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M.

Laurent TREMEL
**********
**********
Monsieur le Directeur
Ecole Normale Supérieure
45, rue d’Ulm
75005 - PARIS

Rouen, le 6 mai 2006.

Objet : respect de la propriété intellectuelle

Monsieur le Directeur,

Sociologue, auteur d’une thèse, portant sur la pratique des jeux de simulation (jeux de rôles,
jeux vidéo) au regard de la situation sociale de leurs pratiquants (publiée aux PUF en 2001 dans la
collection « Sociologie d’aujourd’hui ») et, depuis, de travaux bien référencés par la communauté
scientifique (*), c’est avec intérêt que j’ai pris connaissance, début avril, de l’existence d’un séminaire
de l’ENS intitulé "Une e-ethnographie est-elle possible ?".

Cette problématique m'intéressait au plus haut point, ayant déjà eu l'occasion de produire sur
la question :

* Au travers d'une communication présentée lors d'un séminaire du GRREM (Groupe de


Recherche sur la Relation Enfants Médias), en novembre 2002

Voir : http://www.grrem.org/default_ac.htm cliquer sur la rubrique "jeux vidéo"

* Ayant donné par la suite lieu à un travail plus abouti :

Trémel L., 2003, "La pratique des jeux vidéo : un objet d'étude sociologique ? ", in Roustan
M. (coord.), La pratique du jeu vidéo : réalité ou virtualité ? Paris, L'Harmattan.

Or, en consultant la "Bibliographie du séminaire" (http://e-seminaire.joueb.com/news/3.shtml),


je suis tout d’abord surpris par son caractère succinct et « franco-français » (10 titres dont 3 se
rapportent aux travaux du même auteur, 2 aux travaux d’un des responsables du séminaire) - surtout en
prenant en considération qu’il s’agit là d’un séminaire de « Master » - alors que, depuis quelques
années, les travaux sur ce que l’on peut appeler « l’ethnographie des mondes virtuels » donnent lieu à
des productions de qualité dans de nombreux pays, notamment anglo-saxons. Ainsi, je ne suis donc
qu’à moitié étonné que celle-ci ne mentionne aucune de mes publications, mais le contenu de ce site
révèle d’autres surprises, et pas des plus agréables...

Mon attention est vite attirée par un article, diffusé là : "La pratique des jeux vidéo,
Perspectives sur l'idéologie libérale et le contrôle social", dont la lecture révèle qu’il reprend de façon
explicite un certain nombre de concepts et de démonstrations que j'ai eu l'occasion de formaliser au
travers de plusieurs publications (sans s’y référer) et qu’il paraphrase abondamment l'article rédigé par
un ami dans un ouvrage dont j'ai (co) assuré la coordination (Le grand jeu : débats autours de
quelques avatars médiatiques. Paris, PUF, 2004). Ce texte se situe de surcroît à mon sens davantage
dans le registre de la critique politique puisque l’on y « dénonce » sans nuance les effets d’une
production « néo libérale » de jeux vidéo sur des publics qui seraient actuellement principalement des
« jeunes adultes » subissant la déqualification et la précarité. Evoquant des matériaux empiriques
incertains, reprenant sans distance des informations erronées communiquées (assez paradoxalement) à
des fins de lobbying par les industriels du multimédia - voulant faire croire que les jeux vidéo
concerneraient désormais des « adultes » afin de légitimer leur production, ils fixent une moyenne
d’âge fantaisiste du « joueur de jeu de vidéo » située à 25 ans, en interrogeant en fait des répondants
« âgés de 16 ans et plus… - le tout entrecoupé de conclusions, partielles, tirées de mes travaux et de
ceux de Tony Fortin, le « montage » que j’ai sous les yeux me choque à plus d’un titre.

Ma surprise sera redoublée quand j’apprendrai que cette production est issue d’un projet,
soutenu par l’ENS, présenté devant l’Association Internationale de Sociologie, dont il a résulté pour
ses auteurs – et donc pour l’école – des bénéfices symboliques indéniables (classement en 3 e position
du palmarès d’un prestigieux concours organisé par cette association scientifique).

Je vous épargnerai ici le détail du compte-rendu d’échanges quasi-surréalistes avec, d’une


part, les auteurs de ce texte : nous jurant qu’il ne s’agit là que d’un « papier de travail » diffusé –
pendant plusieurs jours (!) – « par erreur » (je ne vois pas par quelle pirouette intellectuelle un « papier
de travail » en viendrait à occulter ainsi ce qui semble pourtant être les apports principaux sur lesquels
se fondent la démonstration), la « version définitive » de cette production étant censée nous rendre
justice et, d’autre part, les responsables du séminaire (Mme Weber principalement) : nous présentant
cette affaire comme la résultante d’une « gaffe » d’étudiants, méconnaissant l’usage des guillemets,
puis s’irritant visiblement que nous n’adhérions pas à cette vision des choses et apportant une fin de
non recevoir à nos demandes (demande de communication de la version du texte présentée à l’AIS,
demande de publication d’un « droit de réponse » sur le site du séminaire : pour information, le texte
de mise au point ayant été diffusé pendant quelques jours par Mme Weber a expurgé notre droit de
réponse d’éléments essentiels). A ce stade de l’affaire, mon intention n’est donc pas de blâmer
davantage les étudiants à l’origine de cette indélicatesse mais de faire apparaître les responsabilités
institutionnelles.

J’irai donc droit au but : en dehors du fait que je vous demande instamment de m’adresser une
version authentifiée du texte qui a servi de base à la présentation du projet soutenu par l’ENS
devant l’AIS en mai 2005, j’attends de vous lire pour savoir comment l’école entend réparer le
préjudice moral dont j’ai été victime.

Sous réserve de tous mes droits, veuillez agréer, Monsieur le Directeur, l’assurance de ma
considération distinguée.

(*) voir notamment : Esprit (décembre 2001), Sciences humaines (n°120, octobre 2001), Education et
Sociétés (n°7, 2001), Revue française de sociologie (vol. 4, 2002), Revue française de pédagogie (n°141,
octobre-novembre-décembre 2002), Agora débats-jeunesses (n°29, 2002), Revue de l’institut de sociologie
(n°1-4, 2001, paru en 2003), Informations sociales (n°111, novembre 2003).
Monsieur,

Alertée par les accusations et les demandes exprimées dans votre


lettre du 6 mai 2006 (ainsi que dans celle de Monsieur Tony Fortin,
datée du 11 mai), la direction de l'Ecole Normale Supérieure s'est
entretenue avec Monsieur XXXXX et Madame Florence Weber au
sujet des faits que vous évoquez. Tous deux insistent fortement sur
les points suivants :

- Monsieur XXXXXX n'est ni élève, ni ancien élève de l'ENS. Il nous


dit être inscrit à l'EHESS, et n'avoir eu l'occasion de rencontrer Mme
Weber que très rarement

- L'article que vous incriminez n'a pas été écrit dans le cadre des
activités du séminaire de Mme Weber (Elle affirme n'avoir utilisé la
version que Monsieur XXXXXX lui avait envoyée que comme simple
document de travail à usage interne sur un blog qu'elle ne pensait
pas consultable par des personnes extérieures au séminaire). Quant
à la participation de Mme XXXXX à cette étude, elle ne concerne que
des aspects secondaires de l'article, faisant écho à des aspects
originaux de ses propres recherches antérieures, et Monsieur XXXXX
s'estime entièrement responsable des parties que vous jugez
litigieuses.

D'où il ressort que l'Ecole normale supérieure n'est juridiquement


pas en cause. Il nous semble donc inapproprié de considérer comme
vous le faites que cette "production est issue d'un projet, soutenu
par l'ENS, présenté devant l'Association Internationale de Sociologie,
dont il a résulté pour ses auteurs - et donc pour l'école - des
bénéfices symboliques indéniables (classement en 3e position du
palmarès d'un prestigieux concours organisé par cette association
scientifique)". M. XXXXXX et Mme Weber nous disent vous avoir déjà
informé du fait que ce projet n'a jamais été soutenu, ni de près ni de
loin, par l'ENS (souligné) ; et qu'il résulte d'une démarche anonyme
de M. XXXXX auprès de l'AIS.

Votre demande finale ("je vous demande instamment de m'adresser


une version authentifiée du texte qui a servi de base à la
présentation du projet soutenu par l'ENS devant l'AIS") ne peut donc
s'adresser à l'ENS en tant qu'institution.

M. XXXXXX nous dit avoir déjà accompli des démarches significatives


auprès de vous pour vous ne vous (sic) sentiez pas lésé par la
parution de cet article : il vous a notamment informé du fait qu'il a
renoncé à sa candidature auprès de l'AIS.

Je vous prie, cher Monsieur (sic), de bien vouloir agréer l'expression


de mes sentiments les plus dévoués.

Monique Canto-Sperber
Directrice de l’ENS

M. Laurent TREMEL
********
********

Madame le Directeur
Ecole Normale Supérieure
45, rue d’Ulm
75005 - PARIS
Rouen, le 25 juillet 2006.

R.A.R.
Objet : affaire Trémel-ENS

Madame,
j'ai bien reçu votre courrier du 11 juillet 2006 (daté du 4 juillet 2006),
faisant suite à mes lettres du 6 mai 2006 et du 17 juin 2006.
Permettez-moi tout d'abord de m'étonner et de déplorer le caractère
tardif de cette réponse. A vous lire, ma demande apparaît sans objet,
dès lors, pourquoi ne m'en avoir pas avisé plus tôt, en faisant
l'économie de la narration d'éléments circonstanciels au sens
équivoque (résultant de la "convocation" de M. XXXXXX dans vos
locaux) ? Dans le même registre, celui de la civilité, le fait que vous
n'ayez pas jugé bon de répondre aux courriers de M. Fortin traduit
une forme de mépris inadmissible.
Notez bien que notre volonté initiale était - tout en recueillant des
éléments qui nous auraient permis de faire la part des choses quant
aux soupçons de plagiat - d'engager un dialogue d'ordre scientifique
avec des représentants de votre institution, afin de faire progresser
conjointement la connaissance sur une question à propos de laquelle
l'ENS entend apparemment apporter sa contribution : la sociologie
des "univers virtuels" et des pratiques vidéoludiques. Le fait que
cette démarche ait, là encore, été traité avec mépris et indifférence
par nos interlocuteurs, au premier rang desquels M. Beaud, nous
sollicitant fin mai en se positionnant comme "médiateur", puis ne
jugeant plus utile de poursuivre le dialogue à partir du moment où il
avait "collecté" les informations qu'il souhaitait, me dissuade
désormais de poursuivre dans cette voie.
Par rapport à ce que vous évoquez, le seul point que je peux vous
confirmer est que M. XXXXXX tend actuellement à se présenter dans
cette affaire comme le "seul responsable". Il a apparemment aussi
effectué des démarches pour renoncer au bénéfice du concours de
l'AIS (et non à sa "candidature", actée en mai 2005). Cette décision
me parait motivée d'une part par les soupçons de plagiat pesant sur
son article (point que la réponse que vous m'avez adressée ne
permet nullement d'éclaircir, à mon grand regret), d'autre part par le
caractère scientifiquement discutable de sa production (ses écrits,
comportant divers problèmes d’ordre méthodologique, n'apportent
en outre rien de nouveau à la réflexion sur la sociologie des jeux
vidéo, comme je crois le lui avoir démontré).
Mais je tiens surtout à souligner ici les éléments suivants, qui vous
ont visiblement échappés :
* pendant plusieurs semaines, sinon plusieurs mois, M. XXXXX et
Mme XXXXX sont apparus comme les lauréats du 3e prix du
concours des "Jeunes sociologues" dans des documents diffusés
publiquement par l'AIS (site Internet notamment), avec pour seule
institution de rattachement : Ecole Normale Supérieure (France). Si
tel n'était pas le cas, il est anormal que des membres de la
communauté scientifique et/ou vos services n'aient pas jugé utile de
faire rectifier cette information erronée. D'autant plus que celle-ci
était lourde de sens dans le contexte international actuel de remise
en cause de l'Université française, puisqu'une institution de
l'hexagone était ainsi apparue au premier plan d'un palmarès
marqué par d'autres noms prestigieux (Princeton, McGill, ...).
* de surcroît, ici (xxxxxx), ou là (xxxxxxxxx), M. XXXXX est
visiblement intervenu dans des rencontres scientifiques au titre de
l'ENS. Il a également signé des publications de la double
appartenance institutionnelle ENS-EHESS. Comment ces éléments
peuvent-ils être ignorés par les protagonistes de cette affaire ? N'y-t-
il pas eu trace de missions ? Trace de la rédaction de rapports
d'activités ?
* une recherche effectuée sur Google indique de surcroît
l'information suivante :
"Laboratoire de Sciences Sociales ENS-EHESS École normale ... École
normale supérieure, Laboratoire de Sciences Sociales ENS - EHESS
( EA 89 ) ... XXXXX. Thèse. XXXXX ...
www.lss.ens.fr/doctorants/doctorants/ficheperso.php?identifiant=XXX
XX - 4k - Résultat complémentaire - En cache - Pages similaires"
Même si le "lien" suivant s'avère désormais inopérant :
http://www.lss.ens.fr/doctorants/doctorants/ficheperso.php?identifian
t=XXXXXX
Ces éléments laissent penser que M. XXXXXX a bénéficié d'une
"fiche personnelle" sur le site du laboratoire de Sciences Sociales de
l'ENS.
* On constate à ce jour, à partir d'autres sources, d'autres
"modifications" attenant à l'identification de M. XXXXXXX (disparition
de la référence à un DEA apparemment soutenu à l'ENS, par
exemple). Quel sens devons-nous donner à ces éléments ? Est-ce la
traduction d’une volonté de dissimulation ?
* M. XXXXXX bénéficie (ou a bénéficié) d'une adresse électronique à
l'ENS.
* Des témoignages recueillis à l'Université de XXXXX nous ont
permis d'apprendre que l'intéressé était identifié par ses étudiants,
au cours de l'année universitaire 2005-2006, comme "chercheur à
l'ENS".
* Connaissant un minimum le fonctionnement des équipes de
recherche, je vois mal comment un doctorant aurait pu prendre
l'initiative de présenter "anonymement" (sic) lors d'un concours
international de cette importance un projet sans en référer à son
directeur de thèse, sans en référer au directeur de son laboratoire de
rattachement. De plus, comment ceux-ci auraient pu ignorer le
palmarès établit par l'AIS ?
* Selon des sources autorisées, il apparaît que M. XXXXXX a pour
directeur de thèse M. Christian Baudelot, que ses travaux
s'inscrivent dans l'axe de recherche n°X du laboratoire de sciences-
sociales ENS-EHESS (EA 89), dirigé par Messieurs XXXXX et XXXXX,
au titre d'une réflexion sur XXXXXX, problématique à laquelle
s'efforce de répondre l'article présenté au concours de l'AIS. De
même que vous avez jugé utile d’entendre Mme Weber et M. XXXXX,
il me semble nécessaire de demander aujourd’hui à ces personnes
les explications qui s’imposent.

J'ose espérer que ces faits vous permettrons de réviser votre


jugement et votre position. Contrairement à ce que vous affirmiez,
ces éléments attestent de liens manifestes et durables entre M.
XXXX et l'ENS.
En outre, même si Mme Weber argue qu'elle "pensait" que les textes
qu'elle a diffusés dans le cadre du séminaire de l'ENS qu'elle co-
dirige ne pouvaient pas être accessibles publiquement cela ne
change rien à la matérialité des faits : c'est bien dans ce cadre que
l'article incriminé a fait l'objet d'une publication par voie
télématique, d'une identification par des moteurs de recherche. En
outre, le fait que cet article ait été publié "anonymement", sans
l'accord de son (ou ses) auteur(s) d'après ce qui nous a été indiqué,
renforce la responsabilité de l'éditeur.
Je vous réitère par conséquent les demandes exprimées dans mes
courriers du 6 mai 2006 et du 17 juin 2006, en espérant que toute la
lumière sera désormais faite sur cette affaire. Estimant avoir fait
preuve de suffisamment de patience, j'attends de vous lire sous
huitaine.

Sous réserve de tous mes droits, veuillez agréer, Madame,


l'expression de mes salutations distinguées.

*****
To : Izabela Barlinska, Secretaria Ejecutiva
Asociación Internacional de Sociología
Facultad de Ciencias Políticas y Sociología

Dear Colleague,
professor Thompson being unaware of my requests, it is via Tony
Fortin that I am held informed of the continuations of a case which
however relates to me directly: the use of my work and those of my
friend by a "young researcher" of the ENS within your association
activities. I don't understand well any more what is the situation, and
would like to read you on the points according to:
* Which is the version from which the association awarded the 3rd
prize to Mr. XXXXX in the "young sociologist" competition ? I believed
to understand that it was in fact a kind of "draft" comprising
considerable problems (quotations, referencing...). Is it right ? Is it
possible to have a copy of the text "read and approved" by your
association which was probably sent to you in May 2005 ?
* Apparently, this text "is suspected of plagiarism" (sic). Is it realy
right ? Did AIS make the work to check it ? Is it only on the basis of
presumption that Mr. XXXXX have been disqualified ? Of two things
one :
- either the text is a plagiarism and then it's necessary to publicly
"repair" the authors whose work was fraudulently used ,
- either the text isn't a plagiarism and then the attitude of your
association with regard to Mr. XXXXXX is deeply unfair ?
In the scientific field, one can't be based on "rumours". Can you
specify me what it is ? I am in contact with several journalists who
would like, just like me, to obtain clear answers to these questions.
In waiting to read you,
Laurent Trémel

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