1. L’obligation du paiement de la prime a. L’obligation de payer la prime b. Le défaut de paiement II. Le reversement des primes encaissées par l’intermédiaire 1. Le versement des primes encaissées par l’intermédiaire A. L’évolution réglementaire 2. Les mesures prises par l’assureur pour le recouvrement des primes A. Le classement des intermédiaires B. La procédure à suivre en cas de non reversement des primes
conclusion I. Le règlement des primes dues par l’assuré
Parmi les obligations de l’assuré énumérées à l’art 20 du
code figure celle « de payer la prime ou cotisation aux dates convenues… », Obligation fondamentale dans le contrat synallagmatique d’assurance puisqu’elle la cause de l’obligation de garantie qui pèse sur l’assureur. En effet, la prime est généralement payable au début de la période garantie, afin de de pouvoir régler les sinistres qui surviennent au cours de l’année. Mais si pour une raison quelconque, le contrat est résilié avant la fin de l’année de garantie, l’assureur ne doit plus sa garantie et corrélativement, la portion de prime perçue pour cette période doit être restituée à l’assuré. En revanche le principe de la divisibilité de la prime ne s’applique pas lorsqu’il y a un sinistre total qui met fin au contrat. Ce principe connait une exception dans le sens où les assurances sur la vie l’assureur n’a pas d’action pour exiger le paiement des primes. 1. Le paiement de la prime Le déroulement du contrat comprend tout ce qui entretient la garantie afin qu’elle puisse servir si le sinistre se produit. a. L’obligation de payer la prime Exigibilité du paiement: Le paiement est exigible par l’assureur, mais il peut être fait valablement à un mandataire habilité à le recevoir et à délivrer quittance (théorie du mandat apparent). Le paiement est exigible du souscripteur et non de l’assuré lorsqu’il ne s’agit pas de la même personne. Par conséquent, c’est à l’encontre du premier que l’assureur devra diriger le processus de sanction en cas de défaut de paiement. Cependant, toute personne ayant un intérêt à la préservation de la garantie peut se substituer au souscripteur. Le paiement est exigible d’avance, c’est-à-dire au début de la période d’assurance à laquelle correspond la prime. Cependant, il est des cas où le montant de la prime dépend de facteurs qui évoluent au cours du contrat et peuvent varier entre le début et la fin de la période d’assurance (ex. le nombre d’effectif pendant une année d’assurance). Dans ce cas, l’assuré verse une provision en début de période, et le solde en fin de période, après calcul de la prime définitive sur la foi de ses déclarations à l’assureur. Le paiement est exigible à l’échéance, dont la date est librement fixée par les parties(10jours pour le renouvellement des contrats). La période d’assurance étant en général l’année, l’échéance est elle-même annuelle. Exécution du paiement: Tous les modes de paiement peuvent être utilisés. Le paiement par compensation intervient lorsque l’assuré est lui-même le créancier de l’assureur (résiliation pour ristourne sans taxes) Des difficultés sont cependant apparues en pratique à propos du chèque bancaire. Contrairement au droit cambiaire, la jurisprudence décide que c’est la remise du chèque par l’assuré, et on son encaissement par l’assureur, qui vaut paiement (civ. 2 Déc ; 1968,Gr. Arr. dr. ass. , p.173) sous réserve toutefois que ledit chèque soit provisionné. Concernant le lieu de paiement de la prime, celle-ci est portable c’est-à-dire payable au domicile de l’assureur ou de son mandataire cette stipulation est l’une des nouveautés du nouveau CAM, rappelons à cet égard que les dispositions de l’article16 de l’arrêté viziriel du 28 novembre 1934, désormais abrogé, stipulaient: «qu’à l’exception de la première les primes d’assurances sont payables au domicile de l’assuré ou tout autre lieu convenu». Il en résulte de ce texte que la prime est, sauf convention contraire, quérable à l’exception de la première qui est portable. Manifestement, le législateur a donc cherché à préserver les intérêts des assurés de bonne foi, qui se seraient déjà acquittés du paiement de leurs primes auprès de leur courtier. Toutefois, il leur appartient d’apporter la preuve matérielle du paiement de leur prime. Pour permettre à l’assuré d’exécuter son obligation, l’assureur est tenu de lui envoyer un avis d’échéance rappelant la date de celle- ci et le montant de la prime. Toutefois, l’absence d’avis d’échéance ne constitue pas une justification du défaut de paiement, et ne fait pas obstacles à la mise en suivre des sanctions prévues à cette occasion. b. Le défaut de paiement: Même si dès le jour de l’échéance le défaut de paiement est consommé, l’assureur ne peut rien entreprendre contre l’assuré tant qu’il ne s’est pas écoulé un délai de 10jours à compter de ladite échéance. Le défaut de paiement peut avoir des incidences sur l’existence de la garantie et sur celle du contrat. Incidence sur l’existence de la garantie : La procédure se déclenche par l’envoi d’une lettre de mise en demeure par l’assureur au dernier domicile de l’assuré. Cette mise en demeure doit comporter certaines mentions outre celle de sa qualification : montant de la prime rappeler le montant, la date d'échéance de la prime et reproduire l'article 21 ci- dessus. La mise en demeure ayant été adressée, la garantie sera suspendue automatiquement à l’expiration d’un délai de 20 jours de son envoi. Pour les effets de cette suspension seule la garantie est suspendue ; pour le reste le contrat continue à produire ses effets : en particulier, l’assuré reste débiteur de la prime qui court pendant la suspension. Si un sinistre survient pendant la suspension, il n’est pas garanti. Cette suspension est opposable à tous, même à la victime. La condition commune aux deux événements susceptibles de remettre la garantie en vigueur est que le contrat n’ait pas déjà été résilié. La garantie reprend effet le lendemain à midi, du jour du paiement. Le paiement doit être intégral en ce sens qu’un acompte ne suffirait pas. Egalement la garantie est remise en vigueur automatiquement le jour de l’échéance mais l’assuré reste tenu de cette prime et pourrait faire objet d’une action en recouvrement forcé. Quant aux incidences sur l’existence du contrat : au plus tôt 10 jours après le début de la suspension, et tout pendant celle-ci, l’assureur a la faculté de résilier le contrat, sans délai de préavis. Deux possibilités lui sont offertes : soit envoyer une lettre recommandée propre à la résiliation prenant effet à sa date d’envoi, soit résilier, au moyen de la lettre de mise en demeure, sous la condition suspensive du non-paiement de la prime à l’expiration du délai de 30 jours (10+20). L’assureur ne perd pas le droit de poursuivre en justice l’encaissement des primes correspondantes à la période où les garanties étaient effectivement en vigueur même si aucun sinistre n’a eu lieu En assurance vie, la sanction du non-paiement des primes peut ne pas être la résiliation du contrat, mais en fonction du type d’assurance, une réduction des capitaux garantis (art 86 et 102 du CAM) II. Le reversement des primes encaissées par l’intermédiaire Les multiples enjeux de secteur de l’assurance ont impérativement poussé les Cie à définir des stratégies adéquates de gestion des risques pour le compte de leurs clients d’une part, et d’autre part pour leurs comptes. De ce fait, la gestion du risque permet une organisation de s’assurer qu’elle connait et comprend les risques auxquels elle s’expose. Sur la base de ces données, on comprend que la gestion du risque interm reste de mise étant donné que les interm d’assurances gèrent des actifs de la Cie d’assurance. L’activité d’interm. est surjetée à un risque administratif et comptable qui lorsqu’il n’est pas maîtriser, peut engendrer des difficultés de plus au moins substantielles pour l’interm. l’assureur ainsi que pour le marché. Il s’agit du risque que des erreurs, négligences, retards ou fraudes se produisent engageant non seulement la responsabilité pécuniaire de l’établissement(assureur) mais contribuant également à la détérioration de son image sur le marché. Ce qui souscrit un contrôle fréquent et pointus afin d’éviter tel problème. D’où la fonction d’inspection comptable qui se présente comme solution. II.. Le versement des primes encaissées par l’intermédiaire A. L’évolution réglementaire: En effet, une grande partie de la clientèle des particuliers, assurée pour l’automobile, cherche la possibilité d’étaler le paiement de sa prime sur plusieurs mois (3 à 5 mois). Si un intermédiaire propose cette option, il aura plus de chance de gagner de nouveaux clients. Néanmoins, il devra faire face à une contrainte de taille : la trésorerie. Car les agents et courtiers sont eux-mêmes tenus de rapatrier les primes collectées à leurs compagnies d’assurances dans des délais bien précis. Jusqu’au début des années 2000, les intermédiaires pouvaient ne pas procéder au versement des primes à leurs compagnies qu’après 4 voire 5 mois ce qui a entravé lourdement le fonctionnement des entreprises d’assurance et empêche de remplir leur rôle économique et financier. Avant cette date l’encaissement des primes était Réglementé par l’arrêté du 21/12/77, modifié par celui du 16/10/90, qui précise : - Le délai de conservation des quittances par les intermédiaires. - Le délai de versement des primes encaissées. Ainsi, d’après le texte, toute prime doit être encaissée à son échéance (à terme) ou à son émission (comptant) Les primes d’émission à terme, peuvent être encaissées dans un délai maximum de : - 30 jours pour l'assurance automobile - 45 jours, pour l'assurance maladie "groupe" – 90 jours pour les autres catégories d'assurance. Une fois les délais écoulés, l’intermédiaire doit renvoyer les quittances à la compagnie afin que cette dernière déclenche la procédure de mise en demeure pour défaut de paiement. Notons que les versements des primes aux entreprises par l’intermédiaire se fait sur un état d’encaissement arrêté à la fin de chaque mois et adressé à la compagnie dans les 15 jours du mois suivant. Le paiement du montant sur le bordereau d’encaissement doit être réglé dans les 30 jours suivant la date de son arrêté. Les faits générateurs engendrant la créance sur l’intermédiaire sont donc indépendants de l’émission des primes et consistent en : - L'encaissement des primes - La réalisation d'affaires au comptant - L'expiration du délai de conservation des quittances Les quittances données aux intermédiaires pour recouvrement par les assurés sont encaissées dans un délais qui varie selon les catégories d’assurances . A la date d’échéance , entraîne pour l’intermédiaire les situations suivantes : -Les quittances sont effectivement encaissées -Les quittances sont susceptibles d’être encaissées -Les quittances ne peuvent pas être encaissées : Annulation des quittances 2. Les mesures prises par l’assureur pour le recouvrement des primes A. Le classement des intermédiaires Afin d’avoir une visibilité sur la situation des différents interm. L’inspecteur de recouvrement pourrait procéder à l’élaboration d’un baromètre de solvabilité par interm. permettant de mesurer les risques interm. Afin deles classer en 4 catégories distinctes, ainsi les principaux critères de mesure de risque sont : Le volume des impayés, L’âge de quittance impayée Enfin le ratio des impayés et des encaissements. En fonction des critères de mesure ci-dessus, il sera adorable de procéder à la classification des interm selon 4 classes : Classe verte Classe jaune Classe orange Et enfin classe rouge. B. La procédure à suivre en cas de non reversement des primes :
On peut résumer les différentes étapes
constitutives de la procédure de recouvrement des primes encaissées par l’intermédiaire par le schéma suivant : Une lecture à celui-ci montre qu’en cas de retard de versement des primes encaissées par l’interm. l’inspecteur de recouvrement chargé par le suivi de l’interm en question relance l’interm soient par des appels téléphoniques ou une relance écrite. A noter que étape est précédée par l’arrêté du solde pour l’établissement d’un état des impayée. L’échec des relances entrainent le déplacement des inspecteurs de recouvrement pour rendre visite aux agents en question, ces visites sont indispensables quand l’interm représente un risque de solvabilité pour la Cie. Le fait d’atteindre cette phase entraine l’arrêt de la fourniture des triptyques pour l’agent, il pourrait être sanctionné également par le blocage du système informatique. Après la visite d’inspecteur de recouvrement, on distingue deux cas: Soit que l’interm refuse de se collaborer avec l’inspecteur de recouvrement et refuse de régler les dettes ; Soit que l’interm souhaite régler la situation mais avec une faciliter de paiement. Dans ce cas l’inspecteur informe le responsable sur la proposition de l’interm et dans ce cas on se trouve dans une phase préparatoire à la conclusion d’un Protocol d’accord.