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Gestion Financière

Internationale
Karima MIALED
Gestion Financière
Objectifs : maximiser la valeur de l’entreprise et créer de la
richesse pour les actionnaires.

maximiser la rentabilité des actifs dans lesquels sont employés
les fonds propres et empruntés tout en cherchant à minimiser
les coûts d’endettement et les risques financiers auxquels les
actifs peuvent être exposés.

Démarche : allouer de façon optimale les ressources


financières à des projets d’investissement viables. Elle est
centrée sur la décision financière et celle d’investissement
Gestion Financière
Internationale
La GFI, à l’instar de la gestion financière, vise à gérer de façon
optimale les flux financiers et les risques émanant des
opérations effectuées à l’international.

L’approche classique du coût du capital en environnement


purement national, la mobilisation de ressources en dette et
en capital, la gestion des lignes de trésorerie (et leur
composition en devises), la fiscalité et l’analyse de crédit
doivent être adaptées afin de prendre en compte la spécificité
de l’environnement international.
Domaine d’application de la GFI
1.Les entreprises multinationales (EMN) :

Définition : une entité privée opérant dans plusieurs pays


étrangers via un réseau de filiales, de succursales ou de
bureaux de représentation. Les EMN disposent de sièges et de
quartiers généraux dans le monde entier. Leur structure de
capital et de propriété est à la fois nationale et étrangère au
pays de leur siège (Cf. Tableau 1).

Elle inclut aussi bien des entreprises dans le secteur de l’industrie


que dans celui des services (cabinets de conseils,
constructions, cabinets juridiques, banque,
télécommunications, immobilier, etc)
Domaine d’application de la GFI
Ventes Employés Nombre de pays
étrangères étrangers
Lufthansa (Allemande) 61% 37% 92
Ford (USA) 38% 54% 137
Coca Cola (USA) 70% 70% 200
Renault (France) 62% 33% 36
IBM (USA) 60% 52% 165
Microsoft (USA) 60% 33% 70
General Electric (USA) 45% 45% + 100
Domaine d’application de la GFI
2. Les entreprises nationales ayant des activités
internationales telles que :

1. Une activité commerciale, qu’il s’agit d’achats à l’étranger


(importation ) ou de ventes à l’étranger (exportation),
2. Les opérations d’investissement, qui conditionnent le
développement commercial ou industriel sur les marchés
extérieurs,
3. Les opérations de sous-traitance de certaines activités sur
des marchés internationaux.
Domaine d’application de la GFI
Conséquences :
À chaque type d’organisation commerciale, pourra correspondre
un type de problèmes de financement, qui sera lui-même
fonction de la dimension de l’entreprise ou du groupe et de sa
structure financière.
1. Le financement des importations
2. Le financement des exportations
3. Le financement des investissements à l’étranger
4. Le financement des filiales étrangères
Domaine d’application de la GFI
Leur gestion s’effectue dans la perspective d’un marché
mondial davantage que dans celle plus restreinte d’un
marché national. D’où la nécessité d’une bonne
compréhension du phénomène de la mondialisation et des
risques financiers internationaux en particulier ceux liés aux
fluctuations des taux de change et aux risques de crédits
relatifs aux paiements commerciaux.

Ces nouvelles variables affectent les décisions d'investissement


et de financement.
Plan
Partie 1: Description de l'environnement financier
international et des marchés financiers internationaux. On y
examine les différentes techniques et stratégies de gestion du
risque de change et de risque politique dont souffrent les
entreprises.

Partie 2: Elle permet de voir comment la présence de ces


nouvelles variables peut affecter les décisions d'investissement
et de financement des entreprises opérant dans un contexte
international.
Thèmes
1. Le marché des changes : institutions et fonctionnement
2. La détermination des taux de changes
3. Les taux de change et d'intérêt : l'arbitrage et la spéculation
4. Le risque de change : sources et gestion
5. L’investissement à l’international
6. Le coût du capital, la structure financière et le financement à
l’international.
Exposés
1. Le commerce international
2. La globalisation des marchés de capitaux.
3. L’environnement financier international (SMI)
4. L’impact de la globalisation financière (gains et limites).
5. Les crises financières de 1929 – 2008.
6. Les crises financières et crises de change
7. Système financier marocain
8. Le marché des changes marocain : organisation et fonctionnement.
9. Crise et finance internationale : faut-il réguler la finance internationale
10. Le rôle des économies émergentes dans l’essor de la finance globalisée.
Marché des changes :
institutions et fonctionnement
Marché des changes : institutions et
fonctionnement
Au niveau national, les règlements s’effectuent par le transfert
d’instruments de paiement libellés dans la monnaie considérée
du débiteur vers le créancier.

Dès lors que les paiements concernent des agents utilisant


habituellement des monnaies différentes, il devient
nécessaire d’assurer la conversion de ces monnaies les unes
dans les autres.

Telle est la fonction du marché des changes


Marché des changes : institutions et
fonctionnement
Le marché des changes procure la structure institutionnel
nécessaire pour permettre :

1. L’échange de la monnaie d’un pays contre celle d’un autre


pays :

Plus de 3 000 milliard de Dollars, c'est le montant quotidien


échangé sur ce marché, tous produits confondus, c'est à dire
aussi bien pour le change classique que pour les produits
dérivés (source BRI) http://www.bis.org.
Marché des changes : institutions
et fonctionnement
2. La détermination du cours ou taux de
change d’une monnaie contre l’autre

3. La livraison physique d’une monnaie


contre l’autre
1. L’étendue géographique du marché
des changes
Le marché des changes fonctionne en continue (24 heures sur
24) à travers le monde.

Les premières places financières importantes ouvrent chaque


matin en Asie, à Sydney et à Tokyo puis le mouvement
d’ouverture se déplace vers l’Ouest avec Hongkong et
Singapour ensuite vers Bahreïn puis vers l’Europe avec
Francfort, Zurich et Paris et Londres. Ensuite, l’Atlantique
vers New York et se dirige vers Chicago et se termine avec
San Francisco et Los Angeles.
1. L’étendue géographique du marché
des changes

1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 11 1 1 1 1 1 1 1 1 2 2 2 2 2
0 2 3 4 5 6 7 8 9 0 1 2 3 4

Paris /Londres
New-York
Los-Angeles

Tokyo
Hongkong/Singapour
1. L’étendue géographique du marché
des changes
1. L’étendue géographique du marché
des changes
1. L’étendue géographique du marché
des changes
Les couples de devises les plus traités dans le monde
(en % du volume total)

Dollar US/Euro 28 Dollar US/Autres monnaies 17


Dollar US/Yen 17 EURO/Yen 3
Dollar US/Livre 14 EURO/ Livre 2
Dollar US/Franc suisse 4 EURO/Franc suisse 1
Dollar US/Dollar 5 EURO/Autres monnaies 2
australien
Dollar US/Dollar canadien 4 Autres couples de monnaies 2
1. L’étendue géographique du marché
des changes
Le sigle de la devise est composé de 3 lettres et contient 2
informations :
1. Le sigle du pays pour les 2 premières lettres du sigle.
2. L'initiale de la devise pour la dernière lettre du sigle.

Exemple :

1. GBP, GB=Great-Britain, P=Pound.


2. CHF, CH=Confédération Helvétique (Suisse), F=Franc
2. Les acteurs du marché des changes

Le marché des changes comprend deux compartiments :

1. Le marché interbancaire ou le marché de gros. Dans ce


marché, les transactions portent sur des gros montants (des
multiples de millions de dollars.

2. Le marché de détail ou de clientèle particulière. Dans ce


marché, les transactions entre banque et ses clients portent sur
des petits montants.
2. Les acteurs du marché des changes

1. Les entreprises et les particuliers : il s’agit de clientèle


privée composée des exportateurs et importateurs
(transactions commerciales), des gestionnaires de
portefeuilles de titres étrangers (transactions financières), et
des particuliers à l’occasion de leurs voyages à l’étranger.

2. Les banques commerciales et les établissements


financiers: les deux interviennent à la fois sur le marché
interbancaire et sur le marché du détail pour exécuter les
ordres de leurs clients. Ils tirent leurs profits des achats de
devises étrangères à un cours acheteur (bid) et de leur vente à
un cours vendeur (ask) légèrement supérieur.
2. Les acteurs du marché des changes

3. Les banques centrales et les trésors publics (les


régulateurs): les deux interviennent pour exécuter les ordres
de leurs propre clientèle (les administrations publiques) et
pour acquérir des avoirs supplémentaires en devises. Mais
elles ont également pour rôle de réguler la monnaie nationale
par apport aux devises.

4. Les courtiers (brokers) : ils sont de « purs » intermédiaires et


ne se livrent donc à aucune opération pour leur propre compte.
Ils regroupent et centralisent les ordres d’achats et de ventes
de plusieurs banques auxquels ils s’efforcent de trouver une
contrepartie aux meilleurs cours.
3. Organisation et fonctionnement du
marché des changes
3.1 Le marché des changes au comptant

3.2 Le marché des changes à terme


3.1 Le marché des changes au comptant

Définition du taux de change :


Le taux de change d’une monnaie exprime le prix de cette
monnaie en une autre monnaie de référence (dollar, euro).

3.1.1. Les règles générales de fonctionnement :


Sur le marché au comptant, le cours de change (Spot) est fixé
lors de la transaction pour une livraison immédiate. En
pratique, chacun des deux partenaires de la transaction
s’engage à livrer à son coéchangiste la monnaie vendue dans
un délai n’excédant pas deux jours ouvrés suivant la
transaction. Exemple: une opération conclue le mardi sera
dénouée le jeudi
3.1 Le marché des changes au comptant

3.1.1. Les cotations :

A. Certain et incertain :
Le taux de change étant le prix relatif de deux monnaies, il
convient d’être prudent sur la signification des deux valeurs
numériques. On distingue alors entre cotation au certain
(l’unité de monnaie nationale est exprimée en monnaie
étrangère) et cotation à l’incertain (on définit le cours d’une
unité de devise étrangère en monnaie nationale).
EX : 1 EUR = 11,23 MAD ( à l’incertain ou indirecte)
1 MAD = 0,0890293 EUR (au certain ou directe)
3.1 Le marché des changes au comptant
Exemple :
Places Cotations
Zurich à l’incertain : on cote un dollar, un
euro ou une livre en francs suisses
(monnaie locale).
Tokyo Cote au certain le prix d’une unité
de monnaie nationale en devises
étrangères.
Londres Idem
Canada Idem
Australie idem
3.1 Le marché des changes au comptant
Depuis le premier janvier 1999, l’ensemble des places de la zone
euro cotent au certain.

Au USA la situation est plus complexe : les transactions


interbancaires sont cotées à l’incertain alors que les
transactions entre banques et clients non bancaires se fait au
certain.

Important : cotation à l’incertain = 1/ cotation au certain


3.1 Le marché des changes au comptant

B. Devise directrice et devise secondaire :


Dans les transactions interbancaires, l’énoncé d’un cours est
généralement précédé d’un symbole annonçant le sens de la
cotation : ainsi USD/CHF= 1.2816 exprime la valeur du dollar
(ici monnaie cotée « directrice » ou « principale », en anglais
base currency) en francs suisse (monnaie cotante ou devise
« dirigée » ou « secondaire »).

Ainsi la valeur 1.2816 indique la valeur de la devise directrice en


devise secondaire; càd la cotation au certain du dollar en
francs suisses ou la cotation à l’incertain de ce dernier par
apport au dollar.
3.1 Le marché des changes au comptant

C. Cours acheteur cours vendeur :


La cotation prend la forme non d’un cours unique mais d’une
fourchette représentant les cours d’achat et de vente de la
devise directrice par le coteur.

Ainsi, si le cours EUR/USD = 1.2010/1.2015, il faut comprendre


que le coteur propose d’acheter un « euro » contre 1.2010
USD (cours acheteur : bid rate) et de le vendre contre 1.2015
USD (cours vendeur : ask rate), l’écart entre les deux cours
(bid-ask), ou spread (ici 5 points)
3.1 Le marché des changes au comptant

Le spread , exprimé en point (5 points dans l’exemple


précédent) est habituellement assez serré du fait de la
concurrence.

D. Cotations directes et croisées :


Un cours croisé est un cours de change entre deux monnaies,
calculés à partir du cours de chacune d’elles en dollar.

Causes : la prééminence du dollar comme monnaie de


facturation et de règlement des transactions commerciales et
financières lui procure de ce fait le rôle d’étalon de mesure
commune à l’ensemble des monnaies convertibles.
3.1 Le marché des changes au comptant

Exemple :
Les marchés Yen-francs suisses seraient extrêmement étroits, peu
liquide. Par conséquent, il n’existe pas de cotation directe de
ces deux monnaies autres que le dollar. Ainsi, sur la place
parisienne, la cote du yen et du franc suisse doit être fabriquée
par le banquier à partir d’une double opération de change, par
la méthode des cours croisés.
3.1 Le marché des changes au comptant

Exemple chiffré :
Supposons qu’une banque parisienne ait à proposer à l’un de ses
clients éprouvant des besoins en monnaie suisse un cours
vendeur du franc suisse contre euro (CHF/EUR).
La banque va construire ce cours de change à partir des cotations
directes, en dollar, de chacune de ces monnaies. La banque
devra se procurer des dollars pour pouvoir acquérir les francs
suisses et va procéder :
1. À une vente d’euros contre dollars
2. et à un achat de franc suisse contre dollar sur le marché
interbancaire à Zurich.
3.1 Le marché des changes au comptant

Les deux opérations doivent être (autant que possible)


simultanées afin d’éviter à la banque une position créditrice
en dollars.

Ainsi si les cours proposés par les cambistes sont les suivants :
EUR/USD = 1.2010/1.2040 (à Paris)
USD/CHF = 1.2810/1.2835 (à Zurich)

Et en supposant que la banque travaille sur les cours du marché,


elle vend à Paris les euros au taux acheteur, soit au cours de
1.2010 USD et revend les dollars à Zurich au taux acheteur de
1.2810 CHF.
3.1 Le marché des changes au comptant

En définitive, un CHF est acheté à Zurich au prix de 1/1.2810


USD, ce qui coûte à la banque, à paris 1/1.2810 x 1/1.2010 =
0.6500 EUR tel sera son cours vendeur CHF/EUR.
3.2 Le marché des changes à terme
Les opérations de change à terme (forward) se distinguent des
précédentes en ce que l’échange des monnaies s’effectue à
une date ultérieure, alors que les conditions de l’échange
(montant de devises concerné et taux de change) sont fixées
dès la conclusion de la transaction et ne varieront plus.

Les échéances standards sont 30 jours, 60 jours, 90 jours, 180


jours et un an.

Change à terme : raison d’être


A l'origine et comme pour beaucoup d'opérations, le change à
terme est lié à une transaction commerciale.
3.2 Le marché des changes à terme
Exemple: Une entreprise française a vendu au Japon une marchandise
dont la valeur est égale à 1 million d'euros. Compte tenu des délais
de fabrication et de livraison, le règlement interviendra dans 1 an
et sera effectué dans la devise du client, c'est à dire le Yen. Notre
exportateur va donc recevoir dans un an un certain montant en Yen
qu'il devra céder au cours du moment. Ce cours n'étant pas connu à
la mise en place de la transaction, on dit que l'exportateur est en
risque de change.
3.2 Le marché des changes à terme
À la date d’échéance deux scénarios se présentent :

1. Si le cours EUR/JPY = 100 au moment de la signature de la


transaction. La facture sera établie pour 100 millions de Yens
qui une fois convertis donneraient bien 1 million d'Euros.

2. Si , malheureusement, la parité EUR/JPY = 120, les 100


millions de JPY ne représenteront plus que 833 333 EUR.
3.2 Le marché des changes à terme
L’exportateur à besoin donc de connaître précisément le cours
auquel il pourra céder les Yens qu'il recevra, dans un an, en
paiement de ses marchandises.

Sa Banque lui fournira le cours de change à terme, ce qui lui


permettra :
1. De s'assurer que les devises reçues donneront bien le montant
prévu en devise nationale (et lui assureront donc les marges
prévues)
2. D'établir précisément le montant, en Yen, de la transaction.

Le risque est le même en cas de baisse du cours pour un


importateur.
3.2 Le marché des changes à terme
Vente à terme
La banque s’engage, aujourd’hui, à acheter auprès du client des
JPY qui lui seront livrés dans un an, le taux de change étant
défini de manière irrévocable.

La banque encourt le risque d’une dépréciation de son


portefeuille si le JPY, qui ne lui sera livré que dans un an, se
déprécie.

3.2.1. La formation des taux de change à terme :


Le mécanisme de formation des cours à terme est différent
suivant qu’il s’agit d’une vente ou d’un achat.
3.2 Le marché des changes à terme
1. Client passe un ordre de vente de X JPY à j+360 j
2. Banque achète un X JPY à j+360 j
3. Banque vend les X JPY (qu’elle n’a pas encore reçu) sur le
marché au comptant (à livrer à j+2) au cours du moment
contre-valeur d’un Y EUR.
En même temps:
4. La banque doit emprunter un X JPY (à un taux d’intérêt (Te))
sur le marché pour une durée de 360 j (l’emprunt sera
remboursé par la livraison du client à j+360)
4. La banque doit placer le Y EUR qu’elle a reçu (à un taux
d’intérêt (Tp)) et qu’elle ne va livrer que dans 360 j.
3.2 Le marché des changes à terme

Si l’on suppose que pour l’échéance considérée le taux d’intérêt


(Tp) est supérieur au taux d’intérêt (Te), la banque gagne en
intérêt. Ce gain sera restituer au client à qui la banque va
acheter des JPY à un cours à terme plus élevé que le cours au
comptant.

Inversement, si le taux d’intérêt (Tp) est inférieur au taux


d’intérêt (Te), la banque subit un coût qu’elle va répercuter
sur son client en lui achetant des JPY à un cours à terme
inférieur au cours spot.
3.2 Le marché des changes à terme
Le cours de change à terme d’une monnaie contre une autre est
calculé en fonction de deux variables connues à la date à
laquelle le cous est fixé :

1. Un cours de change au comptant


2. Un différentiel de taux d’intérêt

Le mécanisme de formation des cours de change à terme


correspond à une opération d’emprunt, de placement et
un cours de change spot.
3.2 Le marché des changes à terme

3.2.1. L’expression des taux de change à terme : le report ou


le déport :
La valeur du taux de change à terme diffère de la valeur du taux
de change au comptant. L’écart entre les deux valeurs
s’appelle, selon son signe, le report ou le déport :
1. Une devise cote un report (premium) lorsque son cours à
terme est supérieur à son cours au comptant.
2. Dans le cas contraire, lorsque son cours à terme est inférieur à
son cours au comptant, elle cote un déport (discount).
3.2 Le marché des changes à terme
3.2.2. Le dénouement des opérations à terme :
Une opération à terme constitue, en principe, un engagement
ferme et définitif entre une banque et son client ce qui signifie
qu’il ne peut être modifié. Toutefois, les banques offrent à leur
clientèle, désireuse d’amender l’accord initial, la possibilité de
se dégager avant le terme normal du contrat ou de prolonger
ce contrat au-delà de son échéance normale.

A. L’annulation d’une opération à terme :


Exercices
Cotation Certain/ Incertain :

1. Les cotations ci-dessous, cotées par un cambiste français sont-elles au


certain ou à l’incertain ?
a) USD/EUR 0.7973 /0.7974
b) GBP/EUR 1.4922 /1.4923
c) EUR/USD 1.1423 / 1.1425

2. Les cotations ci-dessous, cotées par un cambiste américain sont-elles au


certain ou à l’incertain ?
d) TRY/USD 0.6778 / 0.6780
e) EUR/USD 1.1423 /1.1425
f) USD/CHF 1.3747 / 1.3748
Exercices
3. Les cotations ci-dessous, cotées par un cambiste londonien sont-elles au
certain ou à l’incertain ?

g) GBP/USD 1.6624 / 1.6625


h) EUR/GBP 0.687 / 0.687
i) GBP/CHF 2.2851 / 2.2853

Sens de la cotation :

Un client demande des cotations sur ces devises, quel prix allez-vous lui
donner ?
Exercices
a) Il veut acheter du USD contre EUR. Cotation EUR/USD : 1.1423/1.1425

b) Il veut vendre du JPY contre USD. Cotation USD/JPY : 110.17/ 110.18

c) Il veut acheter du GBP contre CHF. Cotation GBP/CHF : 2.2851/ 2.2853

d) Il veut vendre du GBP contre USD. Cotation GBP/USD : 1.6622/ 1.6623

e) Il veut vendre du CAD contre USD. Cotation USD/CAD : 1.3307/ 1.3308

f) Il veut acheter de l’AUD contre USD. Cotation AUD/USD : 0.7070/ 0.7072

g) Il veut vendre du CHF contre EUR. Cotation EUR/CHF : 1.5697/ 1.5698


Exercices
Cours croisés :
a) Un client demande une cotation pour vendre de la couronne
norvégienne (NOK) contre de la couronne suédoise (SEK) sachant que
vous avez les cotations suivantes :

EUR/NOK 8.2388 / 8.2392. EUR/SEK 8.9688 / 8.9692


1. Quelle cotation allez-vous lui faire ?

b) Un client demande une cotation pour acheter de la couronne


norvégienne (NOK) contre du yen (JPY) sachant que vous avez les
cotations suivantes :

EUR/NOK 8.2388 / 8.2392. EUR/JPY 125.80 / 125.82.


1. Quelle cotation allez vous lui faire ?
Gestion du risque de change
Gestion du risque de change
La gestion du risque de change passe par plusieurs étapes à
savoir :

1. Identification du type du risque de change

2. Evaluation de la position de change

3. Mise en place des techniques adéquates de couverture


1.Identification du type du risque de change

1. Risque de change :

C’est le risque de perte lié aux variations du cours de change. Il


désigne les pertes éventuelles encourues par l’entreprise du
fait des variations de parité de change entre la monnaie
nationale et les devises étrangères.

La notion de risque de change est intimement liée à la notion de


position de change.
1.Identification du type du risque de change
2. Exposition au risque de change :
Une entreprise se trouve exposée au risque de change à plusieurs
titres : du fait de son activité commerciale, de ses
investissements à l’étranger et enfin en raison de ses
opérations financières.

2.1. risque de change de transaction


2.2. risque de change de consolidation
2.3. risque de change économique
2.1. Le risque de change de transaction
Le risque de change apparaît dès la signature d’un contrat et peut
être lié à :
1. L’activité commerciale de l’entreprise : il s’agit généralement
des ventes libellées en devises à l’exportation, d’achats
libellées en devises à l’importation, de soumissions à un
appel d’offre en devises, …

2. Opérations d’investissements à l’étranger,

3. Opérations financières : prêt ou emprunt dont le


remboursement se fera en monnaie étrangère.
2.1. Le risque de change de transaction
Le risque de transaction provient donc du changement de la
valeur des créances et des dettes exposées à une variation
du taux de change.

C’est un risque technique qui nécessite l’utilisation des


instruments du marché des change.
2.1. Le risque de change de transaction
Exemple 1 : Achat et vente à crédit
Un industriel belge vend un équipement à un client américain
pour 1.800.000 $ à 60 jours. Le TCC est de 1.12 €/$.
L’industriel belge s’attend donc à encaisser 1.800.000* 1.12 =
2016000 €.

À J+60 l’industriel belge peut être confronté à deux situations :


H1: avec un $= 1.08 €, il ne va encaisser que 1944000 € soit
72000 € de moins que prévu.

H2 : avec un $=1.15, il recevrait alors 2070000 € soit une


majoration de 54000 €
2.1. Le risque de change de transaction
Exemple 2 : Prêt ou emprunt
Le groupe GEMEX, filiale mexicaine de Pepsico, avait une dette
de 264.000.000 $, à la mi-décembre 1994. En janvier 1995 le
cours du Peso mexicain (Ps) est passé en 2 ou 3 jours de 3.45
Ps/$ à 4.65 Ps puis à 5.50 soit une appréciation du $ de près de
60 %. La dette de GEMEX de 264.000.000 $ est passé ainsi de
910.000.000 Ps à 1.452.000.000 Ps.
2.2. Le risque de change de consolidation
Le risque de change de consolidation, appelé risque de change
patrimonial, résulte de l’obligation de convertir les états
financiers des filiales étrangères (établis en monnaie
étrangères) dans la monnaie de la société mère pour établir les
états financiers consolidés.

Le risque de change de consolidation représente la variation


possible des capitaux propres consolidés et du résultat
consolidé, en raison de la variation des taux de change.
2.2. Le risque de change de consolidation

C’est un risque comptable qui concerne l’évaluation de la


performance des filiales. Bien que cette évaluation puisse
être faite d’après les états en monnaie locale, les comparaisons
sont facilitées par le retraitement en une et même unité
monétaire des états de toutes les filiales d’un groupe.

Important : la conversion n’est pas automatique, elle dépend du


degré d’autonomie de la filiale par rapport à la société mère.

Une filiale autonome est gérée dans le cadre de son environnement


économique local et doit par conséquent être valorisée dans sa
monnaie locale.
Une filiale non autonome fonctionne comme une extension de la
société mère.
2.2. Le risque de change de consolidation
On distingue deux méthodes de conversion : la méthode du cours
de clôture et la méthode du coût historique

1. La méthode du cours de clôture : il s’agit de la méthode la


plus utilisée dans le monde. Selon cette méthode, tous les
postes des états financiers, sauf quelques exceptions, sont
convertis au taux de change en vigueur le jour de la
clôture de l’exercice comptable.

2. La méthode du cours historique : chaque élément non


monétaire d’actif et de passif est converti au taux de change
qui était en vigueur lors de l’entrée de l’élément considéré
dans l’entreprise.
2.2. Le risque de change de consolidation
La méthode du cours de clôture La méthode du cours historique
1. Actifs et dettes : convertis au TC en 1. Actifs et dettes : convertis au cours de
vigueur à la date d’arrêté du bilan clôture.
2. Postes du compte de résultat : convertis 2. Immobilisation et stocks : convertis au
au TC moyen de la période cous historique
3. Capitaux propres : convertis au TC 3. Les produits et charges : convertis au
historique et au TC de la date de cours de la date où ils sont constatés
réalisation des bénéfices mis en (en pratique on utilise le cours de
réserves. Les dividendes sont convertis change moyen de la période)
au TC en vigueur à la date de mise en 4. Les dotations aux amortissements et
distribution. aux provisions et les variations de
stocks : convertis au cous historique.
5. Les capitaux propres : idem que la
méthode du cours de clôture.
2.3. Le risque de change économique
Le risque économique, appelé également risque d’opérations, de
compétitivité ou risque stratégique, résulte de modification
de la valeur actuelle d’une entreprise causée par des
évolutions dans les flux de trésorerie futurs, suite à des
variations imprévus des taux de change.

Le risque économique est un risque de transaction anticipé


pour les ventes et les achats futurs.
2. Evaluation de la position de change
L’Evaluation du risque de change passe par l’évaluation des
différentes positions de change de l’entreprise.

2.1. Evaluation de la position de change de transaction


2.2. Evaluation de la position de change de consolidation
2.3. Evaluation de la position de change économique
2. Evaluation de la position de change

Position de change :

C’est la présentation sous forme de balance de l’ensemble des


créances (ou avoirs) et des engagements (ou dettes) de
l’entreprise libellés en une ou plusieurs devises. C’est la
différence entre les devises possédées ou à recevoir et les
devises dues ou à livrer.

Elle peut être assimilée à un extrait du bilan de l’entreprise qui


ne prend en compte que les valeurs libellées en devises.
2. Evaluation de la position de change
Illustration :

Flux à recevoir en Flux à payer en devise


devise

Baisse de la devise Perte de change Gain de change


contre MAD

Hausse de la devise Gain de change Perte de change


contre MAD
2.1. Evaluation de la position de change de
transaction

La position de change de transaction d’une entreprise, dépend


de :

1. Ses comptes clients et comptes rattachés en devises,

2. Ses comptes fournisseurs et comptes rattachés en devises.


2.1. Evaluation de la position de change de
transaction
Les créances (comptes clients) ou les dettes (comptes
fournisseurs) en devises doivent être décomposées par
devises et regroupées par échéance. Ensuite, on procède au
calcul de la différence entre les créances et les dettes en
devises.

La différence donne une position de change pour une date donnée


comme retracée dans l’exemple suivant :
2.1. Evaluation de la position de change de
transaction
EUR JPY USD ……..
Facturation commercial
Clients (+)
Fournisseurs (-)
Opérations financières
Prêts (+)
Emprunts (-)
Autres transactions commerciales et
financières
Brevets et licences (+ou -)
Versement ou perception de dividendes
et d’intérêts (+ ou -)
Position de change de transaction
2.1. Evaluation de la position de change de
transaction
Scénario 1: Les dettes de l’entreprise dépasse ses créances
libellés dans une devise donnée. Il s’agit là d’une position
nette courte.
Créances en USD
Dettes en USD
Position courte en
USD

Dans ce cas deux situations se présentent :


1. Une hausse du cours de la devise par rapport à la monnaie
de référence se traduit par une perte de change.
2. Une baisse du cours de la devise entraine un gain de
change.
2.1. Evaluation de la position de change
de transaction
Scénario 2: Les créances de l’entreprise dépasse ses dettes
libellés dans une devise donnée. Il s’agit là d’une position
nette longue.
Dettes en USD
Créances en USD
Position longue en
USD

Dans ce cas deux situations se présentent :


1. Une hausse du cours de la devise par rapport à la monnaie
de référence se traduit par un gain de change.
2. Une baisse du cours de la devise entraine une perte de
change.
2.1. Evaluation de la position de change
de transaction
Scénario 3: Les créances de l’entreprise sont égaux aux dettes
libellés dans une devise donnée. Il s’agit là d’une position
fermée : le risque de change est nulle.

Créances en USD Dettes en USD


2.1. Evaluation de la position de change
de transaction
À noter par apport à l’échéance :

1. Échéance : une entreprise peut avoir une position longue en


USD à 6 mois et une position courte en USD à 3 mois.

2. Devises : une entreprise peut être en position longue en EUR


mais en position courte en USD.
2.3. Evaluation de la position de change
économique
La position de change économique indique dans quelle mesure
les cash-flows futurs sont influencés par les variations des
cours de change. Elle est difficile à apprécier dans la mesure
où elle prend compte des commandes en carnet non encore
facturées.

la position de change économique dépend de la monnaie locale


(variable macro-économique)
2.3. Evaluation de la position de change
économique
Il faut évaluer l’impact sur les flux entrants et sortants de
trésorerie

Scénario 1 : Appréciation de la monnaie locale

Les ventes à l’étranger vont diminuer : perte de compétitivité.


De même les ventes locales en monnaie nationale peuvent
diminuer si la concurrence existe sur le marché local. Aussi,
la les intérêts produits et les dividendes reçus à l’étranger
convertis en monnaie locale diminueront.
2.3. Evaluation de la position de change
économique
Scénario 2 : Dépréciation de la monnaie locale
L’impact d’une dépréciation se traduit par :
1. Les ventes locales devraient augmenter (gain en
compétitivité).

2. Les ventes à l’étranger devraient s’améliorer (gain en


compétitivité)

3. Les ventes vont baisser si la fabrication nécessite l’utilisation


de matières premières importées (perte de compétitivité)

4. Si l’entreprise a emprunté à l’étranger, elle verra ses charges


financières augmenter.
3. Mise en place des techniques adéquates de
couverture
En matière de couverture, on distingue traditionnellement entre
les 3.1. Techniques de couverture internes et les 3.2.
Techniques de couvertures externes.

Les techniques de couvertures Les techniques de couverture


externes internes
Le risque est transféré au marché, aux
banques ou à d’autres institutions
3. Mise en place des techniques adéquates de
couverture
3.1. Techniques de couverture internes :

3.1.1. Facturation dans la monnaie nationale


3.1.2. Termaillage ou la leads and lags
3.1.3. Le Netting
3.1. Les techniques de couverture internes
3.1.1. Facturation dans la monnaie nationale :
Il s’agit de la solution la plus simple mais pas toujours possible
dans la mesure où elle est source de conflit d’intérêt entre
importateur et exportateur.

Importateur : intéressé par une facturation dans une devise


faible

Exportateur: intéressé par une facturation dans une devise forte


par rapport à sa propre monnaie
3.1. Les techniques de couverture internes

De même la facturation dans une monnaie nationale présente


l’inconvénient d’empêcher les entreprises de bénéficier des
évolutions de change favorables sur certaines devises.

3.1.2. Termaillage ou la leads and lags :


Il s’agit d’une méthode qui consiste à avancer ou à retarder le
paiement des achats à l’étranger (modifier les délais de
règlement) en fonction des perspectives de modification des
taux de change.
3.1. Les techniques de couverture internes

Scénario 1: Exportateurs prévoyant une dépréciation de la


monnaie nationale pourront retarder la perception de leurs
créances en devises fortes pour bénéficier de gain de change.
3.1. Les techniques de couverture internes

Exportateurs ayant des créances en devises fortes

1er H1 : EUR= 1 USD


1er 1er
janvie 1er avril
mars Juin Perte de change :
r Echéance
100000*(11.50-11)
= 50000 USD

H2 : EUR= 1.25
signature du USD
contrat (100000 TC : Gain de change :
EUR= 11 MAD TC :
EUR) à 3 mois 100000*(11.50 -12) =
EUR= 11.50 MAD
TC : -50000
EUR= 10 MAD
3.1. Les techniques de couverture internes

Scénario 2: Exportateurs prévoyant une appréciation de la


monnaie nationale pourront accélérer la perception de leurs
créances en devises faibles pour bénéficier de gain de change.
3.1. Les techniques de couverture internes

Exportateurs ayant des créances en devises faibles

1er 1er
1er 1er avril
Janvie février
mars Échéance
r

TC :
Signature du 1EUR= 10 MAD
TC :
contrat au 1er TC :
1EUR= 10.
Janvier 1EUR= 11MAD
50MAD
(100000 EUR)
à 3 mois
1EUR=
12MAD
3.1. Les techniques de couverture internes

Scénario 3 : Importateur ayant des dettes libellées en devises


fortes et prévoyant une dépréciation de la monnaie
nationale par rapport à la monnaie de facturation auront
tendance à accélérer le règlement de leurs achats pour éviter
d’avoir à débourser davantage si la dépréciation escomptée
se produit.

Scénario 4 : Importateur ayant des dettes libellées en devises


faible et prévoyant une appréciation de la monnaie
nationale cherche à allonger la durée du crédit.
3.1. Les techniques de couverture internes

En résumé : le termaillage se ramène à une modification des


clauses contractuelles de règlement.

Si le termaillage permet d’éliminer le risque de change, plusieurs


éléments doivent être pris en compte :

1. Le termaillage peut poser des problèmes de trésorerie


(accélération et retards de paiement). En conséquence, les
exportateurs et les importateurs doivent comparer le gain de
change aléatoire au coût de financement certain
qu’induisent les modifications des délais de règlements
3.1. Les techniques de couverture internes
3.1.3. Le Netting :
Une entreprise peut limiter son risque de change en compensant
les encaissements et les décaissements dans une même
monnaie.

La généralisation de la procédure pour des groupes de taille


importante aura pour effet de réduire considérablement les
coûts de transaction en minimisant les flux financiers.
3.1. Les techniques de couverture internes
Important : la compensation n’est possible que si tous les
paiements sont dus aux mêmes dates.

La compensation peut-être bilatérale (relation entre deux


sociétés) ou multilatérales ( relation entre plusieurs sociétés du
même groupe)
3.1. Les techniques de couverture internes
1. Compensation bilatérale : deux sociétés sont en relation
commerciale et effectuent des ventes réciproques. Le cas, par
exemple, d’une société mère qui vendrait à sa filiale étrangère
des produits semi-finis et qui rachèterait les produits finis.

avant compensation
500 000 $
A B
400 000 $

A B
après compensation
100 000 $
3.1. Les techniques de couverture internes

2. Compensation multilatérale : il s’agit d’un système utilisé,


généralement, lorsque les transactions sont effectuées par
plusieurs entreprises à la fois et dont l’objectif est de réduire
les paiements à l’intérieur du groupe.

Le volume total des transferts sera réduit, puisque chacune des


entreprises ne recevra ou ne paiera que le montant net de sa
position débitrice ou créditrice.
3.1. Les techniques de couverture internes
Schéma : avant compensation
1.500.000
A $ B
1.000.000
$

1.500.000
1.300.000

1.000.000
$

$
3.00.000 $

C
3.1. Les techniques de couverture internes
Schéma : après compensation

A 1.500.000 $ B
3.1. Les techniques de couverture internes

En résumé, le netting présente les avantages suivant :

1. Lorsqu’on réduit les positions de change, le risque de


change diminue ;
2. Lorsqu’on veut se couvrir à terme, les frais de couverture
sont diminués ;
3. Lorsque le mouvement des flux est limité, la gestion des flux
est réduite.
3.1. Les techniques de couverture internes

Cependant, le système de netting rencontre des limites : il y’a


souvent des difficultés de faire coïncider les dates de maturités
des flux. De plus, la réglementation des changes dans certains
pays interdit la procédure de compensation.

Exemple :
Au Maroc, le netting est interdit puisque toute opération de
change doit être adossée à une transaction commerciale, à un
prêt ou un emprunt.
3.2. Les techniques de couverture externes
Les techniques de couverture externes limitant le risque de
change (principalement le risque de transaction) sont fournis
par des organismes financiers spécialisés et dans une
moindre mesure, par des instruments de marché.

1. La couverture au comptant et par avance en devises


2. La couverture COFACE
3. La couverture à terme
4. Le recours aux options sur devises
3.2. Les techniques de couverture externes
1. La couverture au comptant et par avance en devises

1.1. L’avance en devises à l’exportation :

L’avance en devises constitue un moyen de couverture


uniquement dans le cas d’opérations d’export.

Elle répond à une double préoccupation pour l’exportateur :


d’une part, elle permet de se couvrir contre le risque de change
et d’autre part, elle permet à l’entreprise de financer son
opération commerciale.
3.2. Les techniques de couverture externes
Principe :
Elle consiste à mobiliser les créances à l’exportation en
empruntant auprès d’une banque des devises pour le montant
et la durée prévus au contrat commercial.

Exemple :
Une entreprise Française ayant signé le 1er mars un contrat
d’exportation de 1 million $, avec réception de paiement dans
180 jours, soit le 1er septembre. Sachant qu’elle va recevoir les
$ dans 6 mois, l’entreprise peut dès le 1er mars les emprunter
pour 6 mois et les céder immédiatement au comptant contre €
bénéficiant ainsi du cours du jour.
3.2. Les techniques de couverture externes
Procédant ainsi, l’entreprise a, d’une part, couvert au comptant
sa position de change courte en $, et a effectué, d’autre part,
une opération de trésorerie (puisqu’elle dispose
immédiatement de liquidité en euros lui permettant de financer
ses besoins d’exploitation).

Important :
L’avance en devises est intéressante lorsque le taux d’intérêt de
la devise concernée, ici le $, est inférieur au taux de
placement en monnaie nationale, ici l’euro.
3.2. Les techniques de couverture externes
1.2. La couverture au comptant :
L’importateur peut aussi contracter un emprunt en devises pour
régler son fournisseur.

Le principe consiste à acquérir immédiatement les devises


nécessaires à son paiement (au cours du jours), puis à les
placer dans l’attente de l’échéance commerciale.
3.2. Les techniques de couverture externes
2. La couverture COFACE : Compagnie française
d’assurance pour le commerce extérieur

La COFACE est une société anonyme de droit privé dont le


capital est détenu par les grandes banques et les sociétés
d’assurance et de réassurance.

La gestion du risque de change proposé par la COFACE ne


concerne principalement que les PME.
3.2. Les techniques de couverture externes
3. Le recours aux options sur devises :

Qu’est ce qu’une option ?


L’option est un contrat entre deux parties par lequel l'une
accorde à l'autre le droit (et non l’obligation) de lui acheter
(option d’achat « call ») ou de lui vendre (option de vente
« put ») un actif sous-jacent moyennant le versement d'une
prime.
3.2. Les techniques de couverture externes
Caractéristiques :
1. L’achat ou la vente de cet actif se fera à un prix déterminé
convenu d’avance appelé prix d'exercice.

Une option d’achat est :


1 In the money (dans la monnaie) si le cours de la devise est supérieur au prix
d’exercice.

2. Out of the money, (hors monnaie), si le cours de la devise est inférieur au


prix d’exercice.

3. At the money, (à la monnaie), si le cours de la devise est égal au prix


d’exercice.
3.2. Les techniques de couverture externes
Une option de vente est :

1 In the money (dans la monnaie) si le cours de la devise est inférieur au prix


d’exercice.

2. Out of the money, (hors monnaie), si le cours de la devise est supérieur au


prix d’exercice.

3. At the money, (à la monnaie), si le cours de la devise est égal au prix


d’exercice.
3.2. Les techniques de couverture externes
2. Le type de l’option :
 Elle est dite américaine si elle peut être levée durant une
période, appelé période d'exercice,
 Elle est dite européenne si elle ne peut être levée qu’à une
date précise (à l’échéance), appelée date d’exercice

3. Actifs sous-jacent : l’option peut porter sur des actions,


obligations, devises, taux, matière premières, ………etc)

4. La prime ou le cours de l’option : payé par l’acheteur de


l’option et fixée en pourcentage du montant de l’option. La
prime d’une option américaine est supérieure à la prime d’une
option européenne de même caractéristiques.
3.2. Les techniques de couverture externes
5. Le dénouement de l’option : l’acquéreur de l’option dispose de
deux modes de dénouement :

 Abandonner l’option, si à la date d’expiration du contrat, les


conditions du marché sont plus avantageuses que celles de l’option.

 Exercer ou « lever » l’option, càd prendre livraison (dans le cas


d’un call) ou livrer (dans le cas d’un put) l’actif sous-jacent.

6. L’échéance de l’option : fait l’objet d’une libre négociation entre


l’acheteur et le vendeur. Par ailleurs, l’échéance des options de
devises sont très courtes et rarement supérieures à une année.
3.2. Les techniques de couverture externes
Exemple :
Le 1er mars, une entreprise américaine vend des micro-
ordinateurs à une entreprise canadienne d’une valeur de
2.000.000 de dollar canadien et à échéance de 2 mois.
3.2. Les techniques de couverture externes
Exemple :
Le 1er mars, une entreprise américaine vend des micro-
ordinateurs à une entreprise canadienne d’une valeur de
2.000.000 de dollar canadien et à échéance de 2 mois. Pour se
couvrir contre une baisse du dollar canadien, l’entreprise va se
couvrir en achetant une option de vente.
Données numériques :
Cours spot au 1er mars : 1 CAD = 0.728 US$
Le prix d’exercice retenu : 1 CAD = 0.73 US$
Le cours de l’option (c.à.d la prime ) : 2.85 cents par dollars
canadien (Le trésorier verse à la banque une prime de 2 000
000 x 0.0285=57000 US$).
3.2. Les techniques de couverture externes
Au 1er mai deux scénarios se présentent :

1er scénario : baisse du dollar canadien, 1 CAD=0.6520 US$.


L’entreprise américaine exerce son option de vente au taux de
1CAD= 0.73 US$. Le prix des dollars canadiens ressort à 2
000 000 x (0.73 - 0.0285)=1 403 000 US$

En l’absence de couverture, le prix des dollars canadiens ressort à


2 000 000 x (0.6520) = 1 304 000 US$.

L’entreprise aurait pu subir une perte égale à : 2 000 000 x


(0.7280-0.6520)= 152 000 US$
3.2. Les techniques de couverture externes
La couverture n’est pas gratuite; elle suppose un coût égal à la
prime qui a été versée lors de l’achat de l’option (2 000 000 x
0.0285=57000 US$) diminuée de la différence entre le cours
spot du CAD et le prix d’exercice de l’option (2 000 000 x
((0.7280-0.73)= - 4000).

Le coût de la protection est égal :


2 000 000 x ((0.7280-0.73)+0.0285)=53000 US$

Au total, se couvrir avec une option permet de réduire la perte de


change de 152 000-53000= 99000 US$
3.2. Les techniques de couverture externes
2ème scénario : hausse du dollar canadien, 1 CAD=0.763 US$.
Conséquence : l’exportateur abandonne son option et vends les
CAD sur le marché au comptant et récupère ainsi :

2 000 000 x 0.7630= 1 526 000 US$

Une somme dont il faut retrancher le montant de la prime


1 526 000-57000=1 469 000 US$
3.2. Les techniques de couverture externes
Résumé :
En l’absence de couverture, l’entreprise américaine qui détient
une créance en dollars canadien subit une perte dès que le
cours de la devise canadienne est inférieur au cours spot et un
gain si le cours de cette devise s’apprécie.
3.2. Les techniques de couverture externes
Il existe quatre stratégies de bases des options change à savoir :

1. L’achat d’un call (option d’achat),


2. L’achat d’un put (option de vente),
3. La vente d’un call (option d’achat),
4. La vente d’un put (option de vente).
3.2. Les techniques de couverture externes
1. L’achat d’un call (option d’achat) :
L’acheteur d’une option d’achat de devises acquiert le droit et non
l’obligation d’acheter des devises à un certain prix K (prix
d’exercice) , pendant une certaine durée ou à une date définie
moyennant le versement immédiat d’une prime C au vendeur de
l’option. Soit TCe le cours de change de la devise à échéance.

Le tableau suivant montre quand il faut exercer ou pas l’option d’achat,


la valeur de l’option d’achat ainsi que le profit dégagé.

TCe < K TCe > K


Action Ne pas exercer Exercer
Valeur 0 TCe - K
PROFIT -C TCe -K-C
3.2. Les techniques de couverture externes
Exemple 1 : supposons l’achat d’une option d’achat européenne,
caractérisée ainsi :
1. Option d’achat d’Euro/MAD, 2. Prix d’exercice : K=10 MAD,
3. Prime : C=2% du montant de l’option, 4. Montant : 1 000 000 Euro,
5. Durée : 3 mois, 6. Le cours au comptant est de 10 MAD,

L’acheteur de l’option devra alors exercer son option si le cours


d’achat de l’euro au comptant est supérieur à 10.2 MAD. Si le
cours d’achat de l’euro est inférieur à 10.2 MAD, l’acheteur de
l’option ne l’exercera pas et sa perte sera égale au montant de la
prime payée, soit 20.000 MAD.
La figure suivante illustre cette option.
3.2. Les techniques de couverture externes

Profit

Profit =
TCe - K- C
K

Prime Perte = - C
C=0.02 Cours
comptant

Perte
3.2. Les techniques de couverture externes
2. L’achat d’un put (option de vente) :
L’acheteur d’une option de vente de devises acquiert le droit et non
l’obligation de vendre un certain montant de devises à un certain
cours K (Prix d’exercice), pendant une certaine durée ou à une date
définie, moyennant le paiement d’une prime P au vendeur de
l’option de vente. Soit TCe le cours de change de la devise à
échéance.

Le tableau suivant montre quand il faut exercer ou pas l’option de


vente, la valeur de l’option ainsi
TCe <que
K le profit dégagé.
TCe > K
Action Exercer Ne pas exercer
Valeur TCe - K 0
PROFIT TCe -K-P -P
3.2. Les techniques de couverture externes
Exemple 2 : supposons l’achat d’une option de vente européenne,
caractérisée ainsi :
1. Option de vente de USD/MAD, 2. Prix d’exercice : K=11 MAD, 3.
Prime : P=2%, 4. Montant : 1.000.000 USD, 5. Durée : 3 mois, 6.
Le cours au comptant est de 10 MAD.

L’acheteur de l’option exercera son option si le cours de vente du $, à


échéance, est inférieur à 11.2 MAD. Si le cours de vente du dollar
est supérieur à 11.2 MAD, l’acheteur de l’option ne l’exercera pas
et réalisera ainsi une perte égale au montant de la prime payée, soit
20 000 MAD.
La figure suivante illustre cette option.
3.2. Les techniques de couverture externes

Profit

Profit = Cours au comptant


K-TCe-P $ /MAD

Prime = Perte = - P
0.02

Perte
3.2. Les techniques de couverture externes
3. La vente d’un call (option d’achat) :
Le vendeur d’une option d’achat s’engage à vendre un certain montant
en devises à un cours de change (prix d’exercice) si l’acheteur
exerce son droit d’option. En cédant le droit d’option, le vendeur
reçoit en échange une prime.

En reprenant l’exemple 1, le vendeur de cette option d’achat touchera


une prime de 20 000 MAD. Cette prime constitue son gain maximal,
dans le cas ou l’acheteur n’exerce pas son option. Cependant, si le
cours de l’Euro à l’échéance supérieur à 10.02 MAD, le vendeur du
call subira une perte qui peut être très importante comme illustré sur
la figure suivante :
3.2. Les techniques de couverture externes

Profit

Cours au
Prime Profit = C comptant

K Perte = C+K-
TCe
Perte
3.2. Les techniques de couverture externes
4. La vente d’un put (option de vente) :
Le vendeur d’une option de vente s’engage à acheter un montant en
devises à un cours de change (K prix d’exercice) si l’acheteur exerce
son droit d’option. Le vendeur cède le droit d’option de vente et
reçoit en échange une prime unitaire P. Le vendeur de l’option
d’achat devra se tenir prêt à acheter le montant en devises au prix
d’exercice, au cas ou l’acheteur exerce son option.

En reprenant l’exemple 2, le vendeur de cette option d’achat touchera


une prime de 20 000 MAD. Cette prime constitue son gain maximal,
dans le cas ou l’acheteur n’exerce pas son option. Cependant, si le
cours du $ à l’échéance est inférieur au point mort de 11.02 MAD, le
vendeur du put subira une perte comme illustré dans la figure
suivante :
3.2. Les techniques de couverture externes

Profit

Profit

Prime =
0.02 K Cours comptant
$/MAD
Perte =
TCe+P-K
Perte
3.2. Les techniques de couverture externes
Avantages et limites :
1. Avantages :
 Souplesse d’utilisation tout en donnant la possibilité de profiter
d’une évolution favorable du cours de la devise : une hausse
lorsqu’on est vendeur de devises ou d’une baisse lorsqu'on est
acheteur de devises.
2. Limites :
 Elles sont d’un montant très élevé (> 1 million de dollars),
 Elles sont plus coûteuses qu’une couverture à terme
 Leurs échéances sont courtes, rarement supérieur à 6 mois ou une
année ;
 Elles ne sont pas d’accès facile pour une clientèle non bancaire
 Elles ne sont pas négociable sur un marché secondaire
3.2. Les techniques de couverture externes
4. Les warrants sur devises :
Les warrants sur devises sont un prolongement des options de
change. Elles présentent des caractéristiques qui échappent aux
limites des options précédemment mentionnées.
Les warrants sont alors :
 des options sur devises à long terme, (échéance lors de l’émission
peut atteindre 18 mois, 2 ans, voire 5 ans),
 d’un faible montant, (valeur nominale se situe généralement au
niveau d’un montant équivalent à 10 000$),
 émis par des banques et négociés en bourse.

Les warrants peuvent être de type américain ou européen.


3.2. Les techniques de couverture externes
Caractéristiques de warrants de devises :
Les warrants peuvent être des calls ou des puts.
 Un call warrant donne à son détenteur le droit, mais non l’obligation,
d’acheter une certaine quantité de devises, à un prix fixé d’avance (prix
d’exercice) pendant une période déterminée (échéance du warrant) en
contrepartie du paiement d’une prime (prix du warrant).

 Lorsque la devise d’un call s’apprécie au delà du prix d’exercice, le


détenteur du call warrant peut alors exercer le warrant et ainsi acheter la
devise au cours d’exercice qui est inférieur à celui du spot.

 De la même façon, si la devise d’un put se déprécie en deçà du prix


d’exercice, le détenteur de cette option peut vendre cette devise au prix
d’exercice qui est supérieur à son cours sur le marché au comptant.
3.2. Les techniques de couverture externes
Les Swaps :
Le terme "swap" est un terme issu de l’anglais qui signifie
"échange", "troc". Il est utilisé pour désigner un échange de
privilèges entre deux entreprises. Celui-ci se réalise souvent
par le biais de flux de trésorerie.

Il existe quatre principaux types de swaps : les swaps de taux, les


swaps de devises, les swaps de matières premières et les
swaps de titres.

Les swaps se sont développés exclusivement sur le marché hors


bourse. Ils sont en général mis en place par le biais d'un
intermédiaire (la banque) (marché de gré à gré).
3.2. Les techniques de couverture externes
5. Les Swaps sur devises : Le premier swap a été réalisé, en août
1981, entre IBM et la Banque Mondiale.

Définition :
Un swap de devise est une opération par laquelle deux
contreparties s’engagent, à échanger suivant un échéancier
préétabli, des conditions de taux d’intérêt portant sur des
montants nominaux équivalents, fixés au départ et exprimés
dans deux devises différentes.

Objectif : réduire les coûts d’endettement et gérer le risque de


change.
3.2. Les techniques de couverture externes
Exemple :
Une entreprise américaine souhaiterait s’endetter, sur 5 ans, en
Yen japonais pour financer sans risque de change un
investissement au Japon. En même temps, une entreprise
japonaise souhaiterait s’endetter en US$, également sur 5 ans,
pour un investissement aux USA.

Caractéristiques du swap :
USD 1= 100 ¥
Emprunt 200 millions de US$ à 9%.
Emprunt 20 milliards de ¥ à 5%.
3.2. Les techniques de couverture externes
1er phase du swap : A la signature du contrat les entreprises procèdent à un
échange de capital
20 Md YJ

Société américaine Société japonaise

Emprunt de 200.000.000 US$ Emprunt de


200 millions 20 Md de
US $ à 9% YJ à 5%

Marché financier Marché financier


américain japonais
3.2. Les techniques de couverture externes
2ème phase du swap : Paiement des intérêts, par exemple de manière annuel
1 Md YJ

Société américaine Société japonaise

Paiement des
18. 000.000 US$ Paiement
intérêts à 9%
des intérêts à
soit
5% soit 1
18.000.000
Md YJ
US$

Marché financier Marché financier


américain japonais
3.2. Les techniques de couverture externes
3ème phase du swap : à l’échéance du swap, les deux sociétés procèdent au
paiement des intérêts, à l’échange de capital et au remboursement.

21 Md YJ
Société américaine Société japonaise
218. 000.000 US$
Paiement des
intérêts à 9% et Paiement des
remboursement intérêts à 5% et
du capital soit remboursement
218.000.000 du capital soit
US$ 21 Md YJ

Marché financier Marché financier


américain japonais
3.2. Les techniques de couverture externes
En réalité les banques jouent le rôle d’intermédiaire :

Banque
Société américaine intermédiair Société japonaise
e

Paiement des
intérêts à 9% et Paiement des
remboursement intérêts à 5% et
du capital soit remboursement
218.000.000 du capital soit
US$ 21 Md YJ

Marché financier Marché financier


américain japonais
3.2. Les techniques de couverture externes
En résumé : les swaps de devises ou swap de devises croisés
(cross currency swaps) donne lieu à :

1. Des échanges d’intérêts,


2. Un échange des montants nominaux de même contre valeur
au début et/ou à la fin de l’opération au cours de change fixé
dans le swap.
3.3. Instruments de couverture contre le
risque de change : synthèse
Dans le cadre d’une couverture contre le risque de change, trois
types d’actions de couverture peuvent être entreprises en
fonction de l’objectif recherché :

1. Figer un cours de vente ou d’achat,


2. Se protéger contre une évolution défavorable du cours de
change,
3. Modifier la position de change soumise au risque.
3.3. Instruments de couverture contre le
risque de change : synthèse
Le tableau suivant récapitule ces trois types d’actions de couverture :

LES ACTIONS DE LA LOGIQUE LES PRODUITS DE


COUVERTURE COUVERTURE A UTILISER
Figer fixer à l’avance les conditions CHANGE A TERME : Figer
d’une opération qui devrait le cours de change d’une
normalement fluctuer en opération future.
fonction du marché.
Se protéger Éviter une évolution défavorable OPTION DE CHANGE : se
des cours de change tout en protéger d’une baisse ou d’une
bénéficiant hausse du cours de change d’une
d’une évolution favorable du devise tout en profitant d’une
marché. hausse ou d’une baisse du cours
de la devise.
Modifier La logique sous jacente à cette SWAP DE DEVISES :
action est de modifier les Echanger un prêt ou un emprunt
caractéristiques de la position de dans une devise contre un prêt
change soumise au risque afin ou un emprunt dans une autre
de répondre soit à des besoins, devise.
soit à
des anticipations
3.4. Les principales stratégies de couverture du
risque de change
La stratégie de couverture à adopter dépend des paramètres
suivants:

1. La position de base : Exportateur, Importateur, Emprunteur et


Prêteur,

2. L’anticipation sur le cours de change,

3. L’action de couverture désirée : Figer, se protéger ou modifier.


3.4. Les principales stratégies de couverture du
risque de change
Position Exportateur:
NATURE DE ACTION DE STRATEGIE INSTRUMENT
L’ANTICIPATION COUVERTURE DE COUVERTURE UTILISABLE

Une hausse potentiel Se protéger Profiter de la hausse des cours Achat d’une
des cours avec recherche d’un cours option de
minimum de cession garanti en vente
cas de retournement de la
tendance.
Figer un cours de vente Change à
terme
3.4. Les principales stratégies de couverture du
risque de change
Position Exportateur:
NATURE DE ACTION DE STRATEGIE INSTRUMENT
L’ANTICIPATION COUVERTURE DE COUVERTURE UTILISABLE

Une baisse potentiel Se protéger Se protéger de la baisse du Achat d’une


des cours cours de change tout en option de
profitant, en cas de vente
retournement de la situation,
d’une hausse de la devise
Figer un cours de vente Change à
terme

Incertitude sur Figer Figer un cours de vente Change à


l’évolution du cours terme
de change (Opération
ferme)
3.4. Les principales stratégies de couverture du
risque de change
Position Importateur :
NATURE DE ACTION DE STRATEGIE INSTRUMENT
L’ANTICIPATION COUVERTURE DE COUVERTURE UTILISABLE

Une hausse potentiel Se protéger Profiter de la baisse des cours Achat d’une
des cours avec recherche d’un cours option d’achat
minimum d’achat garanti en cas
de retournement de la tendance
Figer un cours d’achat à terme. Change à
terme

Quel que soit Se protéger Garantir un cours maximum Achat d’une


l’anticipation dans d’achat avec possibilité de option d’achat
le cas d’un risque à retournement de la position si le
caractère aléatoire risque escompté ne se réalise
pas.
3.4. Les principales stratégies de couverture
du risque de change
Position emprunteur ?

Position prêteur ?
Les aspects fiscaux et légaux
1. Le change à terme : Aucune commission n’est versée à la banque,
lors de la conclusion du change à terme.

Au Maroc, le change à terme de devises est autorisé si les conditions


suivantes sont respectées :
1. Les opérations doivent être adossées à des transactions
commerciales ou à des prêts et emprunts en devises contractées
conformément à la réglementation des changes en vigueur ;

2. Les achats de devises à terme peuvent avoir une échéance d’au


maximum 1 année ( les transactions commerciales et la couverture
des prêts et emprunts extérieurs).

3. Les taux de change à terme doivent inclure une commission de 2 ‰


dont le produit est versé à Bank Al-Maghrib .»
Les aspects fiscaux et légaux
2. Le swap de devises : une commission est payé à la banque lors de la
conclusion d’un contrat swap. Cette commission est assujettie à une Taxe
sur la valeur ajoutée déductible au taux de 7%.

Les points importants relatifs aux swaps qui se dégagent de cette


circulaire sont les suivant :

1. L'échéance des contrats de swap ne doit pas dépasser un an.

2. Les caractéristiques swaps sont librement négociées entre les parties


et elles doivent néanmoins être conformes aux dispositions édictées
par l'I.S.D.A. (International Swap Dealers Association :
www.isda.gov)
La décision financière à l’internationale

1. Le financement des importations

2. Le financement des exportations

3. Le financement des investissements à l’étranger

4. Le financement des filiales à l’étranger


Les techniques de financement des
importations
Le contrat d’achat à l’étranger est un contrat commercial en
vertu duquel l’importateur, qui est l’acheteur, doit exécuter
une obligation de paiement en contrepartie de l’obligation de
livraison de marchandise incombant au vendeur étranger.

Les financements des contrats d’achat à l’étranger, qu’il s’agisse


d’importation ou d’exportation, présentent un caractère
« spécialisé » au sens qu’ils ne s’appliquent pas à un volume
d’affaires, mais au paiement relatifs à un contrat commercial
déterminé.
Les techniques de financement des
importations
Dans le cas des importations, il existe deux types de financement
spécialisés : le crédit documentaire et l’emprunt en devises.

1. Le crédit documentaire CD:


Le CD est né du besoin de protection contre les risques propres
au commerce internationale qui a donné naissance à
l’institution, encore entièrement coutumière et
jurisprudentielle.
Les techniques de financement des
importations
Définition:

Le crédit documentaire est une garantie de paiement émise


par une banque en faveur du vendeur, et dont le caractère
essentiel est d’être conditionnelle, la condition de sa mise en
jeu par le bénéficiaire, étant la remise, à une banque désignée,
de documents représentatifs de la marchandise en cours de
transport, tels qu’exigés par l’acheteur.
Les techniques de financement des
importations

1
Acheteur 5 Vous
exportateur
étranger

2 7 6 4

Banque de Votre
l’acheteur banque
3
Les techniques de financement des
importations
1. Contrat commercial de vente : Vous définissez avec votre
acheteur importateur les termes du contrat.

2. Demande d'ouverture d'un crédit documentaire : Votre


acheteur demande à sa banque de prendre l'engagement
irrévocable de paiement en votre faveur.

3. Ouverture du Crédoc : La banque étrangère envoie à votre


banque CIC son engagement et les conditions de validité :
délais à respecter, documents à fournir pour prouver le bon
accomplissement du contrat commercial.
Les techniques de financement des
importations
3. Notification : La banque du vendeur vous notifie les termes du
crédit documentaire reçu.

4. Expédition de la marchandise : Vous expédiez la


marchandise (ou réalisez la prestation)

5. Présentation des documents : Vous remettez les documents


conformes demandés à votre banque qui les transmettra à la
banque chargée du paiement. Votre banque vous accompagne
dans cette phase : il vérifie la bonne conformité des
documents.
Les techniques de financement des
importations
6. Paiement : la banque du vendeur reçoit les fonds à la date
d'échéance convenue et en crédite votre compte. En plus, nous
pouvons confirmer la signature de la banque émettrice en vous
déchargeant de tout risque d'insolvabilité ou de non transfert
de la banque étrangère. Dans ce cas, la banque du vendeur
vous paiera directement dès que les documents sont reconnus
conformes ou à l'échéance convenue
Les techniques de financement des
importations
Dans le crédit documentaire :
 Le terme crédit doit être entendu au sens de « confiance », la
confiance étant, en l’occurrence, celle qu’inspire au vendeur la
garantie bancaire émise en sa faveur.

 Le terme documentaire : souligne que le crédit repose


uniquement sur la remise de documents, par le vendeur, dans
les conditions précisées par l’ouverture du dit crédit, la banque
chargée de cette réalisation ne voyant pas la marchandise.

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