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EXPOSÉ SOUS LE THÈME

LA POLITIQUE DE DIVIDENDE
“ENCADRÉ PAR” RÉALISÉ PAR
Mr. S. EL HSSINI
BEL MRHAR Mohamed Amine
BENCHEQROUN Zineb
BLILAT Youssef
LAHBABI Hawaya
MENTAG Yassine
MERROUN OUAHHABI Soufiane
QFAL Bilal
SENNI Mohammed
1
MS: MANAGEMENT COMPTABLE ET FINANCIER DES ORGANISATIONS
Introduction

A la clôture de chaque exercice, le conseil d’administration ou le directoire


dresse les états de synthèse tels que définis par la loi n° 9-88 relative aux
obligations comptables des commerçants, il arrête le résultat net de l'exercice
et un projet d’affectation pour être soumis à l’approbation de l’assemblée
générale ordinaire annuelle.

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Introduction

Décision et processus de distribution

Le bénéfice distribuable est constitué du bénéfice net de l’exercice, diminué des


pertes antérieures ainsi que des sommes à porter en réserve par application de
l’article 329 et augmenté du report bénéficiaire des exercices précédents.
Après approbation des états de synthèse de l’exercice et constatation de l’existence
de somme distribuables, l’assemblée ordinaire détermine la part attribuée aux
actionnaires sous forme de dividendes.

Le paiement des dividendes doit intervenir dans un délai de 9 mois après clôture de
l’exercice, sauf prolongation de ce dernier par ordonnance du président du tribunal.
(Art.332 de la loi 17-95).
Pour la SARL et les autres formes de sociétés, aucun délai légale de paiement n’est
fixé.

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Introduction

Décision et processus de distribution

LA CLOTURE DE L’EXERCICE

APPROUVER LES
COMPTES

LE RÉSULTAT EST LE RÉSULTAT EST


BÉNÉFICIAIRE DÉFICITAIRE

DIVIDENDES ABSENCE DE DIVIDENDES

DISTRIBUTION
4
PRATIQUES ET THEORIES DE LA
1 DISTRIBUTION DE DIVIDENDES

LES FORMES DE VERSEMENT DES


2 DIVIDENDES

3 LES FACTEURS INFLUENÇANT LA


POLITIQUE DE DIVIDENDE PLAN
LES RATIOS UTILISÉS PAR LES
4 INVESTISSEURS

5 CAS PRATIQUE

5
1 Pratiques et theories de la distribution de dividendes

1.1. Les pratiques de la distribution de dividendes

1.1.1. La distribution de la totalité des bénéfices

Cette théorie a été élaborée par Rubner (1966), qui suggère la distribution de la totalité des
bénéfices sous forme de dividendes.

En pratique, les sociétés n'adoptent pas cette stratégie car elles ne sont encouragées ni par la
fiscalité, ni par l’autofinancement.

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1 Pratiques et theories de la distribution de dividendes

1.1 Les pratiques de la distribution de dividendes

1.1.2. La politique résiduelle des dividendes

Dans la mesure où la société n'adopte que les projets rentables, ayant une valeur actualisée nette
positive, tout bénéfice supplémentaire doit être distribué sous forme de dividendes : c'est l'approche
d'un dividende résiduel.

1.1.3. L'absence de distribution de dividendes

Clarkson et Elliot (1966) avancent que le dividende constitue un "luxe" que ni les sociétés, ni les
actionnaires ne peuvent se permettre. En pratique, quels que soient les mérites de cette approche, il
est rare de voir les sociétés retenir la totalité des bénéfices en réserves sans distribuer de dividendes

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1 Pratiques et theories de la distribution de dividendes

1.1 Les pratiques de la distribution de dividendes

1.1.4. La politique d'un dividende stable

En rejetant l'hypothèse d'une distribution de 100% des bénéfices sous forme de dividendes et
celle de la rétention de la totalité des bénéfices, les chercheurs observent que les sociétés
attribuent une importance considérable aux dividendes de l'année précédente.
Ces résultats laissent à croire que les sociétés ont tendance à suivre un ratio de distribution
relativement stable à long terme.
On distingue deux cas:

• Revenus trimestriels (politique de dividendes cyclique)


• Des revenus annuels (politique de dividendes stables)

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1 Pratiques et theories de la distribution de dividendes

1.1 Les pratiques de la distribution de dividendes

Exemple :
La société XYZ affiche un revenu annuel de 10.000 dont 2.000 pour le premier trimestre,
3.000 pour le second, 1.000 pour le 3ème et 4.000 pour le 4ème.
• Dans le cadre du versement d’un dividende stable, fixé à 10% des revenus
annuels (10.000 * 10% = 1000), un actionnaire touchera donc 250 tous les
trimestres (1000/4).
• Par contre, dans le cadre d’une politique de dividendes cyclique, l’actionnaire
touchera 200 le premier trimestre (2.000*10%), 300 le second trimestre
(3.000*10%), 100 pour le troisième et 400 pour le dernier.

Cette politique vise à assurer un revenu régulier aux actionnaires et conserver leur confiance
et leur fidélité.

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1 Pratiques et theories de la distribution de dividendes

1.2. Le dividende en relation avec la théorie de l’information

1.2.1. La théorie du signal:


Ross (1977), Battacharya (1979), Hakansson (1982) ont utilisé la théorie du signal pour
expliquer la politique de dividende. Dans la mesure où les dirigeants disposent d’une
meilleure information sur les résultats de la société, le dividende est utilisé pour signaler
l’état de la situation financière future de la société.
L'augmentation du dividende est une bonne nouvelle pour l'évolution des bénéfices futurs
de la société. Elle informe le marché d'une hausse en moyenne des résultats anticipés par
rapport à l'année précédente.

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1 Pratiques et theories de la distribution de dividendes

1.2. Le dividende en relation avec la théorie de l’information

Si cette information n'est pas anticipée par le marché, l'annonce conduit à une hausse des
cours. Ce résultat indique que la variation des cours ne résulte pas du montant des
dividendes mais plutôt de l'information reliée aux perspectives de croissance des résultats
de la société.

En revanche, la diminution des dividendes est une mauvaise nouvelle puisque la valeur de la
société est fonction de ses résultats économiques futurs. Lorsqu'on s'attend à un dividende
plus faible (important), la valeur boursière des actions baisse (augmente). Si l'entreprise
décide de suspendre le dividende au cours d'un exercice comptable donné, cette
information fait baisser la valeur des actions.

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1 Pratiques et theories de la distribution de dividendes

1.2. Le dividende en relation avec la théorie de l’information

1.2.2. La théorie de l’agence:


La théorie d’agence se fonde sur les fonctions d’utilités et sur les conflits potentiels qui existent entre le
mandat et le mandataire. Elle postule en parallèle que les actionnaires demandent des dividendes pour
discipliner les dirigeants.

Easterbrook (1984) et Jensen (1986) ont notamment avancé que le versement de dividendes présente
deux avantages. D’une part, il limite le montant des capitaux susceptibles d’être « gaspillés » par les
dirigeants.

D’autre part, il contraint les dirigeants à recourir aux marchés des capitaux lorsqu’ils souhaitent financer
de nouveaux projets et, donc, à justifier l’utilisation des capitaux. En effet, les emprunts occasionnent
des procédures d’audit, dans ce cas le dividende est considéré comme un moyen de contrôle de la
gestion des dirigeants par les actionnaires.

Aussi, en contraignant les dirigeants à verser aux actionnaires une fraction des résultats réalisés, la
politique de dividendes est un moyen de les forcer à agir dans l’intérêt des actionnaires. Pour réduire à
l’extrême les divergences d’intérêt et la marge de manœuvre des dirigeants, les actionnaires sont incités
à réclamer que le maximum de bénéfices leur soit versé en dividendes. 12
1 Pratiques et theories de la distribution de dividendes

1.2. Le dividende en relation avec la théorie de l’information

1.2.2.1 Différents aspects du conflit d’agence


La théorie d’agence considère que les dirigeants sont les agents des actionnaires au sein de
l’entreprise et qu’ils ont vocation à gérer l’entreprise dans le sens de l’intérêt des actionnaires (S.A.
Ross 1973, M.C. Jensen 1976). Or ils possèdent des fonctions d’utilité différentes et agissent de
façon à maximiser leurs utilités respectives. C’est ainsi que des conflits peuvent apparaître sous
diverses formes :
• La recherche de la croissance : La rémunération des dirigeants dépend souvent de la taille des
entreprises, ils sont alors inciter à favoriser la croissance (interne comme externe) même au
détriment de la création de richesse.
• La diversification : Contrairement aux actionnaires qui peuvent facilement diversifier le risque de leur
portefeuille, les dirigeants ne le peuvent pas c’est pourquoi ils sont amenés à diversifier en
contradiction avec l’intérêt de leur actionnariat.
• L’enracinement des dirigeants : Les dirigeants qui possèdent une majorité du capital échappent à tout
contrôle et peuvent ainsi gérer dans une optique contraire à la maximisation de valeur. Une des
méthodes de l’enracinement des dirigeants consiste en la réalisation d’investissements spécifiques
qui rendent coûteux leur remplacement et leur permettent d’obtenir des rémunerations plus
élevées. 13
1 Pratiques et theories de la distribution de dividendes

1.2. Le dividende en relation avec la théorie de l’information

1.2.2.2. Les coûts d’agence :


M. Jensen et W.H. Meckling (1976) répartissent en trois catégories des coûts d’agence :
• Coûts de surveillance (Monitoring costs)
• Coûts de dédouanement (Bonding costs)
• Coûts résiduel ou d’opportunité (Residual costs)

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1 Pratiques et theories de la distribution de dividendes

1.2. Le dividende en relation avec la théorie de l’information

1.2.2.3. La politique de devidendes comme source de conflits :


Ce type de conflits apparaît principalement dans les entreprises à actionnariat diffus dont les dirigeants
ne détiennent aucune part significative du capital. En effet, la fragmentation de l’actionnariat affaiblit son
contrôle et donne le pouvoir aux dirigeants de l’entreprise. Ainsi, la distribution des bénéfices sous
formes des dividendes constitue un moyen efficace pour contrôler les activités des dirigeants puisque ces
versements sont compensés par des fonds nouveaux sur le marché et minimise les coûts de contrôle des
dirigeants par les actionnaires.
Pour déterminer un niveau optimal de dividende, il faut minimiser la somme des coûts liés aux
dividendes ( coût fiscal et de transaction ) et les coûts d’agence ( coût de contrôle , coût de
dédouanement et le coût résiduel )

Easterbrook ( 1984 ), a analysé la possibilité de réduction des coûts d’agence à travers la politique des
dividendes, il a conclu qu’il est possible de réduire ces coûts par l’adoption d’une politique des dividendes
adéquate . Dans ce cadre, la distribution des dividendes constitue un mécanisme implicite permettant
aux actionnaires de contrôler la gestion des dirigeants et de savoir si ces derniers agissent dans l’intérêt
de l’entreprise puis qu’une politique de dividende adéquate permet de réduire les coûts d’agence des
fonds propres et empêche tout transfert de richesse d’un investisseur à un autre

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2 LES FORMES DE VERSEMENT DES DIVIDENDES

Il existe aujourd'hui deux façons de distribuer un dividende: soit en numéraire (c'est


la solution traditionnelle), soit en actions. Certaines entreprises restent fidèles aux
dividendes en numéraire, mais d'autres laissent le choix à leurs actionnaires. Ceux-ci
reçoivent alors chez eux un courrier leur indiquant les différentes options possibles,
et les invitant à choisir celle qui leur convient avant une date fixée.

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2 LES FORMES DE VERSEMENT DES DIVIDENDES

2.1 Dividende en numéraire

C'est la forme la plus répandue et la plus classique du versement de dividende. L'assemblée


générale fixe les conditions et délais de paiement des dividendes. Les modalités de mise en
paiement des dividendes votées par l'assemblée générale sont fixées par elle ou, à défaut, par le
conseil d'administration, le directoire ou les gérants selon le cas. Cette mise en paiement des
dividendes doit avoir lieu dans un délai maximal de neuf mois après la clôture de l'exercice. La
prolongation de ce délai peut être accordée par décision de justice. Le montant de distribution
fixé est divisé par le nombre d'actions existantes pour calculer le dividende par action qui sera
versé.

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2 LES FORMES DE VERSEMENT DES DIVIDENDES

2.1 Dividende en numéraire

2.1.1. Le dividende classique :


Le conseil d’administration de l’entreprise décide d’affecter une somme X au versement
des dividendes, et cette somme est divisée par le nombre d'actions existantes pour donner le
dividende par action qui sera versé.

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2 LES FORMES DE VERSEMENT DES DIVIDENDES

2.1 Dividende en numéraire

2.1.2. Le dividende prioritaire :


Ce dividende n'est versé qu'aux titulaires d'Actions à Dividende Prioritaire (ADP).
En fait, l'ADP n'est pas une action comme les autres. Normalement, une action permet à celui qui
la détient de voter aux assemblées générales de l'entreprise, et donc de participer à ses
décisions. Cela signifie qu'à chaque nouvelle émission d'actions, l'actionnaire majoritaire risque
de se retrouver minoritaire, et donc de perdre le contrôle de son entreprise.
L'ADP permet aux anciens actionnaires de garder le contrôle de leur entreprise, tout en
bénéficiant de ressources supplémentaires, et sans s'endetter davantage.

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2 LES FORMES DE VERSEMENT DES DIVIDENDES

2.1 Dividende en numéraire

2.1.3. Le dividende exceptionnel :


Le dividende exceptionnel est distribué essentiellement lors de certaine fusions, ou lorsque
l'entreprise vient de réaliser une cession qui lui a rapporté beaucoup plus d'argent qu'elle n'en a
besoin.
Dans le même champ d'idée, certaines entreprises disposant d'une trésorerie abondante, et
inutilisée, peuvent en faire profiter leurs actionnaires, qui, eux, ont peut-être des idées de
placement.

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2 LES FORMES DE VERSEMENT DES DIVIDENDES

2.1 Dividende en numéraire

2.1.4. Acompte sur dividende :


L'entreprise peut décider de verser une fraction de dividende avant que l'Assemblée
Générale ait approuvé les comptes.

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2 LES FORMES DE VERSEMENT DES DIVIDENDES

2.1 Dividende en numéraire

2.1.5. Le dividende majoré :


Pour récompenser la fidélité de certains de leurs actionnaires, qui, par exemple, détiennent
des actions depuis X années, ou bien ont inscrit leurs titres au nominatif, quelques
entreprises leur versent un dividende majoré. Cette majoration ne peut être supérieure à
10%.

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2 LES FORMES DE VERSEMENT DES DIVIDENDES

2.2. Dividende en action

Il s'agit de remplacer le versement d'une somme d'argent par l'attribution d'actions. Cette
pratique consiste concrètement à donner la possibilité à certaines sociétés, à offrir à leurs
actionnaires, la possibilité de ne pas percevoir le dividende en numéraire auquel ils ont
droit, en échange de se voir remettre un certain nombre d'actions nouvelles.

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2 LES FORMES DE VERSEMENT DES DIVIDENDES

2.2. Dividende en action

2.2.1. Mécanisme du dividende en actions


Lorsque les statuts de la société le permettent, c'est à l'Assemblée Générale Ordinaire des
actionnaires qu'il appartient, de proposer l'option entre le paiement en numéraire ou en
actions, de décider si cette possibilité portera sur la totalité du dividende ou seulement une
partie de celui-ci (l’actionnaire quant { lui, face { cette offre doit opter en bloc pour l’une ou
l’autre alternative), et de déterminer le prix d'émission de l'action nouvelle sur la base duquel
se fera la conversion du dividende en titres.

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2 LES FORMES DE VERSEMENT DES DIVIDENDES

2.2. Dividende en action

2.2.2. Caractéristiques d'un dividende en actions


Cette méthode présente des avantages tant pour l'entreprise que pour l'actionnaire :
Le dividende en actions confère à l'entreprise un avantage non négligeable de trésorerie : la part du
dividende qui est convertie en actions nouvelles ne fait pas l'objet de prélèvement direct sur la
trésorerie de l'entreprise. Cette dernière n'a donc pas à décaisser de l'argent. Cette pratique permet,
tout en maintenant la politique de rémunération à laquelle les actionnaires sont habitués, à la société
de récupérer une partie du montant affecté à la distribution, et d'accroitre la part des bénéfices annuels
qui fera l'objet de réinvestissement dans la société.

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2 LES FORMES DE VERSEMENT DES DIVIDENDES

L'actionnaire n'a pas à se poser la question du réinvestissement de ses dividendes, qui se fait
sans frais et en général à un prix légèrement inférieur au cours coté. La distribution de
dividendes en actions a connu un vif succès ces dernières années, mais, elle est sans doute
condamnée à disparaître à long terme. En effet, augmenter le nombre d'actions en circulation
fait que le Bénéfice Net Par Action (BNPA) et le Dividende Par Action (DPA) diminuent, ou
progressent plus lentement. En outre, cette méthode pénalise les actionnaires qui n'optent
pas pour le paiement du dividende en actions, car ils voient leur part dans le capital de
l'entreprise diminuer au fil des ans.

L'ensemble de ces inconvénients peut être résumé en un seul mot : dilution. Et c'est parce
que cette méthode a un effet dilutif qu'elle va sans doute disparaître, car elle est contraire à la
notion de création de valeur pour l'actionnaire.

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3 LES FACTEURS INFLUENÇANT LA POLITIQUE DE DIVIDENDE

3.1. Les facteurs qui influencent la politique de dividendes

3.1.1. Contraintes légales :


Certaines dispositions légales qui ont pour objectif de protéger les créanciers de l’entreprise
limitent le versement des dividendes. La loi interdit à une entreprise de distribuer des dividendes
à même son capital ou lorsque celle-ci se retrouve dans une situation d’insolvabilité.

3.1.2. Engagements envers les obligataires lors de l’emission d’un emprunt obligataire :
Il arrive fréquemment que les engagements pris envers les obligaitaires imposent des contraintes
à l’entreprise relativement aux dividendes qui peuvent etre versés.
Par exemple : Dans un contrat d’emprunt, on peut stipuler qu’une entreprise ne peut distribuer
de dividendes que si son ratio du fonds de roulement, son ratio de couverture des intérêts, etc…
n’excédent certaines normes.
Avant de distribuer des dividendes, l’entreprise doit donc s’assurer que de tel versement ne vont
pas à l’encontre des clauses apparaissant dans le contrat.

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3 LES FACTEURS INFLUENÇANT LA POLITIQUE DE DIVIDENDE

3.1. Les facteurs qui influencent la politique de dividendes

3.1.3. Occasions d’investissement :


Dans la théorie du signal, la réduction des dividendes s’interprète comme une mauvaise situation de
l’entreprise, or elle ne correspond pas nécessairement à une mauvaise nouvelle sur les résultats
futurs, elle peut indiquer un nouveau besoin d’investissement. Ainsi, une entreprise ayant plusieurs
occasions d’investissement intéressantes sera portée à retenir une proportion élevée de ses
bénéfices et aura par conséquent un faible ratio de distribution.
En résumé les actionnaires peuvent opter pour une distribution faible en cas de stratégie de
croissance renouvelée.

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3 LES FACTEURS INFLUENÇANT LA POLITIQUE DE DIVIDENDE

3.1. Les facteurs qui influencent la politique de dividendes

3.1.4. Liquidation d’entreprise :


Quand une société est liquidée, l'actif net, après paiement de tout le passif, est réparti entre les
associés ou les actionnaires. Quand cet actif net est supérieur à l'ensemble des apports
effectués par les associés ou actionnaires, la dissolution de la société fait apparaître un « boni de
liquidation ». La répartition de ce boni est également considérée comme un revenu distribué.
3.1.5. Frais d’émission :
La politique généreuse de distribution des dividendes contraint l’entreprise à chaque fois à
augmenter son capital. Ce qui nécessite des coûts supplémentaires liés à l’émission de nouvelles
actions. À cause des frais d'émission, les capitaux externes sont plus coûteux que les capitaux
internes, autrement dit, les bénéfices non répartis. Ainsi, les actionnaires préfèrent le
financement des projets d’investissement par l’autofinancement plutôt qu’à l’émission d’actions
nouvelles. C’est pourquoi certains actionnaires optent pour un taux de distribution et de
dividende faible.

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3 LES FACTEURS INFLUENÇANT LA POLITIQUE DE DIVIDENDE

3.1. Les facteurs qui influencent la politique de dividendes

3.1.6. Le niveau d’endettement de l’entreprise :


Une entreprise trop endettée peut être amenée, suite aux pressions de ses créanciers, à réduire
le niveau de dividendes et à respecter un taux de rétention de bénéfices assez élevé pour
pouvoir faire face à ses engagements.
En effet, les dirigeants d’une firme, plus ils doivent faire face à des taux d’intérêts élevés, et/ou
qu’ils se situent à un taux d’endettement proche de leur capacité potentielle d’endettement,
plus ils sont réticents à adopter une politique de distribution généreuse.

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3 LES FACTEURS INFLUENÇANT LA POLITIQUE DE DIVIDENDE

3.1. Les facteurs qui influencent la politique de dividendes

3.1.7. Le degré de liquidité :


Tout ayant réalisé des bénéfices, une entreprise peut se trouver dans l’impossibilité de verser
des dividendes à cause de sa position faible en matière de trésorerie.
Le gel d’un dividende ou une progression de ce dividende à un niveau plus faible, permettrait
d’atténuer l’impact négatif du versement du dividende sur la trésorerie de l’entreprise.

3.1.8. Le facteur informationnel :


Lorsqu’une entreprise désire communiquer au marché une information sur ses cash-flows
futurs, elle peut utiliser le dividende, comme moyen pour parvenir à ses fins.
En effet les dirigeants peuvent agir sur le niveau des dividendes pour monter leur optimisme
quant aux résultats futurs de leur entreprise.

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3 LES FACTEURS INFLUENÇANT LA POLITIQUE DE DIVIDENDE

3.2. Les restrictions du versement de dividendes

La décision de versement de dividende se fait librement tout en respectant trois conditions


portant sur le capital, les bénéfices et la solvabilité.

• Restriction sur le capital : Les entreprises ne peuvent verser de dividende qu'à


partir du moment où le versement dudit dividende n'affecte en aucune sorte le
capital social.
• Restriction sur les bénéfices : Les entreprises ne peuvent pas verser de dividende
en numéraire si le niveau des réserves est inférieur au seuil fixé par la législation.
• Restriction de la solvabilité : Les entreprises possédant des dettes supérieures à
leurs capitaux propres ne peuvent verser de dividende. Il est question ici de
protéger les créanciers.

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4 LES RATIOS BOURSIERS UTILISÉS PAR LES INVESTISSEURS

Les ratios boursiers sont des indicateurs permettant aux investisseurs d’évaluer la pertinence
d'une action avant chaque investissement. En les mettant en relation les uns avec les autres, ces ratios sont
utilisés dans le but d'affiner une analyse fondamentale.

4.1. Market price per share = le prix marché par action

Le prix marché par action, c'est le prix de l'action déterminé par le marché à travers la
confrontation entre l'offre et la demande.

MPS (ex-coupon) = MPS (coupon attaché) - dividende

A RETENIR
Un coupon correspond, dans le cadre des actions aux dividendes annuels que l'entreprise doit verser, à ses
actionnaires.
Les titres peuvent être évalués soit :
• Avant affectation du résultat « coupon attaché »
• Après affectation du résultat « coupon détaché » ou « ex-coupon ».
Coupon attaché est une qualification qui s'applique quand la valeur d'une action est estimée en tenant compte de la
valeur du coupon à verser.
Coupon détaché est une qualification qui s'applique à des actions pour lesquelles les dividendes viennent d'être payés.
La différence entre les deux valeurs mathématiques est égale au montant du dividende par action. 33
4 LES RATIOS UTILISÉS BOURSIERS PAR LES INVESTISSEURS

4.2. Earnings Per Share = Le ratio du bénéfice net par action

Il permet de connaître la part du bénéfice attribué à chaque action. Ceci permet une comparaison sur
plusieurs années alors même que le nombre d’actions a pu évoluer. Il convient d’examiner l’évolution du
BNPA d’une année sur l’autre pour déterminer si une société peut améliorer ses bénéfices.

4.3. Price-Earnings Ratio = Le ratio cours sur bénéfices .

Le PER mesure le nombre de fois où le bénéfice net par action est contenu dans le cours de l’action ou
autrement dit le prix auquel l’actionnaire accepte de payer une rentabilité équivalente à n fois le résultat
net. Il sert surtout à comparer la valeur d’une société par rapport à son secteur d’activité, ou encore à la
situer par rapport à sa valeur haute et à sa valeur basse historique.

ou =

A RETENIR
La capitalisation boursière d’une société correspond à la valeur de ses capitaux, obtenue par la formule suivante :
Capitalisation boursière = cours de l'action x nombre d'actions en circulation. 34
4 LES RATIOS UTILISÉS BOURSIERS PAR LES INVESTISSEURS

4.4. Earnings Yield = Le rendement des bénéfices

C'est l'inverse du PER, il montre le pourcentage de gain à partir de chaque dirham investi.

4.5. Dividend Payout Ratio = Ratio de distribution des dividendes

C’est le pourcentage du bénéfice qu’une entreprise distribue à ses actionnaires sous forme de dividendes.

Un DRP élevé montre que la société est généreuse à l’égard de ses actionnaires.
A contrario, un ratio faible pourra être le signe d’une politique tournée en profit de l’autofinancement de
l’entreprise, ce qui est loin d’être négatif pour l’actionnaire. (Avec les réserves l’entreprise sera en mesure de
financer ses nouveaux investissements ou ses remboursements de dettes).

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4 LES RATIOS UTILISÉS BOURSIERS PAR LES INVESTISSEURS

4.6. Dividend Yield = Rendement des dividendes

C'est un ratio financier qui indique combien une entreprise paie chaque année en dividendes par rapport
au cours de l'action.

Avec ce ratio, l’investisseur vérifie combien de cash-flow à générer pour chaque dirham investi dans une
action.

4.7. Le taux de couverture des dividendes

Il exprime le nombre de fois où les profits disponibles couvriront les sommes nécessaires pour le
paiement des dividendes.

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5 CAS PRATIQUE

POLITIQUE DE DISTRIBUTION DE DIVIDENDES


DE MAROC TELECOM

37
5 CAS PRATIQUE

POLITIQUE DE DISTRIBUTION DE DIVIDENDES DE MAROC TELECOM

INFORMATIONS GÉNÉRALES HISTORIQUE DE DIVIDENDES

ACTIONNARIAT

38
5 CAS PRATIQUE

Extrait du RF 2017

DIVIDENDES DISTRIBUÉS

Remarques :
• En historique des dividendes ordinaires on constate que les dividendes ordinaires ont
augmenté de l’année 2003 à 2017
Tableau des dividendes distribués :
• Les dividendes distribués par Maroc Telecom à ses actionnaires sont restés stables par rapport
à l’année 2016.
• Les dividendes distribués par les filiales à leurs actionnaires minoritaires ont baissé de 17% par
rapport à l’année 2016, qui a été marquée par des distributions
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5 CAS PRATIQUE

INDICATEURS FINANCIERS

REMARQUES:
• Le conseil de surveillance de Maroc telecome avait proposé a l’AGO du 24 Avril 2018, la
distribution d’un dividende ordinaire de 6,48 DH par action, en hausse de 1,9% par rapport a 2016
et representant un montant de 5,7 Milliards de Dirhams correspondant à 100% du resultat net. Ce
dividende avait mis en paiement le 5 Juin 2018. Generalement le BPA avait connu une situation
presque stable pour les 3 années ( De 2015 jusqu’à 2017).
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5 CAS PRATIQUE

REMARQUES:
• Le Payout est trés elevé (Taux de distribtion de dividendes), ce qui démontre que Maroc Telecom
opte une politique de distribution de la totalité de ses benefices à ses actionnaires, et ces
derniers constitues une priorité pour elle.

• Le rendement du dividende (Yield) qui mesure la


rentabilité de l’action a connu une legere
augmentation par rapport à 2016 ( De 4,48% à
4,84%).
• En tant qu’investisseur, vous comptez generer des
espéces à partir de vos investissements, Ce Ratio est
utile pour investir dans des actions ayant un
rendement de dividende relativement éleve ou
stable.
• Toujours concernant le Yield Dividned, ce ratio vous
permettrez de savoir combien de dividende vous
generez pour chaque dirham investi. Dans notre cas
en 2018, les actionnares vont gagnés 4,84% sur
leurs actions sous forme de dividendes.
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5 CAS PRATIQUE

INTERPRETATIONS :
• Un PER de 20,64 DH avec un cours de l’action égale à 133 DH, et un BPA= 6,49 DH qu’il faudrait
20 ans pour les benefices de l’entreprise couvrent le prix de l’action. Ce ration constitut un moyen
de prévision pour les actionnaires potentiels.
• Le PBR est supérieur à 1, donc la rentabilité des capitaux propres est supérieure à la rentabilité
souhaitée par les actionnaires

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