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PHYSIOLOGIE ET PRESCRIPTION D’EXERCICE CHEZ LES PERSONNES AGÉES ET

DANS LES POPULATIONS SEXE FEMININ

Pr Aziz. Chokri I2S, 2019/2020


cours (1) MSS1
PLAN
1. INTRODUCTION À LA PHYSIOLOGIE CHEZ LES FEMMES

1.1. Introduction conceptuelle

1.2. Description des caractéristiques métaboliques et hormonales tout au long de la vie


(pré-régles, cycle menstruel, grossesse, ménopause) et personnes âgées)

1.3. Implications des caractéristiques des femmes dans la physiologie de l'effort.

1.4. Les changements de santé prévalent chez les femmes : indications et contre-
indications

1.5. Fitness et femmes


PLAN(suite)

2. Aspects psychosociaux et culturels spécifiques

3. Quelques caractéristiques spécifiques de l'exercice physique prescrit chez les


femmes

3.1. Exercice et âge

3.2. Exercice et cycle menstruel

3.3. Exercice classique et communautaire chez les femmes

3.4. Implications spécifiques pour l'emploi


1. INTRODUCTION CONCEPTUELLE
L’espérance de vie augmente, et avec elle le nombre de personnes
atteintes de maladies chroniques et le temps de vie passé avec des
limitations fonctionnelles et des incapacités légères ou graves.

Les personnes âgées sont physiquement moins actives et plus


sédentaires que tous les autres groupes d’âge, et ce d’autant qu’elles
sont fragiles, ont des antécédents de chutes, ont des limitations
fonctionnelles ou sont atteintes de maladies chroniques.
• Pourtant, l’activité physique (AP) ralentit les changements physiologiques liés à l’âge, améliore

la santé des personnes âgées dans ses trois dimensions physique, psychique et sociale, et

contribue à la prévention des pathologies chroniques liées au grand âge. Elle joue un rôle

majeur dans la prévention et le traitement de la fragilité et des risques de chutes, favorise le

maintien de l’autonomie et prévient la dépendance avec l’avancée en âge. Elle améliore la

cognition des personnes âgées sans troubles cognitifs ou avec un trouble neurocognitif

mineur. Elle ralentit le déclin fonctionnel des personnes âgées atteintes d’une démence. Et

chez l’adulte d’âge moyen, l’AP joue un rôle important en prévention primaire de la maladie

d’Alzheimer
La femme et le sport
• Jusqu’à la puberté (12 ans) il y a peu de différences entre les garçons et les filles
en ce qui concerne les dimensions et la composition corporelles donc les
possibilités sportives sont comparables chez les petits garçons et les petites filles.
• puis les performances des filles deviennent inférieures ( 60 à 80% ) en fonction
des disciplines.
• Améliorations plus rapides chez les femmes
• A entraînement et mode de vie comparables les performances sont inférieures à
celles des hommes
• Origines de ces différences:
• Biologique hormonale?
• Physiologique anatomique?
• Psychologique sociologique ?
Différences morphologiques et biologiques
• Taille inférieure de 8 cm chez la femme à l’âge adulte
• Poids inférieur même à taille égale
• Masse musculaire est plus faible
• Masse grasse plus élevée
• Taille du cœur inférieure
• V.sanguin inférieur 80% en valeur absolue
• Nombre de globules rouges inférieur
• Concentration en hémoglobine inférieure de 2 gr pour 100ml
(1 gramme d ’hémoglobine transporte 1.34 ml d ’O2)
l’espace sportif et accessibilité pour les  femmes: l’appoche
genre
• Les pratiques sportives sont de plus en plus accessible par les femmes
compte tenu de leur accès progressif aux pratiques d’exercices
physiques, particulièrement ceux qui étaient traditionnellement
réservés aux hommes
• L’enquête réalisée par Jennifer Wesely (2001) sur la perception sociale
du corps des culturistes des deux sexes a permis: de rendre compte de
la persistance de ces stéréotypes et de leur acuité dans l’univers social.
• Le sport constitue en effet un lieu de déploiement d’une « idéologie
sexuelle génératrice d’une différenciation entre les sexes ». (Théberge
1995 : 105)
La physiologie de la femme adulte recèle des leçons de vie révélant notre différence d’humain.

• Le temps au féminin se compose d’une période avant la fécondité,


d’une période féconde offerte aux maternités et d’une période
infertile, la ménopause permettant aux émotions de la vie de relation
humaine créée de chercher un équilibre entièrement tourné sur la
qualité des liens humains élaborés pendant la période féconde.
• Pendant cette période féconde, les rythmes de la vie au quotidien
sont guidés par l’alternance de phases hormonales.
• La femme vit ainsi une sorte de cycles nuit – jour dans ses périodes
hormonales. En effet, la phase des oestrogènes l’incite au désir d’ouverture,
aux activités extérieures alors que la phase progestérone lui propose de
plonger dans les mémoires sensibles et ainsi de pouvoir en ramener un
contenu à rejeter, à transformer, à faire évoluer. Cette phase, souvent
accompagnée de sautes d’humeur, d’état dépressif, de maux de tête ou de
troubles circulatoires de retour veineux,
La culture envers la pratique sportive:
•   Fethi Tlili (2002 : 56) s’interroge sur le rapport entre modèle corporel
et pratique sportive féminine en Tunisie et souligne que « la femme
personnifie la passivité!!, la docilité, la douceur et la lenteur, des
qualités que la culture arabo-musulmane reconnaît à la « nature »
féminine. Son corps est marqué par des signes de la pudeur, la
retenue, la fragilité et la faiblesse ». A l'heure où les programmes
sportifs féminins deviennent partie intégrante du processus de
développement humain, les barrières psychologiques, tant du point
de vue mental, physique, des hommes et des femmes disparaissent et
laissent place à un climat de pratique sans différence
La perception du corps
•  • L’investissement des femmes dans des sports typiquement masculins demeure
marqué par le poids des stéréotypes socioculturels, spécialement en ce qui
concerne la corporéité. • La femme qui pratique le judo se trouve aux prises avec
les exigences de deux modèles corporels : • 1/le modèle du corps féminin, dont
les éléments distinctifs ont été intériorisés par les processus de sexuation, lui
permet de se reconnaître et d’être perçue comme féminine;
• • 2/le modèle du corps sportif, où la norme masculine est prégnante constitue
pour elle une référence qui lui permet de se reconnaître et d’être perçue comme
sportive compétitive. • Cette discordance révèle que le judo , la boxe ….sont des
modèles de pratique qui favorise l’expression d’une « excellence masculine », par
opposition aux activités gymniques et artistiques décrites comme un espace
d’expression d’une « excellence féminine » (Louveau 2002 : 55-60)
La problématique du genre
• dans les politiques et programmes du sport est d’une importance primordiale pour
l’UNESCO. La 
Charte internationale de l'éducation physique, de l'activité physique et du sport,
adoptée par l’UNESCO lors de sa 38e Conférence générale affirme que « la possibilité de
participer et être associées sur un pied d’égalité, à tous les niveaux de la supervision et
de la prise de décision, à l’éducation physique, à l’activité physique et au sport, à des fins
de loisir et de récréation, de bonne santé ou de haute performance est pour  toutes les
filles et toutes les femmes un droit qu’il importe de faire activement respecter. »
Plan d’action de Kazan (PAK) /2017
• Les programmes d’éducation physique et de sport de l’UNESCO
s’efforcent d’intégrer la problématique du genre, qui peut s’articuler
autour de trois actions principales :
• renforcer le droit des filles et des femmes à participer à l’éducation
physique, à l’activité physique et au sport à tous les niveaux ;
• protéger les filles et les femmes participantes contre le harcèlement,
les mauvaises conduites et les abus ;
• utiliser le sport pour promouvoir l’égalité des sexes et
l'autonomisation des filles et des femmes.
Conclusion:

•  Le sport féminin représente un impact du tissu culturel des nations


en créant des populations plus fortes, plus productives et en
meilleure santé, ce qui allège les charges sociales et économiques.
Malgré les pensées envers le corps de la femme vue comme objet
beau et esthétique la femme sportive pratiquant un sport donné
trace sa trajectoire de réussite à plusieurs reprises.
1.2. DESCRIPTION DES CARACTERISTIQUES METABOLIQUES ET
HORMONALES TOUT AU LONG DE LA VIE
(pré-règles, cycle menstruel, grossesse, ménopause)
1.2.1 PHASE PRE REGLES

Le pic de vitesse de croissance en taille se situe aux environs de 12 ans, la taille maximale est
en général atteinte vers 16 ans
Le pic de vitesse de croissance en poids survient vers 12,5 ans, la masse musculaire atteint
son maximum entre 16 et 20 ans
L’augmentation de la vitesse de croissance a pour résultat une ossification plus précoce
Le taux de graisse corporelle est d’environ 25% (augmentation de la masse grasse surtout au
niveau des hanches et des seins)
Tous ceci est dû essentiellement à l’action des œstrogènes
1.2.1 PHASE PRE REGLES
La femme a une masse grasse plus importante, une masse musculaire plus faible, tout
comme son volume osseux et sa section osseuse.
L’épaisseur cartilagineuse, la surface articulaire, la section des tendons sont également plus
faibles chez la femme que chez l’homme.
La femme a une laxité ligamentaire plus importante entraînant une hyper mobilité
articulaire.
L’architecture du bassin et des articulations coxo-fémorales chez la femme entraînent des
retentissements plus particuliers au niveau des articulations fémoro-patellaires et
fémoro- tibiales.
Sur le plan constitutionnel, l’homme est plus apte à réaliser des performances dans des
sports nécessitant force, puissance, vitesse.
La femme, elle, par son morphotype est plus apte à réaliser des sports nécessitant de la
souplesse et des pratiques de très longue durée (potentiel oxydatif majoré)
1.2.2 PUBERTE
La puberté (du latin pubescere : couvert de poils !) est caractérisée par l’acquisition des caractères sexuels
secondaires, la maturation des ovaires et un changement dans le rythme de croissance somatique.

Elle débute par l’apparition des caractères sexuels secondaires : développement des seins (thelarche), des poils
pubiens (pubarche) et des poils axillaires.

Ils reflètent la progression du développement des caractères sexuels secondaires.

La première manifestation de la puberté survient à un âge moyen de 11 ans chez 95 % des filles avec des limites
physiologiques comprises entre 8 et 13 ans, pour un âge osseux de 11 ans (sésamoïde du pouce).

Les règles n’apparaissent en moyenne que deux à trois ans après (âge moyen : 13 ans).
1.2.2 PUBERTE
La survenue des premières règles ne signifie pas que la maturation pubertaire soit achevée :
les changements morphologiques ne sont pas terminés (croissance, composition corporelle,
maturation des glandes mammaires…) et la fonction de reproduction n’est pas acquise.

Chez la plupart des adolescentes, les cycles resteront anovulatoires pendant 12 a 18 mois, ils
le resteront pendant trois à quatre ans chez 50 % d’entre elles.

A l’apparition des premiers signes pubertaires survient une accélération de la vitesse de


croissance, qui passe de 5 cm/an avant la puberté à un maximum de 8 cm/an vers l’âge de
12 ans.
1.2.2 PUBERTE
RETARD PUBERTAIRE:
l’absence de tout signe pubertaire à un âge chronologique supérieur à 13 ans. La définition
est purement statistique : absence d’apparition des caractères sexuels à un âge dépassant
la moyenne de plus de deux écarts-types.
Le retard de la ménarche (ou aménorrhée primaire) répond à la même définition : absence
de règles après 15 ans.
En d’autres termes, 95 % des filles débutent leur puberté entre 8 et 13 ans.
Il y a retard pubertaire lorsque le développement mammaire n’a pas commencé à 14 ans, il
peut être simple ou pathologique, lorsqu’il est pathologique, il est appelé impubérisme.
Pour faire la distinction entre les deux situations, la détermination de l’âge osseux est
indispensable. L’absence de développement pubertaire à un âge osseux supérieur à 13 ans
signe l’impubérisme.
1.2.2 PUBERTE
La plupart des retards pubertaires liés à l’activité sportive sont des retards
pubertaires simples : le retard de maturation est global, affectant au même
degré taille, puberté et maturation osseuse.
L’absence de début de développement mammaire à 13 ans ou l’absence de
règles au-delà de 16 ans méritent une enquête étiologique.
Le retard pubertaire lié au sport est un diagnostic d’exclusion : toutes les
autres causes de retard pubertaire doivent être recherchées.
Tant l’absence de certitude du retard lié au sport que la gravité des autres
pathologies possibles exigent de la part du médecin un bilan et une
surveillance clinique attentive de ces sportives.
La première étape du bilan est la détermination de l’âge osseux : s’il dépasse
13 ans, il s’agit d’un impubérisme.
1.2.2 PUBERTE
La deuxième étape sera de déterminer auquel des 4 groupes étiologiques
appartient le retard pubertaire :
– hypogonadisme hypergonadotrope, par atteinte ovarienne ;
– hypogonadisme hypogonadotrope organique, lié à une pathologie
hypothalamo-hypophysaire ;
– hypogonadisme hypogonadotrope fonctionnel, lié à une pathologie générale ;
– retard pubertaire simple, correspondant aux filles qui dépassent l’âge moyen +
2 écarts-types (soit 2,5 % des adolescentes): C’est le groupe étiologique le plus
fréquent.
Chez une sportive, il faut dépister avec attention l’anorexie mentale,
responsable d’un hypogonadisme hypogonadotrope fonctionnel.
1.2.2 PUBERTE
Interrogatoire et examen clinique, l’âge osseux, le bilan hormonal, le caryotype
et l’imagerie
La prise en charge du retard pubertaire lié au sport: Le traitement dépend de la
cause du retard pubertaire.
Si les investigations ont conclu à un retard lié à l’activité sportive, et s’il n’existe
pas de troubles alimentaires, aucun traitement ne sera nécessaire dans la
plupart des cas, car la puberté se produira spontanément.
La croissance staturale, contrairement aux idées reçues, est certes ralentie mais
le sport intensif n’influence pas la taille adulte.
Les jeunes sportives montrent toutes à un moment donne de leur adolescence
une ≪ prise de centimètres ≫ qui les amène à une taille normale.
Malgré la nécessité d’une prise en charge active par les praticiens, il est utile
d’insister sur le caractère le plus souvent transitoire de toutes ces anomalies.
1.2.2 PUBERTE
Retard simple de la première menstruation:
L’âge moyen des premières règles se situe aux alentours de 13 ans, elles
surviennent en général deux à trois ans après le début du développement des
caractères sexuels secondaires.
L’aménorrhée primaire se définit comme l’absence de survenue des premières
règles après l’âge de 15 ans.
Elle peut se présenter sous deux formes soit une aménorrhée avec absence de
développement pubertaire, soit une aménorrhée avec développement des
caractères sexuels secondaires.
Dans ce dernier cas, avant de conclure à un retard simple de la ménarche lié au
sport, il faut exclure une insuffisance gonadotrope liée aux anomalies du
comportement alimentaire ainsi que toutes les autres causes d’aménorrhée
primaire avec développement pubertaire.
1.2.2 PUBERTE
Comme pour le retard pubertaire global, l’origine sportive et fonctionnelle de
l’aménorrhée primaire est aussi un diagnostic d’exclusion.
Les diagnostics à envisager sont de plusieurs natures et imposent un examen
clinique, biologique et au minimum une échographie pelvienne.
Seule l’apparition ultérieure de cycles spontanés indiquera qu’il s’agissait d’un
retard simple de la ménarche.
Les diagnostics à envisager:
Aménorrhée primaire avec développement pubertaire
• Les malformations utéro-vaginales
• L’insensibilité complète aux androgènes
• Les causes ovariennes et endocriniennes
• Les causes hypothalamo-hypophysaires
1.2.2 PUBERTE
Le sport intensif peut-il induire l’apparition d’une hyperandrogénie ?
L’hyperandrogénie est fréquente lors de l’adolescence. Elle relève le plus souvent d’une
production exagérée d’androgènes par l’ovaire, parfois par la surrénale, plus rarement
d’une conversion périphérique excessive (hirsutisme idiopathique).
Les causes sont le plus souvent fonctionnelles, plus rarement tumorales:
Des taux élevés d’androstenedione permettent de définir une hyperandrogénie d’origine
ovarienne (SOMPK)
Des taux élevés de SDHEA orientent vers une hyperandrogénie surrénalienne (HCS).
Les signes cliniques de l’hyperandrogénie chez l’adolescente sont l’acné, l’hirsutisme et les
troubles du cycle menstruel (oligo-spanioménorrhée ou menometrorragies).
• Les hyperplasies surrénaliennes par déficit non classique de la synthèse stéroïdienne
• Hyperproduction périphérique d’androgènes
• Hyperandrogénies tumorales
• Hyperandrogénies liées à la pratique du sport
1.2.2 PUBERTE
L’activité physique modérée est bénéfique sur la croissance staturale par
stimulation de la sécrétion de GH et d’IGF-I (la sécrétion de GH est très
stimulée par l’exercice).
Des études ont montré que l’activité physique stimulait l’acquisition de la masse
osseuse par son action mécanique sur l’os.
L’effet délétère est surtout observé dans les disciplines sportives nécessitant un
contrôle du poids, telles que la danse ou la gymnastique.
Dans ces disciplines, ainsi que dans celles qui privilégient une masse grasse
faible (sports d’endurance), les sportives partagent régulièrement avec les
patientes anorexiques quelques caractéristiques communes : abaissement des
taux de leptine, réduction de la masse grasse, déficit énergétique et
hypoestrogenie liée a la ≪ mise en veille ≫ de la fonction de reproduction.
1.2.2 PUBERTE
La masse osseuse obtenue à la fin de la puberté est la plupart du
temps semblable chez les sportives de haut niveau par rapport à
celle des autres adolescentes, voire même supérieure.
Les contraintes mécaniques exercées sur l’os par l’activité physique en
gravite possèdent un effet stimulant majeur sur la minéralisation
osseuse, en particulier lors de la ≪ fenêtre d’opportunité ≫ qui se
situe avant l’apparition des premières règles.
Par conséquent, l’exercice physique au cours de l’adolescence
contribue à augmenter la densité minérale osseuse, et permet, à
long terme, la prévention de l’ostéoporose.
1.2.2 PUBERTE
L’adolescence est le temps propice a l’émergence de troubles du
comportement alimentaire (TCA).
Le pic de masse osseuse peut ne jamais être atteint en cas de
troubles du comportement alimentaire.
La première étape de la prévention des TCA est l’éducation :
informer sur les risques entrainés par les TCA, mettre l’accent sur
l’esprit sportif et la condition physique et non pas sur l’attitude
consistant à gagner à tout prix, et notamment témoigner aux
enfants un appui sans réserve quels que soient leurs résultats
sportifs, leur poids ou leur taille.
1.2.2 PUBERTE
L’adolescence est aussi le temps propice pour informer les filles que le
sport constitue un moyen inégalé pour améliorer leur sante de
femme.
Conserver un mode de vie sportif permet d’améliorer la fertilité
(diminution de l’insulinorésistance responsable de l’anovulation
quand il y a surpoids), optimiser le déroulement de la grossesse
(diminution de la prématurité, de la toxémie, du diabète
gestationnel, amélioration du débit placentaire), ou encore prévenir
les complications de la ménopause (ostéoporose, maladies cardio-
vasculaires, maladie d’Alzheimer).
Finalement, s’il n’était le risque lié aux restrictions alimentaires, le
plus gros risque lié à cette période est de ne pas faire d’activité
physique ou de l’abandonner.
CYCLE MENSTRUEL
CYCLE MENSTRUEL (suite)

Les Gonadotrophines (Follicle Stimulating Hormone et Luteinizing


Hormone) régissent le fonctionnement des gonades (ovaires).
La FSH stimule la production des gamètes alors que la LH provoque
la sécrétion des hormones.
La FSH, en synergie avec la LH, entraîne la maturation du follicule
ovarien, la LH seule déclenchant l'ovulation et stimulant la
sécrétion de la progestérone et des œstrogènes.
Le cycle menstruel physiologique est l’aboutissement du
fonctionnement de l’axe hypothalamo-hypophyso-ovarien (+ SNC
et utérus) ou axe de la reproduction.
CYCLE MENSTRUEL (suite)
• Le générateur hypothalamique par la pulsatilité ordonnée des
secrétions de GnRH assure la régularité des secrétions de FSH et
LH, gonadostimulines hypophysaires, permettant les secrétions
séquencées de stéroïdes, la croissance, la maturation folliculaire
et l’ovulation.
• La pulsatilité de GnRH est dépendante d’une régulation par
rétrocontrôle et par de nombreux facteurs métaboliques, parmi
lesquels les fonctions neuroendocrines adrénergiques et
thyroïdiennes, des c, des cytokines, et le niveau de disponibilité
énergétique dont l’insuffisance peut générer les troubles du cycles
de la sportive.
CYCLE MENSTRUEL (suite)
La folliculogénèse
Le cycle menstruel est classiquement divisé en deux phases : la première est
appelée phase folliculaire et la seconde phase lutéale. Il devrait plutôt être divisé
en quatre phases : phase folliculaire, phase ovulatoire, phase lutéale et phase de
transition lutéofolliculaire.
La phase folliculaire, d’une durée d’environ 14 jours, est caractérisée par la
maturation d’un follicule ovarien sélectionné qui est destine à devenir le follicule
ovulatoire.
Sur le plan fonctionnel, le follicule sélectionné se caractérise par une augmentation
importante de la synthèse d’œstradiol.
Au cours de la maturation pré ovulatoire, la taille du follicule sélectionné passe
d’environ 7 mm en phase folliculaire précoce à 19 mm en phase folliculaire
tardive.
Les gonadotrophines, dont le profil de sécrétion peut être perturbé chez la
sportive, jouent donc un rôle déterminant dans la sélection puis dans la
maturation folliculaire pré ovulatoire.
L’ovulation se caractérise par l’expulsion de l’ovocyte mur.
Le corps jaune est forme juste au moment de la rupture du follicule
ovulatoire mature.
Le pic de LH marque cette période de transition. Durant un cycle non fertile,
la durée de vie du corps jaune est de 14 à 16 jours.
La steroidogénèse ovarienne
Au cours du cycle menstruel, l’ovaire secrète trois types de stéroïdes, l’œstradiol, la progestérone et
l’androstenedione.
En phase folliculaire précoce, la concentration plasmatique d’œstradiol est de 50 pg/mL, elle s’élève à plus de
200 pg/mL en phase folliculaire tardive.
Vingt-quatre à quarante-huit heures avant le début du pic de LH, la concentration d’œstradiol double, cette
élévation est responsable du pic pré ovulatoire de LH, mais aussi de la diminution de FSH en phase folliculaire
tardive. La phase ovulatoire répond au pic de LH.
• L’œstradiol est alors à sa concentration maximale, aux alentours de 300 pg/mL.
• Il s’abaisse rapidement dès la phase ascendante du pic de LH.
• L’ascension de LH est abrupte et dure 14 heures. Le pic de LH est accompagné d’un pic semblable de FSH
d’amplitude moindre.
• L’œstradiol est à sa concentration plasmatique la plus faible à la fin du pic de LH. L’augmentation des
concentrations plasmatiques de progestérone et de 17-hydroxyprogestérone commence quelques heures avant
le début de la phase ascendante du pic.
• L’ovulation survient 35 à 44 heures après le début de la montée initiale de LH.
• Le décalage thermique d’environ 0,5 °C est le témoin de la sécrétion de progestérone.
La phase lutéale témoigne d’un changement capital dans le cycle : la dominance progestative l’emporte sur
l’imprégnation oestrogénique.
En phase lutéale moyenne, la fréquence de la pulsatilité de LH se ralentit sous l’influence de la sécrétion de
la progestérone.
Les concentrations plasmatiques d’œstradiol sont comprises entre 100 et 200 pg/mL et celles de la
progestérone entre 10 et 20 ng/mL.
C’est la fenêtre d’implantation embryonnaire d’une durée de trois jours.
Durant cette phase lutéale moyenne, l’œstradiol et l’inhibine suppriment la sécrétion de FSH et empêchent
le déclenchement de la folliculogénèse.
En phase lutéale tardive, la lutéolyse et la chute de l’œstradiol, en diminuant le rétrocontrôle négatif
stéroïdien, permettent la transition lutéofolliculaire et l’ascension progressive de la FSH qui permettra la
sélection du follicule qui deviendra ovulatoire lors du cycle suivant.
Au total, la phase lutéofolliculaire est caractérisée par la diminution des rétrocontrôles négatifs stéroïdiens
et non stéroïdiens (inhibines) qui permettra l’élévation de la FSH et la sélection d’un follicule.
La phase lutéofolliculaire, où l’on observe une élévation de la FSH qui va se poursuivre jusqu’au milieu de la
phase folliculaire, est essentielle pour la sélection d’un follicule pré ovulatoire.
Chez des femmes dont la pratique de la course à pied est régulière et modérée, on a observé une incidence
d’insuffisance lutéale( prévalence 48% ) et d’anovulation de 79 % sur 3 cycles consécutifs, alors que la durée des
cycles est normale.
Chez ces sportives dites ≪ de loisir ≫, on a mis en évidence une diminution de l’élévation de la FSH au moment de
la phase lutéofolliculaire, qui explique la diminution des taux d’estrogènes mesurés en début et en milieu de
phase folliculaire.
Même chez les sportives qui conservent une ovulation normale, on a observé une diminution des taux d’estrogènes
en début de phase folliculaire.
Chez les sportives qui présenteront une insuffisance lutéale, la diminution du taux des estrogènes se poursuit plus
longtemps, au-delà du sixième jour.
Une corrélation entre la hausse de la FSH en période lutéofolliculaire et l’importance du pic préovulatoire de LH.
Le recrutement folliculaire retardé chez ces sportives entraine un retard de sécrétion oestrogénique, un
allongement de la phase folliculaire et un raccourcissement de la phase lutéale!!!.
Malgré leur déséquilibre hormonal et la baisse de la fertilité, elles conservent une durée de cycle normale.
La baisse des taux d’estrogènes en début de phase folliculaire chez toutes les sportives, les taux étant encore
davantage abaissés lorsqu’il existe une insuffisance lutéale.
La réduction des taux de FSH agit de concert avec la diminution de la pulsatilité de la LH pour altérer la fonction
ovarienne chez la sportive.
L’étage hypophysaire:

Seule la sécrétion pulsatile de GnRH permet d’obtenir une activation gonadotrope adéquate.
La fonction gonadotrope est assurée par les cellules gonadotropes du lobe antérieur de l’hypophyse.
D’une façon générale, l’axe hypothalamo-hypophyso-ovarien répond au schéma classique de
fonctionnement et de régulation : stimulation par l’hypothalamus de l’hypophyse (un facteur
hypothalamique, GnRH, stimule les hormones hypophysaires, LH et FSH, qui elles-mêmes stimulent
les ovaires) et rétrocontrôle par les glandes endocrines cibles au niveau hypothalamo-hypophysaire.
L’axe peut intégrer de plus l’effet d’autres influences, en particulier celle de neuromédiateurs
centraux, ce qui permet des adaptations à différentes conditions dont le stress ou les modifications
des apports énergétiques.
La sécrétion hypothalamique de GnRH se fait également de manière ≪ pulsée ≫ et non de manière
continue.
La fréquence des ≪ pulses ≫ est de 1 toutes les 90 minutes environ en
début de phase folliculaire, de 1 toutes les 60 minutes en 2eme partie de
phase folliculaire et d’environ 1 toutes les 120 minutes ou plus en phase
lutéale.
L’altération, voire l’arrêt de la fonction ovarienne, observés chez les sportives
est d’origine hypothalamo-hypophysaire : l’information des effets délétères
de l’entrainement sur l’équilibre énergétique se situe au niveau de cde
GnRH, avec modifications de la pulsatilité de GnRH, entrainant une
diminution voire une abolition de la pulsatilité de la LH.
Le contrôle hypothalamique
Il est difficile de ne pas retrouver une fonction de l’organisme qui ne soit pas
dépendante, directement ou indirectement, de l’hypothalamus : thermorégulation,
contrôle de l’appétit, métabolisme de l’eau, sécrétion des hormones hypophysaires.
Les neurones à GnRH, prédominent dans les noyaux de l’hypothalamus antérieur et
surtout dans le noyau arqué situé dans l’hypothalamus médio-basal.
Le mode pulsatile de libération de la GnRH est essentiel pour une sécrétion
gonadotrope normale.
La transmission des effets délétères du déficit énergétique chez les sportives se situe au
niveau de ce générateur hypothalamique, conduisant à une modification de la
fréquence des pulses de GnRH.
Les conséquences sur la fonction gonadotrope sont importantes.
Un rythme plus rapide favorise la sécrétion de LH.
Un rythme plus lent favorise la sécrétion de FSH.
CYCLE MENSTRUEL (suite)
Les facteurs supra-hypothalamiques
Le mécanisme intime par lequel la sécrétion pulsatile de GnRH peut être
perturbée par le déficit énergétique est encore inconnu.
Quel(s) facteur(s) intervien (nen) t au niveau des structures hypothalamiques
pour modifier les secrétions neurohormonales de GnRH chez la sportive ?
Plusieurs hypothèses circulent, impliquant la modification de facteurs
peptidiques circulants (insuline, IGF-I, IGFBP-3, leptine, ghreline,
adiponectine, etc.), les variations de substrats métaboliques (glucose, acides
gras, cétones), le dysfonctionnement de signaux neurohormonaux
(activation de l’axe corticotrope, effet du neuropeptide Y, ϐ-endorphines,
catécholamines, etc.), la baisse du métabolisme de base (baisse de la T3) et
de la thermogénèse, modifiant les secrétions de GnRH peut-être par
l’intermédiaire d’une modification du flux vasculaire hypothalamique.
CYCLE MENSTRUEL (suite)
Les peptides périphériques
De nombreux arguments plaident pour un rôle de la leptine comme principal
médiateur des influences nutritionnelles sur la fonction gonadotrope, y compris chez
les sportives. Les variations plasmatiques de la leptine, découverte en 1994,
permettraient au générateur hypothalamique d’intégrer l’état des réserves
énergétiques.
La leptine provient du tissu adipeux mais aussi d’autres tissus.
Elle stimule la fonction gonadotrope.
Son taux circulant diminue en cas de maigreur et en cas de diminution des apports
caloriques.
Il est abaissé chez la sportive aménorrheiques, comme dans l’anorexie mentale.
La leptine semble donc un élément déterminant tant pour la fonction gonadotrope
que pour la fonction thyroïdienne et la fonction somatotrope.
Le système IGF (Insulin-like-Growth-Factor), qui comprend IGF-I, IGF-II, leurs récepteurs et leurs
protéines de liaison (IGFBP) pourrait aussi intervenir.
Comme l’insuline et la leptine, les éléments de ce système sont retrouvés aux trois étages de l’axe
hypothalamo- hypophyso-ovarien, où ils peuvent contrôler en partie la réponse aux modifications
de la balance énergétique.
IGF-I, dont les taux sont abaissés chez les sportives aménorrheiques, intervient dans la
neurosecrétion hypothalamique de GnRH et dans la sécrétion hypophysaire des gonadotrophines.
Les variations d’IGFBP régleraient plutôt l’action de l’IGF sur l’ovaire : les protéines de liaison des IGF
pourraient moduler la maturation folliculaire en intervenant sur la biodisponibilité des IGF.
Chez les athlètes aménorrheiques, on a montré que les taux d’IGFBP1 étaient augmentés, en même
temps que l’insulinémie était diminuée, confirmant la relation inverse entre IGFBP1 et insuline :
l’IGFBP1 augmente s’il y a diminution de l’insuline, ce qui entraine une diminution de la forme libre
d’IGF-I.
L’IGF-I est susceptible d’exercer des effets de stimulation sur la sécrétion de GnRH et sur les ovaires
(potentialisation de l’effet des gonadotrophines sur les ovaires).
L'IGF-1,  insulin-like growth factor-1 , encore appelée somatomédine C, influence le métabolisme cellulaire
 via son récepteur spécifique IGF-1R,
La production de cette hormone par le foie est stimulée par l'hormone de croissance (GH), qui permet à l'IGF-1 d'être
en quantité suffisante pour stimuler la croissance du cartilage de conjugaison des os longs. Ceci est dû au fait que les
IGF stimulent la prolifération des chondrocytes différenciés, entrainant un élargissement du cartilage de conjugaison et
l'allongement de l'os. De plus les IGFs favorisent la croissance de tous les tissus, stimulent la synthèse protéique et
améliorent l'absorption de Ca2+. L'IGF-1 permet donc la croissance ou du moins une limitation de la perte osseuse liée
à l'âge et au vieillissement. Les IGF-1 et 2 augmentent par ailleurs la filtration glomérulaire au niveau du rein.
L'activité physique stimule la sécrétion de GH proportionnellement à l'intensité de l'activité. La GH induira en quelques
heures une augmentation de la sécrétion hépatique d'IGF-1. Le taux d'IGFBP qui fixe cette IGF-1 reste stable mais
l'IGFBP relâche son IGF-1 au cours de l'activité physique. La fraction libre de l'IGF-1, forme active et non lié à IGFBP,
pourra exercer ses effets tissulaires2.
 L'hypothalamus, contient plusieurs       Une autre fonction importante
noyaux qui contrôlent des fonctions de l'hypothalamus est sa
physiologiques importantes pour participation au système
l'homéostasie.Plusieurs de ses endocrinien.
noyaux sont impliqués dans le Les noyaux paraventriculaires et
contrôle du système nerveux . supraoptiques fabriquent
respectivement l'hormone
+ Rôle dans la régulation de antidiurétique et l'ocytocine qui
l'apport alimentaire, de la soif et de sont libérées dans la circulation
l'équilibre hydrique. sanguine au niveau de
l'hypophyse postérieure, la
   L'hypothalamus est également au neurohypophyse. Puis, d'autres
cœur de plusieurs émotions et noyaux contrôlent la libération, par
comportements. Certains noyaux l'adénohypophyse, de plusieurs
sont en effet associés à la peur, la facteurs qui stimuleront la plupart
colère et même le plaisir comme des autres glandes
pour les pulsions sexuelles. endocriniennes de notre corps.
     
Le noyau arqué joue un rôle fondamental dans la signalisation
des messages périphériques aux autres structures:
il est accessible aux messages circulants comme la leptine,
l'insuline et la ghréline qui ne peuvent franchir la barrière
hématoméningée.
•Exprime la synthase des acides gras, il est de ce fait sensible
aux métabolites intermédiaires du métabolisme des acides gras.
•Il exprime des populations neuronales clés dans la régulation du
comportement alimentaire :
les neurones à (NPY) et (AGRP) deux puissants stimulants de la
prise alimentaire et les neurones à pro-opiomélanocortine, cette
dernière est un précurseur de l'α MSH et du cocain
andamphetamine related transcript (CART) qui sont des agents
anorexigènes.
Dysfonctionnement de signaux neurohormonaux
Les opioïdes endogènes exercent un effet inhibiteur sur la fonction gonadotrope au niveau des neurones à GnRH du
noyau arqué, cet effet est exercé par les neurones à beta-endorphine qui donnent des terminaisons neuronales
dans le noyau arqué de l’hypothalamus, et sont soumis à des facteurs de régulation.
Le CRH (stimulé en particulier lors des stress), l’œstradiol, la progestérone associée à l’œstradiol, le sommeil sont tous
des facteurs stimulant la beta-endorphine.
Ce sont les neurones à bête-endorphine du noyau arqué de l’hypothalamus qui constituent le site du rétrocontrôle
des stéroïdes sexuels sur la sbeta-endorphine du noyau arqué).
Le fonctionnement des neurones à beta endorphines du noyau arqué est étroitement lié à celui d’autres systèmes
neuronaux, qui modulent ou relaient son action : neurones alpha-adrénergiques (noradrénaline), neurones
dopaminergiquesécrétion de GnRH (présence de récepteurs à l’estradiol et à la progestérone sur les neurones à,
neurones serotoninergiques, neurones nitricoxydergiques (NO), neurones GABAergiques.
Ils sont probablement le relais d’action de plusieurs éléments du rétrocontrôle stéroïdien et de plusieurs
neuromédiateurs centraux sur la sécrétion de GnRH, leur action est indissociable des autres systèmes de
régulation.
Les neurones alpha-adrénergiques (noradrénaline) hypothalamiques ont un effet stimulant la sécrétion de GnRH.
D’autres neuromédiateurs centraux exercent un effet inhibiteur sur la sécrétion de GnRH (sérotonine, mélatonine,
GABA, neuropeptide Y), sans que leur rôle après négativation de la balance énergétique ne soit précisé.
Régulation autocrine paracrine de Ces facteurs participent activement à la L’insuline, dont les taux sont abaissés
l’ovaire régulation du développement chez la sportive aménorrheiques,
folliculaire et de l’ovulation. stimule l’aromatase des cellules de la
L’étude du fonctionnement ovarien a granulosa et potentialise l’effet de la
longtemps porté exclusivement sur la Cette régulation intra-ovarienne fait FSH.
régulation endocrine de l’ovaire par intervenir plusieurs systèmes, dont le
l’axe hypothalamo-hypophysaire. système des IGFs, modifié par le En résumé, le système IGF-Insuline
déséquilibre énergétique. amplifie les effets de la FSH sur les
Pourtant, des études récentes ont cellules de la granulosa et ceux de la
prouvé qu’il existait une régulation IGF-I exerce un effet mitogène sur les LH sur les cellules de la thèque.
paracrine par des facteurs intra- cellules de la granulosa et, en
ovariens d’importance au moins stimulant l’aromatase, augmente la
égale aux facteurs endocrines. production d’œstradiol.
Si la régulation endocrine de la La FSH agit en synergie avec IGF-I pour
folliculogénèse est sous le contrôle augmenter la production d’estradiol.
des deux hormones hypophysaires, la
FSH et la LH, la régulation paracrine
est sous le contrôle de facteurs
synthétisés par les cellules de la
granulosa (inhibine, activine, etc.) et
les cellules de la thèque interne (IGF-
I, EGF, etc.).
Troubles du cycle chez les sportives
Cycles normaux, ovulatoires, dont la durée est de 26 à 32 jours

L’insuffisance lutéale: une insuffisance ou une absence de sécrétion de progestérone


(phase lutéale de durée <10 jours)+++ ASYMPTOMATIQUE
L’anovulation puis l’oligoménorrhée (durée des cycles >35 jours)+++ ASYMPTOMATIQUE
L’aménorrhée surtout les sports d’endurance, sports dits « esthétiques » et les sports à
catégorie de poids c.à.d. les sports où la maîtrise de la composition corporelle est un
facteur de réussite
L’hypothèse d’un poids critique puis d’un seuil de masse grasse :

Les troubles du cycle associés à la pratique régulière de l’exercice musculaire sont dus à une inadéquation
chronique entre les apports alimentaires insuffisants et la dépense énergétique augmentée liée à l’exercice
musculaire.

• Le pourcentage de masse grasse optimal chez le sportif est très variable en fonction de l’activité sportive
pratiquée, en raison du type d’effort et du métabolisme énergétique mis en jeu (sport d’endurance, de force…).

• Il n’y a donc pas de norme universellement applicable à tous les sports. S’y ajoute une grande variabilité
individuelle, puisque le concept de poids de forme est une notion purement personnelle.

• C’est pourquoi les recommandations d’adiposité optimale sont assez larges, de façon à inclure toutes les
disciplines.

• L’adiposité conseillée chez les hommes se définit entre 9 et 13%.


• L’adiposité conseillée chez les femmes entre 12 et 23% pouvant être élargie jusqu’à 28% selon la discipline.
L’hypothèse de la disponibilité énergétique
Cette hypothèse considère que le fonctionnement du générateur de GnRH est perturbé par un signal informant que
les apports énergétiques sont inadéquats pour faire face à la fois aux besoins énergétiques liés à la fonction de
reproduction et à ceux liés à des fonctions plus vitales .

La diminution de la disponibilité énergétique modifie également les taux de T3, de GH, d’IGF-I, d’insuline et du
cortisol. La T3 diminue de 18 %, IGF-I de 26 %, l’insuline de 24 %. L’abaissement de la disponibilité énergétique
augmente les taux moyens de 24 heures de GH de 26 % et de cortisol de 11 %. L’augmentation des valeurs
moyennes sur 24 heures du cortisol est due à une augmentation de ses taux durant la phase de jeune entre 22
heures et 9 heures du matin.
L’hypothèse du stress de l’exercice

un poids critique est nécessaire mais pas suffisant au fonctionnement menstruel ; les stress émotionnels ou
physiques pourraient l’emporter sur l’effet du poids
la composante émotionnelle n’induit pas une aménorrhée prolongée en l’absence d’anomalie du comportement
alimentaire.
l’individu entrainé développe des mécanismes d’adaptation au niveau de son axe corticotrope qui met son
organisme à l’abri des effets délétères potentiels d’une exposition répétée aux augmentations du cortisol.
les modifications menstruelles sont liées au stress provoqué par l’entraînement et la compétition, stress physique
et psychologique reflétés par les changements dans le poids corporel, le taux de masse grasse et les
modifications hormonales ; ce stress, ajouté à un tempérament un peu émotionnel, peut perturber le
fonctionnement hypothalamique
la modération du régime d’entrainement devrait empêcher ou corriger les troubles menstruels.
L’hypothèse du stress considère que le générateur hypothalamique de GnRH est perturbé par des facteurs provenant de

l’activation de l’axe corticotrope, parfois appelés les hormones du stress.

Les arguments en faveur de cette hypothèse sont la démonstration in vivo et in vitro de la perturbation de la pulsatilité de

GnRH et de la LH par certains neuromédiateurs, l’existence d’une hypercortisolémie chez les athlètes aménorrheiques

et les résultats de certaines expériences animales où la fonction de reproduction a été compromise par diverses

conditions de stress (dont l’exercice physique).


des carences alimentaires en zinc et même la pratique régulière du sport augmente les pertes en zinc : augmentation des

pertes urinaires, des pertes sudorales, libération du zinc par les fibres musculaires lors d’efforts prolongés, ou dans la

fonte musculaire en cas de régime alimentaire trop pauvre en protéines.

Le calcium participe à la solidité de l’os, à la contraction musculaire et de nombreuses réactions enzymatiques. Les besoins

calciques quotidiens sont de 800 à 1000 mg chez les adultes sédentaires, mais de 1200-1500 mg chez les sportives,

comme chez les femmes enceintes et les femmes ménopausées.

Le magnésium est nécessaire à la contraction musculaire et participe comme cofacteur à de nombreux processus

physiologiques.
Non seulement les lipides, et notamment les acides gras polyinsaturés que l’organisme ne peut synthétiser, sont impliqués
dans la steroidogénèse et les mécanismes de la reproduction, mais une alimentation pauvre en lipides associée à un
entrainement physique régulier peut ne pas fournir l’énergie suffisante au maintien de la fonction de reproduction et au
maintien des performances.

Les matières grasses consommées sont impliquées dans la régulation de la production des œstrogènes, et plus largement
des hormones stéroïdes.

Le cholestérol, par exemple, présent dans les œufs, la viande et les produits laitiers (les aliments d’origine végétale ne
contiennent pas de cholestérol), est la molécule constitutive de départ des hormones stéroïdes.

Les lipides n’ont pas qu’un rôle de réserve énergétique, mais également un rôle fonctionnel.

La sécrétion des œstrogènes et des hormones gonadotropes apparait compromise dès lors que les lipides représentent
moins de 20 % des calories d’un régime restrictif riche en fibres alimentaires.

Chez les sportives, en raison du rôle fonctionnel des lipides, leur réduction excessive dans l’alimentation est contre-indiquée.
Le syndrome de basse T3 , observé en médecine lorsqu’il existe un déficit énergétique, n’est retrouvé que chez les athlètes
aménorrheiques et non chez les athlètes normalement réglées.

Le syndrome de basse T3 désigne une baisse de T3 observée au cours de maladies sévères, non thyroïdiennes, associées à
une dénutrition, s’observe aussi après chirurgie importante, lors d’infections sévères et de toutes maladies entrainant des
désordres systémiques.

La T3 est d’autant plus basse que la maladie est sévère. La restriction calorique, presque constamment associée aux maladies
générales d’une certaine sévérité, agirait sur la fonction thyroïdienne par des mécanismes spécifiques.

Le jeune provoque une chute de la T3, de la T4 et de la TSH.

La disponibilité en glucose semble être l’élément déterminant dans le mécanisme de ce syndrome.

T3 est le principal agent régulateur du métabolisme de repos.

Les résultats démontrent sans ambigüité que l’exercice physique n’entraine le syndrome de basse T3 que par son impact sur
la disponibilité énergétique.
Il n’est nullement obligatoire de recourir à des moyens pharmacologiques (pilule contraceptive notamment) pour rétablir

des cycles menstruels réguliers.

L’approche non pharmacologique constitue la meilleure stratégie pour corriger les troubles du cycle et ses conséquences

osseuses, la prescription des oestroprogestatifs ne permettant pas de rétablir un remodelage osseux normal.

Du point de vue sportif, l’élément le plus spectaculaire fut l’amélioration des performances, contemporaine de

l’équilibrage énergétique.

Cet aspect positif sur les performances doit être enseigné dans le milieu sportif. L’aménorrhée ne doit plus être

considérée comme un indicateur du niveau approprié de l’entrainement mais comme l’indicateur d’un état hormonal

perturbé, c’est-à-dire comme une menace pour la santé et les performances.

Normaliser un bilan énergétique permet à la fois d’améliorer les performances et de protéger la santé.

Au final, on a démontré qu’une aménorrhée chez l’athlète peut être résolue sans aucun moyen pharmacologique.
Effets de l’activité physique sur le cycle hormonal de l’athlète
Chez la femme sportive, beaucoup de fausses idées circulent encore sur les relations entre la pratique sportive (surtout

intensive) et ses conséquences sur le cycle hormonal ovarien.

L’entraînement sportif – même intensif – ne doit pas induire de troubles du cycle.

Et s’il existe des troubles du cycle, il faut les prendre en charge car ils peuvent avoir des conséquences délétères sur la

santé de la sportive.
Troubles du cycle chez les sportives
Les troubles du cycle qui peuvent être rencontrés chez la femme sportive et non sportive peuvent être représentés selon

une échelle de gravité croissante.

Depuis la présence de cycles normaux, ovulatoires, dont la durée est de 26 à 32 jours, il y a un continuum qui commence

par l’insuffisance lutéale (phase lutéale de durée <10 jours), suivie par l’anovulation puis l’oligoménorrhée (durée des

cycles >35 jours) et enfin l’aménorrhée.

L’insuffisance lutéale et les cycles anovulatoires représentent les troubles du cycle les plus fréquemment rencontrés chez

les femmes sportives. Cependant, la plupart de ces troubles ne sont pas diagnostiqués du fait de leur caractère

asymptomatique (nécessité de dosages plasmatiques ou urinaires d’hormones ovariennes).


Ces différences suggèrent que l’aménorrhée est plus fréquente chez les sportives qui se soumettent à des

régimes permettant de maintenir une masse grasse faible dans les sports où la maîtrise de la composition

corporelle est un facteur de réussite.

À l’inverse, dans les sports dits techniques (golf, plongeon, équitation, tir) ou les sports de balle (volley, basket) la

fréquence des troubles du cycle n’est pas plus élevée chez les athlètes ayant une activité sportive intensive

(jusqu’à 12 à 18 heures d’entraînement par semaine) que chez les femmes sédentaires.
Résumé:

Il existe un lien entre les adipocytes, le statut nutritionnel et l’intégrité de l’axe


gonadotrope chez l’humain.

Les données récentes montrant que l’administration de leptine recombinante pendant 3


mois chez des femmes en aménorrhée hypothalamique (dont des sportives) améliore
les fonctions de reproduction (augmentation de la concentration plasmatique de LH et
de la fréquence des pulses de LH, apparition de cycles ovulatoires) démontrent que la
leptine, marqueur d’un niveau adéquat de réserves énergétiques, est nécessaire à une
fonction de reproduction et à une fonction neuroendocrine normale.
Conséquences des troubles du cycle chez la sportive

Les troubles du cycle chez la sportive ont des conséquences démontrées:


• Sur la fécondité,
• Sur la densité osseuse
• et sur la fonction endothéliale.
+ Fécondité
La fréquence des cycles anovulatoires laisse présager que la fertilité moyenne sur une population sportive est diminuée.

Une autre conséquence de l’impact de l’entraînement physique intense sur les fonctions de reproduction est le retard

pubertaire (une apparition tardive de la ménarche (jusqu’à l’âge de 17 ans) chez des jeunes sportives soumises à un

entraînement intense ) dans des sports tels la danse et la gymnastique, ce retard pubertaire et ses conséquences sur le

développement staturo-pondéral sont rattrapés lors de l’arrêt de l’entraînement intensif


+ Troubles de la fonction endothéliale

Les femmes sportives en aménorrhée ont aussi du fait de l’arrêt de la production d’œstrogènes, des troubles de la

fonction endothéliale (activation inflammatoire endothéliale) et un profil lipidique athérogène (augmentation

significative du cholestérol total, du LDL cholestérol, des Apo B et de la lipoprotéine .

Les mêmes anomalies sont retrouvées chez les sportives en oligoménorrhée mais à un niveau intermédiaire .
+ Ostéopénie et ostéoporose

L’aménorrhée de la femme sportive s’accompagne également d’un pronostic osseux extrêmement péjoratif surtout les

premières années suivant l’installation de l’aménorrhée. Il faut donc la dépister et la traiter précocement.

Soit l’aménorrhée survient après 25-30 ans (aménorrhée secondaire), c’est-à-dire dans un contexte où le pic de masse

osseuse est constitué (le pic de masse osseuse culmine vers la fin de la deuxième décennie, tout particulièrement pour

les vertèbres lombaires et le col fémoral), et la perte osseuse survient au même rythme qu’à la ménopause, surtout les

premières années suivant l’installation de l’aménorrhée (en moyenne 4 % par an au niveau lombaire) alors que la perte

osseuse est moindre ultérieurement.


Soit l’aménorrhée survient au moment de la puberté (aménorrhée primaire), dans ce cas, la perte osseuse se produit alors

que le pic de masse osseuse n’est pas atteint.

Ces adolescentes entreront dans la vie adulte avec ce qui pourrait être un déficit en masse osseuse irréversible et un risque

augmenté de fractures-tassements osseux tout au long de leur vie, ni un apport élevé de calcium ni l’activité physique

ne suffiront à compenser le manque d’accrétion osseuse en fin d’adolescence.

Les troubles du cycle moins graves que l’aménorrhée (oligoménorrhée voire anovulation) ont aussi des conséquences au

niveau osseux fonction de leur sévérité.


Conclusion:
Plusieurs études mettent en évidence des effets bénéfiques de l’activité physique sur la santé des femmes. L’évolution des
déterminants de l’activité physique avec l’âge engage à adapter les contraintes de la pratique aux différentes périodes
de la vie.

De même, le statut physiologique des femmes (puberté, grossesse, ménopause, traitement thérapeutique hormonal…) est
à prendre en compte dans les recommandations spécifiques.

l’activité physique régulière voire intensive chez la femme n’est pas synonyme de troubles du cycle ovarien. Ainsi, une
athlète de haut niveau s’entraînant plus de 20 h par semaine gardera des cycles réguliers mais à condition que ses
apports alimentaires soient suffisants (en quantité (kcal) et en apports lipidiques).

Étant données les conséquences délétères, en particulier osseuses, des troubles du cycle prolongés, la régularité des cycles
est un élément qui doit faire partie du suivi systématique des sportives (données d’interrogatoire clinique).
TRIADE

Les trois signes de la triade décrits initialement sont l’aménorrhée, les troubles du comportement alimentaire (TCA), et l’ostéoporose.

Devant les critères trop sévères de la définition de 1992, le concept de la triade s’est affiné :

les troubles du cycle menstruel succèdent à l’aménorrhée,

la perte de masse osseuse se substitue à l’ostéoporose,

et « l’anorexie athlétique » a été remplacée par le déficit énergétique, faisant une place aux restrictions alimentaires « involontaires ».
Les trois éléments constituent des problèmes de santé distincts mais dépendants. Seuls ou en combinaison, les
composants de la triade peuvent diminuer la performance physique et entrainer une morbidité irréversible, voire une
mortalité. La baisse des réserves énergétiques est la pierre angulaire de la triade.

Les autres complications potentielles portent sur la baisse de l’immunocompétence (avec augmentation des infections),
l’augmentation des facteurs de risque cardio-vasculaire, la diminution des performances, et l’augmentation des risques
de blessures musculo-squelettiques.

L’identification d’un des symptômes de la triade nécessite la recherche des deux autres.

La triade nécessite une prise en charge rapide.

Le rôle préventif du médecin du sport est primordial.


Les adolescentes et les femmes s’entrainant dans des sports pour lesquels la minceur est primordiale pour la

performance sont le plus à risque : sports d’endurance, sports esthétiques et sports à catégories de poids.

Le « syndrome de la triade de la sportive » ne touche pas que les athlètes de haut niveau ou les sportives de

compétition, mais peut concerner toutes les femmes physiquement actives.

Les athlètes présentant des TCA nécessitent à la fois des conseils nutritionnels et une approche psychothérapeutique.

Les approches cognitives et comportementales peuvent aider à modifier les comportements alimentaires.
La meilleure prévention de la triade est l’éducation des athlètes, des entraineurs, des éducateurs et des parents. Mettre
l’accent sur les bonnes habitudes de vie, sur l’importance de la santé et les risques de la triade, améliorer
l’encadrement de l’athlète en conseils nutritionnels, en psychologie et en médecine sont des éléments importants de la
performance. En fonction de l’importance des différents éléments de la triade, le traitement repose sur une approche
comportementale, associée à une intervention sur la diététique et sur l’entrainement.
Il faut restreindre l’entrainement et parfois interdire la compétition pour les
athlètes qui présentent des D.E et qui n’adhérent pas au traitement.
L’équilibre énergétique, c’est-à-dire l’adéquation entre les apports caloriques de l’alimentation et les dépenses
énergétiques, est un régulateur essentiel de la fonction de reproduction.

Les études animales et humaines ont permis de rejeter l’hypothèse du rôle exclusif de la perte de masse grasse pour
expliquer les troubles de l’ovulation.

Un apport nutritionnel inadapté aux besoins accrus liés à l’exercice physique est responsable d’une insuffisance
énergétique à la base des anomalies menstruelles.
Chez les sportives exerçant une activité à forte dépense d’énergie, les régimes hyper glucidiques peuvent ne pas subvenir
aux besoins énergétiques quotidiens et altérer la synthèse des estrogènes si les lipides représentent moins de 20 % des
apports caloriques de la ration quotidienne.
Ce sont les réponses neuroendocrines liées au déséquilibre énergétique et non pas l’effet du stress qui constituent la clef
du dysfonctionnement ovarien chez les sportives.
Un faible taux de masse grasse, reflétant la faiblesse des réserves énergétiques, sensibilise la fonction ovarienne à l’effet
délétère d’une réduction même modérée des apports alimentaires.
Un déficit énergétique prolongé ne s’accompagne pas obligatoirement d’un

amaigrissement car le poids peut se stabiliser en raison d’une réduction adaptative du

métabolisme de repos (hypo métabolisme).

L’effondrement de la production de multiples hormones est le signe de la mise au repos des

glandes endocrines, responsable d’un ralentissement du développement pubertaire, d’un

arrêt de la formation osseuse, d’un arrêt de la fonction de reproduction et d’une

diminution du métabolisme oxydatif musculaire.


La prise en compte des facteurs nutritionnels est indispensable dans l’évaluation médicale d’une femme qui présente

un problème de stérilité ou des anomalies du cycle menstruel.

Les sportives en insuffisance lutéale présentent les mêmes signes d’hypo métabolisme que les sportives en

aménorrhée : diminution de T3, de la leptine et de l’insuline : l’insuffisance lutéale est liée à un déficit énergétique

intermittent ou moins sévère que celui observé dans l’aménorrhée.

La pulsatilité de la LH est perturbée à partir d’un seuil de disponibilité énergétique inférieur à 30 kcal/kg de masse

maigre et par jour. L’effet perturbateur s’exerce de manière bimodale, avec des effets nettement plus importants

lorsque les femmes possèdent une phase lutéale plus courte.


TRIADE(suite)
Alors que la fréquence des cycles irréguliers varie entre 5 et 15 % dans la population générale, elle est comprise entre 12 et
100 % chez les sportives en fonction de leur discipline sportive.

Certaines études montrent des incidences de 100 % chez les gymnastes à 0 % chez les joueuses de badminton, en passant par
30 % chez les nageuses et 70 % chez les cyclistes.

Alors que la fréquence de l’aménorrhée est évaluée a 5 % dans la population générale, sa fréquence chez les sportives varie
entre 7 et 65 % en fonction des sports pratiques. L’aménorrhée concerne surtout les sports où le faible poids procure un
avantage : dans la course à pied, les études rapportent des incidences d’aménorrhée comprises entre 30 et 65 % ; dans le
cyclisme entre 12 et 30 % ; en gymnastique, certaines publications rapportent des taux de 70 %. En natation, l’incidence
avoisine généralement 12-13 %.
L’insuffisance lutéale est la perturbation menstruelle la plus fréquemment retrouvée chez la femme qui fait du sport.

Sur 3 cycles consécutifs, on a rapporté une incidence de 79 % d’insuffisance lutéale chez des femmes qui font du sport
dans un but de loisir. Dans la population générale, l’insuffisance lutéale entraine stérilité et fausses couches précoces.

Dans la population sportive, leur incidence réelle reste inconnue, faute d’avoir été étudiée.

La plupart de ces troubles ne sont pas diagnostiqués du fait de leur caractère asymptomatique. En effet, une insuffisance
lutéale peut être associée à des cycles de longueur normale et ne peut être diagnostiquée que par des explorations
spécifiques.

Parfois, une infertilité d’origine dysovulatoire peut être le seul signe clinique de la perturbation de cet axe.

S’il est méthodologiquement difficile d’évaluer la relation entre insuffisance lutéale et masse osseuse, il semble que la
DMO ne soit pas affectée par la diminution des taux de progestérone tant que la sécrétion oestrogénique reste
adéquate.
La fonction ovarienne peut être très variable chez la sportive.

On montre que 46 % des sportives présentent des caractéristiques menstruelles variables d’un cycle à l’autre. Alors que 91 % des
femmes sédentaires montrent des cycles constamment ovulatoires, seulement 54 % des sportives présentent des profils
identiques sur les 3 cycles étudies : constamment ovulatoires dans 21 % et constamment pathologiques dans 33 % des cas.

L’évaluation des troubles menstruels de la sportive doit être exhaustive et comporter aussi l’évaluation sérique des androgènes
et une échographie pelvienne à la recherche du syndrome des ovaires micropolykystiques.

Récemment, certaines études ont rapporte une incidence de SOMPK de 12 % chez les sportives (versus 4 à 10 % dans la
population générale). « L’apparition » du SOMPK dans les populations sportives semble être liée à la correction progressive
des troubles du comportement alimentaire liée à la sensibilisation de ces dernières années, plutôt qu’à l’activation répétée de
l’axe corticotrope qui induirait le développement d’un SOMPK suite à la stimulation de la sécrétion des androgènes
surrénaliens.

L’exercice physique active l’axe corticotrope et déclenche une augmentation brutale des taux d’ACTH, de cortisol et des
androgènes surrénaliens. En l’absence de déficit énergétique, l’organisme des sportives s’adapte aux conditions stressantes de
l’exercice de telle sorte qu’elles ne présentent pas d’élévation chronique du cortisol et des androgènes surrénaliens.
La transduction des effets délétères de l’exercice physique se situe au niveau du générateur
hypothalamique de pulses de GnRH.
La physiopathologie des troubles du cycle chez la sportive fait intervenir plusieurs régulateurs de la
balance énergétique : leptine, ghreline, kisspeptines, CRH, IGF-I, insuline, glucose.
La leptine, peptide essentiellement secrété par le tissu adipeux, constitue le principal signal
métabolique pour l’axe hypothalamo-hypophyso-ovarien.
Des récepteurs à la leptine sont présents au niveau de l’hypothalamus, de l’hypophyse et sur les
ovaires, mais aussi au niveau d’autres organes gynécologiques impliquent dans la reproduction :
endomètre, placenta, seins.
La baisse de la leptine entraine un ralentissement de la pulsatilité de la GnRH au niveau
hypothalamique, avec, pour conséquence, un ralentissement de la fréquence et une
augmentation de l’amplitude de sécrétion de la LH ; l’anomalie de pulsatilité de la LH pourrait agir
de concert avec la baisse de sécrétion de FSH en début de cycle menstruel pour perturber la
folliculogénèse.
La sécrétion de leptine est directement corrélée à la quantité de masse grasse.
Elle est aussi corrélée au taux d’insuline, qui favorise sa sécrétion : la sécrétion de leptine est influencée par l’apport
alimentaire et par la masse grasse.
Indépendamment des modifications de la masse grasse, l’exercice modifierait les taux de leptine par le biais de son
action sur l’insuline, les catécholamines et la disponibilité en glucose.
L’amaigrissement entraine une baisse de la leptine, mais un entrainement intense peut entrainer une diminution de la
leptine indépendamment des effets sur le poids corporel.
La leptine joue son rôle de transducteur de l’état énergétique sous la dépendance du couple insuline glucose:
L’administration parentérale de leptine ne rétablit la fonction menstruelle qu’en présence d’une disponibilité suffisante
en glucose.
La leptine n’agit pas directement sur les neurones hypothalamiques à GnRH mais par l’intermédiaire d’autres facteurs :
elle agit notamment sur les corps neuronaux secrétant le neuropeptide Y (NPY), qui pourrait être un neuromédiateur
de l’action centrale de la leptine.
La leptine module non seulement les secrétions gonadotropes mais également les secrétions somatotrope et
corticotrope, essentiellement par l’intermédiaire de son action antagoniste sur le NPY.
D’autres facteurs à tropisme central sont en jeu, tels que l’IGF-I abaissé par le déficit énergétique (IGF-I stimule in vitro la
GnRH).
La ghreline, peptide secrète principalement par l’estomac (mais également par l’hypophyse et l’hypothalamus) pourrait
également jouer un rôle important dans la suppression de la fonction ovarienne lorsque le déficit énergétique est
chronique et sévère ; l’augmentation de sa sécrétion en cas de déficit énergétique provoquerait une diminution de la
pulsatilité de la GnRH.
GROSSESSE ET SPORT
1– Les modifications physiologiques maternelles : Modifications hématologiques

• Le volume plasmatique aura augmenté de 40 %, passant de 2 600 à 3 800 mL


• Le volume globulaire n’augmente que de 15 % (de 1400 à 1600 mL), ce qui entraine une baisse du
nombre de globules rouges par mL :
baisse de la numération (de 4,5 millions/mL a 3,7 millions/ mL),
baisse de l’hématocrite (de 40 à 34 %) et baisse du taux d’hémoglobine (de 12-14 à 11-12 g/dL).
• On parle d’anémie au-dessous de 10,5 g d’hémoglobine par 100 mL
• Le nombre de leucocytes est supérieur à 10 000 par mL (6 000 et 7 000)
• Le taux de plaquettes baisse modérément en fin de grossesse.
• Etat d’hypercoagulabilité (augmentation des facteurs de la coagulation): risque thrombotique
• La quantité de fer sérique (75 à 140) passe de 50 à 100 µg/dL durant la grossesse.
Modifications cardiovasculaires:

L’augmentation du volume plasmatique associée à l’hémodilution entraine une augmentation du débit cardiaque de 40 %, due à
l’élévation de la fréquence cardiaque (environ 10 %) et du volume d’éjection ventriculaire (de 70 a 90 mL)

Une augmentation du volume d’éjection systolique, liée à l’augmentation du volume de remplissage des cavités cardiaques, à la
diminution des résistances périphériques, et à une augmentation de la contractilité myocardique.

L’augmentation du travail cardiaque entraine une consommation d’oxygène accrue

une augmentation de la consommation maximale d’oxygène en début de grossesse, liée à l’augmentation du débit cardiaque, à une
augmentation de l’extraction tissulaire de l’oxygène et à des adaptations alvéolaires.

Cette augmentation des capacités aérobies serait rapidement contrebalancée par l’hémodilution (baisse relative du nombre de
globules rouges) et la gêne respiratoire liée à l’élévation du diaphragme.

La pression artérielle est légèrement affectée avec une tendance à l’hypotension (moins 15 a 20 mm Hg) liée à une vasodilatation
périphérique consécutive à l’élévation de la progestérone et des prostaglandines E2
Modifications respiratoires:

Une hyperventilation (de 50 a 60 %), par accélération du rythme respiratoire, ce qui entraine une hypocapnie
physiologique.

Ces modifications de la ventilation sont liées a l’action de la progestérone sur le centre respiratoire.

L’utérus soulevant le diaphragme peut provoquer des difficultés respiratoires.

La capacité pulmonaire totale et la capacité vitale ne sont pas modifiées.

Seule la capacité résiduelle fonctionnelle est diminuée, aux dépens du volume de réserve expiratoire et du
volume résiduel (volume inaccessible à la spiromètre, qui reste dans les poumons quand on expire
entièrement).
Modifications métaboliques
La glycémie à jeun (1 g/L), passe de 0,7 à 0,8 g/L durant la grossesse.

Le métabolisme de base s’élève pendant la grossesse afin de s’adapter aux demandes fœtales ( 300 calories
par jour).

A prendre en considération pour celles qui poursuivent un programme d’entrainement soutenu.

La consommation d’énergie pour une même activité est plus élevée.

Autres modifications
Une grossesse s’accompagne normalement d’un gain pondéral ≤12 kg.

Il existe une dilatation physiologique des cavités rénales et des uretères à partir de 20 semaines, avec une
augmentation du risque d’infection urinaire.

L’augmentation de la filtration sanguine par les reins de 25 a 30 %.


Les risques de l’exercice physique pour le fœtus

Croissance fœtale:

Le volume d’entraînement plus important n’affecte d’aucune manière négative le poids fœtal ou placentaire.

Rythme cardiaque fœtal et souffrance fœtale: Effet bénéfique de l’exercice modéré

Accouchements prématurés:

L’activité physique pendant la grossesse diminue le risque de prématurité de 20 à 25 %


GROSSESSE ET SPORT
Effets d’une activité physique pendant la grossesse
1. Effets sur la grossesse
a) Age gestationnel: la pratique d’une activité sportive pendant la grossesse n’est pas responsable
d’accouchements prématurés.
La mauvaise condition physique avant de démarrer une grossesse est associé à un risque augmenté
d’accouchement prématuré (risque relatif : 2.31) comme le tabac (RR = 2.20), l’HTA (RR = 3.12) ou la
dénutrition (RR = 2.38). Cette étude suggère que les mesures visant à réduire le nombre
d’accouchements prématurés doivent démarrer avant le début de la grossesse.
b) Prise de poids
La prise de poids pendant la grossesse est influencée par la pratique d’une activité physique.
Une prise de poids inférieure maternelle en cas de pratique d’une activité physique pendant la
grossesse allant de -0.28 kg à -2.8 kg.
La rétention pondérale dans le post-partum est également moindre de - 2.5 à - 2.7 kg en cas d’activité
physique.
c) Diabète gestationnel
Prévention d’un diabète gestationnel : la pratique d’une activité physique prévient la survenue d’un diabète
gestationnel.
Une diminution de 55% du risque relatif de développer un diabète gestationnel chez les femmes exerçant une
activité physique élevée à intense
Une activité dite « dynamique » (jogging, cyclisme, natation, aérobic…)
Un risque relatif diminué de macrosomie.
Prise en charge d’un diabète gestationnel: marcher pendant 25 minutes 3 à 4 fois par semaine pendant
minimum 6 semaines permet d’obtenir des glycémies à jeun, et à 1h en postprandial, inférieures en fin de
grossesse.
L’exercice physique régulier permet aussi de diminuer le nombre de patientes nécessitant l’introduction d’une
insulinothérapie, de retarder le début des injections, et de diminuer le nombre d’unités nécessaires.
d) Pré-éclampsie et HTA
une activité physique (marche et stretching) en début de grossesse diminue le risque de pré-éclampsie de
34% et qu’une activité physique dans l’année précèdent la grossesse diminue de 33% le risque de survenue
de pré-éclampsie.
GROSSESSE ET SPORT(suite)
e) Accouchement
pas de différence sur le mode d’accouchement , les durées de dilatation, d’expulsion en comparant un groupe
de femmes sédentaires et un groupe de femmes réalisant une activité physique pendant le 2ème et 3ème
trimestre de grossesse (fitness, stretching et musculation douce).

f) Fausses couches
une association dose dépendante entre le temps consacré à l’exercice physique et le risque de fausse couche.

les sports à impact élevé comme le jogging, les jeux de ballons, ou de raquettes semblent être associés à
un risque plus élevé de fausses couches.
2. Effets sur la maman
a) Anémie :
une pratique régulière d’une activité sportive pendant le deuxième et troisième trimestre de grossesse
n’augmente pas le risque d’anémie maternelle.
b) Humeur et dépression
on retrouve parmi les femmes sédentaires avant le début de grossesse, une majoration de symptômes
dépressifs par rapport à des patientes rapportant pratiquer 2 heures de sport par semaine avant la
grossesse.
De même pendant la grossesse, la sédentarité semble être un facteur de risque de majoration des
symptômes dépressifs.
Dans le post-partum, montre que la sédentarité est un facteur de risque de dépression du post-partum
c) Douleurs lombo-pelviennes

Les douleurs lombo-pelviennes sont une pathologie très fréquente lors de la grossesse estimée de 16 à 20 % et ces douleurs tendent à

persister parfois plusieurs mois voire années après l’accouchement.

une coordination pelvis-thorax moins évidente chez la femme enceinte d’autant plus que la vitesse de marche et l’âge gestationnel

augmentent. La vitesse de marche dite « confortable » est inférieure de manière significative chez la femme enceinte.

La grossesse est par ailleurs responsable d’une hyperlaxité ligamentaire et d’une augmentation des amplitudes articulaires. Attention aux

entorses et aux luxations

Ces modifications (coordination pelvis-thorax et hyperlaxité ligamentaire) sont en partie à l’origine des douleurs lombo-pelviennes

fréquentes.

L’exercice physique est ici intéressant et permet par un renforcement musculaire de compenser ces modifications physiologiques.
La pratique d’une activité sportive : aérobic, renforcement musculaire, renforcement musculaire et
gymnastique, assouplissement et renforcement musculaire, gymnastique aquatique,
renforcement musculaire et gymnastique douce réduit l’intensité des douleurs lombo-pelviennes
pendant le déroulement de la grossesse.

La supériorité de l’exercice en milieu aquatique par rapport à l’exercice aérobic classique sur les
douleurs lombo-pelviennes et sur le nombre d’arrêts maladie dus à ces même douleurs.
GROSSESSE ET SPORT(suite)
• d) Œdèmes des membres inférieurs
• une séance d’aquagym en immersion permet la diminution significative objective du
volume des membres inférieurs et subjective avec la sensation de réduction des OMI
pour chacune d’entre elles.
• e) Qualité de vie
• La grossesse est une étape chez la femme, avec ses changements physiques, et
psychiques.
• Ces changements altèrent la capacité de la femme à réaliser parfois ses activités
habituelles de la vie quotidienne, et peuvent lui donner l’impression d’une altération de
sa qualité de vie.
• une amélioration de la qualité de vie liée à la pratique de 3 séances hebdomadaires
d’une activité physique et ce, débutée dès le début de grossesse.
• dans le post-partum immédiat, 54.5% de femmes déclarant un état de santé « very good
» dans le groupe exercice contre 27.3% dans le groupe contrôle.
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f) Capacités sportives
La femme enceinte hyperventile avec une fréquence respiratoire qui
augmente de 50% avec pour conséquence une hyperoxie (pO2 = 100-
106mmHg), une hypocapnie et une alcalose respiratoire (pH = 7.42-7.49).
Du fait de la pression de l’utérus sur le diaphragme, le volume résiduel et le
volume de réserve expiratoire sont très largement diminués dès le
deuxième trimestre de grossesse. Ces modifications physiologiques liées à
la grossesse ne limitent pourtant pas les capacités sportives.
Un entrainement de 2 séances par semaine augmente les capacités aérobie
par une augmentation du seuil anaérobie et du pouls d’O2 (VO2/FC) et
tend donc à atténuer les effets physiologiques de la grossesse.
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2. Effets sur le futur bébé
a) Réponses cardio-fœtales
un exercice physique submaximal induit une réponse physiologique par l’augmentation de la fréquence
cardiaque fœtale mais n’a pas d’effet délétère en tant que telle sur les réponses cardio-vasculaires
foetales.
b) Poids du nouveau-né
Une différence de poids de naissance entre les patientes en fonction de leur statut sportif.
L’hypothèse d’un contrôle du poids fœtal par l’axe IGF (Insuline like Growth Factor) maternel.
Taux de leptine inversement proportionnel au poids de naissance du nouveau-né et à l’IMC
Une relation entre poids maternel avant la grossesse et le poids de naissance. Alors que le poids de
naissance du nouveau-né semble lié au poids de la mère avant la grossesse, cette association n’est plus
retrouvée en cas de pratique d’une activité physique maternelle pendant la grossesse. Une intervention
sportive tend donc à atténuer les conséquences néfastes d’un poids maternel excessif avant la grossesse
sur le poids du nouveau-né.
c) Etat de santé du nouveau-né
l’activité physique n’altère pas la santé du nouveau-né.
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II. Athlètes haut niveau
Pour les sportives de haut niveau, le maintien d’une activité physique encadrée
pendant la grossesse est une condition indispensable pour un retour rapide aux
capacités sportives antérieures.
1. Condition physique et retour aux capacités antérieures.
2. Il est possible de maintenir une excellente condition physique pendant sa
grossesse en suivant un régime d’entrainement adapté mais relativement élevé.
Ce type de préparation permet donc de faciliter un retour rapide à la compétition
après l’accouchement.
2. Réponses foetales
l’entrainement doit être adapté à l’état gravidique pour la sécurité de l’enfant
notamment et que les intensités élevées doivent être évitées en faveur des
exercices d’endurance.
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3. Des exemples intéressants
Un cas clinique intéressant : Il s’agissait d’une patiente âgée de 33 ans, marathonienne présentant une
grossesse gémellaire qui, avant sa grossesse courait environ 155 km par semaine à environ 140-180
battements/min. Pendant sa grossesse elle a diminué ses distances hebdomadaires à 107 +/- 19 km en
moyenne ainsi que l’intensité (environ 130- 140 battements/min.) Elle a cessé toute activité physique 3
jours avant l’accouchement (césarienne prévue à 38 SA) et a repris à 8 jours post-partum. La maman et les 2
enfants étaient en parfaite santé.une grossesse n’est pas un frein à une carrière sportive.
La coureuse Sonia O’Sullivan championne d’Europe du 5 000 et 10 000 mètres qui a continué de s’entrainer
pendant sa grossesse, a repris précocement l’entrainement après son accouchement (10 jours), a couru un
semi-marathon 4 mois après la naissance de son enfant en 70’05 s et remportera une médaille d’argent aux
JO de Sydney l’année suivante sur 5000 mètres.
Kim Clijsters remporte en septembre 2009 un autre tournoi du grand chelem, l’US Open après avoir accouché
en février 2008.
Paula Radcliiff, qui détient le record du monde de marathon, donne naissance à son premier enfant en janvier
2007. A son retour à la compétition elle gagne celui de New York. A 37 ans en avril 2010 elle annonce qu’elle
attend un deuxième enfant en disant « l’idée était que je pouvais être enceinte cette année, avoir 2011 pour
revenir confortablement dans la course, et 2012 comme grand objectif… ». D’autres déterminants ont fait
qu’elle n’a pas pu courir Londres 2012…
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III. Croyances des patientes, aide à la prescription d’une activité sportive, informations aux patientes…
1. Croyances des patientes
Il semble évident que le niveau socio-économique, l’origine et l’entourage influencent cette pratique.
2. Informations
Une information claire sur les effets bénéfiques d’une activité physique pendant la grossesse ainsi que des
propositions concrètes de mise en application sont responsables d’une modification des croyances et des
comportements.
Une sensibilisation des patientes, accompagnée de conseils pratiques sont des éléments suffisants pour
motiver la future maman à débuter une activité physique pendant la grossesse.
Une information claire, des conseils individualisés et des entretiens motivationnels permettent l’adhérence
des patientes à la pratique sportive.
Concernant les éventuels risques d’une activité physique pour la maman, le bébé, la grossesse, la patiente
peut être rassurée.
Pour éviter les blessures il semble donc évident qu’un échauffement adapté, le respect du non-décubitus,
l’intensité adaptée soient des conditions indispensables pour réaliser une activité physique pendant la
grossesse.
GROSSESSE ET SPORT(suite)
3. Aide à la prescription
Il semble que les patientes ont tendance à mésestimer leur dépense énergétique
quotidienne : elles sous estiment leur dépense énergétique totale quotidienne et la dépense
énergétique pour des exercices de faible intensité mais au contraire surestiment leur
dépense énergétique d’intensité modérée à élevée.
Conseiller un podomètre aux patientes désirant augmenter et contrôler leur activité physique
et ainsi, être accompagnées pendant la grossesse.
Pour les résumer :
Contre-indications absolues : cardiopathie, insuffisance respiratoire, béance
cervicoisthmique, grossesses multiples, antécédents d’accouchements prématurés,
hémorragies congénitales, placenta prævia après 26 SA, RPM, pré-éclampsie.
Contre-indications relatives : anémie maternelle, arythmie, bronchite chronique, diabète type
1 mal contrôlé, obésité, sédentarité ancienne et majeure, pathologie articulaire, anorexie
avec IMC < 12, retard de croissance intra-utérin, HTA mal contrôlée, tabagisme important,
dysthyroidie mal contrôlée, épilepsie mal contrôlée.
GROSSESSE ET SPORT(suite)
Sports recommandés : sports qui sollicitent la filière aérobie sans risque de chute ni de
traumatisme abdominal (natation, jogging, marche, vélo d’appartement, aérobic,
gymnastique, aquagym, tai-chi-chuan…
Sports à éviter ou contre-indiqués : Sports à risque de chute et de traumatisme
abdominal. Eviter les exercices en position de décubitus pour éviter la compression
de la veine cave. La plongée sous-marine en scaphandre est contre-indiquée.
Intensité : 60 à 70 % FMC ou 50 à 60 % VMA avec cardio-fréquencemètre ; objectif de
12 à 14 sur l’échelle de la perception de l’effort de Borg (échelle de 6 à 20) ; test de la
parole (la patiente doit pouvoir mener une conversation pendant l’effort) Durée : 30
minutes minimum par jour, à diviser idéalement en 2 x 15 minutes ou plus pour
permettre hydratation et nutrition
Fréquence : 3 à 4 fois par semaine.
Signes nécessitant un arrêt immédiat : métrorragie, douleurs thoraciques, contractions
utérines, diminution des mouvements actifs fœtaux, perte de liquide amniotique.
GROSSESSE ET SPORT(suite)
Conseils de sécurité
10 recommandations qui sous-tendent la prescription d’exercices sans danger durant la
grossesse.
1. Faites de l’exercice régulièrement mais évitez le surentraînement. Utilisez les possibilités
de votre corps a 70%. Aidez-vous de la fréquence cardiaque, de la perception d’effort ou
du test de la conversation comme indicateurs ;
2. Ayez une alimentation adéquate ; le besoin calorique est plus élevé pendant la grossesse
(environ 300 calories de plus par jour).
3. Suivre un régime en vue de perdre du poids n’est pas indique durant la grossesse ; il faut
se rappeler qu’il est normal de prendre du poids et accepter le fait que son corps change.
4. Veillez a une hydratation adéquate ; buvez du liquide avant, pendant et après
l’entrainement.
5. L’apport de sel n’est pas interdit, surtout s’il fait chaud ; limitez la caféine (café, the,
chocolats, colas).
GROSSESSE ET SPORT(suite)
6. Evitez les exercices qui demandent un contact physique avec un partenaire ou ceux
qui comportent un risque de chute ; évitez les exercices par temps chaud et humide,
évitez de bloquer la respiration au cours d’effort exigeant.
7. Connaissez vos limites : s’entrainer a des fins compétitives est inutile pendant la
grossesse ; n’essayez pas des sports nouveaux que vous ne connaissez pas.
8. Soyez attentives aux raisons qui commandent un arrêt de l’entrainement et
consultez immédiatement si la situation se présente; arrêtez les exercices et
consultez en cas de saignement vaginal, toute autre perte vaginale inhabituelle
(suspicion de rupture prématurée des membranes), contractions douloureuses de
l’utérus, douleur a la poitrine, essoufflement marque, étourdissement ou
évanouissement.
9. Voyez votre professionnel de sante avant d’augmenter votre niveau d’activité
pendant la grossesse.
10. Vivez votre grossesse comme une expérience unique.
GROSSESSE ET SPORT(suite)

Exemple de prescription d’activité physique pour une femme enceinte qui n’est
pas du tout sportive:
15 à 30 minutes de marche par jour (chaussures confortables).
30 minutes de natation (nage libre ou sur le dos) 2 à 3 fois par semaine.
Gymnastique: tonification de tous les groupes musculaires et notamment
musculaires, et notamment les muscles paravertébraux, abdominaux (de
manière hypopressive) 2 fois par semaine (peut être combinée aux séances de
natation : aquagym).
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Conseils pour la prescription d’activité physique en post-partum:
• Vous pouvez reprendre un programme d’exercice dès que vous le souhaitez après
un accouchement par voie vaginale
• Après une césarienne attendre 3 semaines avant d’entreprendre des exercices
impliquant les muscles abdominaux
• Ne pas effectuer d’exercices en cas de saignements importants ou en cas d’anémie
• L’exercice ne doit pas provoquer de douleur
• L’exercice ne diminue pas la quantité ou la qualité du lait maternel
• Videz vos seins avant la séance de l’exercice physique pour plus de confort
• Attendez de ne plus saigner pour recommencer la natation
• Pas de gymnastique abdominale tant que la musculature périnéale n’a pas
récupéré
GROSSESSE ET SPORT(suite)
• N’essayez pas de perdre 1 kg par semaine
• Assurez vous de boire suffisamment d’eau avant, pendant et après la
séance d’exercice
• Mangez de tout en quantité équilibrée pour prévenir et pallier les carences
• Pour les athlètes: attendre 2 à 3 semaines pour reprendre l’entraînement
aérobie progressivement et en fonction du niveau physique maintenu
pendant la grossesse.
• Pallier aux carences en fer.
• Pour les sports collectifs ou de combat attendre au moins 6 à 8 semaines.
Reprenez progressivement : attention aux blessures (entorses, fractures de
fatigue) en cas de reprise trop vigoureuse.
GROSSESSE ET SPORT(suite)
1. Les femmes enceintes sans pathologie particulière devraient toutes être
encouragées à pratiquer un exercice physique régulier comme hygiène de vie
pendant la grossesse. Privilégiez la marche, la natation, le golf, l’aquagym ou
la gymnastique adaptée aux femmes enceintes.
2. Le risque de fausse couche spontanée au cours des trois premiers mois n’est
pas différent entre les sportives et les non sportives.
3. L’activité sportive pendant la grossesse ne constitue pas un facteur de risque
d’accouchement prématuré, en dehors de toute anomalie de la grossesse.
4. La plupart des études suggèrent que l’activité physique n’influence pas la
durée du travail. Certaines même montrent une diminution des interventions
et instrumentations au moment de l’accouchement (moins de césariennes, de
forceps ou de perfusions d’ocytocine par exemple).
GROSSESSE ET SPORT(suite)
5. Ecouter le bon sens plutôt que les interdits. Quand on ne se sent pas bien, on
arrête. La sensation de fatigue dicte la durée et l’intensité de l’effort. Sportives de
haut niveau : acceptez les modifications de votre corps, ne vous attendez pas a
conserver votre niveau d’entrainement habituel, abandonnez la recherche de
performance, privilégiez le sport ≪ entretien et détente ≫, restez modérées par
rapport aux capacités antérieures : il n’y a plus de compétition…
6. Plus la grossesse avance, plus les performances diminuent, jusqu’a moins 50 % a
partir du 6e mois. Les sports non portes (comme la course à pied) sont plus affectes
que les sports portés (comme le vélo ou la natation).
7. Les conseils sont différents au cours du premier trimestre par rapport au deuxième
ou au troisième trimestre. Le poids, la souplesse, le centre de gravite, la
modification de la silhouette, l’hyperlaxité ligamentaire et l’essoufflement
orienteront la pratique des exercices. Le problème des chocs devient patent a partir
de 20 semaines.
C’est probablement le risque fœtal principal.
GROSSESSE ET SPORT(suite)
8. Les conseils varient selon que la femme était sportive ou non sportive avant sa grossesse. En raison
des désagréments fréquents durant le premier trimestre de la grossesse, on déconseille aux femmes
inactives de commencer un programme d’exercices durant cette période.
Les femmes sportives peuvent continuer leur activité physique, en abandonnant l’idée de compétition.
Une intensité d’exercice ne dépassant pas 70 % apparait sans risque fœtal. Les risques maternels
principaux sont l’entorse (hyperlaxité ligamentaire), la chute (modification de l’équilibre corporel),
l’hypoglycémie (surtout dans les exercices d’endurance), et la déshydratation (importance de boire
régulièrement). Pour les femmes qui étaient sédentaires, le deuxième trimestre est le moment idéal
pour débuter une activité physique. Un exercice de faible intensité (augmentant le rythme cardiaque
de 30 %) ne dépassant pas 30 minutes par jour est conseille.
9. Devant une femme sportive enceinte qui vous demande si elle peut continuer son activité sportive,
posez-vous deux questions : : Existe-t-il des contre-indications à la pratique sportive ? ; Quel sport
faites vous ?
10. Malgré les problèmes de sommeil, de fatigue et de temps, il est recommande d’effectuer 30 minutes
d’exercices par jour (marche ou vélo), après l’accouchement dès que la patiente le souhaite, ce qui
procure de nombreux bénéfices : augmentation du niveau d’énergie, amélioration de la qualité du
sommeil, diminution du stress et du risque de dépression, meilleure socialisation, perte de poids, etc.
Les recommandations en activité sportive pendant la grossesse
Les activités sportives les plus recommandées sont : la marche, la natation, le vélo stationnaire, des
activités aérobies à faible impact et l’aquagym.
Le yoga et le pilâtes ne présentent pas de risque à condition d'éviter les positions susceptibles de
provoquer une hypotension artérielle.
La course à pied, le jogging et la musculation ne doivent pas être systématiquement interdits, mais il est
préférable d’avoir un avis favorable d’un encadrant obstétrical. Le vélo non stationnaire et la randonnée
en terrain accidenté sont à éviter à partir du 4-6e mois de grossesse selon les risques de perte de
l’équilibre et de choc sur l’abdomen en cas de chute.
Les sports de raquette peuvent être pratiqués, mais de manière raisonnée et plutôt pour les femmes
possédant un bon niveau technique, en faisant très attention aux risques de perte de l’équilibre et donc
de chute (15).
Certaines activités sportives sont contre-indiquées, comme celles à haut risque de chute (équitation, ski
alpin, etc.) ou de traumatisme abdominal et en particulier les sports collectifs avec contacts physiques
marqués et les sports de combat (arts martiaux). Il en est de même pour la plongée sous-marine vu le
risque d’accident de décompression pour le fœtus (1) (2).
La pratique d’AP en environnement « hostile » doit toujours être réfléchie, que ce soit dans les
ambiances très chaudes et/ou humides et en altitude. Dans ce cadre, les AP d'intensité modérée à des
altitudes jusqu’à 1 8002 500 mètres, après une acclimatation appropriée, n’apparaissent pas modifier de
manière significative le bien-être de la mère ou du fœtus. Au-delà de 2 500 mètres, surtout pour les
femmes ne résidant habituellement pas à ces hauteurs, les activités sportives doivent être évitées du fait
du risque d’hypoperfusion du fœtus par détournement du sang du placenta vers les muscles (1).
Les activités physiques et sportives en post-partum
Les AP et sportives peuvent être poursuivies ou reprises en post-partum. La reprise d’une AP après la grossesse
doit être progressive et initialement d’intensité légère à modérée, du fait des changements physiologiques
postaccouchement en période initiale du post-partum (involution utérine, réduction de la volémie et cicatrisation
éventuelle) et du déconditionnement habituel lié à la grossesse. Les AP en post-partum, toujours associées à un
apport calorique adapté et équilibré, aident à la perte de poids et au maintien de l’équilibre pondéral. En cas
d’allaitement, les AP ou sportives n’altèrent ni la quantité ni la qualité du lait maternel (2) (3) (15). Les AP de base
comme la marche active à allure modérée, les montées d’escalier, la natation modérée peuvent être rapidement
reprises après l’accouchement. Mais ce n’est qu’après la consultation postnatale obligatoire, réalisée par le
médecin ou la sage-femme, que la reprise du sport pourra être évoquée. Elle devra être précédée par la
réadaptation postnatale et en particulier une rééducation périnéale pour éviter les risques de fuites urinaires ou
de prolapsus. La rééducation périnéale, prescrite lors de cette consultation, peut être réalisée par une sage-
femme ou un kinésithérapeute. Ainsi, toutes les AP et sportives avec des impacts au sol (course à pied, tennis,
trampoline, activités avec sauts, etc.), facteurs de risque d’incontinence à l’effort, ne doivent pas être
redémarrées avant la rééducation périnéale et le constat d’une fonction normale du périnée (15). Le délai de
reprise de l’AP varie selon les conditions de l’accouchement (césarienne, forceps, épisiotomie, etc.) et doit être
discuté avec l’équipe obstétricale et le médecin. La reprise de l’AP débute, après avis médical, généralement 4 à 6
semaines après un accouchement par voie basse après cicatrisation complète en cas d’épisiotomie ou de
déchirure et 8 à 10 semaines après un accouchement par césarienne ou ayant nécessité une épisiotomie (2). Les
femmes qui ont un haut niveau de capacité cardio-respiratoire (VO2 max) et qui pratiquaient une AP régulière
importante avant et pendant la grossesse peuvent le plus souvent reprendre leur AP plus tôt (2).

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