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PRESENTATION INDIVIDUELLE
•Nom
•Prénom
•Pays
•Attentes
•Projet
INTRODUCTION
Introduction 1
• En Afrique, la question de l’entrepreneuriat a fait l’objet de nombreux débats.
Très souvent, l’absence d’un véritable esprit d’entreprise a enté mise en
exergue comme argument principal, incriminant au passage certaines
caractéristiques culturelles africaines qui seraient incompatibles avec l’esprit
d’entreprise (Hien, 2002).
Introduction 2
En effet, jusqu’à la fin des années 80, l’entrepreneuriat en
Afrique n’a pas intéressé les chercheurs. Suite aux injonctions
des institutions financières internationales2, imposant la
libéralisation économique aux pays en développement, avec le
secteur privé comme moteur de développement, l’intérêt pour
l’entrepreneuriat est né. Pour ces institutions financières, la
Banque mondiale notamment, l’entreprise privée a enté, et ce
pendant longtemps, le chainon manquant au développement
socio- économique de l’Afrique (Ouédraogo, 1999).
Introduction 3
Au Burkina Faso, il a fallu attendre la libéralisation opérée à travers les
programmes d’ajustement structurel (PAS), pour voir se développer des
initiatives de promotion du secteur privé comme moteur du
développement, à travers une reforme profonde de la politique économique
et une libéralisation de l’économie (Zab sonré A., 2015). Le développement
économique et social du Burkina Faso repose désormais sur le dynamisme
du secteur privé et partant celui des Petites et Moyennes Entreprises et
Industries (PME/PMI). Ainsi, la Loi n° 62/95/ADP du 14 décembre 1995
portant code des investissements au Burkina Faso fut adoptée. Le pays s’est
orienté vers une nouvelle organisation ayant pour pierre angulaire
l’encouragement et le développement de l’esprit d’entreprise.
Aussi, les origines des contestations populaires qui se sont produites dans
plusieurs pays de l’Afrique à partir de décembre 2010, d’abord dans le
monde arabe (printemps arabes), ensuite en Afrique de l’Ouest (en Cote
d’Ivoire, au Sénégal et au Burkina Faso en particulier) et enfin en Afrique
centrale, se nourrissent des revendications visant un changement
démocratique mais aussi de faiblesses socioéconomiques qui pesaient
depuis longtemps dans ces pays. Parmi elles les promesses d’emplois non
tenues, qui sont pourtant explicitement inscrites dans la plupart des
stratégies et programmes des pays d’Afrique depuis leur indépendance et
bien plus tard la déclaration de Ouagadougou sur l`emploi et la lutte
contre la pauvreté́ en Afrique en 2004 à laquelle adhèrent plusieurs pays.
L’importance des enjeux économiques et sociaux lies à
l’entrepreneuriat, le rôle moteur que les PMI-PME peuvent jouer dans
l’économie ne sont plus contestes aujourd’hui (Fayolle, 2004). Nul ne
peut ignorer ou sous-évaluer la contribution essentielle du phénomène
de l’entrepreneuriat à la création d’emplois et à la réduction de la
pauvreté́ (S'apporta B., 1994 ; Verstraet, 2000). Les institutions
publiques et les entreprises gérées par l’Etat qui constituent la «
fonction publique » ne sont plus en mesure de satisfaire les besoins en
emplois d’une population qui est en pleine croissance démographique.
PLAN DU COURS
CHAPITRE I- L’ENTREPRISE : DEFINITION, FINALITES ET CLASSIFICATION
CHAPITRE II- L’ENTREPRISE ET SON ENVIRONNEMENT
CHAPITRE III- NOTIONS D’ENTREPRENEURIAT ET D’ENTREPREUNEUR
CHAPITRE IV : LA DYNAMIQUE DE LA PASSION DANS LE PROCESSUS
ENTREPRENEURIAL
CHAPITRE I:
L’ENTREPRISE : DEFINITION,
FINALITES ET CLASSIFICATION
CHAP I: L’ENTREPRISE : DEFINITION,
FINALITES ET CLASSIFICATION 1
DEFINITION:
• L’entreprise est une unité économique et juridique qui a pour principale
fonction la production de biens et services destinés à être vendus sur un
marché. L’activité d’une entreprise peut être décomposée en deux
phases distinctes :
• L’activité productive, c’est à dire la création de biens ou services.
• L’activité de répartition des richesses en contrepartie des biens ou
services.
CHAP I: L’ENTREPRISE : DEFINITION, FINALITES ET
CLASSIFICATION 3
C’est l’ensemble des facteurs extérieurs à l’entreprise et qui ont une influence
sur elle. On distingue :
- le macro-environnement : environnement général de l’entreprise qui intègre
les aspects sociologiques, économiques, juridiques, techniques ... tant
nationaux qu’internationaux.
- le micro-environnement : environnement spécifique de l’entreprise
constitué de ses clients, de ses fournisseurs, de ses sous-traitants, de ses
concurrents...
• Le macro-environnement de l’entreprise
• Voici une liste non exhaustive des qualités les plus attendues d’un entrepreneur :
• – imagination, innovation, originalité, vision, créativité mais aussi action
• – proactivité : anticipation de l’événement plutôt que réactivité
• – pouvoir à surpasser ses préjugés, pouvant changer les paradigmes
• – maîtrise de soi, confiance en soi, un ego surdéveloppé
• – niveau élevé de sensibilité, cultivé, curieux, toujours à l’affût de l’information
• – esprit d’entreprise : réaliser, associer les autres à son idée
• – esprit d’entreprendre : virtualiser, sortir du réel pour imaginer des situations différentes
• – leadership : savoir mener et mobiliser ses partenaires
• – capacité de négociation : savoir convaincre les autres à adhérer à son projet
• – auto motivation, volonté, ambition et passion, dynamisme, enthousiasme, persévérance
• – forte capacité de travail
• – goût du risque : l’aptitude à la prise de risque à condition que le risque en vaille la peine
• – capacité à décider dans un univers incertain
• – capacité à fixer et à atteindre ses buts
• – capacité à supporter et à surmonter l’échec, l’erreur et le stress
• – volonté d’indépendance tout en gardant une interdépendance
IV- Entrepreneuriat et esprit entrepreneurial
1- L’entrepreneuriat
• L’Entrepreneuriat est aussi un concept complexe et peut entre abordé de différentes
manières. De nombreuses littératures sur l’entrepreneuriat sont presque
exclusivement centrées sur les cas européens et américains. C’est seulement
récemment que les recherches ont commencé à étudier les caractéristiques de
l’entrepreneuriat en Afrique. Ce regain d’intérêt pour l’entrepreneuriat africain est né
sur le sillage du renforcement du débat consécutif à la croissance du secteur privé.
Promouvoir le secteur privé, et spécialement l’entrepreneuriat est devenu l’objectif clé́
de la politique du développement en Afrique depuis le lancement au milieu des
années 1980 du Programme d’Ajustement Structurel (Commission Africaine, 2009 ;
PNUD, 2004). L’entrepreneuriat est essentiellement vu comme une solution à une série
de problèmes économiques et aussi comme une force motrice des changements
sociaux. Particulièrement en Afrique, l’entrepreneuriat fut perçu comme la solution à
la montée du chômage des jeunes (Commission Africaine, 2009 ; Banque Mondiale,
2013).
Une définition professionnelle de l’entrepreneuriat perçoit les entrepreneurs comme
des personnes qui s’auto-emploient. Cette définition est basée sur la conception
selon laquelle une personne est soit sans emploi, auto-employée ou salariée chez
une tierce personne. Cette définition est fréquente dans la littérature sur le
développement, du fait du grand nombre de personnes qui gagnent leur vie à
travers l’auto-emploi dans les micros et petites entreprises (Naudet,́ 2008). En effet,
en Afrique, comme l’affirment Chignât et al. (2005), le terme « entrepreneuriat » est
utilisé pour designer l’auto-emploi. En plus, les critiques de cette perception
soutiennent que l’entrepreneuriat va au-delà̀ de ‘faire du business’ ou de ‘s’auto
employer’. Mais, elle se réfère à des traits de comportement, à la façon de raisonner
et d’agir des hommes actifs (Olmi, 2009). Cette perspective psychologique et
culturelle met l’accent sur les fonctions et les actions des entrepreneurs tout en
soulignant les capacités de créativité́ et d’innovation de l’entrepreneur. Nous
retiendrons ici la définition professionnelle qui perçoit l’entrepreneuriat comme un
processus par lequel des hommes et des femmes optent consciemment pour une
carrière fondée sur l’auto-emploi. Ceux-ci acceptent de prendre des risques,
d’apprendre l’art de faire des affaires au cours du développement de leur entreprise.
Au sens large, l’entrepreneuriat est la capacité de concrétiser
une idée, de se mettre en projet, ce qui peut mener, entre autres,
à la création d’une entreprise, mais cela peut mener également à
l’intrapreneuriat (capacité collective et organisationnelle pour
encourager et accompagner la prise d’initiatives, à tous niveaux
dans une entreprise) ainsi qu’à une plus grande employabilité
(capacité d'évoluer de façon autonome à l'intérieur du marché du
travail, de façon à réaliser, de manière durable, par l'emploi, le
potentiel qu'on a en soi…). La finalité éducative de l’Éducation à
l’Entrepreneuriat au sens large est de rendre le jeune plus
entreprenant. C’est l’éducation PAR l’entrepreneuriat.
2-Esprit entrepreneurial
• « L’esprit entrepreneurial est la volonté d’essayer de nouvelles choses ou de faire les choses
différemment simplement parce qu’il existe une possibilité de changement » (citée par Léger-Jarniou,
2000)
• Développer une capacité à composer avec le changement, expérimenter leurs idées et agir avec
beaucoup d’ouverture et de flexibilité.
• « c’est observer son environnement et à être sensible à ses besoins non satisfaits, à analyser ses
compétences et à améliorer sa formation, à avoir travaillé en équipe, participer à des groupes de
projets, à créer des réseaux et les animer, être ouvert prêt à s’investir et être conscient qu’il faudra
toujours se remettre en question et s’améliorer».
• L’esprit d’entreprendre ne doit pas se limiter à la création d’entreprise mais, doit être perçu comme
étant une attitude générale qui peut être ultimement adaptée par chacun tous les jours et dans toutes
les activités professionnelles.
• « Le terme d’esprit entrepreneurial est aussi employé pour qualifier les pensées ou les actions des
personnes qui évoluent dans d’autres milieux que celui des affaires : le scientifique, le culturel,
l’artistique, etc. Ainsi, un chercheur qui possède l’esprit entrepreneurial n’est pas forcément une
personne qui va créer une nouvelle organisation, mais un individu qui prend des risques ou qui fait
preuve d’initiative dans son travail ou au sein de son laboratoire. »
3-La créativité et l’innovation dans le processus entrepreneurial
• La créativité est l’un des outils les plus importants. L’entrepreneur est souvent un PIONNIER. Ce
n’est qu’après la concrétisation d’une idée d’affaires par un entrepreneur que tout le monde se
demande pourquoi je n’ai pas trouvé cela en premier !
• Etre créatif suppose la capacité de réfléchir et d’agir au-delà des paradigmes. Un entrepreneur
pense et agit autrement. C’est-à-dire, il sorte des sentiers battus. Il a une manière de faire
différente de ce qu’on lui a apprise à l’école et dans la communauté. Il ose surpasser les limites.
• Tout le monde n’est pas né créatif. Il y a des outils qui peuvent améliorer ou susciter la créativité.
• Les questions qui se posent à l’entrepreneur et qui font appel à sa créativité sont les suivantes:
• - comment trouver une idée originale?
• - comment concevoir une proposition de valeur qui correspond à un besoin?
• - comment avoir un business model qui va marcher?
• - comment mobiliser les ressources?
• L’entrepreneur a pour mot d’ordre « innover ou périr »
• L’entrepreneuriat et l’innovation sont fortement reliés. Cela a été démontré par J.
Schumpeter. Ce dernier a parlé de « destruction créatrice » qui résulte de l’innovation. En
fait, l’apparition de nouvelles entreprises innovantes peut remettre en cause, ou bien
entraîner la disparition des vieilles entreprises déjà présentes dans le paysage, si ces
dernières n’ont pas pu suivre l’évolution technologique.
• Ce sont les entrepreneurs qui sont au cœur de cette dynamique de « destruction
créatrice », car ils saisissent avant les autres agents les opportunités qu’ils peuvent exploiter.
C’est ainsi qu’ils contribuent à l’émergence de nouvelles activités génératrices d’emploi.
• Ainsi, l’innovation est un des éléments fondamentaux de la croissance économique. Les
nouvelles entreprises innovantes vont pousser les autres entreprises à être plus
performantes du fait de la concurrence. Elles participent au dynamisme économique.
L’entrepreneur est le plus souvent l’instigateur de l’innovation. On peut dire qu’il est poussé
par la curiosité, il n’aime pas trop les sentiers battus.
• L’innovation, de façon générale, résulte d’un certain nombre d’éléments :
• -l’inattendu : le succès ou le revers ;
• -le bouleversement de la structure général de l’économie (l’industrie, le
marché…) ;
• -les modifications démographiques ;
• -les changements culturels ;
• -les avancées technologiques (par exemple l’essor des nouvelles technologies de
l’information et de la communication).
• Pour conclure on peut dire que l’innovation est un vecteur important de la
croissance économique. Or cette innovation est entreprise par les entrepreneurs.
Donc ces derniers sont indispensables pour entretenir la dynamique. Compte
tenu de l’importance des entrepreneurs pour l’économie, il faut promouvoir
l’esprit d’entreprendre auprès de la population, notamment auprès des jeunes,
pour qu’ils soient les futurs entrepreneurs (et futurs innovateurs). Qu’en est-il du
rôle de l’entrepreneuriat dans le développement des territoires ?
Esprit d’entreprendre
1- Valeurs entrepreneuriales
• La culture entrepreneuriale se compose de caractéristiques qui ont le pouvoir de favoriser une action
efficace et qui contribuent à l’actualisation du potentiel. Ces caractéristiques sont la confiance en soi, le
leadership, l’esprit d’équipe, la motivation, le sens des responsabilités, la solidarité, la débrouillardise,
l’effort, l’initiative, le sens de l’organisation, la créativité, la détermination et la persévérance. La culture
entrepreneuriale se décline en trois éléments:
• Des connaissances partagées par des individus d’une même société qui veulent relever des défis ;
• Des attitudes et des valeurs (créativité, sens de la responsabilité, autonomie, confiance en soi, solidarité,
leadership, tolérance à l’échec, etc.);
• Des compétences des savoir-faire, savoir être et savoir agir. La culture entrepreneuriale a comme but
l’accomplissement d’une société responsable et en mesure de s’assumer pleinement. Dans la sensibilisation
à l’entrepreneuriat, les entrepreneurs jouent un rôle capital. En effet, l’expérience des entrepreneurs peut
être exposée et faire l’objet de témoignage, d’exemples à suivre par les jeunes générations.
La culture entrepreneuriale est basée sur les valeurs
suivantes : créativité et innovation, interdépendance,
croissance et développement, responsabilité, prise
d’initiative, optimisme, orientation résultat et profit. En
ayant cette culture, les gens allient esprit d’entreprendre et
esprit d’entreprise. L’esprit d’entreprendre c’est la capacité
de virtualiser le réel, sortir du réel pour imaginer des
situations différentes, concevoir un projet. L’esprit
d’entreprise c’est la capacité de réaliser le virtuel, associer les
autres à son idée, réaliser un projet.
Principales caractéristiques
entrepreneuriales
• Désir d’accomplissement
• Recherche du pouvoir
• L’autonomie
• La confiance en soi
• Haut niveau d’Energie et de dynamisme
• Persévérance malgré́ les obstacles
• T oléracé au stress
• Capable de faire face à la concurrence
• Personne orientée vers l’action
• Innovateur
• Capacité de concevoir des projets, de conceptualiser et de se projeter dans l’avenir
CHAPITRE IV: LA DYNAMIQUE DE
LA PASSION DANS LE
PROCESSUS ENTREPRENEURIAL
• La recherche en entrepreneuriat a enté caractérisée par la prise en compte de
l’individu entrepreneur en tant qu’acteur principal dans le processus
entrepreneurial. Les premiers chercheurs dans ce domaine (ex. Schumpeter, 1934
et McClelland, 1967) ont proposé́ une approche psychologique qui a privilégié́
l’individu en tant qu’objet principal de la recherche en entrepreneuriat.
• L’approche psychologique revêt une importance particulière dans la recherche en
entrepreneuriat pour plusieurs raisons
• D’abord, l’étude des traits de la personnalité́ de l’entrepreneur a démontré́ une
contribution fructueuse dans la compréhension de l’action entrepreneuriale
(Carter et al, 2003; Chelly et al, 1991; Rauch et Frese, 2007; Zhao et Seibert, 2006).
Ensuite, plusieurs chercheurs en psychologie faisant de l’entrepreneuriat leur
domaine de recherche, ont apporté́ des éclaircissements sur les variables
psychologiques, en relation avec l’entrepreneur, à partir des études et des résultats
empiriques. Enfin, la psychologie a fait valoir que les actions entrepreneuriales
doivent être étudiées selon une approche psychologique, que ces actions soient
nécessaires pour créer une entreprise ou qu’elles soient déterminantes pour sa
réussite (Rauch et Frese, 2000).
• La psychologie a traditionnellement pour objectif d’atteindre une compréhension
des perceptions, des cognitions, des émotions, des motivations et des
comportements des individus, il est donc envident de se pencher sur la
psychologie pour appréhender davantage les différentes étapes du processus
entrepreneurial, dans lequel l’entrepreneur occupe une place de premier rang
(Frese et Gielnik, 2014).
• En nous inscrivant dans cette approche psychologique, nous nous concentrons
sur la question de la dynamique de la passion dans le processus entrepreneurial.
La passion entrepreneuriale est un état affectif intense d'un entrepreneur qui est
accompagné par des manifestations cognitives et comportementales, vécue tout
au long du processus entrepreneurial (Chen et al 2009).
1. La passion et la passion entrepreneuriale
Les résultats des travaux de recherche empiriques ont révèlé que la passion est
au cœur de l’action entrepreneuriale (Cardon et al, 2013). En effet, la passion
permet aux entrepreneurs l’acquisition des ressources comme le capital (Chen et
al. 2009) et les compétences humaines adéquates et nécessaires (Cardon, 2008).
Elle contribue à l’identification des opportunités entrepreneuriales (Baron, 2008 ;
Baron et Ward, 2004) et facilite l’innovation à travers l’engagement (Bielyï et al,
2000). Elle constitue une force pour la concrétisation des rêves et des visions des
entrepreneurs (Chang, 2001 ; Ma et Tan, 2006 ; Shane et al, 2003). Elle encourage
la motivation et l’engagement des employés et des partenaires (Breugst et al,
2012 ; Cardon 2008) et influence la persuasion des entrepreneurs dans la cadre
de la présentation des plans d’affaires auprès des pourvoyeurs de capitaux (Els
Bach et Kramer, 2003 ; Chen et al, 2009). Elle permet de créer un climat
d’optimisme (Bird 1989) et facilite pour les entrepreneurs la persévérance et la
persistance dans l’aboutissement de leurs objectifs (Cardon, 2008 ; Chen et al,
2009).
• Dans ce sens, la passion est un critère utilisé par les entrepreneurs pour définir
leurs performances (Schindehutte et al, 2006) et pour décrire et qualifier
l’expérience personnelle des fondateurs des entreprises familiales (Morris
2010). Enfin, la passion explique également pourquoi les entrepreneurs ne
réussissent pas nécessairement dans toutes les phases du processus
entrepreneurial.
• Compte tenu du rôle important joué par la passion dans les activités
entrepreneuriales, il sera judicieux de montrer les mécanismes cognitifs et
comportementaux qui conduisent à ses effets dans le cadre du processus
entrepreneurial.
2. La théorie de l’identité́ et la passion entrepreneuriale
• S’appuyant sur la théorie de l’identité́ selon laquelle les individus choisissent leurs
comportements conformément aux rôles valorises (Stryker et Burke, 2000), Cardon et ses
collègues (2009) ont montré pourquoi les entrepreneurs ont des préférences pour des rôles
particuliers dans le processus entrepreneurial. Ces rôles sont très significatifs de l’identité́
entrepreneuriale. L’entrepreneur exprimera des sentiments positifs et intenses concernent les
activités associées à ces rôles centraux à son identité́, d’où la relation de congruence entre
l’identité́ et les sentiments (Farmer et al, 2011 ; Fauchant et Gruber, 2011 ; Murines et al,
2012). Cardon et ses collègues (2009) ont montré que l’entrepreneur peut jouer trois rôles en
fonction de son identité́ :
• -Un rôle d’inventeur (Inventor) ;
• -Un roule de créateur (Founder) ;
• - Un Rolle de développeur (Developper).
3. Les émotions positives et la
passion entrepreneuriale
Parallèlement à l’identité́, les sentiments positifs et intenses représentent une
dimension de la passion. Selon Rony (1980) et Laupies (2004), la passion ne
peut se concevoir sans la prolifération d’émotions qu’elle provoque ou subit.
Les émotions font partie des manifestations affectives qui s’imposent de
manière automatique dans le cours de l’adaptation et qui suscitent
l’expérience du plaisir ou de la peine (Rimé, 2005). La passion repose sur la
recherche d’émotions plus ou moins vives (Bromberger, 1998).
La passion vécue par les entrepreneurs permet de transférer les émotions positives
et l’optimisme aux employés et aux partenaires de l’entreprise nouvellement créée,
c’est l’effet contagion de la passion (Cardon, 2008). La passion pousse un individu à
travailler avec acharnement (Baum et al, 2001) et à augmenter son dévouement
pour se distinguer (Bielyï et al, 2000). De même, la passion contribue à la ténacité́
dans le travail, à la volonté́ de persévérer pour de longues heures et à accomplir
des sacrifices dans l’exercice de son activité́ (Cooper et al, 1988 ; Odore, 1991), à la
réalisation des niveaux enlevés d’initiative, d’engagement et de persistance pour
l’atteinte des objectifs (Utsch et Rauch, 2000).