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3 ‘‘ Pour que l’Europe puisse innover, nous proposerons à nos partenaires d’émettre
des emprunts européens (eurobonds) afin de financer les investissements du futur
(réseaux de transport d’énergie, réseaux numériques, biotechnologies...) et les
champions industriels de demain. ’’
L’idée n’est pas nouvelle : elle a été annoncée pour la première fois par le Président Barroso dans son
discours sur l’état de l’Union, le 7 septembre 2010, et fait actuellement l’objet d’une consultation
publique.
Si l’idée paraît séduisante, ses modalités techniques devaient, elles, être approfondies. Il paraît
notamment nécessaire de respecter les principes suivants :
- la mobilisation du budget communautaire (ce doit être un nouveau mode d’exécution du budget
européen existant et non une enveloppe nouvelle) ;
- la gestion appropriée des risques (absence de risque pour le budget européen, tarification des
garanties en fonction des risques, maîtrise des coûts…) ;
- l’implication de la BEI.
‘‘ Leur coût sera financé par la suppression de la subvention aux heures supplémentaires. ’’
Le coût des « emplois d’avenir » pour les finances publiques est exorbitant : 3 à 4 Mds € par
an, soit 18 Mds € sur 5 ans (1.000 € x 12 mois x 5 ans x 300.000 jeunes), mesure financée par la
suppression des exonérations TEPA sur les heures supplémentaires. Cela représenterait 3,5 Mds €
de pouvoir d’achat en moins pour 9 millions de ménages, pour l’essentiel des ménages modestes.
Le Gouvernement a fait un autre choix : favoriser l’insertion professionnelle durable des
jeunes via l’apprentissage (objectif de 800.000 alternants en 2015 contre 600.000 actuellement).
L’apprentissage est la solution d’insertion la plus efficace : plus de 70 % d’insertion après la
fin du contrat.
5 ‘‘ Pour protéger les salariés, nous dissuaderons les licenciements boursiers par des
pénalités financières pour les entreprises qui en même temps versent des dividendes
à leurs actionnaires. ’’
‘‘ Il faudra renchérir le coût des licenciements collectifs pour les entreprises qui versent
des dividendes ou qui rachètent leurs propres actions. Nous instaurerons une
obligation de remboursement des aides publiques en cas de licenciements collectifs. ’’
Pour le PS, le monde de l’entreprise continue d’être ignoré et stigmatisé.
Menacer les entreprises de renchérir le coût des licenciements et de rembourser les aides publiques,
c’est les dissuader d’embaucher, de se développer et d’attirer des actionnaires.
Le Gouvernement a d’abord cherché à mieux prévenir les licenciements en facilitant l’accès au
chômage partiel et en réformant notre système de formation professionnelle. Il a aussi cherché à
accélérer le retour à l’emploi de ceux qui sont victimes des réductions d’effectifs : c’est toute la
logique du nouveau contrat de sécurisation professionnelle des salariés licenciés que nous allons
mettre en place et qui reprend les acquis du CTP et de la CRP.
Par ailleurs, le Président de la République a relancé les débats au plan international pour une meilleure
prise en compte des normes internationales en matière sociale et environnementale dans les accords
de libre-échange, sujet qui sera porté tout au long de la présidence française du G20.
‘‘ La TVA serait rendue « éco-modulable » afin qu’elle diminue pour les produits non
polluants et qu’elle augmente pour les autres. Cette mesure se ferait à recettes de
TVA constantes. ’’
A court terme, la modulation du taux normal de la TVA est anti-communautaire : la directive TVA
n’autorise qu’un seul taux normal, ce qui vient d’être confirmé très récemment à l’occasion de la
dernière renégociation de cette clause.
‘‘ Cela passe aussi par des mesures immédiates, à la fois positives pour les agriculteurs et
les éleveurs, et favorables à l’environnement. ’’
Là encore le PS a un train de retard ! Des mesures pour les agriculteurs et les éleveurs ont été
mises en oeuvre, favorables à l’environnement :
- le plan de soutien exceptionnel à l’agriculture mis en place en novembre 2008 avec plus de
2 Mds € de prêts bonifiés et 700 M € d’aides ;
- un bilan de santé de la PAC qui a réorienté 1 Md € sur l’élevage à l’herbe ;
- 300 M € pour des plans de développement des filières d’élevage ;
- une aide renforcée à l’agriculture biologique : les surfaces stagnaient à environ 2 % de la surface
agricole depuis plusieurs années. Le plan « Agriculture biologique : horizon 2012 », lancé en
2008 suite au Grenelle de l’environnement, a permis d’enclencher la dynamique. L’objectif est
de 6 % d’exploitations en bio en 2012
‘‘ Un débat national sur la transition énergétique sera engagé dès 2012. C’est le chantier le
plus lourd, le plus vital aussi, de la première moitié du 21ème siècle. ’’
La transition énergétique a été engagée dès 1974 suite au choc pétrolier : le choix du nucléaire nous
a permis de diviser par 3 notre intensité énergétique en pétrole. Ce choix a été assumé par toutes les
forces politiques. Les hésitations actuelles du PS résultent d’une stratégie électorale avec les
Verts.
Suite à la catastrophe de Fukushima, le Premier ministre a demandé à l’Autorité de Sûreté Nucléaire
d’engager un audit des centrales avec des premiers résultats à la fin de l’année.
Aucun Gouvernement n’a autant fait que l’actuel sur la transition énergétique : avec le Grenelle de
l’environnement nous avons développé l’éolien et le photovoltaïque dans des proportions inégalées
mais aussi la biomasse. Nous avons renforcé le soutien à la géothermie et à la bagasse. Nous
dépasserons même nos objectifs du Grenelle environnement.
Le Premier ministre a annoncé dès le 22 février 2011 qu’il souhaitait que mi-2012 un débat ait lieu
sur notre mix énergétique dès lors que nous connaîtrions précisément le rythme de développement
des énergies renouvelables et notamment du photovoltaïque. Nous n’avons pas attendu Fukushima
et le programme du PS pour annoncer ce rendez-vous.
13 ‘‘ Pour aider les jeunes adultes à se loger et à se soigner afin qu’ils réussissent leurs
études, nous créerons une allocation d’étude sous condition de ressources. ’’
Le PS, en reprenant cette vieille proposition de l’UNEF (qui remonterait à 1965…) propose ni
plus, ni moins de mettre la jeunesse sous perfusion.
Cette proposition, que le PS semble lui même juger peu réaliste en reportant sa mise en application,
soulève 3 difficultés majeures :
- elle décourage l’accès à l’emploi en privilégiant l’assistance. Comment inciter le jeune à rechercher
un emploi si la collectivité finance l’inactivité (a fortiori si l’aide atteint comme l’évoque le MJS
jusqu’à 800 € par mois) ? ;
- elle est budgétairement irréaliste : la commission pour l’autonomie des jeunes (installée en 2001
par le Gouvernement Jospin) avait à l’époque évalué le coût de la mesure entre 1,3 et 13 Mds €
selon le format retenu. Dans le cadre de la proposition, on serait plutôt vers la fourchette haute ;
- elle se retournera contre les classes moyennes puisque son financement impliquera nécessairement
une remise en cause de la politique familiale : suppression de la demi-part fiscale des parents
d’étudiants, révision à la baisse des allocations familiales, aides au logement…
Le Gouvernement a pour sa part fait le choix de la responsabilité et de l’accès à l’emploi. A titre
d’exemple, le RSA a été ouvert aux jeunes travailleurs de moins de 25 ans, ce que n’avait jamais fait
la Gauche.
15 ‘‘ Pour une plus juste répartition des richesses au bénéfice des salariés, nous
organiserons une conférence salariale annuelle tripartite et engagerons un
rattrapage du SMIC. Nous limiterons les rémunérations abusives. ’’
Le postulat de départ du PS ‘‘plus de 40 % des Français n’ont pas été augmentés depuis cinq ans’’ est
pour le moins sujet à caution : c’est un sondage BVA pour l’Expansion qui remonte à octobre 2010
dans lequel 42 % des personnes interrogées déclarent ne pas avoir eu d’augmentation « significative »
depuis plus de 5 ans.
La vérité, c’est que depuis 2007, le pouvoir d’achat des salaires (on prend ici pour référence le
salaire moyen par tête, qui est l’indicateur le plus significatif) a toujours augmenté : + 0,5 % en 2008,
+ 1,2 % en 2009, + 0,8 % en 2010 !
‘‘ Nous abrogerons la réforme de 2010, injuste et qui n’a rien réglé financièrement, et nous
engagerons la réforme des retraites que nous avons promise. ’’
1/ La réforme votée en 2010 n’est pas injuste, bien au contraire :
- elle prend en compte la situation des personnes qui ont été exposées à des carrières difficiles
avec, pour la première fois, la mise en œuvre d’un dispositif permettant de prendre en compte la
pénibilité et permettant à certaines personnes de continuer à partir à 60 ans à taux plein ;
- elle pérennise le dispositif « carrières longues » qui permet aux personnes ayant commencé à
travailler tôt de partir au plus tard à 60 ans, et le renforce même en l’ouvrant aux personnes ayant
commencé à travailler à 17 ans ;
- elle permet de mieux prendre en compte la situation des jeunes qui ont du mal à s’insérer sur le
marché du travail (en autorisant les jeunes à valider pour leurs retraites jusqu’à 6 trimestres de
chômage non indemnisé) ainsi que celle des femmes (par exemple, les indemnités maternité sont
prises en compte dans le calcul de la retraite) ;
‘‘ Notre pacte éducatif sera fondé sur une personnalisation accrue des parcours des élèves,
une refonte des rythmes scolaires pour donner à la fois le meilleur pour tous, les
moyens d’en sortir à ceux qui sont en difficulté et la confiance aux professeurs et aux
personnels éducatifs. ’’
Rien de très nouveau dans ces propositions. C’est toute la logique de la politique conduite au sein
de l’éducation nationale depuis 2007, par la mise en place progressive d’un accompagnement
personnalisé dans tous les niveaux d’enseignement (école, collège et lycée).
Quant aux rythmes scolaires, une consultation nationale est actuellement menée, car il est vrai que
la semaine de 4 jours ne semble pas donner satisfaction aux différents acteurs de l’éducation. Il
n’empêche que la présentation de la mesure de rétablissement de la semaine à 5 jours éducatifs,
également bien visible dans le programme socialiste, est surprenante pour deux raisons : d’une part
le résultat de la consultation nationale n’est pas encore connu - la synthèse intermédiaire réalisée en
janvier dernier par la commission a d’ailleurs montré l’extrême complexité du sujet - et d’autre part
le modèle choisi de l’imposition est contraire aux règles de concertation que veut s’imposer le PS en
matière de gestion de la sphère scolaire.
‘‘ Faire primer la prévention et l’offre de soins de proximité dont les médecins généralistes
doivent être le pivot – pour cela, nous introduirons le paiement au forfait. ’’
Le PS s’attaque au paiement à l’acte auquel les médecins demeurent attachés comme mode de
rémunération principal. Le passage au « tout forfait » que propose le PS fera des perdants et
suscitera de l’hostilité chez les médecins libéraux.
Nous avons fait le choix plus opérationnel de conserver une base de paiement à l’acte tout en
développant la rémunération au forfait d’abord sur des pathologies chroniques (comme Alzheimer)
et d’expertiser son extension.
‘‘ Près de 40 % des Français retardent le moment de se faire soigner pour des raisons
financières. Les taxes sur les médicaments, les déremboursements, l’inflation des
dépassements d’honoraires et la hausse du reste à charge des patients pénalisent
tous les Français, particulièrement les plus fragiles et les plus âgés. ’’
Le PS reprend à son compte la thématique de l’accessibilité financière aux soins à travers le sujet de
l’insuffisance des remboursements en optique et en dentaire.
Ce faisant, il méconnaît les mesures prises par le Gouvernement, en particulier pour renforcer
sensiblement l’aide à l’acquisition d’une complémentaire santé. En outre, le PS ignore les risques
financiers pesant sur la pérennité de l’assurance-maladie et qui devraient pourtant conduire à proscrire
toute démagogie.
‘‘ Les élus socialistes, et d’abord les maires, inventent sur le terrain des réponses qui
permettent d’agir contre l’insécurité : prévention, dissuasion, sanction, réparation,
réinsertion. Ils inspireront la politique que la Gauche mettra en oeuvre à l’échelle
nationale. ’’
Investir les maires dans des politiques de prévention : c’est l’objet même de la loi relative à la
prévention de la délinquance de mars 2007. Mais le PS va beaucoup plus loin et veut confier aux
maires non seulement la prévention mais aussi la « dissuasion, sanction, réparation, réinsertion » :
ces propositions de transfert aux maires d’attribution qui relèvent aujourd’hui du pouvoir judiciaire
sont contraires à nos principes républicains d’égalité.
Au demeurant, il n’est pas sûr que tous les maires socialistes aient la volonté d’agir fermement
contre la délinquance.
‘‘ Pour y parvenir, il faut redonner confiance et soutien à la chaîne pénale dans sa globalité.
Nous fixerons l’objectif que chaque acte de délinquance trouve une réponse
immédiate, juste et proportionnée. ’’
Sur les réponses « immédiates, justes et proportionnées », le PS est mal placé pour afficher sa
détermination. Il s’est systématiquement opposé depuis 10 ans à toutes les dispositions législatives
donnant à tous les acteurs de la chaîne pénale des outils pour apporter une réponse plus rapide. Nous
verrons avec intérêt, au printemps, comment il prendra position sur ce qui est l’un des axes forts de
la réforme de la Justice des mineurs.
1 La « ristourne dégressive » que la gauche plurielle avait voulu instaurer dans le PLFSS 2011 a été censurée par le
Conseil Constitutionnel, en raison de l’absence de prise en compte des facultés contributives des contribuables (puisqu’il
n’était pas tenu compte des ressources autres que salariales et des ressources et charges du foyer).
25 ‘‘ Pour lutter contre les discriminations, nous généraliserons les CV anonymes, sans
nom ni photo. ’’
L’expérimentation du CV anonyme menée par Pôle Emploi s’est révélée négative.
Le CV anonyme n’améliore pas les chances d’accès à un entretien où à l’emploi des candidats
exposés à un risque de discrimination, quel qu’en soit le facteur : origine, lieu de résidence, sexe,
âge. Il tend même à réduire les chances des candidats issus de l’immigration (1ère ou 2ème génération)
ou habitant en ZUS/CUCS : le taux d’accès à un entretien passe de 10,9 % avec un CV nominatif à
6,4 % avec un CV anonyme.
‘‘ Nous expérimenterons un système d’attestations remises par les policiers lors des
contrôles d’identité. ’’
S’il s’agit là d’une mesure de défiance injustifiée vis-à-vis des policiers. Les contrôles d’identité sont
encadrés par le code de procédure pénale. Le Gouvernement fait confiance au sens républicain des
policiers. Les abus et les manquements à la déontologie sont suivis et réprimés avec rigueur par la
hiérarchie et les inspections.
Remettre une attestation après chaque contrôle d’identité procède d’une vision irréaliste et
angélique du travail opérationnel de la police qui serait alourdi et judiciarisé à l’extrême. Elle
inciterait à faire moins de contrôles d’identité notamment dans les endroits les plus exposés à la
criminalité.
26 ‘‘ Pour permettre l’accès de tous à la vie de la cité, nous garantirons l’existence d’un
volet handicap dans chaque loi et nous élèverons progressivement l’allocation adulte
handicapé et le complément de ressources à 100% du SMIC. ’’
Dans le champ du handicap, le PS ignore les actions majeures engagées depuis la loi du 11
février 2005 pour reconnaître et mettre en œuvre le principe d’accessibilité généralisée des personnes
handicapées à la vie sociale.
De manière démagogique, le PS propose de porter l’allocation adulte handicapé à 100 % du SMIC,
sans naturellement en indiquer les modalités de financement. Cette proposition risquerait, en outre,
d’induire un effet défavorable pour les parcours d’accès à l’emploi des personnes handicapées.
Le Gouvernement a fait, au contraire, un choix concret et responsable. Il a mené une réforme de
cette allocation pour faciliter sa bonne articulation avec l’accès à l’emploi tout en la revalorisant de
25 % entre 2008 et 2012 (pour atteindre 776 € mensuels), soit un effort supplémentaire de 1,4 Md €
particulièrement significatif dans le contexte budgétaire actuel.
27 ‘‘ Pour une politique juste et efficace en matière d’immigration, nous voterons tous les
trois ans une loi d’orientation et de programmation qui sera élaborée en concertation
avec les partenaires sociaux et les territoires qui assurent l’accueil et l’insertion des
migrants. ’’
En matière d’immigration, le PS reste empêtré dans ses contradictions : un affichage de façade
en faveur d’une « lutte contre les entrées illégales », des propositions pour un droit à régularisation
des étrangers « selon des critères clairs et transparents ». Cette ambiguïté ne peut que susciter un
appel d’air pour les candidats à l’immigration qui attendent aux portes de l’Europe. Le PS qui
n’est pas à une contradiction près reconnaît pourtant lui-même que les phénomènes de migration
‘‘ Nous renforcerons la lutte contre les employeurs qui ont recours au travail clandestin
et contre les trafiquants; nous créerons un vrai contrat d’accueil et d’intégration,
fondé sur des obligations réciproques et insistant sur la maîtrise de la langue et la
compréhension des droits et des devoirs républicains. ’’
Quand le PS se contente de vagues propositions, le Gouvernement agit :
- généralisation et caractère obligatoire à partir de 2007 des contrats d’accueil et d’intégration
créés à titre expérimental en 2003 ;
- plus de 500.000 CAI signés à ce jour ;
- renforcement des niveaux d’exigence linguistique et des formations proposées ;
- accords de gestion concertée avec plus de 20 pays d’origine partenaires et mobilisation de plus
de 80 M € depuis 2009 en faveur du développement solidaire ;
- publication transparente des orientations et des chiffres de la politique de l’immigration
rassemblés chaque année dans un rapport transmis au Parlement.
Notre politique en matière d’immigration est fondée sur trois principes :
- la France a le droit de choisir qui elle veut et qui elle peut accueillir sur son territoire ;
- sauf situations particulières, appréciées au cas par cas, tout étranger en situation irrégulière a
vocation à être reconduit dans son pays d’origine, de manière contrainte s’il le faut ;
- l’étranger qui est accueilli légalement sur le territoire bénéficie des mêmes droits économiques
et sociaux que les Français.
Que le PS prenne position clairement sur chacun de ces principes et prenne enfin ses responsabilités
devant les Français.
‘‘ Pour une Justice plus efficace, nous procéderons au rattrapage des moyens humains
et matériels pour exercer leurs missions. Nous mettrons progressivement à niveau
les moyens de la Justice pour que la France rejoigne enfin les premiers rangs
européens.’’
Sur les moyens de la Justice, l’actuelle majorité présidentielle est précisément la seule à avoir donné
des gages d’une volonté durable et crédible de rétablir la situation. Des efforts considérables ont été
consentis ces dernières années : budget en hausse de 60 % en 9 ans (c’est-à-dire par rapport à 2002,
qui marque le bilan du quinquennat Jospin), magistrats + 17,8 %, greffiers + 18 %, personnels AP
+ 33 %, personnels PJJ + 27 % ; crédits AJ en hausse de 42 %, frais de Justice de 61 %.
En outre il a d’ores et déjà été décidé que toutes les réformes qui viennent d’être annoncées (citoyens
assesseurs, Justice des mineurs...) donneront lieu à des créations supplémentaires de postes (485).
Nous relevons l’absence totale de propositions sur la Justice des mineurs, sur la politique pénitentiaire...
Il y a là peu de souffle et d’ambition dans ce projet qui apparaît surtout comme une accumulation
de lieux communs.
‘‘ Une loi anti-concentration sera votée pour empêcher la monopolisation des médias entre
les mains de groupes industriels et financiers dépendant de la commande publique.’’
C’est réinventer l’eau chaude! Car des seuils anti-concentration sont déjà explicitement prévus par
les lois de 1986 relatives à la liberté de communication et à la presse.
La législation actuelle assure donc d’ores et déjà, par des seuils anti-concentration, un bon équilibre
entre la nécessité pour les médias de disposer de la taille critique suffisante pour leur développement
économique et la nécessité d’assurer le pluralisme des médias.
Je me bats avec vous pour que l’élan réformiste de 2007 ne soit pas une parenthèse mais le socle
d’une transformation durable de la société française permettant à nos enfants de vivre dans un pays
libre, énergique et solidaire.
Je me bats avec vous pour ne pas laisser le terrain libre à ces mirages désastreux que sont
l’endettement sans fin, le nivellement des talents, la multiplication des impôts, le repli protectionniste
et le nationalisme obtus… Tous ces réflexes défensifs n’ont jamais grandi notre nation et n’ont jamais
assuré sa prospérité. »