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1. En 2011, je marche, en 2012, je vote pour l’homoparentalité !

Comme tous les ans, la Marche des Fiertés réunit ceux et celles qui se retrouvent hors du
cadre de l’hétéronormativité afin de défendre l’égalité des droits et la liberté d’être soi. C’est
dans ce sens que les quelques milliers de familles homoparentales, aux compositions
multiples, revendiquent l’égalité des droits pour protéger les intérêts de leurs enfants.

Dans le cas de l’homoparentalité, la loi semble ignorer l’intérêt supérieur de l’enfant. En


effet, actuellement, ces enfants dépendent régulièrement de l’autorité parentale d’un seul
de leur parent : celui-celle qui a un lien biologique direct avec l’enfant ou celui-celle qui a
obtenu l’agrément pour l’adoption. Le couple ou les parents se retrouvent ainsi soumis à une
hiérarchisation des rôles parentaux alors que chacun, parent biologique et parent social,
participe à répondre aux besoins matériels, éducatifs et affectifs de l’enfant. La difficulté
s’accroît pour les enfants conçus par GPA (Gestation Pour Autrui), qui doivent en outre
disposer de papiers d’autorisation d’entrée sur le territoire français dont l’obtention n’est pas
aisée.

C’est pourquoi, il nous semble capital, à nous, parents et enfants, amis et sympathisants de
l’homoparentalité d’accéder à une visibilité « physique » mais aussi sociale et politique :
exister sur la scène sociale, ni plus ni moins que toute autre famille, juste pour que tous les
enfants aient les mêmes droits et les mêmes protections, quelque soit le modèle familial
dans lequel ils évoluent.

Outre la précarité de statut et de protection que connaissent certains enfants évoluant dans
des familles homoparentales, ce sont aussi les femmes et les hommes, vivant en couple
avec une personne de même sexe, qui sont stigmatisés dans leur capacité à être parents, à
apporter un équilibre satisfaisant au bon développement de l’enfant. Reconnaître les familles
homoparentales, c’est aussi lever le voile sur des préjugés, des idées reçues et des peurs
basées sur l’ignorance.

Cette visibilité d’aujourd’hui s’incarne au quotidien : les homoparents sont vos médecins, les
enseignant-e-s de vos enfants, vos interlocuteurs administratifs, vos commerçants, vos
délégués politiques et tant d’autres. Et vos enfants vont à la crèche, puis à l’école avec des
enfants issus de familles homoparentales. C’est aussi cette diversité des familles et des
expériences qui enrichit tout un chacun, dans une société sans cesse en mouvement et
constamment dans la construction, déconstruction et reconstruction de ses valeurs, de ses
normes, mais cette richesse ne doit pas se faire au détriment des enfants eux-mêmes.

Il y a donc bien longtemps que les homoparents ont accédé à la parentalité pour tout
simplement accueillir et aimer leurs enfants, au même titre que les autres parents.
Cependant il persiste des discriminations à l’égard des enfants vivant dans des familles
homoparentales, de même qu’à l’encontre de leurs parents : et ceci n’est pas acceptable
dans un pays dit développé, prônant des valeurs démocratiques.

Alors pour l’égalité des droits des enfants et la reconnaissance de l’égalité parentale, pour
2011, 2012 et toutes les autres années, Liberté, Egalité, Homoparentalité !
Pour l’APGL Midi-Pyrénées, Emeline Desnoyers

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