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Université Internationale d'Agadir

Comptabilité avancée 1

Professeur

Abdelhaq El bekkali, Ph.D, CPA, Expert-comptable

Automne 2017

A.El bekkali_Compta avancée 1_A17 1


Partie 1.
Le cadre conceptuel de la comptabilité

A. Le cadre conceptuel
B. Les principes et objectifs fondamentaux de la
comptabilité.

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A. Cadre conceptuel des normes comptables marocaines

Qu’est-ce qu’un cadre conceptuel?

En termes généraux, un cadre conceptuel est un énoncé de principes


théoriques généralement reconnus qui constitue le cadre de référence
pour un domaine particulier

En matière d’information financière, ces principes théoriques servent


de fondement et à l’évaluation des pratiques existantes et à
l’élaboration de nouvelles pratiques.

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Le cadre conceptuel comptable constitue le fondement théorique pour
déterminer :

 quels événements sont à comptabiliser,


 comment ils devraient être évalués et,
 comment les communiquer à l’utilisateur

Même s’il est théorique par nature, un cadre conceptuel d’information


financière a une finalité très pratique.

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Evolution du cadre conceptuel marocain

Avant 1992: il n’existait pas de droit comptable propre au commerçant


et à l’entreprise marocaine, mais seulement des réglementations
comptables tirées du droit privé et du droit fiscal;

A partir du 4 Août 1992: promulgation de la loi comptable n°9-88


relative aux obligations comptables des commerçants. Cette loi n’a été
mise en application qu’a partir de 1994;

L’objectif de cette loi:

 Consacrer une autonomie du droit comptable et mettre en évidence


le premier plan comptable national
 Poser des obligations comptables nouvelles visant une plus grande
transparence des comptes.
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Etant donné son contenu, la loi comptable 9-88 peut être
définie comme étant l’ensemble des normes plus ou moins
coercitives qui régissent la production, la présentation et la
diffusion de l’information comptable.

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A. Les sources du droit comptable marocain

Trois sources principales:

 Les sources réglementaires

 Les autres sources

 Les sources internationales et régionales.

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a. Les sources légales et réglementaires

1. Le code de commerce

 Avant le protectorat français, le droit musulman qui était appliqué


au Maroc ne faisait pas la distinction entre le droit civil et le droit
commercial. Le premier code de commerce au Maroc date du 12
août 1913. Ce code est inspiré du code Napoléonien de 1807;

 Le Maroc optera, le 1er août 1996, pour un nouveau code de


commerce imposé par les impératifs de l’évolution économique et
les nécessités de la modernité. Ce code a rassemblé la plupart
des lois éparpillées intéressant le commerce.

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2. Le code général des impôts

Ce code met fin à la dispersion des mesures fiscales;

L'objectif est de mettre à la disposition de l'utilisateur un outil de travail


pratique, simple et méthodique

Ainsi, ont été codifies dans un seul texte les dispositions relatives à l'assiette, au
recouvrement et aux procédures fiscales en matière:

 d’impôt sur les sociétés (I.S.),


 d'impôt sur le revenu (I.R.),
 de taxe sur la valeur ajoutée (T.V.A.),
 des droits d'enregistrement (D.E.),
 des droits de timbre (D.T.)
 et de taxe spéciale annuelle sur les véhicules automobiles (T.S.A.V.A.).

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3. Le code général de la normalisation comptable

Mis en place par le dahir du 25 décembre 1992 (la loi n°9-88), le code
Général de Normalisation Comptable présente l’ensemble des règles
et modalités (principes comptables fondamentaux et méthodes
d’évaluation) permettant à la comptabilité de fournir une image fidèle
de la situation de l’entreprise.

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b. Les autres sources du droit comptables

1. La jurisprudence

La jurisprudence résulte de décisions des tribunaux judiciaires et


administratifs. Elle n’a pas de caractère obligatoire, mais elle éclaire en
général les juges sur les solutions généralement retenues par les
tribunaux.

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2. Le conseil national de la comptabilité
 institué en 1989 en tant qu’organe officiel de concertation
interprofessionnel chargé d’édicter la normalisation et la doctrine comptable
et regroupant les représentants des administrations, de la profession
comptable, du monde des affaires et du secteur de l’enseignement de la
comptabilité;
 Le CNC a pour mission:

• Donner un avis préalable sur toutes les dispositions d’ordre comptable,


qu’elles soient d’origine nationale ou régionale ;
• Proposer toutes mesures relatives à l’exploitation des comptes ;
• Donner des avis, des notes et des recommandations dans le cadre des
sources jurisprudentielles et doctrinales du droit comptable ;
• Diffuser toute documentation relative à la comptabilité, de réunir toutes les
informations relatives aux normes comptables, d'assurer la coordination des
recherches méthodologiques ;
• Elabore sous forme de recommandations, les règles, les principes et les
normes retenus que les comptables sont tenus de respecter .

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3. L’ordre des experts comptables

• L’OEC est une institution dotée de la personnalité morale et régie par


la loin°15-89, qui a été institué en 1993, elle regroupe la profession
d’expert comptable et détient le monopole de la certification légale
(commissariat aux comptes) ou contractuelle des comptes

• L’attribution générale de l’Ordre des Experts Comptables est


essentiellement déontologique. Elle permet d’assurer la sauvegarde
des principes et traditions de moralité, de dignité et de probité qui
font l’honneur de la profession d’expert comptable, et veiller au
respect par ses membres, des lois, règlements et usages qui
régissent l’exercice de la profession.

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c. Les normes comptables internationales

Dans le but d’améliorer la qualité des informations économiques et


financières générées par la comptabilité des entreprises, la loi
comptable marocaine s’est inspirée des normes comptables
internationales édictées par l’International Accounting Standards Board
(IASB). Ce dernier est à l’origine de l’élaboration et de la publication des
normes comptable internationales (IAS/IFRS).

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Les raisons d’être des normes IAS/IFRS

 Internationalisation des économies, leur mondialisation et la globalisation


des marchés financiers: harmonisation, à l’échelle mondiale, de
l’information financière destinée aux utilisateurs pour pouvoir se comparer
adéquatement et se concurrencer sur le marché, sans être contraints de
tenir compte des divergences réglementaires qui existent au niveau des
législations financières et comptables en vigueur.;

 Ainsi, en 1973, fut crée l’IASC (International Accounting Standards


Committee) dans le but de normaliser les comptabilités et créer un standard
unique, les normes IFRS (International Financial Reporting Standards);

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 L’IASC est devenu au 1er avril 2001, l’IASB (International Accounting
Standard Board) et c’est à cette date que les nouvelles normes adoptées ont
pris le nom d’IFRS (International Financial Reporting Standards) à la place de
« IAS » (International Accounting Standards). En 2002, l’Union Européenne
(U.E.) a décidé d’uniformiser les règles comptables de ses Etats-membres en
adoptant les normes IFRS

 Concernant le Maroc, à partir de 2005, les groupes cotés doivent


établir leurs comptes consolidés selon un référentiel déterminé (marocain
ou IFRS). Cependant, l’ouverture à l’international et la double cotation (Paris
et Casablanca), ont fait que la de plus en plus de sociétés marocaines, telles
que Maroc télécom, SNI,..) ont adopté les normes IFRS.

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Présentation des normes IAS/IFRS

 Les IAS/IFRS sont un ensemble de recommandations ayant pour objet une


harmonisation de l’information financière au niveau international pour une
meilleure comparabilité et une meilleure transparence des états financiers
publiés.

 Les IAS/IFRS introduisent un véritable changement d’esprit par rapport à la


tradition comptable:

• en identifiant les investisseurs comme premiers destinataires de


l’information comptable,
• en adoptant de nouveaux concepts à savoir: "La prééminence de la
réalité économique sur la forme juridique" et "La juste valeur".

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 Importance privilégiée des investisseurs comme destinataires de la
comptabilité

L’IASB estime que parmi les différents destinataires potentiels de l’information


comptable, l’importance doit être accordée aux actionnaires : « Comme les
investisseurs sont les apporteurs de capitaux à risque de l’entreprise, la
fourniture d’états financiers qui répondent à leurs besoins répondra également
à la plupart des besoins des autres utilisateurs susceptibles d’être satisfaits par
des états financiers »

Cette optique conduit notamment les IAS/IFRS à intégrer dans le bilan certains
éléments du hors bilan actuel (produits dérivés par exemple) et à renforcer les
obligations des entreprises en matière de communication financière. Par
exemple, les informations sectorielles sont plus détaillées.

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 Prééminence de la réalité économique sur la forme juridique "Substance
over form"

Alors qu’on s’appuie généralement sur la forme d’une opération pour en


déterminer l’intégration dans les comptes, les IAS/IFRS entendent passer au
delà des apparences juridiques et retranscrire la réalité économique sous-
jacente. C’est ainsi que les actifs faisant l’objet d’un crédit-bail (donc
n’appartenant juridiquement pas à l’entreprise) doivent être retraités comme
s’ils avaient été financés par emprunt.

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 La juste valeur "Fair value"

Le principe de la comptabilisation des éléments du bilan au coût historique, sur


lequel la comptabilité marocaine se fonde traditionnellement, laisse place dans
le référentiel IAS/IFRS au principe de juste valeur

«La juste valeur est le montant pour lequel un actif pourrait être échangé, ou un
passif éteint, entre des parties bien informées, consentantes et agissant dans
des conditions de concurrence normale» (IAS39,§9, IAS41,§8)

La convention de la juste valeur s'oppose à la convention du coût historique et à


la convention de prudence

Un reflet fidèle de la réalité économique implique d’évaluer les actifs et les


passifs à leur « juste valeur », c’est-à-dire à leur valeur normale de marché,
évaluée à partir de modèles économétriques ou de la valeur actualisée des flux
futurs de trésorerie que le bien est susceptible de générer.

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PCGE NORMES IAS/IFRS
Vision juridique de l'entreprise : la Vision économique de l'Entité : la
comptabilité est un outil de contrôle et un comptabilité devient une information
instrument de régulation sociale financière, un outil d'aide à la décision et
(réglementation, contrôle étatique, notion de mesure de la richesse créée pour les
de prudence). investisseurs et tous les tiers intéressés.

Image fidèle des comptes traduisant la Image fidèle de la situation financière, de la


situation juridique des actifs et des passifs performance et des flux de trésorerie d'une
de l'Entreprise = Évaluation du Patrimoine entité économique = évaluation de la
rentabilité.

Prééminence du droit sur les faits : Prééminence de la réalité sur la forme


n'apparaissent à l‘actif que les biens dont (substance over form) : présence dans
l‘entité est propriétaire. l‘actif de biens en location/financement.

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PCGE NORMES IAS/IFRS

Valeur comptable des actifs : biens évalués Valeur de marché des actifs : biens évalués
au coût historique. selon le concept de juste valeur (fair value)

Corrélation étroite entre comptabilité et Indépendance de la comptabilité vis à vis


fiscalité. de la fiscalité : gestion "stratégique" des
résultats.

États financiers conformes au Plan États financiers conformes aux normes


Comptable Général IAS/IFRS

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B. Les principes et objectifs fondamentaux de la comptabilité

Les principes comptables doivent être observées pour permettre l’obtention


d’états de synthèse qui donnent une image fidèle de la situation financière de
l’entité. Il s’agit:

• du principe de continuité d'exploitation ;


• du principe de permanence des méthodes ;
• du principe du coût historique ;
• du principe de spécialisation des exercices ;
• du principe de non compensation
• du principe de prudence ;
• du principe d'importance significative

D’autres principes, moins universels, n’ont pas été retenus par le plan
comptable marocain, tels que le « principe de prééminence de la réalité sur
l’apparence », et le principe de « sincérité ».

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 Principe de la continuité d’exploitation (art 20)

Pour l’établissement des comptes annuels, le commerçant, personne physique


ou morale, est présumé poursuivre ses activités de façon permanente

C’est sur la base de ce principe que l’on peut, par exemple, procéder à la
constatation de la dépréciation des actifs (amortissement; provisions)

L’art 20 de la loi précise que dans le cas où l’entité fait face au risque de
cessation ou de réduction de ses activités, l’hypothèse de continuité
d’exploitation doit laisser place à celle de la liquidation ou de la cession.

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 Principe de la permanence des méthodes (art 13)

Ce principe implique l’utilisation par l’entité des mêmes méthodes comptables


d’évaluation et de présentation de l’information financière, d’un exercice à un
autre, afin de permettre la comparabilité des données financières d’une période
à une autre

Dans le cas où l’entité change de méthodes comptable, elle doit donner la


justification de ce changement dans l’État d’Information Complémentaire (ETIC),
en indiquant l’impact de ce changement sur les états financiers.

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 Principe du coût historique (’art 14)

Ce principe implique que les opérations comptables sont enregistrées à


la base de leur valeur d'entrée, en unités monétaires courantes. Cette
valorisation doit être maintenue et ce, quelle que soit la variation
ultérieure de la valeur de la monnaie ou de la valeur actuelle de
l’élément comptabilisé

Le soubassement de ce principe est que le coût historique est plus


fiable que le coût actualisé. Ce dernier est peut-être plus pertinent,
mais pourrait manquer de fiabilité, car basé sur des estimations qui
pourraient être subjectives.

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 Principe de spécialisation des exercices (art 10)

Selon ce principe, les produits et les charges doivent, être rattachés à l’exercice
qui les concerne effectivement et à celui-là seulement.

La spécialisation (ou indépendance) des exercices implique que les produits et


les charges sont comptabilisés lorsqu’ils sont acquis (gagnés) ou lorsqu’ils sont
engagés, abstraction faite des encaissements ou des décaissements
correspondants.

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 Principe de non compensation (Art 15)

Selon ce principe, les éléments des états financiers doivent être inscrits dans les
comptes sous la rubrique adéquate, avec la bonne dénomination et sans
compensation entre eux

Les éléments d'actif et de passif doivent être évalués séparément.


Aucune compensation ne peut être opérée entre les postes d'actif et de passif
du bilan ou entre les postes de produits et de charges du compte de produits et
charges

Le bilan d'ouverture d'un exercice doit être identique au bilan de clôture de


l'exercice précédent.

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 Principe de prudence (Art 16)

Selon ce principe, on doit:

Opter pour la méthode comptable qui risque le moins d’aboutir à une


surévaluation de l’actif, les gains et les produits d’exploitation, ou à l’inverse, à
une sous évaluation des passifs, pertes et charges d’exploitation.

Par conséquent, un produit n’est comptabilisé que lorsqu’il est certain et


définitivement acquis à l’entreprise; une charge dès qu’elle est probable. Ainsi
et à titre d’exemple:

• les plus-values potentielles sur cession d’actif, ne sont pas constatées tant
que celles-ci ne sont pas réalisées;

• les moins-values sur les actifs sont constatés, même si elles sont temporaires
à la date d’établissement des états financiers.

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 Principe de l’importance significative (Art 11)

Selon ce principe, l’entité doit tenir compte de toutes les opérations dont
l'importance peut affecter les décisions des utilisateurs des états financiers

L’art 11 de la loi comptable, stipule que les états financiers:

« doivent comprendre autant d'informations qu'il est nécessaire pour donner


une image fidèle des actifs et passifs ainsi que de la situation financière et des
résultats de l'entreprise. Lorsque l'application d'une prescription comptable ne
suffit pas pour donner limage fidèle mentionnée au présent article, des
informations complémentaires doivent être données. »

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Thème 2

Les règles d’évaluation des immobilisations non financières

Rappel

Quatre catégories d’immobilisations:

 Les immobilisations corporelles


 Les immobilisations incorporelles
 Les immobilisations en non valeur
 Les immobilisations financières.

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A. Les immobilisations corporelles

a. La notion d’immobilisation corporelle

b. Les règles d’évaluation des immobilisations corporelles.

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a. La notion d’immobilisation corporelle

Les immobilisations corporelles sont des actifs:

• qui sont détenus par une entité, soit pour être utilisés dans la
production ou la fourniture de biens ou de services, soit pour être
loués à des tiers, soit à des fins administratives;

• et, dont on s’attend à ce qu’ils soient utilisés sur plus d’une période.

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Une immobilisation corporelle est comptabilisée en tant qu’actif si et
seulement si:

• il est probable que l’entité en retirera des avantages économiques


futurs;

• le coût de cet actif peut être évalué de façon fiable.

Par opposition aux éléments incorporelles, les immobilisations corporelles


représentent l’ensemble des biens qui ont une consistance physique et sur
lesquels s’exerce un droit de propriété propre et absolu (Usus, Abusus et
Fructus).

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Précisions

 les dépenses qui ont pour effet d’augmenter la valeur d’un élément
existant de l’actif, ou de prolonger sa capacité de production ou sa
durée de vie au-delà de la période normale d’amortissement peuvent
être immobilisées. Par contre, le remplacement d’un élément du bien
pour la poursuite de son utilisation dans les mêmes conditions et avec
les mêmes performances, sont passés en charges

 Aussi, les frais d’entretien et de réparation, même si leur montant


serait important, sont passés en charges du fait qu’ils n’ont aucun
impact sur la durée de vie du bien. Cependant et exceptionnellement,
ces frais peuvent être transférés à l’actif en tant que charges à répartir.

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b. Les règles d’évaluation des immobilisations corporelles

Trois moments donnent lieu à l’évaluation des immobilisations:

 à l’entrée dans le patrimoine

 à la clôture de l’exercice

 à la sortie du patrimoine.

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1. L’évaluation à l’entrée dans le patrimoine

Distinction entre:

 les immobilisations acquises à titre onéreux;

 les immobilisations produites par l’entité pour elle-même;

 les immobilisations reçues à titre gratuit ou reçues par voies


d’échange.

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1.1. La Valeur d’entrée des immobilisations acquises à titre onéreux

La valeur d’entrée d’une immobilisation corporelle dans le patrimoine


correspond à son coût d’acquisition. Ce dernier est déterminé par la somme
des éléments suivants :

 Le prix d'achat augmenté des droits de douane et autres impôts et taxes


non récupérables et diminué des réductions commerciales obtenues et des
taxes légalement récupérables ;

 les charges accessoires d'achat y afférentes, telles que :

 frais de transport
 frais de transit
 frais de réception
 frais assurances - transport ...

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Sont cependant à exclure des charges accessoires d'achat des
immobilisations les frais d'acquisition tels que:

 les droits de mutation (enregistrement) ;

 les honoraires et commissions ;

 les frais d'actes

Ces frais sont:

- Passés en charges de l’exercice


- Ou inscrits en " charges à répartir sur plusieurs exercices ", et
amortis sur cinq exercices au maximum (voir plus loin le traitement
de ces charges).

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 des charges d'installation qui sont nécessaires pour mettre le bien, en
état d'utilisation à l’exclusion des frais d'essais et de mise au point qui
sont à classer dans les charges de l’exercice ou, le cas échéant,
susceptibles d'être répartis sur plusieurs exercices;

Les frais généraux et les charges financières engagés pour l’acquisition


d'immobilisations sont exclus du coût d'acquisition de ces immobilisations;

Toutefois, dans le cas exceptionnel d'un délai d'acquisition supérieur à un


an, les frais financiers spécifiques de préfinancement se rapportant à cette
période peuvent être inclus dans le coût d'acquisition de ces
immobilisations, avec mention expresse dans l’ETIC.

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1.2. La valeur d’entrée des immobilisations produites par l’entité pour elle
même

Le coût de production d'un actif s'obtient par l’addition des éléments


suivants:

 le coût des matières et fournitures utilisées ;

 les charges directes de production: MO, charges opérationnelles ou


de structure directement liées à la réalisation du bien (ex.
amortissement du matériel utilisé);

 Une quote-part des charges indirectes de production (salaires,


amortissements du matériel utilisé);

 l'estimation initiale des coûts de démantèlement et éventuellement


les coûts d'emprunts.

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Sur le plan fiscal, on considère comme charges directes ou indirectes de
production les trois éléments suivants:

 les frais de fabrication;


 les frais de MO;
 les dotations aux amortissements. Ces amortissements s'entendent de
ceux correspondant à la dépréciation normale des éléments d'actif
ayant concouru à la fabrication; en sont donc exclus les
amortissements dérogatoires

Les livraisons à soi-même sont analysées sur le plan fiscal comme un achat
(d'où T.V.A déductible) concomitant avec une vente (d'où T.V.A collectée).
C’est une « opération blanche, mais qui doit être, toutefois, constatée.

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Sont en principe, exclus du coût de production:

 les charges financières (dans des cas spécifiques, ces charges, si elles sont
justifiées dans l’ETIC, peuvent être rattachées au coût de production, mais
faut-il encore que le cycle de fabrication de l’immobilisation soit supérieur à
12 mois);

 les frais de R&D;

 les frais d'administration générale.


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1.3. Valeur d’entrée des immobilisations reçues à titre gratuit ou
reçues par voies d’échange

 Les immobilisations acquises à titre gratuit: sont enregistrées à leur


valeur vénale

Valeur vénale: montant qui pourrait être obtenu, à la date de la clôture,


de la vente de l'actif lors d'une transaction conclue à des conditions
normales de marché

L’entité qui bénéficie d’une telle libéralité, doit comptabiliser, en


contrepartie du bien reçu, un produit exceptionnel

Fiscalement: Idem. La contrepartie constitue un bénéfice imposable,


sauf lorsqu'elle a le caractère de subventions d'investissement.

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 Les immobilisations acquise par voie d’échange

Situation rare dans la pratique. Se rencontre, par exemple,


lors d’une opération immobilière, sous forme d’échange de
parcelles de terrain pour permettre à une entreprise d’édifier
une construction

Dans cette hypothèse, le bien est enregistré à la valeur vénale


de celui des deux lots dont l’estimation est la plus sûre.

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D’autres types d’acquisition des immobilisations:

 immobilisations acquises à titre d'apport: La valeur d'entrée est


égale au montant stipulé dans l’acte d'apport

 Immobilisations acquises au moyen de subventions d'investissement


Ces Immobilisations sont à enregistrer à leur coût d'acquisition ou à
leur coût de production, sans déduction de la subvention (portée au
passif du bilan dans la rubrique " capitaux propres assimilés ").

Ces types d’acquisitions seront abordés dans le cours suivant


« Comptabilité avancée II ».

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Exercice #1 Acquisition d’immobilisations à titre onéreux
En 2016, l’entreprise ABC a acquis une machine industrielle auprès d’un fournisseur

Le 15 octobre, elle a reçu la facture suivante:

Matériel 530 000 Dh


Remise spéciale (30 000 Dh)
Net 500 000 Dh
TVA 20% 100 000 Dh
Total 600 000 Dh

Les frais de transport et de montage ont été pris en charge par le fournisseur. Par contre,
des travaux évalués à 20 000 Dh ont été effectués par le personnel de l’entreprise ABC
pour permettre l’installation de cette machine

Enfin, des honoraires qui s’élèvent à 15 000 Dh (HT) ont été réglés à un ingénieur conseil
au titre de cette opération.

TAF. Enregistrer ces opérations dans les livres de l’entreprise ABC qui étale
toujours au maximum les frais liés à l’acquisition de ses immobilisations.

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Solution exercice 1

Le 15/10/2016
23 Matériel industriel 520 000
(500 000 + 20 000)
34551 Etat- TVA récupérable sur immobilisations 104 000
(100 000 + 4 000)
441 Fournisseurs 600 000
4455 Etat- TVA collectée sur production d’immo 4 000
7141 Production immobilisée 20 000
6136 Honoraire 15 000
3455 Etat-TVA récupérable 3 000
441 Fournisseurs 18 000

2121 Frais d’acquisition des immo (charges à répartir) 15 000


7197 Transfert de charges d’exploitation 15 000

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Exercice # 2. Immobilisation produite par l’entreprise pour elle-même

La société anonyme Nora, a réalisé en 2016 une construction destinée à


l’aménagement d’une entreprise qui sera amortissable sur 25 ans. TVA: 20%

Le chantier est terminé le 30/06/2016


Pour la production de cette construction l’entreprise a comptabilisé les charges
suivantes :

• MP: 200 000 Dh


• MOD: 400 000 Dh
• Frais de R&D: 60 000 Dh
• Frais administratifs: 260 000 Dh
• Dotations aux amortissements: 50 000 Dh
• Frais financiers (intérêts): 30 000 Dh
TAF
 Calculer le coût de production
 Passer les écritures nécessaires au journal.

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Solution exercice # 2

 Coût de production = 650 000 Dh (MP + MOD + DAP)

Remarque:

 FF 30 000 exclus

 Frais administratifs exclus car pas exclusivement pour le chantier =


difficilement quantifiables

 Frais de recherche : pas des frais utiles uniquement pour la production. Faut
qu’ils soient concluants. Sont concluants les frais de recherche qui amènent
à un brevet

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 Ecriture au journal

Le 1/07/2016: date de mise en service

2321 Construction 650 000

3455 Etat-TVA récupérable sur immo 130 000


(650 000 x 20%)

7143 Immobilisation corporelles produite par


l’entreprise pour elle-même 650 000

44755 Etat-TVA facturée 130 000

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Si exceptionnellement, les intérêts sont intégrés au coût de production

Le 1/07/2016: date de mise en service

2321 Construction 680 000

3455 Etat-TVA récupérable sur immo 130 000


(650 000 x 20%)

7143 Immobilisation corporelles produite par


l’entreprise pour elle-même 650 000

44755 Etat-TVA facturée 130 000

7179 Transfert de charges d’exploitation 30 000

La TVA se calcule sur 650 000 Dh et non sur les 680 000 Dh (enlever les FF).

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Exercice # 3: Immobilisation produite par l’entreprise pour elle-même

La société XYZ a construit en 2016 un bâtiment à usage d’atelier amortissable


sur 20 ans. La mise en service a eu lieu le 1er octobre.

Son coût s’élève à 500 000 Dh et comprend:

 Des matières premières: 100 000 Dh


 Des frais de MO: 200 000 Dh
 Des frais divers: 160 000 Dh
 Des frais financiers: 40 000 Dh

TAF: Indiquer les écritures enregistrées au journal en date du 31/12/2016 lors


de l’inventaire.

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Solution exercice # 3

Écritures au journal le 31 décembre 2016

23 Constructions 460 000


34551 TVA récupérable sur immo 92 000
4455 État-TVA facturée 92 000
7143 Immobilisation corporelles produite par
l’entreprise pour elle-même 460 000

6193 Dotations aux amortissements 5 750


283 Amortissements des constructions 5 750
(460 000 x 1/20 x 3/12)

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