent se mettre, eux et
leurs familles, hors de danger, s'ils choisissent de le faire".

Selon la Secrétaire générale adjointe, "la situation sur le terrain est critique pour un grand nombre de personnes qui ont un
besoin urgent de nourriture, d'eau potable et d'aide médicale d'urgence ». « Les Nations Unies ont des fournitures toutes
prêtes et une cessation temporaire des hostilités permettrait de les distribuer aux personnes qui en ont désespérément besoin,
» a-t-elle ajouté.

Plus tôt, le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) avait tiré la sonnette d'alarme sur la
situation humanitaire en Libye et sur la nécessité d'accéder aux populations coincées par les affrontements entre les insurgés
et les forces loyales au dirigeant libyen, Mouammar Qadhafi.

« Les combats continuent en Libye et la situation humanitaire dans les zones les plus affectées par le conflit continuent de se
détériorer. Alors que l'accès à l'information reste limité, la communauté humanitaire est extrêmement inquiète sur la
protection des civils y compris les violences basées sur le genre, les mines et les violations des droits de l'homme », a
indiqué mercredi OCHA.

« Il y a un besoin urgent pour plus d'accès et de réponse humanitaire, d'intervention dans les zones de conflit au nord-ouest
de la Libye et particulièrement à Misrata », poursuit le communiqué.

Le nombre de personnes ayant fui la Libye s'élève désormais à près de 450.000. Selon OCHA, les déplacements à l'intérieur
Bulletin quotidien de l’ONU 6 avril 2011 10
de la Libye sont source d'une grande inquiétude pour la communauté humanitaire. Environ 13.500 personnes restent
coincées aux frontières de la Libye avec la Tunisie, l'Egypte, le Niger et l'Algérie.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) et ses partenaires continuent leurs opérations à la frontière entre l'Egypte et la
Libye. Dans le camp de transit de Saloum, le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) fournit de l'eau potable et
gère des structures d'assainissement. Le Programme alimentaire mondial (PAM) assure pour sa part l'acheminement de l'aide
humanitaire de l'Egypte vers la ville de Benghazi, en Libye, qui est contrôlée par les insurgés.

Des mines ont été disposées dans le pays, a indiqué OCHA, soulignant que les engins non explosés ou les armes
abandonnées constituent des risques pour les civils. « Il y a un besoin d'effectuer des campagnes de communication pour
informer les populations sur les dangers des mines et des engins explosifs abandonnés », conclut le Bureau de coordination.

L'Envoyé de l'ONU au Liban demande la libération de sept


cyclistes estoniens
6 avril - Le Coordonnateur spécial de l'ONU pour le Liban, Michael Williams, a rencontré
mercredi le Premier ministre libanais, Najib Mikati, pour évoquer le sort de sept cyclistes
estoniens récemment enlevés dans la vallée de la Bekaa.

Selon la presse, ils ont été kidnappés par des hommes armés dans la localité montagneuse
de Kfarzabad, dans la vallée de la Bekaa, à l'est du Liban. Activement recherchés par la
police et l'armée, ces sept Estoniens, tous des hommes âgés de 25 à 40 ans, étaient arrivés
Michael Williams. au Liban de Syrie à travers le poste-frontière de Masnaa.

Lors de cet entretien, le diplomate onusien a exprimé sa préoccupation face à cet incident, tout en saluant « les efforts
diligents des forces de sécurité et de l'armée du Liban pour obtenir leur libération ».

Fin mars, dans son dernier rapport sur la situation dans le pays présenté au Conseil de sécurité, Michael Williams avait déjà
appelé à leur libération immédiate. « Leur maintien en captivité ne sert aucun objectif », avait-t-il estimé.

Ban Ki-moon appelle à plus d'efforts pour répondre à l'autisme


6 avril - La Journée mondiale de sensibilisation à l'autisme est l'occasion de rappeler qu'il
est possible de répondre efficacement à l'autisme et d'agir pour un monde plus solidaire et
participatif, a déclaré mercredi le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, en ouverture
d'une table ronde organisée sur ce thème au siège de l'ONU.

Devant les participants, le chef de l'ONU s'est d'abord félicité de la mise en place de cette
Journée par l'ONU il y a quatre ans. « Avant que les Nations Unies ne créent la Journée
mondiale de sensibilisation à l'autisme, une mère qui cherchait sur Google « autisme » et «
ONU » ne recevaient que deux réponses : celles de l'Organisation mondiale de la santé. Aujourd'hui, grâce à vous tous dans
cette salle et à bien d'autres, un parent peut avoir plus de deux millions de réponses », a-t-il expliqué.

Depuis la mise en place de cette Journée mondiale, qui a été commémorée le 2 avril, la sensibilisation du grand public et des
responsables politiques à la maladie a considérablement augmenté dans le monde. Ban Ki-moon a d'ailleurs souligné que «
de plus en plus d'enfants et d'adultes se voient aujourd'hui diagnostiquer la maladie ».

Mais selon lui, « l'autisme frappe sans discrimination », alors que « les personnes vivant avec l'autisme peuvent souffrir de
discriminations intolérables qui doivent cesser ».

Dans ce contexte, Ban Ki-moon, a donc appelé à « plus d'efforts unis ». « Nous devons partager les expériences - ce qui
fonctionne et ce qui ne fonctionne pas. Et nous devons recueillir des fonds pour mettre en place des solutions viables et des
actions concrètes », a-t-il insisté.
Bulletin quotidien de l’ONU 6 avril 2011 11
Pour conclure, le Secrétaire général a estimé que la raison d'être de cette journée mondiale était le fossé existant « entre le
blâme et le soutien, entre le jugement et la compassion ».

« Notre défi consiste à changer la perception des gens, pour aller de l'incompréhension à l'empathie », a-t-il souligné. « Il
s'agit d'un mouvement - un mouvement mondial - qui va au-delà des personnes autistes et leurs familles ; il s'agit d'un
mouvement visant à créer un monde meilleur pour nous tous ».

Bulletin quotidien de l'ONU est préparé par la Section des services de l’information sur Internet
du Département de l’information de l’ONU

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