Академический Документы
Профессиональный Документы
Культура Документы
1[1]
- l’art.1 du DOC vient d’être cité supra, page 3. Quant à l’art 230 de ce même code, il dispose que « les
obligations contractuelles valablement formées tiennent lien de loi à ceux qui les ont faites ».
A l’opposé du code civil français qui définit cet acte juridique à l’art.
1101(2), le DOC ne lui réserve aucune disposition spéciale. Mais le contrat peut
être défini comme étant « un accord de deux ou plusieurs volontés en vue, soit
de créer un rapport de droit- donner naissance à une obligation, créer un droit
réel- soit de modifier ou d’éteindre un rapport préexistant ».
Des auteurs pensent que le législateur marocain a bien fait de s’abstenir de
définir le contrat. En procédant ainsi, il évite de lier ou limiter le pouvoir
d’interprétation du juge.
Une doctrine distingue entre le contrat et la convention. « Le mot
convention est général, il désigne tout accord de volonté pour créer, transférer,
modifier ou éteindre des obligations. Alors que le mot contrat s’applique
seulement aux conventions qui créent des obligations ».
En fait, la majorité de la doctrine et la pratique affirment que les deux mots
– convention ou contrat- peuvent être utilisés indifféremment. C’est ce que fait
d’ailleurs le DOC.
Mais, on constate ces derniers temps que le mot « convention » commence
à prendre une connotation particulière.
§2 Distinction avec des notions voisines
Le contrat est à distinguer d’abord des actes -engagements- unilatéraux,
exemple : le testament.
Il faut le distinguer ensuite, de l’acte-règle ou contrat-règle, qui est un acte
juridique imposant des obligations à des personnes autres que les signataires, ou
qui y adhèrent expressément, exemples : conventions collectives de travail,
contrat d’association…
Il faut aussi distinguer le contrat des actes de complaisance. Ce sont des
accords de volonté qui ne donnent pas naissance à une obligation juridique,
2[2]
- L’art 1101 du Code Civil français dispose : « Le contrat est une convention par la quelle une ou plusieurs
personnes s’obligent, envers une ou plusieurs autres, à donner, à faire ou à ne pas faire quelque chose ».
exemple : un père qui promet à son enfant, de lui acheter une moto, s’il réussit à
l’examen.
Parfois, il est difficile de distinguer dans une situation s’il s’agit d’un
contrat ou non. C’est le cas pour le transport bénévole par exemple.
Section II. Classification des contrats
Comme il existe une diversité et un nombre infini de contrats, leurs
classifications sont aussi nombreuses. Retenons, pour le moment la plus simple
et commode.
§1. Contrat synallagmatique ou bilatéral et contrat unilatéral
Le contrat bilatéral est celui qui a fait naître des obligations à la charge des
deux parties, exemple : la vente, le louage.
Le contrat unilatéral, ne fait naître d’obligations qu’à la charge de l’une des
parties. Il ne faut pas confondre le contrat de restitution -le prêt et le dépôt- la
donation, le cautionnement, le mandat gratuit…
§2. Contrat à titre gratuit et contrat à titre onéreux.
Un contrat est à titre gratuit, en tout ou en partie lorsque l’une des parties
décide de procurer un avantage à l’autre sans rien recevoir en contrepartie, ou
reçoit une contrepartie mais qui n’est pas équivalente, exemples : la donation et
le prêt gratuit…
Un contrat à titre onéreux est celui dans lequel chacune des parties retire un
avantage de l’autre ex : le contrat de vente.
§ 3 Contrat cummutatif et contrat aléatoire.
Le contrat cummutatif est celui dans lequel la contrepartie qui revient à
chaque partie est certaine et déterminée. Dès la conclusion du contrat, les parties
peuvent mesurer l’étendue des avantages qu’elles retirent et des obligations
qu’elles doivent, ex : la vente, la location, le contrat de travail…etc.
Le contrat aléatoire est celui dans lequel la contrepartie éventuelle qui
revient à une partie dépend d’un événement incertain et ne peut donc être
connue au moment de la conclusion de la convention, exemples : vente
moyennant rente viagère, contrat d’assurance…etc.
Enfin, la classification que nous venons de décrire brièvement n’est qu’un
exemple parmi plusieurs. Ainsi, nous pouvons envisager d’autres classifications.
Contrats nommés et contrats innommés ; contrats consensuels, solennels et
réels ; contrats à exécution instantanée et contrat à exécution successive ;
contrats de libre discussion et contrats d’adhésion ; contrats individuels et
contrats collectifs…
Mais pour qu’il soit formé, le contrat doit respecter certaines conditions.
Chapitre II. La formation du contrat
§ 1. La réalisation du consentement :
Le contrat est né lorsque se concrétise la rencontre de deux ou plusieurs
volontés. Il faut que les volontés aient été exprimées à travers une offre et une
acceptation.
La rencontre de volontés pose des difficultés lorsque les contractants sont
absents.
A/ L’offre
a) Définition
L’offre est une proposition faite par une personne à une autre, ou au
public, de contracter à certaines conditions. Il ne faut pas la confondre
avec la simple invitation à entrer en pourparlers.
Les offres se distinguent suivant leur caractère : une offre peut être ferme ou
assortie de réserves ; suivant leur destinataire : elle peut-être faite à personne
déterminée ou au public -ex : annonce dans les journaux, à la radio, dans un
catalogue… etc.- ; suivant leur mode d’expression: elle peut être expresse
-formulée par écrit ou oralement-, tacite - exposition de marchandises en vitrine,
par exemple, ou dans un catalogue, taxi en stationnement…etc.
D’où, on considère que les commerçants sont en état d’offre permanente,
dans la limite de leur stock.
b- Valeur juridique
L’offre engage son auteur qui doit la maintenir pendant un délai raisonnable
dans l’attente d’une acceptation éventuelle.
B- l’acceptation
L’acceptation est la manifestation de la volonté par laquelle le bénéficiaire
d’une offre en accepte le contenu. L’acceptation suffit à former le contrat.
Elle peut être expresse -manifestée par écrit ou oralement-, tacite -par un
geste - signe de tête ou du doigt, à la vente aux enchères ; par le commencement
d’exécution, ou par une simple attitude significative : le fait de monter dans un
bus ou dans un taxi.
En principe, le silence ne vaut pas acceptation. Mais exceptionnellement, il
peut en être autrement, dans certains cas. Il est ainsi, lorsqu’il existe déjà des
relations d’affaires entre les contractants (art 25 DOC). C’est ce qu’on appelle
« silence circonstancié ». La même idée est applicable aux contrats à échéance
dont la loi elle-même admet qu’ils se renouvellent par tacite reconduction
-baux, abonnement, contrat de travail à durée déterminée…-. En Outre, l’art 38
du DOC décide que « Le consentement ou la ratification peuvent résulter du
silence lorsque la partie des droits de laquelle on dispose, est présente, ou en est
dûment informée, et qu’elle n’y contredit point sans qu’aucun motif légitime
justifie son silence ».
En fiat, la difficulté survient en cas de conclusion de contrats par
correspondance. Le problème provient du fait que l’offre et l’acceptation ne sont
pas émises dans le même lieu et au même moment. Comment déterminer alors,
la date et le lieu de la formation du contrat ? Le même cas, à peu près, se pose
pour les contrats par Internet ou par Téléphone…
La date et le lieu du contrat seront différents, selon que l’on adopte la
théorie de l’émission ou de la réception.
L’art. 24 du DOC dispose que « Le contrat par correspondance est parfait au
moment et dans le lieu où celui qui a reçu l’offre répond en l’acceptant » (
Emission)
Par ailleurs, l’art. 18 du DOC énonce « Dans les obligations unilatérales, les
engagements sont obligatoires dès qu’ils sont parvenus à la connaissance de la
partie envers laquelle ils sont pris » (réception).
En somme, pour qu’il y ait consentement, il devrait y avoir concrétisation
de la rencontre des volontés.
Mais il faut en plus que cette volonté soit exprimée librement et lucidement.