Академический Документы
Профессиональный Документы
Культура Документы
Dr. O. FARAH
EHS FRANTZ FANON de BLIDA
SERVICE « A »
CLASSIFICATIONS
Psychoses chroniques:
Psychoses aigues:
Psychose schizophrénique
BDA
Psychose non schizophrénique: Confusion
(psychose paranoïaque ,PHC Psychose puerpérale
,paraphrénie)
CLINIQUE
Délire aigu : BDA , psychose puerpérale ,confusion / trb humeur
Délire chronique :
1 - délire schizophrénique : délire paranoïde (schizophrénie)
2 - délire non schizophrénique :
a .psychose paranoïaque :
6
INTRODUCTION
7
Le délire se caractérise par la construction de convictions non fondées
sur les données du réel et non partagées par le groupe auquel le patient
appartient.
Le patient n’a pas conscience qu’il se trompe et adhère totalement à sa
conviction.
La nosologie française traditionnelle distingue plusieurs types de délires
chroniques non schizophréniques (DCNS):
8
la psychose hallucinatoire chronique (PHC, caractérisée par une
prédominance hallucinatoire et rattachée à la schizophrénie, dont elle
constituerait une forme d’apparition tardive, dans le DSM-IV)
la paraphrénie (où prédominent les mécanismes imaginatifs)
les délires paranoïaques (de jalousie, persécutoires, érotomaniaques,
mégalomaniaques, etc. Les mécanismes interprétatifs y sont au premier
plan)
Dans le DSM-IV, le trouble délirant se définit par la présence
d’idées délirantes non bizarres, l’absence d’hallucinations, de
désorganisation et de symptômes négatifs, de handicap notable
et un caractère primaire
9
LES THÈMES DÉLIRANTS
Les plus fréquents sont les suivants :
persécution (on en veut au sujet, on le spolie, on le vole, etc.)
grandeur (il a des pouvoirs spéciaux, est de descendance illustre...)
jalousie (le sujet croit que son conjoint est infidèle)
amour (érotomanie délirante décrite par de Clérambault : la patiente
croit qu’une personne célèbre l’aime)
revendication (délires quérulents et processifs au cours desquels le
sujet entreprend des actions judiciaires)
religion (le sujet vit une expérience mystique pathologique)
Ils ont en commun une altération de la compréhension des
intentions et des actions d’autrui 10
CAUSES DU DÉLIRE
Selon Freud (étude du cas du Président Schreber), le
déni et la projection seraient utilisés pour se défendre
contre des tendances homosexuelles inconscientes.
Ces mécanismes interviendraient dans les délires
persécutoires et de jalousie
L’isolement social ou la surdité (Kay et Roth, 1964)
pourraient favoriser le délire
Certains types de personnalité pourraient prédisposer
les sujets à délirer
11
PERSONNALITÉ PRÉMORBIDE
Personnalité sensitive (décrite par Kretschmer et prédisposant au délire
de relation des sensitifs)
Personnalité paranoïaque:
sensibilité excessive aux remontrances et aux échecs
méfiance
tendance à interpréter comme hostiles, humiliants, méprisants les
agissements d’autrui
incapacité à faire confiance ou à se confier
susceptibilité agressive
conception inappropriée de ses droits personnels
12
DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL
Confusion: délire transitoire et non structuré, comportement
inadapté, irritable ou agressif
Démence: le délire pouvant précéder la détérioration des fonctions
supérieures
Dépression: délire secondaire, culpabilité, ralentissement,
persécution vécue comme justifiée
Manie: agitation, délire mégalomaniaque
Schizophrénie, bouffée délirante aiguë (trouble psychotique bref,
trouble schizophréniforme) : délire bizarre non structuré,
hallucinations, retentissement notable sur les activités socio-
professionnelles 13
DÉFINITION DU TROUBLE DÉLIRANT (OU
PARANOÏA)
Selon Kraepelin (1919), la paranoïa se caractérise par un délire
complètement systématisé, sans hallucinations, de début tardif, ne
guérissant pas, mais n’entrainant pas une détérioration inéluctable.
Elle se distingue de la démence précoce (début précoce, mauvais
pronostic, détérioration mentale, troubles des affects et de la
volition) et de la paraphrénie (forme intermédiaire : délire
systématisé continu, hallucinations, pas de démence terminale)
Pour répondre aux citères du DSM-IV, le délire doit durer plus d’un
mois et impliquer des situations plausibles (être poursuivi,
empoisonné, contaminé, aimé à distance, trompé par son partenaire
ou atteint d’une maladie).
14
Des hallucinations olfactives ou tactiles peuvent être associées
EPIDÉMIOLOGIE
15
CLINIQUE DU TROUBLE DÉLIRANT
20
EROTOMANIE DÉLIRANTE
22
la phase d’espoir : la plus longue, où le malade espère que l’être
aimé va se déclarer ouvertement. La plupart du temps,
l’érotomane reste fixé, névrotique, à cette phase ;
la phase de dépit : la personne malade peut alors sombrer dans la
dépression ; elle devient plus agressive ;
la phase de rancune : l’agressivité se tourne vers la personne
aimée (parfois même vers l’entourage de cette personne ou
encore contre l’entourage direct du patient à qui il est reproché
l’échec de ladite relation). Cette phase peut mener au meurtre ou
au suicide, particulièrement chez les rares sujets masculins.
LES DÉLIRES DE REVENDICATION
25
Délires quérulents et processifs
Le patient effectue plaintes et revendications à l’égard des autorités
(forme quérulente) ou entreprend une succession d’actions judiciaires
(forme processive)
26
Les délires de revendication peuvent également prendre d ’autres
formes :
sinistrose délirante le malade est persuadé de ne pas avoir été
soigné correctement lors d'une maladie (réelle ou imaginaire)
et/ou de ne pas avoir été dédommagé comme il le fallait après à
un accident
l'idéaliste passionné : passionné par une cause (politique,
mystique, sociale), il se donne « mission » de la porter, de la
transmettre de manière fanatique, et d'en être le messager
infatigable
délires d’inventeur méconnu cherchant à faire reconnaître son
invention ou l'antériorité de celle-ci par rapport à sa découverte
« officielle »
DÉLIRE D'INTERPRÉTATION DE
SÉRIEUX ET CAPGRAS
Le délire d'interprétation apparaît sur le sujet adulte, le plus souvent
chez un individu présentant antérieurement une
personnalité paranoïaque.
Le sujet perçoit alors correctement la réalité qui l'entoure, mais il
attribue aux événements qu'il perçoit un sens erroné.
La structure de ce type de délire est dite « en réseau » puisque tous les
domaines (affectif, relationnel et psychique) de la vie du sujet sont
envahis par les idées délirantes.
Ces interprétations concernent des idées de persécution, de préjudice,
de complot.
28
LE DÉLIRE DE RELATION DES
SENSITIFS DE KRETSCHMER
29
Sur ce type de personnalité, le délire émerge en général
progressivement dans les suites de déceptions.
Il se construit sur des interprétations délirantes et les thématiques
les plus fréquemment rencontrées sont celles de persécution, de
préjudice, de mépris ou d’atteinte des valeurs morales.
Ce délire se systématise peu et s’étend rarement au-delà du cercle
relationnel proche du sujet (collègues, famille, voisins).
Il peut se compliquer d’évolution dépressive.
FOLIE À DEUX
31
L’un des deux a un délire fixé. Il est dominant et c’est lui qui
induit un délire similaire chez l’autre. Cette deuxième personne,
vivant avec la première, est dépendante et suggestible.
Les troubles sont d’évolution chronique.
La séparation des deux personnes est généralement nécessaire,
pouvant entraîner la disparition du délire chez la deuxième
personne, alors que la première sera traitée par antipsychotiques
TRAITEMENT :
PRISE EN CHARGE PSYCHOLOGIQUE
Très difficile du fait de la méfiance du patient, porté à croire que le
traitement est destiné à lui nuire ou qu’il n’en a pas besoin.
Le psychiatre s’efforcera d’instaurer une bonne relation avec son patient,
en évitant de condamner son délire ou d’y adhérer
La psychothérapie peut être de soutien (fondée sur l’empathie et apportant
un étayage) ou cognitive (cherchant à modifier les croyances du patient)
L’hospitalisation doit être envisagée lorsqu’il existe un risque de violence.
Celui-ci sera évalué en rencontrant l’entourage du patient pour obtenir des
informations sur son comportement antérieur. Une HDT peut être justifiée
pour protéger le patient ou son entourage.
33
TRAITEMENT PHARMACOLOGIQUE
Place de l’hospitalisation :
La place de l’hospitalisation est marginale dans le traitement des
psychoses hallucinatoires chroniques.
Elle peut se faire à l’occasion d’une exacerbation délirante, d’une
décompensation dépressive ou encore à l’occasion d’un bilan
réalisé pour éliminer une organicité.
Il faut privilégier les hospitalisations en service libre.
Les traitements pharmacologiques :
Les psychoses hallucinatoires chroniques sont améliorées par la
prescription de neuroleptiques incisifs à faible posologie.
Le délire peut entièrement régresser ou persister sous une forme
atténuée, mieux tolérée par le malade.
Il faudra, surtout si le sujet est âgé, privilégier l’emploi de
molécules peu anticholinergiques, réduire au minimum la
posologie et fractionner les prises dans la journée afin
d’améliorer la tolérance.
halopéridol (Haldol 1 à 5 mg par jour) avec
éventuellement relais par la forme à action prolongée
(Haldol Décanoas).
rispéridone (Risperdal® 1 à 3 mg par jour)
amisulpride (Solian® 100 à 400 mg par jour)
olanzapine (Zyprexa® 2,5 à 5 mg par jour).
Place des psychothérapies :
Les thérapies de soutien visent à encourager le patient à
gérer des conflits présents, à mieux connaître les
facteurs responsables d’aggravation délirante (arrêt du
traitement, stress important…) et à tolérer les
symptômes délirants résiduels.
Les thérapies cognitives ont pour but de permettre au
patient de mieux contrôler et comprendre son
expression délirante.
LES PARAPHRÉNIES
Critère A
La caractéristique essentielle d'un Trouble délirant est la présence d'une ou de
plusieurs idées délirantes non bizarres qui persistent pendant au moins 1 mois.
Critère B
On ne fera pas le diagnostic de Trouble délirant si le sujet a déjà présenté un
tableau symptomatique qui répond au Critère A de la Schizophrénie.
Critère C
S'il existe des hallucinations auditives ou visuelles, elles ne sont pas au
premier plan.
Des hallucinations tactiles ou olfactives peuvent être présentes (et au premier
plan) si elles sont reliées au thème délirant (p. ex., la sensation d'être infesté
par des insectes, associée à des idées délirantes d'infestation, ou la perception
d'une odeur nauséabonde dégagée par un orifice du sujet lui-même, associée à
des idées délirantes de référence).
Mis à part l'impact direct des idées délirantes, le fonctionnement psychosocial
n'est pas altéré de façon marquée, et le comportement n'est ni manifestement
singulier ni bizarre.
Critère D
Si des épisodes thymiques surviennent en même temps que des idées
délirantes, la durée totale de ces épisodes thymiques est relativement brève par
rapport à la durée totale des périodes délirantes.
Critère E
Les idées délirantes ne sont pas dues aux effets physiologiques directs d'une
substance (p. ex., la cocaïne) ou d'une affection médicale générale (p. ex.,
maladie d'Alzheimer, lupus érythémateux disséminé).
SOUS-TYPES
Type érotomaniaque
Type mégalomaniaque
À type de jalousie
À type de persécution
Type somatique