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Note de présentation
Pour cela, la démarche doit être mûrement réfléchie et analysée à la lumière de plusieurs
paramètres : le sens et la portée de l’animation territoriale, les moyens et les limites de l’ADS, le
contexte et les déterminants externes de la mise en place de la démarche, les retombées de
cette action…etc. Elle se veut également une démarche progressive qui tient compte de la
réalité des territoires.
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En fait, il s’agit d’une mission délicate et non sans risques. Le risque premier est de
« faire de l’ombre » aux institutions qui possèdent les prérogatives pour le faire
et en premier lieu les autorités locales (gouverneur) et les élus. Le second est
relatif à la pérennisation du processus. En effet, les ADL ne sont recrutés que pour une
durée limitée, et le transfert de compétences aux CL par exemple suppose la création de
nouveaux postes et de nouveaux métiers dans les communes. Le troisième risque est lié à «
l’instrumentalisation » par les autorités locales.
Or, en s’appuyant sur un dispositif très important et fonctionnel déjà mis en place (CR, ADP et
ADL) l’ADS s’érige en acteur potentiel du développement social local ; elle peut de ce fait,
prétendre au rôle d’animateur du territoire.
En effet, c’est autour de ce dispositif que l’animation territoriale, quels qu’en soient
l’appellation ou le contenu, doit se focaliser. L’ADS doit cependant redéfinir et/ou consolider
les tâches assignées aux coordinations régionales et à leurs agents. Elle doit tout autant
adopter dans ses pratiques relationnelles une position de leadership (celui qui propose
la vision et motive les autres à y adhérer – ce qui en soit est tout à fait différent
d’une position d’autorité hiérarchique). Ce leadership s’applique aux différents niveaux
de présence de l’ADS (communal, provincial, régional et national).
2. Eléments de la réflexion
Animation territoriale (AT) et mission ADS ?
S’agissant de la question sur la mission de l’ADS, tout le monde s’accorde à dire que
l’animation territoriale constitue un processus qui, en impulsant une dynamique
territoriale débouchant sur des actions concrètes, contribue à lutter contre la
pauvreté. Cependant, l’ADS n’est pas la seule institution responsable de l’AT
mais elle y participe au même titre que d’autres acteurs.
La question des limites de l’intervention de l’ADS est posée, mais il est plus important de
préciser surtout et avant tout, la réelle portée de l’intervention de l’ADS.
(i) ses capacités d’ingénierie sociale « d’acteurs » (en vue de leur dynamisation) et
(ii) la promotion de certaines préoccupations particulières (droits humains, les
dimensions sociales, l’égalité et l’équité, …).
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L’animation territoriale : c’est quoi ?
L’animation territoriale est une démarche d’anticipation, de mobilisation des
acteurs d’accompagnement. Elle recouvre plusieurs domaines et renvoie à des
pratiques diverses.
L’animation territoriale renvoie à un territoire et des acteurs, ce concept vient du mot grec
« anima », il signifie « donner la vie à..» donc il s’agit de créer une dynamique de donner un
souffle vital au territoire en mobilisant ses acteurs autour des problématiques liées à ce
territoire. Cette dynamique consiste à écouter les acteurs, à analyser les problématiques, à
faire émerger des logiques territoriales et à mettre en relation et en synergie les différents
acteurs.
Dans cette démarche, l’accompagnateur (ou animateur) n’est pas un expert dans le sens où il
apporte des recettes. Sa mission consiste à :
4. A en évaluer les différentes phases de mise en œuvre en confrontant les résultats aux
objectifs. Il est, de ce fait,
5. un régulateur.
Elle a, enfin, comme mission la mise en réseau des acteurs sur un territoire donné autour d’un
projet fédérateur, et ce en vue de mutualiser des acquis contextualisés et validés par une
pratique. Elle peut prétendre à l’aide à la construction d’un projet de territoire si, par
ailleurs, les conditions de la construction de celui-ci sont réunies.
Il ne s’agit pas de proposer des définitions académiques de l’AT mais plutôt d’avoir une
vision partagée entre les cadres de l’ADS sur cette thématique ;
Cette définition doit émaner de ce qui se fait par les cadres de l’ADS en référence à la
pratique réelle sur le terrain et en référence aux axes d’intervention de l’agence « RC,
AGRE, DH »;
Comment ces cadres animent-ils le territoire ? avec quels outils ? avec qui ? et pour quels
résultats???
Une première réponse serait que l’animation territoriale, vue du côté de l’ADS, se manifesterait
à travers les actions d’accompagnement des acteurs au niveau de la formation, de la
sensibilisation et du transfert de compétences. Cette animation se fait au bénéfice des acteurs,
et pas nécessairement à leur demande. Par conséquent, l’agent de développement doit
être pro actif et doit essayer d’amorcer les dynamiques au niveau des territoires.
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A cet égard, la question des compétences, du « savoir être », du « savoir faire » et
du « savoir faire-faire » des agents de développement en matière d’animation
territoriale se pose.
En effet, cette mobilisation s’est faite parfois directement auprès de la population concernée
par les projets ou programmes en question sans une implication effective de l’autorité locale et
des partenaires institutionnels. Par conséquent la dynamique créée autour de ces
projets/programmes n’a pas pu se pérenniser essentiellement pour deux raisons :
Bien que l’ADS soit pleinement impliquée dans l’animation du territoire, ce pendant le manque
de communication sur ces projets a limité la reconnaissance de ses efforts de la part des autres
acteurs.
Aujourd’hui l’ADS s’appuie davantage sur un processus de DTP pour initier cette
dynamique, ce qui constitue un atout et un moyen pour doter les acteurs d’outils d’analyse
de leurs territoires. Toutefois, la lenteur qui caractérise ce processus, face à une
impatience des acteurs, rend aujourd’hui la tâche de mobilisation plus difficile.
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L’adoption de cette approche a fait perdre à l’agence, en partie, le rôle de proximité
qu’elle jouait auparavant. Cela engendre un risque de démobilisation à terme des acteurs
locaux, car l’ADS a beaucoup investis dans la phase 0 du cycle de ses projets (investissement
sans résultats concrets et immédiats).
Ainsi, et en vue de se démarquer face à la multitude des intervenants, l’ADS doit mener le
processus d’animation du territoire en s’appuyant sur des crénaux novateurs et sur
une pédagogie d’accompagnement qui lui permettront de réussir la proximité au
niveau territorial et la mobilisation des acteurs. Pour cela, elle doit s’ériger en force de
proposition ; et l’initiation de projets spécifiques de coordination des actions locales qui peut
déjà amorcer cette animation territoriale.
Il s’avère également fondamental, pour que l’ADS soit meneur du processus, que toutes ses
approches et ses expériences soient consignées documentées, capitalisées et diffusées auprès
de tous ses agents et de l’ensemble des interlocuteurs et acteurs locaux. ( communication )
Le retour à l’approche projets n’est pas également à exclure à condition que ces projets soient
pertinents et s’inscrivent dans une logique territoriale. L’adoption également de
l’approche des actions facilitatrices ou mobilisatrices pourrait initier une
dynamique et susciter la participation des autres acteurs pour le montage des
programmes territoriaux avec une vision plus globale. De même au niveau de l’urbain,
la démarche de mise en place de plates forme au niveau des quartiers pourrait amorcer une
dynamique et une animation sur des thématiques spécifiques à l’urbain.
En fin
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• Le travail d’animation du territoire vise 3 points clé :
– Animer le partage des différentes analyses entre les différents types d’acteurs