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Antoine
TIPE sur les Eclipses réalisé en 1997-1999 par Antoine THIBAULT thibaua3@cti.ecp.fr
LES ECLIPSES
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TIPE sur les Eclipses réalisé en 1997-1999 par Antoine THIBAULT thibaua3@cti.ecp.fr
LES ECLIPSES
INTRODUCTION :................................................................................................................................................................................................3
ANNEXES...........................................................................................................................................................................................................25
L’ECLIPSE DU 11 A OUT 1999..............................................................................................................................................................................25
PARAMETRES PHYSIQUES UTILISÉS DANS CES CALCULS..................................................................................................................25
ÉLÉMENTS DE L’ÉCLIPSE TOTALE DU 11 AOUT 1999...........................................................................................................................25
CIRCONSTANCES DE L’ÉCLIPSE GÉNÉRALE........................................................................................................................................25
ÉLÉMENTS DE BESSEL SOUS FORME POLYNÔMIALE.........................................................................................................................25
CARTES.....................................................................................................................................................................................................26
L’ ECLIPSE TOTALE DE LA LUNE LE 21 JANVIER 2000..........................................................................................................................................29
ÉPHÉMÉRIDES AU MOMENT DE L'OPPOSITION :.................................................................................................................................29
CARTE DE VISIBILITÉ.............................................................................................................................................................................30
DONNÉES SUR LA LUNE AUTOUR DU 11 AOUT 1999................................................................................................................................31
Ascension droite et déclinaison de la Lune autour du 11 août 1999 .................................................................................................................32
Distance Terre-Soleil en km.........................................................................................................................................................................32
Carte du ciel au moment de l’éclipse.............................................................................................................................................................34
Carte des éclipses totales de Soleil de 1998 à 2020..........................................................................................................................................34
Liste des éclipses de 1998 à 2020...................................................................................................................................................................35
PRECAUTIONS A PRENDRE POUR OBSERVER UNE ECLIPSE DE SOLEIL..................................................................................................................36
• L'utilisation de filtres pour l'observation des éclipses.............................................................................................................................36
• Les traumatismes causés par le Soleil...................................................................................................................................................37
TABLEAU : DONNÉES NUMERIQUES POUR CHAQUE TYPE D’ÉCLIPSE...............................................................................................38
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TIPE sur les Eclipses réalisé en 1997-1999 par Antoine THIBAULT thibaua3@cti.ecp.fr
Antoine THIBAULT
12/12/00
LES ECLIPSES
Introduction :
Heureuse coïncidence : les disques du Soleil et de la Lune, vu de la Terre, sont presque égaux : ils dépassent à
peine, l’un et l’autre un demi degré. Le Soleil, étant 400 fois plus loin que la Lune, est 400 fois plus large que la
Lune.
Voici un schéma donnant les principales dimensions des trois astres étudiés. Un rapide calcul montre qu'il est
impossible de produire des figures à l'échelle. Si sur un dessin, on prenait 2 cm pour représenter le rayon terrestre,
la Lune aurait un rayon de 0,55 cm et devrait être à 1,20 m de la Terre ; le Soleil aurait alors un rayon de 2,18 m et
serait situé à 469 m de la Terre. De même les angles qui apparaissent sur les différentes figures sont toujours très
petits : 5,2° environ pour l'inclinaison de l'orbite lunaire, de l'ordre du demi degré pour l'angle au sommet du cône
d'ombre (les rayons issus du Soleil sont presque parallèles). Bien que les figures ne soient pas à l'échelle et que
certains angles, pour des raisons de visibilité, aient été fortement agrandis, j’ai essayé, dans la mesure du possible,
de faire des figures exactes.
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I. Le mouvement de la Terre :
• La rotation :
Le mouvement dû à la rotation de la Terre autour de l’axe de ses pôles engendre l’alternance des jours et des
nuits. Ce mouvement apparent résultant, nommé mouvement diurne, donne l’impression que tout le ciel, y
compris le Soleil, tourne autour de la Terre. La durée de la révolution de la Terre sur elle -même, mesurée par
rapport aux étoiles, est à la base de la définition d’un jour sidéral (23h 56min 4,091s). Il ne faut pas confondre
cette période avec le jour solaire (24 h) qui marque la différence de temps entre deux passages du Soleil au zénith
en un lieu donné. La Terre tourne sur elle -même à la vitesse angulaire de 7,292 115 x 10-5 rads.s-1 . Cette vitesse
diminue peu à peu au fil des siècles (à cause des frottements dus aux marées principalement), ce qui entraîne un
allongement de la durée du jour et de la distance Terre-Lune DT-L (car le moment cinétique du système Terre-Lune
se conserve).
• La révolution :
La Terre tourne autour du Soleil en suivant une trajectoire elliptique dont le Soleil est l’un des foyers, de ½
grand axe une unité astronomique (1 UA = 1,495 978 706 1 × 1011 m) et d’excentricité e = 0,016 709. Ce
mouvement s’effectue dans un plan appelé plan de l’écliptique. Il en résulte un mouvement apparent qui semble
faire suivre un chemin particulier au Soleil à travers les constellations du Zodiaque. Cette trajectoire apparente,
appelée écliptique, est la projection de l’orbite de la Terre sur une carte du ciel. La durée d’une révolution de la
Terre autour du Soleil, mesurée par rapport aux étoiles, est à la base de la définition d’une année sidérale. Elle est
de 365 jours 6h 9min 9,5s. La durée de la révolution de la Terre, mesurée par rapport au retour à un même point
de l’orbite, est appelée année tropique et elle est de 365 jours 5h 48min 45,975s. La différence entre l’année
sidérale et l’année tropique est due au phénomène de précession.
• La précession :
La Terre tourne sur elle -même autour d’un axe incliné de 23°26’ 21,4119’’ à J2000 par rapport à la normale
au plan de l’écliptique (il varie de 21°59’ à 24°36’ sur une période de 41 000 ans). Cette particularité, fait que les
rayons frappent notre planète avec des orientations différentes au fil de l’année, et est à l’origine des saisons et des
inégalités entre les jours et les nuits. Cet axe Nord-Sud est actuellement dirigé (à un degré près) vers Polaris
(l’étoile polaire) et est animé d’un mouvement de précession (mouvement d’une toupie en train de s’arrêter) dont
la période est de 26 000 ans environ a été découverte 150 ans avant notre ère par Aristarque grâce aux éclipses de
Lune (Voir annexe). En plus de ce mouvement de précession, on observe des oscillations périodiques de l’axe de
rotation de la Terre autour de sa position moyenne, on appelle cela la nutation.
L’aplatissement de la Terre aux pôles et son renflement à l’équateur introduisent des irrégularités dans
l’attraction exercée par le Soleil et la Lune, ce qui complique le mouvement de révolution de la Terre.
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Ce mouvement s’effectue dans un plan incliné par rapport à l’écliptique de 5° 8’ 43’’ en moyenne. En effet, cet
angle atteint un maximum de 5° 13’ lors du passage de la Lune près de l’un de ses nœuds (donc son mouvement
n’est pas tout à fait plan). La ligne des nœuds est l’intersection du plan de la Lune et du plan de l’écliptique, et les
nœuds de l’orbite lunaire sont les deux points d’intersection de cette ligne avec la trajectoire de la Lune autour de
la Terre.
• Les nœuds :
Dans sa course, la Lune est tantôt au-dessus, tantôt au-dessous de l’écliptique. Quand la Lune traverse
l’écliptique en allant de l’hémisphère Sud à l’hémisphère Nord, elle passe au nœud ascendant, et quand elle le
traverse en allant de l’hémisphère Nord à l’hémisphère Sud, elle passe au nœud descendant.
La ligne des nœuds est, elle aussi, animée d’un mouvement de rotation, elle rétrograde séculairement. La
période de révolution correspondante est 18,61 ans. Le temps mis par la Lune pour revenir à son nœud ascendant
est appelé période de révolution draconitique et vaut TD = 27,212 220 817 jours.
Depuis que la Lune est satellite de la Terre, elle subit une forte attraction de la part de cette dernière, petit à
petit la période de rotation de la Lune sur elle -même a augmenté jusqu’à ce que sa période soit sensiblement égale
à celle de sa révolution autour de la Terre, c’est pour cela que la Lune nous présente toujours la même face.
Actuellement la Terre aussi ralentit (de l’ordre d’une demi seconde par siècle) et à terme les deux astres se
présenteront toujours la même face notre jour aura alors la même durée que le mois lunaire, mais d’ici là la Lune
se sera éloignée et on peut montrer que le jour durera 47 de nos jours actuels.
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• La libration :
L’axe de la Lune n’est pas rigoureusement perpendiculaire à son plan de révolution, il est incliné de 83°11’ à
83°29’ par rapport à ce plan. De ce fait, il est possible d’observer, tantôt un peu plus loin le Pôle Nord, tantôt au-
delà du Pôle Sud. Ce phénomène, découvert par Galilée en 1636, est nommé libration en latitude. Notre satellite
obéissant aux lois de Kepler, la vitesse de translation de la Lune sur son orbite autour de la Terre n’est donc pas
constante. Selon sa position, la Lune va plus ou moins vite et cela permet l’observation au-delà de chacun des
bords Ouest et Est. Ce mouvement est appelé libration en longitude. Un troisième type de mouvement, appelé
libration diurne (environ 1°) intervient et est dû à la rotation de la Terre. Un observateur n’apercevra pas la même
portion d’hémisphère lunaire en début et en fin de nuit grâce à son changement de position du fait de la rotation
terrestre.
De tous ces écarts résulte la possibilité de voir, d’un point de la Terre, 59 % de la surface lunaire.
Le mouvement de la Lune par rapport à la Terre était faiblement troublé par l'action des planètes. En revanche,
il est très fortement perturbé par le soleil. Dans le cas du mouvement des planètes, nous avons remarqué que la
prépondérance de la masse centrale (le Soleil) rendait avantageuse la méthode de la variation des constantes, parce
que l'approximation de la loi de Kepler est déjà très satisfaisante, et que les variations séculaires ou périodiques
des éléments des orbites sont faibles. Il en est tout autrement dans le cas de la Lune : c'est alors le corps
perturbateur, et non plus l'astre central, qui possède la masse prépondérante. La Lune, soumise à l'action de la
Terre et du Soleil, est donc très loin de suivre une orbite Keplérienne par rapport à la terre. Cela est si vrai que le s
géomètres n'ont pas cherché à développer la théorie des éléments osculateurs de la Lune ; ce sont les coordonnées
de la Lune elle -même (longitude, latitude céleste, parallaxe) qu’ils se sont proposés de développer en fonction du
temps. La théorie de la Lune, l'un des problèmes les plus difficiles de la mécanique céleste, et s'est donc constitué
tout autrement que celle des planètes.
Nous adopterons pour tous les calculs qui suivent une démarche contraire à celle des hommes au cours de
l’histoire de l’humanité. Nous partirons des valeurs caractéristiques (rayon, distance au Soleil etc.) de chacun des
astres données par le Bureau des Longitudes. (Voir feuille en Annexe).
Supposons que la Lune soit dans le plan de l’écliptique, plan de l’orbite de la Terre autour du Soleil. Au
moment de la pleine Lune, la Terre s’interpose devant le Soleil, mais il faut calculer si, compte tenu des
dimensions de la Terre et du Soleil ainsi que de leur distance mutuelle, le cône d’ombre formé est assez allongé
pour que la Lune s’y trouve plongée.
RT (6 378 km) et RS (696 000 km) étant les rayons respectifs de la Terre et du Soleil, respectivement, et DT-S
(de l’ordre de 149 597 800 km) la distance Terre-Soleil, la distance DC entre le centre de la Terre et le sommet
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DT -S , soit environ 1 384 000 kilomètres (voir tableau et Annexe 1). La
du cône d’ombre est égale à DC = RT
RS - RT
Lune, dont la distance maximale à la Terre est égale à 406 000 kilomètres, peut donc bien être plongée dans le
cône d’ombre.
À la nouvelle Lune (la Lune étant toujours supposée dans le plan de l’écliptique), la Lune est alignée avec le
Soleil et la Terre, et située entre eux. Soit RL (1 738 km) le rayon de la Lune, DL-S la distance Lune-Soleil
(149 220 000 km environ) ; de même, la distance DcLune du centre de la Lune au sommet du cône d’ombre formé
DT -S , soit environ 374 000 kilomètres (Voir le tableau).
par le Soleil et la Lune est égale à DCLune = RT
RS - RT
La distance de la Terre à la Lune pouvant varier de 364 000 à 405 900 kilomètres, la Terre peut se trouver en
partie dans le cône d’ombre projeté par la Lune mais elle ne peut pas y être plongée totalement ; elle peut aussi se
trouver au-delà du sommet du cône. Si la Terre se trouve entre la Lune et le sommet du cône, il y a une éclipse
totale de Soleil en certains points de la Terre ; si elle se trouve au-delà du sommet du cône, on observe une éclipse
annulaire en certains points de notre planète.
Le Soleil et la Lune présentent à nos regards des disques qui ont à peu près le même diamètre apparent (un demi-
degré). Cela suffit à démontrer que la pointe du cône d'ombre de la Lune, lors d'une éclipse de Soleil, atteindra
tout juste la Terre. Autrement dit, la longueur du cône d'ombre lunaire est à peu près égale à la distance qui nous
sépare de la Lune. La variation de la distance Terre-Lune suffit pour que tantôt l'ombre tombe un peu court (et il y
aura éclipse annulaire de Soleil), tantôt le bout de l'ombre balaye une petite bande de notre sol (et il y a alors au
sein de cette bande une éclipse totale de Soleil).
La Terre étant environ quatre fois plus large que la Lune, son ombre est quatre fois plus longue. Donc, la Lune
traversera le cône d'ombre terrestre, en cas d'éclipse de Lune, au quart de sa hauteur à partir de la Terre (puisque la
distance Terre-Lune est égale à la longueur du cône d'ombre lunaire). En cet endroit, la section du cône d'ombre
est les trois quarts de la base du cône, qui est la Terre. Donc le cercle d'ombre, là où la Lune peut le traverser, est
les 3/4, en diamètre, de la Terre, c'est-à-dire vaut trois disques lunaires. Ces calculs approximatifs suffisent à
montrer que, dans le cas le plus favorable, quand la Lune traversera l'ombre diamétralement, elle pourra rester
environ 2 heures totalement éclipsée. En effet, la Lune progresse en une heure d'une quantité égale à son propre
diamètre. (360° en Tsyn ≅ 29 jours donc ≅ 12° par jour, soit 0,5° par heure)
En fait, la Terre n'est pas tout à fait quadruple de la Lune, comme largeur ; d'autre part, l'ombre tourne dans le
sens où la Lune progresse, mais lentement (13 fois plus lentement). Tout compte fait, les éclipses de Lune les plus
complètes tiennent la Lune dans l'ombre 1 h 45 min et, dans le cas le plus favorable (Terre à l’apogée), l'ombre a
pour diamètre 2,76 fois la Lune (au lieu de 3 fois).
Si la Lune suivait l'écliptique, comme le Soleil, il y aurait éclipse de Soleil à chaque Nouvelle Lune et éclipse de
Lune à chaque Pleine Lune, mais l'orbite lunaire fait un angle de 5° avec le plan de l'écliptique, en sorte que la
Pleine Lune passe en général au-dessus ou au-dessous de l'ombre de la Terre. De même la Nouvelle Lune se
trouve le plus souvent à une latitude écliptique telle que, pour aucun observateur terrestre, elle ne fait écran devant
le Soleil : elle n'entame pas le cône circonscrit à la Terre et au Soleil
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Cette figure montre les cônes d’ombre et de pénombre portés par la Terre. Quand la Lune est dans la région 1,
il y a éclipse par l’ombre, totale si la Lune y est tout entière plongée, partielle si une partie seulement de la Lune
s’y trouve. Dans la région 2, il y a éclipse par la pénombre, les points qui s’y trouvent n’étant pas éclairés par tous
les points du Soleil (il y a éclipse partielle de Soleil par la Terre en ces points pour quelqu’un qui se trouverait à la
surface de la Lune), d’où, vue de la Terre, un léger assombrissement de la surface de la Lune.
La figure représente les sections des cônes d’ombre et de pénombre par un plan perpendiculaire à leur axe
commun et situé à la distance de la Terre où se trouve la Lune. Soient r et r’ les rayons angulaires de ces disques
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vus de la Terre ; r est égal à environ 1,4 fois le diamètre apparent de la Lune, r’ à 2,4 fois ce même diamètre.
(voir tableau des grandeurs)
La Lune se déplace d’Ouest en Est sur la sphère céleste en parcourant 13,176 4° (360°/Tsid =13,764° voir
annexe) par jour. La trajectoire apparente du centre de la Lune est, au voisinage des disques 1 et 2, une droite qui
fait un angle de 5,13° avec l’écliptique (inclinaison de l’orbite lunaire).
Si la Lune suit le chemin (1), il y a éclipse par la pénombre. Même si elles sont totales, les éclipses par la
pénombre n’ont rien de remarquable et elles ne sont pas toujours signalées dans les éphémérides.
Si la Lune suit le chemin (3), il y a éclipse par l’ombre, mais partielle seulement. Sur le chemin (2), la Lune
subit une éclipse totale mais, évidemment, l’éclipse est d’abord partielle, l’ombre gagnant la Lune par le bord est.
Compte tenu du rayon du disque d’ombre, du rayon apparent de la Lune et de la vitesse angulaire de la Lune sur la
sphère céleste, la durée de la totalité d’une éclipse de Lune peut atteindre 1 heure 45 minutes.
On définit la grandeur d’une éclipse de Lune comme étant la distance du bord éclipsé au bord de l’ombre au
milieu de l’éclipse, le diamètre apparent de la Lune étant pris comme unité. Si l’éclipse est totale, la grandeur est
égale ou supérieure à 1.
Pour calculer les différentes phases de l’éclipse, on utilise une éphéméride qui donne les coordonnées
équatoriales (ascension droite et déclinaison) de la Lune et du Soleil, ainsi que les distances Terre-Soleil et Terre-
Lune, quantités que l’on suppose varier linéairement au voisinage du maximum de l’éclipse. On en déduit
aisément les instants des contacts du bord lunaire avec le cône d’ombre.
Déclinaison d'une direction : L'une des coordonnées équatoriales polaires et l'une des coordonnées horaires. Angle
de la direction avec l'équateur céleste. La déclinaison est comptée en degrés, de -90° à +90 °.
Ascension droite d'une direction, pour une date donnée : L'une des coordonnées équatoriales polaires. Angle
dièdre du cercle horaire de la direction et de celui de l'équinoxe pris comme origine. L'ascension droite est
comptée positivement dans le sens direct, parfois en degrés, de 0° à 360° , plus généralement en heures de 0h à 24h
(1h = 15°).
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L'aspect, les couleurs et l'intensité de l'éclairement sont très variables d'une éclipse à l'autre, ils sont imprévisibles
et dépendent fortement des conditions météorologiques atmosphériques sur le terminateur terrestre (l'arc de grand
cercle terrestre délimitant la surface de la Terre vue de la Lune).
Chaque phase d'une éclipse est caractérisée par les instants suivants :
• l'entrée dans la pénombre,
• l'entrée dans l'ombre (pour les éclipses partielles et totales),
• le début de la totalité (pour les éclipses totales uniquement),
• le maximum de l'éclipse et sa grandeur à cet instant,
• la fin de la totalité (pour les éclipses totales uniquement),
• la sortie de l'ombre (pour les éclipses partielles et totales),
• la sortie de la pénombre.
Pour l'entrée et la sortie de l'ombre et de la pénombre, et pour le début et la fin de la totalité, on peut définir les
points de contacts entre l'ombre ou la pénombre et le limbe lunaire. Pour l'entrée et la sortie de l'ombre et de la
pénombre, on parlera de contacts extérieurs et pour le début et la fin de la totalité, de contacts intérieurs. Ces
points sont donnés par leur angle polaire, défini par la direction du vecteur CO (centre de la Lune - point du
contact) et la direction CP (centre de la Lune - pôle Nord), cet angle est compté positivement dans le sens
rétrograde à partir du Nord.
Pour indiquer les zones de visibilité des différentes phases, on trace ces zones sur une carte. Elles sont
délimitées par les courbes qui correspondent aux terminateurs terrestres définis par les grands cercles ayant pour
pôles les coordonnées des lieux où la Lune est au zénith à l'instant du début et de la fin de chaque phase. Ce sont
donc les lieux du globe terrestre où la Lune est à l'horizon. (voir l’exemple en annexe du 1er janvier 2000)
Lorsque l’éclipse est totale, le cône d’ombre proprement dit, c’est-à-dire en en excluant la partie au-delà de son
sommet, rencontre la surface de la Terre. Il y découpe un petit ovale d’environ 200 kilomètres de diamètre à
l’intérieur duquel l’éclipse est totale. Du fait du mouvement de la Lune par rapport à la Terre et de la rotation de la
Terre autour de son axe, cet ovale balaye la surface de la Terre en engendrant une bande très étroite (quelques
dizaines ou centaines de km), dite de totalité, de quelques milliers de kilomètres de longueur ; dans cette bande,
on observera une éclipse totale. À l’intérieur de la bande de totalité se trouve la ligne de centralité, lieu de
l’intersection de l’axe du cône d’ombre avec la Terre c’est là que se situe le maximum de l’éclipse (il se peut, au
voisinage de l’un des pôles, qu’une éclipse soit totale sans que l’axe du cône d’ombre rencontre la Terre,
autrement dit sans que l’éclipse soit centrale ; il s’agit d’un phénomène rare). Bien entendu, en un point de la
bande de totalité, l’éclipse est d’abord vue comme partielle, la Lune cachant le bord Ouest du Soleil ; elle devient
totale puis de nouveau partielle, la Lune quittant le Soleil au bord est de celui-ci.
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L'ombre se déplace sur cette ligne d'Ouest en est ; comme la Terre tourne également d'Ouest en est, la vitesse
de déplacement de l'ombre sur la surface du globe est égale à la différence des vitesses. Elle est de l'ordre de 3 380
km.h-1 (939 m.h-1 ) près des pôles et de 1 706 km.h-1 (474 m.h-1 ) à l'équateur.
Un observateur placé dans la bande de centralité voit d'abord une éclipse partielle puis, pendant un court
instant (quelques minutes) une éclipse totale ou annulaire (mais l’obscurité n’est alors pas profonde sur la Terre,
même dans la bande de centralité), puis de nouveau une éclipse partielle. L'aire balayée par la pénombre, à
l'intérieur de laquelle l'éclipse est vue comme partielle, est beaucoup plus large (plusieurs milliers de kilomètres ;
voir les cartes de l’éclipse du 11 août 1999). Le phénomène est donc différent d’une éclipse de Lune, car un
observateur situé hors de l’aire balayée par la pénombre ne s’aperçoit de rien. C’est un phénomène subjectif.
La Lune s’éloigne de la Terre d’environ 4 cm par an : dans les siècles à venir, les éclipses totales seront de plus
en plus rares et les éclipses annulaire et mixtes plus nombreuses ; dans quelques siècles la Lune sera trop éloignée
et les éclipses totales de Soleil ne seront plus possibles, toutes les éclipses de Soleil seront alors annulaires.
On appelle grandeur de l’éclipse la fraction éclipsée du diamètre solaire au maximum de l’éclipse. Si l’éclipse
est totale, la grandeur peut être supérieure à 1.
La durée d’une éclipse de Soleil est variable mais ne dépasse guère sept minutes. On a pu observer des éclipses
de Soleil plus longuement à bord d’avions supersoniques, l’observateur s’efforçant de suivre le cône d’ombre
portée de la Lune.
En raison des mouvement orbitaux de la Terre et de la Lune figure précédente, les distances Terre-Lune et
Soleil-Terre ne sont pas constantes, les diamètres apparents de la Lune et du Soleil sont donc variables.
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Cette figure donne les distances extrêmes de la Terre et du cône d'ombre, en fonction des positions extrêmes de
la Lune, du Soleil et de la Terre. L'origine des distances est le centre de la Lune et les distances sont exprimées
en rayon terrestre. La distance observateur-Lune varie de 55 à 63,8 rayons terrestres. La longueur de l'axe du cône
d'ombre varie, elle, de 57 à 59,5 rayons terrestres. Cette figure nous montre que si, au moment de l'éclipse, on est
dans la position A, c'est-à-dire avec la Lune au périgée, alors quelle que soit la position de la Terre sur son orbite,
l'éclipse sera totale. De même si, au moment de l'éclipse, on est en position C, c'est-à-dire avec la Lune à son
apogée, alors quelle que soit la position de la Terre sur son orbite l'éclipse sera annulaire. En faisant varier la
position de la Terre (par rapport à la Lune) entre ces deux positions, on peut visualiser tous les cas intermédiaires
possibles. Par exemple, lorsque la Terre est en B (distance Lune-Terre = 59 r), si la Terre est au périhélie (cône
d'ombre en position 2) l'éclipse est annulaire, si la Terre est son l'aphélie (cône d'ombre en position 3) alors
l'éclipse est totale, avec un cône d'ombre entre les positions 2 et 3 toutes les configurations sont possibles (éclipse
totale, annulaire ou mixte).
La durée maximum d'une éclipse générale (durée pendant laquelle l'éclairement de la Terre par le Soleil est
altéré par l'ombre ou la pénombre de la Lune), c'est-à-dire le temps écoulé entre les deux contacts extérieurs du
cône de pénombre, dépend de la vitesse de la Lune. Cette vitesse est maximale au périgée et minimale à l'apogée.
Le calcul donne une durée maximum de 5 h 14 min pour une éclipse au périgée et une durée maximum de 6 h 15
min pour une éclipse à l'apogée.
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Dans le cas d'une éclipse annulaire le raisonnement est similaire mais inverse, le diamètre apparent du
Soleil doit être le plus grand possible (Terre au périhélie) et le diamètre apparent de la Lune doit être le plus petit
possible (Lune à l'apogée), dans ce cas le maximum peut atteindre 12 min 30 s. Le tableau suivant porte sur la
totalité des éclipses comprises entre l'an -2003 et +2526 (réf. Canon of Solar Eclipses, 1983).
- Que la Lune soit en Syzygie (c’est-à-dire Pleine ou Nouvelle Lune), c’est une condition stricte
- Que la Lune soit proche de l’un de ses nœuds.
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Variation des éléments du problème :
La difficulté de l'étude des éclipses et l'incertitude des prédictions qui ne se fonderaient pas sur des calculs précis
et complets tiennent à la grande variation de tous les facteurs, spécialement à ceux du mouvement de la Lune. On
souhaite (et l'on doit) énoncer des propositions générales : pour cela, on est bien obligé de spéculer sur des valeurs
moyennes des éléments en jeu ; or, les inégalités des conditions sont d'une amplitude telle que le cas moyen est
parfois fort différent des cas extrêmes qui peuvent se présenter, et qui, à la longue, effectivement se présentent.
Par exemple, la lunaison (mois lunaire, ou révolution synodique) vaut en moyenne Tsyn = 29,53 jours. Pour les
amateurs de précision, nous pourrions pousser plus loin: la valeur moyenne d'un très grand nombre de lunaisons
est de 29,5305882 jours moyens (et cette valeur décroît de 2 unités du dernier ordre par siècle), soit Tsyn = 29j 12h
44min 2,8s.
Mais cette précision, pour le non-spécialiste, semble presque ridicule si l'on a remarqué que les lunaisons peuvent
varier do 29 jours 5 heures à 29 jours 20 heures. On peut s'en mesurer sur un calendrier qui précise les heures des
syzygies (ou mieux, sur un annuaire) .
Cette variation, dépassant ± 7 heures par rapport à la moyenne tient surtout à l'irrégularité du mouvement de la
Lune sur son orbite elliptique. L'excentricité de l'orbite lunaire est assez forte, trois fois plus forte que celle de
l'orbite terrestre.
Elle vaut en moyenne 0,055, mais elle varie entre 0,045 et 0,065. Il en résulte que la Lune aux syzygies se trouve
parfois à 5,5° en avance, ou en retard, sur sa position moyenne—de même que le Soleil pourra être de 2° en
avance ou en retard sur 7 le Soleil moyen. Comme ces astres ont chacun un diamètre apparent de 0,5°, on voit que
le calcul d'une éclipse fondé sur les positions moyennes serait dénué de toute valeur. Il faut faire usage de tables
précises et non de positions moyennes. Les cas extrêmes d'éclipses sont représentés par les éclipses dites périgées
(où la Lune est à son périgée et le Soleil à l'apogée) et par les éclipses apogées (Lune apogée mais Soleil périgée).
La vitesse angulaire de la Lune périgée (vue du centre de la Terre) est de 29 % supérieure à sa vitesse angulaire à
l'apogée. De même, le Soleil progresse angulairement de 7 % plus vite au périgée qu'à l'apogée.
On devine que la Lune ne pourra éclipser le Soleil ou traverser l'ombre que si la syzygie se produit au
voisinage d'un nœud or, a priori, le Soleil ne traverse un nœud que tous les 6 mois : les occasions seront donc
espacées de 6 en 6 mois. Si les nœuds étaient fixes, les éclipses auraient lieu toujours au voisinage des deux
mêmes points N et n de l'écliptique, en deux constellations zodiacales opposées. Mais une complication se
présente : les nœuds rétrogradent sur l'écliptique et chacun en fait le tour en 18,60 ans.
Ainsi en 9,3 ans les éclipses, à l'un et l'autre nœud se produisent tout autour de l'écliptique et toutes les
constellations du Zodiaque en ont été le théâtre. De même, l'orbite lunaire balaye, en tournant ainsi, tout le
Zodiaque entre les latitudes ± 5°,3 et la Lune peut occulter toute étoile de latitude au plus égale à 5,5° en valeur
absolue.
Le temps que met le Soleil à revenir au même nœud s'appelle année des éclipses et, quelquefois, année
draconitique (le dragon, draco symbolisait les nœuds Cette année vaut 346,62 jours : elle est plus courte que
l'année normale du Calendrier de plus de 18 jours, parce que le nœud, rétrogradant de plus de 18° entre deux
passages du Soleil, va au-devant de ce dernier, qui tourne en sens direct. Comme les éclipses se produisent à
l'occasion des passages du Soleil à l'un ou l'autre des nœuds c'est tous les 173,31 jours quo l'occasion sera offerte.
Les dates des passages du Soleil aux nœuds sont visibles sur le schéma regroupant toutes les éclipses de 1990 à
2050.
Ne concluons pas trop rapidement que les éclipses vont avancer, d'une année à la suivante, de 18 ou 19 jours
au calendrier. Car le voisinage d'un nœud est une condition nécessaire, mais un peu vague, disons assez élastique,
tandis que la syzygie est une condition rigoureuse. Or, 12 lunaisons valent 354,4 jours. C'est donc à une avance de
11 jours qu'il faut s'attendre (voir le chapitre sur le Saros), si la condition de voisinage du nœud reste
suffisamment remplie.
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TIPE sur les Eclipses réalisé en 1997-1999 par Antoine THIBAULT thibaua3@cti.ecp.fr
On peut calculer le nombre d'éclipses observables dans une année civile. Le Soleil, compte tenu du mouvement de
précession des nœuds de l'orbite lunaire, passe par un nœud environ tous les 173,31 jours (cette valeur est connue
sous le terme de saison d'éclipses). Les critères en longitude pour avoir une éclipse font que durant la lunaison
voisine il y a obligatoirement deux éclipses, une de Lune et une de Soleil. On peut également avoir trois éclipses,
soit deux de Lune et une de Soleil, soit deux de Soleil et une de Lune; alors l'éclipse unique est grande en
magnitude (éclipse centrale de Soleil ou éclipse totale de Lune) et les deux autres éclipses sont faibles en
magnitude (éclipses partielles pour le Soleil ou éclipses par la pénombre pour la Lune). Ainsi il y a une série
d'éclipses toutes les six lunaisons. Donc si on tient compte de toutes les éclipses, y compris les éclipses de Lune
par la pénombre, il y a au moins quatre éclipses par an, dont obligatoirement deux de Soleil et deux de Lune. Le
nombre maximum d'éclipses par an est de sept, mais dans ce cas, il y aura encore obligatoirement au moins deux
éclipses de Soleil et deux éclipses de Lune, pour les trois éclipses supplémentaires toutes les combinaisons sont
possibles.
Les listes d'éclipses de Lune et de Soleil sont publiées dans des livres appelés canons d'éclipses. Le plus
connu est celui de Theodor Ritter von Oppolzer, sa première édition date de 1887 dans le volume 52 des
Mémoires de Mathématiques et de Sciences Naturelles de l'Académie Impériale de Vienne. Ce canon, corrigé, est
réédité régulièrement par Dover Publications. Dans ce canon, on trouve 8000 éclipses de Soleil comprises entre -
1207 et 2161 et 5200 éclipses de Lune comprises entre -1206 et 2132. Il faut préciser que l'on n'y trouve pas les
éclipses de Lune par la pénombre.
Il convient de citer également le canon des éclipses de Soleil de Jean Meeus et Hermann Mucke (1983,
Astronomisches Büro, Vienne), contenant toutes les éclipses de Soleil comprises entre -2003 et +2526.
Ces deux canons ont été construits avec des théories différentes des corps célestes et avec des constantes
légèrement différentes, cela implique que certaines éclipses limites ne sont pas identiques (apparition de nouvelles
éclipses limites, ou éclipses totales dans un canon qui deviennent mixtes dans l'autre).
Comme on l'a vu précédemment les éclipses de Soleil ont lieu au moment de la nouvelle Lune si le Soleil est
près de la ligne des nœuds de l'orbite lunaire. Les valeurs moyennes de la lunaison et de la précession des nœuds
de l'orbite lunaire sont connues depuis fort longtemps, les Babyloniens les connaissaient déjà plusieurs siècles
avant notre ère, alors pourquoi ne pouvaient-ils pas prédire les éclipses de Soleil?
Cela provient du fait qu'il n'est pas possible de prédire une éclipse de Soleil à l'aide des mouvements moyens
des corps concernés. En effet, un simple regard sur les éphémérides de la Lune, montre que les écarts entre deux
nouvelles Lunes réelles et la valeur moyenne de la lunaison peuvent atteindre plus ou moins 7 h (cela est dû, entre
autres aux variations de l'excentricité de l'orbite lunaire). La Lune peut se trouver 5,4° en avance ou en retard sur
sa position moyenne, on peut faire la même constatation pour la position réelle du Soleil vu de la Terre, qui peut,
elle aussi, se trouver 1,9° en avance ou en retard par rapport à sa position moyenne. Les diamètres apparents de
ces corps étant de l'ordre du demi-degré d'arc, il est bien évidement impossible d'utiliser des valeurs moyennes,
dont les écarts avec les positions réelles peuvent atteindre 15 fois le diamètre des corps, pour prédire une éclipse
de Soleil. De plus la prédiction d'une éclipse de Soleil demande de déterminer sur quelle région de la Terre passe
l'axe du cône d'ombre, donc de connaître avec précision les distances du Soleil et de la Lune à la Terre, ainsi que
les dimensions de ces trois astres. Ainsi l'astronome babylonien, avec uniquement la connaissance des révolutions
moyennes de la Lune et de la Terre, ne pouvait rien prévoir de plus que la possibilité ou l'impossibilité d'une
éclipse de Soleil ; il ne pouvait en aucun cas prédire si une éclipse serait ou ne serait pas visible en un lieu donné.
C’est pour cela que Paul Couderc émet des réserves quant à la véracité de certains récits et certaines légendes
repris par les historiens.
On peut s'étonner qu'il soit impossible de prédire les éclipses de Soleil à l'aide des mouvements moyens de la
Lune et de la Terre, et que l'on puisse mettre en évidence la périodicité des éclipses chaque Saros, le Saros étant
lui-même construit à l'aide des périodes moyennes. Cela s'explique de la manière suivante : les écarts entre les
positions moyennes et les positions vraies sont dus aux mouvements perturbés de la Lune et de la Terre, or la plus
grosse perturbation lunaire est fonction de la distance angulaire de la Lune au périgée de son orbite, cet angle
s'appelle l'anomalie. L'intervalle entre deux passages de la Lune à son périgée s'appelle le mois anomalistique et a
pour valeur moyenne A=27,554 55 jours. Par un heureux hasard on trouve que 239A=6 585,537 4. Le Saros est
donc presque un multiple du mois anomalistique (un Saros = 239A - 0,0079A), et au bout d'un Saros la Lune
moyenne se retrouve seulement 2,8° en amont de sa position réelle. C'est cette coïncidence qui explique la
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régularité du Saros. Pour la Terre, on peut faire un raisonnement analogue, il porte alors sur l'année anomalistique
qui à pour valeur moyenne a=365,259 6 jours. On trouve que 18 a = 6 574,67 jours; l'écart avec le Saros est de
10,65 jours, ce qui ne représente qu'un écart de 10° environ avec la position orbitale réelle . Remarquons de même,
qu'au bout d'un Saros la position du Soleil vu de la Terre sera environ 10° plus loin que sa position initiale; donc
deux éclipses homologues dans deux Saros consécutifs seront décalées de 10° vers l'Est parmi les constellations
zodiacales. (Voir chapitre sur le Saros).
Les circonstances d’une éclipse de Soleil ne se déterminent pas aussi facilement que celles d’une éclipse de
Lune. Les astronomes publient des quantités appelées éléments de Bessel qui permettent aux observateurs de
calculer les circonstances de l’éclipse en un lieu donné dont on connaît les coordonnées à la surface de la Terre.
Ces calculs sont effectués facilement sur un micro-ordinateur ou même sur une calculatrice programmable.
Vu la faible surface traversée par la bande de centralité, les éclipses visibles sur un territoire ayant la superficie
de la France sont peu nombreuses et si on se limite à une ville où une région, elles deviennent exceptionnelles.
Le tableau suivant donne la liste des éclipses dont la bande de centralité traverse la France, il porte sur toutes les
éclipses centrales allant du début du XVI e siècle jusqu'à la fin du XXI e siècle.
(*) Ces deux éclipses sont données comme mixtes dans le canon de Meeus et comme totales dans le canon d'Oppolzer.
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Pour qu'il y ait une éclipse il faut donc,(dans le repère écliptique géocentrique), que la direction Terre-Soleil
soit près de la ligne des nœuds lunaires au moment de la nouvelle Lune. Compte tenu du mouvement de
précession des nœuds, le Soleil passe par un des deux nœuds tous les 173,31 jours. Cette période porte le nom de
saison d'éclipses. Une éclipse de Soleil se produira si, au moment de la nouvelle Lune (instant où les longitudes
géocentriques de la Lune et du Soleil sont égale s, c'est-à-dire au moment de la conjonction en longitude), la
latitude géocentrique apparente du centre de la Lune est inférieure à 1,42°, elle se produira peut-être si la latitude
géocentrique apparente du centre de la Lune est comprise entre 1,42° et 1,58° et elle ne se produira pas si la
latitude géocentrique apparente du centre de la Lune est supérieure à 1,58°.
Ce critère sur la latitude du centre de la Lune, peut se traduire en un critère sur la longitude du Soleil. Ainsi il y
aura éclipse si au moment de la conjonction en longitude, la différence de longitude entre le nœud de l'orbite
lunaire et la longitude du Soleil est inférieure à 15,665°, il n'y aura pas d'éclipse si cette différence est supérieure à
17,375°, et il y aura peut-être éclipse si elle est comprise entre ces deux valeurs. Comme on le voit le critère en
longitude est beaucoup plus large en amplitude que le critère en latitude, cela s'explique par la faible valeur de
l'inclinaison de l'orbite lunaire.
On peut faire au sujet de la figure suivante une remarque très importante, si la longitude du Soleil au moment
de la conjonction se trouve sur le segment AB et qu'il n'y a pas d'éclipse, alors, compte tenu que la longitude du
Soleil par rapport au nœud ne va varier que de 30,67° jusqu'à la prochaine conjonction, elle se trouvera sur le
segment BB' et il y aura forcement une éclipse de Soleil. La valeur de cette variation de la longitude du Soleil par
rapport au nœud (30,67°) en une lunaison reste inférieure à la longueur du segment BB' (31,33°); cela explique
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qu'il y ait toujours une éclipse de Soleil (et une éclipse de Lune) au voisinage de chaque passage du Soleil par l'un
des nœuds de l'orbite lunaire.
Les circonstances générales d'une éclipse correspondent à différentes phases de l'éclipse, qui sont les suivantes :
- le commencement et la fin de l'éclipse générale, ce sont les deux instants et les deux lieux sur Terre où le cône
de pénombre de la Lune est tangent extérieur à la surface terrestre,
- le commencement et la fin de l'éclipse totale ou annulaire, ce sont les deux instants et les deux lieux sur Terre où
le cône d'ombre de la Lune est tangent extérieur à la surface terrestre,
- le commencement et la fin de la centralité, ce sont les deux instants et les deux lieux sur Terre où l'axe du cône
d'ombre de la Lune est tangent à la surface terrestre,
- le maximum de l'éclipse, est l'instant et le lieu sur Terre où la grandeur de l'éclipse est maximum,
- l'éclipse centrale à midi ou minuit vrai, c'est l'instant et le lieu sur Terre où le maximum de l'éclipse se produit
lorsque le Soleil dans le plan du méridien.
Ces phases sont liées aux mouvements relatifs du Soleil, de la Lune et de la Terre. Elles ne sont visibles qu'à
un instant particulier et d'un lieu bien défini. Par exemple, le commencement de l'éclipse générale correspond à
l'instant où la Terre entre dans le cône de pénombre de la Lune et le lieu est le point de contact de ce cône de
pénombre avec la Terre (ce point est un point de la courbe "commencement au lever du Soleil"). Le maximum de
l'éclipse correspond à l'instant et au lieu où l'éclipse a une grandeur maximum. Cette valeur maximum de la
grandeur de l'éclipse est appelée magnitude de l'éclipse. L'éclipse centrale à midi ou minuit vrai correspond à
l'instant et au lieu où l'éclipse est centrale et où le Soleil est au méridien.
Il ne faut pas les confondre avec les circonstances générales décrites dans le paragraphe précédent. Les
circonstances locales d'une éclipse décrivent, en un lieu donné, les différentes phases de l'éclipse, observables par
un observateur situé en ce lieu.
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- le début de l'éclipse totale ou annulaire (si l'observateur est dans la bande de centralité), appelé également
deuxième contact (parfois premier contact intérieur),
- le maximum de l'éclipse, instant où la grandeur est maximum en ce lieu,
-- la fin de l'éclipse totale ou annulaire (si l'observateur est dans la ligne de centralité), appelée également
troisième contact (parfois deuxiè me contact intérieur),
- la fin de l'éclipse partielle, appelée également quatrième contact (parfois deuxième contact extérieur).
Pour chacun des contacts, en plus des instants du contact, on donne l'angle au pôle P et l'angle au zénith Z.
On remarquera que les points des contacts intérieurs des éclipses totales sont diamétralement opposés aux
points des contacts intérieurs des éclipses annulaires.
Définition de l’angle au pôle et de l’angle au zénith : L'angle au pôle P d'un contact est l'angle de la direction
nord N (partie boréale du cercle horaire du centre S du Soleil) avec l'arc de grand cercle joignant les centres S et L
du Soleil et de la Lune, compté positivement vers l'est, dans le sens nord-est-sud-Ouest. L'angle au zénith Z d'un
contact a une définition analogue à celle de P, en remplaçant le cercle horaire du centre S du Soleil par le vertical
du même point.
Pour le maximum on donne également la grandeur de l'éclipse, le degré d'obscurité, la hauteur h et l'azimut a du
Soleil.
Le degré d'obscurité est le pourcentage de la surface du disque solaire éclipsé par la Lune.
La hauteur h du Soleil sur l'horizon est l'angle de la direction du Soleil et du plan horizontal, compté en degrés de
-90° à +90°. Dans nos tableaux, on ne tient pas compte de la réfraction atmosphérique.
L'azimut est l'angle formé par la projection de la direction du Soleil dans le plan horizontal avec la direction du
Sud, compté en degré dans le sens rétrograde (sud = 0°, Ouest = 90°, nord = 180°, est = 270°).
Les circonstances locales d'une éclipse peuvent être calculées à l'aide des éléments de Bessel (voir l’éclipse du 11
août 1999)
Le calcul des circonstances d’une éclipse de Lune est relativement facile. Le phénomène ne dépend pas de la
position de l’observateur à la surface de la Terre. Mais dans les calculs, il faut faire attention, car la section par
un plan orthogonal à la distance DT-L (ou DT-S) de l’ombre n’est pas véritablement un cercle car la Terre n’est
pas véritablement une sphère.
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• V : la région de visibilité,
• I : la région d'invisibilité,
• P1 : la limite de la région où l'on observe l'entrée dans la pénombre (pointillés larges),
• O1 : la limite de la région où l'on observe l'entrée dans l'ombre (pointillés normaux),
• T1 : la limite de la région où l'on observe l'entrée dans la totalité (petits pointillés),
• T2 : la limite de la région où l'on observe la fin de la totalité (petits pointillés),
• O2 : la limite de la région où l'on observe la sortie de l'ombre (pointillés normaux),
• P2 : la limite de la région où l'on observe la sortie de la pénombre (pointillés larges).
Pour chaque éclipse, on donne une ou plusieurs cartes générales de l'éclipse. Sur ces cartes on fait figurer les
courbes suivantes : la bande de centralité (lorsqu'elle existe), les limites boréale et australe de l'éclipse, les courbes
de commencement, de fin et de maximum aux lever et coucher du Soleil, ainsi que les courbes de commencement
et fin pour un instant donné (toutes les heures en général). Pour le tracé de cette carte, on utilise une projection
stéréographique, c'est-à-dire une projection azimutale conforme. Cette projection permet d'avoir une
représentation des pôles sur la carte.
On donne également, un certain nombre de cartes locales. Sur ces cartes, lorsqu'elles sont présentes, on donne,
en plus, les courbes de commencement, de fin et de maximum à un instant donné (avec un pas plus adapté à la
carte), et parfois la projection de l'ombre à des instants donnés. Les cartes locales sont tracées à l'aide de
différentes projections en fonction du lieu représenté (projection conforme de Lambert, projection de Mercator...).
Tous les organismes nationaux, à l'exception de la NASA, effectuent une correction empirique en latitude et en
longitude dans le calcul des éphémérides des positions apparentes de la Lune. Cette correction a pour but de
passer des coordonnées du centre de masse de la Lune aux coordonnées du centre optique de la Lune. Cette
correction est de +0,50" en longitude et de -0,25" en latitude. L'absence de cette correction dans les bulletins de la
NASA explique les écarts constatés sur les instants de conjonction et une partie des écarts dans la détermination
des lignes de centralité (décalage de la ligne de centralité).
Un deuxième paramètre important dans l'explication des écarts constatés entre les différentes prédictions, est la
valeur du rayon moyen de la Lune k utilisée dans les calculs. k est exprimé en rayon terrestre. Jusqu'en 1982, on
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utilisait deux valeurs distinctes de k, une première (k=0,272 4880) dans le cas général et une spécifique (k=0,272
2810) uniquement pour le calcul des quantités liées à l'ombre dans le cas des éclipses totales. Le fait d'utiliser
deux valeurs différentes pour les éclipses centrales posait des problèmes de discontinuité pour les éclipses mixtes.
En 1982 l'Union Astronomique Internationale a recommandé d'adopter une valeur unique de k (k=0,272 5076)
dans tous les calculs relatifs aux éclipses. Cette recommandation a été suivie par tous les organismes à l'exception
de la NASA qui continue à utiliser deux paramètres distincts, en prenant comme première valeur de k la valeur
recommandée par l'UAI (k=0,272 5076) et en étendant l'utilisation de la deuxième valeur de k (k=0, 272 2810) au
cas des éclipses annulaires. Cela produit donc de nouveaux écarts entre les résultats des bulletins de la NASA et
les prédictions des autres organismes, cela se traduit dans les bulletins de la NASA par une ligne de centralité plus
large dans le cas des éclipses annulaires et moins large dans le cas des éclipses totales, de même cela affecte les
calculs relatifs aux durées des phases centrales.
Ces choix sont la source des écarts observés entre les différentes publications et les bulletins de la NASA.
La valeur de l'aplatissement terrestre entre également dans les calculs des coordonnées géographiques des
différentes lignes calculées. Mais les écarts produits par les variations possibles de cette valeur sont négligeables.
Par contre, les différences d'estimation de l'écart entre le Temps terrestre (temps uniforme) et le Temps
universel (temps non uniforme lié à la rotation de la terre) affectent les résultats publiés. Cela modifie l'instant de
la conjonction et les valeurs des instants et des longitudes dans les phases de l'éclipse.
Pour obtenir une précision de l’ordre du km (ou moins), il faudrait prendre en compte le relief lunaire.
Le temps utilisé dans les calculs des éphémérides de la Lune et du Soleil est le Temps Terrestre (TT). Les
longitudes des différents points de contact et les longitudes des lieux d'observations sont données par rapport au
méridien de Greenwich, or pour définir des longitudes par rapport à ce méridien nous devons connaître la valeur
du Temps universel (UT) le jour de l'éclipse (en toute rigueur, il s'agit du Temps universel UT1). Il faut donc
connaître pour le jour de l'éclipse, la valeur de la différence TT-UT1. Cette valeur n'est pas connue à l'avance, elle
est donc estimée par extrapolation à partir des valeurs disponibles au moment des prédictions. Cette valeur est
indiquée dans la page donnant les circonstances de l'éclipse. Lorsque l'on connaîtra une meilleure approximation
de cette différence, on pourra effectuer des corrections sur les différents instants des phénomènes et sur les
longitudes des points de contact.
Nous avons volontairement donné la totalité des résultats en Temps universel et non pas en Temps universel
coordonné (UTC), car on aurait alors dû faire une double estimation, celle du Temps universel pour calculer les
longitudes des points de contact par rapport au méridien de Greenwich et celle du Temps universel coordonné
pour afficher les résultats dans l'échelle UTC. Lorsque l'on connaîtra l'écart entre le Temps terrestre et le Temps
universel coordonné, on pourra corriger les instants publiés de la manière suivante : t (en UTC)=t (en UT1)-(TT-
UT1)+(TT-UTC).
Par exemple : pour l'éclipse du 11 août 1999 nous avons estimé (TT-UT1)=64,6 secondes, si la valeur de (TT-
UTC) en 1999 était de 64 secondes, la correction sur les instants publiés serait alors de -0,6 seconde.
Remarque : Les calculs relatifs aux éclipses portent à la fois sur les éclipses futures et les éclipses passées.
Nous utilisons pour l'édition des résultats le terme général UT pour désigner le Temps universel, en réalité ce
terme représente UT1 pour les éclipses actuelles, une extrapolation de UT1 pour les éclipses futures et UT0 pour
les éclipses anciennes.
Recommandations :
Ces écarts entre diverses publications sont source d'erreurs et de confusions, surtout aux voisinages des limites de
la bande de centralité. Il convient donc d'être prudent lors de l'utilisation ou lors des calculs des données relatives
aux circonstances locales au voisinage des limites de cette bande de centralité. En fonction de la publication
utilisée, un lieu peut être ou ne pas être dans cette bande. Il faut savoir qu'en ces lieux, une variation de position de
quelques kilomètres, peut changer de manière significative l'observation de la centralité. Pour une bonne
observation de l'éclipse et pour minimiser les conséquences liées aux incertitudes sur ces calculs, il convient
de se rapprocher le plus possible de la ligne de centralité. De plus pour un calcul rigoureux des instants et des
positions des contacts intérieurs il est nécessaire de tenir compte de l'aspect réel du profil du limbe lunaire.
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• Le Saros :
La figure précédente représente les éclipses sur 60 ans, de 1990 à 2050. On peut y observer par exemple un
Saros allant de juin 1993 au premier juin 2011. Ce Saros contient 81 éclipses, dont 40 éclipses de Soleil et 41
éclipses de Lune, sur les 40 éclipses de Soleil, 15 sont partielles et 25 sont centrales (12 annulaires, 12 totales et
une mixte).
Cette figure met en évidence les nombreuses propriétés que nous avons déjà citées :
• la saison d'éclipses (corrélation entre les éclipses et les passages du Soleil aux nœuds de l'orbite lunaire),
• le fait qu'il y ait une éclipse de Lune et une éclipse de Soleil au moins chaque saison d'éclipses,
• les suites courtes d'éclipses de Lune et de Soleil (en rouge pour la Lune et en bleu pour le Soleil),
• le nombre minimum d'éclipses par an,
• lorsqu'il y a trois éclipses, l'éclipse centrale est maximum et les éclipses extrêmes sont des minima,
• les quatre dernières éclipses de l'année 2011 sont les homologues des éclipses de 1993, les quatre éclipses
de 2012 sont les homologues de celles de l'année 1994.
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BIBLIOGRAPHIE
• Adresses I NTERNET :
http://www.bdl.fr
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ANNEXES
L’Eclipse du 11 Août 1999
PARAMETRES PHYSIQUES UTILISÉS DANS CES CALCULS
Remarque : les instants sont donnés en Temps universel et les longitudes sont comptées à partir du
méridien de Greenwich, positivement vers l’ouest et négativement vers l’est.
Pour tenir compte des écarts en le centre optique et le centre de masse de la Lune, les positions de la
Lune ont été corrigées de 0,50’’ en longitude et de -0,25’’ en latitude.
Instant de la conjonction géocentrique en ascension droite le 11 août 1999 à 10h 51mn 11,315s UT.
UT Longitude Latitude
- Commencement de l’éclipse générale le 11 à 8h 26,2mn +44° 28,9’ +30° 19,9’
- Commencement de l’éclipse totale le 11 à 9h 29,8mn +64° 53,2’ +40° 54,0’
- Commencement de l’éclipse centrale le 11 à 9h 30,3mn +65° 4,7’ +41° 1,7’
- Eclipse centrale à midi ou minuit vrai le 11 à 10h 51,2mn -18° 31,0’ +46° 46,9’
- Maximum de l’éclipse le 11 à 11h 3,1mn -24° 18,1’ +45° 4,3’
- Fin de l’éclipse centrale le 11 à 12h 35,9mn -87° 17,4’ +17° 33,2’
- Fin de l’éclipse totale le 11 à 12h 36,4mn -87° 8,3’ +17° 26,0’
- Fin de l’éclipse générale le 11 à 13h 40,1mn -68° 6,5’ + 6° 38,1’
Les séries suivantes représentent un ajustement polynomial par la méthode des moindres carrés des éléments de
Bessel de la page suivante. Pour calculer la valeur de ces coefficients pour un instant T, prendre t = (T-8h) + -
T/3600, T est exprimé en heures et fraction d’heure. Ces équations ne sont valides que sur l’intervalle 8h < T <
14h, ne pas les utiliser pour des valeurs extérieures à cet intervalle, -T représente la différence entre -Tr et -Te, -Te
représente la différence estimé de TT-UT et -Tr la différence réelle de TT-UT.
Remarque : H est donné en degré par rapport au méridien de Greenwich.
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CARTES
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CARTE DE VISIBILITÉ
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(1 UA=1.49597870691*1011 m)
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Ces courbes sont obtenues a partir des coefficients pour les polynômes de Tchebychev donnés dans La
Connaissance des Temps 1999 publié par le Bureau des Longitudes. On obtient alors un polynôme valable dans
l'intervalle [-1;1], que l'on ramène a l'aide d'un changement de variable à l'intervalle de temps proposé (pour la
Lune, il est de 4 jours). En collant bout à bout ces polynômes on obtient par exemple la variation de la distance
Terre-Lune sur un plus grand intervalle.
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numéro d'octobre 1996, pour l'observation de l'éclipse du 12 octobre 1996. De telles lunettes permettent d'observer les
éclipses à " l'œil nu ", mais, elles ne doivent pas être utilisées pour regarder à travers un instrument.
Le filtre, quel qu'il soit, doit toujours être placé devant l'instrument et non entre l'instrument et l'observateur.
Liste des filtres pouvant être utilisés pour observer une éclipse de Soleil :
Si vous regardez sans précaution une éclipse de Soleil, vous risquez une brûlure grave du fond de l'œil. Au moment
de la brûlure, ce traumatisme est le plus souvent indolore (d'où son danger). Il peut entraîner des cécités définitives ou
partielles. Lors de la dernière éclipse visible aux État Unis, on a dénombré plus de 1 000 cas de cécité définitive et plus de 10
000 cas de cécité temporaire. Même dans les cas de cécité temporaire le traumatise est très long à se résorber (cela peut
prendre de 6 mois à un an) et il reste toujours des séquelles. Contrairement à ce que l'on pourrait penser le fait de porter des
lunettes de Soleil augmente l'intensité de la brûlure, en effet l'intensité lumineuse étant filtrée par les lunettes, la pupille de
l'œil se dilate et la quantité de lumière infrarouge qui pénètre dans l'œil est plus importante, d'où une brûlure encore plus
intense.
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Distance Terre-Soleil DT-S (en km) 152139 978 149600 000 147139 320
Distance Terre-Lune DT-L (en km) 363 222 384 600 405 947
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Procédure pour calculer les polynômes de Tchebychev
> restart:
> Tcheby:=proc(n) local p,i,k:
p[0]:=1:p[1]:=x:
for i from 2 to n do
p[i]:=expand(2*x*p[i-1]-p[i-2]) :od:
print([seq(p[k],k=0..n)]);
print(`Le polynome demandé est :`,p[n]);
end:
> Tcheby(8);
[ 1, x, 2 x2 − 1, 4 x3 − 3 x, 8 x4 − 8 x2 + 1, 16 x5 − 20 x3 + 5 x, 32 x6 − 48 x4 + 18 x2 − 1, 64 x7 − 112 x5 + 56 x3 − 7 x,
128 x8 − 256 x6 + 160 x4 − 32 x2 + 1 ]
Le polynome demandé est :, 128 x8 − 256 x6 + 160 x4 − 32 x2 + 1
> Tcheb:=proc(n) local p,i,k:
p[0]:=1:p[1]:=x:
for i from 2 to n do
p[i]:=expand(2*x*p[i-1]-p[i-2]) :od:
p[n];
end;
Tcheb :=
proc(n) local p, i, k; p[ 0 ] := 1 ; p[ 1 ] := x ; for i from 2 to n do p[ i ] := expand( 2∗x∗p[ i − 1 ] − p[ i − 2 ] ) od ; p[ n ] end
> Tcheb(3);
4 x3 − 3 x
>
Coefficients pour la distance Terre-Lune entre le 8 Aout 0h et le 12 aout 0h
> coeffic8aout:=[370006.064,4397.050,1087.712,-18.773,-10.188,-0.142,0.070,0.001,0];
coeffic8aout := [ 370006.064, 4397.050, 1087.712, -18.773, -10.188, -.142, .070, .001, 0 ]
> interpo:=proc(coeffic,d)
local p,i:global pinterpo:
p:=0:
for i from 1 to d+1 do:
p:= p+coeffic[i]*Tcheb(i-1):od:
pinterpo:=expand(p);
end;
interpo := proc(coeffic, d)
local p, i;
global pinterpo;
p := 0 ; for i to d + 1 do p := p + coeffic[ i ]∗Tcheb( i − 1 ) od ; pinterpo := expand( p )
end
> interpo(coeffic8aout,8);
368908.094 + 4452.652 x + 2258.188 x2 − 72.196 x3 − 84.864 x4 − 2.384 x5 + 2.240 x6 + .064 x7
> DistLune8aout:= unapply(pinterpo,x);
DistLune8aout := x → 368908.094 + 4452.652 x + 2258.188 x2 − 72.196 x3 − 84.864 x4 − 2.384 x5 + 2.240 x6 + .064 x7
> DistLune8aout(2/3);
372841.8996
2/3 correspond à la Distance Terre-Lune le 11 Aout 1999 à 8h UT
>
> with(orthopoly):
with(plots):
> plot(DistLune8aout(x),x=-1..1);
Page 1
>
> graff:=proc(n)
local k:global dessin:
for k from 2 to n do
dessin[k]:=plot(T(k,t),t=-1..1) od:
> display([seq(dessin[k],k=2..n)]);
> end:
> graff(4);
>
> plot(T(3,t),t=-1..1);
Page 2
> ascdroi:=[7.93465883,1.99420933,-0.02753699,-0.00599648,0.00059202,0.000076,-0.0000119
6,-0.00000067,0.00000023]:
>
>
>
> ascdroitelune8aout:= unapply(interpo(ascdroi,8),x);
ascdroitelune8aout := x → 7.96280003 + 2.01258346 x − .06003278 x2 − .02554344 x3 + .00534704 x4 + .00129104 x5
− .00044160 x6 − .00004288 x7 + .00002944 x8
> ascdroitelune8aout(2/3);
9.271458762
> plot(ascdroitelune8aout(x),x=-1..1);
> decl:=[18.0642972,-2.9146607,-1.1829991,0.0562243,0.0094260,-0.0008063,-0.0000780,0.00
00126,0.0000006];
decl := [ 18.0642972, -2.9146607, -1.1829991, .0562243, .0094260, -.0008063, -.0000780, .0000126, .6 10-6 ]
> declinaison:= unapply(interpo(decl,8),x);
declinaison := x → 19.25680036 − 3.0874533 x − 2.44281212 x2 + .2417288 x3 + .07916160 x4 − .0143120 x5 − .00251136 x6
+ .0008064 x7 + .768 10-5 x8
> declinaison(2/3);
16.19800640
> plot(declinaison(x),x=-1..1);
Page 3
> coeffdistlune4aout:=[369101.397,-3101.882,643.688,61.458,1.430,-0.528,-0.043,-0.002,0]
:
coeffdistlune31juillet:=[378671.901,-6094.779,194.235,14.337,1.354,0.387,-0.010,-0.003
,0]:
coeffdistlune12aout:=[385031.710,9749.273,52.873,-127.730,-0.500,0.735,-0.014,-0.003,0
]:
coeffdistlune16aout:=[400618.062,4827.437,-1142.126,-49.873,8.102,0.105,-0.023,0.001,0
]:
coeffdistlune20aout:=[400792.302,-4513.088,-978.980,70.598,5.549,-0.341,-0.017,0,0]:
coeffdistlune23juillet:=[402478.124,-3304.433,-827.385,65.265,2.122,-0.397,-0.001,0.00
1,0]:
coeffdistlune24aout:=[387263.418,-8086.816,117.192,88.062,-3.808,-0.450,0.020,0.002,0]
:
> distlune4aout:=unapply(interpo(coeffdistlune4aout,8),x);
distlune31juillet:=unapply(interpo(coeffdistlune31juillet,8),x);
distlune12aout:=unapply(interpo(coeffdistlune12aout,8),x);
distlune16aout:=unapply(interpo(coeffdistlune16aout,8),x);
distlune20aout:=unapply(interpo(coeffdistlune20aout,8),x);
distlune24aout:=unapply(interpo(coeffdistlune24aout,8),x);
distlune4aout := x → 368459.182 − 3288.882 x + 1275.162 x2 + 256.280 x3 + 13.504 x4 − 8.224 x5 − 1.376 x6 − .128 x7
distlune31juillet := x → 378479.030 − 6135.834 x + 377.458 x2 + 49.440 x3 + 11.312 x4 + 6.528 x5 − .320 x6 − .192 x7
distlune12aout := x → 384978.351 + 10136.159 x + 109.494 x2 − 525.788 x3 − 3.328 x4 + 12.096 x5 − .448 x6 − .192 x7
distlune16aout := x → 401768.313 + 4977.574 x − 2349.482 x2 − 201.536 x3 + 65.920 x4 + 1.568 x5 − .736 x6 + .064 x7
distlune20aout := x → 401776.848 − 4726.587 x − 2002.658 x2 + 289.212 x3 + 45.208 x4 − 5.456 x5 − .544 x6
distlune24aout := x → 387142.398 − 8353.266 x + 265.208 x2 + 361.360 x3 − 31.424 x4 − 7.424 x5 + .640 x6 + .128 x7
> distlune24aout(1);
379377.620
> distlune31juillet(-1);
384947.538
> distanceTL[-1]:=distlune31juillet:
distanceTL[0]:=distlune4aout:
distanceTL[1]:=DistLune8aout:
> distanceTL[2]:=distlune12aout:
distanceTL[3]:=distlune16aout:
distanceTL[4]:=distlune20aout:
distanceTL[5]:=distlune24aout:
> Dist:=proc(h)
global k:
if h<96 then k:=1;fi;
Page 4
if h>96 and h<192 then k:=2;fi;
RETURN(distanceTL[k](2*(h-(k-1)*96)/96-1));
end;
Dist := proc(h)
global k;
if h < 96 then k := 1 fi ; if 96 < h and h < 192 then k := 2 fi ; RETURN( distanceTL[ k ]( 1 / 48∗h − 2∗k + 1 ) )
end
> Dist(3*24+8);
>
372841.8996
> Distance:=x->Dist(x);
Distance := Dist
>
> Distance(80);
372841.8996
> n:=4:
courbe[1]:=plot(distanceTL[k](2*(h-(1-1)*96)/96-1),h=0..96*n,labels=[`Heures`,`Distanc
e en km`],numpoints=500,resolution=500,title=`Distance Terre-Lune en fonction du temps
(en heures)`,view=[0..96*n, 350000..410000],
color=red):
courbe[2]:=plot(distanceTL[k](2*(h-(2-1)*96)/96-1),h=0..96*n,labels=[`Heures`,`Distanc
e en km`],numpoints=500,resolution=500,title=`Distance Terre-Lune en fonction du temps
(en heures)`,view=[0..96*n, 350000..410000],
color=blue):
courbe[3]:=plot(distanceTL[k](2*(h-(3-1)*96)/96-1),h=0..96*n,labels=[`Heures`,`Distanc
e en km`],numpoints=500,resolution=500,title=`Distance Terre-Lune en fonction du temps
(en heures)`,view=[0..96*n, 350000..410000],
color=green):
courbe[4]:=plot(distanceTL[k](2*(h-(4-1)*96)/96-1),h=0..96*n,labels=[`Heures`,`Distanc
e en km`],numpoints=500,resolution=500,title=`Distance Terre-Lune en fonction du temps
(en heures)`,view=[0..96*n, 350000..410000],
color=maroon):
>
> n:=4:
for k from 1 to n do
courbe[k]:=plot(distanceTL[k](2*(h-(k-1)*96)/96-1),h=0..96*n,labels=[`Heures`,`km`],nu
mpoints=500,resolution=500,title=`Distance Terre-Lune en fonction du temps (en
heures),t=0 le 8 Août 0h`,view=[0..96*n, 365000..410000],
color=COLOR(RGB,rand()/10^12,rand()/10^12,rand()/10^12)): od:
> display([seq(courbe[k],k=1..n)]);
Page 5
>
>
> n:=4:
courbe[1]:=plot(distanceTL[1](2*h/96-1),h=0..96*n,labels=[`Heures`,`Distance en
km`],numpoints=500,resolution=500,title=`Distance Terre-Lune en fonction du temps (en
heures)`,view=[0..96*n, 365000..405000],color=red):
courbe[2]:=plot(distanceTL[2](2*(h-(2-1)*96)/96-1),h=0..96*n,labels=[`Heures`,`Distanc
e en km`],numpoints=500,resolution=500,title=`Distance Terre-Lune en fonction du temps
(en heures)`,view=[0..96*n, 365000..405000],color=blue):
courbe[3]:=plot(distanceTL[3](2*(h-(3-1)*96)/96-1),h=0..96*n,labels=[`Heures`,`Distanc
e en km`],numpoints=500,resolution=500,title=`Distance Terre-Lune en fonction du temps
(en heures)`,view=[0..96*n, 365000..405000],color=green):
courbe[4]:=plot(distanceTL[4](2*(h-(4-1)*96)/96-1),h=0..96*n,labels=[`Heures`,`Distanc
e en km`],numpoints=500,resolution=500,title=`Distance Terre-Lune en fonction du temps
(en heures)`,view=[0..96*n, 365000..405000],color=maroon):
> n:=4:
display([seq(courbe[k],k=1..4)]);
Page 6
Fonction définie par morceaux:
> f2dist:=h->piecewise(h<96,distanceTL[1](2*(h-(1-1)*96)/96-1),h<2*96,distanceTL[2](2*(h
-(2-1)*96)/96-1),h<3*96,distanceTL[3](2*(h-(3-1)*96)/96-1),distanceTL[4](2*(h-(4-1)*96
)/96-1)):
> plot(f2dist(h),h=0..96*4,labels=[`Heures (t=0 le 8 août à
0h)`,`km`],numpoints=500,resolution=500,title=`Distance Terre-Lune en fonction du
temps (en heures)`,view=[0..96*4, 365000..405000]);
> fdist:=h->piecewise(h<96,distanceTL[-1](2*(h-(1-1)*96)/96-1),h<2*96,distanceTL[0](2*(h
-(2-1)*96)/96-1),h<3*96,distanceTL[1](2*(h-(3-1)*96)/96-1),h<4*96,distanceTL[2](2*(h-(
4-1)*96)/96-1),h<5*96,distanceTL[3](2*(h-(5-1)*96)/96-1),h<6*96,distanceTL[4](2*(h-(6-
1)*96)/96-1),distanceTL[5](2*(h-(7-1)*96)/96-1));
Page 7
1 1 1
fdist := h → piecewise h < 96, distanceTL-1 h − 1 , h < 192, distanceTL0 h − 3 , h < 288, distanceTL1 h − 5 ,
48 48 48
1 1 1 1
h < 384, distanceTL2 h − 7 , h < 480, distanceTL3 h − 9 , h < 576, distanceTL4 h − 11 , distanceTL5 h − 13
48 48 48 48
> (2*4+3)*24+8;7*96;
272
672
> plot(fdist(h),h=0..96*7,labels=[`Heures (t=0 le 31 juillet à 0h, t=272 pour le 11 août
1999 à 8 heures,t=672 pour le 28 août 1999 à
0h)`,`km`],numpoints=500,resolution=500,title=`Distance Terre-Lune en fonction du
temps (en heures)`,view=[0..96*7, 365000..405000]);
>
> p:=6:
expand(cos(p*arccos(x)));
32 x6 − 48 x4 + 18 x2 − 1
> plot(distanceTL[3](x),x=-1..1);
Page 8
> solve(diff(distanceTL[3](x),x)=0,x);
−4.738075972 − 1.075560490 I, −4.738075972 + 1.075560490 I, .9885565621, 5.300648644, 6.522044798 − 6.876411077 I,
6.522044798 + 6.876411077 I
> diff(distanceTL[3](x),x);
4977.574 − 4698.964 x − 604.608 x2 + 263.680 x3 + 7.840 x4 − 4.416 x5 + .448 x6
>
> solve(2*(t)/96-1=.9885565621,t)-3*24;
distanceTL[3](.9885565621);
23.45071498
404262.0193
> solve(diff(distlune4aout(x),x)=0,x);
distlune4aout(.9915650702);
solve(2*(t)/96-1=.9915650702,t)-3*24;
>
−3.665663066 − 3.275174346 I, −3.665663066 + 3.275174346 I, −3.437914989 − 5.144679535 I,
−3.437914989 + 5.144679535 I, .9915650702, 4.001305326
366705.3745
23.59512337
> plot(distlune4aout(x),x=-1..1);
Soleil
Distance Terre Soleil
>
> unassign('x'):
coeffTS0aout:=[1.01240269,-0.00304280,-.00026601,0.00002971,0.00000735,-.00000426,-.00
000038,0.00000034,-0.00000020,0,0.00000007]:
> distTS0aout:=unapply(interpo(coeffTS0aout,10),x);
distTS0aout := x → 1.01267616 − .00315561 x − .00058776 x2 + .00022308 x3 + .00001704 x4 − .00010624 x5
+ .00011744 x6 + .00002176 x7 − .00011520 x8 + .00003584 x10
> distTS0aout(-1);
1.01516053
> unassign('t');
x:=2*t/33-1:
distTS0aout(x);
plot(distTS0aout(x),t=0..33,title=`Distance Terre-Soleil en fonction du temps (en
heures),t=0 le 0 Août 0h,t=33 le 2 Septembre 0h`,numpoints=500,resolution=500);
2 2 2 3 2 4
1.01583177 − .0001912490909 t − .00058776 t − 1 + .00022308 t − 1 + .00001704 t − 1
33 33 33
Page 9
2 5 2 6 2 7 2 8
− .00010624 t − 1 + .00011744 t − 1 + .00002176 t − 1 − .00011520 t − 1
33 33 33 33
2 10
+ .00003584 t − 1
33
Page 10
> interpo:=proc(coeffic,d) local p,i:global pinterpo:p:=0:for i from 1 to d+1
do:p:=p+coeffic[i]*Tcheb(i-1):od:pinterpo:=expand(p);end:
> Tcheb:=proc(n) local p,i,k:p[0]:=1:p[1]:=x:for i from 2 to n do
p[i]:=expand(2*x*p[i-1]-p[i-2]) :od:p[n];end:with(plots):
> ascdroiteLune8aout:=[7.93465883,1.99420933,-0.02753699,-0.00599648,0.00059202,0.000076
,-0.00001196,-0.00000067,0.00000023]:
> ascdroiteSoleil0aout:=[9.6918065,1.0298918,-.0097542,.0004673,.0001006,.0000036,-.0000
044,.0000027,-.0000004,-.0000009]:
> declLune8aout:=[18.0642972,-2.9146607,-1.1829991,0.0562243,0.0094260,-0.0008063,-0.000
0780,0.0000126,0.0000006]:
> declSoleil0aout:=[13.540356,-5.150355,-.247413,.016470,-.000007,-.000058,-.000002,-.00
0004,.000006,.000001]:
> AscdroiteLune8aout:= unapply(interpo(ascdroiteLune8aout,8),x):
DeclLune8aout:= unapply(interpo(declLune8aout,8),x):
AscdroiteSoleil0aout:= unapply(interpo(ascdroiteSoleil0aout,9),x):
DeclSoleil0aout:= unapply(interpo(declSoleil0aout,9),x):
OK tout est bon
SOLEIL
> t0:=0:t1:=33*24:t3:=10+24*11:
plot(DeclSoleil0aout(-1+2*(t-t0+t3)/(t1-t0)),t=t0-t3..t1-t3,title=`Décinaison du
Soleil t=-274 le 0 aout à 0h t=0 le 11 aout 1999 à 10h, t=518 le 2 septembre à
0h`,labels=[`Heures`,`Degrés`]);
DeclSoleil0aout(-1+2*(10+11*24)/(33*24));
plot(AscdroiteSoleil0aout(-1+2*(t-t0+t3)/(t1-t0)),t=t0-t3..t1-t3,title=`Ascention
droite du Soleil t=-274 le 0 aout à 0h t=0 le 11 aout 1999 à 10h, t=518 le 2 septembre
à 0h`,labels=[`Heures`,`Heures`]);
AscdroiteSoleil0aout(-1+2*(t3)/t1);
15.34087139
9.382825758
Lune
> t4:=4*24:t5:=10+3*24:
plot(DeclLune8aout(-1+2*(t+t5)/t4),t=-t5..t4-t5,title=`Décinaison de la Lune t=-82 le
8 aout à 0h t=0 le 11 aout 1999 à 10h,Page
t=14 1le 12 aout à
0h`,labels=[`Heures`,`Degrés`]);
DeclLune8aout(-1+2*(t5)/t4);
plot(AscdroiteLune8aout(-1+2*(t+t5)/t4),t=-t5..t4-t5,title=`Ascension droite de la
Lune t=-82 le 8 aout à 0h t=0 le 11 aout 1999 à 10h, t=14 le 12 aout à
0h`,labels=[`Heures`,`Heures`]);
AscdroiteLune8aout(-1+2*(t5)/t4);
15.94724877
9.350699844
SOLEIL ET LUNE
> solve(DeclSoleil0aout(-1+2*(t+t3)/t1)-DeclLune8aout(-1+2*(t+t5)/t4),t);
-597.6531513, −241.1720855 − 126.7437872 I, −241.1720855 + 126.7437872 I, -118.0668796, 5.122550935,
112.3742543 − 174.6948312 I, 112.3742543 + 174.6948312 I, 192.1928781, .2549459668 1010
> DeclSoleil0aout(-1+2*(5.122550935+t3)/t1);
DeclLune8aout(-1+2*(5.122550935+t5)/t4);
15.27770218
15.27770219
> solve(AscdroiteLune8aout(-1+2*(t+t5)/t4)-AscdroiteSoleil0aout(-1+2*(t-t0+t3)/(t1-t0)),
t);
-.1085879465 1010, -280.0289334, −197.6049060 − 162.6279989 I, −197.6049060 + 162.6279989 I, .8712813910,
48.39957586 − 203.0809645 I, 48.39957586 + 203.0809645 I, 187.7405659 − 94.36529986 I, 187.7405659 + 94.36529986 I
> AscdroiteLune8aout(-1+2*(.8712813910+t5)/t4);
AscdroiteSoleil0aout(-1+2*(.8712813910+t3)/t1);
9.385117141
9.385117144
> dessin[1]:=plot(DeclLune8aout(-1+2*(t+t5)/t4),t=-t5..t4-t5,title=`Décinaison du Soleil
et de la Lune t=-82 le 8 aout à 0h t=0 le 11 aout 1999 à 10h, t=14 le 12 aout à
0h`,labels=[`Heures`,`Degrés`],color=red):
dessin[2]:=plot(DeclSoleil0aout(-1+2*(t+t3)/t1),t=-t5..t4-t5,title=`Décinaison du
Soleil et de la Lune t=-82 le 8 aout à 0h t=0 le 11 aout 1999 à 10h, t=14 le 12 aout à
0h`,labels=[`Heures`,`Degrés`],color=black):
> display([seq(dessin[k],k=1..2)]); Page 2
Intersection à t=5.122550935 soit le 11 aout 1999 vers 15h 07 l'ascension droite a alors pour valeur :
15.27770218°
> dessin[1]:=plot(AscdroiteLune8aout(-1+2*(t+t5)/t4),t=-t5..t4-t5,title=`Ascension
droite du Soleil et de la Lune t=-82 le 8 aout à 0h t=0 le 11 aout 1999 à 10h, t=14 le
12 aout à 0h`,labels=[`Heures`,`Heures`],color=red):
dessin[2]:=plot(AscdroiteSoleil0aout(-1+2*(t+t3)/t1),t=-t5..t4-t5,title=`Ascension
droite du Soleil et de la Lune t=-82 le 8 aout à 0h t=0 le 11 aout 1999 à 10h, t=14 le
12 aout à 0h`,labels=[`Heures`,`Heures`],color=black):
> display([seq(dessin[k],k=1..2)]);
Intersection à t=.8712813910 soit le 11 aout 1999 vers 10h 52 l'ascension droite a alors pour valeur :
9.385117144°
>
Vérifions si le critère en latitude est vérifié : Conjonction en longitude à t=.8712813910 soit le 11 aout 1999
vers 10h 52, la différence entre la déclinaison de la Lune et celle du Soleil vaut alors :
> DeclLune8aout(-1+2*(.8712813910+t5)/t4)-DeclSoleil0aout(-1+2*(.8712813910+t3)/t1);
.50596018
Ceci est bien inférieur à 1,42° donc l'éclipse est certaine
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Vérifions si le critère en longitude est vérifié : La Lune atteint son noeud le 11 aout à 01h54, la conjoonction en
Longitude (Nouvelle Lune) a lieu a 11h10 la différence de l'ascention droite du noeud de l'orbite de la Lune et
celle du Soleil au moment de la conjonction en longitude vaut alors :
> AscdroiteSoleil0aout(-1+2*(.8712813910+t3)/t1)-AscdroiteLune8aout(-1+2*(-8.1+t3)/t1);
2.089038995
Ce qui est bien inférieur à 15,665° donc il y aura éclipse.
>
>
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> AscdroiteSoleil0aout(1)*15-LongSoleil0aout(1);
1.5782190
>
Page 5