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AGENCE DE DEVELOPPEMENT SOCIAL (ADS)

Cellule de réflexion sur l’animation territoriale

Note de présentation

« L’animation territoriale : éléments pour un débat »


1. Argumentaire
Dans le cadre de sa nouvelle stratégie, l’Agence de Développement Social est amenée à
contribuer significativement à l’appui aux dynamiques de développement local et territorial à
travers le renforcement des capacités et l’accompagnement des acteurs locaux dans la
construction d’une vision de leurs territoires. L’appui à ces dynamiques ne peut se faire sans
aborder la question de l’animation territoriale à laquelle participe l’ADS à travers
l’accompagnement des acteurs dans la compréhension et l’analyse de la situation de leur
territoire. Dans ce sens, une réflexion s’impose au sein de l’ADS pour répondre à plusieurs
questions :

Quelle animation, pour quel territoire ? De quelle légitimité relèverait l’animation


territoriale par l’ADS ? L’animation est-elle une mission partagée ou une mission à
part entière de l’ADS ? Est ce le rôle de l’ADS de faire de l’animation territoriale ou
d’accompagner les acteurs pour animer leur territoire ? Quels seraient les moyens et
outils dont devrait disposer l’ADS pour participer à cette animation du territoire ?
Les cadres de l’ADS ont ils les capacités nécessaires (outils et démarche) pour
pratiquer l’animation territoriale ?
L’ADS est, par conséquent, interpellée sur une problématique qui appelle prudence et
circonspection, car cette action implique l’insertion d’un outil supplémentaire de gestion
et de pratique territoriales dans un champ complexe de foisonnement
d’initiatives et d’interventions: l’administration territoriale, les secteurs publics, les ONG,
la société civile… sont (ou se veulent et se disent) animateurs de leurs territoires. Quoi de plus
légitime ? Mais qui, parmi toutes ces structures, peut prétendre à l’exclusivité de l’exercice
de ce rôle ?
En voulant associer à ses missions explicitement l’animation territoriale, l’ADS aborde un
champ problématique complexe qui nécessite la recherche d’un positionnement stratégique
et pertinent et l’investissement dans l’originalité et l’efficacité de l’outil préconisé.

Pour cela, la démarche doit être mûrement réfléchie et analysée à la lumière de plusieurs
paramètres : le sens et la portée de l’animation territoriale, les moyens et les limites de l’ADS, le
contexte et les déterminants externes de la mise en place de la démarche, les retombées de
cette action…etc. Elle se veut également une démarche progressive qui tient compte de la
réalité des territoires.
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En fait, il s’agit d’une mission délicate et non sans risques. Le risque premier est de
« faire de l’ombre » aux institutions qui possèdent les prérogatives pour le faire
et en premier lieu les autorités locales (gouverneur) et les élus. Le second est
relatif à la pérennisation du processus. En effet, les ADL ne sont recrutés que pour une
durée limitée, et le transfert de compétences aux CL par exemple suppose la création de
nouveaux postes et de nouveaux métiers dans les communes. Le troisième risque est lié à «
l’instrumentalisation » par les autorités locales.

Or, en s’appuyant sur un dispositif très important et fonctionnel déjà mis en place (CR, ADP et
ADL) l’ADS s’érige en acteur potentiel du développement social local ; elle peut de ce fait,
prétendre au rôle d’animateur du territoire.

En effet, c’est autour de ce dispositif que l’animation territoriale, quels qu’en soient
l’appellation ou le contenu, doit se focaliser. L’ADS doit cependant redéfinir et/ou consolider
les tâches assignées aux coordinations régionales et à leurs agents. Elle doit tout autant
adopter dans ses pratiques relationnelles une position de leadership (celui qui propose
la vision et motive les autres à y adhérer – ce qui en soit est tout à fait différent
d’une position d’autorité hiérarchique). Ce leadership s’applique aux différents niveaux
de présence de l’ADS (communal, provincial, régional et national).

2. Eléments de la réflexion
Animation territoriale (AT) et mission ADS ?

S’agissant de la question sur la mission de l’ADS, tout le monde s’accorde à dire que
l’animation territoriale constitue un processus qui, en impulsant une dynamique
territoriale débouchant sur des actions concrètes, contribue à lutter contre la
pauvreté. Cependant, l’ADS n’est pas la seule institution responsable de l’AT
mais elle y participe au même titre que d’autres acteurs.

La question des limites de l’intervention de l’ADS est posée, mais il est plus important de
préciser surtout et avant tout, la réelle portée de l’intervention de l’ADS.

Cette dernière inclut deux dimensions essentielles :

(i) ses capacités d’ingénierie sociale « d’acteurs » (en vue de leur dynamisation) et
(ii) la promotion de certaines préoccupations particulières (droits humains, les
dimensions sociales, l’égalité et l’équité, …).

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L’animation territoriale : c’est quoi ?
L’animation territoriale est une démarche d’anticipation, de mobilisation des
acteurs d’accompagnement. Elle recouvre plusieurs domaines et renvoie à des
pratiques diverses.
L’animation territoriale renvoie à un territoire et des acteurs, ce concept vient du mot grec
« anima », il signifie « donner la vie à..» donc il s’agit de créer une dynamique de donner un
souffle vital au territoire en mobilisant ses acteurs autour des problématiques liées à ce
territoire. Cette dynamique consiste à écouter les acteurs, à analyser les problématiques, à
faire émerger des logiques territoriales et à mettre en relation et en synergie les différents
acteurs.

L’animation porte en elle-même une dynamique de confrontation, de négociation, des intérêts


et de choix projet. Elle suppose une analyse partagée et permanente des besoins (sociaux,
économiques culturels, ludiques, de bien être…) et repose sur un projet territorial
participatif et co-élaboré.

Dans cette démarche, l’accompagnateur (ou animateur) n’est pas un expert dans le sens où il
apporte des recettes. Sa mission consiste à :

3. Aider le porteur d’un projet à construire les processus de réalisation de ce projet ;

4. A en évaluer les différentes phases de mise en œuvre en confrontant les résultats aux
objectifs. Il est, de ce fait,

5. un régulateur.

Elle a, enfin, comme mission la mise en réseau des acteurs sur un territoire donné autour d’un
projet fédérateur, et ce en vue de mutualiser des acquis contextualisés et validés par une
pratique. Elle peut prétendre à l’aide à la construction d’un projet de territoire si, par
ailleurs, les conditions de la construction de celui-ci sont réunies.

En ce qui nous concerne ici :

 Il ne s’agit pas de proposer des définitions académiques de l’AT mais plutôt d’avoir une
vision partagée entre les cadres de l’ADS sur cette thématique ;
 Cette définition doit émaner de ce qui se fait par les cadres de l’ADS en référence à la
pratique réelle sur le terrain et en référence aux axes d’intervention de l’agence « RC,
AGRE, DH »;
 Comment ces cadres animent-ils le territoire ? avec quels outils ? avec qui ? et pour quels
résultats???
Une première réponse serait que l’animation territoriale, vue du côté de l’ADS, se manifesterait
à travers les actions d’accompagnement des acteurs au niveau de la formation, de la
sensibilisation et du transfert de compétences. Cette animation se fait au bénéfice des acteurs,
et pas nécessairement à leur demande. Par conséquent, l’agent de développement doit
être pro actif et doit essayer d’amorcer les dynamiques au niveau des territoires.

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A cet égard, la question des compétences, du « savoir être », du « savoir faire » et
du « savoir faire-faire » des agents de développement en matière d’animation
territoriale se pose.

La pratique de l’animation territoriale effectuée par l’ADS, s’agit t il vraiment


d’une animation territoriale ???
Vu la transversalité de son intervention, l’ADS a pu à travers ses différents projets (financés ou
accompagnés depuis la création de l’ADS) animer le débat sur plusieurs thématiques :
amélioration des conditions de vie des catégories défavorisées, conservation des ressources
naturelles, exclusion urbaine, l’immigration, l’éco tourisme, le rôle des collectivités locales dans
le développement,… la question qui se pose, s’agit il vraiment de l’animation d’acteurs ou de
l’accompagnement, la sensibilisation et la mobilisation de la population concernée par ces
projets ??

En effet, cette mobilisation s’est faite parfois directement auprès de la population concernée
par les projets ou programmes en question sans une implication effective de l’autorité locale et
des partenaires institutionnels. Par conséquent la dynamique créée autour de ces
projets/programmes n’a pas pu se pérenniser essentiellement pour deux raisons :

 il n’y a pas eu d’institutionnalisation de réseau d’acteurs qui travaille sur ces


problématiques ;
 l’ADS ne disposait pas de légitimité juridique pour assurer cette mission (d’après les
textes le gouverneur est le principal responsable de l’animation du territoire)

Bien que l’ADS soit pleinement impliquée dans l’animation du territoire, ce pendant le manque
de communication sur ces projets a limité la reconnaissance de ses efforts de la part des autres
acteurs.

Positionnement de l’ADS par rapport au processus d’animation territoriale : quelle


valeur ajoutée de l’Agence ??
L’ADS pratiquait depuis sa création l’animation territoriale même si ce concept n’était pas
clairement affiché. Cette animation s’est basée au début sur une dynamique de projets qui
créait une confiance et mobilisait les acteurs, surtout à une période où la prestation de
l’ADS se démarquait par rapport aux autres interventions et constituait une référence pour les
différentes institutions qui travaillaient dans le domaine du développement social.

Aujourd’hui l’ADS s’appuie davantage sur un processus de DTP pour initier cette
dynamique, ce qui constitue un atout et un moyen pour doter les acteurs d’outils d’analyse
de leurs territoires. Toutefois, la lenteur qui caractérise ce processus, face à une
impatience des acteurs, rend aujourd’hui la tâche de mobilisation plus difficile.
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L’adoption de cette approche a fait perdre à l’agence, en partie, le rôle de proximité
qu’elle jouait auparavant. Cela engendre un risque de démobilisation à terme des acteurs
locaux, car l’ADS a beaucoup investis dans la phase 0 du cycle de ses projets (investissement
sans résultats concrets et immédiats).

Ainsi, et en vue de se démarquer face à la multitude des intervenants, l’ADS doit mener le
processus d’animation du territoire en s’appuyant sur des crénaux novateurs et sur
une pédagogie d’accompagnement qui lui permettront de réussir la proximité au
niveau territorial et la mobilisation des acteurs. Pour cela, elle doit s’ériger en force de
proposition ; et l’initiation de projets spécifiques de coordination des actions locales qui peut
déjà amorcer cette animation territoriale.

Il s’avère également fondamental, pour que l’ADS soit meneur du processus, que toutes ses
approches et ses expériences soient consignées documentées, capitalisées et diffusées auprès
de tous ses agents et de l’ensemble des interlocuteurs et acteurs locaux. ( communication )

Quels sont les mécanismes pour renforcer la contribution de l’ADS au processus de


l’animation territoriale, telle qu’elle doit l’être à partir de notre mission, du
contexte institutionnel sur le terrain et des besoins exprimés par les acteurs ??
La légitimité de l’ADS s’est construite jusqu’à présent sur la base de ses réalisations sur le
terrain, cette légitimité ne peut être renforcée qu’à travers le montage de programmes
territoriaux. Pour ce faire, les coordinations régionales doivent avoir plus de marge de
manœuvre, en vue de leur permettre de construire cette animation avec les acteurs
institutionnels sur leurs régions.

Le retour à l’approche projets n’est pas également à exclure à condition que ces projets soient
pertinents et s’inscrivent dans une logique territoriale. L’adoption également de
l’approche des actions facilitatrices ou mobilisatrices pourrait initier une
dynamique et susciter la participation des autres acteurs pour le montage des
programmes territoriaux avec une vision plus globale. De même au niveau de l’urbain,
la démarche de mise en place de plates forme au niveau des quartiers pourrait amorcer une
dynamique et une animation sur des thématiques spécifiques à l’urbain.

D’autres part et dans le cadre du grand chantier d’appui au processus de planification


stratégique, l’ADS pourrait contribuer au financement des projets émanant des PCD et ne pas
limiter son rôle à l’accompagnement des acteurs. En effet toute cette animation créée sur la
base des produits de ce processus (DTP, analyses transversales, PCD) ne peut qu’être renforcée
que si l’ADS prends en charge quelques projets issus des PCD.

En fin

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• Le travail d’animation du territoire vise 3 points clé :

– Appuyer la réflexion des acteurs locaux

– Animer le partage des différentes analyses entre les différents types d’acteurs

– favoriser la création de réseaux

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