Zoom métiers

sur
les

Les
métiers
de
l’armée
de
terre
 Professionnelle,
moderne,
opérationnelle
Professionnelle, moderne, opérationnelle,
l’armée de terre s’adapte continuellement
aux différentes missions que lui confie la
France.
Armée de métier depuis 1996, l’armée
de terre est devenue le premier parte-
naire pour l’emploi des jeunes en recrutant
chaque année plus de 15 000 garçons et filles dans près de 400
métiers, du niveau CAP/BEP à bac + 5.
Les pages qui suivent ont pour objectif de vous montrer la
diversité et la particularité de nos métiers. Articulées autour des
domaines combat, maintenance et logistique, renseignement
et guerre électronique, administration et vie quotidienne, elles
abordent principalement l’exercice du métier, ses attraits, mais
aussi ses contraintes.
Nous avons voulu vous montrer des hommes et des femmes
qui, en choisissant ce métier « pas comme les autres », vivent
des expériences particulièrement enrichissantes et surtout
témoignent de leur passion.
Général Philippe Renard
Sous-directeur recrutement de l’armée de terre

Ministère de l’Éducation nationale,
de l’Enseignement supérieur et
de la Recherche,
Office national d’information sur
les enseignements et les professions,
Lognes – 77437 Marne la vallée Cedex 2
Publication de l’ONISEP réalisée avec
la collaboration du Bureau Information
Communication de la Sous Direction
Recrutement de la Direction du personnel
militaire de l’armée de terre
Copyright : septembre 2005
Code ISSN : 1772-2063
Directeur de la publication :
Hervé de Monts de Savasse
Directeur adjoint : Benoît Bouyx
Directrice éditoriale : Pascale Gélébart
Coordinatrice éditoriale : Annick Ghys
Rédaction : Françoise André
Maquette : JFD COMMUNICATION
Photogravure flashage : SCEI
Photos : SIRPA/ ECPAD/ DICOD/ 6e régiment
d’hélicoptères de combat/ 517e régiment du train/
1er-11e régiment de cuirassiers/ 18e régiment de
transmission/ 6e régiment du génie/ 5e régiment
du génie/ 1er régiment médical/ 27e bataillon de
chasseurs alpins/ 61e régiment d’artillerie/ 57e
régiment d’artillerie.
DIFFUSION, COMMERCIALISATION, MARKETING :
Directeur du département : Philippe Gille
ONISEP VPC, Lognes 77437 Marne la Vallée
Cedex 2
Internet : http:// www.onisep.fr
Relations clients : 01 64 80 38 00
Code de diffusion ONISEP : 900577
Plan de classement : 55 00 00
Autodoc : B 02-02
Imprimé en Italie par Mozzon
Dépôt légal : septembre 2005
Le Kiosque : Armée
Reproduction même partielle, interdite sans
accord préalable de l’ONISEP et de l’armée
de terre
NE PEUT ÊTRE VENDU
 L’ARMÉE DE TERRE

Des métiers
Sommaire
L’armée de terre, des métiers pour tous.............. 2
Bien plus qu’un métier ............................................... 4
Des valeurs partagées ................................................ 5

■ Les métiers du combat ................. 7

Grenadier voltigeur ................................................. 8
Pilote de char .......................................................... 9
Tireur missile .......................................................... 10
Démineur................................................................. 11
Pilote d’hélicoptère ................................................. 12
■ Les métiers de la maintenance
et de la logistique......................... 13
Mécanicien aéronef ................................................ 14
Mécanicien mobilité terrestre................................. 15
Conducteur super poids lourd............................... 16
Magasinier .............................................................. 17
■ Les métiers du renseignement
et de la guerre électronique.......... 18
Opérateur radio télégraphiste ................................. 19
Informaticien réseaux ............................................. 20
Opérateur lancement drone.................................... 21 Mon projet...
■ Les métiers de l’administration
et de la vie quotidienne ................ 22 « Mon projet pour l’armée
Gérant de mess ....................................................... 23 de terre professionnelle
Conducteur d’engin du BTP................................... 24
Secrétaire................................................................. 25 en 2008 s’ordonne autour
Brancardier secouriste............................................ 26 de 3 maîtres mots :
Le circuit du recrutement........................................... 27 - professionnalisme,
Les filières de recrutement ....................................... 28 - performance,
Un vrai parcours professionnel................................ 30
- rayonnement. »
Nous contacter ........................... 31 Bernard Thorette
Chef d’état-major de l’armée de terre

2 Les métiers de l’armée de terre Contact : www.recrutement.terre.defense.gouv.fr

 135 000 MILITAIRES
> Officiers : 16 500
> Sous-officiers : 48 500

pour tous
> Militaires du rang : 70 000 (67 000 EVAT*
+ 3 000 VDAT**)
* EVAT : engagé volontaire de l’armée de terre
** VDAT : volontaire de l’armée de terre

- Personnel civil : 29 000.

- Réservistes : 14 000.
- 65 % de contractuels (100 % chez les
militaires du rang. Les contrats peuvent
être renouvelés jusqu’à 25 ans de service
pour les meilleurs).

L’armée de
terre professionnelle :
un changement réussi
En 1996, le président de la République annonce
la professionnalisation des armées. L’armée de
terre est aujourd’hui une armée de métier qui a
su relever trois défis majeurs.
■ Une restructuration complète. La profes-
sionnalisation a nécessité la réorganisation des
structures et des effectifs de l’armée de terre,
lui donnant ainsi un nouveau visage. Adaptée au
nouvel environnement international, cette organi-
sation lui permet d’accomplir les missions que lui
confie la Nation.
LE CHIFFRE
■ Une adaptation permanente aux nouvelles

15000
menaces. La fin de la Guerre Froide a fait surgir de
nouvelles menaces. Si l’armée de terre a toujours
vocation à participer au règlement des conflits, elle
est aussi engagée sur ou hors du territoire natio-

postes à pourvoir nal, dans des missions de prévention, de lutte

contre le terrorisme, d’interposition, de maintien
Professionnalisation oblige ! Pour remplir les de la paix ou d’assistance aux populations.
missions que lui confie la Nation, l’armée de ■ Une mise en œuvre de nouvelles technologies.
terre recrute environ 15 000 jeunes par an
(17 000 en 2005) à tous les niveaux de qualifica- À la pointe du progrès, l’armée de terre est équipée
tion : de « sans qualification » à bac + 5. des armements et des moyens de communication
Certains postes peuvent être proposés à des les plus modernes, servis par des personnels
jeunes en difficulté professionnelle et motivés
qualifiés. La maîtrise de ces nouvelles technologies
par le métier de soldat. Le volume global de
recrutement se répartit ainsi : s’accompagne d’un recrutement de professionnels
> 13 000 militaires du rang de et d’un effort de formation continue.
« sans qualification » à Bac ;
> 1 600 sous-officiers de bac à bac + 2 ;
> 400 officiers recrutés sur titre ou sur
concours de bac + 2 à bac + 5.

Contact : www.recrutement.terre.defense.gouv.fr Les métiers de l’armée de terre 3

 L’armée de terre,
bien plus qu’un métier

Des métiers… LE CHIFFRE

pour l’engagement
au service des autres
■ L’armée de terre s’organise autour de 400 métiers
que l’on retrouve pratiquement tous sur le site inter-
net de l’armée de terre1. On imagine à tort qu’elle ne
propose que des postes de combattants . Mais c’est
oublier que de nombreux métiers dits « civils » sont
400
métiers
également indispensables à l’armée de terre pour Cuisinier, mécanicien, combat-
remplir ses missions. tant, artilleur, infirmier, infor-
■ Lors de ses interventions de longue durée à maticien, coiffeur, conducteur
l’étranger, l’armée de terre recrée sur le terrain les de travaux, pilote d’hélicoptère…
conditions lui permettant d’organiser la vie quoti- À chacun sa spécialité. Et la liste
dienne des militaires (tentes, douches, cuisines « en est encore longue!
Mais ces 400 métiers se fédèrent
kit », infirmerie, réseaux informatiques…) et l’entre-
autour d’un seul: celui de soldat.
tien de ses matériels (ateliers…). C’est aussi cela les
400 métiers de l’armée de terre ! Cuisinier à Kaboul
ou mécanicien en Côte-d’Ivoire, transmetteur au
Kosovo ou informaticien en Haïti !
(1) www.recrutement.terre.defense.gouv.fr

À L’HEURE DE L’EUROPE
L’armée de terre – au cœur
de la Défense – participe
à la construction d’une identité
de défense et de sécurité européenne.
En 1992, la France et l’Allemagne ont
créé l’EUROCORPS. Depuis, la Belgique,
le Luxembourg et l’Espagne ont rejoint > Plus de 60 000
ce corps d’armée européen. C’est le nombre de militaires de l’armée de terre envoyés par an
en opération extérieure (OPEX), en mission de courte durée ou
stationnés hors métropole.
Kosovo, Afghanistan, Côte d’ivoire, Tchad, Bosnie, Liban…
Ce sont autant de pays dans lesquels l’armée de terre intervient,
sous mandat international, européen ou seule, pour rétablir ou
maintenir la paix et la sécurité des populations.

4 Les métiers de l’armée de terre Contact : www.recrutement.terre.defense.gouv.fr

 Une armée de terre unie
autour de valeurs partagées
> Un esprit de corps
très développé
Au diable l’individualisme ! Dans l’armée de terre, on cultive l’entraide
et la fraternité. « Même après des années, les personnes avec qui j’ai
effectué mes classes restent encore des amis. Le fait d’avoir souffert
ensemble, de s’être aidés, a développé un esprit de camaraderie très mar-
qué », témoigne le brigadier-chef Véronique Maury. Bien plus encore,
en opération extérieure, cette solidarité est indispensable à la réussite
de la mission et à la sécurité du groupe. Aucun soldat n’abandonnera
l’un des siens sur le terrain ! « Sans cet esprit de groupe, l’armée de terre
n’existerait pas », n’hésite pas à déclarer le lieutenant Garance Gascon.
> À métier particulier…
formation particulière
Tout soldat peut, un jour, devoir faire
appel à son courage. Confronté à des
situations difficiles, auxquelles il ne
s’attendait pas lors de son engagement,
il lui faudra alors gérer son stress.
Pour le préparer, l’armée de terre lui
fait pratiquer des entraînements dits
d’« aguerrissement ». Il y apprend à
développer sa résistance physique et
mentale et à maîtriser ses émotions.
Contact : www.recrutement.terre.defense.gouv.fr
> Le métier
de militaire
C’est un métier à part. Porter l’uni-
forme n’est pas anodin. En l’endos-
sant, on s’engage à servir la Nation,
éventuellement au péril de sa vie. Tout
soldat doit être prêt à partir à tout
moment (en manœuvres, en opéra-
tion à l’étranger). Il s’entraîne donc en
permanence pour être physiquement
et techniquement apte à combattre.
Il évolue dans un climat de cama-
raderie, d’entraide et de solidarité
hors du commun avec le sentiment
très fort d’appartenir à une grande
communauté.
La vie du militaire
Est-ce qu’un militaire peut se marier ?
Bien sûr, comme tout citoyen, un militaire peut se
marier avec la personne de son choix.
La pratique d’une religion est-elle incompatible avec
le statut du militaire ?
Non, libre à chacun de pratiquer sa religion tant qu’elle
n’entrave pas l’exercice de ses fonctions. L’armée de
terre dispose d’aumôniers militaires de différentes con-
fessions (catholique, protestant, israélite et musulman)
et facilite, dans la mesure du possible, les pratiques
religieuses dans la vie quotidienne (alimentation…).
Un militaire doit-il souvent déménager ?
Un engagé volontaire (sous contrat de 3 à 5 ans) ne
déménagera pas car il est recruté au titre d’un régiment.
Il y effectuera tout son contrat, sauf s’il change de
spécialité ou s’il passe sous-officier. Un sous-officier,
quant à lui, déménage en moyenne tous les 6/8 ans.
Il est important de savoir que la mobilité fait partie
intégrante du statut du militaire.
Est-ce qu’un militaire peut rentrer le soir chez lui et
avoir ses week-ends ?
Ce n’est pas possible au début de la formation initiale.
Mais par la suite, le militaire peut tout à fait se loger à
l’extérieur du régiment. La notion de disponibilité doit
cependant rester bien présente à l’esprit. Un militaire,
outre les entraînements, manœuvres, permanences,
peut partir du jour au lendemain en opération.
Les métiers de l’armée de terre 5
 Le code
du soldat
Parce que le métier des armes
n’a jamais été un métier comme
un autre, le soldat qui choisit
cette voie accepte un certain
nombre de règles et de devoirs.
1. Au service de la France, le soldat lui est
> Le goût de l’aventure
entièrement dévoué, en tout temps et en Casanier s’abstenir ! On ne devient pas militaire si l’on n’aime pas
bouger. Plus de 60 000 soldats partent chaque année à l’étranger
tout lieu.
pour remplir des missions de rétablissement et de maintien de
2. Il accomplit sa mission avec la volonté la paix. Tout militaire peut en effet être amené à participer à des
de gagner et de vaincre et si nécessaire opérations extérieures (les OPEX) pour des périodes de quatre
au péril de sa vie. à six mois. Des expériences qui lui permettront de découvrir le
monde et d’autres cultures.
3. Maître de sa force, il respecte
l’adversaire et veille à épargner les
populations.
4. Il obéit aux ordres, dans le respect
des lois, des coutumes de la guerre Le saviez-vous…
et des conventions internationales. Les premières femmes en uniforme étaient des
infirmières. C’était en 1909. La féminisation des
5. Il fait preuve d’initiative et s’adapte
armées s’est vraiment accélérée au cours des années
en toutes circonstances. 1970. Actuellement, les femmes représentent près de
6. Soldat professionnel, il entretient ses 11 % des militaires de l’armée de terre. Si huit sur dix
exercent un métier administratif, tous les emplois leur
capacités intellectuelles et physiques, sont ouverts. Elles sont d’ailleurs plusieurs milliers à
et développe sa compétence et sa force partir tous les ans en opérations extérieures.
morale.
7. Membre d’une équipe solidaire et
fraternelle, il agit avec honneur, franchise
et loyauté.
8. Attentif aux autres et déterminé à Une question
surmonter les difficultés, il œuvre pour la
cohésion et le dynamisme de son unité. d’honneur
9. Il est ouvert sur le monde et la société, « Lorsque je me suis engagé
et en respecte les différences.
au sein de l’armée de terre,
10. Il s’exprime avec réserve pour ne pas
porter atteinte à la neutralité des armées j’ai déclaré sur l’honneur
en matière philosophique, politique et que tant que je serai soldat,
religieuse.
je défendrai la France.
11. Fier de son engagement, il est toujours
et partout, un ambassadeur de Pour moi l’honneur, c’est
son régiment, de l’armée de terre respecter la parole donnée,
et de la France.
c’est-à-dire servir mon pays.
C’est aussi reprendre le
flambeau des Anciens qui se
sont battus pour nous…»
Caporal-chef Arnaud Le Brun

6 Les métiers de l’armée de terre Contact : www.recrutement.terre.defense.gouv.fr

LES MÉTIERS
DU COMBAT
Regroupant tous les spécialistes du combat au
contact de l’adversaire, ce domaine se caractérise
par des équipements et armements permettant
une grande mobilité et une puissance de feu impor-
tante.
Les soldats de l’infanterie et des blindés (combat-
tants, tireurs d’élite, tireurs antichars, pilotes de
char,…) assurent principalement des missions de
conquête, de sécurisation et de contrôle du terrain.
Les soldats de l’artillerie, du génie et de l’aviation
légère de l’armée de terre (ALAT) soutiennent les
combattants de première ligne, en appuyant par
des tirs leurs actions et en leur permettant de se
déplacer (ouverture de route, fermeture d’itinéraire,
minage déminage).

Les métiers de l’armée de terre 7

Fiche métier LES MÉTIERS DU COMBAT
INFANTERIE
Grenadier voltigeur
PORTRAIT
Caporal Arnaud Clapyut, 22 ans
Rien ne prédisposait Arnaud à devenir chasseur
alpin. Originaire du Nord, il n’avait jamais chaussé de
skis. Pourtant, il n’hésite pas à jeter son dévolu sur
cette spécialité. « Au début, j’ai eu physiquement du
mal à m’adapter, reconnaît-il. Mais petit à petit,
je m’y suis fait. » Il est vrai que l’entraînement
est intensif chez les chasseurs alpins, mais pas
insurmontable : « L’été, nous faisons de l’escalade,
nous nous initions au franchissement des sommets
et des arêtes, à la traversée des glaciers… L’hiver,
nous apprenons à nous équiper, à nous encorder,
à faire des recherches de victimes en avalanche… »
Envoyé en missions extérieures, Arnaud a découvert
la Côte-d’Ivoire où il devait surveiller une zone et la
Nouvelle Calédonie où il a eu des contacts privilégiés
avec les tribus. Deux pays qui n’ont pourtant rien de
montagneux. « Si notre spécialité est la montagne,
nous sommes avant tout fantassins », tient-il à
préciser.
Tombé amoureux des hauts sommets, Arnaud
n’est pas déçu. Un jour au froid à la montagne,
le lendemain dans la chaleur de la brousse afri-
caine ou dans les beaux paysages de la Nouvelle
Calédonie, il voyage et apprend beaucoup.
8 Les métiers de l’armée de terre
Combattant de terrain, le grenadier voltigeur lutte, en
première ligne, directement au contact de l’adversaire.
A rmé d’un fusil d’assaut, d’un
lance-grenades ou encore de
roquettes, le grenadier voltigeur
est un soldat spécialisé dans le
combat rapproché. Au sein d’une
équipe de trois combattants diri-
gée par un chef d’équipe, ce fan-
tassin est capable d’intervenir de
jour comme de nuit, par tous les
temps et dans tous les milieux.
Son but : conquérir et contrôler
le terrain.
En temps de paix, il s’initie au
tir et au combat, apprend à pro-
gresser en terrain dangereux, à
rendre compte à ses supérieurs.
Responsable de son matériel,
il veille à le maintenir en bon état
de marche. Ses missions cou-
vrent également la lutte contre le
terrorisme (il surveille les gares,
le métro, les stades), l’interven-
tion lors de catastrophes natu-
relles (tempêtes, pollution…) et
humanitaires (inondations, trem-
blements de terre…).
Le grenadier voltigeur peut ser-
vir chez les chasseurs alpins, les
Contact : www.recrutement.terre.defense.gouv.fr
parachutistes, dans l’infanterie
motorisée (véhicules à roues) ou
l’infanterie mécanisée (véhicules
à chenilles).
Pour exercer ce métier exigeant,
il est indispensable d’être obser-
vateur, de posséder une bonne
résistance physique et beaucoup
de sang-froid.
Par la suite, le grenadier
voltigeur a la possibilité de se
spécialiser en devenant opéra-
teur radiophoniste, tireur d’élite,
conducteur de char… ■
DANS CE SECTEUR,
D’AUTRES MÉTIERS SANS LE BAC
• Tireur d’élite
• Tireur missile antichar
• Conducteur de véhicules de combat
d’infanterie
• Aide moniteur de sport
AVEC LE BAC
• Chef de groupe missile antichar
• Chef de groupe de reconnaissance
• Moniteur de sport
• Chef de groupe combat
Fiche métier LES MÉTIERS DU COMBAT
BLINDÉ
Pilote de char
Chargé de conduire son char là où on lui
demande, le pilote partage l’habitacle avec
un tireur et un chef de char.
D ans un compartiment étroit,
le pilote s’installe aux com-
mandes de son char. Avant de
démarrer, il vérifie sur écran que
tout est en état de fonctionner.
Au moindre petit défaut signalé, il
intervient : une batterie à rechar-
ger, des niveaux d’eau ou d’huile
à compléter ou encore des cos-
ses à resserrer. Au-dessus de
lui, dans la tourelle, le tireur et
le chef de char, également assis
dans des espaces restreints,
complètent l’équipage. Les trois
hommes n’ont aucun contact
visuel. Ils communiquent par
l’intermédiaire d’un interphone.
Le pilote se dirige impérative-
ment là où son chef de char
lui demande d’aller. Si, au début,
il suit à la lettre ses indications,
au fil du temps il apprend à
déterminer seul son itinéraire.
Au jour le jour, le pilote veille
au bon état de marche de son
Contact : www.recrutement.terre.defense.gouv.fr
véhicule (contrôle des freins,
des roues, des chenilles, du
moteur…) et s’entraîne sur simu-
lateur ou dans de vastes champs
de manœuvre. Là, il s’habitue
au gabarit de son char, apprend
à conduire la nuit ou sur des
terrains difficiles, acquiert des
« actes réflexes ». Après de nom-
breux entraînements, il sait, par
exemple, comment réagir si l’on
tire un missile sur son char.
Pour exercer ce métier, il con-
vient d’être prudent et réactif,
d’avoir les nerfs solides et d’être
en mesure de prendre des initia-
tives. ■
DANS CE SECTEUR,
D’AUTRES MÉTIERS SANS LE BAC
• Tireur sur char
• Chargeur canon
• Pilote de blindé de reconnaissance
AVEC LE BAC
• Chef de char
• Chef de groupe appui
• Chef de blindé de reconnaissance
PORTRAIT
Brigadier-chef Robert
Corvasce, 26 ans
Robert est un pilote heureux.
Il se régale quand son 55 ton-
nes, le char Leclerc, est lancé
à 50, voire 70 km/heure sur
route. Mais pour lui, piloter, ce
n’est pas simplement mettre les
gaz et accélérer. « C’est aussi
acquérir énormément de savoir
faire, ce qui me passionne »,
explique-t-il. D’ailleurs, pour
une heure passée dans le char,
l’équipage consacre en moyenne
cinq heures à s’entraîner et à
entretenir le matériel. « Dans
ce métier, on apprend tous les
jours », confirme Robert. Et pour
cause, le fonctionnement de ce
véhicule de haute technologie
n’est pas simple. Il faut en
prendre grand soin.
Trois fois, pour des missions à
l’étranger ne nécessitant pas
l’emploi d’un Leclerc, Robert a
délaissé ses chars. Il a monté la
garde au Liban, fait des missions
sur véhicules blindés légers
au Kosovo et en Côte-d’Ivoire.
« J’apprécie ces missions qui
sont la finalité de notre métier.
Elles nous sortent de la quiétude
quotidienne et nous apprennent
beaucoup sur nous-mêmes »,
remarque notre pilote qui
évoque l’éloignement, la vie en
communauté et le stress quasi
permanent. Pourtant, après
quatre mois de ce régime,
il avoue sa hâte à retrouver ses
proches.
Les métiers de l’armée de terre 9
Fiche métier LES MÉTIERS DU COMBAT
PORTRAIT
Brigadier-chef Florian
Perpoil, 24 ans
Issu d’une famille de militaires,
Florian ne s’est jamais posé de
questions sur son avenir. Il était tout
tracé. Depuis plus de cinq ans,
il est pointeur tireur sur Mistral, un
missile qui atteint 2 500 km/heure
de vitesse de croisière en
2,6 secondes ! Travaillant
essentiellement sur simu-
lateur, il a peu l’occasion
de s’entraîner sur cibles
réelles. Excepté une fois
par an, à Biscarosse dans
les Landes où il tire, entre
autres, sur des avions télé-
commandés. « Si le recul
est absorbé par la machine,
explique-t-il, la détonation
est par contre impres-
sionnante. Nous sommes
obligés de porter
des protections auditives. »
Et quel plaisir quand il fait mouche !
Florian, qui collectionne cinq
missions à l’étranger en cinq ans,
a pu assouvir sa soif d’aventure.
En Martinique, en Guadeloupe, à
Tahiti, il s’est s’entraîné au combat.
« C’est le métier de base de tout mili-
taire, quel qu’il soit », rappelle-t-il.
En Guyane et à Djibouti, par contre,
il est parti en tant que tireur de
missile : « À Kourou, nous assurions
la protection de la base spatiale
avant le départ d’une fusée.
À Djibouti, nous devions empêcher
les pays limitrophes de se faire
la guerre. »
10 Les métiers de l’armée de terre
ARTILLERIE
Tireur missile
Le tireur missile est chargé de défendre des zones
et des bâtiments contre toute attaque menée au
sol ou dans l’espace aérien.
C ertains tireurs
interviennent
contre un assaut mené
par des hélicoptères
ou des avions à basse
et très basse altitude.
C’est le cas des tireurs
de missile Mistral qui
font partie de l’artillerie
sol-air. D’autres sont
spécialisés sur lance-roquettes
pour sécuriser le sol contre une
attaque terrestre. Ils appartien-
nent alors à l’artillerie sol-sol.
Chaque tireur prend avant tout
connaissance de sa mission.
Il peut s’agir de la défense d’un
pont, de la sécurité d’une route,
de l’accompagnement d’un
convoi. Le missile disposé sur
un camion, il se rend au point
indiqué, où qu’il soit. Le tireur
Mistral, par exemple, a alors deux
possibilités : il place son engin au
Contact : www.recrutement.terre.defense.gouv.fr
sol sur un trépied ou l’installe
directement sur le camion.
Après avoir pris position, la tâche
consiste à observer le ciel et à
trouver, quel que soit le temps, la
cible indiquée par un opérateur
radar. Signalons qu’une caméra
thermique lui permet de voir la
nuit. Il ne tirera que lorsque son
supérieur, le chef de pièce, lui en
donnera l’ordre.
Ces tireurs, qui s’entraînent énor-
mément sur simulateur, font une
séance de tirs réels par an.
Un tel métier exige d’être réactif,
de savoir garder son calme et de
posséder une bonne aptitude à la
concentration. ■
DANS CE SECTEUR,
D’AUTRES MÉTIERS SANS LE BAC
• Topographe d’artillerie
• Conducteur d’artillerie
• Tireur canon
AVEC LE BAC
• Chef de groupe radar
• Chef de pièce missile antiaérien
• Chef d’équipe lancement
Fiche métier LES MÉTIERS DU COMBAT
GÉNIE
Démineur
Le démineur monte en ligne le premier
pour préparer le terrain à l’infanterie et
entraver les manœuvres ennemies.
P rotégé par un casque lourd
et un gilet pare-éclats, le
démineur organise le terrain
pour permettre aux véhicules et
aux troupes amies de progresser.
Son premier travail : déminer le
terrain. Sous la responsabilité
d’un chef de groupe, il délimite
un périmètre de sécurité. À l’aide
d’une sonde de déminage ou
d’un détecteur électromagnéti-
que, il fouille le sol, centimè-
tre par centimètre, débusque
les mines pouvant être enfouies
jusqu’à 30 cm de profondeur,
puis les neutralise. Ce travail, lent
et dangereux, est très important
pour la réalisation des missions
des militaires et pour la popu-
lation civile auprès desquelles
les mines font beaucoup de vic-
times. Chargé aussi d’ouvrir les
itinéraires, le démineur détruit
les obstacles (fortifications,
véhicules…) et construit des ponts
pour franchir les cours d’eau.
Parallèlement, il pose des explo-
sifs pour entraver la progression
Contact : www.recrutement.terre.defense.gouv.fr
ennemie. Formé au maniement
des armes, le démineur, encore
baptisé sapeur de combat, peut
aussi intervenir en tant que
combattant de l’infanterie dans
un conflit armé. Il est également
souvent engagé pour sécuriser
des zones tels les aéroports, les
grands axes routiers…
Ce métier, le plus exposé du
génie, demande une bonne dose
de sang-froid, de l’habileté et de
la rigueur. Ainsi qu’une bonne
condition physique : le démineur
peut être exposé à des conditions
climatiques extrêmes. ■
DANS CE SECTEUR,
D’AUTRES MÉTIERS SANS LE BAC
• Opérateur engin blindé du génie
• Plongeur d’aide au franchissement
• Pilote pont flottant motorisé
AVEC LE BAC
• Chef d’engin blindé du génie
• Chef d’équipe plongeur d’aide au
franchissement
• Chef d’engin de franchissement
PORTRAIT
Sapeur Mathieu Dujour,
25 ans
« Lorsque je me suis engagé, je recher-
chais un métier manuel allié à celui de
combattant. Le poste de sapeur démineur
m’a plu. » Sortant d’un tour de France
de trois ans en tant que compagnon
serrurier, Mathieu parle
aussi de son goût des
voyages. « J’ai toujours eu
envie de partir. Je savais
que l’armée me donnerait
l’occasion d’aller aussi
à l’étranger. » Militaire
depuis peu, il est déjà parti
en Côte-d’Ivoire où il a
participé à la dépollution
de diverses zones pour y
installer des camps, des
postes de sécurité pour
la population et pour les militaires des
autres armes. Une expérience forte, dont
il parle avec enthousiasme : « Je m’y suis
découvert. Lorsqu’on est dans des situa-
tions difficiles, il se crée des liens très
forts entre les hommes. On se soutient
et on sent qu’on sert à quelque chose. »
Mathieu note au passage qu’il retrouve
là, avec plaisir, les valeurs d’entraide
rencontrées lors de son compagnonnage.
Très motivé, il a un projet en tête : entrer
dès que possible à l’école des sous-
officiers de Saint-Maixent pour devenir
chef de groupe. « J’aurai alors plusieurs
sapeurs démineurs sous mes ordres à
qui je pourrai transmettre mes valeurs »,
conclut-il.
Les métiers de l’armée de terre 11
Fiche métier LES MÉTIERS DU COMBAT
ALAT
Pilote d’hélicoptère
Affecté au sein d’une escadrille d’une dizaine d’hélicoptères, ce
combattant du ciel pilote son appareil sous les ordres d’un chef de
bord. Il appartient à l’aviation légère de l’armée de terre (ALAT).
PORTRAIT
Maréchal des logis Hélène Cutillas,
24 ans
Hélène n’en revient toujours pas : « Piloter un
hélicoptère, c’était pour moi un rêve inaccessible ! »
Pourtant, quand elle entend parler de l’ALAT, elle
reprend des études quelque peu délaissées, passe le
bac et réussit les épreuves de sélection. Aujourd’hui,
aux commandes d’un hélicoptère de combat Gazelle,
elle jubile : « Plus qu’un métier, c’est une passion ! ».
Amateur de sensations fortes, elle apprécie avant
tout les vols tactiques, ces sorties qu’elle effectue
entre 0 et 50 mètres du sol pour ne pas se faire
repérer. Là, elle fait vraiment corps avec sa machine.
De Rennes à Toulon pour prendre part à des entraî-
nements, de Paris à Amiens pour participer à des
meetings ou des forums, à longueur d’année Hélène
sillonne la France. Quand elle n’est pas à l’étranger,
comme ce fut le cas en Côte-d’Ivoire.
« Là-bas, je me suis vraiment frottée aux réalités
du métier », remarque-t-elle.
Elle ajoute qu’elle apprécie les contacts avec
la population civile. Particulièrement ceux avec
les enfants à qui, lors des entraînements,
elle prend plaisir à montrer son hélico.
Petite, elle n’a pas eu cette chance.
12 Les métiers de l’armée de terre
A ux commandes d’un Cougar,
d’une Gazelle, d’un Puma,
d’un Tigre… le pilote d’hélicop-
tère effectue des missions de
combat, de reconnaissance, de
transport de troupes, d’appui
aux combattants évoluant sur le
sol, de soutien aux populations
victimes de catastrophes.
Apte à se poser n’importe où et
à évoluer en montagne, il sait
aussi voler dans les nuages en
s’aidant des instruments de
bord, ou encore la nuit grâce à
des jumelles de vision nocturne.
Formé aux vols à basse altitude
(vols de combat), il utilise des
armements modernes (canons,
missiles, roquettes) et peut, si les
circonstances l’exigent, détruire
des objectifs ou larguer des équi-
pes commandos.
Avant de s’envoler, le pilote
prépare sa mission: analyse des
conditions météo, calcul du poten-
tiel carburant, choix de l’itinéraire,
appel des aéroports où il compte
se poser et se ravitailler. Peu
avant le décollage, il se renseigne
Contact : www.recrutement.terre.defense.gouv.fr
auprès des mécaniciens sur l’état
de son aéronef et procède aux
dernières vérifications (niveau
d’huile, de carburant…). Une fois
en vol, le pilote reste en contact
avec les contrôleurs aériens et les
autres aéronefs.
Lorsqu’il est au sol, le pilote
occupe toujours une autre fonc-
tion. Il peut être responsable des
transmissions, des véhicules, de
l’armement, des opérations de
l’escadrille.
Ce sous-officier, qui possède
au minimum le bac, doit savoir
faire preuve de sang-froid et de
vigilance. ■
DANS CE SECTEUR,
D’AUTRES MÉTIERS AVEC LE BAC
• Contrôleur aérien
• Instructeur sur simulateur de vol
• Prévisionniste météorologue
• Mécanicien aéronef
SANS LE BAC
• Parqueur baliseur
• Documentaliste aéronautique
• Pompier aéronautique
LES MÉTIERS
DE LA MAINTENANCE
ET DE LA LOGISTIQUE
Les combattants n’iraient pas bien loin sans les
professionnels de la maintenance et de la logistique.
En tout temps et en tout lieu, leur matériel doit
être maintenu en bon état de fonctionnement. Il est
aussi primordial que les soldats soient approvision-
nés en produits de première nécessité (vivres, carbu-
rants, munitions, pièces détachées, habillement...).
Mécaniciens, conducteurs de poids lourds, citerniers,
magasiniers... tous concourent à soutenir les soldats
dans la réalisation de leur mission.

Les métiers de l’armée de terre 13

Fiche métier LES MÉTIERS DE LA MAINTENANCE ET DE LA LOGISTIQUE
PORTRAIT
Maréchal des logis
Fabien Poulen, 23 ans
Chez les Poulen, l’ALAT est
une affaire de famille. Fabien
en entend parler depuis son
enfance. « J’ai toujours voulu
travailler sur les hélicoptères.
Quand j’ai préparé le bac techno
STI génie électronique, je savais
que L’ALAT m’en
donnerait l’occasion. »
Plus que le vol, c’est
la machine qui l’inté-
resse. La sienne, c’est
le Puma, ce gros héli-
coptère de manœuvre
qui peut transporter
jusqu’à seize soldats
dans sa soute. Son
plus grand plaisir ?
Mener son enquête
pour venir à bout des
pannes récalcitrantes.
Il n’est pas question
pour lui d’intervenir à
tort et à travers. « Si certaines
sont faciles à détecter, explique-
t-il, ce n’est pas toujours le cas.
Surtout lorsque des fils et des
câbles sont en jeu. »
Sa mission au Kosovo l’a
comblé. Pour la vie de groupe,
particulièrement conviviale.
Pour le travail, aussi. Parti avec
une petite équipe, il a appris à
se débrouiller seul. « Ça aide
à prendre confiance en soi »,
reconnaît-il.
Plus tard, Fabien aimerait
devenir mécanicien navigant.
Aux côtés du pilote et du chef du
bord, il serait alors chargé
de démarrer l’appareil et
d’intervenir rapidement au
moindre problème en vol.
Toujours sur Puma.
14 Les métiers de l’armée de terre
MAINTENANCE
Mécanicien aéronef
Au sein de l’aviation légère de l’armée de terre (ALAT),
le mécanicien aéronef veille au bon fonctionnement des
hélicoptères.
U n voyant qui s’allume, une
alarme qui retentit, un bruit
anormal en vol, un poste de tir
défaillant… Au moindre signe de
faiblesse, le mécanicien aéronef
entre en scène.
Travaillant en équipe, en atelier
ou en extérieur, au sol et en
vol, il prépare les hélicoptères,
assure leur entretien, recherche
les anomalies et participe aux
réparations. Et, pour éviter toute
panne en vol, il est en contact
permanent avec les pilotes.
Les compétences acquises à
l’École de formation des méca-
niciens militaires à Bourges le
préparent à travailler sur des
hélicoptères de combat (Tigre ou
Gazelle), comme sur des héli-
coptères de transport (Puma ou
Cougar). En début de carrière,
il peut choisir l’option cellule et
moteur. Il est alors responsa-
ble des ensembles mécaniques
(motorisation, circuits de lubri-
fication, circuit carburant, boites
de transmission…).
Contact : www.recrutement.terre.defense.gouv.fr
S’il choisit l’option « avionique »,
il est chargé de la maintenance
des équipements embarqués
(radios, systèmes de navigation,
systèmes de vision nocturne,
armements).
Titulaire d’un bac technologique
ou professionnel (en électroni-
que générale de préférence), ce
sous-officier doit être capable de
s’adapter à l’évolution constante
des technologies. Il lui faut aussi
faire preuve de minutie et d’une
conscience professionnelle aiguë.
La vie des hommes est en jeu. ■
DANS CE SECTEUR,
D’AUTRES MÉTIERS AVEC LE BAC
• Technicien armement
• Technicien parachutage largage
• Technicien maintenance des
systèmes d’information
et de communication
SANS LE BAC
• Mécanicien armement
• Aide réparateur parachutage
largage
• Électromécanicien frigoriste
Fiche métier
MAINTENANCE
Mécanicien mobilité
terrestre
Ce professionnel assure l’entretien et la réparation de tous
les véhicules de l’armée de terre.
P our mener à bien ses opé-
rations, l’armée de terre
possède de nombreux véhicules
(4x4, camions, engins blindés,
engins de travaux publics…).
Sous l’autorité d’un chef d’équipe,
le mécanicien mobilité terres-
tre veille à leur bon fonctionne-
ment. Intervenant sur la gamme
de matériels pour laquelle il a
été formé, il fait des entretiens
systématiques : le premier, assez
rapide, tous les 10 000 km, le
second, plus approfondi, tous les
60 000 km.
Lors de permanences de dépan-
nage, une semaine tous les deux
mois, le mécanicien intervient
également pour réparer les véhi-
cules endommagés. Après les
avoir remorqués dans son atelier,
il prend en charge les répara-
tions relevant de sa compétence
(problème de démarreur, de flexi-
ble, d’alternateur…). Si celles-
ci sont trop importantes (boîte
de vitesse, embrayage, moteur
cassés…), il dirige le matériel
vers un service spécialisé. Là,
d’autres mécaniciens de l’armée
de terre, plus expérimentés, se
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LES MÉTIERS DE LA MAINTENANCE ET DE LA LOGISTIQUE
chargent des très grosses pan-
nes, voire de « reconstruction »
de véhicules.
Travaillant la plupart du temps
en atelier, le mécanicien doit
s’habituer à un environnement
souvent bruyant et poussiéreux.
Au contact des hydrocarbures,
il lui faut aussi respecter certaines
normes de sécurité (débrancher
les batteries…).
Le mécanicien est recruté soit
en tant que sous-officier, soit en
tant que militaire du rang (CAP
ou BEP). ■
DANS CE SECTEUR,
D’AUTRES MÉTIERS SANS LE BAC
• Aide technicien détection
électromagnétique
• Aide technicien optronique
• Mécanicien des systèmes
d’information et
télécommunication
• Aide technicien information
numérisée
AVEC LE BAC
• Technicien détection
électromagnétique
• Technicien optronique
• Chef d’équipe mécanicien mobilité
terrestre
PORTRAIT
Brigadier-chef Jean-Arnaud
Marie-Françoise, 28 ans
Titulaire d’un CAP mécanique, Jean-
Arnaud a mis à profit ses connaissances
lors de son service militaire. « J’ai pu
constater que j’aimais travailler sur
les poids lourds, note-t-il. J’ai alors
décidé de signer, dans
la foulée, un contrat
d’engagement dans le
517e régiment du train de
Châteauroux. » Affecté à
l’atelier de mécanique,
il y est depuis huit ans.
Toujours dans la spécia-
lité poids lourds : « C’est
un domaine où il faut
sans cesse s’adapter aux
évolutions techniques »,
se réjouit-il. Jean Arnaud a ainsi vu
apparaître de nouveaux véhicules comme
le Kerax, un poids lourd de dépannage ou
encore le Sisu, un porte-char. « Chaque
fois, nous suivons un stage de formation
organisé par nos chefs d’équipe. »
S’il apprécie son métier, Jean Arnaud
parle aussi avec enthousiasme
de l’ambiance conviviale de l’armée.
Sans oublier les voyages : « J’aime
bouger, confie-t-il, même s’il est difficile
de laisser ses proches pendant plusieurs
mois. » Ce militaire, originaire de
La Réunion, a déjà à son actif quatre
opérations extérieures : deux en Bosnie,
une au Gabon, la dernière au Kosovo.
Toujours en tant que mécanicien.
Les métiers de l’armée de terre 15
Fiche métier LES MÉTIERS DE LA MAINTENANCE ET DE LA LOGISTIQUE
TRANSPORT
Conducteur super
poids lourd
PORTRAIT
Brigadier Sophie De Brito,
22 ans
De petite taille, Sophie est entrée dans l’armée
pour conduire… des porte-chars pouvant peser
jusqu’à cent tonnes. « Je ne l’ai pas choisi,
remarque-t-elle. Mais lorsque l’on m’a proposé
le poste, je n’ai pas hésité. » Ses débuts n’ont
pas été faciles. Il lui a fallu deux ans pour se
sentir à l’aise au volant. « Aujourd’hui, je les
conduis comme une voiture », plaisante-t-elle.
Elle a aussi bataillé pour se faire accepter de
ses camarades masculins : « Il ne faut surtout
pas faire d’erreurs, ils surveillent nos
moindres faits et gestes. » Dotée d’un
caractère bien trempé, elle est maintenant
parfaitement acceptée.
« Je vois du pays », ajoute Sophie. En France,
elle transporte les chars des autres régiments
sur les terrains de manœuvres.
À l’étranger, lors d’opérations extérieures,
elle doit faire face à des conditions de
circulation difficiles. « J’ai affronté la neige
au Kosovo, la chaleur et les routes en
très mauvais état en Côte-d’Ivoire »,
témoigne-t-elle. Plus tard, elle aimerait
intervenir lors des catastrophes naturelles
avec les pompiers de l’armée. Mais elle sait
que les mutations sont difficiles à obtenir.
16 Les métiers de l’armée de terre
Quel que soit son véhicule, le conducteur de super poids
lourd doit être capable de le conduire sur n’importe quel
terrain.
P orte-chars, véhicules de
transport de blindés che-
nillés ou à roues, véhicules de
transport logistique, l’armée
de terre possède de nombreux
super poids lourds qu’elle confie
à des conducteurs formés à cet
effet.
En temps de guerre, le conduc-
teur livre des ravitaillements
aux troupes déployées sur les
champs de bataille.
En temps de paix, il sillonne les
routes de France pour transpor-
ter toutes sortes d’engins pour
d’autres régiments (tracteurs-
chargeurs, engins blindés du
génie, chars…).
Responsable du chargement et
de l’arrimage de sa cargaison,
le conducteur doit aussi assurer
l’entretien de son véhicule. Avant
et après chaque mission, il vérifie
son bon fonctionnement. Tout est
passé en revue : les roues, les
batteries, les niveaux d’eau et
d’huile… Si le véhicule présente
une panne importante, il est
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alors pris en charge par l’atelier
de mécanique.
S’il ne les possède pas déjà,
ce conducteur passe plusieurs
permis au sein de l’armée (véhi-
cule léger, poids lourd et super
poids lourd), et peut y ajouter
des spécialisations : qualification
porte-chars, transport de matiè-
res dangereuses…
Se déplaçant seul ou en convois,
le conducteur doit faire preuve
d’une extrême prudence. Ses
véhicules pèsent plusieurs dizai-
nes de tonnes. ■
DANS CE SECTEUR,
D’AUTRES MÉTIERS SANS LE BAC
• Agent de circulation routière
• Arrimeur largueur
• Conducteur transport en commun
AVEC LE BAC
• Chef de patrouille d’aide
au mouvement
• Instructeur de conduite
• Chef d’escouade porte-char
Fiche métier LES MÉTIERS DE LA MAINTENANCE ET DE LA LOGISTIQUE
LOGISTIQUE
Magasinier
Gérant les stocks de l’armée, le magasinier
veille à ce que les soldats soient approvi-
sionnés en temps voulu.
L es stocks de l’armée sont
divers et variés. Le profession-
nel chargé de les gérer peut donc
être affecté à différents magasins.
Dans celui du corps de troupe,
il s’occupe de l’équipement des
soldats (vêtements, paquetage,
effets de sport, matériel de cam-
pement…). Au magasin de l’ap-
provisionnement des ateliers, on
lui confie les pièces détachées
des différents véhicules, les équi-
pements de protection nucléaire,
biologique et chimique, le matériel
optique (jumelles…).
Initié à la conduite de chariots
élévateurs, il est alors appelé
magasinier cariste : certaines piè-
ces, comme les moteurs de char,
sont particulièrement lourdes à
déplacer. Il peut aussi appartenir
au magasin de l’alimentation, ou
bien encore à celui des services
techniques où il prend en charge
les huiles et les essences.
Mais, qu’il gère des pièces
détachées ou des vivres, sa
mission est toujours la même.
Contact : www.recrutement.terre.defense.gouv.fr
Elle consiste à répondre le plus
vite possible à la demande. Au
jour le jour et sous la responsabi-
lité d’un supérieur, il commande,
réceptionne, met en place et
distribue les marchandises
destinées aux soldats. En consi-
gnant chaque opération sur des
feuilles réglementaires.
Ordonné et méthodique, il assure
le rangement et la gestion de
tous les produits qui se trouvent
sur les étagères de son maga-
sin. Attentif et organisé, il fait
en sorte de ne jamais se laisser
démunir. ■
DANS CE SECTEUR,
D’AUTRES MÉTIERS SANS LE BAC
• Aide gestionnaire des
approvisionnements
• Aide manutentionnaire
• Fourrier
AVEC LE BAC
• Munitionnaire
• Gestionnaire des
approvisionnements
• Chef d’équipe logistique
PORTRAIT
Brigadier-chef Diego
Ramos, 36 ans
« Dans l’armée, en travaillant et
en s’améliorant sans cesse, on
a la chance de pouvoir acquérir
différentes qualifica-
tions. » En seize ans,
Diego ne s’en est pas
privé. Attiré par l’uni-
forme depuis l’enfance,
il n’hésite pas à rempiler
après son service mili-
taire. Pendant deux ans,
il est chargeur canon sur
char à Mourmelon, dans
la Marne. Il part ensuite
à Valence, dans le Midi,
en tant que chef de bord sur
véhicule blindé où il reste quatre
ans. « J’ai toujours aimé la
formidable cohésion qui régnait
entre nous », indique-t-il.
Après toutes ces années
passées en compagnie de
combat, Diego prend un nouveau
virage. « Vers la trentaine,
on a envie de “poser ses vali-
ses”, reconnaît-il. Le métier
de magasinier m’en donnait
l’occasion. » Depuis maintenant
neuf ans, en contact permanent
avec les soldats du régiment,
il s’occupe du magasin du corps
de troupe. D’abord à Valence,
actuellement à Carpiagne
près de Marseille. « Cela ne
m’empêche pas d’être toujours
disponible et de partir comme
conducteur ou chef de groupe
dans une compagnie de combat
en opération extérieure », pré-
cise-t-il. Aujourd’hui, Diego a
trouvé ses marques : « Ce métier
me plaît, je compte bien le faire
le plus longtemps possible. »
Les métiers de l’armée de terre 17
 LES MÉTIERS
DU RENSEIGNEMENT
ET DE LA GUERRE
ÉLECTRONIQUE
Plus que jamais, les hommes et les femmes enga-
gés dans une opération de combat doivent pouvoir
communiquer et échanger des informations en toute
sécurité. Ils peuvent ainsi connaître en perma-
nence la situation des actions en cours et anticiper
leurs manœuvres en fonction des intentions de
l’adversaire.
Le domaine « Renseignement et guerre électroni-
que » regroupe les soldats spécialistes des radio-
communications, de l’informatique, de l’interception
électromagnétique, des ondes hertziennes ...

18 Les métiers de l’armée de terre

Fiche métier LES MÉTIERS DU RENSEIGNEMENT ET DE LA GUERRE ÉLECTRONIQUE
TRANSMISSIONS
Opérateur
radiotélégraphiste
Ce professionnel est chargé de transmettre
les messages qui circulent entre les soldats
en France ou en opération à l’étranger.
Parfois très loin.
A u volant de son véhicule,
l’opérateur radiotélégraphi-
que transporte sa station radio
là où on lui a ordonné d’effectuer
la liaison. Quel que soit l’endroit :
en ville, en forêt, dans le désert…
Arrivé sur place, il installe son
matériel, monte l’antenne et se
met au travail. Toute la jour-
née, il reçoit les messages (les
comptes rendus du matin et du
soir, celui des événements se
déroulant dans la région où il
se trouve…) et les transmet à
une autre station radio. Grâce à
lui, des autorités militaires très
éloignées les unes des autres
peuvent communiquer. La portée
Contact : www.recrutement.terre.defense.gouv.fr
de certaines stations peut attein-
dre 10 000 km ! Ses moyens de
transmission sont le téléphone,
l’ordinateur ou encore les codes
confidentiels chiffrés.
Entièrement responsable de sa
station, il en assure quotidienne-
ment l’entretien. Dans le désert
par exemple, il nettoie les filtres
pour en éliminer le sable. S’il jouit
d’une grande initiative dans ses
missions, l’opérateur est tenu au
secret professionnel. D’ailleurs,
avant d’être accepté à ce poste,
il fait l’objet, ainsi que sa famille,
d’une enquête de sécurité. ■
DANS CE SECTEUR,
UN AUTRE MÉTIER SANS LE BAC
• Opérateur graphiste (morse)
AVEC LE BAC
• Technicien radio
PORTRAIT
Caporal Élodie Jarno,
22 ans
Pas question, pour Élodie,
de rester enfermée dans un
bureau : « Je voulais faire un
métier dynamique, un métier où
ça bouge ! » Celui d’opérateur
radiotélégraphiste semble
correspondre à ses vœux. Même
si, avec son bac littéraire, elle
n’avait, initialement, aucune
connaissance dans ce domaine.
« J’ai tout appris à l’armée, sans
aucun problème », assure-t-elle.
Après trois années à ce poste,
Élodie est toujours emballée.
Entre les exercices en France
et les missions à l’étranger,
elle se déplace beaucoup.
« En Guyane, se souvient-elle,
j’étais installée dans un bâti-
ment. Nous étions en communi-
cation constante avec un opéra-
teur radio qui accompagnait des
soldats en stage de commando
dans la jungle. Il nous rendait
compte, matin et soir, de ce qui
se passait. Nous transmettions
les informations en métropole. »
Ce qui lui a particulièrement
plu ? « Les nombreux contacts
et la découverte d’une autre
culture, répond-elle.
On travaillait avec des civils
guyanais, ainsi qu’avec la
marine et l’armée de l’air. »
Que fera Élodie par la suite ?
Elle hésite : continuer la vie
militaire ou retourner dans le
civil. Fonder une famille ?
Rien ne presse, elle a encore
deux ans pour se décider.
Les métiers de l’armée de terre 19
Fiche métier LES MÉTIERS DU RENSEIGNEMENT ET DE LA GUERRE ÉLECTRONIQUE

INFORMATIQUE

PORTRAIT
Sergent Julien Tartenson, 22 ans
Enfant, Julien voulait être pompier pour servir la
population. Aujourd’hui, devenu militaire, il sert son
pays. « C’est très important pour moi, assure-t-il.
Je suis soldat avant d’être informaticien. »
Et d’évoquer avec enthousiasme ses journées,
toutes différentes les unes des autres : « Nous
faisons aussi du sport, des entraînements au tir
et au combat, nous passons des qualifications… »
Entre-temps, il est allé en Côte-d’Ivoire. D’abord
en tant qu’informaticien : « Pendant trois semaines,
j’ai mis en place des messageries, des logiciels,
j’ai déplacé des ordinateurs et amélioré le réseau... »
Puis, en raison de l’évolution de la situation, il est
devenu chef de groupe. « Les informaticiens ont
l’avantage de pouvoir être détachés dans n’importe
quelle arme », explique-t-il. Pour lui, ce fut
l’infanterie de marine. À la tête d’une équipe de neuf
hommes, il a gardé des camps, a fait des rondes,
est allé en ville pour récupérer des vivres et de
l’eau… « Je n’aurais jamais connu une telle diversité
de situations dans le civil », se félicite-t-il. Par la
suite, tentera-t-il une carrière d’officier ? Il hésite
beaucoup. Mais à coup sûr, il restera dans l’armée.
Informaticien
réseaux
L’informaticien réseaux est garant, au quotidien, du bon
fonctionnement et de l’amélioration des réseaux informa-
tiques de l’armée.
G râce à ses réseaux infor-
matiques, l’armée, comme
toute entreprise, peut échanger
de grandes quantités d’informa-
tions. L’informaticien réseaux
surveille la circulation de ces
données passant d’ordinateur à
ordinateur. Son but : garantir un
accès permanent et une qualité
de service constante.
Pour cela, il est occupé sur bien
des fronts. Il suit et analyse les
performances du réseau, veille
à la sécurité des informations
(changement périodique des
mots de passe, pose de coupe-
feu, d’antivirus…). Il prend aussi
en charge le suivi des sauve-
gardes, résout les incidents
survenant sur les serveurs ou les
ordinateurs des utilisateurs.
Chargé également de faire
évoluer son réseau, il travaille
à des connexions plus rapides
vers l’extérieur, met à jour les
logiciels réseau, installe de
nouvelles applications (compta-
bles, de maintenance, de gestion
du matériel, de commande de
pièces détachées…).
Un esprit logique et rigoureux,
des capacités d’écoute pour cer-
ner les attentes des utilisateurs,
du sang-froid et de la réactivité
pour faire face aux incidents sont
autant de qualités appréciées
chez ce sous-officier possédant
au minimum le bac. ■
DANS CE SECTEUR,
D’AUTRES MÉTIERS AVEC LE BAC
• Administrateur réseau
• Programmateur développeur
SANS LE BAC
• Installateur desserte et aide
aux usagers

20 Les métiers de l’armée de terre Contact : www.recrutement.terre.defense.gouv.fr

Fiche métier LES MÉTIERS DU RENSEIGNEMENT ET DE LA GUERRE ÉLECTRONIQUE
RENSEIGNEMENT-GUERRE ÉLECTRONIQUE
Opérateur lancement drone
L’opérateur drone lance de petits avions sans pilote
équipés de caméras pour rapporter des images qui
seront ensuite interprétées.
A vec l’opérateur lance-
ment drone, on entre
dans le monde du recueil
de renseignements mili-
taires. Baptisé égale-
ment « servant drone », il
envoie dans les airs des
appareils sans pilote destinés
à photographier des points
stratégiques. L’objectif : permet-
tre à l’état-major de surveiller
l’ennemi et de prendre des déci-
sions.
Au volant de son super poids
lourd de lancement, l’opérateur
se rend sur le terrain d’où partira
le drone. Une fois celui-ci installé
sur le camion, il participe, sous
la conduite d’un chef d’équipe, à
la préparation du tir. Avant tout,
il effectue certains tests : il véri-
fie le bon fonctionnement des
caméras et de l’ordinateur. Puis il
programme automatiquement le
lancement en suivant à la lettre
les instructions reçues : l’altitude
Contact : www.recrutement.terre.defense.gouv.fr
à laquelle le drone doit monter
pour prendre des photos, celle à
laquelle il doit tourner puis reve-
nir. Enfin, avant de déclencher
le tir, il oriente l’appareil dans la
direction de la cible.
Une fois le drone parti, il examine
sa rampe de lancement, contrôle
que rien n’a été cassé, refait des
tests et nettoie le tout en vue d’un
prochain tir.
Rigueur et attrait pour les nouvel-
les technologies sont indispensa-
bles à l’exercice de ce métier. ■
DANS CE SECTEUR,
D’AUTRES MÉTIERS SANS LE BAC
• Opérateur navigateur terrestre
• Opérateur géographe terrain
• Agent cartographique
AVEC LE BAC
• Chef d’équipe drone
• Linguiste d’écoute
• Analyste (renseignement
électromagnétique)
PORTRAIT
Brigadier-chef
Philippe Peylachon,
30 ans
Du cheval, Philippe est passé
aux drones. Avec le même
enthousiasme. Titulaire d’un
BEP activités hippiques, il vise
d’abord la garde républicaine.
Mais le manque de place
l’oblige à changer d’orientation.
Sans regret : « À chaque tir,
lorsque le drone part à forte
vitesse, j’éprouve une sensation
intense », confie-t-il. On peut
le comprendre : son drone,
c’est le CL 289, un appareil
de 3,50 m qui pèse 240 kg et part
à… 720 km/heure !
Philippe a ainsi participé à
117 lancements, en France
et à l’étranger. Quatre opéra-
tions extérieures l’ont en effet
envoyé dans les Balkans :
en Macédoine, en Bosnie,
au Kosovo. « La mission en
Macédoine se déroulait en temps
de guerre, précise-t-il, mais à
mon poste, je ne suis jamais en
première ligne. » S’il apprécie
ces déplacements, il aime aussi
l’ambiance de caserne.
« C’est ma deuxième famille »,
reconnaît ce militaire, marié
et père de deux enfants.
Après dix ans à ce poste,
Philippe a décidé d’évoluer.
Il veut devenir aide-moniteur.
Pour former de jeunes opéra-
teurs drones, bien entendu.
« Je ne pourrai plus tirer, mais
à chaque lancement, ce sera
un peu de moi qui partira »,
déclare-t-il. Non sans humour.
Les métiers de l’armée de terre 21
 LES MÉTIERS
DE L’ADMINISTRATION ET
DE LA VIE QUOTIDIENNE
Sur le territoire français ou en opération extérieure,
l’armée de terre fait intervenir de nombreux profes-
sionnels pour gérer, administrer, loger, soigner et
nourrir l’ensemble de son personnel.
Elle emploie également des juristes pour protéger
ses intérêts, des gestionnaires et des comptables
pour financer ses activités et suivre au plus près son
budget. D’autre part, agissant au profit des popula-
tions françaises ou étrangères, l’armée de terre doit
pouvoir faire connaître ses objectifs et ses actions
afin d’être comprise de tous. C’est le rôle des profes-
sionnels de la communication.

22 Les métiers de l’armée de terre

Fiche métier LES MÉTIERS DE L’ADMINISTRATION ET DE LA VIE QUOTIDIENNE
RESTAURATION HÔTELLERIE LOISIRS
Gérant de mess
Au sein d’un régiment, d’un état-major ou
d’une école, le gérant de mess veille au
bien-être des militaires.
C haque établissement de
l’armée de terre possède
un mess regroupant trois activi-
tés principales : la restauration,
les loisirs et l’hébergement.
Responsable de l’une d’en-
tre elles, voire de plusieurs, le
gérant de mess, sous la respon-
sabilité d’un directeur, se charge
de son organisation et de son
bon fonctionnement. Quelle que
soit son affectation, il encadre
son personnel (cuisiniers, ser-
veurs, barmen, techniciens de
surface…) et fait le suivi de son
budget.
À la tête de la restauration, il
établit aussi les menus, passe
les commandes, réceptionne
les marchandises et veille à la
bonne application des règles
d’hygiène. En charge des loisirs,
il s’occupe du foyer des soldats
ou des cadres. On y trouve des
bars, un petit magasin proposant
des produits de première néces-
sité (cosmétiques, pantalons de
treillis, sacs…), parfois une petite
laverie, un distributeur de bois-
sons… Outre les commandes et
la réception des marchandises,
il est responsable du montant de
ses caisses. Le gérant héberge-
Contact : www.recrutement.terre.defense.gouv.fr
ment, quant à lui, se charge des
chambres réservées aux militai-
res célibataires ou de passage.
Avant de devenir gérant, ce
professionnel occupe souvent
un poste d’adjoint. Capable de
prendre des initiatives et d’être à
l’écoute de ses clients, le gérant
doit aussi savoir déployer des
talents de négociateur. Il est en
contact permanent avec des
fournisseurs. ■
DANS CE SECTEUR,
D’AUTRES MÉTIERS AVEC LE BAC
• Gérant d’organisme hôtellerie
loisirs
• Directeur cercle mess
SANS LE BAC
• Cuisinier
• Serveur
• Pâtissier/boulanger
PORTRAIT
Sergent Sylvain
Bataille, 27 ans
Barman : ce fut, en 1999,
le premier métier de Sylvain
dans l’armée. Promu sergent en
2002, il devient adjoint au gérant
« restauration », puis, un an plus
tard, adjoint au gérant
« loisirs ». « La formation
que nous recevons nous
permet de changer de
poste à l’intérieur d’un
mess », explique ce sous-
officier, ravi d’exercer un
métier riche en échanges.
Il est vrai qu’il rencontre
du monde. « Dans un régi-
ment, il y a énormément
de personnalités venues
de formations et d’hori-
zons variés.
C’est un brassage culturel
particulièrement intéressant »,
s’enthousiasme-t-il.
Autre sujet de satisfaction pour
Sylvain : sa découverte
de Mayotte et de ses coutumes.
Parti un mois en tant que bou-
langer, puis trois mois comme
soldat, il a eu l’occasion
de faire des recensements.
« Nous nous déplacions
dans les villages pour compter
les habitants, les représentants
de l’État, les écoles… Jamais
je n’aurais eu l’idée d’y aller en
tant que civil », affirme-t-il.
Bref, entré dans l’armée
« pour voir », Sylvain est
conquis : « Je dois passer,
en 2008, un examen pour devenir
sous-officier de carrière et je
ne partirai que lorsque j’aurai
atteint la limite d’âge. »
Les métiers de l’armée de terre 23
Fiche métier LES MÉTIERS DE L’ADMINISTRATION ET DE LA VIE QUOTIDIENNE
PORTRAIT
Caporal-chef André
Rouyard, 29 ans
Venu de Guadeloupe à l’époque
du service militaire, André
apprécie l’ambiance de l’armée
et décide d’y rester. Mais il
quitte sans regret une compa-
gnie de combat pour intégrer
le seul régiment de travaux
publics de l’armée, celui
du 5e régiment du génie de
Versailles. « Nous effectuons
des travaux dans tous les camps
militaires de France et partons
souvent à l’étranger », explique-
t-il. Cela tombe bien,
il adore les voyages. En huit ans,
il est allé au Kosovo, en Bosnie,
en Côte-d’Ivoire, au Sénégal, à
Mayotte, en Guyane. André ne
voit pas grande différence entre
les travaux effectués en France
et ceux qu’il fait à l’étranger.
Excepté quand il intervient pour
la population civile. « En Côte-
d’Ivoire, se souvient-il, nous
avons dégagé une piste envahie
par la végétation et aménagé
un terrain de foot. » Ce fut
l’occasion de contacts cha-
leureux, notamment avec les
enfants ravis que l’on remette en
état leur terrain de jeu. Décidé à
quitter l’armée après quinze ans
de service, André sait qu’il a un
atout en poche. Sa qualification
et son expérience, acquises
à l’armée, lui permettront de
trouver rapidement du travail
dans une entreprise de travaux
publics.
24 Les métiers de l’armée de terre
BTP
Conducteur d’engin du BTP
Spécialisé sur un ou plusieurs engins, le conducteur
participe aux chantiers de travaux publics entrepris
par l’armée de terre.
C asqué, ganté, revêtu
d’une combinaison
de travail, le conduc-
teur d’engin construit
des routes et des par-
kings, élargit des pis-
tes, agrandit des camps
militaires.
Au départ, il se spécia-
lise sur un engin parti-
culier. Que ce soit une
pelle lourde creusant
le sol, une autre char-
geant des matériaux dans un
camion ou encore une troisième
étalant les couches successives
de cailloux et de graviers sur le
sol. Sans oublier la grue, desti-
née à soulever tous ces engins
pour les déposer sur les camions
et les transporter sur les
chantiers.
Au fil du temps, ce conducteur
peut se former à la manipulation
de plusieurs engins et devenir
ainsi chef de groupe travaux.
Il encadrera alors plusieurs
conducteurs.
Contact : www.recrutement.terre.defense.gouv.fr
Les engins de chantier souffrant
beaucoup, les pannes sont fré-
quentes. Le conducteur veille
donc à leur bon fonctionnement.
Il se charge de l’entretien som-
maire : il vérifie les niveaux d’eau
et d’huile, surveille les tubes
d’arrivée d’air et de carburant…
Mais, à la moindre panne impor-
tante, il confie son matériel au
service maintenance et logistique
(service réparation) du régiment.
Manipulant des engins pesant
plusieurs tonnes, le conducteur
d’engin du BTP doit être extrê-
mement prudent et attentif à son
environnement. ■
DANS CE SECTEUR,
D’AUTRES MÉTIERS SANS LE BAC
• Agent d’infrastructure
• Conducteur d’engin de déploiement
• Opérateur topographe
AVEC LE BAC
• Adjoint d’études travaux publics
• Chef de groupe forage
• Chef de groupe travaux
Fiche métier LES MÉTIERS DE L’ADMINISTRATION ET DE LA VIE QUOTIDIENNE
ADMINISTRATION
Secrétaire
PORTRAIT
Caporal-chef Sabrina Bressler,
27 ans
Sabrina a toujours voulu être secrétaire. « Avec mon
niveau terminale STG, je ne trouvais pas de travail,
se souvient-t-elle. On me demandait de l’expé-
rience. » Elle s’informe alors sur l’armée et constate
qu’elle peut y travailler dans sa spécialité. Plutôt
sportive, elle tente sa chance. Bien lui en a pris :
depuis six ans, elle exerce son métier au secrétariat
d’un régiment du génie. Devenue caporal-chef, elle
encadre aujourd’hui une équipe de cinq secrétaires.
Sabrina n’est partie qu’une seule fois à l’étranger :
elle a suivi son capitaine en Côte-d’Ivoire.
« En plus des tâches de secrétariat, je lui servais de
chauffeur. Je l’ai conduit auprès des ressortissants
français. Nous sommes également allés en brousse
pour rencontrer les villageois, ajoute-t-elle.
Nous étions accompagnés d’une infirmière
qui intervenait en cas de besoin. » Une expérience
qu’elle juge particulièrement intéressante.
Sabrina est sur le départ. « Je viens d’obtenir ma
mutation pour rapprochement conjugal, toujours
dans ma spécialité », se réjouit-elle. Dans un mois,
elle va rejoindre son mari, militaire à Bordeaux.
Contact : www.recrutement.terre.defense.gouv.fr
Transmission des ordres des supérieurs, tenue des
dossiers, rédaction du courrier, accueil téléphonique…
Le secrétaire de l’armée ressemble fort à celui du civil.
A u quotidien, le secrétaire
effectue des tâches très
variées. Avant tout, il récupère les
ordres de son supérieur (notes
de service, ordres de mission,
planning…), les met en forme sur
ordinateur, les transmet aux per-
sonnes ou services concernés,
puis les archive. Il s’occupe éga-
lement du suivi du courrier, de
la gestion des communications
téléphoniques et éventuellement
de l’accueil de visiteurs.
Dans l’armée, le secrétaire peut
travailler à l’état-major et dans
différents services : administratif,
comptable et financier, techni-
que, alimentation… On le ren-
contre également au secrétariat
d’une compagnie au sein d’un
régiment où il sert de relais entre
le personnel et les différents
services. Il dresse, par exemple,
la liste des soldats partant en
mission et l’envoie au service
financier chargé du rembourse-
ment des frais et du paiement
des indemnités. C’est lui aussi
qui obtient un rendez-vous
auprès du cabinet médical pour
une visite à passer en urgence.
C’est toujours lui qui indique au
service restauration le nombre de
militaires présents chaque jour
pour comptabiliser les repas…
Organisé et dynamique, le secré-
taire doit également se mon-
trer particulièrement discret.
Beaucoup d’informations pas-
sent sous ses yeux. ■
DANS CE SECTEUR,
D’AUTRES MÉTIERS SANS LE BAC
• Secrétaire médical
• Opérateur multimédia
• Assistant administration
du personnel
AVEC LE BAC
• Adjoint ressources humaines
• Assistant comptable
• Chef de secrétariat
Les métiers de l’armée de terre 25
Fiche métier LES MÉTIERS DE L’ADMINISTRATION ET DE LA VIE QUOTIDIENNE
PORTRAIT
Caporal Charley Jean,
24 ans
Charley avait deux choses en tête :
bouger et travailler sur les appareils
médicaux. « Pour me reconvertir plus
tard dans un hôpital civil », confie-t-il.
L’armée lui a permis de concilier les
deux. Ce titulaire d’un BEP électronique
est aujourd’hui spécialisé dans les
éléments techniques modulaires (ETM).
En clair, il est chargé du déplacement et
de l’entretien des hôpitaux de campagne
constitués de différents modules
(chirurgie, réanimation, pharmacie,
réserve de sang). S’il
a reçu une formation
de brancardier secou-
riste, il n’a encore
jamais soigné de
blessés. « Nos entraî-
nements consistent
surtout à présenter le
matériel devant les
autorités militaires,
d’autres régiments
ou encore des étu-
diants », précise Charley, de retour de la
faculté de médecine de Nancy. Cela n’est
pas pour lui déplaire, il aime le côté
technique de son métier.
Bientôt, il s’envolera pour la Côte-
d’Ivoire où il découvrira d’autres aspects
de son activité. Il sait déjà qu’il aura
l’occasion de se déplacer sur le terri-
toire, apportant, à son niveau, une aide
aux populations et aux unités déployées
sur le terrain. C’est avec impatience
qu’il attend le départ. « Pour voir autre
chose », lâche-t-il. Toujours cette envie
de bouger !
26 Les métiers de l’armée de terre
SANTÉ SÉCURITÉ
Brancardier
secouriste
Le brancardier secouriste apporte les premiers secours
aux blessés sur les lieux d’intervention de son unité.
L ors d’un conflit armé, d’une
catastrophe humanitaire ou
tout simplement d’une période
d’entraînement, le brancardier
secouriste prend en charge les
éventuels blessés. En se limitant
toujours aux urgences simples.
Avant tout, il observe le blessé,
constate s’il est ou non cons-
cient… Puis, suivant les consi-
gnes d’un aide-soignant ou d’un
infirmier, il apporte les premiers
soins. Il met un collier cervical
pour maintenir la nuque, pose
une attelle si le blessé présente
une fracture, un garrot ou une
compresse pour comprimer
une artère en cas d’hémorra-
gie… L’état du blessé stabilisé, il
dépose celui-ci sur un brancard
et le transporte vers un centre
qui le prendra en charge. À pied,
en camion, en hélicoptère… Tout
dépend du régiment auquel il
appartient, du lieu d’intervention
et de la gravité du cas.
Le brancardier secouriste peut
Contact : www.recrutement.terre.defense.gouv.fr
être affecté dans le cabinet
médical d’un régiment, dans un
hôpital militaire, au sein de la
sécurité civile (intervention en
cas de catastrophe)… Il est par-
fois spécialisé dans les équipe-
ments techniques modulaires
(voir témoignage).
Bien entendu, pour faire ce
métier il lui faut supporter la
vue du sang et conserver son
sang-froid.
Par la suite, le brancardier a la
possibilité de suivre des forma-
tions d’ambulancier, de secré-
taire de service médical ou
encore d’aide-soignant. ■
DANS CE SECTEUR,
D’AUTRES MÉTIERS SANS LE BAC
• Ambulancier
• Aide-soignant
AVEC LE BAC
• Infirmier
• Technicien des matériels de santé
• Sapeur-pompier
 LE CIRCUIT DU RECRUTEMENT
1 Un besoin d’info ?
Vous souhaitez vous engager ? Ou tout simplement, vous
renseigner sur les métiers de l’armée de terre ? La première
chose à faire est de vous rendre dans un centre d’information
et de recrutement de l’armée de terre (CIRAT). Il y en a un par
département (la liste est accessible pages 31 et 32).
2 L’entretien
Après avoir recueilli des informations générales à l’accueil, vous
pourrez être reçu par un recruteur-orienteur qui parlera avec
vous de vos attentes et de vos projets. Si vos motivations se
confirment, un dossier de recrutement peut être ouvert à cette
occasion.
3 L’évaluation et la sélection
Le CIRAT transmet ensuite votre dossier au centre de sélection
et d’orientation (CSO) le plus proche de chez vous (il y en a 5
en France). Vous serez convoqué pour passer des tests sur 2
ou 3 journées.
Au programme : un bilan médical complet (une inaptitude phy-
sique peut être temporaire ou définitive), des épreuves de sport,
des tests psychotechniques, un entretien individuel d’évaluation
et des séances d’information sur les métiers de l’armée de terre.
Pas d’inquiétude, ces tests sont étudiés pour être accessibles à
tous. Cependant, une bonne condition physique est nécessaire
pour passer l’épreuve sportive.
La synthèse des tests et l’avis de l’évaluateur complèteront alors
votre dossier de recrutement.
4 La candidature
Toujours motivé ? Dans ce cas, avec l’aide et les conseils du
recruteur-orienteur du CIRAT, vous vous porterez candidat à
des postes en fonction de vos souhaits, des résultats de votre
évaluation en CSO et des besoins de l’armée de terre. Vous
pouvez émettre trois choix.
5 L’engagement
Si votre candidature est retenue pour le poste que vous souhai-
tez, le recruteur-orienteur du CIRAT vous expliquera les modali-
tés pratiques de votre incorporation. Vous serez convoqué pour
signer votre contrat d’engagement, puis vous rejoindrez votre
régiment ou votre école.
Contact : www.recrutement.terre.defense.gouv.fr
Le recruteur-orienteur
C’est très souvent un sous-officier expérimenté qui
a en moyenne entre 10 et 20 ans de service au sein
de l’armée de terre. Il a rejoint un centre d’informa-
tion et de recrutement de l’armée de terre (CIRAT)
à l’issue de son passage en régiment comme cadre
de contact auprès des jeunes et après de nombreu-
ses opérations à l’étranger et en France.
Passionné, il a soif de faire partager ses expérien-
ces. Aimant le contact avec les jeunes, il les écoute,
les renseigne, les oriente, les aide tout au long du
processus de recrutement et veille à mettre en
adéquation leurs aspirations avec les besoins en
recrutement de l’armée de terre.
À savoir...
Quels que soient votre contrat, votre métier ou votre
catégorie (militaire du rang, sous-officier, officier),
vous commencerez par suivre une formation militaire
initiale. Pouvant varier de 3 mois à 3 ans, elle se
déroule en régiment pour les militaires du rang, à
l’ENSOA* pour les sous-officiers et dans les écoles de
Coëtquidan (ESM**, EMCTA**) et l’EMSAM*** pour
les officiers. Cette formation initiale a pour objectif d’in-
culquer les savoirs de base, théoriques et pratiques, du
soldat (réflexes du combattant, tir, topographie, sport,
discipline militaire...).
* ENSOA : École nationale des sous-officiers d’active
** ESM : École supérieure militaire
** EMCTA : École militaire du corps technique et administratif
*** EMSAM : École militaire supérieure de l’administration
et du management
Les métiers de l’armée de terre 27
 LES FILIÈRES DE RECRU
MILITAIRE DU RANG SOUS-OFFICIER
SOUS
SOUS CONTRAT SOUS CONTRAT, VADAT (volontaire aspirant)
PUIS DE CARRIÈRE
VDAT EVAT Encadrement Spécialiste
NIVEAU

Baccalauréat général
Niveau indifférent Jusqu’à BAC BAC+2 BAC+3(*)
ou professionnel

Entre 18 À partir de 17 ans Moins de 26 ans

et moins de 26 ans À partir de 18 ans
et 6 mois et moins à la date de dépôt
à la date du dépôt et moins de 25 ans
de 29 ans du dossier
du dossier

SÉLECTION ET
Sélection médicale Sélection médicale Sélection médicale
Évaluations physiques Évaluations physiques Évaluations physiques
et psychotechniques et psychotechniques et psychotechniques

Sélection sur dossier au niveau régional Sélection sur dossier au niveau national Sélection sur dossier au niveau national

FORMATION

Formation initiale au 4e bataillon de l’École

8 mois à l’École nationale des sous-officiers Spéciale Militaire (ESM) de Saint-Cyr (Coëtquidan)
d’active (ENSOA) à Saint-Maixent
Elle sera assurée au sein du régiment
et par des stages spécialisés 3 à 36 mois de spécialisation
dans le domaine choisi
lors de son recrutement 4 mois 3 mois

NIVEAU D’EM

Personnel d’exécution de l’armée de terre pour Chef de section Officier employé

une durée initiale de 3 à 5 ans (EVAT) ou 1 an Chef d’un groupe de combattant (10 à 30 hommes...) dans le domaine
renouvelable 4 fois (VDAT) : pilote de char, d’une équipe de transmissions, de transports, etc. Officier de de la spécialité
boulanger, électrotechnicien, tireur d’élite, (5 à 10 hommes) transmissions, choisie lors
secrétaire... officier de tir... de son recrutement

(*) Bac+2 possible, mais ce niveau

28 Les métiers de l’armée de terre Contact : www.recrutement.terre.defense.gouv.fr

TEMENT DE L’ARMÉE DE TERRE
OFFICIER
CONTRAT
OSC (officier sous contrat) DE CARRIÈRE
Encadrement Spécialiste
EXIGÉ
Titulaire d’un diplôme
BAC+2 années
BAC+2 BAC+3 BAC+5 exigé au concours DEUG ou DUT et plus
préparatoires ou BAC+3 de l’ENA

Moins de 22 ans Moins de 25 ans

Moins de 30 ans le 01/01 de l’année au 01/01 de l’année Moins de 25 ans Moins de 30 ans
du concours du recrutement

ORIENTATION
Sélection médicale Visite médicale Visite médicale Visite médicale Visite médicale
Évaluations physiques Évaluations physiques Évaluations physiques
et psychotechniques et psychotechniques et psychotechniques

Sélection sur dossier au niveau national Sur concours Sur titre Sur concours Sur concours

DE BASE

Formation initiale au 4e bataillon de l’École 4 mois à l’ESM

Spéciale Militaire (ESM) de Saint-Cyr (Coëtquidan) 3 ans à l’École Spéciale (Coëtquidan) 1 an à l’École militaire
Militaire (ESM) 1 an à l’École Spéciale 2 ans à l’École du corps technique et
de Saint-Cyr Militaire de Saint-Cyr militaire supérieure administratif (EMCTA)
4 mois à Coëtquidan + 1 an de spécialisation
+ 1 an de spécialisation d’administration et de + 1 an de spécialisation
+1 an de spécialisation en école d’application
en école d’application 3 mois management (EMSAM) à l’EMSAM
en école d’application
dans le domaine choisi à Montpellier
lors de son recrutement

PLOI INITIAL
Responsable de
Chef de section la gestion du
(10 à 30 hommes...) Officier employé Chef de section Chargé des fonctions personnel, des
Officier de correspondant à sa (10 à 30 hommes...) juridiques et financières approvisionnements,
transmissions, formation universitaire Officier de transmissions, officier de tir... de direction d’un système
officier de tir... comptable d’études
administratives
ne permet pas d’accéder par la suite au statut d’officier sous contrat.

Contact : www.recrutement.terre.defense.gouv.fr Les métiers de l’armée de terre 29

 Des formations
qualifiantes
Vingt-deux ans de service dont plus
de cinq en formation : l’adjudant-chef
Lannoy, engagé comme militaire
du rang, ne pensait pas faire un tel
parcours professionnel ! Mais il a vite
compris : « Dans l’armée de terre,
si on s’en donne les moyens, on
peut évoluer et réussir sa carrière. »
Volontaire, il s’est investi dans son
travail, a suivi des formations quali-
fiantes et a ainsi gravi les échelons.
Récemment promu « adjudant-chef »,
il prépare déjà le concours pour deve-
nir « major » et clôturer ainsi un par-
cours exemplaire.

Armée de terre...
Un vrai parcours professionnel
Promotion, formation et reconversion : les étapes d’un
parcours professionnel réussi dans l’armée de terre
> Formation
La promotion interne est très développée dans l’armée. À condition, toutefois, d’être
motivé. Depuis longtemps, l’armée de terre veille à ce que ses soldats se forment en Militaire...
permanence : formation, stages et diplômes occupent près d’un tiers du temps du une excellente carte
militaire et lui permettent d’être opérationnel en permanence. de visite auprès des
entreprises
> Promotion
Véritable « ascenseur social », l’armée de terre permet de grimper dans la hiérarchie ! G râce aux compétences profession-
nelles et humaines développées
dans l’armée de terre, le regard que
De grands chefs militaires n’étaient à l’origine que de simples soldats ! Aujourd’hui
encore, l’armée propose des parcours professionnels dynamiques et s’engage à portent les entreprises sur les anciens
former et à promouvoir tous ses soldats. Ainsi, les militaires du rang recrutés sans militaires est en général très positif.
– Exercé « sous l’uniforme » ou au
diplôme y acquièrent une première expérience professionnelle. Bien plus, elle encou-
sein d’une entreprise, un même métier
rage tous ses soldats à évoluer en gravissant les échelons. Pour preuve : entré comme fait appel à des compétences techni-
militaire du rang, un EVAT sur cinq devient sous-officier et 52 % des officiers sont ques identiques. Les anciens militaires
d’anciens sous-officiers. jouissent, à ce titre, d’une première
expérience professionnelle reconnue.
> Reconversion – Les chefs d’entreprise apprécient
De plus en plus, la carrière militaire est suivie d’une seconde vie professionnelle. Ils également chez ces militaires, qui ont
exercé sous les drapeaux « bien plus
sont près de 14 500, chaque année, à réintégrer la vie civile. L’armée aide ses soldats
qu’un métier », leur capacité à travailler
à se reconvertir. Tout militaire du rang entré sans diplôme, repart au minimum avec
en équipe, leur sens de la mission, leur
un niveau CAP ou BEP. L’aide à la reconversion est un engagement moral, humain et maîtrise de soi, leur aptitude à actuali-
financier de l’institution militaire envers son personnel. Prévue par le statut général ser en permanence leurs compétences,
du militaire (texte de loi établissant les droits et devoirs du militaire), elle peut prendre leur rigueur, leur fiabilité...
différentes formes : aide à l’orientation et à l’élaboration d’un projet professionnel, Un « savoir-être » recherché par les
aide à la formation ou à l’accompagnement en entreprise et aide au reclassement. recruteurs.

30 Les métiers de l’armée de terre Contact : www.recrutement.terre.defense.gouv.fr

 Nous contacter RTIDF
RTNE

RTNO
Pour une meilleure gestion, l’armée de terre est découpée en
5 régions appelées « Région Terre » : Ile-de-France (RTIDF), Nord-Est
(RTNE), Nord-Ouest (RTNO), Sud-Est (RTSE) et Sud-Ouest (RTSO).
Les Centres d’Information et de Recrutement de l’Armée de Terre
(CIRAT) se trouvent dans chaque département de ces 5 régions. RTSE

RTSO
CIRAT CIRAT
Région Terre Région Terre Nord
Ile-de-France Est (RTNE)
(RTIDF) AMIENS DUNKERQUE VERDUN
36, rue de l’Amiral Courbet Caserne Pagézy, Quartier Gribeauval,
CERGY-PONTOISE
BP 3004, 80027 AMIENS CEDEX BP 6/349, 59385 DUNKERQUE CEDEX BP 2061
2, rue chemin des Bourgognes
Accueil : 03.22.71.77.50 Accueil : 03.28.66.93.34 55840 THIERVILLE SUR MEUSE
BP 50219
Fax : 03.22.71.77.51 Fax : 03.28.66.93.85 Accueil : 03.29.73.54.11
95024 CERGY-PONTOISE CEDEX
Accueil : 01.34.43.49.40 ARRAS Fax : 03.29.73.54.12
ÉPINAL
Fax : 01.34.43.49.45 7, rue Ernest de Lannoy 1, avenue des Templiers, 88000 ÉPINAL VESOUL
BP 972, 62023 ARRAS CEDEX Accueil : 03.29.29.28.76 Place du 11e Chasseurs
CHOISY-LE-ROI
Accueil : 03.21.21.72.12 Fax : 03.29.29.28.77 BP 402, 70014 VESOUL CEDEX
15, Avenue Anatole-France
Fax : 03.21.23.02.23 Accueil : 03.84.97.14.97
94600 CHOISY-LE-ROI LAON
Accueil : 01.48.84.40.00 AUXERRE Fax : 03.84.97.14.98
44, rue Vinchon
Fax : 01.48.84.40.15 16 bis, rue Faidherbe BP 70, 02003 LAON CEDEX TROYES
BP 1, 89010 AUXERRE CEDEX Accueil : 03-23-26-72-59 Rue du 1er Bataillon de Chasseurs à Pied
EVRY
Accueil : 03.86.72.72.72 Fax : 03-23-20-72-48 BP 365, 10025 TROYES CEDEX
110 grande place de l’Agora
Fax : 03.86.72.72.73 Accueil : 03.25.82.62.89
BP 198, 91006 EVRY CEDEX LILLE
Accueil : 01.69.47.49.99 BAR-LE-DUC Fax : 03.25.82.62.85
28, place aux Bleuets
Fax : 01.69.47.49.96 26, rue Bradfer, 55000 BAR LE DUC BP 51, 59998 LILLE ARMÉES
Accueil : 03.29.77.57.99
MEAUX
Fax : 03.29.77.57.98
Accueil : 03.28.38.29.39
Fax : 03.28.38.29.40
CIRAT
49, avenue du Président Salvador Allende
BP 50, 77103 MEAUX CEDEX BELFORT MACON
Région Terre
Accueil : 01.64.36.48.30 Hôtel du Gouverneur, Rue de Flacé, 71017 MACON CEDEX Nord Ouest
Fax : 01.64.36.48.37 Place de l’Arsenal
BP 503, 90016 BELFORT CEDEX
Accueil : 03.85.32.73.40
Fax : 03.85.32.73.37
(RTNO)
MELUN
Accueil : 03-84-98-43-08 ALENCON
Quartier Pajol. Avenue du 13e Dragons METZ
Fax : 03-84-98-43-88 45 bis, rue de la Demi-Lune, Quartier
77010 MELUN CEDEX Avenue Robert Schuman Lyautey, BP 345, 61014 ALENCON CEDEX
Accueil : 01.60.56.58.70 BESANÇON BP 58, 57998 METZ ARMÉES Accueil : 02.33.81.29.30
Fax : 01.60.56.58.76 Caserne Ruty, 64, rue Bersot Accueil : 03.87.15.58.17 Fax : 02.33.81.29.38
BP 34, 25998 BESANÇON ARMÉES Fax : 03.87.15.58
NOISY-LE-SEC
Accueil : 03-81-87-24-61 ANGERS
40, rue Jean-Jaurès, MULHOUSE
Fax : 03-81-87-27-27 8 bis, place Lafayette, BP 4123,
93130 NOISY- LE- SEC 1 A, rue Vauban, 68100 MULHOUSE 49041 ANGERS CEDEX 01
Accueil : 01.41.83.68.00 CHALONS-EN-CHAMPAGNE Accueil : 03.89.60.51.43 Accueil : 02.41.25.63.27
Fax : 01.41.83.68.02 Esplanade Valmy Fax : 03.89.60.67.68 Fax : 02.41.25.63.29
51022 CHALONS EN CHAMPAGNE
PARIS NANCY
CEDEX BLOIS
75, boulevard Diderot, Caserne Thiry, Rue Sainte-Catherine
Accueil : 03.26.22.22.22 31, avenue Maunory, 41000 BLOIS
75012 PARIS ARMÉES CO n°73, 54036 NANCY CEDEX
Fax : 03.26.22.20.68 Accueil : 02.54.57.62.42
Accueil : 01.44.64.23.22 Accueil : 03.83.77.25.22 Fax : 02.54.57.62.43
Fax : 01.44.64.23.86 CHARLEVILLE-MEZIÈRES Fax : 03.84.77.25.21
5, rue Damas, BP 573 BOURGES
PUTEAUX NEVERS
08004 CHARLEVILLE MEZIERES CEDEX 10, avenue du 95e de Ligne
6, rue Anatole-France, 9, square de la Résistance
Accueil : 03.24.41.35.36 BP 706, 18015 BOURGES CEDEX
92800 PUTEAUX BP 29, 58019 NEVERS CEDEX
Fax : 03.24.41.35.35 Accueil : 02.48.68.74.14
Accueil : 01.55.23.04.59 Accueil : 03.86.59.95.89 Fax : 02.48.68.76.51
Fax : 01.55.23.04.55 CHAUMONT Fax : 03.86.59.95.92
12, place des Halles, BREST
SAINT-DENIS REIMS
52000 CHAUMONT CEDEX 8, rue Colbert,
2 bis, rue des Boucheries, 32, boulevard de la Paix,
Accueil : 03.25.03.84.00 BP 10, 29240 BREST ARMÉES
93200 SAINT-DENIS 51100 REIMS
Fax : 03.25.03.84.09 Accueil : 02.98.22.16.23
Accueil : 01.55.87.97.50 Accueil : 03.26.77.54.00 Fax : 02.98.22.11.16
Fax : 01.55.87.97.54 COMPIÈGNE Fax : 03.26.77.54.03
29, cours Guynemer CAEN
VERSAILLES STRASBOURG
BP 100/11, 60209 COMPIÈGNE CEDEX Quartier Lorge, 72, rue Caponnière
7, rue des Chantiers, 1, rue de Saales, BP 41054
Accueil : 03.44.38.59.59 14037 CAEN CEDEX
78000 VERSAILLES 67071 STRASBOURG CEDEX
Fax : 03.44.38.59.52 Accueil : 02.31.27.88.29
Accueil : 01.39.25.92.00 Accueil : 03.90.23.26.49 Fax : 02.31.27.88.56
Fax : 01.39.25.92.10 DIJON Fax : 03.90.23.26.51
Caserne Vaillant, 24, avenue Garibaldi CHARTRES
BP 48, 21072 DIJON CEDEX VALENCIENNES 1, rue Pierre Mendès France
Accueil : 03.80.11.22.32 Caserne Vincent, Rue de Lille BP 411, 28018 CHARTRES CEDEX
Fax : 03.80.11.22.33 BP 2, 59312 VALENCIENNES Accueil : 02.37.91.56.39
Accueil : 03.27.23.84.74 Fax : 02.37.91.56.37

Contact : www.recrutement.terre.defense.gouv.fr Les métiers de l’armée de terre 31

 EVREUX
40, rue Saint-Sauveur
BP 488, 27004 EVREUX CEDEX
Accueil : 02.32.31.99.50
Fax : 02.32.31.99.55
LA ROCHE-SUR-YON
12, rue du 93e RI, BP 627,
85016 LA ROCHE SUR YON CEDEX
Accueil : 02.51.47.88.45
Fax : 02.51.47.88.48
LAVAL
27, rue de Bretagne, Caserne Corbineau
BP 1307, 53013 LAVAL CEDEX
Accueil : 02.43.91.03.20
Fax : 02.43.91.03.25
LE HAVRE
232, boulevard de Strasbourg
76600 LE HAVRE
Accueil : 02.35.19.71.80
Fax : 02.35.19.71.84
LE MANS
Caserne Mangin, 10, rue Notre-Dame
BP 27 042, 72007 LE MANS CEDEX 01
Accueil : 02.43.78.42.86
Fax : 02.43.78.42.49
NANTES
110, rue Gambetta
BP 01, 44998 NANTES ARMÉES
Accueil : 02.40.29.19.61
Fax : 02.51.86.76.46
ORLÉANS
2, rue Fernand Rabier
BP 10, 45998 ORLÉANS ARMÉES
Accueil : 02.38.65.36.02
Fax : 02.38. 65.36.08
QUIMPER
44, rue Jean Jaurès
BP 1712, 29107 QUIMPER CEDEX
Accueil : 02.98.64.78.50
Fax : 02.98.64.78.54
RENNES
78, boulevard de la Tour d’Auvergne
Quartier Foch
BP 05, 35998 RENNES ARMÉES
Accueil : 02.23.44.52.19
Fax : 02.23.44.52.29
ROUEN
1, rue du colonel Trupel,
76000 ROUEN
Accueil : 02.32.08.20.53
Fax : 02.32.08.20.56
SAINT-BRIEUC
4, boulevard Charner, BP 2244,
22022 SAINT BRIEUC CEDEX 01
Accueil : 02.96.94.02.14
Fax : 02.96.01.58.15
SAINT-LO
Caserne Bellevue, 170, rue de l’Exode
BP 320, 50010 SAINT-LO CEDEX
Accueil : 02.33.06.94.15
Fax : 02.33.06.94.16
TOURS
60 bis, boulevard Thiers
BP 3408, 37034 TOURS CEDEX 01
Accueil : 02.47.77.21.47
Fax : 02.47.77.21.46
VANNES
1, place Nazareth,
56000 VANNES
Accueil : 02.97.68.53.52
Fax : 02.97.68.53.55
32 Les métiers de l’armée de terre
CIRAT
Région Terre
Sud Est (RTSE)
AIX EN PROVENCE
1 place Martin Luther King
Immeuble Le Mansard entré C1
13090 AIX EN PROVENCE
Accueil : 04.42.95.18.31
Fax : 04.42.95.18.34
AJACCIO
Quartier Général-Grossetti
Boulevard Albert Ier
BP 826, 20192 AJACCIO CEDEX
Accueil : 04.95.21.43.12
Fax : 04.95.21.43.10
ANNECY
1, rue de l’Intendance, 74000 ANNECY
Accueil : 04.50.66.67.88
Fax : 04.50.66.67.90
AVIGNON
32, rue Joseph Vernet, 84000 AVIGNON
Accueil : 04.90.14.52.93
Fax : 04.90.14.52.96
BASTIA
La Citadelle, Place du Donjon
BP 270, 20296 BASTIA
Accueil : 04.95.32.20.48
Fax : 04.95.31.62.36
BOURG-EN-BRESSE
8A, bd du Maréchal Leclerc, BP 305,
01011 BOURG EN BRESSE CEDEX
Accueil : 04.74.32.19.19
Fax : 04.74.32.19.17
CARCASSONNE
Place de Lattre de Tassigny
BP 811, 11012 CARCASSONNE CEDEX
Accueil : 04.68.11.59.83
Fax : 04.68.11.59.87
CHAMBERY
126, rue Pasteur
BP 1134, 73011 CHAMBERY
Accueil : 04.79.70.96.89
Fax : 04.79.70.96.74
CLERMONT-FERRAND
31, cours Sablon, BP 190
63006 CLERMONT FERRAND CEDEX 01
Accueil : 04.73.99.22.62
Fax : 04.73.99.22.48
GAP
Caserne REYNIER, Rue Bayard
BP 91, 05007 GAP CEDEX
Accueil : 04.92.67.54.33
Fax : 04 92.67.54.32
GRENOBLE
Caserne de l’Alma,
10, rue Cornélie Gémond
BP 1408, 38023 GRENOBLE CEDEX 01
Accueil : 04.76.76.22.30
Fax : 04.76.76.22.31
LYON
Quartier Général-Frère, 4, rue Nadaud
BP 51, LYON 07, 69998 LYON ARMÉES
Accueil : 04.37.27.26.66
Fax : 04.37.27.26.62
MARSEILLE
69, corniche Kennedy, 13007 MARSEILLE
Accueil : 04.91.01.54.40
Fax : 04.91.01.54.47
MONTPELLIER
2, rue Pagézy, 34000 MONTPELLIER
Accueil : 04.67.16.60.81
Fax : 04.67.16.60.82
MOULINS
9, rue de la Comédie,
BP 1752, 03017 MOULINS CEDEX
Accueil : 04.70.48.85.96
Fax : 04.70.48.85.75
NICE CAHORS
1 bis, rue Catherine Ségurane Caserne Bessières
BP 135, 06303 NICE CEDEX 04 1, rue de la Barre, 46000 CAHORS
Accueil : 04.93.62.78.02 Accueil : 05.65.20.36.60
Fax : 04.93.80.77.29 Fax : 05.65.20.36.65
NIMES FOIX
11, boulevard Saintenac 2, Avenue du général de Gaulle
BP 7, 30998 NIMES ARMÉES BP 82, 09008 FOIX CEDEX
Accueil : 04.66.02.31.22 Accueil : 05.61.05.07.11
Fax : 04.66.02.31.28 Fax : 05.61.05.07.13
PERPIGNAN LA ROCHELLE
Caserne Joffre, rue Jean Vielledent Place de Verdun
BP 917, 66020 PERPIGNAN CEDEX BP 1054, 17087 LA ROCHELLE
Accueil : 04.68.08.22.64 CEDEX 2
Fax : 04.68.08.22.66 Accueil : 05.46.50.42.00
Fax : 05.46.50.42.09
SAINT-ETIENNE
Maison de l’armée, 31 rue Voltaire LIMOGES
BP 299, 42014 SAINT ETIENNE 1, place Jourdan
CEDEX 02 BP 17, 87998 LIMOGES ARMÉES
Accueil : 04.77.43.59.80 Accueil : 05.55.42.25.40
Fax : 04.77.43.59.81 Fax : 05.55.42.25
TOULON MONTAUBAN
181, avenue Maréchal Foch 13, avenue du 11e Régiment d’infanterie
BP 53, 83800 TOULON ARMÉES 82000 MONTAUBAN
Accueil : 04.94.02.12.48 Accueil : 05.63.22.78.20
Fax : 04.94.91.60.55 Fax : 05.63.22.78.26
VALENCE MONT-DE-MARSAN
Maison de l’armée, 495 Ave du maréchal FOCH, BP 20,
Avenue Dupré de Loire 40998 MONT DE MARSAN ARMÉES
BP 2138, 26021 VALENCE CEDEX Accueil : 05.58.85.42.82
Accueil : 04.75.78.45.82 Fax : 05.58.85.42.86
Fax : 04.75.78.45.92
NIORT
Quartier Du Guesclin
CIRAT BP 538, 79022 NIORT CEDEX
Accueil : 05.49.77.16.91
Région Terre Sud Fax : 05.49.77.44.65
Ouest (RTSO) PAU
AGEN Caserne Bernadotte
339, rue du Maréchal-Juin Place de Verdun, 64023 PAU CEDEX
47918 AGEN CEDEX 9 Accueil : 05.59.40.46.42
Accueil : 05.53.77.15.71 Fax : 05.59.40.46.47
Fax : 05.53.77.15.77
PERIGUEUX
ALBI 6, rue du 34e Régiment d’artillerie
Caserne Teyssier, Quartier Daumesnil, 24000 PERIGUEUX
BP 85, 11, rue de la Madeleine, Accueil : 05.53.02.82.79
81003 ALBI CEDEX Fax : 05.53.02.82.77
Accueil : 05.63.77.32.75
POITIERS
Fax : 05.63.77.32.57
Quartier Aboville
ANGOULÊME BP 679, 86023 POITIERS CEDEX
167, rue de Périgueux Accueil : 05.49.00.22.27
BP 1362, 16016 ANGOULÊME Fax : 05.49.00.22.44
Accueil : 05.45.22.86.85
RODEZ
Fax : 05.45.22.86.84
Immeuble Général Viala,
AUCH Avenue de l’Europe
Caserne Lannes. Rue du Général-de- BP 813, 12008 RODEZ CEDEX
Gaulle, BP 402, 32008 AUCH CEDEX Accueil : 05.65.75.58.20
Accueil : 05.62.61.72.81 Fax : 05.65.75.58.25
Fax : 05.62.61.72.80
TARBES
BAYONNE 2, passage Bruzaud Grille
19, quai de Lesseps, BP 1416, 65014 TARBES CEDEX
64109 BAYONNE CEDEX Accueil : 05.62.56.80.62
Accueil : 05.59.50.55.02 Fax : 05.62.56.80.59
Fax : 05.59.50.55.05
TOULOUSE
BORDEAUX Palais Niel, 2, rue
Caserne Pelleport, 7, rue de Cursol Montoulieu-Saint-Jacques
33998 BORDEAUX ARMÉES BP 19, 31998 TOULOUSE ARMÉES
Accueil : 05.57.85.15.37 Accueil : 05.62.57.34.81
Fax : 05.56.51.29.37 Fax : 05.62.57.34.76
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vous pouvez effectuer un stage pendant votre scolarité.

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Un métier, bien plus qu’un métier.

J. Walter Thompson - photo-: Éric Lefort/SIRPA Terre – Conception-: DPMAT/SDR/BIC

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exigeantes est une chose.
Être formé à éprouver son courage, à découvrir ses limites
et à les repousser au contact des autres dans un esprit de
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