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CADRE D’INTERVENTION

UNITE DE LUTTE CONTRE LA CORRUPTION


EXERCICE 2006 – 2007

SOMMAIRE

1. Introduction

2. Rappel de la mission et du mandat de l’ULCC

3. Cadre de référence et justification du plan de travail


3.1 Perception internationale d’Haïti comme pays corrompu
3.2 Contexte national de la lutte contre la corruption
3.3 L’expérience Haïtienne de la lutte contre la corruption

- Axe 1. Education et sensibilisation


- Axe 2. Prévention
- Axe 3. Investigation et Poursuites

4. Objectifs 2006-2007
4.1. Objectifs généraux
4.2. Objectifs spécifiques

5. Stratégie et Plan d’Actions

6. Les Résultats Attendus

7. Les projets majeurs en 2007


7.1. Actualisation du Cadre légal
7.2. Définition et implantation de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption
7.3. Mise en opération du système de déclaration de patrimoine des fonctionnaires publics
désignés par la loi.
7.4. Mise en place de l’observatoire et du suivi de l’exécution des Marchés publics
7.5. Concours de textes sur la corruption

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7.6. Colloque scientifique
7.7. Vulgarisation code d’éthique, stratégie, résultats enquêtes sur la gouvernance
7.8. IFMS
7.9. Renforcement de la capacité d’investigation des agents de l’ULCC
7.10. Bureaux de province
7.1.1. Réalisation d’une enquête permanente auprès des entreprises privées faisant affaire avec
l’État haïtien

8. Budget 2006-2007

9. Suivi et évaluation avec les partenaires

10. Conclusion

11. Annexes : Dossiers de projet.

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1. INTRODUCTION

Le Cadre d’Intervention de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) pour l’année 2006 – 2007 est le
troisième de l’institution depuis sa création par décret présidentiel, le 8 septembre 2004. Celui de l’exercice
fiscal 2005- 2006 visait, non seulement la continuité des actions entreprises au cours de l’année 2004-2005,
mais également le renforcement de l’ULCC en tant qu’institution dédiée à la lutte contre la corruption.

Pour l’année fiscale, 2006-2007, les efforts viseront à réaliser les projets initiés au cours de l’exercice
précédent et aussi à mettre en chantier toute une série de nouvelles activités.

Les priorités établies pour l’exercice fiscal 2006-2007 sont les suivantes :
§ la révision du cadre légal haïtien relatif à la répression de la corruption
§ la vulgarisation des résultats de l’enquête nationale sur la gouvernance et la corruption en Haïti.
§ la définition et l’implantation de la stratégie nationale de lutte contre la corruption.
§ l’opérationnalisation d’un système de déclaration de patrimoine pour les fonctionnaires publics
désignés par la loi.
§ la mise en place de l’observatoire et du suivi de l’exécution des marchés publics.
§ La réalisation d’un concours national de textes de réflexion sur les méfaits de la corruption pour les
jeunes.
§ l’organisation d’un colloque universitaire sur différentes thématiques touchant la corruption comme
phénomène social.
§ l’opérationnalisation du Système Intégré de Gestion Financière (IFMS).

2. RAPPEL DE LA MISSION ET DU MANDAT DE L’ULCC

Les objectifs poursuivis par l’ULCC pour cet exercice se situent tout naturellement dans le cadre de la
mission et du mandat que le décret du 8 septembre 2004 lui a fixés. Il est nécessaire de les rappeler avant
de préciser les objectifs dont il est question pour le présent exercice.

L’ULCC a pour mission de :


Ø Protéger les biens publics et collectifs ;
Ø Assurer l’efficacité des mesures et actions afin de prévenir, dépister, sanctionner et éliminer les
actes de corruption et infractions assimilées ;
Ø Favoriser la transparence dans la gestion de la chose publique ;
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L’ULCC a comme mandat :

Ø De définir une stratégie de lutte contre la corruption avec une large participation du secteur public
et des organisations de la société civile. L‘Unité doit assurer le suivi de la mise en application et la
révision de la stratégie selon l’évolution du contexte économique, financier, social et politique du
pays.

Ø De compiler les textes relatifs au phénomène de la corruption dans la législation haïtienne,


proposer des amendements et élaborer une loi sur la corruption en vue de favoriser une meilleure
transparence et un bon fonctionnement de l’Administration publique.

Ø De mettre en place un code d’éthique et proposer un pacte d’intégrité devant encourager


l’engagement des tiers à renoncer à la corruption ou à tout autre comportement contraire à
l’éthique dans les appels d’offres pour les marchés publics..

Ø D’assurer l’application de la Convention Interaméricaine Contre la Corruption (CICC) et de


s’attaquer en priorité aux points de corruption les plus décriés y compris, les contrats portant sur
les grands projets d’infrastructures à entreprendre pour le compte de l’État Haïtien.

Ø De mettre en place un Système d’informations intégré et de Suivi ainsi qu’un système d’alerte
permanente.

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3. CADRE DE REFERENCE ET JUSTIFICATION DU PLAN DE TRAVAIL

3.1 Perception internationale d’Haïti comme pays corrompu

Le 14 décembre 2005, a marqué l’entrée en vigueur de la Convention des Nations Unies contre la
Corruption (CNUCC). Les États membres de l’ONU disposent d’un outil international de plus, destiné à
les aider à combattre la corruption dans les secteurs public et privé. A cette occasion, M. Antonio COSTA,
Directeur de l'Office des Nations Unies Contre la Drogue et le Crime (ONUDC) a déclaré « Cette
Convention montre que les gouvernements sont décidés à ne plus tolérer une pratique destructive,
universelle et vieille comme le monde en ce sens qu’elle donne aux pays l'instrument légal dont ils avaient
besoin pour combattre cette pratique»1, Directeur de l'Office des Nations Unies Contre la Drogue et le
Crime (ONUDC). Ladite Convention repose sur quatre piliers : prévention, criminalisation de la corruption,
coopération internationale et recouvrement des actifs.

Adoptée à New York, le 31 octobre 2003 et signée par Haïti lors d’une conférence de haut niveau tenue à
Mérida (Mexique) les 9, 10 et 11 décembre 2003, la Convention des Nations Unies contre la Corruption a
été ratifiée par 38 des 140 Etats signataires. En attendant la ratification de la CNUCC, la législation
haïtienne dispose déjà, de la Convention Interaméricaine Contre la Corruption (CICC) ratifiée par le
parlement haïtien, le 19 décembre 2000, et publiée dans le Moniteur, le 27 juin 2002.

Figurant pour la première fois, en 2002, dans le rapport de Transparency International, Haïti était classée
89e sur 102 pays, et l’indice de perception de la corruption affichait le score de 2,2. La situation s’est
aggravée en 2003, où Haïti est passée d’un score de 2,2 à 1,5 soit un recul de la 89e place à la 131e sur
133. Elle a conservé le même score de 1,5 en 2004 et se retrouve, en dernière place du classement. Selon
le rapport de Transparency international (TI) présenté à Londres, le 18 octobre 2005, Haïti compte parmi les
5 pays du monde où la corruption est la plus répandue durant ces dernières années. Au classement de TI,
le pays occupe, la 155e place sur un total de 159, avec une note de 1,8 sur 10. Cette amélioration du
score est malheureusement trop faible pour provoquer un effet significatif dans le classement, compte tenu
du fait que le nombre de pays considérés augmente annuellement.

Comparativement aux pays du continent Américain, en 2005, Haïti est le dernier au classement de 28
pays considérés. Par rapport au pays de la caraïbes, Haïti n’a pas une position enviable. Cuba et

1 Revue de presse de l’ONU Décembre 2005


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Trinidad & Tobago partagent le 9e rang. La Jamaïque et la République Dominicaine se situent
respectivement au 13e et 18e rang. (Tableau 1).

Tableau # 1
Indice de perception de la corruption calculé par TI pour les pays de l’ Amériques du Nord,
du Sud et des Caraïbes

Source TI, 2005

Par ailleurs les indicateurs2 établis par la Banque mondiale témoignent d’une détérioration
inquiétante de la gouvernance en Haïti. L’indice de la reddition des comptes (voice and
accountability » est passée de 30,4 en 1998 à 8,7 en 2004. L’indice de stabilité politique a chuté de

22 D. Kaufmann, A. Kraay, and Mastruzzic2005 : Gouvernance matters IV : gouvernance indicators for 1996-2004

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10,9 en 1998 à 3,9 en 2004. L’indice d’efficacité du gouvernement a grandement diminué de la
même période, passant de 8,2 à 0,5. L’indice mesurant l’État de droit a connu la même tendance,
passant de 13 en 1998 à 2,4 en 2004. Il en est de même du degré de contrôle de la corruption qui
est passé de 13,7 en 1998 à 1 en 2004.

Ces indicateurs montrent qu’Haïti se trouve dans une condition critique par rapport aux autres pays
considérés. Ils révèlent l’impérieuse nécessité d’une volonté politique ferme et de la participation
effective de la société civile pour mener à bien la lutte contre la corruption.

3.2 Contexte national de la lutte contre la corruption

Parce qu’elle a toujours bénéficié de l’impunité la plus totale, la corruption s’installe dans tous les
secteurs de la vie nationale. Elle est devenue, de la fin du 20ème au début du 21ème siècle un sujet
d’études pour des économistes et des historiens haïtiens qui tentent de la cerner dans sa genèse,
son évolution et ses implications sur le développement économique, social et politique de la nation.3
Parmi les études les plus remarquables, il y a lieu de retenir «quand la nation demandé des
comptes» de Alain Turnier, «Economie Politique de la Corruption» de Leslie J. R. PEAN» et «La
Corruption en Haïti. Esquisse Historique 1804-2004» de Gusti Klara Gaillard-Pourchet.

Phénomène d’études pour les scientifiques, préoccupation majeure pour le citoyen soucieux de
l’avenir du pays, la corruption représente pour les dirigeants politiques un sérieux problème, sinon à
résoudre, du moins à combattre efficacement de manière à en réduire les effets néfastes sur le
développement global de la société. Il s’agit de rompre avec des pratiques séculaires de gestion
opaques, de promouvoir la transparence dans la gestion des affaires de l’Etat, d’institutionnaliser la
reddition de compte, de renforcer les institutions de prévention. C’est dans ce contexte qu’a vu le
jour en septembre 2004 l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) à côté d’autres institutions
(UCREF, CNMP) avec la mission bien préciser de combattre la corruption sous toutes ses formes
dans l’Administration publique haïtienne.

3
Parmi les études les plus remarquables, il y a lieu de retenir
« Quand la nation demande des comptes » de Alain TURNIER,
«Economie Politique de la Corruption» de Leslie J. R. PEAN»
«La Corruption en Haïti. Esquisse Historique 1804-2004» de Gusti Klara GAILLARD-POURCHET
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3.3 L’expérience Haïtienne de la lutte contre la corruption

La lutte contre la corruption en Haïti se base sur le modèle suivant :

PRÉVENTION REVISION CADRE


LEGAL ET
LA PROMOTION D’ETHIQUE
DECLARATIONS DE PATRIMOINE

INVESTIGATION ÉDUCATION
POURSUITES SENSIBILISATION

RÉDUCTION
DE LA CORRUPTION

Axe 1. Éducation et sensibilisation

Dans le but d’obtenir la participation de tous les secteurs à la lutte contre la corruption, l’ULCC a
effectué un travail de communication, d’information et de sensibilisation de l’opinion publique sur les
répercussions de ce fléau sur la vie économique et sociale du pays. Elle a réalisé de novembre 2004
à nos jours une série de 18 ateliers de sensibilisation à travers tout le territoire national.

Axe 2. Prévention

Parallèlement à ses actions pour contrer la corruption, parce que prévenir vaut mieux que guérir,
l’ULCC a entre autre préconisé la mise en œuvre de mesures susceptibles de produire à moyen et
long termes la réduction progressive du phénomène de la corruption et permettre au pays d’être
mieux perçu de l’intérieur comme de l’extérieur.

Dans cette perspective, elle a élaboré un projet de loi portant déclaration de patrimoine des grands
commis de l’État, des ordonnateurs et des comptables des deniers publics.

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Elle a également réalisé un projet de code d’éthique des agents de la fonction publique qui vise à
prévenir les conflits d’intérêts et à assurer une meilleure conduite dans l’administration publique. De
même a été réalisé la compilation des textes de loi relatifs à la corruption.

Dans ce même ordre d’idées, L’ULCC s’est engagée dans un processus de mise en place d’un
système informatisé de suivi des dépenses publiques facilitant ainsi la transparence dans
l’exécution du budget. Elle poursuivra également le travail d’actualisation du cadre légal haïtien de
répression de la corruption qui envisage le renforcement des sanctions, la protection de l’identité des
dénonciateurs d’actes de corruption (fonctionnaires et particuliers), l’engagement des poursuites
pénales contre, non seulement les personnes physiques, mais aussi contre les personnes morales
de droit privé, accusées de corruption.

Axe 3. Investigations et Poursuites.

Le décret créant l’ULCC prévoit qu’elle peut initier une enquête sur de simples soupçons de
corruption et saisir les autorités chargées des poursuites légales (Commissaire du Gouvernement et
Haute Cour de Justice) lorsque sont découvertes des preuves convaincantes de corruption à
l’encontre des personnes dénoncées.

Dans l’accomplissement de cette mission, l’ULCC a déjà effectué une dizaine d’enquêtes et transmis
deux dossiers au Commissaire du Gouvernement près le Tribunal Civil de Port-au-Prince pour les
suites légales e poursuit l’étude des rapports d’enquête sur huit dossiers.

Pour l’exercice 2006-2007, l’ULCC se donne pour objectif général d’analyser toutes les plaintes et
dénonciations qui lui seront adressées pour le cas échéant, entamer des enquêtes et éventuellement
saisir les autorités de poursuite.

L’ULCC étant en amont de l’appareil judiciaire, pour s’assurer que ce dernier accorde aux dossiers
de poursuite l’attention souhaitée, elle se propose d’organiser des ateliers de sensibilisation à
l’intention des magistrats du parquet et des juges d’instructions et de mettre à la disposition des
auxiliaires de justice les instruments légaux haïtiens et les textes internationaux réprimant la
corruption.

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4. OBJECTIFS 2006 - 2007

Spécifiquement, les objectifs majeurs poursuivis par l’ULCC pour cet exercice sont les suivants :

4.1. Objectifs généraux :

a. Développer et mettre en place un système d’informations statistiques et une base de données


sur la corruption ;

b. Renforcer la capacité institutionnelle de l'ULCC dans la lutte contre la corruption dans


l'administration publique haïtienne ;

c. Renforcer la capacité de l'ULCC à vulgariser sa mission, son mandat, ses objectifs et


confirmer sa détermination à lutter contre la corruption ;

d. Harmoniser la législation de répression de la corruption en Haïti avec la Convention


Interaméricaine contre la Corruption en développant de nouveaux instruments légaux :
(Déclaration de patrimoine des agents publics, code d’éthique, sanctions plus sévères contre
les auteurs des actes de corruption.

e. Renforcer l'efficacité de l'ULCC en facilitant l'accès en temps réel à toutes les informations
susceptibles de mener la lutte contre la corruption.

f. Apporter un appui logistique aux différents services de l’ULCC et renforcer les capacités
d'intervention de celle-ci.

4.2. Objectifs spécifiques

Les objectifs spécifiques qui vont suivre seront développés dans le même ordre que les objectifs généraux
du paragraphe 4.1 dont ils découlent :
a)
§ Diffuser le plus largement possible les résultats de l'enquête sur la corruption et la
gouvernance en Haïti en 2005 (ECOGH05) ;
§ Mettre en place un système efficient de collecte des données sur la corruption
§ Concevoir des instruments d'organisation et de méthode;
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b)
§ Réaliser et assurer le suivi de l’implantation de points focaux dans l’administration
publique.
§ Assurer le suivi déclaration de patrimoine.
§ Etablir un partenariat avec d’autres institutions de lutte contre la corruption et
infractions assimilées (UCREF, CSC /CA, CNMP…);

c)
§ Réaliser des campagnes de sensibilisation et d'éducation civique.
§ Promouvoir le respect de la déontologie et de l'éthique dans l'administration publique.
§ Rendre plus participatifs les différents acteurs concernés sur l'importance de la lutte
contre la corruption
§ Motiver davantage les jeunes et les universitaires sur le phénomène de la corruption et
obtenir leur point de vue
§ Réaliser un colloque scientifique sur la corruption.

d)
§ Appuyer l’élaboration des projets de loi anti-corruption.
§ Sensibiliser les magistrats à la lutte contre la corruption
§ Clôturer les enquêtes entamées
§ Initier de nouvelles enquêtes
e)
§ Finaliser l'Installation du Tableau de Bord pour l’exploitation du Système des dépenses de
l’État (SYSDEP)
§ Mettre en Place les structures pour la conception et la mise en opération du système de
gestion des données sur la Déclaration de Patrimoine.
§ Gérer et Alimenter continuellement le site Web de l'ULCC
§ Mettre en place les structures pour la création d’un Observatoire de l’exécution des
passations de Marchés Publics de concert avec la CNMP.
f)
§ Renforcer la capacité des services de l'ULCC :
§ Doter l'institution de personnel qualifié;
§ Compléter la dotation en renforcement et améliorer les conditions de travail du personnel
§ Renforcer la coopération avec les partenaires internationaux.
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5. STRATEGIE ET PLAN D’ACTION

Les activités à mettre en œuvre en vue de concrétiser les objectifs fixés pour cet exercice sont les
suivantes :
§ Organisation des ateliers de diffusion des résultats de l’enquête sur la corruption et la
gouvernance en Haïti.
§ Exploitation des résultats les plus pertinents par des études et des recherches
spécifiques.
§ Mise en place d’un système de collecte de données sur la corruption.
§ Définition de points focaux et établissements de points focaux dans les institutions
publiques.
§ Organisation d’ateliers de réflexion avec les différents groupes de la société civile
(jeunes, Média, Syndicats …).
§ Réalisation d’un concours de textes sur la corruption
§ Réalisation d’un colloque universitaire.
§ Organisation d’un atelier à l’intention des magistrats.
§ Analyse des rapports d’enquêtes en cours.
§ Analyse des dénonciations et des plaintes reçues pour suites éventuelles.
§ Appuyer l’installation du tableau de bord et du logiciel « oracle discoverer ».
§ Conception des formulaires de déclaration de patrimoine.
§ Définition de termes de référence pour le recrutement d’un consultant devant travailler sur
le projet de déclaration de patrimoine
§ mise en place de l’infrastructure technique nécessaire à l’installation, la mise en
opération et le fonctionnement de la base de données.
§ Préparation d'un document de référence pour la mise en place de l’observatoire sur les
marchés publics.
§ Gestion et alimentation du site web de l’ULCC

6. LES RESULTATS ATTENDUS

Les principaux résultats attendus sont :

1. Renforcer la connaissance du public en général, des fonctionnaires publics en particulier des implications de
la CICC et les informer de l’obligation de rendre compte quand on est comptable de deniers publics ;

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2. Arriver à une sensibilisation des fonctionnaires sur la nécessité d’avoir un comportement probe et
les rendre conscient que la corruption est à la fois une entreprise risquée et dommageable pour le
pays ;
3. Obtenir l’implication des jeunes et de la société civile dans la lutte contre la corruption en rendant
fonctionnel le comité de pilotage et le renouvellement de l’engagement des partis politiques de
LCC ;
4. Renforcer la présence de l’ULCC à travers le pays avec la création de comités d’Ethique.
5. Renforcer les rapports existants entre l’ULCC et les médias et maintenir le niveau de couverture
dont bénéficie l’ULCC ;
6. Suivre les transactions effectuées à partir du Sysdep et formuler des rapports.
7. Actualiser les informations publiées sur le site web, assurer son fonctionnement et gérer les
interactions avec le public.
8. Renforcer la capacité d’intervention de l’ULCC et structurer les dossiers d’enquêtes
9. Distribuer dans toutes les juridictions et à tous les auxiliaires du pouvoir judiciaire des textes
haïtiens et des instruments internationaux réprimant la corruption.
10. Améliorer la performance des services internes de l’ULCC;

7. LES PROJETS MAJEURS EN 2007

7.1 Actualisation du Cadre légal

Cette activité permettra de réaliser une analyse et de présenter une proposition de révision du cadre légal
relatif à la corruption, ainsi que sa conformité aux exigences de la Convention Interaméricaine Contre la
Corruption. Cette proposition inclura des recommandations pour la modification du cadre légal et la
préparation des nouveaux projets de loi requis. A cette fin, l’assistance technique de deux consultants est
requise, l’un ayant une expérience internationale des thèmes anticorruption et l’autre ayant des
connaissances approfondies de la législation locale.

7. 2. Définition et implantation de la stratégie nationale de LCC

A partir des résultats de l’enquête sur la gouvernance et la perception de la corruption, compléter l’État des
lieux et faire le point sur les éléments de cette stratégie nationale en tenant compte des constats de
l’enquête, des conclusions qui seront tirées, des comptes rendus d’ateliers départementaux, des
propositions provenant des rencontres effectués avec les différents groupes de la société civile et les
responsables d’organismes de l’État.
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La prise en compte de ces différents éléments et apports des partenaires et interlocuteurs locaux de
l’ULCC, permettra avec la collaboration du comité de pilotage de définir les grandes lignes d’intervention de
l’ULCC en considérant :

§ L’état des lieux qui découlera des constats de l’enquête ;


§ La perception du phénomène par les principaux groupes rencontrés par l’ULCC;
§ La perception du phénomène selon les résultats de l’enquête ;
§ Le contenu des recommandations venues des ateliers départementaux, en termes de
moyens à mettre en œuvre pour combattre la corruption.

De l’analyse de ces différents paramètres et en tenant compte de la littérature spécialisée dans ce domaine,
de l’expérience de nos partenaires régionaux, sortira une stratégie nationale de lutte contre la corruption.
Cette stratégie sera basée sur la prévention, l’éducation et la poursuite comme piliers de toute approche
institutionnelle de lutte contre la corruption dans la perspective d’arriver à des résultats sur le long terme,
tout en étant très vigilant et conscient de la nécessité d’agir également sur le court terme (détection et
sanctions).

7.3. Mise en opération du système de déclaration de patrimoine

Ce projet sera réalisé conjointement par le service juridique de l’ULCC, le service Audit et points focaux, et
le service informatique. Les activités prévues sont :

§ La conception et l’élaboration du projet ;


§ Élaboration des Termes de Références du consultant et réalisation d’un appel d’offre
de services ;
§ Création d’une base de données pour la gestion des informations relatives aux
déclarations de patrimoine ;
§ Rédaction et publication de manuels destinés aux utilisateurs de la base de
données ;
§ Recrutement et formation du personnel approprié.

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7.4. Mise en place de l’observatoire et du suivi de l’exécution des Marchés publics

Ce projet sera réalisé conjointement par L’ULCC et la Commission nationale des passations de marchés
(CNMP). Les activités prévues sont :

§ Préparation d'un document de référence sur la mise en place de l'observatoire des


Marchés Publics
§ Définition d’un agenda de travail
§ Définition des besoins pour rendre opérationnel le système et déterminer le canal de
transmission des Informations entres les deux institutions.

7.5. Concours de texte sur la corruption

Ce projet a pour objectif majeur de sensibiliser et d’impliquer les jeunes dans la réflexion sur la lutte contre
la corruption.

Les activités prévues sont :

§ Mise en place du concours : contact avec les élèves, les bacheliers, les étudiants et
les jeunes professionnels.
§ Recrutement d’un consultant avec une expérience soutenue dans les réalisations de
concours de texte
§ Campagne de publicité autour du concours dans les radios, télés et journaux de
P -au- P et des provinces.
§ Voyage de sensibilisation dans les provinces
§ Réception et correction des textes
§ Publication des résultats et remise des primes aux lauréats

7.6. Colloque scientifique

L’objectif général de ce projet est de réaliser un débat scientifique universitaire en vue d’un diagnostic de
la lutte contre la corruption en Haïti.

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Les activités prévues :

§ Lancement des invitations aux intervenants, modérateurs et aux invités d’honneur


(nationaux et internationaux) qui ont été sélectionnés.
§ Recrutement d’une firme pour l’organisation du colloque.

7.7. Vulgarisation du code d’éthique, Stratégie, résultats enquête sur la gouvernance

Ce projet consiste à organiser, à travers tout le pays et avec différents groupes de la société, une série
d’atelier en vue d’impliquer activement les différents acteurs concernés dans la lutte contre la corruption.

7.8. Mise en Place d’un Système de Management Financier Intégré (IFMS)

C’est un projet en cours de développement qui consiste à mettre en réseau l’ULCC et le SYSDEP ainsi que
la Direction Générale des Impôts [DGI] et la Douane en vue de faciliter les enquêtes et investigations sur la
corruption.

7.9. Renforcement de la capacité d’investigation des agents de l’ULCC

En plus de la fourniture du matériel nécessaire à leur travail, les agents de l’ULCC auront à
suivre des formations dans des domaines spécialisés.

7.10. Bureaux de province

Ce projet poursuit un double objectif :


§ Doter l’ULCC des moyens nécessaires lui permettant d’avoir une présence effective
dans les neuf départements géographiques, conformément au décret du 8 septembre
2004.

§ Répondre aux attentes manifestes et légitimes des populations des neuf (9)
départements géographiques exprimés lors des ateliers départementaux sur la
nécessité de l’établissement d’antennes, de représentations régionales de l’ULCC
comme élément fondamental de dissuasion dans la logique d’une bonne stratégie de
Lutte Contre la Corruption.

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7.11. Réalisation d’une enquête permanente auprès des entreprises privées faisant affaire
avec l’État haïtien

L’objectif général de ce projet est de faire l’état des lieux des conditions dans lesquelles se
réalisent les transactions entre les secteurs public et privé. La réalisation de cette enquête
permettra de :
§ Réaliser un diagnostic des pratiques de corruption dans les relations entre les
secteurs public et privé : les passations de marchés, la qualité et l’opportunité des
services achetés par la fonction publique.
§ Collecter des informations qui puissent permettre de développer une stratégie visant
à limiter les pratiques de pots-de-vin, de conflits d’intérêt, de délits d’initiés.
§ Promouvoir la transparence dans les transactions entre le secteur public et le
secteur privé.
§ Évaluer l’impact financier potentiel des pratiques de corruption sur la qualité des
services offerts par l’entreprise et sur sa rentabilité.

8. BUDGET 2006-2007

Le budget de fonctionnement pour l’année fiscale 2006 – 2007 représente une subvention du Trésor Public
de trente millions et 00/100 gourdes (30, 000,000.00 Gdes) et a pour objectif principal d’aider à assurer le
fonctionnement de l’ULCC et à l’appuyer dans l’accomplissement de la mission qui lui est dévolue. Cette
année encore, l’emphase est portée sur le recrutement et la formation adéquate du personnel tout en
assurant le bon fonctionnement de l’institution en matériels de bureau, à l’acquisition d’équipements
nécessaires au travail du personnel cadre et à sa sécurisation.

La Direction Administrative et Financière a reçu de nombreuses demandes émanant des chefs de service
pour une augmentation de leur personnel cadre allant de l’embauche d’avocats enquêteurs, d’auditeurs,
d’investigateurs, d’opérateurs et d’un informaticien. Dans cette optique, la rubrique des salaires et bénéfices
sociaux a subi une augmentation de l’ordre de 30%. De même, le nombre d’employés passera de 39 à 54
soit une augmentation substantielle de 38% au niveau des « mid level » employés. Encore une fois cette
année, plus de 67% de la subvention accordée à l’ULCC sera absorbée par la rubrique des salaires et
autres avantages sociaux. Ce, en dépit d’une augmentation de l’ordre de 50% de la subvention annuelle.

Outre l’acquisition de certains équipements de bureau, l’entretien du mobilier et du bâtiment administratif,


les travaux spécifiques nécessitant l’apport d’experts devront être exécutés à travers des contrats de
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service, ou prestation de service par des tiers. Les exigences accrues en matière d’investigation reflètent la
nécessiter d’acquisition d’un véhicule tout terrain additionnel destiné à faciliter les déplacements des
différentes équipes d’investigateurs et les déplacements en province dans le cadre des tournées de
sensibilisation.

L’ULCC est fortement appuyée dans ces activités par l’apport des partenaires internationaux : Banque
Mondiale (BM) à travers le LICUS, PAGE, et plus récemment EGTAG I et II ; la Banque Interaméricaine de
Développement (BID) et son appui technique à la création de l’Unité anticorruption du Ministère de
l’Economie et des Finances et aussi l’USAID par sa contribution en matériels électronique et informatique
destinés à la mise en place du Système Intégré de Gestion Financière (IFMS).

En outre, l’ULCC se verra obliger de trouver d’autres sources de financement pour des projets qui ne
peuvent être financés par l’actuelle dotation provenant du Trésor public, et par ses partenaires
internationaux. Il s’agit au premier chef de l’installation de bureaux de province nécessaire à
l’accomplissement de sa mission. Une récente estimation porte ce projet à un million quatre vingt seize mille
neuf cents dollars et 00/100 (US$ 1, 096,900.00) pour les dix départements géographiques du pays (voir
matrice ci-joint)

9. SUIVI ET EVALUATION AVEC LES PARTENAIRES

Pour le suivi et l’évaluation du programme de cette année, des indicateurs de suivi ont été identifiés au
niveau des objectifs spécifiques, des activités et des résultats attendus de chaque service (voir matrice ci-
joint ). A partir de ces éléments, Le conseil de direction de l’ULCC et les représentants des bailleurs de
fonds nationaux et internationaux pourront faire le point sur l’état d’avancement des travaux en cours,
analyser les résultats déjà obtenus et formuler des recommandations pour le futur.

Il faut souligner qu’en février 2007, la BID aura à faire une évaluation du programme d’appui à la création
de l’ULCC.

L’ULCC doit également satisfaire aux conditionnalités des plusieurs programmes : PAGE, Pauvreté
réduction, EGTAGI et II …

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ULCC – CADRE D’INTERVENTION 2006 – 2007


CONCLUSION

Le Cadre d’Intervention 2006 – 2007 qui contient les différentes activités programmées pour l’exercice en
cours en tenant compte de la mission de l’ULCC est un document maître, dont le but est de faciliter la saisie
à la fois concise et détaillée des actions que compte mener l’institution tout au cours de l’exercice. Il est
toutefois recommandé aux lecteurs éventuels de ce document de se référer aux dossiers annexés à ce
plan, qui sont des informations complètes et précises sur la nature des projets prévus pour l’exercice, les
objectifs, les résultats attendus, le calendrier d’exécution, les résultats attendus et les indicateurs de
performance.

Le cadre de référence est donc un document qui sans prétendre être exhaustif, se veut une présentation
ordonnée, avec les informations essentielles permettant de se faire une idée suffisamment détaillée de
l’ensemble des activités de l’ULCC pour l’exercice couvert.

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ULCC – CADRE D’INTERVENTION 2006 – 2007


ANNEXES

1. Plan de travail de services de l’ULCC pour l’exercice 2006-2007

• Statistiques et programmation
• Audit et point focaux
• Juridique
• Informatique
• DAF
• Investigation et Enquêtes

2. Projets en cours

• Les matrices des projets EGTAG I et II


• La matrice des projets BID
• La matrice des projets PAS

3. Matrice Budget 2006-2007

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