Вы находитесь на странице: 1из 6

MATHÉMATIQUES II Filière PC

MATHÉMATIQUES II

Soit n un entier naturel supérieur ou égal à 2 . Soit A une matrice carrée


d’ordre n , dont les coefficients sont des entiers naturels. On note a ij le coeffi-
cient de A appartenant à la i -ème ligne et à la j -ème colonne de A .
On suppose que A est symétrique et que les coefficients de la diagonale princi-
pale de A sont égaux à 1 .
On désigne par M la matrice réelle, carrée, d’ordre n , de coefficient m ij , définie
par :
⎧ π⎞
⎛ ------
⎪ – cos ⎝ a -⎠ si a ij ≠ 0
m ij = ⎨ ij
⎪ a ij = 0
⎩ –1 si

On remarque que M est symétrique et que les coefficients de sa diagonale prin-


cipale valent 1 .
Soit E un espace vectoriel réel de dimension n et B = ( e k ) 1 ≤ k ≤ n une base don-
née de E .
Pour chaque entier i compris entre 1 et n , on désigne par σ i l’endomorphisme
de E caractérisé par :
∀ j ∈ {1, 2, …,n} , σ i(e j) = e j – 2m ij e i .

On note τ l’endomorphisme de E donné par :


τ = σ1 o σ2 … o σn .

où o désigne la composition des applications.


On désigne par S i et T les matrices associées aux endomorphismes σ i et τ dans
la base B et par I la matrice unité d’ordre n associé à l’identité (notée Id ).

Partie I - Étude du cas n = 2


Dans cette partie I, on suppose n = 2 et on pose :
a = a 12 = a 21 et m = m 12 = m 21 .

I.A -
I.A.1) Expliciter M en fonction de m puis en fonction de a .
I.A.2) Donner en fonction de m les matrices S 1 , S 2 et T .

Concours Centrale-Supélec 2005 1/6


MATHÉMATIQUES II Filière PC

Filière PC

I.B - On suppose dans cette question I.B que a ∈ {0,1} et donc que m = 1 .
I.B.1) Déterminer les valeurs propres et les vecteurs propres de τ
I.B.2) La matrice T est-elle diagonalisable ? (Justifier la réponse).
I.B.3) Diagonaliser ou trigonaliser, si possible, la matrice T .
I.B.4) Montrer que τ est d’ordre infini (c’est à dire qu’il n’existe pas d’entier
k k
naturel strictement positif k tel que τ = Id , où τ = τ o τ o …τ désigne la puis-
sance k -ième de τ pour la loi de composition).
I.C - On suppose dans cette question I.C, que a est supérieur ou égal à 2 , et
donc que m < 1 .
On définit la forme bilinéaire φ sur E × E par :
φ( xe 1 + ye 2, x′e 1 + y′e 2) = xx′ + yy′ + m( xy′ + yx′) , pour tous x , x′ , y , y′ réels.

I.C.1) Montrer que φ est un produit scalaire.


Muni de ce produit scalaire, E est un plan euclidien, que nous noterons aussi E .
I.C.2) Pour quelle valeur de a la base B est-elle orthonormale ?
I.C.3) Montrer que les sous-espaces propres de σ 1 sont orthogonaux.
I.C.4) Montrer que σ 1 et σ 2 sont des symétries orthogonales en précisant par
rapport à quelles droites vectorielles.
I.C.5) Montrer que τ est une rotation et déterminer une mesure en radians
de l’angle de cette rotation, en supposant la base B directe.
I.C.6) En déduire que τ est d’ordre a , c’est-à-dire que a est le plus petit
k
entier strictement positif k tel que τ = Id .
I.D - On suppose dans cette question que a ∈ {2, 3, 4, 6} .
I.D.1) Dans chacun des cas a = 2, 3, 4, 6 , déterminer un réel μ a , 1 ≤ μ a < 2 , tel
que les matrices associées à σ 1 et σ 2 relativement à la base ( e 1, μ a e 2 ) , aient tous
leurs coefficients dans ZZ .
I.D.2) Dans chacun des cas a = 2, 3, 4, 6 , faire une figure soignée où l’on indi-
quera e 1 et f 2 = μ a e 2 , ainsi que leurs images par σ 1 et σ 2 . On représentera le
plan euclidien E de façon usuelle, c’est-à-dire que des vecteurs orthogonaux
seront représentés par des flèches perpendiculaires et des vecteurs de même
norme par des flèches de même longueur.

Concours Centrale-Supélec 2005 2/6


MATHÉMATIQUES II Filière PC

Partie II - Étude du cas général


Dans cette partie n désigne un entier quelconque supérieur ou égal à 2 .
II.A -
II.A.1)
a) Pour i compris entre 1 et n , calculer σ i(e i) .
2
b) Exprimer σ i = σ i o σ i en fonction de l’identité.
c) Montrer que E = Ker (σ i – Id) ⊕ Ker (σ i + Id) .
II.A.2) On pose ε 1 = e 1 et, pour tout k ∈ { 2, …, n } , ε k = σ 1 o σ 2 …σ k – 1 ( e k ) .
a) Montrer par récurrence sur i < k , que, pour tout k ∈ {2, …,n} , on a :
σ 1 o σ 2 …σ i ( e k ) = e k – 2 ∑ m jk ε j .
1≤ j≤i

b) Vérifier que la famille F = ( ε i ) 1 ≤ i ≤ n est une base de E .


II.A.3)
a) Exprimer τ(e n) en fonction de ε n .
b) Montrer que pour tout k ∈ {1, 2, …, n – 1} on a :
n
τ( e k ) = – ε k – 2 ∑ m jk ε j .
j = k+1

II.A.4) Soit C la matrice carrée d’ordre n , triangulaire supérieure, dont les


coefficients c ij sont donnés par :
⎧ 2m ij si i< j
c ij = ⎨
⎩ 0 si i≥ j
t
On notera C la matrice transposée de la matrice C .
On désigne par P la matrice de passage de la base B à la base F.
–1
a) Exprimer P en fonction de C .
b) Montrer que :
–1 t
T = –( I + C ) ( I + C ) .
c) En déduire que, pour tout λ ∈ IR , on a :
t
det ( λI – T ) = det ( ( λ + 1 )I + λC + C ) .

Concours Centrale-Supélec 2005 3/6


MATHÉMATIQUES II Filière PC
II.B - Soient i , j vérifiant : 1 ≤ i ≤ n , 1 ≤ j ≤ n , i ≠ j ; on note E ij le sous-espace
vectoriel de E engendré par e i et e j .
II.B.1)
a) Montrer que dim E ij = 2 .
b) Montrer que E ij est stable par σ i , σ j , σ i o σ j et σ j o σ i .
On note π ij et π ji les restrictions de σ i o σ j et σ j o σ i à E ij .
c) Donner les matrices Π ij et Π ji associées à π ij et π ji relativement à la base
(e i, e j) de E ij .
d) Vérifier que Π ij et Π ji sont inverses l’une de l’autre. Pouvait-on prévoir ce
résultat ?
II.B.2)
a) Montrer que, si pour tous i et j on a a ij ∈ {0,1} , alors π ij et π ji sont d’ordre
infini.
b) Quels sont les ordres de π ij et π ji lorsque a ij ≥ 2 ?
II.C - On suppose dans cette section que :
i) n ≥ 3
ii) a ij = 2 pour 1 < i – j < n – 1
iii) {a 12, a 23, …, a ( n – 1 )n, a n1} ⊂ {3, 4,6} .
On pose β n = 2m 1n et β i = 2m i ( i + 1 ) pour i ∈ {1, 2, …, n – 1} .
On désigne par p (resp. q ) le nombre de couples (i, j) , i < j , tels que a ij = 4
(resp. a ij = 6 ).
II.C.1) Montrer que si p et q sont pairs, alors il existe un n -uplet de réels
(ν 1, ν 2, …,ν n) tel que les matrices de tous les σ k , pour k ∈ {1, 2, …,n} , relativement
à la base ( ν 1 e 1, ν 2 e 2, …, ν n e n ) , ont leurs coefficients dans ZZ .

II.C.2) det ( λI – T ) est un polynôme réel en λ , de degré n , que l’on écrira


∑ αk λ
k
det ( λI – T ) = .
a) Justifier que α n = 1 et α n – 1 = – tr T , où tr T désigne la trace de T .
b) Calculer, pour n = 3 , det ( λI – T ) en fonction de λ , β 1 , β 2 et β 3 .

Concours Centrale-Supélec 2005 4/6


MATHÉMATIQUES II Filière PC
c) Montrer que
2 n+1
αn – 1 = n – ∑1 ≤ i ≤ n βi + ( –1 ) β 1 …β n
(on pourra utiliser la question II.A.4 et démontrer la relation par récurrence sur
n ).
II.C.3)
a) Montrer que, s’il existe une base de E dans laquelle toutes les matrices des
σ k ont tous leurs coefficients entiers, alors la trace de τ est un entier.
b) Montrer que si p est impair ou q est impair, alors la trace de τ est irration-
nelle.
c) Montrer qu’il existe une base de E dans laquelle les matrices de tous les σ k
ont tous leurs coefficients entiers si et seulement si p et q sont pairs.

Partie III - Un exemple dans le cas de n = 3


On suppose dans cette partie que n = 3 et que :
1 3 2
A = 3 1 4 .
2 4 1

III.A - Peut-on trouver une base de E dans laquelle les matrices de σ 1 , σ 2 et σ 3


ont tous leurs coefficients entiers ?
III.B - On définit la forme bilinéaire Φ sur E × E par :
3 3 3 3
Φ ( ∑ x i e i, ∑ y j e j) = ∑ ∑ mij xi y j
i=1 j=1 i=1j=1

pour tous x 1 , x 2 , x 3 , y 1 , y 2 , y 3 réels.


III.B.1) Vérifier que Φ est un produit scalaire.
On considérera donc E comme un espace vectoriel euclidien muni de ce produit
scalaire.
III.B.2) Donner une équation cartésienne de l’orthogonal, pour Φ , du vecteur
ae 1 + be 2 + ce 3 en fonction de a , b , c .

Concours Centrale-Supélec 2005 5/6


MATHÉMATIQUES II Filière PC
III.C -
III.C.1) Pour i ∈ {1, 2, 3} , déterminer les sous-espaces F i = Ker (σ i – Id) et
G i = Ker ( σ i + Id ) .
III.C.2) En déduire que les σ i , i ∈ {1, 2, 3} , sont des symétries orthogonales par
rapport à des plans (ou réflexions) de E .
III.D - Montrer que les σ i o σ j , pour 1 ≤ i , j ≤ 3 , sont des rotations et les carac-
tériser.
III.E -
III.E.1) Que peut-on dire de τ = σ 1 o σ 2 o σ 3 ?
III.E.2) Déterminer la matrice T .
Déterminer un vecteur non nul u de norme 1 tel que τ(u) = – u , puis une base
directe de E , de premier vecteur u , orthonormale pour Φ , D = (u, v, w) .
III.E.3) Montrer que τ est la composée d’une rotation d’axe IRu , dont on pré-

cisera l’angle et de la symétrie orthogonale par rapport au plan ( IRu ) .
Donner l’ordre de la matrice T , c’est-à-dire le plus petit entier k > 0 tel que
k
T = I.

••• FIN •••

Concours Centrale-Supélec 2005 6/6

Вам также может понравиться