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la lettre de

L’OMS NIGER
Bulletin d’information de la Représentation de l’OMS au Niger N°66 - AVRIL 2011

DANS CE NUMERO

Symposium international sur


la sécurité alimentaire et
nutritionnelle au Niger ....P.2

Briefing des cadres du Minis-


tère de la Santé, sur le GSM
et la situation financière de
l’OMS...... P.5

Lutte contre le paludisme


Lancement du dispositif
d’accès facile aux ACT
(AMFm)..... P.5

Evaluation du Système
d’information sanitaire du
Niger......P.6

Symposium
International sur la
Sécurité Alimentaire
et Nutritionnelle
au Niger
lire page 2

-1- lettre oms niger


Symposium International sur la Sécurité
Alimentaire et Nutritionnelle au Niger
L’OMS plaide pour un renforcement du Système de Santé
lors de la gestion des crises nutritionnelles

S
uite à la récurrence des cri
ses alimentaires et nutrition
nelles dont les plus récentes
sont celles de 2005 et de
2010 et dans une perspective
de mettre fin à l’insécurité alimentaire
et nutritionnelle au Niger, le Gouver-
nement à travers la Haute Autorité à la
Sécurité Alimentaire (HASA), a orga-
nisé, du 28 au 31 mars 2011, au Palais
des Congrès de Niamey, le Symposium
International sur la Sécurité Alimen-
taire et Nutritionnelle au Niger
(SISAN) . .Ce Symposium a été une op-
portunité pour échanger sur tous les
contours de la sécurité alimentaire et
nutritionnelle au Niger et dans d’autres
pays de la sous région ayant la même et notamment celles des années 2005 tants des ONGs et organisations, de la
problématique, ainsi que les voies et et 2010 ; (3) Capitaliser les expérien- société civile, impliqués dans la lutte
moyens de capitaliser au mieux les ex- ces, et tirer les leçons des mécanismes contre l’insécurité alimentaire et nutri-
périences et les leçons apprises dans la de prévention et de gestion des crises, tionnelle. Ces participants viennent de
gestion des crises alimentaires et nutri- d’information et de suivi évaluation de plusieurs pays, entre autres : l’Ethio-
tionnelles et autres initiatives entrepri- la sécurité alimentaire et nutritionnelle pie, le Burkina Faso, le Mali, la Mauri-
ses. ; (4) Approfondir la réflexion sur des tanie, le Malawi, le Sénégal et leTogo.
types de réponses à apporter aux cri-
Le SISAN a été un réel espace d’échan- ses futures en mettant un accent parti- La cérémonie d’ouverture du Sympo-
ges sur toutes les dimensions de la sé- culier sur l’impact des facteurs déter- sium a été présidée par son Excellence
curité alimentaire et nutritionnelle au minant : la pression démographique, Monsieur le Premier Ministre et a été
Niger. Ce fût un moment non seulement l’impact des changements climatiques, marquée par plusieurs allocutions dont
de partage et de capitalisation des ex- l’environnement sous-régional et inter- celles du Gouverneur de Niamey, du
périences et leçons apprises, mais aussi national, l’apport des nouvelles techno- Président HASA, du Secrétaire Exécu-
et surtout de réflexion sur des orienta- logies alimentaires et nutritionnelles ; tif du NEPAD, de l’Ambassadrice d’Es-
tions nouvelles pour une politique et (5) Faire des propositions sur les orien- pagne, du Chef de la Délégation de
une gouvernance multisectorielle de la tations à soumettre à la Table ronde des l’Union Européenne et de la
sécurité alimentaire et nutritionnelle au décideurs dans le prendre dans le cadre Coordinatrice du Système des Nations
Niger. Les objectifs spécifiques du de l’engagement politique. Unies. La cérémonie de clôture a été
SISAN étaient de : (1) Analyser les cau- présidée par le Président de la HASA
ses structurelles des crises alimentaires Le Symposium a regroupé environ 350
et de la vulnérabilité des populations participants : décideurs politiques, ins- Les travaux se sont déroulés en quatre
au Niger (pauvreté, changements clima- titutions africaines et sous-régionales, jours associant sessions plénières, tra-
tiques, démographie, impact des flux autorités administratives et coutumiè- vaux en commission et foras des ac-
commerciaux, système de production, res, partenaires techniques et financiers, teurs. Les différentes dimensions de la
migration des populations) ; (2) Analy- experts, chercheurs, cadres techniques, sécurité alimentaire et nutritionnelle à
ser les réponses apportées aux crises ali- acteurs régionaux et locaux du dévelop- savoir : (1) Disponibilité et stabilité des
mentaires et nutritionnelles antérieures pement rural, des industriels de la trans- aliments ; (2) Accessibilité des aliments
formation agroalimentaire, des associa- ; (3) Sécurité nutritionnelle, (4) Systè-
tions de consommateurs, des représen- mes d’information et de gestion des cri-
-2- lettre oms niger
ses ; (5) Gouvernance de la sécurité ali-
mentaire et nutritionnelle ont été ana-
lysées.

Le symposium a traité de toutes les di-


mensions de la sécurité alimentaire et
nutritionnelle et analysé les causes con-
joncturelles et structurelles de l’insé-
curité alimentaire, la pertinence des ré-
ponses politiques et opérationnelles ap-
portées ainsi que les nouveaux enjeux
et défis de l’accès à une alimentation
saine et suffisante, pour tous et à tout
moment. A l’issue de leurs analyses et
échanges, les participants ont fait des Une vue du Corps diplomatique et des Représentants des Organisations internationales
propositions de mesures et d’actions à
entreprendre pour chacune des ques-
agroindustriels locaux en laquelle tous les acteurs s’engageront
tions posées au symposium :
micronutriments autorisés ; mener des par des efforts proportionnés et
actions de sensibilisation et de conséquents, dans la continuité et la
1.Sur la disponibilité et stabilité : dou-
communication pour lever les durée.
bler les rendements au sein des diffé-
pesanteurs socioculturelles qui ont un
rents systèmes de productions agrico-
impact négatif sur l’alimentation et la 7. Sur le financement de la sécurité
les et pastorales, dans un horizon tem-
nutrition de la famille. alimentaire et nutritionnelle : allouer
porel de 10 ans, par une plus grande
maîtrise de l’eau, la gestion durable des au moins 10% du budget national aux
4. Sur l’information et la gestion des investissements structurants (hors fonc-
terres et le soutien aux exploitations fa-
crises : mettre d’avantage l’accent sur tionnement) en faveur des secteurs pro-
miliales agricoles et pastorales et une
la prévention des risques, leurs mini- ductifs de l’agriculture et de
meilleure structuration des filières ;
misations et leur transfert par des mé- l’agroalimentaire ;
thodes innovantes ;
2. Sur l’accessibilité : assurer la régu-
lation des marchés par la constitution 8. Sur le renforcement des capacités,
5. Sur la gouvernance : assurer la des compétences et des connaissan-
des stocks au niveau national, décen-
durabilité et la cohérence des politiques, ces : dynamiser la recherche agronomi-
tralisé et communautaire et le
l’équité économique et social, les finan- que et scientifique et les études pros-
désenclavement des zones rurales ,
cements structurants pour le secteurs pectives et réhabiliter le dispositif d’ap-
adopter une politique de discrimination
productifs, la coordination institution- pui conseil pour le secteur rural. Ren-
positive permettant d’accroître la capa-
nelle et les approches inclusives néces- forcer les liens entre les instituts de re-
cité de résilience des groupes vulnéra-
saires à l’atteinte des objectifs de sécu- cherche, l’université et les industries
bles, par la mise en place des filets so-
rité alimentaire et nutritionnelle
ciaux pour les populations les plus pau-
vres et des mécanismes assurantiels per-
6.Sur la
mettant aux producteurs et éleveurs les
durabilité et la
plus vulnérables de faire face aux ris-
cohérence des
ques climatiques et économiques mul-
politiques :
tiples ;
mettre en place
une politique
3. Sur la Nutrition: la prise en compte
ambitieuse de
de la nutrition dans les politiques
sécurité alimen-
publiques sociales et économiques, par
taire et nutrition-
notamment l’élaboration et d’adoption
nelle basée sur
d’une stratégie nutritionnelle basée sur
une vision con-
l’approche multisectorielle, s’inscrivant
sensuelle à long
dans une vision à long terme de sécurité
terme pour
alimentaire et nutritionnelle ; inciter des
partenariats stratégiques pour Quelques membres du gouvernement
l’enrichissement des produits

-3- lettre oms niger


agro alimentaires, les organisations
paysannes et les décideurs politiques.
Multiplier les établissements profes-
sionnels, publiques et privés qui intè-
grent l’enseignement de la sécurité ali-
mentaire et nutritionnelle dans leur pro-
gramme, afin d’offrir des opportunités
de renforcement de capacités d’un
maximum de jeunes dans ce domaine

9. Sur l’équité économique et sociale


: adopter une politique économique et
sociale favorisant l’accroissement des
revenus monétaires des ménages vul-
nérables et assurant un meilleur équili-
bre dans la redistribution des fruits de Le Premier Ministre visitant un stand d’exposition
la croissance entre les catégories socio
économiques en prenant en compte l’as-
pect genre. L’Organisation mondiale de la Santé
(OMS) a participé activement aux ac-
10. Sur la coordination institution- tivités du Symposium par :
nelle : mettre en cohérence les politi- ·Une délégation conduite par le Repré-
ques et la coordination des institutions, sentant de l’OMS au Niger et compo-
reconnaître le rôle des collectivités ter- sée de la Conseillère en Nutrition de
ritoriales et des communautés de base l’Equipe Inter Pays pour l’Afrique de Discours du Président de la Haute Autorité à la
dans tous les systèmes et mécanismes l’Ouest, la Chargé de Programme Nu- Sécurité Alimentaire

de réalisation de la sécurité alimentaire trition au Niger et le Chargé des Urgen-


et nutritionnelle. ces et de l’Action Humanitaire au Bu-
reau Pays
Ces recommandations ont été inscrites · Une contribution scientifique par une
dans un projet de déclaration dite de présentation intitulé «Rôle du Système
Niamey qui sera finalisé et adopté lors de Santé dans la gestion des crises ali-
la Table ronde des Décideurs, qui sera mentaires et nutritionnelles» pour : (1)
organisée prochainement. Au cours de Rappeler la relation entre la santé et la
cette Table ronde, l’Etat du Niger et ses nutrition et plus spécifiquement le cer- Le Chef de la Délégation de l’Union Européenne
partenaires techniques et financiers, sur cle vicieux infections/malnutrition, (2)
la base des nouvelles orientations issues Amener les participants de la Confé-
du présent Symposium, s’engageront rence Internationale à comprendre le
pour des solutions durables au pro- rôle que le système de santé joue dans
blème de la sécurité alimentaire et nu- les gestions d’une crise alimentaire et
tritionnelle au Niger, à travers un do- nutritionnelle et (3) Amener les déci-
cument qui s’intitulera «Mettre fin à deurs à prendre en compte le renforce-
l’insécurité alimentaire et nutrition- ment du système de santé dans leurs
nelle au Niger : stratégies, agenda et programmations,
· Une contribution financière pour pren- .La Coordinatrice du Système des Nations Unies
feuille de route de Niamey».
dre en charge la couverture médicale
de l’évènement.

Pour plus d’information, consulter le


site de la CISAN : www.cisan.ne

Dr Innocent NZEYIMANA, EHA


Dr Mariama ABDOULAYE, NUT
Dr Férima COULIBALY ZERBO, Le Secrétaire Exécutif du NEPAD
Conseillère NUT, IST/WA

-4- lettre oms niger


Briefing des cadres du Ministère de la Santé, sur le GSM
et la situation financière de l’OMS
Dans le cadre des concertations périodiques MPN a enchaîné en abor-
instaurés avec le MSP ,le Représentant de dant les différentes implica-
l’OMS a organisé le 24 mars 2011, une réu- tions du GSM dans le pro-
nion de travail avec les cadres centraux du cessus de planification et de
Ministère de la santé publique (MSP) sur le mise en œuvre du pro-
processus de l’application du GSM. gramme de coopération
avec le pays. Il a particuliè-
Cette rencontre qui a eu lieu dans la salle de rement insisté sur les délais
réunion du MSP visait les deux objectifs de traitement des dossiers
ci-après: de requêtes et les exigences
et procédures à observer
•Briefer les cadres centraux sur le GSM dans la fourniture de servi- Intervention du Représentant (main levée), au premier
•Informer les cadres centraux sur la crise fi- ces et dans les voyages. plan le SG du MSP (en bleu)
nancière que traverse l’Organisation.
Le second point de l’agenda relatif à la crise pelé les procédures de l’OMS en la matière.
La réunion était présidée par le Secrétaire financière a été présenté par le Représen- Il a également rappelé le contenu des 3 for-
Général du MSP en présence du Secrétaire tant de l’OMS. mulaires des DFC. Il a surtout insisté sur
Général Adjoint.
les délais de justification des avances de
Il a tout d’abord rappelé le mandat de l’OMS fonds au MSP. Très souvent ces délais ne
Ouvrant la séance, le Secrétaire général a et son mode de fonctionnement. En tant que
tout d’abord remercié l’OMS pour avoir pris sont pas respectés, ce qui entraine des re-
Secrétariat des Etats Membres, l’OMS as- tards dans la mise en oeuvre des activités.
cette initiative. Il a par la suite demandé aux sure l’exécution des décisions prises par les
cadres présents à cette réunion de profiter Il a souligné que cette situation n’est pas
instances de cette Organisation. Il a égale- conforme aux procédures de l’OMS et qu’il
de l’occasion pour poser le maximum de ment indiqué les évolutions que connaissent
questions à l’équipe de l’OMS en vue de faille rapidement trouver une solution. Bien
les questions sanitaires au niveau mondial que la responsabilité de la situation soit par-
mieux comprendre les changements inter- et les défis auxquels l’OMS est confrontée
venus. tagée avec les chargés de programmes du
pour répondre aux fortes demandes des pays bureau, le WR a demandé l’appui des ca-
. Cependant, du fait de son mode de finan- dres centraux du ministère.
Dans son mot introductif, le Représentant
cement l’OMS ne dispose pas des ressour-
de l’OMS a rappelé que c’est dans le cadre
ces nécessaires pour faire face à tous ces Après ces deux présentations, des débats ont
normal de sa coopération avec le pays que
défis. En effet, depuis 2008, la situation fi- été ouverts. Plusieurs questions d’éclaircis-
l’OMS se doit d’informer le MSP de toute
nancière de l’Organisation s’est dégradée sement ont été posées par les directeurs cen-
nouvelle situation intervenue au sein de
avec une accumulation de déficits. Les res- traux.
l’Organisation et d’échanger avec les cadres
sources sont composées de près de 80% de
du MSP en vue d’améliorer et de renforcer
contributions volontaires dont la mobilisa- Concernant le GSM, les interventions ont
la collaboration entre le MSP et l’OMS. Il a
tion reste de plus en plus difficile. A titre été axées sur l’implication de l’utilisation
rappelé le cadre actuel de coopération entre
d’exemple pour le biennium 2010-2011, sur de cet outil sur la mise en œuvre des activi-
le Niger et l’OMS qui est basé sur le docu-
un montant total de 1 256 890 000 USD de tés planifiées dans le POA et les futures re-
ment de Stratégie de l’OMS avec le pays de
contributions volontaires, seuls 589 962 000 lations OMS-MSP. Pour ce qui est des dif-
deuxième génération (SCP II) 2009-2013
USD ont été mobilisés à cette date. Cette ficultés financières rencontrées par l’OMS,
qui s’inspire du Plan stratégique à moyen
situation entrave sérieusement le bon fonc- les échanges ont porté sur l’origine de cette
terme 2008-2013 de l’OMS, de l’UNDAF
tionnement de l’Organisation. C’est pour- situation et ses conséquences sur l’exécu-
2009-2013 et de la Stratégie de développe-
quoi la Directrice Générale appelle à pren- tion du mandat de l’OMS et les solutions
ment accéléré et de réduction de la pauvreté
dre des mesures urgentes pour remédier à envisageables pour une sortie de crise
(2008-2012). La SCPII est mise en œuvre à
cette situation. Au niveau de l’Organisation,
travers les plans opérationnels de travail. Il Toutes les inquiétudes soulevées ont été dis-
plusieurs mesures sont en train d’être pri-
a invité chaque responsable à disposer de sipées par les réponses du WR.
ses en vue de redresser la situation. Les Etats
ces deux documents de base qui sont déjà
Membres sont déjà informés de cette situa-
partagés au sein du MSP. En conclusion cette rencontre bilatérale de
tion et sont concertés pour y faire face. Le
WR a fait un plaidoyer sur le rôle des Etats travail initiée par le bureau pays de l’OMS
Après ces mots introductifs, le premier point a été fortement appréciée par les cadres cen-
de l’agenda de cette réunion à savoir la pré- Membres en vue du financement pérenne de
l’OMS au regard de son mandat. traux du MSP. Elle a été l’occasion pour eux
sentation sur le GSM a été abordé. de mieux comprendre le fonctionnement et
Le second aspect abordé par le Représen- le rôle de l’OMS.
Le chargé de l’information et de la techno-
logie du bureau a introduit le GSM et son tant est relatif au mécanisme de financement
direct des activités du Ministère de la Santé. M. Moussa Bizo (HEC)
mode de fonctionnement. M. Bachir Chaibou (IT)
(DFC). A ce niveau, le Représentant a rap-

-5- lettre oms niger


Evaluation du Système d’information
sanitaire du Niger

L
e Niger à l’instar des autres · Appuyer à l’organisa-
pays d’Afrique a décidé de me tion de l’atelier national
ner l’évaluation de son système de collecte de données ;
d’information sanitaire (SIS) en
utilisant l’outil développé par le Réseau · Appuyer à l’analyse
de Métrologie Sanitaire (RMS). La par- des données.
ticularité de cet outil est qu’il prend en
compte plusieurs composantes d’un SIS. Résultats attendus
L’évaluation doit être exhaustive dans sa Les résultats attendus
nature, car la performance d’ensemble du portent sur :
système repose sur des déterminants
multiples – techniques, sociaux, organi- • Les parties prenantes
sationnels et culturels. comprennent leur SIS;
• Un consensus est
Le but de cette évaluation est d’amélio- établi sur les faiblesses
rer la disponibilité, l’accessibilité, la qua- prioritaires; mes de santé, les représentants des mi-
lité et l’utilisation de l’information Sani- • Un « pas » vers le plan stratégique nistères concernés par les données sani-
taire vitale pour la prise de décision au offrant une vision complète du SIS est taires (Population, Intérieur, Etat civil),
niveau pays et au niveau mondial. franchi ; de l’Institut National de la Statistique, les
• Un consensus est atteint pour soutenir partenaires, les représentants de la société
Pour les besoins de cette évaluation le civile dont les regroupement des ONGs
Ministère de la Santé Publique a solli- la mise en œuvre du plan stratégique.
et associations de la santé
cité un appui technique et financier de Pour l’atteinte de ces résultats deux
l’OMS. Ainsi le bureau a soumis cette ateliers ont été organisés : La cérémonie d’ouverture a été présidée
requête d’assistance technique pour la 1. Un atelier de trois jours avec la par le Secrétaire General Adjoint du Mi-
mise à disposition du point focal de l’éva- cellule technique (du 28 février au 2 nistère de la Santé Publique. Lors de son
luation du SNIS basé à l’Equipe inter mars) à la Direction des Statistiques et adresse aux participants qu’il a tenu à re-
pays de l’Afrique de l’ouest à Ouagadou- de la riposte aux épidémies du Minis- mercier pour leur présence, Le SGA a
gou. Il a pour charge d’encadrer l’équipe tère de la Santé Publique. situé le contexte de l’atelier. En effet dira-
de base mise en place pour l’évaluation Le premier atelier a permis spécifique- t-il l’information sanitaire constitue la
par la partie gouvernementale. C’est ce ment de préparer l’équipe technique à base de prise de décision pour toute ac-
cadre que le Dr Mbondji Ebongue Peter la conduite des ateliers régionaux et de tion de santé. Une information de qua-
séjourne au Niger depuis le 27 février finaliser l’atelier national et adapter le lité conduit à une prise de décision ap-
2011 appuyé par Dr Gagara Magagi, en fichier Excel (outil de base de l’évalua- propriée et aux objectifs des programmes.
charge du système de santé au Bureau tion). Pour atteindre les résultats formulés à tra-
pays. vers ses plans de développement sanitaire
2. un atelier de sensibilisation des actuels et futurs, le Ministère de la Santé
Objectifs acteurs et de collecte de données au doit disposer d’un système d’information,
niveau central avec l’ensemble des de suivi et d’évaluation, performant. Il
Les objectifs assignés à la mission doi-
parties prenantes au Système National doit permettre aux responsables placés
vent aider l’équipe de base à atteindre les
d’Information sanitaire. aux différents niveaux du système de
objectifs suivants :
santé et aux autres acteurs concernés
· Etablir la situation initiale, suivre les (PTF, Mutuelles, associations,…) de dis-
progrès ; Le deuxième atelier de Niamey visant à poser des connaissances, du regard, des
réaliser la collecte de données pour le analyses et des échanges indispensables
· Promouvoir une compréhension et une niveau national s’est déroulé du 3 au 4 pour prendre les décisions les plus op-
vision commune du SIS dans sa globa- mars 2011 au Stade Général Seyni portunes, assurer le pilotage de leur mise
lité (toutes ses composantes) au sein des Kountché de Niamey. Cet atelier a re- en œuvre et permettre la régulation né-
parties prenantes; groupé les directions et projets/program- cessaire à leurs résultats.

-6- lettre oms niger


Cependant, les Systèmes d’Information
Sanitaire (SIS) de nos pays sont con- Lutte contre le paludisme
frontés à beaucoup de difficultés dont Lancement du dispositif d’accès facile aux ACT (AMFm)
entre autres, les insuffisances consta-
tées dans l’exhaustivité et la fiabilité Le vendredi 25 mars 2011 à la Place ACT et en remplaçant les monothérapies à
des informations recueillies et transmi- Toumo de Niamey, a eu lieu la cérémonie base d’artémisinine sur le marché, l’AMFm
ses au niveau central, les retards dans la de lancement du dispositif d’accès facile cherche également à retarder la résistance
disponibilité de l’ensemble des données aux ACT, sous le haut Patronage de Son au principe pharmaceutique actif,
nécessaires au suivi, à l’analyse et à la Excellence Monsieur le Premier Ministre l’artémisinine. L’AMFm représente l’une
décision, les insuffisances de capacité Mahamadou Danda en présence du Minis- des composantes d’une réponse globale au
des structures opérationnelles en charge tre de la Santé Publique le Professeur problème mondial du paludisme. Enfin il a
de l’information sanitaire, l’insuffi- Nouhou Hassan, du Gouverneur de la ré- souhaité que le Niger en tire le meilleur
sance de la supervision . C’est pour- gion de Niamey , des membres du Conseil profit de cette initiative.
Suprême pour la Restauration de la
quoi, un partenariat pour l’information Après ces deux interventions, le Ministre
Démocratie,des membres du Gouverne-
a été mis en place au niveau internatio- de la santé Publique a prononcé son dis-
ment, des membres du corps diplomatique,
nal. Ce partenariat appelé Réseau de des Organisations internationales ( OMS, cours de lancement officiel de l’initiative.
Métrologie Sanitaire (RMS), est UNFPA, UNICEF et PNUD) ainsi que de Dans son discours, le ministre a tout
constitué de l’OMS, de l’équipe nombreux invités . d’abord situé la place du paludisme dans
centrale de JSI et ses collaborateurs. Il les maladies au Niger et s’est réjoui de
a pour but de coordination les activités Trois allocutions ont marqué cette cérémo- cette Initiative qui cadre avec la volonté
de renforcement du SIS. Aussi, dans un nie : celle du Gouverneur de la région de des plus hautes autorités du pays qui con-
monde en perpétuelles mutations, le Niamey, celle de la représentante du PNUD formément aux différentes déclarations
système d’information sanitaire doit au Niger représentant le Directeur exécu- d’ABUJA (Nigeria) de 2000 et 2006 ont
s’adapter non seulement aux change- tif de l’AMFm et le Discours de Ministre pris l’engagement de fournir les moyens de
ments mais aussi et surtout aux besoins de la santé publique. préventions et de traitement du paludisme
des nombreux utilisateurs des données à leur population. Il a Souligné que le Ni-
Prenant le premier la parole, le Gouver- ger est le seul pays de l’Afrique de l’Ouest
sanitaires.
neur de la région de Niamey s’est tout qui bénéficie pour le moment de cette ini-
d’abord réjouit de cette initiative du gou- tiative. Il a remercié l’ensemble des parte-
Il a ensuite situé l’importance et les
vernement en faveur de la population ni- naires techniques et financiers, en parti-
objectifs de l’atelier et la nécessité de
gérienne. Il a souligné l’importance de culier la Fondation Clinton, l’OMS,
l’implication de tous les participants
cette cérémonie pour son entité adminis- l’UNICEF et le PNUD qui ont appuyé le
ainsi que leur responsabilité dans la trative eu égard au fardeau du paludisme MSP dans le processus d’élaboration et de
conduite du processus et son aboutisse- pour la population en terme de morbidité, soumission de la proposition au Fonds
ment à terme de disposer d’un système mortalité et de coût économique. En effet, Mondial qui a jugé recevable cette propo-
d’information, de suivi et d’évaluation le paludisme constitue la première cause sition pour une Phase d’essai de 2 ans.
performant. de mortalité au Niger et le poids de cette Cette initiative a-t-il conclu, va permettre
maladie parmi la population reste très élevé de mettre à la disposition des populations
Il a enfin remercié les partenaires avec une moyenne de plus de 800 000 cas du Niger, des ACT à 350 Fcfa la cure pour
techniques et financiers en général pour par ans. La mise en œuvre de l’AMFm vien- les adultes (contre 5 000 Fcfa auparavant)
leur soutien et en particulier l’OMS dra sans nul doute améliorer la prise en et 200 Fcfa la cure chez les enfants (con-
dont l’appui technique et financier a charge des cas de paludisme au Niger. tre 3000 Fcfa).
permis la tenue de cet atelier.
L’intervention de la Représante du PNUD La cérémonie s’est terminée par une visite
Après ces deux ateliers, au niveau au Niger a consisté en la lecture du mes- guidée du stand d’exposition des médica-
central le processus sera poursuivi dans sage du Directeur de l’AMFm. Ce message ments. Notons que l’OMS a joué un rôle
les régions dans les prochains jours situe l’importance de l’AMFm pour les 8 très important dans ce processus depuis son
pour la collecte des données. A terme il pays bénéficiaires de cette première phase. initiation au Niger et a même à cet effet
L’AMFm est un mécanisme de financement abrité l’équipe de la Fondation Clinton au
s’agit d’élaborer le plan stratégique de
conçu pour étendre l’accès aux ACT à des Niger dans les locaux de l’OMS pendant
développement du SNIS à partir du
prix abordables. L’AMFm permet aux pays six mois avant que cette dernière ne s’ins-
diagnostic issu de cette évaluation, bénéficiaires d’augmenter la fourniture talle à son compte. Cette proximité a per-
d’identifier les autres activités et d’ACT à des prix abordables dans les sec- mis à l’OMS de donner un appui techni-
indiquer pour chaque phase l’appui teurs public et privé ainsi qu’à travers les que appuyé ainsi qu’un plaidoyer auprès
nécessaire du point focal RMS de ONG ce qui contribuera à sauver des vies des autres partenaires surtout les privés
l’IST/Ouagadougou. en réduisant l’utilisation de traitements pour leur adhésion à l’initiative.
moins efficaces contre le paludisme, comme
Dr Gagara Magagi, MPN la chloroquine et sulfadoxine Dr Gado HABI
M. Bachir Chaibou, IT pyriméthamine. En augmentant l’accès aux PALU / OMS Niger

-7- lettre oms niger


7 avril 2011
Journée mondiale de la Santé
Lutte contre la résistance aux antimicrobiens
«pas d’action aujourd’hui, pas de guérison demain »

Propagation mondiale de la résis- Qu’est ce que la résistance Nous vivons pour la plupart plus long-
temps et en meilleure santé aujourd’hui,
tance aux antimicrobiens aux antimicrobiens ? et cela en partie parce que nous disposons
Nous dépendons aujourd’hui des anti- de médicaments puissants et efficaces – à
biotiques et des antimicrobiens, qui per- La résistance aux antimicrobiens (éga- savoir les antimicrobiens – pour traiter les
maladies infectieuses. Jusqu’àla décou-
mettent de traiter des maladies qui, il y lement connue sous le terme pharmaco
verte et la mise à disposition des
a quelques décennies, ou même quel- résistance) survient lorsque des micro- antimicrobiens dans les années 1940, les
ques années encore dans le cas du VIH/ organismes comme des bactéries, des gens mouraient bien davantage de mala-
sida, étaient mortelles. Mais, sous l’ef- virus, des champignons et des parasi- dies infectieuses. Aujourd’hui, personne
fet de la pharmacorésistance, ces mé- tes se transforment de telle sorte que ne peut imaginer un monde sans
dicaments peuvent devenir inefficaces. les médicaments utilisés pour guérir les antimicrobiens.
infections qu’ils provoquent deviennent
À l’occasion de la Journée mondiale de Or, nous sommes sur le point de perdre ce
la Santé 2011, l’OMS lance un appel inefficaces. C’est ainsi que l’on parle précieux arsenal de médicaments. L’usage
en faveur d’engagement mondial plus par exemple de « super bactéries ». et le mauvais usage des antimicrobiens en
intense en vue de préserver ces médi- C’est un sujet d’inquiétude majeur car médecine humaine et dans l’élevage ani-
caments pour les générations futures. une infection résistante peut tuer, se mal au cours des 70 dernières années ont
La résistance aux antimicrobiens – propager et imposer des dépenses très favorisé l’augmentation du nombre et de
élevées aux individus et à la société. la diversité des micro-organismes résis-
thème de la Journée mondiale de la
tants à ces médicaments, ce qui entraîne
Santé 2011 – et sa propagation menace
La résistance aux antimicrobiens est des décès, davantage de souffrances et
l’efficacité de nombreux médicaments d’incapacités, et des dépenses de santé
utilisés aujourd’hui pour traiter les ma- favorisée par l’usage inapproprié des
plus élevées.
ladies infectieuses. médicaments, par exemple lorsque le
patient absorbe des doses inférieures Si ce phénomène n’est pas maîtrisé, de
L’OMS appelle également les gouver- aux doses prescrites ou ne termine pas nombreuses maladies infectieuses risquent
nements et les parties intéressées à met- le traitement prescrit. Des médicaments de compromettre les progrès en vue de la
tre en œuvre les politiques et les prati- de qualité inférieure, de mauvaises pres- réalisation des objectifs du Millénaire pour
ques nécessaires pour prévenir et con- criptions et une lutte contre l’infection le développement liés à la santé d’ici 2015.
trecarrer l’apparition de micro-organis- insu_ sante favorisent également l’ap- D’autre part, le développement du com-
mes ultrarésistants. merce mondial et des voyages permet aux
parition et la propagation de la
micro-organismes résistants de se propa-
pharmaco résistance. L’absence d’en- ger dans lemonde en quelques heures.
La résistance antimicrobienne n’est pas
un problème nouveau, mais il devient gagement des pouvoirs publics dans ce
de plus en plus préoccupant. D’impor- domaine, le manque de surveillance et La lettre de
tants efforts doivent être mis en place une réduction de l’arsenal d’outils de L’OMS NIGER
avec urgence afin d’empêcher un pos- diagnostic, de traitement et de préven-
BP 10 739
sible retour en arrière lorsque les anti- tion peuvent également compromettre Niamey - Niger
la lutte contre la résistance aux médi- Tél (227) 20 75 20 39
biotiques n’existaient pas. Fax (227) 20 75 20 41
caments.
À l’occasion de la Journée mondiale de Directeur de publication
la Santé 2011, l’OMS présentera sa po- Dr. Tarande Constant MANZILA (WR)
litique de lutte contre la résistance
Rédaction
antimicrobienne. Staff technique

Maquette, mise en page, routage


M. Bachir CHAIBOU
(Information & Technologies)

-8- lettre oms niger

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