anthropologie africaine-américaine. Le Brésil Brésil :
•Découvert par Pinzón en 1500
•Développement de la culture de canne à sucre vers 1550 •Forte augmentation de la traite transatlantique tout au long du XVIe siècle •Environ 5,5 million d’esclaves déportés entre le XVe siècle et le XIXe sicèle Pierre II (1825-1891) Jean VI (1767-1826)
Pierre Ier (1798-1834)
1822 : Indépendance du Brésil par François-René Moreaux (1844) Iracema. Par José Méria de Medeiros (1884) Princesse Isabel (1846-1921) • Médecin (1887) •Il introduit au Brésil l’anthropologie criminelle. IL est fortement influencer par les thèse de l’italien Césare Lombroso • Publie, en 1894, As raças humanas e responsabilidade penal no Brasil où il défend l’idée d’un code penal différencié selon les race, les races inférieur (Noirs et Métisse) ne pouvant être reconnu pénalement responsable de leur acte de même manière que la race supérieure puisqu’elles ne bénéficie pas des mêmes compétences corporelles et cérébrales. • Il écrit entre 1890 et 1905, Os Africanos no Brasil, où il justifie l’idée d’un retard du développement du Brésil dû à la présence des africains et de leur décendant, idée qui justifiera une politique en faveur de l’immigration européenne (blanchiment)
Raimundo Nina Rodrigues (1862-1906)
Getulio Vargas (1882_1954) O mestiço. Candido Portinari. 1934 • Sociologue, anthropologue et écrivain • Il a étudié à l’université de Columbia où il fût l’élève de Franz Boas • 1946 : il est élu à l’assemblée constituante en tant que membre de l’Union Démocratique Nationale • Il appuie le coup d’état de 1964.
Gilberto Freyre (1900-1987)
• Première publication en 1933 • Se veut être dans une posture culturaliste et rompre avec l’ethnocentrisme et le racisme pro- blanc • Postule une histoire de l’esclavage brésilien fondé par le paternalisme doux des maîtres et l’absence de préjugés raciaux chez les colon portugais. • Ouvrage est fortement axé sur la question de la famille et de la sexualité • Va servir de base théorique à l’idéologie de la démocratie raciale. Le paradigme de la morenidade (R.Motta in Quierós Mattoso) :
« L’emploi souple et élastique du mot moreno est devenu un des
événements sémantiques et sociologiques les plus expressifs pour caractériser l’Amérique portugaise comme une société dont la composition représente de plus en plus ce qu’un inventeur de mots nouveaux oserait considérer comme une société métaraciale. C’est-à-dire une société dans laquelle, au lieu d’une préoccupation sociologique avec la classification détaillée des nuances intermédiaires entre le blanc et le noir, le blanc et le rouge, la blanc et le jaune, on observe ou on commence à observer la tendance, chez ceux qui ne sont pas absolument noirs, absolument rouges, absolument jaunes, a être décrits, ou se décrire eux-mêmes, comme morenos. Le mot même acquiert aujourd’hui un sens sociologiquement si souple et biologiquement si élastique que les Noirs sont eux-mêmes décrits, au Brésil, comme morenos.
G.Freyre. The racial Factor in Contemporary Politics, University
of Sussex, 1966 • 1924 : Agrégation en philosophie • De 1938 à 1953 : professeur de sociologie à l’université de São Paulo • 1957 : soutient à la Sorbonne sa thèse de doctorat • 1959 : Professeur d’ethnologie et de sociologie religieuse à la Sorbonne avant de partager la chaire d’ethnologie avec André Leroi-Gourhan.
Roger Bastide (1898-1974)
Notion d’acculturation formelle : celle des « structures perceptives, mnémoniques, logiques et affectives ; par opposition avec l’acculturation matérielle, situé dans le collectif, celle qui concernent les usages sociaux, les rites, etc. »
4 types de préjugés raciaux :
• Préjugé de race : (Etats-Unis) fondé sur l’origine ; ligne de couleur infranchissable ; régime de caste. • Préjugé de couleur : (Brésil) fondé sur le phénotype ; ligne de couleur franchissable ; association des critères socio- économique avec la race. • Préjugé de classe : (Am. Du Sud) directement lié avec le préjugé de couleur. Le changement de classe peut amener une réinterprétation de son appartenance raciale • Préjugé culturel : (France) fondé sur l’idée d’une supériorité de civilisation de la part du colonisateur qui justifie un devoir « d’éducation »
D’où 2 idéologies en Amérique
• Celle du Nord : ascension sociale possible au sein de la caste • Celle du Sud : ascension sociale possible grâce au « blanchiment » • Communautés africaines (ou afro-américaines) : « celles dans lesquelles les modèles africains l’emportent sur les pressions de milieu environnant ; certes, ces modèles sont obligés de se modifier pour pouvoir s’adapter, se laisser accepter • Communautés nègres : « Celles, au contraire, dans lesquelles la pression du milieu environnant a été plus forte que les bribes de la mémoire collective, usée par des siècle de servitude, mais dans lesquelles aussi la ségrégation raciale n’a pas permis l’acceptation par le descendant d’esclaves des modèles culturels de ses anciens maîtres ; dans ce cas, le noir a dû inventer de nouvelles formes de vie en société, en réponse à son isolement, à son régime de travail, à ses besoins nouveaux (…) nègres, parce que le Blanc reste en dehors, mais pas africaines, puisque ces communautés ont perdu le souvenir de leurs anciennes patries. Principe de coupure : « [le principe de coupure] a une importance particulièrement grande pour l’homme marginal, car il lui permet d’éviter les tensions propres aux chocs culturels et les déchirements de l’âme ; le Noir brésilien peut participer à la vie économique et politique brésilienne et être en même temps un fidèle des confréries religieuses africaines, sans qu’il sente une contradiction entre ces deux mondes dans lesquels il vit. »
Notion de religion en converse/ religion vivante
Explication du syncrétisme à travers les théories de la
mémoire collective de Halbwachs et de l’anthropologie structurelle de Lévi-Strauss (1970) Bibliographie
Bastide R., Les Amériques noires. Ed. L’Harmattan, 1996 (1967)
Le prochain et le lointain. Ed. L’Harmattan 2000 (1970) Bennassar B., Marin R. Histoire du Brésil 1500-2000. Ed. Fayard, 2000 Freyre G., Maîtres et esclaves. Ed. Gallimard 1974 (1952) Hébrard, J. Brésil, quatre siècles d’esclavage. Nouvelles questions, nouvelles recherches. Ed. Karthala, 2012. Queirós Mattoso K., Muzart-Fonseca dos Santos I., Rolland D. Le Noir et la culture africaine au Brésil.