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La Présidentielle de Février 2012, une fin en soi

ou affirmation d’un idéal pour son peuple ?


Depuis quelques temps, on note pratiquement chaque jour une annonce de nouvelle
candidature, sincère ou simplement intentionnelle, provenant de personnalités divers
es, bien ou peu connues au niveau du pays. A foison, comme le nombre de partis p
olitiques, le nombre de syndicats, bientôt des mouvements de soutien à tel ou tel au
tre candidat, … après la vague des mouvements Citoyens, etc., etc.
Au Sénégal, on aime discutailler, bavarder à longueur de journée, sans jamais aller à l’ess
ntiel. 0n a comme l’impression que, ne pas être Acteur Politique, rime avec non reco
nnaissance ou non acceptation de la qualité ou des vertus de l’individu.
La fonction de Président de la République devient ainsi une consécration personnelle
extraordinairement unique, pour enfin montrer à chaque élément du peuple qu’on n’est pas s
implement surdoué mais qu’on est plutôt un être doté de qualités exceptionnelles, un vrai G
ide Eclairé et Visionnaire de premier ordre, venu en Messie pour sauver son peuple
.
Alors, pour tempérer les allures prophétiques de ces présentations de candidatures, ne
vaudrait-il pas revoir un tout petit peu cette hypertrophie des charges de Présid
ent de la République au Sénégal, avec ses pouvoirs exorbitants, qui «aiguise autant d’appét
ts»?
A mon humble avis, ces charges devraient être délestées en certains endroits pour d’une
part « moins aiguiser les appétits» et d’autre part « mieux normaliser la République ». Ce
identialisme hyper chargé doit être rénové maintenant. Je m’explique :
1) - la République est normativement composée de trois (03) pouvoirs distincts, exécut
if – législatif – judiciaire, en principe indépendants l’un de l’autre, et aussi les uns de
autres ;
2) - le Président de la République, en vertu d’un suffrage universel, est d’abord et su
rtout chef du pouvoir dit Exécutif, en parallèle sinon à l’opposé du chef du Législatif (l’
cat du peuple) et du chef du pouvoir Judiciaire (stabilisateur de la république).
Au vu de tout ce qui précède, il me semble que le Président de la République soit en même
temps Président du Conseil Supérieur de la Magistrature, encore moins chef de parti
politique (c’est-à-dire président d’association, fusse-t-elle de dimension nationale), e
st simplement incongrue. Le pouvoir judiciaire doit être encore réformé et surtout réhab
ilité.
Donc, le Président de la République élu pour cinq (05) ou sept (07) ans, choisit son P
remier Ministre et conduit la politique nationale, en s’appuyant sur son Gouvernem
ent et sur l’Administration centrale et territoriale. Il est donc le Chef de l’Etat.

Le Parlement, dépositaire du pouvoir législatif, élu par le peuple pour cinq (05) ans,
contrôle le travail effectué par le Gouvernement et les diverses administrations,
au nom du peuple. Il peut proposer des sanctions positives au Président de la Républ
ique, ou des sanctions négatives au pouvoir judicaire, à travers la Haute Cour de Ju
stice, institution mixte commune aux deux pouvoirs législatif et judiciaire.
Le pouvoir judiciaire justement, constitué des Cours et Tribunaux, a un rôle de régula
teur de la République, de stabilisateur des institutions et de garant de la Consti
tution, charte unique de référence du peuple. Son indépendance vis-à-vis des autres pouv
oirs s’énonce d’elle-même.
A ce titre alors, comment un simple Ministre de la Justice peut-il hiérarchiquemen
t être au dessus des responsables attitrés de ce pouvoir judiciaire ?
Ici aussi, je propose que les Tribunaux d’instance et les tribunaux spéciaux (départem
ental, régional, du travail, correctionnel, des mineurs, etc.) continuent d’être sous
la tutelle du Ministère de la Justice, compte tenu de leurs liens séculaires avec le
s administrations centrale et territoriale, ainsi qu’avec les collectivités locales.

Le Tribunal Militaire doit rester évidemment sous la tutelle des Forces Armées. Les
tribunaux d’exception tels que les Cours d’Assises doivent être extraits de cette tute
lle et rendus au pouvoir judiciaire, sous la supervision de la Cour de Cassation
, via les Cours d’Appel comme de tradition. En droite ligne avec le projet de réform
e qui se discute présentement en France, les magistrats du Parquet et les magistra
ts du Siège doivent être séparés au plan de la tutelle.
Les différentes Cours (les Cours d’Appel, la Cour des Comptes, la Cour de Cassation,
la Cour Suprême) et le Conseil Constitutionnel, dépositaires réels du Pouvoir Judicia
ire, doivent devenir et rester véritablement indépendantes, à la fois du pouvoir exécuti
f et du pouvoir législatif. Les Présidents et membres de ces différentes Cours et du
Conseil Constitutionnel doivent être nommés à l’interne, par leurs pairs, exactement co
mme le fait le Parlement à l’occasion du vote de son bureau et de ses commissions.
Elles doivent être dotées d’un budget propre, au même titre que celui du Président de la Ré
ublique et celui du Parlement. Le mode de gestion de ce budget et les modalités de
fonctionnement du pouvoir judiciaire doivent être précisés dans un Loi Organique prop
re à ces institutions, conformément à celle qui régit le Parlement.
Toutes les agences de régulation et de surveillance (ARMP, ARTP, BSDA, etc.) ainsi
que les Hauts-Conseils et/ou Hautes Autorités (CENA, CNRA, etc.) doivent directem
ent être placées sous la tutelle de la Cour Suprême, à travers sa Chambre Administrative
, à qui elles rendent compte et présentent obligatoirement leurs Rapports annuels. A
charge à celle-ci d’en faire une copie au Président de la République et/ou au Parlement
selon sa propre volonté. Le Conseil Constitutionnel demeurant le recours final de
tout le système judiciaire du Sénégal, conformément au mandat du peuple.
Cependant, les agences d’exécution telles que l’ANSD, l’APIX, l’AGEROUTES, l’AGETIP, l’ADM,
PECTP, etc. ainsi que globalement toutes les Commissions Nationales (du Dialogue
National, de Lutte contre la Corruption, contre la Drogue et la Criminalité trans
nationale, etc.) vont continuer de dépendre du Gouvernement ; et la meilleure form
ule ici serait de les rattacher directement du Premier Ministre par le Secrétariat
Général du Gouvernement, et non d’être rattachées aux services de la Présidence de la Répu
que.
Bien sûr que les organes de contrôle de la Présidence (IGE, DSE, etc.) doivent absolum
ent rester sous la tutelle du Secrétariat Général de la Présidence de la République.
Au titre de ce recentrage des agences et services nationaux, on peut apporter un
e réflexion globale sur l’organisation et la taille du Gouvernement.
A mon humble avis, le Sénégal pourrait se contenter d’un Gouvernement composé de vingt (
20) Ministres chefs de départements et de sept (07) Ministres-délégués au maximum, en pl
us du Secrétaire Général du Gouvernement et du Premier Ministre lui-même.
Le nombre de Ministres d’Etat, dans le Gouvernement comme à la Présidence de la Républiq
ue, ne devrait plus dépasser cinq (05). Franchement, la réduction de la taille de l’Exéc
utif devient un impératif de bonne gouvernance des ressources publiques au Sénégal.
Dans la même réflexion, le Parlement, dans le cas où il garderait ses deux (02) chambr
es, l’Assemblée Nationale et le Sénat, ne devrait pas comporter plus de deux cents (20
0) membres ; à savoir cent quarante (140) Députés et soixante (60) Sénateurs, tous élus au
suffrage universel direct à travers un scrutin proportionnel intégral, départemental
pour les Députés et régional pour les Sénateurs.
Le Président de la République, au nom du principe normatif de séparation des pouvoirs,
ne devrait pas avoir à faire de choix parmi eux, dans la mesure où ceux-ci sont élus
pour le contrôler même si, à partir de son parti politique d’origine, il peut en détenir
la Majorité.
En ce qui concerne le Président de la République justement et pour revenir au sujet
principal de cette contribution, à l’analyse des différentes candidatures déclarées ou an
noncées à ce jour, et prenant en compte l’existence du poste de Vice-président de la Répub
lique (même s’il n’est pas encore pourvu) et de l’application de la loi sur la Parité dans
les postes électifs, je voudrais avancer ceci, à l’exemple du système américain :
1) - Monsieur Abdoulaye WADE pourrait aller en duo avec Madame Aïda MBODJ (au cas
où sa candidature serait validée par le Conseil Constitutionnel), comme Premier Mini
stre Monsieur Djibo Leïty KA et en gardant Monsieur Souleymane Ndéné NDIAYE comme Secrét
aire Général de la Présidence, en cas de réélection ;
2) - Monsieur Idrissa SECK, en duo avec Madame Aminata TALL, avec Monsieur Cheik
h Tidiane GADIO comme Premier Ministre et Monsieur Pape DIOUF comme Secrétaire Général
de la Présidence, en cas d’élection;
3) - Monsieur Moustapha NIASS, en duo avec Madame Aminata MBENGUE Ndiaye, avec M
onsieur Khalifa Ababacar SALL comme Premier Ministre et Monsieur Mamadou Lamine
LOUME comme Secrétaire Général de la Présidence, en cas d’élection;
4) - Monsieur Maky SALL, en duo avec Madame Amsatou SOW Sidibé, avec Monsieur Mama
dou Lamine DIALLO comme Premier Ministre et Maître Alioune Badara CISSE comme Secrét
aire Général de la Présidence, en cas d’élection;
5) - Monsieur Ibrahima FALL, en duo avec Madame Aïssata TALL Sall, avec Monsieur J
acques DIOUF comme Premier Ministre et Monsieur Moussa TOURE comme Secrétaire Général
de la Présidence, en cas d’élection.
En toute sincérité, la Coalition Bennoo ne doit pas se focaliser une seule candidatu
re du fait de l’incertitude qui plane sur la validation de celle du Président WADE,
mais également par stratégie politique pour surtout disperser les suffrages en vue d’i
mposer un deuxième tour. Ainsi, j’ai proposé ces deux (02) duos dont l’un est conduit pa
r Monsieur Moustapha NIASS (pôle socialiste) et l’autre par Monsieur Maky SALL (pôle
des autres formations). De toute façon, je ne crois pas au désistement de Maky SALL
si ce n’est pas lui qui a été choisi.
De même, Monsieur Idrissa SECK, du fait de la situation ambigüe des positions réelles
des uns et des autres au sein du PDS et aussi en prévision de l’annulation (très peu p
robable, à mon avis) de la candidature de Maître Abdoulaye WADE, aura tout intérêt à bien
organiser son camp et dès à présent. Ceci permettra par ailleurs d’avoir également deux (0
2) duos dans le pôle libéral, dont l’un conduit par le Président WADE et l’autre par son «
emplaçant » Idrissa SECK. En tout cas, la famille politique du PDS en sera mieux sau
vegardée.
En dernier lieu, on peut ajouter un autre duo provenant de ce qu’on pourra appeler
le pôle des indépendants, en remplacement du vocable Société Civile, voire encore du vo
cable Technocrates. En tout cas ce duo devrait être assez représentatif de tout le g
roupe des non-politiques ayant participé aux Assises Nationales.
Le Professeur Ibrahima FALL, déjà coaché par bon nombre d’universitaires de renommée aura
tout intérêt à s’associer avec quelqu’un de bien connu dans le sérail politique, en l’occur
ce Maître Aïssata TALL Sall (qui éprouve des problèmes de positionnement dans son propr
e parti mais qui est très représentative au plan national), et avec qui il partage c
ertainement les mêmes orientations idéologiques et cheminé un bout de temps ensemble.
Avec la limitation des candidatures à cinq (05) duos au maximum, les sénégalais pourro
nt suivre une campagne électorale lisible, où la confrontation de la pertinence des
projets de société proposés sera optimisée, conduisant à un débat majeur et apaisé.
L’organisation d’un deuxième tour, sauf surprise exceptionnelle, devrait être la conséquen
ce directe de cette limitation, au grand gain de la tradition démocratique du Sénégal.
Il est vrai que d’autres candidatures du genre de Maître El Hadji DIOUF, de Serigne
Modou Bousso DIENG, et qui sais-je encore, vont être certainement enregistrées en su
s, mais à mon avis ce sera juste de simples figurants, sans être méchant … sincèrement.
Ainsi qu’on le remarque, les candidatures en solo à la Présidence de la République de qu
elques personnalités que j’ai associées ci-haut à des équipes-chocs ne me semblent pas très
raisonnables pour le moment et de toute façon seront très peu productives en termes
de ratios électoraux. En effet, je crains fort qu’elles ne puissent récolter chacun ou
chacune qu’au plus 0,2 – 0,5 – 0,7 – 1%, dans le meilleur des cas. Ces scores même cumulés
n’inquiéteront jamais le camp WADE, qui vont même le faire passer dès le premier tour je
prédis.
Certains observateurs politiques l’ont bien souligné du reste, le Quotient de Base A
ffective et d’attachement au Leader est le plus déterminant dans le choix du candida
t et ce beaucoup moins que la pertinence des programmes que l’on présente aux électeur
s. Je suis cependant pour un renversement de situation, à partir d’une bonne campagn
e de sensibilisation.
Toutes les réflexions ayant déjà été faites et des conclusions tirées aussi bien au profit
e l’Opposition que de la Majorité, dans le cadre de la Charte de Gouvernance Démocrati
que adoptée les Assises Nationales, il faut maintenant et définitivement se tourner
vers la mise en place de ces équipes-chocs et d’investir les profondeurs du Sénégal.
D’autre part, il faut surtout se rendre compte que la majorité de ces électeurs inscri
ts ou potentiels (près de 3 500 000 sur les quelques 5 000 000 constituant le Fich
ier officiel) sont des jeunes âgés de dix-huit (18) à trente-cinq (35) ans, soit appr
oximativement 70% de cet électorat potentiel. C’est clair à ce niveau, qui prend les j
eunes, prend la République.
Or, ces jeunes en question ne connaissent pas ou très peu alors les hommes politiq
ues de l’ère du Parti Socialiste, ainsi que certains grands fonctionnaires internati
onaux qui déclarent leurs candidatures présentement. Ils connaissent surtout le Présid
ent WADE et la plupart de ses hommes, avec leurs succès comme leurs échecs.
En risquant le renouvellement des instances de l’UJTL, le candidat Abdoulaye WADE
est en train d’anticiper véritablement pour capter et « domestiquer » cet électorat jeune,
au grand dam de ses adversaires de la Coalition Bennoo, qui semblent se perdre
dans des considérations d’ordre académique. Wade, on le sait, est une « véritable bête poli
ique ».
Il ne faudra pas non plus attendre les délais légaux, comme l’a commencé la Coalition Al
liance Sopi pour Toujours, en priorisant l’électorat jeunes et en essayant de court-
circuiter ou plutôt d’amadouer le Mouvement « Y a n’En Marre » ; celui-ci, du fait de sa b
ase affective et de l’importance numérique du terreau sur lequel il puise ses milita
nts, peut surprendre plus d’un à terme. Ce que le camp WADE semble avoir bien compri
s d’ailleurs.
A mon avis, tous les autres Mouvements dits Citoyens n’ont véritablement aucun aven
ir, même s’ils participent à entretenir pour le moment l’équilibre des forces face à la maj
rité présidentielle, en l’absence des partis d’opposition, devenus simplement réactifs par
rapport aux bévues du pouvoir, au lieu d’être les initiateurs de l’action.
Les animateurs de ces mouvements, Serigne Mansour SY Djamil, Bara TALL, Youssou
NDOUR et qui sais-je encore, ont tout intérêt à se greffer chacun déjà à une de ces équipes
ocs que j’ai proposées supra.
S’ils font le contraire, cela va seulement être un remake des cas de Maître Mame Adama
GUEYE, Monsieur Mamadou Lamine DIALLO, Mademba SOCK, Landing SAVANE et je ne sa
is qui d’autre encore lors de la Présidentielle de 2007. Malgré la pertinence de leur
s propos, combien fut grande leur surprise ! Les électeurs sénégalais votent pour leur
s leaders politiques et sur une base purement affective, pas plus.
Certaines autres acteurs politiques un peu plus jeunes, non cités plus haut, tels
que Messieurs Cheikh Bamba DIEYE, Talla SYLLA, Oumar GUEYE (de Rewmi), Cheikh Si
dya DIOP, Barthélémy DIAS et consorts, ont besoin d’abord de se former pendant quelque
s années au sein des appareils gouvernementaux, à l’exercice de gestion des affaires
d’Etat, dans le but d’assurer la relève générationnelle plus tard.
En ce qui concerne leurs aînés tels que Messieurs Ousmane Tanor DIENG, Abdoulaye BAT
HILY, Alassane Dialy NDIAYE, Abdoulaye Makhtar DIOP, Landing SAVANE, Abdou FALL,
Babacar GAYE, Mamadou DIOP Decroix, Pape DIOP, Abdourahim AGNE, Ousmane NGOM, S
outy TOURE, Jean-Paul DIAS, Mamour CISSE, Serigne DIOP, Mesdames Mata Sy DIALLO,
Ndèye Fatou TOURE, Awa DIOP, et beaucoup d’autres encore ont plutôt leur place au niv
eau du Parlement. Leurs apports seront certainement plus utiles qu’au niveau du Go
uvernement, eu égard à leur expérience de gestion des grands dossiers de l’Etat.
Des « doyens » comme Messieurs Amath DANSOKHO, Iba Der THIAM, Mbaye Jacques DIOP, Se
rigne Mamoune NIASS, Mamadou DIOP Le Maire, Cheikh Tidiane SY, Abdoul Khadre CIS
SOKHO, Robert SAGNA, etc. doivent franchement prendre leur retraite politique, à p
artir de 2012. Je ne pense pas que vu leur position de « Sages de la République » ils
puissent être d’un apport déterminant même au niveau du Sénat, compte tenu du comportement
quelque peu « blâmable » au plan moral de certains d’entre eux.
A mon avis également, le Conseil Economique et Social doit demeurer en ce sens qu’il
offre un espace de discussions et d’échanges éclairés entre des spécialistes de secteurs
divers, des représentants de la Société Civile globale et du Gouvernement, sur les pri
orités de l’Etat.
Ceci renvoie à cet autre Débat sur la place et le rôle de la Société Civile au sein de l’op
nion nationale, conséquemment à l’annonce répétée des candidatures provenant de personnalit
marquantes de notre pays, qualifiées de ténors de la Société Civile, à tort ou à raison.
La notion de Société Civile, par principe, renvoie hors du Pouvoir Exécutif. Celle-ci
assure un rôle de contrôle citoyen, de veille, d’alerte et de moralisation de la gesti
on du système de gouvernance des politiques publiques. A ce titre, la Société Civile s’éri
ge plutôt en Contre-pouvoir, par rapport aux tenants du Pouvoir Exécutif.
Si elle s’implique et agit dans le cadre de l’exercice direct d’actes de gestion, il y
aura certainement un Conflit d’Intérêts et un problème de Crédibilité se poserait quelque
art.
C’est vrai que la Société Civile est composée, comme l’ont définie quelques penseurs, de to
tes les organisations sociales (organisations non gouvernementales, syndicats, s
ecteur privé, professions libérales, partis politiques, groupes religieux) et associ
ations de base de toutes natures qui ne sont pas membres ou ne sont pas des agen
ces du système gouvernemental. La Société civile étant donc un ensemble d’activités associa
ives formant un espace dans la vie sociale, qui va au-delà du marché et de l’Etat.
Elle relie les personnes au domaine public, et sa taille et sa composition varie
nt selon le cadre historique et national. Elle peut croître, se diversifier ou se
contracter. Aussi serait-il plus utile de parler de sociétés civiles, d’où leur appellat
ion plus globale d’Organisations de la Société Civile. La bonne gouvernance et la part
icipation des organisations de la société civile (OSC) sont donc essentielles pour t
raduire en mesures concrètes les principes d’appropriation nationale, de participati
on et d’obligation de résultats dans la réalisation d’objectifs de développement durable.
Comment alors une personnalité de la Société Civile peut-elle, es-qualité, se présenter à u
e élection présidentielle ?
Cela n’est pas logique, ni objectif à proprement parler ; même si elle compte en son s
ein les partis politiques, en leur qualité première d’association, donc de groupement
privé. En principe, il ne devrait plus s’agir ici que des partis d’Opposition afin de
rester dans la logique basique de répartition des places et des rôles.
Les actions initiées par le Forum Civil en matière de gouvernance participative n’offr
ent-elles pas des leçons de bonnes pratiques aux autres OSC ?
Les porte-paroles de la Majorité présidentielle n’ont donc pas véritablement tort en qua
lifiant les principaux ténors de la Société Civile sénégalaise de politiciens larvés, voire
d’opposants pas très courageux.
La politique n’est-elle pas « le Réel avant d’être l’Idéal », ainsi que la définissait Feu
-Boigny ?
Le débat sur la Présidentielle se prolonge … jusqu’en février 2012 !
Contribution de Monsieur Elimane KANE,
Conseiller en gestion des organisations,
Chargé de Programme à ChildFund-Senegal.

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