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COURS ENVIRONNEMENT

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Chapitre I : GENERALITES

Chapitre II : POLLUTIONS

Chapitre III : CADRE REGLEMENTAIRE ET INSTITUTIONNEL EN MATIERE


D’ENVIRONNEMENT

Chapitre IV : DEVELOPPEMENT DURABLE

Chapitre V : GESTIONS ET VALORISATIONS DE DECHETS DE CHANTIERS EN


GTP

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Chapitre I : GENERALITES
I. DEFINITIONS
 L’environnement, c’est tout ce qui nous entoure. C’est l’ensemble des éléments naturels et
artificiels qui entoure un individu humain, animal ou végétal ou une espèce.
L’environnement est en outre l’ensemble des éléments objectifs et subjectifs qui constitue
le cadre de vie d’un individu.

 L’article 1er du projet de Pacte international sur l’environnement et le développement de la


Commission du droit de l’environnement de l’UICN (Union International pour la
Conservation de la Nature) définit l’environnement comme étant l’ensemble de la nature et
des ressources naturelles y compris culturelles et les infrastructures indispensables pour
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les activités socio-économiques.
 La loi No 96-766 du 03 Octobre 1996 portant code de l’ environnement stipule en son article
1er que l’environnement est l’ensemble des éléments physiques, biologiques, chimiques,
des facteurs socio-économiques, et intellectuels susceptibles d’avoir un effet direct ou
indirect, immédiat ou à terme sur le développement du milieu des êtres vivants et des
activités humaines.

II-COMPOSITION DE L’ENVIRONNEMENT

L’environnement est composé de trois (3) grands milieux :


milieux

Le milieu humain : l’homme, les infrastructures, les activités, la culture et la sociologie.
Le milieu physique : l’air, l’eau et le sol.
Le milieu biologique : les végétaux, les animaux et les autres communautés vivantes.
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III- INFLUENCE DE L’HOMME SUR L’ENVIRONNEMENT

 L’homme moderne est apparu tardivement sur la terre. Les premiers hommes peu nombreux et
dépourvus de moyens techniques ont vécu pendant longtemps en harmonie avec leur milieu
naturel. Cet équilibre a changé profondément avec les révolutions agricoles et industrielles qui
ont favorisé l’érosion des sols, la contamination des eaux naturelles et la régression des
végétations naturelles. Tout le temps que les hommes sont restés peu nombreux avec les
moyens techniques rudimentaires, leurs impacts sur la nature avaient été limités et localisé.

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Aujourd’hui, avec sept (7) milliards d’habitants, les besoins en terres cultivables, en
habitations, en matières premières et en sources d’énergie croissent constamment. Les moyens
techniques permettant de modifier ou de détruire le milieu ont une puissance considérable et
redoutable. La dégradation de l’environnement qui en résulte a déjà eu et aura encore des
conséquences de plus en plus préoccupations.

Ainsi donc ont été introduites les sciences environnementales pour étudier les conséquences de
ces modifications sur les végétaux, les animaux et les hommes aussi à l’échelle des individus
que planétaire. Ces sciences environnementales ont aussi pour but de trouver des solutions
alternatives permettant de poursuivre l’évolution des civilisations vers une qualité supérieure
de vie, de progrès techniques et de modernité tout en préservant un environnement viable, sain
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et idéal.
Chapitre II : POLLUTIONS

I. INTRODUCTION

La pollution est la contamination ou la modification directe ou indirecte de


l’environnement provoquée par tout acte susceptible de :

 D’altérer le milieu de vie des hommes et des espèces vivantes ;


 De nuire à la santé, à la sécurité, au bien-être de l’homme, de la flore, de la faune ou au
bien collectif ou individuel
La pollution est aussi la modification défavorable du milieu naturel qui apparait en partie ou
en totalité comme un sous-produit de l’action humaine au travers d’effets directs ou
indirects altérant les critères de constitution physico-chimiques du milieu naturel, de
répartitions des flux d’énergie et de l’abondance des espèces vivantes. 7
Ces modifications peuvent affecter l’homme directement ou indirectement au travers des
ressources agricoles, en eau, en air ou en d’autres produits biologiques. Elles peuvent aussi
affecter les milieux physiques et les objets physiques. Les différents milieux physiques ou
biotopes ou réservoirs peuvent être l’objet de plusieurs pollutions. Le polluant peut passer d’un
réservoir à un autre en changeant de nature. Cette situation nécessite l’étude du cycle des
polluants majeurs CNSP (Carbone, Azote, Souffre, Phosphore).
Un polluant est une substance (solide, gazeuse ou liquide) ou un élément naturel ou artificiel
ou une attitude qui, compte tenu des connaissances techniques du moment, est susceptible de
provoquer un effet nocif, une nuisance ou une gêne.

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I. POLLUTION ATMOSPHERIQUE 
1. La problématique 
L’air est l’un des éléments indispensables à la vie de l’homme car il en absorbe en moyenne
12000 m3/j soit 15 kg/j. la qualité de l’air conditionne donc l’existence de l’homme et exige
une protection. La problématique de la pollution atmosphérique fait intervenir cinq (5)
composantes :
 L’émission
 Le transport et la dispersion
 Les transformations chimiques
 Les immissions et les dépollutions atmosphériques
 Les effets de la pollution atmosphérique
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2- L’émission = ensemble des phénomènes de rejet des différents types de polluants dans
l’atmosphère à travers divers sources.
2.1. Les types de polluants
Les polluants atmosphériques sont classés en fonction de leur état physique et chimique.
On distingue ainsi les gaz de nature organique et inorganique.
Les substances généralement retenues pour décrire les particules de l’atmosphère sont :
Les particules ou substances en suspension
-Les poussières grossières (cendres)
-Les poussières fines (fumée de bois et d’échappement de moteur)

Les polluants atmosphériques gazeux : SO2, O3, CH4, H2O


Les autres polluants atmosphériques : CFC (chlorofluorocarbone)
Les métaux lourds (plomb) 10
2.2. Les sources de pollution atmosphérique
Les sources naturelles : volcans, roches, organismes vivants et matières organique en
décomposition
Les sources artificielles 
-Les sources stationnaires : les installations de production d’énergie, les unités industrielles, les
installations de traitement, les déchets, les entreprises artisanales
-Les sources mobiles : les véhicules, les motos cyclistes, les bateaux, les aéronefs, les trains…

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3- Le transport et la dispersion
Le transport et la dispersion des polluants reposent sur le principe de continuité et de
conservation de masse. Dans le cas de la pollution atmosphérique, ce principe est appliqué à la
masse du polluant mais au débit, à l’énergie cinétique et thermique du fluide porteur.
L’atmosphère est constituée de plusieurs couches :
Thermosphère
Mésosphère
Stratosphère
Troposphère (couche la plus proche de la terre)

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Mais la zone concernée de l’étude est la troposphère (zone comprise entre 0 à 15 km d’altitude).
Les phénomènes de dispersion n’interviennent que dans la basse couche (de 0 à 3km). Il
existe plusieurs facteurs météorologiques qui influencent directement ou indirectement le
transport et la dispersion des polluants. Les trois facteurs prédominants sont :

La turbulence du vent


La vitesse et la direction du vent

Le profil de température

Théoriquement, pour des raisons thermodynamiques, la température diminue de 1°C chaque 100 m ; cette
décroissance s’appelle le gradient adiabatique sec. La situation peut être modifiée en fonction des conditions
atmosphériques. Par exemple, la nuit on a une situation d’inversion, c’est-à-dire que la température augmente avec
l’altitude. Pendant les saisons sèches au-dessus de sols très chauds, la température décroit plus vite que dans les cas
de la situation normale. 13
4- Les transformations chimiques

 Les monoxydes de carbone réagissent avec les radicaux


CO + OH- CO2 + H+
hydroxydes (OH-) pour donner du dioxyde de carbone.

 En présence de vapeur d’eau, les oxydes d’azote se


transforment en acide nitrique et le dioxyde de souffre NOx + H2O HNO3
se transforme en acide sulfurique. (Gaz) (Acide nitrique)

SO2 + H2 O H2SO4

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5- Les immissions

Ce sont les phénomènes de stabilisation des gaz émis, transportés, dispersés et transformés
dans l’atmosphère. Les immissions à court terme se calculent sur une durée d’une demi-
heure à un jour maximum. Elles sont utilisées pour faire le contrôle d’une source localisée.
Les immissions à moyen et long terme correspondent à l’état de pollution, diffèrent dans
l’espace et dans le temps. Le smog atmosphérique est une illustration des immissions.
Le smog est un brouillard polluant composé d’un mélange de particules solides et
liquides formé quand le taux d’humidité est élevé et que l’air est calme. Ainsi, le
brouillard s’accumule près des sources d’émission. Le smog réduit la transparence de l’air et
irrite les yeux et le système respiratoire. La prévention contre le smog implique un contrôle
des fumées, une réduction des émissions de gaz issus des unités industrielles, un contrôle des
gaz des incinérateurs. 16
Le smog contient un nombre considérable de polluants indésirables dont le SO2, le cyanure, les
hydrocarbures et leurs dérivées.

Il existe deux (2) types de smog :

Le smog classique acide que l’on rencontre dans les zones de forte humidité et de faible
ensoleillement. Le souffre émis par les installations se transforme en aérosol (gaz vecteur)
SO2. Il y a libération en temps de pluie de l’acide sulfurique.
Le smog photochimique : il se rencontre pendant les saisons sèches et dans les zones très
ensoleillées. Il y a libération en temps de pluie de l’acide sulfurique.

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6- Les dépositions

C’est l’ensemble des phénomènes qui concourent à réduire la teneur d’une substance
polluante de l’atmosphère. Les principaux processus de transfert de pollutions sont :

L’enlèvement sec : processus de coagulation ou d’agglutination des fines particules sur les
plus grosses en sédimentation.
L’enlèvement humide : processus d’adsorption de polluants par les gouttelettes en suspension
dans l’atmosphère.
La déposition sèche : processus d’adsorption de particules par le couvert végétal ou par toute
autre surface plane.

La déposition humide : c’est la mobilisation et le transport des polluants atmosphérique par
la pluie et les neiges. 18
7- Les effets de la pollution atmosphérique
L’élévation du niveau de la mer

C’est la plus importante manifestation provoquée par la dilatation thermique de l’eau et par la
fonte des glaces polaires et des glaciers continentaux. L’estimation moyenne du niveau
d’élévation de la mer d’ici 2100 est d’au moins 50 cm. Cette situation engendre la réduction
des surfaces continentales.

Les bouleversements écologiques

Les changements climatiques, les modifications de précipitations ont des conséquences sur le
paysage, la vie animale et végétale, l’évolution des sols, les ressources en eau, les activités
économiques et la santé.

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 L’affection des milieux aquatiques

La variation de température des milieux aquatiques provoque une perte, une diminution ou une
extinction de certaines espèces aquatiques.

 La migration ou l’évolution des espèces terrestres

La hausse de température peut entrainer la modification de l’habitat des animaux et des


végétaux. Cela aura des répercussions sur la répartition des espèces et l’équilibre de
l’écosystème.

 Les répercussions sur l’espace rural

Les activités agricoles sont affectées par les changements climatiques, le réchauffement de la
terre perturbant les périodes de maturation et de floraison de certains végétaux. On observe
une décroissance rapide des étendues de forêts. 20
 Les effets sur la santé
- Le dioxyde d’azote engendre une hypersensibilité bronchite sur les personnes asthmatiques
et un accroissement de la sensibilité chez les enfants.
enfants
- Le dioxyde carbone est responsable des maux de tête, vertiges, fatigue et trouble sensoriel.
sensoriel
- Le dioxyde souffre donne la toux,
toux les gênes respiratoires chez l’adulte et une altération des
fonctions respiratoires de l’enfant.
- L’ozone provoque des irritations oculaires,
oculaires la toux et l’altération de la fonction bronchique
chez les enfants et les personnes asthmatiques.
- Le benzène, gaz toxique qui a des répercussions sur le système nerveux, les globules et les
plaquettes sanguines.
sanguines C’est un agent cancérigène.
 
21
 L’effet d’ilot de chaleur urbaine : Cet effet est provoqué par les facteurs suivants :
- La capacité de stockage de la chaleur diurne par les bâtiments
- La libération des rayons infrarouges
- Le rejet de la chaleur anthropogénique (chaleur produite par les hommes)

 L’effet de serre

C’est un phénomène naturel de la basse atmosphère qui contribue à retenir une partie de la
chaleur solaire à la surface de la terre et ce, par le biais du pouvoir absorbant d’énergie de
certains gaz appelés gaz à effet de serre. Le réchauffement de la planète est donc dû à une
production excessive de chaleur par ces gaz (70 millions de tonnes de CO2 toutes les 24h).

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8- Les moyens de lutte contre la pollution
atmosphérique 
L’usage de moyens de transport collectif
Privilégier la marche et l’usage de vélos sur
de courte distance
Encourager à l’utilisation des appareils sans
chlorofluorocarbone
Entretenir les moteurs de tous les engins
Contrôler les fumées émises par les
installations industrielles
La mobilisation internationale
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La mobilisation internationale

La prise de conscience de la dégradation de l’environnement s’est faite en 1992 (du 03 au 14


juin 1992) à Rio de Janeiro au Brésil par 172 Etats lors du premier sommet de la terre. Ce
moment a permis l’adoption de la convention des Nations Unis sur les changements
climatiques. En 1997, par le protocole de Kyoto, les pays industrialisés se sont engagés à
réduire leurs émissions de six (6) gaz à effets de serre (CH4, CO2, SF6, N2O, HFC, PFC) de
2005 à 2012 par rapport au niveau de 1990.

HFC : hydrofluorocarbure
PFC : per fluorocarbure

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Pour rentrer en vigueur, le protocole doit être ratifié par plus de 55 pays représentant 55% des
émissions de gaz à effet de serre dans le monde.
monde Le protocole est entré en vigueur le 16 juin
2005 par la mise en place du mécanisme pour un développement propre pour aider les pays en
développement à faire face à un changement climatique et à gérer leur émission de gaz à effet
de serre. La contribution des pays développer à ce fond devrait s’élever à environ 410 milliard
de dollars US.
US Le MDP se matérialise par la réalisation des projets dont l’une des composantes
est la réduction des émissions des gaz à effet de serre ou leur élimination.
élimination
Le but du MDP est de contribuer à un développement durable des pays en voie de
développement qui accueillent sur leur territoire des projets de réduction de ces gaz dans un
esprit de partenariat entre le pays hôte et le pays développeur de projet.
projet

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9- Détermination de la déposition
La détermination de la déposition se fait par des mesures directes ou indirectes de polluants.

Parmi les mesures directes,


directes on peut citer entre autres :

La mesure des précipitations et de la concentration en substance polluante dans l’eau


Le rinçage d’une substance de substitution censé représenter au mieux l’adsorption sèche du
couvert végétal

Le rinçage d’une portion du couvert végétal choisi et le dosage de l’élément polluant contenu
dans l’eau de rinçage.

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Déposition humide (dh) ds =P.C

dh (masse/unité de surface/unit é de temps)


P : précipitation (volume/unité de surface/unité de temps)
C : concentration (massa/volume)

Déposition sèche (ds) :   ds = Vd. X

ds (masse/unité de surface/unité de temps)


Vd : vitesse de déposition (longueur/temps)
X : concentration de polluant (masse/volume)

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I. POLLUTION DES EAUX NATURELLES

1. Origine de la pollution et classification des eaux usées


1.1 Eaux usées domestiques

Elles sont composées des eaux ménagères (lessives, vaisselles) et des eaux vannes
(douches, latrines).

1.2. Eaux usées industrielles

Elles peuvent être classées en deux grands types en fonction de leur charge :
- Les eaux usées à charge minérale dominante (installation minière, usine de traitement de
minerais)
- Les eaux usées à charge organique dominante (abattoir, installations agro-alimentaires)
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On trouve aussi les eaux usées toxiques (industries chimique et pharmaceutique) et les eaux
usées chaudes provenant des centrales thermiques, électriques et minérales.
1.3 Les eaux usées urbaines

Elles sont composées des eaux usées domestiques, industrielles et des établissements collectifs
ou publics (casernes, marchés, hôpitaux, etc…).

1.4 Les rejets agricoles polluants

La pollution des eaux naturelles est due dans certains cas à l’apport des produits
phytosanitaires (insecticides, pesticides) et d’amendement organique.

1.5. La pollution liée aux déchets solides

Le développement urbain engendre une production massive et évolutive de déchets ménagers


et autres déchets solides. 29
Pour assurer leur meilleur gestion, on crée des centres d’enfouissement technique (CET).
Ces installations produisent énormément de lixivias qui constituent une forme pollution des
eaux de surface et des eaux souterraines.

1.6. La pollution des eaux liée à celle de l’atmosphère

A l’intermédiaire des phénomènes de déposition, les polluants atmosphériques peuvent être


mobilisés dans les eaux naturelles de surface ou dans les eaux souterraines par infiltration.

2- Les paramètres de définition de la pollution des eaux

Les paramètres de définition de la pollution des eaux sont des indices déterminés par des
analyses, des tests physicochimiques et microbiologiques réalisés sur des eaux pour traduire
leur niveau de contamination. Ces paramètres renseignent sur la composition des eaux et sur
l’impact des polluants majeurs.
majeurs 30
2-1 Les indices de pollutions physiques
- Les matières en suspension (MES)
- Les solides totaux dissous (TDS)
- La température
- Le pH
2.2 Les indices de pollution biologique
- La demande biologique en oxygène (DBO5)

Elle permet d’évaluer la proportion des matières organiques biodégradables dans les eaux et de
faire un choix de traitement. Le dosage se fait conventionnellement sur une période de cinq
(5) jours d’où l’appellation DBO5. Le dosage de la DBO5 doit respecter les conditions
suivantes :
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- Avoir une quantité suffisante d’oxygène dissout dans l’échantillon
- Avoir un ensemencement bactérien suffisant
- S’assurer de la présence d’éléments nutritifs tels que : NO3-, PO4- dans l’échantillon
- Avoir un pH compris entre 6 et 8
- S’assurer de l’absence de toxine et d’inhibiteur dans l’échantillon 
- La demande chimique en oxygène (DCO)

Elle renseigne sur l’ensemble des matières organiques biodégradables et non biodégradables.
biodégradables

Le rapport DCO/DBO5 ou DBO5/DCO renseigne sur la biodégradabilité des matières


organiques. Pour les eaux vannes : DCO/DBO5 = 3/2.

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Exemple : L’analyse d’une eau a donné :

-DCO =580 mg O2/L

-DBO5 = 850 mg O2/L

Déterminer la charge dominante et le traitement.

Résolution

On a : DCO/DBO5 = 580/850 = 58/85 =0.682

Cette eau est beaucoup chargée en matières organiques biodégradables. Le traitement adapté est
le traitement biologique.

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2-2 Les indices d’eutrophisation

L’eutrophisation est l’enrichissement d’un milieu aquatique (lac, cours d’eau, rivière, rivages
marins) en éléments nutritifs entrainant ainsi la prolifération des végétaux aquatiques
envahissants (VAE).

Les étapes de l’eutrophisation sont :


-L’enrichissement du milieu en élément nutritif
-La prolifération des végétaux aquatiques envahissants (algues, fougères)
-La dégradation du milieu par les végétaux aquatiques

-La fermentation anaérobie.

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2-3 Les indices de pollution microbiologiques

Les paramètres microbiologiques retenus sont les coliformes totaux et les coliformes fécaux.
fécaux

2-4 Les indices de pollution chimique

Les éléments chimiques généralement considérés pour traduire cette forme de pollution sont : le
fer, le cuivre, le plomb, le manganèse, le chlore.
chlore

3- Les maladies d’origine hydrique

3-1 Les maladies provenant de l’eau de boisson et de l’eau d’irrigation

La contraction de la maladie se fait par ingestion d’éléments pathogènes présents dans l’eau de
boisson ou dans les aliments ou sur les aliments. Ces maladies sont :

La diarrhée et le infections intestinales (choléra, dysenterie) 35


 Les infections de la sphère ORL (nez, gorge, oreille)
 Les infections gynécologiques.

3-2 Les maladies provenant d’une source d’eau près de laquelle on vit

Ces maladies sont le paludisme, l’onchocercose, la maladie du sommeil.

3-3 Les maladies liées au contact de l’eau usée

Ce sont les maladies cutanées (gale, vers de Guinée, bilharziose).

3-4 L’épuration des eaux usées

Selon la règlementation en matière d’eau et par souci de préservation des milieux récepteurs, en
particulier les eaux de surfaces, les eaux usées doivent obligatoirement subir une épuration avant
d’être rejetées. Il existe deux (2) grandes modes d’épuration à savoir l’épuration biologique et
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l’épuration physico-chimique.
IV- POLLUTION DES SOLS
1.Origine et typologie

Les pollutions peuvent être :


-Des éléments radioactifs provenant des industries et des conflits armés
-Des eaux usées
-Des pesticides, herbicides et insecticides issus des industries de l’agriculture
-Des métaux chimiques (métaux lourds)
-Des hydrocarbures provenant des stations-services
-Du lexiviat issu des décharges

-Des huiles de vidanges de moteur (garage, stations-services).


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2- Les conséquences de la pollution des sols
-La contamination des cultures sur les sols pollués
-La disparition de la biodiversité
-La pollution des nappes phréatiques par infiltration et des eaux de surfaces par ruissellement
-Les conflits fonciers.
fonciers
3- Solutions ou moyens de lutte contre la pollution des sols
-Assurer l’épuration des eaux usées avant leur épandage
-Améliorer le traitement et la gestion des déchets solides provenant des ménages et des hôpitaux
-Mieux collecter les graisses, les huiles de moteurs et d’autres effluents dangereux
-Respecter l’usage des pesticides conventionnels
-Sensibiliser les populations au respect de la qualité des sols

-Réhabiliter les sites contaminés.


contaminés
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CHAPITRE 3 : CADRE REGLEMENTAIRE ET
INSTITUTIONNEL EN MATIERE D’ENVIRONNEMENT

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I. CADRE REGLEMENTAIRE
La protection de l’environnement a nécessité la prise de certains actes juridiques. Au
lendemain du 1er sommet de la terre à Rio en 1992, les 172 Etats participants ont pris
l’engagement d’élaborer des plans nationaux d’action gouvernementale (PNAG). Ainsi, à
partir de 1994, la Côte d’Ivoire a pu commencer l’élaboration de son plan d’action qui a abouti à
l’adoption de la loi cadre portant code de l’environnement (loi no 96-766 du 03 Octobre 1996).
1. Le code de l’environnement
Les objectifs du code de l’environnement sont :
•Protéger les sols, sous-sols, sites, paysages et monuments nationaux, les formations végétales,
la faune et la flore et particulièrement les domaines classés (les parcs nationaux et réserves
existantes).
•Etablir les principes fondamentaux destinés à gérer et à protéger l’environnement contre toutes
formes de dégradation afin de valoriser les ressources naturelles,
naturelles de lutter contre toute sorte de
pollution et de nuisance.
•Améliorer les conditions de vie des différents types de populations dans le respect de
l’équilibre avec le milieu ambiant ou naturel. 40
•Créer les conditions d’une utilisation rationnelle et durable des ressources naturelles pour les
générations présentes et futures.
•Garantir à tous les citoyens un cadre de vie écologiquement sain et équilibré.
•Veiller à la restauration des milieux endommagés.

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II. CADRE INSTITUTIONNEL
La mise en application et la mise en œuvre de la politique et de la législation en matière
d’environnement sont le fait des structures administratives et techniques. Leur création remonte aux
premières heures de l’existence de la Côte d’Ivoire souveraine. Ces structures se cristallisent en de
simples comités, directions, agences, département ministériel, société, office et institut. On peut citer
entre autres :
1960 : comité nationale de protection de la nature
1960 : Ministère de l’agriculture et de la coopération
1960 : Direction des eaux et forets
1966 : création de la SODEFOR par le Décret no 66-42 du 15 septembre 1966
1971 : création du 1erSecrétariat d’Etat chargé de la reforestation
1976 : création du Ministère de la protection de la nature et de l’environnement
1990 : création du Ministère de l’environnement, de la construction et de l’urbanisme
1993 : création du Ministère de l’environnement et du tourisme
1998 : création du Ministère de l’environnement et de la foret
2000 : création du Ministère de l’environnement et de la construction
2001 : création du Ministère de l’environnement et du cadre de vie
2003 : création du Ministère d’Etat, Ministère de l’environnement
2005 : création du Ministère de l’environnement et des eaux et forets
Février 2010 : Ministère de l’environnement, de la salubrité et des eaux et forets
2011 : Ministère de l’environnement et du développement durable
2012 : Ministère de l’environnement, de la salubrité et du développement durable 42
III. LA REGLEMENTATION DES ETUDES D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL EN CÔTE
D’IVOIRE
1. Définition
L’étude d’impact environnemental (EIE) est un processus analytique de planification du
développement durable et du mode de vie car respectueuse de l’environnement. C’est une étape
essentielle à l’évaluation environnementale des projets et programmes de développement.

L’EIE a pour enjeu de :


•Intégrer des préoccupations environnementales dans le montage de projets de développement.
•Eclairer les services appelés à décider des opportunités de l’autorisation de la réalisation des
projets.
•Informer le public et le faire participer

2. Le cadre règlementaire de l’EIE


L’EIE est institué par le décret No 96-894 du 08 Novembre 1996 déterminant les règles et
procédures applicables aux études relatives à l’impact environnemental des projets de
développement.
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3. Le but de l’EIE
•Identifier les impacts raisonnablement prévisibles d’un projet
•Intégrer des mesures de correction ou de mitigation
•Assister les décideurs dans l’identification des solutions alternatives et dans l’appréciation
des recommandations des mesures d’atténuation
•Promouvoir la participation des communautés locales et du public
•Assurer la prise en compte des considérations sociales et culturelles au niveau de la
conception des projets
•Protéger et améliorer la qualité de toutes les formes de vie.
4. Le rôle du bureau d’étude d’impact environnemental (BEIE)
Le bureau d’étude d’impact environnemental BEIE est chargé de conduire l’EIE par la
collecte d’informations bibliographiques et par des investigations sur le terrain et aussi chargé
de rédiger le rapport. Il est en fait chargé de la mise en œuvre effective de l’EIE. Le bureau
d’étude d’impact environnemental a pour mission :
•L’assistance technique aux différentes structures impliquées dans la gestion du projet notamment
l’administration, les ONG et toutes les autres partenaires.
•La définition des termes de référence de l’EIE en concertation avec l’administration technique de tutelle, le
maître d’ouvrage ou son représentant et éventuellement du public 44
•L’enregistrement et l’évaluation des constats d’impact et des EIE aux fins d’approbation ou d’autorisation
sous le sceau du Ministère chargé de l’environnement
•L’audit et le suivi des mesures préconisées par l’EIE
•L’organisation des enquêtes publiques avec les administrations concernées
•La diffusion des informations susceptibles d’éclairer objectivement l’appréciation des mesures envisagées et
de leur portée.
4. Les activités de l’EIE
L’EIE consiste en cinq(5) grandes activités :
a. L’identification :
L’identification il s’agit de la description détaillée du projet.
b. L’analyse :
- l’analyse de l’état initial du site (sur les éléments du milieu naturel, sur le paysage, sur les types d’occupation
du sol, sur la nature des activités pratiquées, sur le milieu humain, sur le statut juridique du site).
- L’analyse des conséquences prévisibles résultantes des activités de réalisation du projet.
c. L’évaluation : ce sont les raisons environnementales pour lesquelles un projet présenté peut être rejeté.
d. Les mesures correctives : ce sont les mesures de prévention, de suppression, de réduction et de compensation
envisagées par le maître d’ouvrage ou le pétitionnaire pour prévenir, supprimer, réduire et compenser les
conséquences dommageables du projet.
e. Le suivi et le contrôle :
contrôle des indicateurs permettant le suivi et l’audit de la prise effective des mesures de
prévention, de suppression, de réduction et de compensation prescrites par l’EIE.

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