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Le capital social : La notion juridique correspond au capital initial de la société sans tenir
compte des éventuels bénéfices réalisés au cours de son développement. Le capital
social est différent de la capitalisation boursière : cette dernière est obtenue en
multipliant le nombre de titres d'une société par le dernier cours connu.
Le report à nouveau : Il s’agit du report du montant du résultat net non affecté aux
réserves et aux dividendes à verser.
Le résultat net : Il apparaît dans les capitaux propres avant sa répartition entre les
réserves, les dividendes et le report à nouveau.
Rôle des capitaux propres
Actionnaires de Ils peuvent exercer une influence forte sur l’entreprise grâce à leur
référence (ou participation dans le capital et en particulier aux droits de vote qu’ils
majoritaires) détiennent.
a) Le droit d’agrément
Inscrite dans les statuts d’une société, cette clause indique que tout associé doit solliciter
l’agrément de la société avant toute cession d’actions. Cela permet ainsi d’éviter la présence
d’un associé jugé indésirable particulièrement dans les sociétés familiales ou dans celles dont
l’équilibre entre actionnaires est fragile.
b) Le droit de préemption
Il permet à tous les actionnaires, ou à une catégorie seulement, d’acquérir en priorité des
actions en vente. La répartition des actions préemptées peut être décidée par le conseil
d’administration, le président, ou toute autre personne désignée par les intéressés.
Proche de la clause d’agrément, il permet :
l’augmentation de la participation des actionnaires existants dans la société ;
la maîtrise de l’évolution du capital de la société.
c) Les conventions entre actionnaires (ou pacte d’actionnaires)
Le pacte d’actionnaire peut être défini simplement comme un accord extérieur aux statuts
entre tout ou partie des associés d’une société par actions ayant pour objet de régir
diverses situations pouvant intervenir au cours de la vie sociale.
Toute modification du capital entraîne par la suite une modification dans la structure du
pouvoir, ce qui peut poser des problèmes de contrôle. Raison pour laquelle, le marché
financier a créé de nouveaux produits de financement plus sophistiqués, plus diversifiés et
plus souples ; à savoir les actions à dividende prioritaire, les certificats d’investissement et les
prêts participatifs entre autres.
Typologie d’augmentation du capital
L’augmentation des capitaux propres se fait selon deux modalités : L’offre de titres financiers
au public est clairement définie et doit être distingué du placement privé.
Placement à prix fixe : Le prix d’émission des actions nouvelles est annoncé à l’avance avec
généralement une forte décote par rapport au cours de bourse pour éviter un échec en cas
de baisse des cours. Le placement se déroule ensuite sur plusieurs jours. L’émission est
assortie d’un droit préférentiel de souscription pour les actionnaires actuels.
Placement à prix ouvert : Le prix n’est fixé qu’à l’issue d’une période de marketing et de
collecte des ordres d’achats dans un livre d’ordre. Ce type de placement se fait en général
avec une très légère décote par rapport au cours de bourse de fin de cette période. Il n’y a
pas de droit préférentiel de souscription.
Placement garanti : Le placement garanti est accompagné d’une « assurance » qui oblige
le syndicat bancaire à acheter les titres qu’il n’a pas été capable de placer auprès des
institutionnels. Cette garantie a un coût qui s’ajoute au coût global de l’introduction en
bourse.
La notion de droits préférentiels de souscription (DPS)
Objectif : Pallier l’effet de dilution que peuvent subir les anciens actionnaires puisque leur
part dans le capital de l’entreprise risque d’être réduite par l’arrivée de nouveaux
actionnaires.
Date d’émission : Émission lors des augmentations de capital par appel au marché.
Effets : Ce droit confère aux anciens actionnaires une priorité d’achat sur les nouvelles
actions émises.
Utilisation du DPS : La gestion de ces droits permet :
– d’ajuster le nombre de droits possédés à la quantité d’actions nouvelles désirées ;
– de spéculer lorsque la valeur réelle du droit s’écarte de sa valeur théorique.
Particularité : Au départ attaché aux anciennes actions, il est ensuite coté seul.
Exemple :
La société anonyme IDEAL au capital de 2 000 000 DHS (10 000 actions de 200 DHS)
augmente son capital par émission de 2 500 actions de numéraire libérée pour le minimum
légal. Valeur nominale 200 DHS, le prix d’émission 260 DHS, valeur réelle de l’action avant
augmentation du capital est de 300 DHS.
Dans un souci de sécurité juridique, le régime des placements prives a été complété par un
assouplissement des conditions de suppression du DPS, en contrepartie d’une limite à 20 %
du capital par an de ce type d’opérations.
III- LE COÛT DES FONDS PROPRES
Les fonds propres ont un coût implicite correspondant à la rémunération exigée par
les actionnaires sous forme de dividendes ou de gains en capital.
Le coût des fonds propres résulte de l’exigence de rémunération servi aux
actionnaires de manière à maintenir leur satisfaction à l’égard des titres détenus.
D1 + V1 D1 V1 – V0
Ri = -1 = +
V0 V0 V0
Rendement + Taux de plus value
Total return
Les investisseurs de la société ALPHA anticipent dans un an :
• Un dividende de 5,6 par action ;
• Le cours de l’action sera de 455 ;
• La rentabilité espérée des placements de risque identique est de 6,80%.
Ainsi, on peut alors considérer que la valeur de l’action correspond à une somme
infinie de dividendes futurs.
Modèle de Gordon Shapiro D’actualisation des dividendes :
Il fait l’hypothèse que les dividendes seront croissants (taux de croissance = g) sur
une période infinie. Le pay-out ratio (taux de distribution des bénéfices) est identique
tous les ans.
La valeur actuelle du titre (Vo) dépend alors du dividende à venir (Div1) et de la
rentabilité attendue par l’actionnaire (Ri).
Lorsque le dividende est en augmentation constante chaque année de g pour
cents, sur n années, la valeur de l’action est alors de :
Or, lorsque n tend vers l’infini et que Ri est supérieur à g, cette équation devient :
D1 D1
V0 = D’ou : Ri = +g
Ri – g V0
A la lumière du taux de rentabilité et du PER, quelle société vous semble la plus intéressante?
Dans la pratique, certaines entreprises versent un ratio D 1 / V 0
important à leurs actionnaires, car g est devenu quasiment inexistant.
Ces entreprises sont dites ≪ mures ≫ et considérées comme des
≪ valeurs de rendement ≫.
Il est défini par le taux de croissance moyen, à très long terme, des bénéfices de
l’entreprise. Dans la pratique, on retient un taux de croissance maximal identique
à celui du PIB sur longue période, soit environ 3-4 %.
Il n’est pas capable de prendre en compte les variations des bénéfices donc des
dividendes.
Parmi les conditions d’application de ce modèle est que Ri(taux de rentabilité espéré)
doit être supérieur au g (taux de croissance annuel de dividende par action), cela
signifie que le modèle GS n’est pas valable pour des sociétés à forte croissance dans un
contexte de taux faibles
La deuxième condition de ce modèle est qu’il n’est utilisable que pour les entreprises
qui distribuent de dividendes. Et donc Que peut-on dire d'une entreprise qui ne
distribue aucun dividende ? Le prix de l'action serait ici nul, or il est évident que ceci
n'est pas vérifié empiriquement.
Par ailleurs, le pay-out ratio est rarement identique (après une phase durable de
croissance, une entreprise distribue généralement plus de dividendes qu’après une
année de ralentissement économique.
Le MODÈLE D'ÉVALUATION DES ACTIFS FINANCIERS ou CAPITAL ASSETS PRICING
MODEL (CAPM)
Le MEDAF est un modèle qui permet d’expliquer les taux de rentabilité des
différents actifs en fonction de leur niveau de risque. Il découle des travaux de H.
Markowitz relatifs à la gestion et au choix de portefeuille efficients sur les marchés
financiers.
Ce modèle est extrêmement utilisé en finance notamment pour déterminer le coût
des fonds propres et donc du capital d’une firme, dans le cadre de la politique
d’investissement par exemple. Il a néanmoins fait l’objet de nombreuses critiques,
fondées essentiellement sur la pauvreté de sa validation empirique. Des
alternatives ont été proposées ces dernières années, à l’image des travaux relatifs
au modèle par arbitrage.
Le MEDAF donne une évaluation de la rentabilité espérée d'un actif, Ri, en fonction
du risque.
RX
x
x
x x
x x x
x
x
RM
Le responsable financier ont par ailleurs estimé la rentabilité des projets d’investissement de
l’entreprise et la rentabilité du marché des capitaux appartenant à la même classe de risque.
Etat de l’économie Rentabilité du marché Rentabilité attendue par les actionnaires
1 30% 45%
2 20% 40%
3 0% 5%
4 - 10% - 5%
Le taux de rentabilité des actifs sans risque est de 4%. Un projet est rentable si l’espérance de
sa rentabilité est supérieur à celle constatée sur la marché des capitaux présentant le même
risque.
Pour être interprété, ce taux doit être comparé à d’autres taux actuariels ou à un
taux de référence. Le taux de rendement actuariel (taux de rendement interne
pour les investissements physiques) est un taux annuel équivalent, ce qui permet
les comparaisons entre opportunités de financement diverses.
Sur la base du coût actuariel net, quelle est la meilleure solution pour l’entreprise.
L’endettement financier direct : les titres négociables
Il existe plusieurs formes de titres de créances négociables dont les plus connues
sont les obligations de type « classique », c’est-à-dire assorties d’un intérêt servi à
taux fixe. D’autres formes, plus complexes ou moins connues existent toutefois.
Pour évaluer une obligation à un instant t donné, il est indispensable de connaître ses
clauses générales et son mode d’amortissement.
Les caractéristiques d’une obligation classique sont les suivantes :
nominal : valeur d’une obligation à partir de laquelle est établi le tableau
d’amortissement ;
taux facial ou taux nominal ou coupon : taux fixe ou variable qui sert au calcul des
intérêts ;
prix d’émission : prix d’achat de l’obligation lors de l’émission. Il peut être différent
du nominal ;
prime d’émission : différence entre le nominal et le prix d’émission ;
date de jouissance : date à partir de laquelle les intérêts sont calculés ;
date d’échéance : date à laquelle l’emprunt est totalement remboursé ;
durée de l’emprunt : durée entre la date d’émission et la date du dernier
remboursement ;
prix de remboursement : prix auquel une obligation est remboursée ;
prime de remboursement : différence entre le prix de remboursement et la valeur
nominale.
Coût de revient d’un emprunt obligataire
Une société soumise à l’impôt aux taux de 33 1/3% émet des obligations de 5 000
aux prix de 4 950. Le taux nominal est de 12%. Les obligations sont remboursées in
fine après cinq ans au prix de 5 100. La prime de remboursement est amortie en
cinq fractions égales de 30.
Calculer le coût de l’emprunt obligataire.
Le financement par crédit-bail
Modigliani-Miller, acte 1 :
Modigliani-Miller, acte 2 :
Combien les actionnaires sont-ils prêts à payer pour acheter toutes les actions de
l’entreprise ?
Quelle est la rentabilité pour les actionnaires qui investissent dans cette
entreprise endettée ?
Les flux de trésorerie de l’entreprise sont toujours égaux aux flux de
trésorerie du projet = 1 000 €.
Hypothèses
1. Les agents économiques (investisseurs et entreprises) peuvent acheter ou
vendre les mêmes actifs financiers, à un prix de marché (concurrentiel) égal à la
valeur actuelle de leurs flux de trésorerie futurs.
2. Il n’existe pas d’impôts ni de coûts de transaction sur les marchés financiers.
3. Les décisions de financement d’une entreprise n’influencent pas les flux de
trésorerie de ses actifs et ne sont porteuses d’aucune information à leur
propos.
Modigliani-Miller, acte 2
Modigliani et Miller ont démontré que, en l’absence d’impôts et de
taxes, la structure financière d’une entreprise n’a pas d’influence sur sa
valeur.
Les économies réalisées grâce à l’endettement sont exactement
compensées par l’exigence accrue des actionnaires en termes de
rentabilité.
La proposition 1 de M&M permet de relier les valeurs respectives des
capitaux propres V CP et de la dette VD de l’entreprise endettée, la
valeur de marché de l’entreprise non endettée VU et la valeur de
marché des actifs de l’entreprise VA.
La proposition 1 de M&M peut se réécrire :
Proposition 1 de Modigliani-Miller :
D’où
et
Proposition 2 de Modigliani et Miller :
Quelles sont les conséquences d’une telle opération sur le coût des
capitaux propres et le CMPC ?
Endettement et bêta
La société compte investir 5 000 000 dans un nouveau projet à durée infinie qui ne
modifiera pas son risque économique, mais qui devrait accroître le résultat annuel
avant charges financières et impôts (REXP) de 750 000, et ce jusqu’à l’infini. Le
projet sera financé par un emprunt au taux d’intérêt actuellement en vigueur sur
le marché de 5%.
Supposons que la société emprunte 500 millions et distribue le produit de l’emprunt pour
verser un dividende aux actionnaires.
1. Quelles seront les valeurs des actions, de la dette et de l’entreprise à l’issue de cette
opération ?
2. Quelle sera la rentabilité attendue des actions à l’issue de cette opération ?
3. Que devient le bêta des actions ? Pourquoi cette évolution ?
STRUCTURE FINANCIÈRE ET FISCALITÉ
Habituellement, cette économie d’impôt est actualisée sur une période infinie au coût de
l’endettement, soit :
VE = VU + DT
Déductibilité des intérêts et valeur de l’entreprise
Une entreprise doit payer 100 millions d’euros d’intérêts
annuels pendant dix ans.
Au terme de la période, elle remboursera le principal de
l’emprunt, 2 milliards d’euros.
La dette est sans risque. Le taux d’intérêt sans risque est de
5 %. Le taux marginal d’imposition est de 33 %, stable sur
la période.
Et
L’impôt sur les bénéfices des entreprises n’est pas le seul impôt qui
affecte ces calculs. Les investisseurs vont supporter directement
l’impôt sur leurs revenus dont font partie :
‒ les dividendes ;
‒les plus-values en capital.
En fonction du taux et du régime d’imposition des différents pays, le
taux de taxation des actions à l’impôt sur les revenus des personnes
physiques (IRPP) est généralement inférieur à celui des intérêts. Par
conséquent, l’avantage de l’endettement pour l’impôt sur les
sociétés peut constituer un désavantage au niveau de l’IRPP.
Le risque général de faillite et La prise en compte des coûts de faillite
L’entreprise a intérêt à s’endetter au maximum et à financer l’entreprise
exclusivement par l’emprunt. En fait, d’autres facteurs de coût apparaissent quand
l’endettement devient élevé. Ces coûts, appelés coûts de faillite ou de défaillance,
vont neutraliser l’avantage lié à la fiscalité des intérêts.
Le risque de faillite va engendrer des coûts directs (honoraires des avocats, frais de
procédure…) et indirects (perte de notoriété, diminution des commandes…). Ces
coûts deviennent de plus en plus importants au fur et à mesure de l’augmentation
de l’endettement. Schématiquement, cela donne :
Sachant que les sources de financement ont un coût, il s’agit de choisir en priorité celles qui
ont le coût le plus faible. Selon la théorie du financement hiérarchique, les dirigeants
favoriseraient l’autofinancement à l’endettement et n’augmenteraient le capital qu’en
dernier ressort.
L’ordre général du recours au financement jusqu’à l’épuisement des besoins en
financement, sera donc le suivant :
1 Le financement interne,
2 Le financement externe, avec l’ordre suivant :
1 La dette financière peu risquée (ou comportant de nombreuses garanties)
2 La dette financière risquée et les titres hybrides
3 L’augmentation de capital