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Sur cette transformation (non élastique !), la nature l'effet de l'anisotropie sont bien visibles: à
gauche la roche native est visiblement feuilletée ; à droite, après une traction ou compression
uniaxiale, la déformée prend une allure surprenante selon l'orientation des feuillets. (J.P. Boehler).
1) Bases de tenseurs
1.1 Vecteurs (rappels)
Soit ei une base orthonormée. On a ei.ej=δij
On considère la transformation orthogonale R. Ce peut être par exemple une rotation ou une
symétrie. Elle est complètement définie par la matrice Rij suivante :
R.(e1) R.(e2) R.(e3)
.e1
.e2 Rij
.e3
On a alors la rotation des vecteurs de base qui s'écrit:
R.(ei) = Rji ej, soit R.(ej) = Rij ei (A)
j
Et la rotation d'un vecteur u=x ej
R.(u) = xj R.(ej), soit : R.(u) = xj Rij ei
-
Soit, encore, en nommant xi les composantes du vecteur R.(u) :
-x = R xj
[R.(u)]i = i ij (B)
On remarque la différence entre les deux équations précédentes (A et B).
Les propriétés classique de cette matrice R sont (car la base est orthonormée): R-1=RT et det(R)=+1
(rotation) ou -1 (symétrie).
Démonstration : c'est une transformation orthogonale donc les angles droits sont conservés :
R.(ei).R.(ej)=δij
Soit (Rki ek).(Rlj el) = δij
Rki Rlj δkl = δij
RTik Rkj = δij
d'où : R-1=RT
D'autre part, le produit vectoriel de deux vecteurs de base donne le troisième (au signe près dans
le cas de certaines transformations, comme les symétries planes), par exemple:
R.(e1)^R.(e2) = ±R.(e3)
Ri1 ei ^ Rj2 ej = ±R3k ek
en explicitant le produit vectoriel : εijk Ri1 Rj2 = ±R3k
On a R.RT=1, d'où, le terme 33 est R3kRTk3=R3kR3k=1, d'où :
εijk R1i R2j R3k = ±1
D'où on identifie directement : det(R)=±1
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1.2 Base canonique des tenseurs du second ordre
On considère un tenseur du second ordre. Par exemple le tenseur des contraintes de Cauchy σ.
Ses composantes σij sont relatives à la base canonique qui est obtenue depuis le produit tensoriel
des tenseur d'ordre 1, i.e. les vecteurs de base ei. Il vient donc :
σ = σij ei ⊗ ej
La base canonique comporte dans 9 composantes ei ⊗ ej. Elle est orthonormée puisque :
(ei ⊗ ej).(ek ⊗ el)=δik δjl
On a l'habitude d'écrire les composantes du tenseur sous forme de matrice 3x3. On peut aussi les
écrire sous forme de ligne ou colonne 1x9 ou 9x1. On peut vérifier que les opérations de contraction
du type σ:ε ou ||σ|| se forment comme sur un vecteur ligne ou colonne habituel dans cette base.
Les composantes s'obtiennent par projection du tenseur sur la base ei ⊗ ej. Cette projection est, au
sens des tenseurs, une contraction sur deux indices. On la note souvent «:», pour généraliser la
notation du produit scalaire sur les vecteurs, qui est une contraction sur un seul indices. D'autres
auteurs la notent «.» aussi.
σij = σ : (ei ⊗ ej)
2) Tenseur d'élasticité
2.1 Définition
On est en élasticité linéaire si le tenseur des contraintes est linéaire par rapport à celui des
déformations. La loi linéaire la plus générale s'écrit donc :
σ = C:ε
Ou, en base canonique : σij = C-ijkl εkl
En écriture de Voigt : - = C .ε-
σ i ij j
^i = C^ ^
En base de tenseurs : σ ij.εj
Le tenseur d'élasticité s'écrit donc sous forme de table 6x6, ce qui illustre bien sa nature de tenseur
du second ordre dans l'espace à 6 dimensions. E
^
σ = ^
C . ^ε
11 22 33 23 31 12
σ11 11 C1111 C1122 C1133 √ 2 C1123 √ 2 C1131 √ 2 C1112 ε11
σ22 22 C2211 C2222 C2233 √ 2 C2223 √ 2 C2231 √ 2 C2212 ε22
σ33 33 C3311 C3322 C3333 √ 2 C3323 √ 2 C3331 √ 2 C3312 ε33
2 σ23
√ 23 2 C2311 √ 2 C2322 √
√ 2 C2333 2 C2323 2 C2331 2 C2312 2 ε23
√
√ 2 σ31 31 √ 2 C3111 √ 2 C3122 √ 2 C3133 2 C3123 2 C3131 2 C3112 √ 2 ε31
√ 2 σ12 12 √ 2 C1211 √ 2 C1222 √ 2 C1233 2 C1223 2 C1231 2 C1212 √ 2 ε12
ε^ = ^S . ^
σ
11 22 33 23 31 12
ε11 11 S1111 S1122 S1133 √ 2 S1123 √ 2 S1131 √ 2 S1112 σ11
ε22 22 S2211 S2222 S2233 2 S2223 √
√ 2 S2231 √ 2 S2212 σ22
ε33 33 S3311 S3322 S3333 2 S3323 √
√ 2 S3331 √ 2 S3312 σ33
2 ε23 23 √ 2 S2311 √ 2 S2322 √ 2 S2333 2 S2323
√ 2 S2331 2 S2312 2 σ23
√
√ 2 ε31 31 √ 2 S3111 √ 2 S3122 √ 2 S3133 2 S3123 2 S3131 2 S3112 √ 2 σ31
√ 2 ε12 12 √ 2 S1211 √ 2 S1222 √ 2 S1233 2 S1223 2 S1231 2 S1212 √ 2 σ12
On remarque que la symétrie par rapport au plan x1=0 apparaît naturellement dès que l'on impose
celle par rapport à x3=0 et celle par rapport à x2=0. On obtient ici le tenseur d'élasticité orthotrope,
à trois plans de symétrie orthogonaux, qui est souvent celui des matériaux composites dont la
structure possède ces trois plans de symétrie.
3 Exercices, propriétés
Calculer le module de compressibilité hydrostatique K dans le cas général, en fonction du tenseur
des souplesses S.
On a, par définition ∆V/V=−Kp, avec ∆V/V=tr(ε).
L'état de pression est relatif au tenseur des contraintes σ=−pI, soit encore :
σkl=−pδkl.
La loi de comportement donne, dans ce cas
εij= −pSijklδkl=−pSijkk,
et donc tr(ε)=−pSiikk
soit encore K=Siikk
- - - - - -
En écriture de Voigt : K=S11 + S22 + S33 + 2(S23 + S31 + S12)
En base de tenseurs : K=S^ + S^ + S^ + 2(S^ + S^ + S^ )
11 22 33 23 31 12
On remarque au passage que Sijkk est un invariant de S, et on perçoit le sens physique
de cet invariant.
Déterminer pour quels groupes de symétrie une sphère sous pression demeure sphérique.
La sphère demeure sphérique si te tenseur des déformations est de type ε=εI, tandis que
le tenseur des contraintes est σ=−pI. On applique la loi de comportement :
σij = ε Cijkl δkl = ε Cijkk
- - -
Il faut donc Cijkk diagonal, i.e. C2311 + C2322 + C2333 = 0, soit, C14 + C24 + C34 = 0
Calculer le tenseur des souplesses S orthotrope, en fonction des modules d'Young et coefficients de
Poisson et les modules de cisaillement dans les trois directions de la base naturelle d'orthotropie.
Aide 1 : pour une contrainte de type : σ = σ n⊗n traction
σ
E(n) = avec σ = σ n⊗n réponse dans l'axe
n.ε.n
m.ε.m
et , pour n⊥m, ν(n,m) = − rapport des réponses axes, axe ⊥
n.ε.n
Aide 2 : pour une contrainte de type : σ = τ n⊗m cisaillement
τ
On a : 2µ(n,m) = réponse en cisaillement
n.ε.m
On considère n=e1, on a alors σ=σ e1 ⊗ e1 soit σkl = σ δk1δl1
D'où εij = Sijkl σkl = σ Sij11
Et donc e1.ε.e1 = σ S1111
1
D'où E(e1) = E1 = et de même pour les directions 2 et 3
S1111
On considère ensuite m=e2, pour calculer le coefficient de Poisson ν(e1,e2)=ν12.
D'après l'expression de ε, inchangée :e2.ε.e2 = σ S2211
S
D'où, à l'aide de e1.ε.e1 : ν12 = - 2211
S1111
Pour le cisaillement, en prenant n=e1 et m=e2, il vient :
σkl = τ δk1δl2
D'où la déformation : εij = τ Sij12
Et la déformation e1.ε.e2 = ε12 = τ S1212
1
D'où le rapport 2µ(e1,e2) = 2µ12 =
S1212
Préciser l'écriture du tenseur des souplesses en écriture de Voigt en fonction des constantes
ingénieur Ei, νij et µij.
D'après les calculs précédents, il vient : -
S
11 22 33 23 31 12
11 1/E1 −ν12/E1 −ν13/E1 0 0 0
22 −ν21/E2 1/E2 −ν23/E2 0 0 0
33 −ν31/E3 −ν32/E3 1/E3 0 0 0
23 0 0 0 1/2µ23 0 0
31 0 0 0 0 1/2µ31 0
12 0 0 0 0 0 1/2µ12
On remarque qu'il apparaît des propriétés intéressantes entre les Ei et les νij due à la symétrie du
tenseur d'élasticité. Le calcul du tenseur des rigidités est plus compliqué. Toutefois, comme le quart
supérieur de la matrice est seul non diagonal, l'inversion se réduit à une matrice 3x3. Elle peut se faire
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dans ce cas dans l'écriture de Voigt, puisque ce quart supérieur gauche est affecté d'un coefficient 1
unique lors du passage en base de tenseurs nécessaire pour l'inversion. Enfin dans de nombreux
ouvrages, on utilise G au lieu de µ ; c'est la même valeur.
Même exercices que les deux précédents sur la symétrie isotrope transverse. L'axe 3 longitudinal est
nommé L, les axes 1 et 2, équivalents seront nommés T, on doit trouver :
-
S
11 22 33 23 31 12
11 1/ET −νTT/EL −νTL/ET 0 0 0
22 −νTT/ET 1/ET −νTL/ET 0 0 0
33 −νLT/EL −νLT/EL 1/EL 0 0 0
23 0 0 0 1/2µTL 0 0
31 0 0 0 0 1/2µLT 0
12 0 0 0 0 0 1/2µTT
avec µTL = µLT.
Un matériau est .orthotrope autour de son axe e1. On réalise un essai de traction dans la direction
E 1. Cette dernière forme un angle α avec e1, dans le plan (e1,e2). Les deux bases ei et E i ont en
commun leur vecteur e3 = E3.Calculer le tenseur des déformations et en déduire la distorsion ε12
dans la base de l'éprouvette. Il y a-t-il gauchissement des sections droites ? Sous quelle(s)
condition(s).