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Nicole COUSSAERT
Arlette DAMBREMEZ
Eveline FOREST
Liliane GUSMAN
U. L. B. - Atelier de physique
coordonnŽ par G. GUSMAN
1996-1997
CÕest la troisi•me fois que les membres de cet atelier de physique se sont retrouvŽs pour
travailler ensemble. Le th•me retenu, les lois de Kirchhoff, nous semblait •tre un point jugŽ
difficile par les Žtudiants, et depuis longtemps nous nous Žtions promis dÕy rŽflŽchir. Ce sujet, ˆ
la charni•re des enseignements secondaire et supŽrieur, nous a semblŽ dÕautant plus dÕactualitŽ
que certains professeurs de lÕenseignement secondaire nÕont, par manque de temps, pas lÕoccasion
dÕapprofondir ce sujet ou m•me dÕen parler ˆ leurs Žl•ves.
LÕeffort principal des membres de lÕatelier a portŽ sur une prŽsentation adaptŽe aux Žl•ves des
classes terminales de lÕenseignement secondaire et ˆ ceux qui aborderont lÕenseignement
supŽrieur. Nous espŽrons que ces jeunes Žtudiants et leurs professeurs trouveront dans ce texte
une aide accrue par les nombreux exercices qui y sont prŽsentŽs. Dans un but pŽdagogique, deux
transparents compl•tent ce fascicule et peuvent •tre acquis sŽparŽment. Gr‰ce ˆ lÕutilisation de
la couleur, ils mettent bien en Žvidence les diffŽrentes Žquipotentielles ainsi que les courants
dans des circuits ˆ 1 et 3 mailles. Le professeur pourra projeter ces transparents au cours et les
commenter.
Au nom des membres de lÕatelier, je remercie aussi le Professeur A.ÊBellemans pour sa lecture
attentive et critique de ce texte.
CÕest une fois de plus avec plaisir que jÕai retrouvŽ les membres de lÕatelier, professeurs de
physique dans lÕenseignement secondaire, qui ont mis leur expŽrience et leurs compŽtences au
service des Žtudiants.
Guy GUSMAN
Table des mati•res
1. Introduction ....................................................................................... 2
3. PrŽalables .......................................................................................... 3
8. Condensateurs ................................................................................. 17
ULB - CeDop 1
1. Introduction
Gustav Kirchhoff (1824-1887) a ŽnoncŽ deux lois simples qui sont ˆ la base de
lÕŽtude des courants et des diffŽrences de potentiel. SÕappuyant sur les principes de
conservation de la charge et de lÕŽnergie, elles simplifient lÕŽtude des circuits
Žlectriques.
Dans cette brochure, nous nous intŽressons uniquement aux courants continus
dans les circuits contenant tout dÕabord des piles ou des accumulateurs et des
rŽsistances. Ensuite, nous Žtudierons des courants directs, variables dans le temps
(impulsionnels), dans des circuits que lÕon ferme ou que lÕon ouvre et qui contiennent
Žgalement des condensateurs. Le courant alternatif ne sera pas ŽtudiŽ dans cette
brochure.
2. Lois de Kirchhoff
ULB - CeDop 2
3. PrŽalables
employŽes pour les courants Žlectriques et doivent •tre indiquŽes sur les schŽmas
pour chaque branche. De plus, le sens de chaque courant, indiquŽ par une fl•che, est
en gŽnŽral choisi de fa•on arbitraire, sauf dans les cas simples o• le sens du courant
est immŽdiatement prŽvisible. Si, dans la branche considŽrŽe, le courant circule dans
le sens indiquŽ par la fl•che (on ne le saura qu'une fois le probl•me numŽrique
rŽsolu), la valeur trouvŽe sera positiveÊ; dans le cas contraire, elle sera nŽgative (et le
flŽchage pourra, le cas ŽchŽant, •tre inversŽ).
Les potentiels Žlectriques aux points A, BÉ doivent •tre indiquŽs par VA, VBÉ
et leur diffŽrence par DVAB º VB - VA ou par UAB º VB - VA . Rappelons que, par
convention de dessin, un fil de connexion est une Žquipotentielle.
I
U =0
AB
A B
ULB - CeDop 3
4. Topologie de quelques circuits simples
Remarque : Par la suite, pour allŽger le texte, les conducteurs ohmiques ou rŽsistors
seront appelŽs simplement rŽsistances.
Ci-dessous, deux schŽmas des m•mes circuits sont rŽalisŽs c™te ˆ c™te pour
visualiser les diffŽrents courants (dessin de gauche) et potentiels (dessin de droite).
4.1. Circuits o• les ŽlŽments sont montŽs en sŽrie (0 nÏud -->1 maille -->1 courant)
I e e
A B
R R
I e e
A B
R R R C R
1 2 1 2
ULB - CeDop 4
4.2. Circuit comportant des ŽlŽments montŽs en parall•le (existence de nÏuds
--> plusieurs mailles --> plusieurs courants)
I e I e
R I1 R I1
1 1
A B
R I2 R
2 2 I2
3 mailles
3 mailles
Ces quelques exemples dŽveloppŽs en dŽtail vous auront sans doute fait comprendre
comment on peut analyser la topologie dÕun circuit.
ULB - CeDop 5
5. Liens entre diffŽrence de potentiel et courant
Les Žquations dŽterminant ce qui se passe dans le circuit peuvent •tre obtenues
par application des lois de Kirchhoff, mais il faut dŽfinir prŽalablement les variables
(courants et charges) associŽes aux ŽlŽments constitutifs du circuit : c'est lˆ une Žtape
essentielle sur laquelle il convient dÕinsister.
Indiquons tout dÕabord pour les deux ŽlŽments de circuit utilisŽs momentanŽment,
comment la diffŽrence de potentiel entre les extrŽmitŽs dÕune branche, occupŽe
par un de ces ŽlŽments, est liŽe ˆ la variable courant qui lui est associŽe :
I
R
A B
UAB º VB - VA = - R I
I E I E
A r B A r B
ULB - CeDop 6
- rŽcepteur (dessin de droite) : le courant sort de sa borne -
La diffŽrence de potentiel U aux bornes des ŽlŽments considŽrŽs jusquÕici est liŽe
au courant qui les traverse par des fonctions linŽaires (polyn™mes du premier
degrŽ).
DÕautre part, si la caractŽristique U(I) dÕun ŽlŽment de circuit nÕest pas linŽaire, il
arrivera frŽquemment que le lien entre U et I soit prŽsentŽ sous forme dÕun graphe et
non sous forme dÕune fonction mathŽmatique.
ULB - CeDop 7
6. RŽsolution dÕun circuit et mŽthode de travail
suggŽrŽe
1. Si ce nÕest pas dŽjˆ fait, tracer le schŽma du circuit en y reprŽsentant tous les
ŽlŽments prŽsents et les fils qui les relient.
2. Sur ce schŽma :
¥ Attribuer une lettre ˆ chaque nÏud et en ajouter de fa•on quÕil y en ait une sur
chacune des Žquipotentielles, puis compter le nombre de nÏuds N du circuit.
¥ Compter le nombre de branches B, puis indiquer les courants qui passent dans
chacune dÕelles (I1, I2É , IB) sans oublier de leur donner arbitrairement un sens.
4. Appliquer la deuxi•me loi de Kirchhoff ˆ autant de mailles quÕil faut pour obtenir
un nombre dÕŽquations indŽpendantes Žgal au nombre d'inconnues B, compte tenu
des N - 1 Žquations indŽpendantes tirŽes de la premi•re loi.
Il faut donc tirer B - (N - 1) Žquations de la deuxi•me loi, ce qui revient ˆ considŽrer
BÊ- N + 1 mailles. Elles doivent •tre choisies de fa•on ˆ obtenir des Žquations
indŽpendantes ; en pratique, cela signifie que tous les courants doivent intervenir
dans ces Žquations au moins une fois.
6. Ne pas oublier de vŽrifier si les rŽsultats obtenus sont plausibles : par exemple, la
somme des diffŽrences de potentiel au long dÕune maille doit •tre nulle, de m•me que
la somme des courants doit sÕannuler en chaque nÏud.
ULB - CeDop 8
7. Circuits rŽsistifs
Ce premier circuit contenant une pile (E, r) et une rŽsistance R est sans doute le
plus simple que lÕon puisse trouver. NŽanmoins, son Žtude montre lÕimportance de la
rŽsistance interne de la pile, qui peut •tre nŽgligeable ou non par rapport aux autres
rŽsistances du circuit.
I e, r I e r
A B A B
R R
-RI-rI+E =0
EÊ
d'o• I=
rÊ+ÊR
Cette relation montre que le courant qui circule dans ce circuit simple dŽpend de
la rŽsistance interne r de la pile comme de la rŽsistance extŽrieure R. Si la rŽsistance
extŽrieure est beaucoup plus grande que la rŽsistance interne de la pile (R >> r), on
peut nŽgliger r. CÕest ce que nous faisons souvent dans lÕanalyse de circuits.
Une pile ÔidŽaleÕ a une rŽsistance interne nŽgligeable par rapport aux autres
rŽsistances du circuit, voire nulle (r = 0). Dans cette situation, la diffŽrence de
potentiel aux bornes de cette pile demeure constante, Žgale ˆ sa t.Ž.m. E, quels que
soient le circuit extŽrieur et le courant fourni par la pile. En effet :
UAB º VB - VA = E - r I = E - 0. I = E
ULB - CeDop 9
Exemple 2 RŽsistances en sŽrie
I e, r r e I
A B A B
R C R R C R
1 2 1 2
- R1I - R2I + E - rI = 0
EÊ
d'o• I=
rÊ+ÊR1Ê+ÊR2
n
R sŽrie = åÊÊRi
iÊ=Ê1
ULB - CeDop 10
Exemple 3 RŽsistances en parall•le
I e, r I e r
I1 I1
R R
A 1 B A 1 B
R I2 R
2 2 I2
E
De ces trois Žquations, on tire : I=
1 1 -1
rÊ+Ê( Ê+Ê )
R1 R2
n
Ê1
RÊparall•le Ê
= åÊ1Ê/ÊRi
iÊ=Ê1
ULB - CeDop 11
Exemple 4
E1 = 6 V
2W
Cherchons la valeur des
courants I1, I 2 et I 3 dans le circuit C
I
1
ci-contre qui comporte 2 nÏuds, 3 E2 = 12 V 8 W
I
2
mailles et 3 branches. A B
D
Pas question ici de ÔsimplifierÕ
I
ce circuit en associant des 3
rŽsistances !
LÕŽquation obtenue pour la troisi•me maille ACBDA nÕest pas indŽpendante des
prŽcŽdentes, elle est la somme des Žquations (2) et (3).
La rŽsolution du syst•me dÕŽquations (1), (2) et (3) est tr•s simple. En effet,
(2) --> le courant I 1 I1 = - 3 A
(3) --> le courant I 2 I2 = - 1,5 A
(1) et les valeurs des deux courants --> le courant I3 : I3 = - 1,5 A
Les sens des courants avaient ŽtŽ choisis arbitrairement. Pour ces donnŽes
numŽriques, on constate que les valeurs trouvŽes pour I 1, I2 et I 3 sont < 0 ; les sens
ULB - CeDop 12
En dernier lieu, vŽrifions si nos rŽsultats sont plausibles. Plusieurs possibilitŽs
nous sont offertes :
1. On peut vŽrifier par exemple que la somme des diffŽrences de potentiel est bien
nulle pour la maille ACBDA non utilisŽe :
2. On peut aussi choisir un point du circuit comme origine des potentiels et calculer
le potentiel dÕun autre point. La valeur de ce potentiel ne doit Žvidemment pas
dŽpendre du parcours effectuŽ.
Dans notre exemple, prenons comme origine des potentiels le point A (VA = 0) et
ULB - CeDop 13
Exemple 5
Appliquons les lois de Kirchhoff au circuit suivant afin de dŽterminer les valeurs
et les sens corrects des courants I 1 , I2 et I3. PrŽcisons ensuite la fonction des trois
e1 = 16 V, r 1 = 1 ½ I1
9½
e2 = 4 V, r 2 = 0 ½ I2 8½
B A
e 3 = 10 V, r 3 = 1 ½ 1½
I3
Pas plus que dans lÕexemple 3, on ne peut ÔsimplifierÕ ce circuit en associant des
rŽsistances ! Ici encore, ce circuit de 3 mailles prŽsente 2 nÏuds et 3 branches,
3ÊŽquations seulement sont indŽpendantes et permettent de trouver les 3 courants
inconnus.
¥ÊComme il y a deux nÏuds, nous nÕappliquerons la premi•re loi quÕune foisÊ;
choisissons par exemple de le faire au nÏud BÊ:
I1 + I 2 + I 3 = 0 (1)
ULB - CeDop 14
En rempla•ant dans (1), I1 et I3 par les valeurs que lÕon vient dÕobtenir
0,8 I2 + 1,2 + I2 + 4 I2 - 7 = 0
soit 5,8 I2 = 5,8
et finalement I1 = 2 A, I2 = 1 A et I3 = - 3 A
Les sens des courants avaient ŽtŽ choisis arbitrairementÊ; on constate que seul le
sens du courant I3 doit •tre modifiŽ. Les trois accumulateurs sont des gŽnŽrateurs (le
la m•me valeur :
UAB º VB - VA = 16 - 10 I1 = 4 - 8 I2 = - 10 + 2 I3
= VB - 0 = 16 - 10. 2 = 4 - 8. 1 = - 10 + 2. (- 3) = - 4 V
On peut en dŽduire la valeur du potentiel en B, soit VB = - 4 V.
Exemple 6
A 4½ B
I5
I2 I3
I4
6½
3½ 3½
2½
I1
e1 = 12 V e2 = 6 V
D C E
Ce circuit a une topographie un peu plus complexe que les prŽcŽdents, il comporte
6Êmailles, 3 nÏuds et 5 branches. Il nous faudra cinq Žquations indŽpendantes pour
trouver les 5 courants.
¥ Appliquons la premi•re loi ˆ deux des nÏuds (N - 1 = 3 - 1 = 2), par exemple
au nÏud A : - I1 + I2 - I3 = 0 (1)
puis au nÏud B : I3 + I4 - I5 = 0 (2)
ULB - CeDop 15
maille ABCA : - 4 I 3 + 3 I4 - 2 I 2 = 0 (4)
maille BECB : - 3 I 5 + 6 - 3 I4 = 0 (5)
Apr•s calcul, on trouve I3 = 0 ; dans cet exemple, cette valeur ne semble pas
prŽvisible alors quÕun courant nul est parfois la consŽquence dÕune symŽtrie du
circuit, comme nous le mettrons en Žvidence dans lÕexemple 7.
Le circuit ŽtudiŽ se ram•ne ici ˆ la situation tr•s simple schŽmatisŽe ci-dessous :
A B
I5
I2
I4
6½
3½ 3½
2½
I1
e1 = 12 V e2 = 6 V
D C E
Exemple 7
ULB - CeDop 16
8. Condensateurs
UAB º VB - VA = - Q / C
Dans la rŽsolution dÕun circuit avec condensateur, ceci ajoute une inconnue Q,
mais il y a une Žquation supplŽmentaire traduisant le lien entre Q et I :
C C
I I I I
A +Q -Q B A +Q -Q B
avec I = + dQ / dt ou I = - dQ / dt
le signe + indique que le condensateur le signe - indique que le condensateur se
se charge (dQ / dt > 0) dŽcharge (dQ / dt < 0)
E -RI-Q/C=0
ULB - CeDop 17
Soit t = 0, lÕinstant o• lÕon ferme lÕinterrupteur. La charge du condensateur Žtant
nulle, Q(0) = 0, il se comporte comme un ŽlŽment ÔtransparentÕ : un courant I(0) de
valeur E / R sÕŽtablit dans les fils qui relient les diffŽrents composants.
600
500
400
300
200
100
0
t {s}
0 2 4 6 8 10 12
ULB - CeDop 18
I(t) {µA} Courant dans le circuit
350
300
250
200
150
100
50
0
t {s}
0 2 4 6 8 10 12
Ce graphe de I(t) peut se dŽduire de celui de Q(t) par une dŽrivation graphique
(voir PrŽcis de cinŽmatique - Les Cahiers du CeDoP - 1996 - ISBN 2-930089-15-6).
Pendant ce m•me intervalle de temps, le courant est tombŽ de E Ê/ÊR ˆ EÊ/ÊR eÊ-Ê1
@ 0,37 EÊ/ÊR, cÕest-ˆ-dire a ŽtŽ rŽduit ˆ 37% de sa valeur maximale. Il en ira de m•me,
mais en sens inverse, pour la dŽcharge de ce m•me condensateur dont la charge Q(t)
diminue suivant lÕexpression :
Q(t) = Q(0) e - t / R C
o• Q(0) est la valeur de la charge initiale dÕune armature. Le courant dans les fils
de connexion est Žvidemment donnŽ par la dŽrivŽe de Q(t).
ULB - CeDop 19
9. Justification et limitation des lois de Kirchhoff
Mais, toute tentative pour analyser un circuit, m•me tr•s simple, en termes de
ces lois, rencontrerait d'Žnormes difficultŽs mathŽmatiques. La thŽorie
conventionnelle des circuits simplifie formidablement le probl•me en Žvitant tout
appel aux grandeurs locales (champs Žlectrique et magnŽtique, densitŽs de charge et
de courant) ; ce qui se passe dans le circuit est dŽcrit en termes de courants circulant
dans des fils et de diffŽrences de potentiel entre certains points, sans que lÕon
s'intŽresse ˆ ce qui se passe prŽcisŽment ˆ l'intŽrieur de chaque ŽlŽment. Les
Žquations aux dŽrivŽes partielles gouvernant les champs, complŽtŽes par des
conditions aux limites souvent compliquŽes, sont de ce fait remplacŽes par des
Žquations diffŽrentielles ou algŽbriques, tirŽes des deux lois de Kirchhoff. Il faut
donc prŽciser les conditions qui doivent •tre remplies, pour que cette ÔrŽductionÕ du
probl•me dŽcrive correctement les faits, et voir comment les lois de Kirchhoff sont
extraites des Žquations de Maxwell, bien que leur forme soit extr•mement ŽloignŽe
de celles-ci.
ULB - CeDop 20
Rappelons tout d'abord la forme gŽnŽrale des Žquations de Maxwell.
rot H = J rot E = 0
et il rŽsulte alors des thŽor•mes de Gauss et de Stokes que, pour toute surface
fermŽe S dÕaire A et tout contour fermŽ C :
ò J. dA = 0
S
ò E. ds = 0
C
S C U
Etant donnŽ un ŽlŽment de circuit ˆ deux bornes, le courant entrant dans l'une
est Žgal au courant sortant de l'autre et la diffŽrence de potentiel entre ces bornes est
bien dŽfinie.
ULB - CeDop 21
Pour des conditions non stationnaires, l'application des thŽor•mes de Gauss et
de Stokes aux deux premi•res Žquations de Maxwell donneÊ:
ò J. dA = -¶Q / ¶t
S
ò E. ds = -¶F / ¶t
C
On ne retrouve les lois de Kirchhoff que lorsque les conditions suivantes sont
satisfaitesÊ:
2. variation nŽgligeable du flux magnŽtique liŽ aux courants passant dans les fils,
A B A B
D C D C
ò J. dA = 0
S
ò E. ds = 0
C
en sorte que les lois de Kirchhoff s'appliquent. Les variations de charge et de flux
magnŽtique sont enti•rement confinŽes ˆ l'intŽrieur des ŽlŽments du circuit.
ULB - CeDop 22
Les trois conditions citŽes un peu plus haut peuvent ne pas •tre remplies ˆ cause
de deux types d'effetsÊ:
Tant que les variations des courants sont suffisamment lentes pour que leur
propagation ˆ travers le circuit prenne place en un temps court par rapport au temps
caractŽristique de ces variations, la distribution des courants ˆ un moment donnŽ
correspond ˆ ce qui se passerait en rŽgime stationnaire. Mais, si les frŽquences de
ces variations sont telles que les longueurs d'onde qui leur sont associŽes sont
comparables ˆ la taille du circuit, alors le courant entrant dans un ŽlŽment peut ne
pas •tre Žgal au courant sortant de celui-ci, au m•me instant, en contradiction avec
la premi•re loi. Il faut alors, comme pour les lignes de transmission, expliciter ce
qui se passe localement dans chaque ŽlŽment et non plus traiter celui-ci comme un
tout.
ULB - CeDop 23
Il faut aussi rester conscient du fait que le graphe reprŽsentant le circuit est une
idŽalisation (chaque ŽlŽment du circuit est exactement localisŽ sur une branche
particuli•re) et que c'est ˆ travers cette idŽalisation que le circuit est analysŽÊ; les
lois de Kirchhoff elles-m•mes ne sont valables que dans la mesure o• cette
idŽalisation est acceptable.
Dans un circuit rŽel, les rŽsistances, les capacitŽs (et les inductances) prŽsentent
un caract•re diffus, plus ou moins prononcŽ selon les cas, faisant par exemple
intervenir les fils connectant ces divers ŽlŽments entre eux. Il faut aussi rappeler
l'existence de "diffŽrences de potentiels de contact" entre conducteurs de nature
diffŽrente. Le fait que la somme de ces diffŽrences de potentiel s'annule exactement
pour une cha”ne fermŽe de conducteurs n'est rigoureusement vrai que s'ils se
trouvent tous ˆ la m•me tempŽrature, ce qui n'est gŽnŽralement pas le cas dans un
circuit, par suite de l'effet Joule.
ULB - CeDop 24
10. ThŽor•mes de ThŽvenin et de Norton
Souvent, les ingŽnieurs, lorsquÕils doivent rŽsoudre des circuits Žlectriques pas
trop compliquŽs, en courant alternatif ˆ frŽquence constante ou en courant continu,
utilisent les thŽor•mes de ThŽvenin ou de Norton ˆ la place des lois de Kirchhoff.
Ces deux thŽor•mes nous disent que, dans ces conditions, il est possible de
remplacer toute portion de circuit linŽaire actif par une source de tension unique
ˆ laquelle est associŽe :
10 V 5½
20 V 35 ½
A B
R
ULB - CeDop 25
de mani•re ˆ pouvoir calculer la tension Žquivalente de ThŽvenin, tension entre
les bornes A et B, en lÕabsence de charge (cÕest-ˆ-dire, si R nÕest pas reliŽ) :
5. 35 / (5 + 35) = 4,375 W
11,25 V 4,375 ½
A B
Ceci ram•ne le probl•me posŽ ˆ la rŽsolution dÕun circuit ˆ une maille et permet
de trouver rapidement les courants pour de nombreuses valeurs de R si on le dŽsire :
ULB - CeDop 26
Exercices complŽmentaires non rŽsolus
0,01A
60 mA
30 mA N
I
0,08A
R : I = + 40 mA. Comme le signe du courant I est positif, celui-ci passe bien dans le
sens de la fl•che.
1 2 1 2 1 2 1 2 1 2
3 4 3 4 3 4 3 4 3 4
a b c d e
ULB - CeDop 27
2a. On constate que lÕamp•rem•tre A2 est traversŽ par un courant deux fois plus
petit que lÕamp•rem•tre A1. Quel est le circuit qui correspond ˆ cette situationÊ?
2b. Dans une autre expŽrience, les deux amp•rem•tres sont traversŽs par le m•me
courant. Quel est le circuit qui correspond ˆ cette nouvelle situationÊ?
i
-
i /2
-
1 2 1 2
-
i /2
3 4 3 4
A1 A2 A1 A2
50 ½
A
1
75 ½
2 20 ½
12 V 10 ½
ULB - CeDop 28
4. Comme on le voit sur la figure suivante, on a associŽ deux gŽnŽrateurs et deux
rŽsistances.
I1 e1, 1 ½ 6½
10 ½ I2
A B
I3 9 V, 1 ½
R : a. E1 = 24 V b. R = 4,2 W.
e1 R1
I1
e2 I2 R2
A B
e3 R3
I3
ULB - CeDop 29
6. Le circuit ci-contre e1 r1 I1
correspond ˆ un montage G
potentiomŽtrique. Il sert
gŽnŽralement ˆ mesurer une I3 P
A
t.Ž.m. inconnue par rapport ˆ R1 R2
une t.Ž.m. connue. Le rŽglage
du curseur en P permet de r2
modifier la valeur du courant
indiquŽe sur le galvanom•tre G.
e2 I2
La t. Ž. m. connue E2 vaut 10 V et r2 = 1 W. Si le rŽglage du curseur correspond ˆ un
courant I1 nul lorsque R1 = 99 W et R2 = 301 W , dŽterminez le courant dans R 1 ainsi
que la t.Ž.m. inconnue E1.
R : I = 0,1 A E1 = 9,9 V
6V
25 ½ 55 ½
100 µF
A B 100 ½
Calculez, lorsque lÕŽtat stationnaire est atteint, la valeur du courant qui traverse
les deux rŽsistances et les charges de chacune des armatures du condensateur.
ULB - CeDop 30
8. Les deux condensateurs
reprŽsentŽs ci-contre sont -Q1 -Q2
C1 C2
initialement non chargŽs et +Q1 +Q2
connectŽs en parall•le.
Ils sont ensuite raccordŽs ˆ une pile qui maintient ˆ leurs bornes une diffŽrence de
potentiel Žgale ˆ U.
Montrez qu'un condensateur unique, de capacitŽ CE, soumis ˆ la m•me diffŽrence de
potentiel U, prendrait la m•me charge totale Q1 + Q2,Êsi
CE = C1 + C2
+Q -Q
9. Les deux condensateurs reprŽsentŽs
-Q C2
ci-contre, initialement non chargŽs, C1
+Q
sont connectŽs en sŽrie.
ReliŽs ensuite ˆ une pile qui maintient ˆ leurs bornes une diffŽrence de potentiel
Žgale ˆ U, leurs armatures prennent toutes une charge Q de m•me valeur.
Montrez qu'un condensateur unique dont les armatures prendraient une charge de
valeur Q en Žtant soumis ˆ la m•me diffŽrence de potentiel U aurait une capacitŽ
Žquivalente CE telle que
Ê1 1 1 .
= +
CE C1 C2
ULB - CeDop 31
10. Appliquez les lois de Kirchhoff au circuit suivant qui reprŽsente la charge dÕun
condensateur avec ÔperteÕ.
+Q I
R2
C e
-Q
I2 I1 R1
R: I = I1 + I2
e - R2 I2 - R1 I = 0
e - Q / C - R1 I = 0
I1 = dQ / dt
ULB - CeDop 32
Circuits à une maille
1 courant 3 équipotentielles
I e e
A B
R R R C R
1 2 1 2
1 courant 4 équipotentielles
e1 e2 I e1 D e2
A B
R R R C R
1 2 1 2
R I1 R
1 1
A B
R I2 R
2 2
3 mailles
3 courants 2 équipotentielles
e1 e1
I1
I3 R A R B
I2 e2 e2
3 mailles
R R
R R R C R
1 2 1 2
3 courants 2 potentiels
I e e
R I1 R
1 1
A B
R I2 R
2 2
3 mailles