Institution Publique Université d'Etat de Médecine et de Pharmacie
``Nicolae Testemitanu``
Département de pédiatrie Module de Pneumologie
Diskinésie ciliaire primitive
Coordonner: Adela Stamatin
Étudiant: Racovița Maria M1410 • Le terme de dyskinésie ciliaire primitive est un groupe hétérogène de maladies congénitales, à transmission autosomique récessive avec une pénétrance variable, caractérisé par des anomalies structurales et généralisées des cils de l'organisme, ayant pour résultat une immotilité ciliaire ou une dysmotilité. • Les DCP constituent des maladies très hétérogènes sur le plan génétique. L’incidence des DCP est estimée à 1/16 000; celle du syndrome de Kartagener de 1/32 000. • Il n'y a pas de prédominance sexuelle. La maladie est plus fréquente en présence d'une consanguinité parentale, comme dans les régions isolées de Suède, du Danemark et dans les îles Maoris-Samoa. •LesLecellules cil est ciliées constitué respiratoires de 9 pairessont de présentes dans les voies microtubules aériennes supérieures, périphériques reliés duentre nez auxeuxbronchioles et reliés à terminales. une paireChaque centrale. cellule ciliée porte Sur chaque paire, on environ 200 cils dont le trouve 2 petits mouvement coordonné bras de dynéine à assure la propulsion du l’extérieur, mucus le long etdes2 voies à l’intérieur. aériennes de Ces bras de dynéine conduction, sont première indispensables ligne de défenses de au battement l’appareil du cil. respiratoire • La maladie peut être due à des mutations des gènes DNAH5 (28 % des cas), DNAI1 (2-10 % des cas), TXNDC3, DNAH11 et DNAI2 (plus rares) • codant pour les éléments du bras de dynéine externe. • Le tractus respiratoire est normal à la naissance. Les principales modifications s'effectuent dans la période post-natale. • L'atteinte respiratoire est la conséquence de la déficience de l'épuration des voies aériennes assurée par le couple mucociliaire responsable d'une stase des sécrétions mais aussi de la surinfection et de la réaction inflammatoire. • Ce défaut d'épuration entraîne une accumulation des sécrétions et des particules inhalées et une réaction inflammatoire bronchique qui aboutissent à une obstruction bronchique. • L'état inflammatoire contribue à l'installation d'une hyperréactivité bronchique spécifique ou non qui peut majorer l'obstruction, par accès ou de façon permanente, et ce par le biais de l'hypersécrétion, de l'œdème ou du spasme musculaire lisse. • Seulement 20 à 25 % des patients ayant un situs inversus ont aussi des bronchectasies, alors que l'incidence des bronchectasies dans la population générale est estimée de 0,3 à 0,5 %. • On retrouve à peu près dans la même proportion la présence de sinusites chroniques associée à un situs inversus. • Le situs inversus (inversion droite/gauche des organes thoraciques et abdominaux) est en principe complet et ne s'accompagne pas d'anomalies cardiaques. • Chez le nouveau-né : une détresse respiratoire inexpliquée à terme et/ou une rhinite et/ou un encombrement bronchique . Cela souligne l’importance des cils dans l’épuration du liquide pulmonaire • Chez le nourrisson et l’enfant plus âgé : un syndrome oto-sino-pulmonaire associant une bronchite chronique (toux le plus souvent grasse et persistante sans caractère saisonnier avec bronchites et/ou bronchopneumonies) évoluant vers une dilatation des bronches, une rhinite chronique et des otites séro- muqueuses (OSM) à répétition pouvant être responsables d’une surdité de transmission et d’un retard de langage • Chez l’adulte : des manifestations respiratoires (bronchite chronique avec un trouble ventilatoire obstructif et une dilatation des bronches), ORL (rhinosinusites chroniques avec polypose naso-sinusienne oedémato- purulente), et des troubles de la fertilité • Présence d'un situs inversus : dans environ 50 % des cas; • Présence de manifestations oto-rhino- sinusiennes chroniques; • Présence de manifestations broncho-pulmonaires chroniques; • Existence d'une notion familiale évoquant une maladie génétique et/ou congénitale. Le diagnostic est pratiquement posé en leur association mais il doit s'appuyer sur un certain nombre d'examens complémentaires. • Le plus souvent, elle paraît normale mais un examen attentif découvre souvent des anomalies : une hyperclarté pulmonaire unilatérale avec une horizontalisation des côtes et un abaissement du diaphragme qui est aussi horizontalisé sont les témoins du piégeage gazeux, des opacités réticulaires en traînées hilo-diaphragmatique, un abaissement d'un hile lié à la rétraction du lobe malade, une fausse scissurite, images en «rosette ». • La fibroscopie bronchique va permettre d'identifier l'anomalie ultrastructurale au niveau des cils respiratoires grâce aux prélèvements biopsiques multiples. • Test à la saccharine • Clearance muco-ciliaire • Dépôt microtablette de saccharine à l’entrée des fosses nasales • Mesure du temps qu’il faut pour ressentir le goût sucré • Norme : < 20 min (moyenne 10 min) • Suspect de DCP si > 60 min • Evaluation grossière de la clearance muco-ciliaire, peu spécifique • Seul test de dépistage largement disponible en dehors centres spécialisés • Indolore et facile à réaliser mais peu fiable c/o enfants < 12 ans La mesure de la clairance muco-ciliaire est en général réalisée après inhalation d'un aérosol radioactif qui se dépose le long de l'arbre trachéo-bronchique. La radioactivité est mesurée à l'aide de détecteurs externes La clairance muco-ciliaire est considérée comme: • Normale lorsque plus de 25 % de la radioactivité pulmonaire droite et gauche est éliminée; • Diminuée si la fraction éliminée est comprise entre 1 ° et 20 % ; • Effondrée si elle est inférieure à 10 %. • Les traitements sont purement symptomatiques. Mais il a été montré que le pronostic dépend du moins en partie de la précocité de la prise en charge. 1. Le traitement repose essentiellement sur la kinésithérapie respiratoire, en utilisant des techniques qui permettent de drainer l’arbre aérien et d’acquérir un réflexe de toux efficace pour pallier le défaut d’épuration mucociliaire. 2. L’antibiothérapie est le moyen le plus efficace pour lutter contre la colonisation bactérienne. Elle est adaptée aux résultats bactériologiques. 3. Concernant les traitements inhalés, ils peuvent se justifier pour les bronchodilatateurs si un gain est montré sur l’étude fonctionnelle. 4. La place de la chirurgie thoracique se limite aux résections des lobes très abîmés, siège de bronchectasies majeures et source de suppuration chronique. • Le pronostic de la dyskinésie ciliaire primitive comparé à celui de la mucoviscidose est meilleur. La détérioration de la fonction respiratoire est lente et de nombreux patients jouissent de longues périodes de stabilité clinique.