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CHAPITRE 5:

POLLUTION DES EAUX


POLLUTION
• Eaux usées: milieux très complexes
• Utilisation de paramètres pour les
caractériser
• Ces paramètres sont généralement
exprimés en mg/litre

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Les paramètres
• Les matières en suspension (MES)
• Demande Biologique en Oxygène (DBO)
• Demande Chimique en Oxygène (DCO)
• Azote
• Phosphore
• Micro-organismes
• Graisse, détergents, métaux lourds

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Les paramètres
• Les matières en suspension (MES)
– Fraction non dissoute
– Réglementation fixe les teneurs admise dans
les eaux de rejet (industriel)
– Exprimé en mg/l
– Protocole d’analyse
– Effet sur l’écosystème ( effet néfaste sur
appareil respiratoire des poissons)

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Les paramètres
• Demande Biologique en Oxygène
(DBO)
– Quantité d’oxygène qu’une biomasse
épuratrice va consommer pour décomposer
les matières organiques contenues dans
l’effluent
– Représentative de la somme de matière
organique biodégradable
– Généralement mesurée en 5 jour (DBO5)
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Les paramètres
• Demande Chimique en Oxygène (DCO)
– Représentative de la quantité oxydable par
voie chimique
– Le rapport entre DBO et DCO peut donner
une idée de la biodégradabilité de l’effluent
– La dégradation des matières organiques dans
le milieu naturel s’accompagne d’une
consommation d’oxygène et peut entraîner un
abaissement excessif de la concentration
d’oxygène dissous

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Les paramètres
• Azote
– Présence:
• Sous forme minéral (ammoniacal, nitrate)
• Sous forme réduite
– Sa présence se traduit par une consommation
d’oxygène dans le milieu naturel et par une
entrave à la vie des poissons

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Les paramètres
• Phosphore
– Présence
• Sous forme minérale (lessive, rejets industriels)
• Organique
– Indispensable à la vie des algues
– Présence entraîne eutrophisation du cours
d’eau (envahissement par développement
excessif des algues)

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Les paramètres
• Micro-organismes
– Bactéries, virus, parasites etc
• Graisses, détergents, métaux lourds
• Chacun de ces paramètres représente
une nuisance non négligeable

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Les paramètres
• Pour une meilleure adaptation du
traitement
– Paramètres globaux insuffisants
– Modèles mathématiques pour simuler les
processus d’épuration exigent meilleure
connaissance des différentes fractions
constituant la pollution à traiter:

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Les paramètres
– Fraction décantable: correspond à la pollution
particulaire et qui pourra être enlevée par un simple
traitement physique (décantation)
– Fraction colloïdale: correspond à la pollution
pouvant floculer par ajout de réactif et être enlevée
par traitement physique
– Fraction soluble: correspond à la pollution qui sera
éliminée spécifiquement par voie biologique (une
partie de cette pollution n’est pas biodégradable:
molécules complexes telles certains détergents et
pesticides)

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Les paramètres
• Détermination de la part de ces différentes
fractions:
– Analyses complémentaires:
• MES,DCO,DBO5 (après décantation 2 heures dans un
bécher)
• DCO,DBO5 soluble, après filtration

• La part de pollution non biodégradable peut etre déterminée


par une mesure dite de « DCO dure » qui consiste en la
mesure de la DCO soluble de l’eau à analyser après son
aération pendant 15 à 20 j

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Mesure de la pollution

• Echantillonnage (généralité et prise


d’échantillon)
• Mesure de débit
• Mesure de la pollution (normes et
règlement)
• Notion d’équivalent habitant

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Mesure de la pollution
• La prise d’échantillon
– Échantillons correctement prélevés
– Échantillons doivent être représentatifs
– Pour les eaux usées :variation importante du débit et
de la composition instantanée
• Réaliser des échantillons moyens sur 24 heures
• Mesure de débit:
– faibles débits:0 à 25 m3/h(utiliser une capacité
étalonnée et un chronomètre)
– débits moyens :25 à 400 m3/H (déversoirs en parois
minces, triangulaires ou rectangulaires
– au-delà de 700 m3/h (moulinets dans portion de canal
calibré)
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Mesure de la pollution
• Utiliser des méthodes normalisées
– Quelques exemples
• DBO5 norme NF T 90-103
• DCO norme NF T 90- 101
• MES norme NF T 90- 105/ norme NF EN 872
• NTK (azote Kjeldahl :somme de l’azote
ammoniacal et organique) norme EN 25663
• NH4 norme NF T 90-015
• NO3 norme NF T 90-045
• PT norme NF EN 1189
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Mesure de la pollution
• Existe d’autres méthodes dites rapides
proposées par des fabricants (Hach,
Merck, Hydrocure etc)

• Méthodes basées sur la colorimétrie

• Utilisent des volumes réduits d’échantillons

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Mesure de la pollution
• Equivalent habitant: quantité de pollution
rejetée par un habitant quotidiennement
• Eq.h peut être évalué et normalisé
• Les normes peuvent fixer les
caractéristiques de l’effluent avant rejet
dans le réseau

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Mesure de la pollution
• « Le raccordement à une station
d’épuration collective, urbaine, ou
industrielle n’est envisageable que dans le
cas où les installations sont aptes à traiter
l’effluent industriel dans de bonnes
conditions conformement à l’étude de
traitabilité préalable au raccordement
incluse dans l’étude d’impact »
» NS 05-061

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Typologie des Eaux Usées
Typologie des Eaux Usées
• On distingue trois grandes catégories
d'eaux usées :
– les eaux domestiques
• Produites par les ménages
– les eaux industrielles
• Produite par :
– les unités industrielles
– Les établissements assimilés
– les eaux pluviales

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Les eaux usées domestiques
• Se répartissent en:
– eaux ménagères : origine les salles de bains et les cuisines
• généralement chargées de :
– détergents, solvants
– de graisses et débris organiques
– Germes pathogènes mais en quantités inférieure à celle des eaux vannes
:105 à 107 UFC /100 ml (coliformes fécaux)
– MES
• Représentent 75% des EUD (en volume comme en charge)
– eaux "vannes" = selles + urines
• Riches en germes pathogènes
– Charge 107 à 1010 UFC/100 ml (Coliformes fécaux)
• Très polluées d’où risque sanitaire
• Sont à une période récente concernées par
l’assainissement individuel

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Les eaux usées domestiques
• Grande variabilité des quantités d’EUD
produites selon
– le niveau de vie de la famille
– la région
– le pays
– la disponibilité en eau
• Village sahélien 10 à 20 l/j/habitant
• Banlieue de Dakar 50 l/j/habitant
• Belgique 180 l/j/habitant
• USA plus de 350 l/j/habitant
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Les eaux industrielles

Elles sont très différentes des eaux usées domestiques.
Leurs caractéristiques varient d'une industrie à l'autre.
En plus de matières organiques, azotées ou
phosphorées, elles peuvent également contenir des
produits toxiques, des solvants, des métaux lourds, des
micropolluants organiques, des hydrocarbures.
Certaines d'entre elles doivent faire l'objet d'un
prétraitement de la part des industriels avant d'être
rejetées dans les réseaux de collecte. Elles sont mêlées
aux eaux domestiques que lorsqu'elles ne présentent
plus de danger pour les réseaux de collecte et ne
perturbent pas le fonctionnement des usines de
dépollution.

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Les eaux usées
Capacité naturelle d'épuration des cours d’eau.
Cette capacité a pour effet de consommer l'oxygène de la rivière et
n'est pas sans conséquences sur la faune et la flore aquatiques.
Lorsque l'importance du rejet excède la capacité d'auto-épuration
de la rivière:
la détérioration de l'environnement peut être durable.
Les zones privées d'oxygène par la pollution entraînent la mort de
la faune et de la flore ou créent des barrières infranchissables
empêchant notamment la migration des poissons.
La présence excessive de phosphates, en particulier, favorise le
phénomène d'eutrophisation, c'est-à-dire la prolifération d'algues
qui nuisent à la faune aquatique, peuvent rendre la baignade
dangereuse et perturbent la production d'eau potable.

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Les eaux pluviales

Elles peuvent, elles aussi, constituer la cause de pollutions
importantes des cours d'eau, notamment pendant les périodes
orageuses. L'eau de pluie se charge d'impuretés au contact de l'air
(fumées industrielles), puis, en ruisselant, des résidus déposés sur
les toits et les chaussées des villes (huiles de vidange, carburants,
résidus de pneus et métaux lourds...). En outre, lorsque le système
d'assainissement est dit "unitaire", les eaux pluviales sont mêlées
aux eaux usées domestiques. En cas de fortes précipitations, les
contraintes de préservation des installations d'épuration peuvent
imposer un déversement ("délestage") de ce "mélange" très pollué
dans le milieu naturel. Enfin, dans les zones urbaines, les surfaces
construites rendent les sols imperméables et ajoutent le risque
d'inondation à celui de la pollution.

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Types de pollution des EUD

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Types de pollution des EUD
• Volume EUD = 80% de la consommation
en eau
• EUD = liquide trouble gris ou jaunâtre,
odeur fade, chargé de flocons de boue,
excrément , végétaux,papier etc
• Comportent plusieurs polluants
généralement classés en 4 groupes

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Types de pollution des EUD
• Pollution primaire ou physique

• Pollution secondaire ou organique

• Pollution tertiaire ou minérale

• Pollution quaternaire ou biologique

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Pollution primaire ou physique
• Représentées par un excès de particules
en suspension (MES)
• Proviennent des déchets désagrégés
(cuisine, sanitaires, lessive, bain…)
• Mesure par pesée différentielle et
exprimée en mg/ l

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Pollution secondaire ou organique
• Ensemble des matières organiques (en 2
groupes principaux)
– Composés organiques de synthèse
• Pesticides
• Détergents
– Sont rémanents ou biodégradables
– Impact négatif sur écosystèmes aquatique et sur santé
humaine

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Pollution secondaire ou organique
– Composés organiques issus du métabolisme humain,
animal et végétal
• Matières organiques fécales
• Urines
• Divers déchets organiques de cuisine
– Facilement biodégradables
– Rapide augmentation en volume entraînant une perturbation du
rôle auto protecteur des écosystèmes

• Mesure indirecte à partir de:


– DBO
– DCO

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Pollution tertiaire ou minérale
• Représentée par l’abondance de composés
minéraux, de l’azote, et du phosphore
– Principalement azote organique et ammonium
– Des ortho phosphates, phosphore organique,
phosphore inorganique
• Proviennent:
– matières fécales
– Déchets de cuisine
– Détergents ménagers

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Pollution tertiaire ou minérale
• Sont analogues aux engrais utilisés en
agriculture
• Permettent, dans l’écosystème le
développement massif des végétaux
(phytoplancton)
• Peuvent provoquer le phénomène
d’eutrophication
• Mesure de la pollution tertiaire:
_
– NH4+ (ammonium), NH3 (nitrate) et azote de Kjeldahl
(azote total)
– PO43- (ortho phosphate) , P total

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Pollution quaternaire ou biologique
• Pollution virale
• Pollution bactériènne
• Pollution zooparasitaire
– Connue comme « péril fécal »
– Responsables de nombreuses maladies
• Origine spécifiquement humaine ou animale
• Détermination: mesure de la pollution bactérienne par
recherche de germes indicateurs
– Coliformes (totaux et fécaux)
– Streptocoques fécaux
– Clostridium sulfito reducteur (spore)

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Conclusion
• Les EUD ont un impacts sur les
écosystèmes et la santé publique
• La connaissance du type de pollution est
nécessaire pour choix et la conduite du
traitement
• Le traitement doit permettre l’élimination
des eaux usées dans le milieu récepteur
ou leur réutilisation

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