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TADJOUWA KOUAWA
Master II (2iE)
Sommaire
I. INTRODUCTION...................................................................................................................................... 3
V. ASPECTS THEORIQUES......................................................................................................................... 7
V.4 « Approche analytique d’évaluation » des échanges thermiques entre le sol et le puits canadien.......13
V.7.5 Le ventilateur....................................................................................................................................23
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Etude de faisabilité d’un « Puits canadien » pour le rafraichissement d’une maison individuelle
IX. Expérimentation pour la mesure des températures du sol à différentes profondeurs .........................52
XI. CONCLUSION.....................................................................................................................................59
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Etude de faisabilité d’un « Puits canadien » pour le rafraichissement d’une maison individuelle
I. INTRODUCTION
Dans la formation des élèves ingénieurs de l’Institut International d’Ingénierie de l’eau et de
l’Environnement (2iE), la réalisation des projets occupe une place prépondérante. Ainsi après de
nombreux projets réalisés en groupe dans des domaines spécifiques, le projet intégrateur permet à
l’étudiant, de réaliser une étude en se basant sur l’enseignement technique et théorique reçu.
C’est dans ce cadre que s´inscrit le thème intitulé « Etude de faisabilité (aspects techniques,
économiques et sanitaires) d’un " puits canadien" pour le rafraîchissement d’une maison individuelle
(abaisser la température de 4 à 5 degrés) : cas d’une construction en projet (contrainte : moins de 1% du
coût de l’ouvrage), et d’une construction existante (contrainte : moins de 200 000 F). » proposé par
l’UTER SMDD.
Cette étude a pour objet l’étude des potentialités du sol à écrêter les températures pendant la
canicule par le système de « puits canadien ».
- Mieux analyser et quantifier les valeurs physiques nécessaires à la mise en œuvre du système,
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Autrefois appelé Groupe des Ecoles EIER/ETSHER, il était constitué de 14 Etats francophones
d’Afrique de l’Ouest et du Centre à savoir Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Centrafrique, Congo, Côte
d'Ivoire, Gabon, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad, Togo auxquels s’était joint par la suite la
Guinée. Sa mission était la formation des techniciens supérieurs et d’ingénieurs de l’équipement rural
recrutés par leurs pays respectifs suivant des quotas limités.
Grâce au passage au nouveau système Licence, Master, Doctorat (LMD), la fondation 2iE a
amélioré ses capacités d’accueil et diversifié sa qualité de formation en instaurant en plus de la formation
initiale des techniciens (Licence) et des ingénieurs (Master), des masters adaptés au besoin de nos pays
parmi lesquels un est faisable à distance (FOAD) et soutenu par l’Agence Universitaire de la
Francophonie (AUF). Il vise aussi le développement de la recherche par l’ouverture prochaine de l’école
doctorale en Octobre 2008 et la création de laboratoires de recherche.
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Face à une demande énergétique de plus en plus croissante et une diminution notoire des sources
habituelles d’énergie (charbon, pétrole et gaz naturelle) le prix des énergies fossiles est sans cesse
croissant sur le marché mondial depuis 2002 et les pays en voie de développement en sont davantage
dépendants. La climatisation devient alors une source de dépense très importante dans l’exploitation des
bâtiments, des habitations.
Pour réduire les consommations d’énergie liée à la climatisation, des climatiseurs et pompes à
chaleur avec de meilleurs rendements sont proposées par les professionnels du domaine, mais ceux-ci sont
de coût élevés. De plus l’utilisation de ces machines crée des problèmes environnementaux (80% de
l’impact sur l’environnement de la climatisation provient de la consommation d’énergie et 20% du fluide
frigorigène [2]). Pour mieux répondre à ce problème, des bâtiments dits économes d’énergie et
l’utilisation d’énergie renouvelable sont préconisés par les ingénieurs et architectes. Ces constructions
utilisent des moyens simples parmi lesquels une bonne orientation du bâtiment, un choix judicieux des
matériaux de construction, des toitures végétalisées, des masques et protections solaires, des plaques
solaires, des « puits canadiens ». Ce dernier moyen, peu répandu, donne de grande satisfaction à leur
utilisateur. De plus il peut être combiné avec les autres.
Le puits canadien est un échangeur géothermique d’air. Il permet, à l’aide d’une canalisation
enterrée, de préchauffer les habitations en hiver et de les climatiser en été. Le puits canadien est quasi
absent en Afrique. Il est présent en Amérique du nord et l’est de plus en plus en Europe. Certains
utilisateurs du puits canadien estiment les économies, induites par celui-ci, allant jusqu'à 25% de la facture
d’énergie annuelle avec des différences de température de 4°C à 15°C par rapport à l’extérieur. De plus ils
trouvent un confort meilleur que celui de la climatisation classique du fait du renouvellement d’air dans la
maison.
Au regard des commentaires liés à cette technique, nous nous interrogeons sur son absence dans le
contexte tropical et sur les opportunités qu’elle offre. Le puits canadien aura-t-il les rendements attendus
en climat chaud ? A quel coût ? Quelle variation économique pourrait-il créer pour les utilisateurs?
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Le présent document vise, d’une part, à présenter le principe de fonctionnement du puits canadien
en mettant l’accent sur quelques principes physiques liés à son fonctionnement et, d’autre part, d’étudier
ses éventuels rendements en climat tropical. L’étude devra permettre d’envisager l’ordre de grandeur de
réduction de température possible et donc du niveau de confort. Elle devra également permettre d’estimer
l’impact de l’utilisation du puits canadien sur la facture électrique des habitations, aussi bien pour un
projet de construction que pour une construction existante, sans oublier les impacts sanitaires.
Les résultats (au niveau des températures) devront être confirmés par des expériences pratiques in
situ afin de les rendre plus fiables.
¾ Dans un premier temps nous ferons une revue bibliographique sur l’utilisation de l’inertie
thermique du sol pour le traitement thermique de l’air dans l’habitat. Cette étude nous permettra de
faire l’état de l’art sur le phénomène et d’approprier les éléments de dimensionnement du puit
canadien.
¾ Dans un second temps nous ferons une étude de cas en nous proposant de dimensionner et
d’étudier l’intérêt économique d’un puits canadien pour la climatisation d’un bâtiment individuel
du site 2ie de Ouagadougou.
¾ Enfin, pendant notre étude nous implanterons un site expérimental pour le suivi du gradient
thermique dans le sol.
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V. ASPECTS THEORIQUES
V.1 Principe de fonctionnement du « Puits Canadien »
Le puits canadien est un système de géothermie de surface. C’est un système qui permet d’utiliser
la température du sol afin de modifier la température de l’air qui entre dans la maison, les bureaux ou les
constructions.
Le terme « Puits canadien » n’est pas employé uniquement au Canada. Le puits canadien a une
origine très ancienne. C’est un système traditionnellement utilisé en Amérique du Nord pour maintenir les
habitations hors gel sans chauffage pendant l’hiver. Il trouve aussi son origine chez les romains.
L’expression « puits canadien » est utilisée quand il sert à préchauffer la maison et « puits
provençal » lorsqu’il sert à rafraîchir. Qu’on l’appelle puits canadien ou puits provençal nous sommes
toujours en présence de la même technique.
Le système utilise l’inertie thermique du sol pour traiter l’air ventilant les bâtiments en appliquant la
théorie selon laquelle la température du sol varie en présentant une différence de phase par rapport à la
température de l’air ambiant et devient pratiquement constante à partir d’une certaine profondeur.
La technologie du puits canadien consiste donc à faire circuler de l’air dans une canalisation enterrée
pour récupérer la chaleur ou le froid du sol. Il est constitué d’une conduite d’aération enfouie à environ
2m de profondeur environ et qui réchauffe ou rafraîchit l’air entrant dans la maison selon les saisons. En
d’autres termes, le système sert à la fois de chauffage et de climatisation.
Le schéma ci-dessous illustre le fonctionnement du puits canadien.
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La modélisation du puits canadien est un sujet d’actualité dans de nombreux travaux de recherche.
Cette modélisation passe par une étude de la diffusion des différents phénomènes thermiques en surface et
dans le sol. Cette étude permet de déterminer les températures dans le sol à partir d’un modèle de sol
prédéfini. En effet, même si à partir des données météorologiques il est possible de représenter à tout
instant l’évolution des la température en surface, la détermination de la température dans le sol doit
nécessairement être le résultat d’un calcul à défaut de disposer des mesures in situ. A l’issu de la
modélisation de la diffusion des perturbations thermiques dans le sol, un modèle d’échangeur thermique
doit être utilisé afin de déterminer la température de l’air en sortie. Le modèle de sol rencontré dans la
littérature est le modèle de massif semi infini soumis à des perturbations thermiques en surface. Quant au
modèle d’échangeur, le plus rencontré est le modèle d’échangeur thermique ‘air-sol’. Les auteurs
rencontrés dans la littérature, modélisent le phénomène à quelques hypothèses près.
Pierre HOLLMULLER dans sa thèse [4] suppose l’évolution de la température de l’air sinusoïdal à
l’entrée du tube enterré (échangeur air-sol) afin de modéliser les échanges thermiques pour une période
donnée. La diffusivité thermique est constante dans la couche de sol considérée homogène. Cet auteur
arrive ainsi à évaluer les échanges thermiques dans l’échangeur en faisant la combinaison en série des
résistances de conduction et de convection entre l’air en circulation dans l’échangeur et la masse de sol.
Le modèle analytique fait abstraction des échanges latents liés à l’infiltration de l’eau dans la couche de
sol. De plus, l’auteur considère l’échangeur d’épaisseur nulle. La modélisation numérique de l’échangeur
permet à l’auteur de prendre en compte un plus grand nombre de phénomènes parmi lesquels les échanges
latents. Des mesures in situ permettent lui permettent de valider ses travaux. Ce document représente en
partie une référence dans le domaine.
Dans le rapport final PREBAT ADEME [5] le puits canadien a été aussi étudié sous plusieurs
aspects. Ce document est un complément de la Thèse de P. HOLLMULLER dans la mesure où il utilise
ses résultats pour implémenter un modèle. Contrairement à la thèse citée ci-dessus, ici l’auteur arrive à
faire l’analyse d’un grand nombre de paramètres qui peuvent influencer le comportement thermique du
puits canadien et en déduire la prépondérance de ces derniers. Il propose également un modèle thermique
du sol pour la détermination de l’évolution de la température du sol. En partant des températures mesurées
à la surface du sol il arrive à extraire dès le départ un signal de forme sinusoïdale en utilisant la méthode
de décomposition en série de Fourier en comparaison à P.HOLLMULLER qui considère cette
température d’entrée sinusoïdale. En outre, son modèle d’échangeur air/sol a été conçu de telle sorte qu’il
puisse être intégré dans le logiciel PLEIADES + COMFIE (développé par l’Ecole des Mines de Paris) en
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proposant un système de maillage des conduites rencontré dans la pratique et en intégrant la notion
d’influence des bâtiments à proximité de l’échangeur.
• Le sol est considéré comme un massif semi infini homogène caractérisé par une
conductivité thermique λsol , une masse volumique ρ sol et une capacité calorifique
massique C sol invariables.
• La variation temporelle du taux d’humidité du sol due à l’infiltration d’eau est négligée et
aucune nappe phréatique n’est prise en compte sous la zone d’implantation de
l’échangeur.
• Les transferts thermiques radiatifs entre la surface du sol et l’environnement ainsi que le
flux géothermique interne ne sont pas pris en compte
• La perturbation thermique en surface est sinusoïdale de périodicité annuelle.
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⎧ ∂ ²T 1 ∂T
⎪ ∂z 2 = a . ∂t
⎪
⎨T (0, t ) = A + B sin (ω a t + ϕ a ) + C sin(ω j t + ϕ j )
⎪
⎪ zlim T ( z , t ) = Cons tan te
→ +∞
⎩
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(*) :N’ayant pas pu obtenir les données climatiques journalières à la station météorologiques, nous avons estimé cette
valeur à partir de quelques valeurs réalisées in situ.
Tableau n° 01 : Caractéristiques du sol
La figure ci –dessous représente l’évolution de la température dans le sol pour différentes profondeurs.
40,0
Surface
35,0
P=2m
Température (°C)
30,0 P=0,25m
P= 0,5m
25,0
P=1m
20,0
P=3m
15,0
10,0
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000
Temps (h)
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Les cœfficients A, B et C ont été calculés pour une température moyenne mensuelle extérieure
minimale et maximale de 21,9°C et 34,8°C et une amplitude thermique moyenne journalière de 16°C. La
phase du signal en surface a été prise de telle façon que le pic de chaleur se situe entre Avril et Mai (cas de
Ouagadougou). Nous remarquons un retard de phase entre le signal en profondeur et celui en surface.
Nous pouvons également remarquer que le déphasage croit avec la profondeur et la pulsation du signal.
Cette figure montre clairement la décroissance exponentielle très forte de l’amplitude journalière par
rapport à la décroissance de l’amplitude thermique annuelle. Ceci traduit l’inertie thermique du sol suite à
la perturbation appliquée en surface. L’amplitude thermique journalière devient quasiment nulle à environ
50cm de profondeur alors que l’amplitude annuelle s’annule bien plus loin.
37,0
Janvier
35,0
Février
33,0 Mars
Avril
31,0
Température (°C)
Mai
29,0
Juin
27,0 Juillet
Août
25,0
Septembre
23,0 Octobre
Novembre
21,0
Decembre
19,0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Profondeur (m)
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Nous pouvons ainsi constater que la température moyenne mensuelle du sol évolue rapidement vers une
moyenne constante lorsque la profondeur augmente. Par conséquent, le gradient thermique entre la surface
et la profondeur croit rapidement et se stabilise. Remarquons que ce gradient change de signe lorsqu’on
passe d’une période chaude à une période froide d’où l’intérêt du puits canadien (fonctionnement
réversible !).
L’évaluation des échanges thermiques entre le sol et le puits canadien revient à la détermination
de la température de sortie de l’air à la sortie du puits, la chaleur cédée ou récupérée par le flux d’air
circulant dans le tuyau étant une déduction immédiate.
Hypothèses :
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La tranche dx du puits échange thermiquement par conduction et par convection avec l’air contenu dans
le volume de tuyau correspondant. L’analogie électrique nous permet d’évaluer ce flux.
dQ = T −Ts a
( x)
(1)
R conduction
+ Rconvection
e
R conduction
=
2.π .λt .dx
1
R convection
=
2.π .r.h.dx
dQ = 2πr
(Ts − Ta ) dx
e 1 (2)
+
λt h
Ce flux est échangé avec l’air du tube qui voit sa température augmenter de dTa
dQ = 2πr
(Ts − Ta ) dx = ρ q a ca dTa
a
e 1
+
λ h
En posant :
- A = ρ a q a .c a
e
- B=
2.π .r.λt
1
- C=
2.π .r.h
La température à tous points de la conduite enterrée est donnée par l’expression suivante :
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⎡ −x ⎤
⇒ T a ( x ) = T s − (T s − T ae ). exp ⎢ ⎥
⎣ A.(B + C ) ⎦
⎡ −L ⎤
⇒ T ( L ) = T s − (T s − T ae ). exp ⎢ ⎥
⎣ A.(B + C ) ⎦
a
Cette expression de la température est fonction des caractéristiques de la conduite telles que la longueur et
les propriétés physiques de la conduite et de l’air.
1
Le coefficient « C = » est fonction du coefficient de transfert par convection qui est fonction des
2.π .r.h
nombres adimensionnels tels que le nombre de Nusselt et celui de Prandtl en convection forcée.
Nu.λ
On a alors : h = avec Nu = f (Re, Pr) ;
D
ρ .V .D
Re = est le nombre de Reynolds
μ
μ.C p
Pr = est le nombre de Prandtl.
λ
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Par définition c’est le rapport entre le flux réel prélevé ou reçu par l’air par le flux maximum
échangeable. Le maximum d’échange est réalisé lorsque l’air sort du puits canadien à la température du
sol.
η = T ae
− T as
T −T s ae
Les pertes de charge dans un réseau aéraulique se calculent de la même façon qu’en hydraulique ;
seules les propriétés de l’air changent par rapport à celles de l’eau. Elles représentent l’ensemble des
pertes de pressions créées par les frottements lors du mouvement de l’air.
La perte de charge linéaire (c'est-à-dire pour un écoulement dans une conduite rectiligne) se détermine par
la formule :
λ ρ .V 2
ΔP = . .L
D 2
ΔP = Perte de charge en Pascal (Pa)
λ = Coefficient de perte de charge
Projet Intégrateur --- Master II (2iE) --- 2007/2008
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Selon la plage de débit considérée, on voit qu’il est difficile d’avoir un écoulement laminaire ; ceci dit,
dans nos calculs nous considérerons un écoulement turbulent.
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température moyenne mensuelle du sol afin de « conclure en moyenne » sur la condensation dans le puits.
Le tableau suivant présente les résultats de calcul.
Nous pouvons constater « qu’en moyenne » toutes les températures de rosée sont inférieures aux
températures du sol correspondantes, ce qui nous amène à conclure qu’il n’y aura pas de condensation.
Néanmoins, cette étude n’étant pas réalisée avec des valeurs journalières, on associera un dispositif
pour l’évacuation des éventuels condensats du puits. Les solutions proposées consistent à:
- Créer une pente d’au plus 2% le long de la conduite et comportant un siphon ou une pompe de
relevage placé au point bas pour l’évacuation des condensats.
- Placer des regards d’entrée d’air visitables que l’on consultera régulièrement.
La mise en œuvre du puits canadien nécessite l’exploitation d’un espace relativement grand. Pour un
fonctionnement optimal, chaque élément constitutif doit être mis en place en respectant un certain nombre
de précautions.
La bouche d’entrée doit être placée dans un endroit dégagé et éloigné des dépôts d’ordures, des routes
etc... La qualité de l’air doit être la plus pure possible afin de limiter les problèmes environnementaux
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indésirables. Selon la norme EN 13779 relative à la ventilation des maisons, « la prise d’air devrait être
placé à au moins 8m des sources de pollution» [11].
Pour la protéger de la pluie et des intempéries, il serait nécessaire de munir l’entrée d’un chapeau
parapluie ou de recourber le tuyau vers le sol en prévoyant au minimum une hauteur de 80 cm au niveau
du sol pour éviter l’aspiration des poussières. Elle est aussi constituée d’un filtre de classe (G3) pour
éviter la pénétration des feuilles mortes, insectes morts de se décomposer dedans.
Le matériau de la bouche d’entrée peut ne pas être le même que celui du puits canadien. Dans la
pratique, le type le plus courant c’est une borne en acier inoxydable reposant sur un socle en béton pour se
protéger des vents qui pourraient perturber le fonctionnement du puits canadien.
La plage de diamètre recommandée pour le collecteur géothermique est de l’ordre de 120 à 200
mm avec des vitesses allant jusqu’à 3m/s. La longueur maximale est fixée à 40 m afin de limiter les pertes
de charges [13]. De plus, il est conseillé pour les grandes installations d’opter pour une disposition en
parallèle de conduites enterrées afin d’éviter de très grosses et longues conduites individuelles. Par
ailleurs, les ruptures désagréables de conduites sont évitées en utilisant des joints à lèvres pour le
raccordement au lieu de la colle. Enfin, une pente de 1 à 2 % de la tranchée est nécessaire afin d’évacuer
les éventuels condensats dans la conduite.
Pour de multiples raisons (coût économique, performances d’échange thermiques, facilité de mise
en œuvre et durabilité…), différents types de tuyaux peuvent être utilisés pour la mise en œuvre du puits
canadien.
o la conduite PVC
Pour des raisons de cout, le PVC est préféré aux autres car à bon marché avec une épaisseur mince
et lisse à l’intérieur favorisant l’échange thermique. Pour le PVC, il se pose un problème d’étanchéité dans
la mesure où il va falloir faire des raccordements qui ne seront pas étanches complètement, d’où risque
d’infiltration d’eau donnant lieu à des problèmes environnementaux. De plus, le PVC n’assure pas une
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sécurité totale car même les PVC haute pression peuvent subir des cassures du fait de la masse de sol qui
repose la- dessus.
Annelée à l’extérieur et lisse à l’intérieur, elle est souvent utilisée pour sa souplesse et sa rigidité.
Etudié pour être enterré selon la norme « EN ISO 9969 », son utilisation offre l’avantage de ne pas utiliser
de raccord car flexible et livré en couronne de 25m sans dégagement de solvant. Son raccordement avec la
borne se fait par manchon et joints élastomère. La pose de ce type de conduite nécessite au préalable un
sol compacté et veiller à la stabilité de ce remblai.
Les conduites en béton sont à éviter du fait de son épaisseur et de sa rugosité intérieure. La
difficulté d’étanchéité qui devrait être assuré par des engins (à cause du poids) réduise les chances d’être
utiliser comme collecteur géothermique pour le puits canadien. Mais peut être utilisé dans « des zones
sans radon » [13].
Catégorie souvent utilisée dans le puits canadien, il est souple, flexible et rigide et offre une
parfaite étanchéité. Pour les maisons individuelles, le tube de couleur bleu est utilisé et en cas de présence
d’eau permanente recouvrir les raccords d’une bande autocollante en polyéthylène rétractable à froid
KSB. Pour les installations tertiaires et industrielles, le tube de couleur noire à l’extérieur et jaune à
l’intérieur est recommandé.
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Utilisé pour le raccordement des collecteurs ou borne d’entrée d’air rigide, les préconisations sont
les mêmes que pour le béton.
Pour la récupération de condensats s’il en existe, dans la plupart des cas on installe des
siphons ou des regards de visite. Le siphon peut être placé juste après la traversée du mur (dans la
cave ou sous-sol) ou dans la tranchée du collecteur au point bas avec une pente d’au moins 2%. Le
regard d’entrée quand à lui pourra être placé selon la configuration souhaitée par l’utilisateur à
savoir à l’entrée du puits ou au point bas suivant le sens de circulation de l’air, sous le vide
sanitaire.
Dans la pratique la traversée du mur doit être du même matériau que le collecteur .Si celui-ci est en
PVC, la traversée sera aussi en PVC. Le plus souvent, elle est en polypropylène avec revêtement
graveleux [fourni par HELIOS].
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V.7.5 Le ventilateur
Le choix de ce dernier dépend des pertes de charges induites par le collecteur et ses accessoires.
Souvent couplée à une prise d’air extérieur munie d’un grillage et d’un filtre G3 avec un régulateur
by-pass (permettant de réguler le débit automatiquement ou manuellement), la sortie d’air peut se faire
avec un diamètre DN 200 associé dans d’autres cas à des répartiteurs assurant la distribution de l’air de la
maison.
Pour une répartition uniforme du débit, plusieurs types de produits sont utilisés notamment [15]
- Conduite FlexPipe prévue pour être noyée dans la dalle en béton
- Conduite FK, plats en acier galvanisé pour pose sous chape
- Conduites F, plats en plastique pour montage apparent ou encastré, idéal pour l’habitat
existant, construction bois ou préfabriqué.
Le puits canadien dans son fonctionnement peut causer des désagréments notables au niveau de
l’acoustique. En effet le bruit du ventilateur, la musique, les conversations …peuvent se transmettre d’une
pièce à l’autre via les conduites d’aération. Pour remédier à cet état de fait, il est conseillé d’utiliser un
caisson insonorisé pour le ventilateur et de traiter les conduites telles qu’indiquées ci-dessous.
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Le choix de la longueur active du puits doit être judicieux car celui-ci doit intégrer plusieurs
contraintes d’optimisation. En effet, la longueur choisie doit permettre d’avoir une bonne efficacité
d’échange afin de respecter le cahier des charges en période de pointe (abaissement minimale de
température imposé pendant la pointe de chaleur ou de froid). En plus, le ventilateur choisi doit avoir une
puissance minimale afin de limiter les charges d’exploitation (il est à noter que la hauteur manométrique
du ventilateur croit linéairement avec la longueur active du puits). Enfin, cette longueur doit être
optimisée afin de limiter les coûts d’investissement.
Les données de bases pour le calcul de la longueur sont les suivantes :
Grandeurs Valeurs
Nombre de Prandtl (Pr) 0,69
Débit d'air Q (m3/s) 0,06313131
Vitesse (m/s) 2,01
Nombre de Reynolds (Re) 27910
Nature du régime Turbulent
Nombre de Nusselt (Nu) 71,4
Coefficient de convection de l'air h (W /m2K) 9,36
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Nous avons représenté l’écart moyen journalier de température réalisable en fonction de la longueur active
du puits canadien pendant la période de chaleur (1er Mars-31 Mai), le cahier des charges exigeant une
baisse de température de 4 à 5°C durant celle-ci.
5,0
1er Mars
4,0
Abaissement moyen (°C)
15 Avril
15 Mai
3,0
1er Mai
2,0
1er Avril
31 Mai
1,0 15 Mars
0,0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
Longueur (m)
L’analyse de cette figure nous permet de constater une croissance marquée de l’abaissement de
température avec la longueur de la conduite, ce qui est tout à fait normal compte tenu de l’augmentation
de la surface d’échange avec la longueur. Cependant, au-delà de 40m cet abaissement varie très peu avec
l’augmentation de la longueur du fait de la limitation imposée par la température du sol. De ce fait, le
fonctionnement du puits (unique) au-delà de cette valeur devient économiquement coûteux.
OGOU Constant – SAGNA Mariama – SIMO TALA Jules – TADJOUWA KOUAWA Page 27
Etude de faisabilité d’un « Puits canadien » pour le rafraichissement d’une maison individuelle
5,0
5m
4,5
Abaissement moyen journalier (°C)
10m
4,0 15m
3,5 20m
25m
3,0
30m
2,5
35m
2,0 40m
45m
1,5
50m
1,0
0,5
17-févr. 27-févr. 9-mars 19-mars 29-mars 8-avr. 18-avr. 28-avr. 8-mai 18-mai 28-mai 7-juin
Date
Par ailleurs, le graphique ci-dessus nous présente l’évolution de l’abaissement moyen journalier de
température du début à la fin de la canicule. Nous pouvons ainsi remarquer que pour des longueurs de
20m ; 30m et 40m, les abaissements minimaux moyens valent 3,1°C et 2,4°C ; 3,6°C et 2,8°C ; 3,9°C et
3°C respectivement en début et fin de canicule. Remarquons qu’entre chacune de ces deux valeurs
minimales extrêmes, l’abaissement moyen représenté en fonction du temps pour une longueur donnée
passe par un extremum correspondant pratiquement à la pointe de chaleur (ici 8 avril).
Le tableau ci-dessous présente les différentes longueurs susceptibles d’être retenu pour la mise en
œuvre du puits.
OGOU Constant – SAGNA Mariama – SIMO TALA Jules – TADJOUWA KOUAWA Page 28
Etude de faisabilité d’un « Puits canadien » pour le rafraichissement d’une maison individuelle
Longueur (m) Abaiss. moyen max(°C) Efficacité (%) Recommandations (TDR) (°C) Couverture
20 3,9 74 4à5 -
Cette étape constitue le cœur du dimensionnement du puits car les charges d’exploitation du puits
sont intimement liées à la puissance du ventilateur choisi. Le dimensionnement du ventilateur passe par la
conception du réseau aéraulique optimal.
Par ailleurs, la présence de singularités dans le réseau est source de pertes de charges singulières.
Celles-ci peuvent être très importantes à certains endroits car elles sont proportionnelles au carré de la
vitesse de l’air à la singularité. Le coefficient de proportionnalité varie en fonction de la géométrie de la
singularité.
La figure ci-dessous représente le réseau aéraulique complet de l’installation. L’air conditionné est
pulsé à l’intérieur de la maison à travers un circuit aéraulique à l’amont du ventilateur (aspiration, puits
canadien) et un autre à l’aval (refoulement, réseau interne).
OGOU Constant – SAGNA Mariama – SIMO TALA Jules – TADJOUWA KOUAWA Page 29
Etude de faisabilité d’un « Puits canadien » pour le rafraichissement d’une maison individuelle
F
Sortie Air
vicié
Ventillateur
E
Canalisations
enterrées
D B
Pente 1 à 2%
Regard de visite pour
l'évacuation des
condensats
OGOU Constant – SAGNA Mariama – SIMO TALA Jules – TADJOUWA KOUAWA Page 30
Etude de faisabilité d’un « Puits canadien » pour le rafraichissement d’une maison individuelle
Les pertes de charges seront donc divisées en deux composantes additives, une à l’aspiration et une autre
au refoulement. Toutes les pertes de charges linéaires et singulières sont respectivement calculées à partir
des relations
ρV 2 ρV 2
ΔPl = λ L et ΔPs = ζ
D 2
Pour des raisons économiques nous choisissons pour ce dimensionnement une tuyauterie en PVC.
OGOU Constant – SAGNA Mariama – SIMO TALA Jules – TADJOUWA KOUAWA Page 31
Etude de faisabilité d’un « Puits canadien » pour le rafraichissement d’une maison individuelle
H G F I J
Salon
Chambre 3
OGOU Constant – SAGNA Mariama – SIMO TALA Jules – TADJOUWA KOUAWA Page 32
Etude de faisabilité d’un « Puits canadien » pour le rafraichissement d’une maison individuelle
Conduite Longueur Diamètre (mm) Rugosité (mm) Vitesse air Coeff Pdc
(m) (m/s) pdc (Pa)
Prise (AB) 3 200 0,2 2 0,0275 4,2
Puits (BD) 30 200 0,2 2 0,0275 41,2
Remontée (DE) 3 200 0,2 2 0,0275 4,2
Tableau n °07 : Pertes de charge linéaires à l’aspiration
Le refoulement est constitué du réseau d’asservissement des locaux. Son dimensionnement doit être
rigoureux afin de respecter le cahier des charges en véhiculant effectivement les débits d’air nécessaires
au conditionnement des locaux. Plusieurs méthodes sont adoptées pour le dimensionnement des réseaux
aérauliques :
¾ La méthode du choix des vitesses pour les petits réseaux ou installations comportant au plus quatre
bouches
OGOU Constant – SAGNA Mariama – SIMO TALA Jules – TADJOUWA KOUAWA Page 33
Etude de faisabilité d’un « Puits canadien » pour le rafraichissement d’une maison individuelle
¾ La méthode de choix des pertes de charges pour les immeubles et réseaux moyens.
¾ La méthode de regain de pression statique pour les réseaux importants à grande vitesse.
La méthode qui convient donc le mieux à notre maison est la méthode du choix des vitesses. Le débit
refoulé par le ventilateur doit être reparti proportionnellement au volume de chaque pièce à climatiser.
Nous imposons dans tout le réseau une vitesse constante à chaque tronçon afin d’en déduire les diamètres
capables de véhiculer le débit exigé. Le tableau ci-dessous récapitule les données de base sur les locaux à
climatiser.
La vitesse étant imposée dans tout le réseau, le calcul des différents diamètres de gaine se fait par
la formule suivante :
4 * Débit
Diamètre =
π * Vitesse
Le tableau suivant quant à lui présente les différentes singularités du réseau ainsi que les pertes de
charges induites. Certaines singularités ont été ajoutées volontairement à l’extrémité des conduites
débouchant dans les chambres 2 et 3 afin d’équilibrer le réseau.
OGOU Constant – SAGNA Mariama – SIMO TALA Jules – TADJOUWA KOUAWA Page 34
Etude de faisabilité d’un « Puits canadien » pour le rafraichissement d’une maison individuelle
1,4
α = 90°
G (vers +
Chambre 3) 19,42
d/D=0,8 1,9
α = 90°
G (vers H) 0 0
R/D=0,5 0,9
I (vers Chambre 2) +
17,42
d/D=0,9 1,5
α = 90°
I (vers J) 0 0
R/D=0,5 0,9
OGOU Constant – SAGNA Mariama – SIMO TALA Jules – TADJOUWA KOUAWA Page 35
Etude de faisabilité d’un « Puits canadien » pour le rafraichissement d’une maison individuelle
Les calculs de pertes de charges linéaires dans chaque tronçon du réseau sont résumés dans le tableau
suivant :
Le tableau suivant récapitule les pertes des charges totales dans chaque branche et vérifie l’équilibre du
réseau.
Branche PDC branche Max (PDC branche) Max (PDC branche)- PDC branche
E-Ch1 24,47 25,49 1,02
E-Ch2 24,63 25,49 0,86
E-Ch3 25,49 25,49 0,00
E-Salon 24,87 25,49 0,62
Tableau n ° 12 : Pertes de charges totales et équilibre du réseau
D’après le tableau ci-dessus notre réseau aéraulique est à 4% près équilibré. La perte de charge totale
induite par toute l’installation est donc :
PDC totale =HMT ventilateur = PDC aspiration +Max PDC branche soit 93 Pa
VI.3.1 La tuyauterie
Pour une étude optimale du puits canadien dans notre contexte africain, nous utiliserons des
conduites en polychlorure de vinyle (PVC) en barre rigide de 6m pour le réseau enterré. Nous prendrons
une conduite en PVC comme collecteur géothermique du fait de son intérieur lisse, de son coût abordable
et sa disponibilité sur le marché. La borne d’entrée sera aussi en PVC de même type que le collecteur pour
des raisons économiques. Le PVC présente quelques inconvénients du fait de la difficulté à assurer
l’étanchéité aux points de raccordement mais, nous réaliserons nos différentes jonctions avec des joints à
OGOU Constant – SAGNA Mariama – SIMO TALA Jules – TADJOUWA KOUAWA Page 36
Etude de faisabilité d’un « Puits canadien » pour le rafraichissement d’une maison individuelle
lèvres et non pas avec de la colle classique afin d’éviter l’infiltration des eaux et surtout le dégagement
d’odeur nocive pour la santé des habitants.
A la sortie du puits canadien, c'est-à-dire à l’intérieur de la maison, nous utiliserons des conduites
en PVC flexibles car facile à mettre en œuvre. Les étriers pourront être utilisés pour accrocher les
conduites.
En résumé, pour le puits canadien, nous opterons pour une tuyauterie en PVC en barre de 6m
rigide avec des joints à lèvre et du PVC flexible pour l’intérieur de la maison.
L’étude de cas qu’on vient de faire ne nous permet pas d’avoir des résultats précis sur le
phénomène de condensation car nous avons travaillé avec des températures et humidités moyennes
mensuelles de neuf (9) années consécutives de la ville de Ouagadougou de 1983 à 1992. Ces données
mensuelles ne permettent pas d’étudier avec précision le phénomène de condensation. Par mesure de
sécurité, on placera les dispositifs nécessaires pour recueillir d’éventuels condensats. C’est ainsi que nous
placerons un siphon au point bas de notre conduite accessible par un regard de visite étanche en PVC de
diamètre DN 200 et muni d’un couvercle.
Notre réseau comporte pas mal de singularités qui sont à l’origine des pertes de charge élevées.
Pour le réseau enterré, les principales singularités qu’on peut y observer sont au niveau du filtre anti
moustiquaire, des coudes (2), de la traversée de mur et du cône de réduction entre la conduite et le
ventilateur.
OGOU Constant – SAGNA Mariama – SIMO TALA Jules – TADJOUWA KOUAWA Page 37
Etude de faisabilité d’un « Puits canadien » pour le rafraichissement d’une maison individuelle
VI.4 Le ventilateur
Choix du Ventilateur
300
250
Carac.
Réseau
Hmt (Pa)
200
L=30m
150 Vent.
RR125
100
Vent.
50 SB125A
0
0 50 100 150 200 250 300
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Etude de faisabilité d’un « Puits canadien » pour le rafraichissement d’une maison individuelle
L’étude technique du puits canadien nous révèle qu’avec les hypothèses émises il est possible
d’obtenir une diminution moyenne de température de 4 à 5 degré suivant la longueur choisie. Nous
voulons maintenant savoir à quel coût un tel équipement s’acquiert.
Un puits canadien peut s’installer aussi bien dans une maison en projet que dans une maison existante. Les
équipements utilisés dans les deux cas sont les mêmes. Seules les dispositions constructives diffèrent d’un
cas à l’autre.
Pour une habitation en projet la conception du puits canadien se fait avec et au même moment que
celle de la maison. Il s’intègrera donc bien dans les futures constructions et sera en harmonie avec les
divers aménagements de la maison.
Pour une habitation existante, le puits canadien peut être plus ou moins difficile à s’intégrer dans
les constructions. Il peut diminuer l’esthétique et dégrader l’architecture du bâtiment qui le reçoit. Ces
dégradations sont liées essentiellement à la perforation des murs et cloisons pour le passage des conduites.
Le coût de celles-ci est difficilement estimable. Les dépenses liées à la construction d’un puits canadien
pour une maison existante sont alors égales à celles d’une maison en projet augmenté des dépenses liées à
la mise en œuvre des installations à l’intérieur de la maison. Le tableau ci après présente le devis estimatif
de l’installation d’un puits canadien pour une maison existante.
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Etude de faisabilité d’un « Puits canadien » pour le rafraichissement d’une maison individuelle
Arrêté le présent devis à la somme d' un million trois cent soixante cinq mille quatre cent quarante
Projet Intégrateur --- Master II (2iE) --- 2007/2008
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Etude de faisabilité d’un « Puits canadien » pour le rafraichissement d’une maison individuelle
Arrêté le présent devis à la somme d' un million trois cent soixante cinq mille quatre cent quarante
francs CFA
La puissance frigorifique de climatisation représente les charges thermiques totales qu’il faut
combattre. Déterminer la puissance frigorifique revient donc à effectuer le bilan thermique des locaux à
climatiser. Nous ferons le calcul pour la chambre 1, la chambre 2 et la chambre 3. Nous utiliserons la
méthode simplifiée de calcul [1].
a. Bases de calcul
Le bâtiment concerné se trouve à Ouagadougou, en climat tropical désertique. Les murs nord et
ouest de la chambre 1 sont ensoleillés et les murs Nord des chambre 2 et chambre 3 le sont aussi. Les
occupants sont présents dans les locaux de 12h30 à 14h30 (pour la sieste après le travail) et le soir pour le
repos. Les apports de chaleur sont maximaux en présence des occupants à 13h pour les murs nord et 14h
pour le mur ouest. Nous choisissons alors d’effectuer le bilan thermique à 14h pour la chambre1 et à 13h
pour la chambre 2 et la chambre 3 avec les conditions suivantes :
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Etude de faisabilité d’un « Puits canadien » pour le rafraichissement d’une maison individuelle
- Extérieure : température (Te) = 39°C, humidité relative (HRe) = 30%, humidité absolue (ωe) =
13,1g/kg AS
- Intérieure : température (Ti) = 26°C, humidité relative (HRi) = 50%, humidité absolue (ωi) =
10,4g/kg AS.
Chambre 2 et Chambre 3
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Etude de faisabilité d’un « Puits canadien » pour le rafraichissement d’une maison individuelle
Chambre 1
Désignation Superficie Facteur Coef Rayonnement Apports par
des parois nette (m²) (F/g) d'absorpti solaire (W/m²) rayonnement
rayonnem on (W)
ent
Mur ouest (couleur 10,04 0,13
0,70 391,00 343
brune)
Mur nord (couleur 9,35 0,13 0,70 243,00 199
brune)
vitrages simples (nord) 3,68 1,00 1,00 195,00 718
Total rayonnement 1260
(Qr)
Tableau n°16 : Apport par rayonnement chambre1
Chambre 2 et Chambre 3
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Etude de faisabilité d’un « Puits canadien » pour le rafraichissement d’une maison individuelle
Le renouvellement d’air dans un local climatisé est nécessaire pour des problèmes hygiéniques. Il
se fait en règle générale par la ventilation naturelle ou mécanique. Il est source d’apport de chaleur
sensible et latent dans le local à conditionner. Nous supposerons dans notre cas qu’il s’agit d’une
ventilation naturelle. Le calcul se fait à partir des relations
qv = débit d’air extérieur de renouvellement [m3/h] ; en ventilation naturelle, on peut considérer que le
renouvellement d’air est égal à 1volume/h,
Te = température extérieure (39°C dans notre cas)
Ti = température intérieure (26°C dans notre cas)
ωe = humidité absolue extérieure (13,1 g/kg d’air sec dans notre cas)
ωi = humidité absolue intérieure (10,4 g/kg d’air sec dans notre cas)
Les résultats obtenus sont les suivants
Tableau n°19 : Apport par renouvellement d’air pour chacune des chambre2 et chambre3
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Etude de faisabilité d’un « Puits canadien » pour le rafraichissement d’une maison individuelle
Les occupants sont source d’apport de chaleur sensible et latent dans le local à conditionner. Le
calcul des apports de chaleur par les occupants se fait à partir des relations
n = nombre d’occupants,
CSo = Chaleur sensible des occupants,
CLo = Chaleur latente des occupants.
Les valeurs de CSo et CLo ont été obtenues à partir de tableaux pris dans [1]. Nous avons supposé que la
chambre1 est mixte et les chambre1 et chambre2 occupées par des hommes adultes.
Les résultats obtenus sont les suivants :
Chambre 1 :
hypothèse: n = 2 occupants
Gain sensible (W) 121
Gain latent (W) 88
Total occupants (Qo en W) 209
Chambre 2 et chambre 3 :
hypothèse: n = 2 occupants
Gain sensible (W) 134
Gain latent (W) 98
Total occupants (Qo en W) 209
Tableau n° 21 : Apport par les occupants pour chacune des chambre2 et chambre3
L’éclairage est une source de chaleur sensible et dépend du type de lampe. Nous avons supposé
que l’éclairage se fait par des lampes fluorescentes à raison de 1 par chambre. Le calcul se fait alors par la
relation :
Qe = 1,25.S . p (W)
S = Superficie éclairée
Projet Intégrateur --- Master II (2iE) --- 2007/2008
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Etude de faisabilité d’un « Puits canadien » pour le rafraichissement d’une maison individuelle
Nous supposons que ces locaux n’ont pas d’équipements susceptibles de produire de la chaleur
notoire.
Ainsi le total des charges à vaincre est
QTotale = Qsensible + Qlantente
Avec Qsensible = Qtr + Qr + QSa + QSo + Qe
Qlantente = QLa + QLo
Chaleur (W) Chaleur sensible Chaleur latente Chaleur calculée Total retenu
Chambre1 3207 90 3297 3379
Chambre2 2697 75 2772 2842
Chambre3 2697 75 2772 2842
Tableau n° 23 : Calcul de la chaleur totale
Il convient donc d’installer des appareils de puissances frigorifiques 3379 W, 2842 W et 2842 W
pour la chambre1, la chambre 2 et la chambre 3 respectivement. Nous choisissons d’installer des Split
dans ces chambres. Dans le catalogue d’un constructeur l’appareil qui nous semble le mieux adapté pour
les trois chambres a les caractéristiques techniques suivantes :
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Etude de faisabilité d’un « Puits canadien » pour le rafraichissement d’une maison individuelle
Nous choisissons un même appareil pour les trois chambres car ceux de puissances inférieures qui
pourraient paraître adaptés pour la chambre1 et la chambre2 sont, à notre avis, de puissance très faible
(maximum 2,25 kW de puissance frigorifique). Et celui de puissance supérieure (4,05 kW de puissance
frigorifique) est très grand pour la chambre1.
a. Coût d’investissement
L’appareil retenu se trouve sur le marché (de Ouagadougou) à un coût de 250.000 FCFA. Les
accessoires (tuyauterie cuivre, câble électrique, isolant de tuyauterie cuivre, dismatique, …) sont de
l’ordre de 50.000 FCFA et l’installation revient à 30.000 FCFA environ. Le coût d’investissement peut
alors être estimé à
CI = 3x (250 000 + 50 000 +30 000) soit un coût d’investissement de
CI = 990.000 FCFA
b. Coût d’exploitation
Au regard des charges financières liées à l’utilisation des deux systèmes, il ressort clairement (voir
Figure n°06) que la climatisation classique engendre des dépenses nettement supérieures à celles du puits
canadien.
Cette analyse simpliste peut être trompeuse quant au choix de l’utilisation de l’un ou l’autre
système. En effet le puits canadien n’apporte pas le même niveau de confort que la climatisation classique.
Projet Intégrateur --- Master II (2iE) --- 2007/2008
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Etude de faisabilité d’un « Puits canadien » pour le rafraichissement d’une maison individuelle
Ce dernier nous permet de rester dans le confort climatique de manière quasi absolu, tandis que le puits
canadien n’engendre que des abaissements de température de 5°C en période chaude. Pourtant les
températures de Ouagadougou atteignent facilement 40 °C les mois les plus chauds. Un couplage des deux
systèmes peut s’avérer satisfaisant mais l’étude reste encore à faire.
Toutefois la climatisation, par l’utilisation de fluides frigorigènes, participe fortement à la destruction de
la couche d’ozone.
7 000
6 000
5 000
Coût (en KFCA)
4 000
2 000
1 000
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Années
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Etude de faisabilité d’un « Puits canadien » pour le rafraichissement d’une maison individuelle
Comme impacts relevés lors de la mise en œuvre et de l’exploitation du puits canadien, nous pouvons
citer entre autres :
- les remontées d’odeur et d’air pollué dans la pièce à ventiler.
- la remontée du radon dans la pièce à ventiler à travers la conduite si l’étanchéité au niveau de la
conduite et des différents raccords n’est pas assurée.
- le développement des batteries à l’intérieur de la conduite notamment les légionnelles lorsque
l’évacuation des condensats n’est pas bien assurer et que l’eau stagne par endroit dans la conduite.
- la remontée de gaz nocifs dû à l’emploi de la colle pour les conduites PVC à coller.
VIII.2 Evaluation des impacts
La qualité de l’air prélevé par la bouche d’entrée d’air devra être la plus pure possible en ce sens
que c’est cet air qui est directement injecté dans la maison, son impact sur la réussite du puits canadien
peut être jugé majeur car le premier objectif du puits est de véhiculer un air sain agréable à respirer.
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Etude de faisabilité d’un « Puits canadien » pour le rafraichissement d’une maison individuelle
Les légionelles sont des bactéries fréquemment retrouvées dans l'environnement. Elles se
développent dans les milieux humides. Ainsi elles sont présentes naturellement dans les cours d'eau, les
lacs. Elles prolifèrent également dans certains milieux hydriques artificiels (réseaux d'eau chaude
sanitaire, réseaux de refroidissement de certains procédés industriels ou de systèmes de climatisations...).
Elles peuvent être à l'origine d'épidémies ou de cas isolés de légionellose.
Les légionelles prolifèrent à une température de l'eau comprise entre 25 °C et 43 °C ; sont détruites au-
delà de 50 °C, et tolèrent une large gamme de pH. Elles sont sensibles à de nombreux désinfectants
(chlore...) et peuvent également être inactivées par des procédés physiques (choc thermique...).
Dans les réseaux d'eau, la contamination biologique provient d'organismes tels que des bactéries
mais aussi des algues, des moisissures, des protozoaires (amibes)... Ces micro-organismes peuvent
coloniser les surfaces et former un biofilm qui favorise la prolifération des légionelles. La croissance des
légionelles est également favorisée par la présence de dépôts de tartre, de certains résidus métalliques, de
matériaux tels que le caoutchouc, le chlorure de polyvinyle, le polyéthylène ou la silicone et en présence
de concentrations élevées de calcium et de magnésium.
La maladie causée par les légionelles peut revêtir deux tableaux : l’un bénin, pseudo-grippal appelé
fièvre de Pontiac, passant le plus souvent inaperçu, guérissant spontanément ; l’autre plus sévère à type de
pneumonie dont la gravité est liée au terrain et au retard du diagnostic et du traitement. La période
d’incubation est habituellement comprise entre 2 et 10 jours.
La légionellose est transmise par inhalation de microgouttelettes d'eau contaminée diffusées en
aérosols. Aucun cas de transmission inter humaine n’a été rapporté. Le risque de contracter la légionellose
pour une personne après avoir été exposée à de l'eau contaminée dépend de certains facteurs : les
caractéristiques de l'exposition ainsi que l'état de santé de la personne exposée
Pour assurer une meilleure qualité d’air prélevée, nous devons prendre un certain nombre de mesures. Les
différentes mesures à prendre concernant la borne d’entrée de l’air sont développées dans la section
dispositions constructives.
Les moyens pour diminuer les concentrations de radon dans les maisons sont simples:
Assurer l’étanchéité des voies d’entrée du radon (obturation des fissures dans les murs et les
planchers, joints entre les sols et les murs…)
S’assurer de la bonne étanchéité du bâtiment à l’eau
Ventiler les vides sanitaires ou le sol en dessous du bâtiment s’il en existe
Assurer une bonne aération du logement en ouvrant les fenêtres
Préférez les constructions sur sous-sols ou vides sanitaires ventilés
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Etude de faisabilité d’un « Puits canadien » pour le rafraichissement d’une maison individuelle
Si le fonctionnement du puits à été interrompu, il est nécessaire de prendre quelques précautions lors
de sa remise en service :
- Enlever le filtre et inverser le sens de circulation de l’air pendant quelques heures ou by-
passer la sortie du puits (de préférence vers l’extérieur), afin d’évacuer l’air qui a stagné
dans les canalisations.
Un détartrage annuel des robinets, pommeaux de douches par trempage dans du vinaigre blanc peuvent
être prise comme mesure d’atténuation des impacts. Un traitement par antibiotique pourra se faire en cas
d’infection.
Pour la surveillance et le suivi, nous préconisons le dépistage du radon de façon périodique dans
les habitations bénéficiant d’une ventilation par le puits canadien. Cette périodicité devra être fonction des
risques d’accumulation du radon dans les habitations notamment dans les zones géographiques à risque.
Les seuils suivants guideront les actions à entreprendre.
Teneurs en radon dans les bâtiments supérieures à 1000 Bq/m3 (seuil d’alerte) [17]
Un certain nombres d’équipement sont mise en cause et doivent faire l’objet de surveillance et suivi. Il
s’agit notamment des installations produisant des aérosols d’eau, des réseaux d’eau chaude sanitaire , des
fontaines décoratives etc...
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Etude de faisabilité d’un « Puits canadien » pour le rafraichissement d’une maison individuelle
Dans les pays tempérés la variation de température entre la surface du sol et la profondeur a
nettement été observée et ce déphasage est exploité par le système du puits canadien. Pour le cas du
Burkina, et plus particulièrement à Ouagadougou nous ignorons cette variation de température.
Dans le cadre du projet intégrateur, une expérimentation pour la mise en œuvre du puits canadien a
été réalisée dans l’enceinte de l’école sous l’encadrement de M. OUEDRAOGO Stéphane, Intervenant à
l’UTER EFI et sous la supervision de M. COULIBALY Yezouma chef UTER EFI.
Cette expérience consiste à une prise de température à différentes profondeurs (tous les 40 cm
jusqu’à 2m) afin de suivre l’évolution de la température dans le sol. Cette prise de température permettra
de suivre l’évolution de la température en fonction de la profondeur ; ainsi pourrons être validés les
travaux sur les potentialités du puits canadien à produire du froid.
Pour la réalisation de cette expérience, les éléments suivants ont été utilisés :
NB : Les thermocouples, le trou creusé à la tarière et la main d’œuvre pour traiter le tube et la barre de fer
(scié, souder…) ont été assuré par les services de l’école et les étudiants concernés par le thème du projet
intégrateur.
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Etude de faisabilité d’un « Puits canadien » pour le rafraichissement d’une maison individuelle
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Etude de faisabilité d’un « Puits canadien » pour le rafraichissement d’une maison individuelle
Tableau de mesures
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Etude de faisabilité d’un « Puits canadien » pour le rafraichissement d’une maison individuelle
Températures mesurées
Approximation proposée
Modèle sinusoïdal
30
Températures
25
Approximation proposée
T(t) = 28,4 - 2,20.cos(0,51.t) + 1,49.sin(0,51.t) - 1,5.cos(1,02.t) - 2,18.sin(1,02.t)
avec une erreur e < 1,2°C
20
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Mois
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En plus notre dimensionnement est fait sur la base d’hypothèses simplificatrices (la température
extérieure du tuyau reste constante, l’échange thermique se fait en régime stationnaire,…) nous permettant
un calcul analytique. Un maillage approprié en vue d’une simulation numérique nous conduirait sûrement
à des résultats permettant de juger de la pertinence de ces hypothèses. Les travaux de P. HOLLMULLER
et le Rapport final PREBAT ADEME 04 04C 000 1 Région Languedoc-Roussillon présente des maillages
qui peuvent nous servir d’exemple. De plus le rayonnement solaire, la proximité des bâtiments, la
profondeur de la nappe phréatique et bien d’autres paramètres susceptibles d’influencer les températures
réelles de sortie d’air du puits n’ont pas été pris en compte. Nous ne nous sommes pas engagés à explorer
les considérations ci-dessus du fait de la durée de notre étude.
D’autre part l’exploitation des premières données issues de l’expérimentation nous a permis de réaliser les
graphiques ci-dessous.
39
37
35
Températures (°C)
Surface
33 40cm
80cm
120cm
31 160cm
200cm
29
27
25
7:12 9:36 12:00 14:24 16:48 19:12 21:36 0:00
Temps (h)
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40
35
Températures (°C)
Surface
40cm
30 80cm
120cm
160cm
200cm
25
20
15
4:48 7:12 9:36 12:00 14:24 16:48 19:12 21:36 0:00
Temps (h)
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45
40
Températures (°C)
35
Surface
40cm
80cm
30
120cm
160cm
200cm
25
20
15
0,00 5,00 10,00 15,00 20,00 25,00 30,00 35,00 40,00 45,00 50,00
Temps (h)
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XI. CONCLUSION
Il était question dans ce travail d’étudier la faisabilité d’un puits canadien capable d’écrêter les
températures pendant la canicule de 4 à 5°C dans un climat de type sahélien, en faisant ressortir les
aspects techniques, économiques et sanitaires de l’installation. De nombreux travaux réalisés sur ce sujet
dans les zones climatiques tempérées ont permis de développer des méthodes et outils d’aide au
dimensionnement du puits, pouvant éventuellement être utilisé en zone climatique tropical à condition de
disposer d’une base de données de températures de surface, à pas de temps horaire réalisé sur une période
d’un an. Vue la complexité du puits canadien en zone climatique tropicale, nous avons élaboré dans ce
travail une approche de dimensionnement simplifié du puits.
Notre étude nous a permis de ressortir la technologie du puits canadien, de faire une étude de cas in
situ, de présenter un devis estimatif d’une telle installation en se basant sur les prix unitaires retrouvés sur
le marché local et ailleurs. Enfin, un site expérimental pour le suivi de l’évolution de la température dans
le sol a été réalisé et les premières mesures ont été effectuées. Ces mesures nous ont montré la capacité du
puits canadien à écrêter les températures juste aux heures de pointes de chaleur (10h-17h) correspondant
aux jours de mesures, le fonctionnement du puits s’inversant hors de cette plage horaire. Les résultats de
notre étude nous montrent la faisabilité du puits canadien avec les hypothèses émises, néanmoins leur
fiabilité devrait passer par une validation avec l’expérience. Les mesures ayant étés réalisées juste pendant
deux jours, il serait précoce de se prononcer sur le déphasage du signal thermique avec la profondeur et
par là des potentialités du sol à répondre à la demande de climatisation. En effet, seules les relevées de
températures sur une période relativement longue pourraient nous permettre d’étudier expérimentalement
le déphasage du signal thermique avec la profondeur et ceci pour un cycle annuel afin de se prononcer sur
les résultats de notre étude. L’évaluation des couts de réalisation du puits canadien montre clairement
l’impossibilité de satisfaire aux contraintes économiques imposées par les termes de référence. Par contre,
au regard des charges d’exploitation engendrées par son fonctionnement comparativement à celles
induites par la climatisation classique, outrepasser ces contraintes seraient justifiées à l’issu d’une
amélioration et d’une validation de ces travaux. Compte tenu de l’intérêt que représente ce sujet dans un
contexte climatique sahélien, cet étude devrait être poursuivi afin d’affiner la méthodologie de
dimensionnement par un suivi régulier des relevés expérimentaux de température.
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BIBLIOGRAPHIE
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de la climatisation en région tropicale, Tome 1 : Conception des nouveaux bâtiments, PRISME,
Chapitre 1 : Une méthode simplifiée du bilan thermique en climatisation tropicale, p.1-35 .
• [2] : Climatisation et consommation énergétique - EDF, 31 mars 2005
• [3] : www.demain-la-terre.net
• [4] : Pierre HOLLMULLER, Thèse N°3357, « Utilisation des échangeurs air/sol pour le chauffage
et le rafraichissement des bâtiments ». Université de Genève
• [5] : Rapport final PREBAT ADEME 04 04C 0001, Région Languedoc Roussillon,
“Dimensionnement du puits climatique”
• [6] : www.puitscanadien.com
• [7] : David AMITRANO, « Eléments de dimensionnement d’un échangeur air/sol, dit ‘’puits
canadien’’ ». Université J. Fourier, Grenoble
• [8] : Données météorologiques fournies par COULIBALY Yezouma, Chef d’UTER EFI
• [9] : F. Jäger, J. Reichert, H. Herz: Überprüfung eines Erdwärmespeichers, Forschungsbericht T
81-200, Bundesministerium für Forschung und Technologie, Bonn, 1981
• [10] : www.wikipedia.mht
• [11] : Guide Pratique pour la construction et la rénovation durables de petits bâtiments
Recommandations pratiques ENE22.
• [12] : www.construire-sain.com
• [13] : www.FIABITATConcept.com
• [14] : HELIOS, High vent-Technologie, Catalogue
• [15] : Descriptif offres ventilation géothermique, FIABITAT CONCEPT
• [16] : Grille tarifaire de la SONABEL
• [17] : www.rhone-alpes.sante.gouv.fr
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