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Santé mentale et toxico

Par

Valérie Marchand

Et

Jean Poiré M.Ps.


Section 1. Définitions et prévalence
Santé mentale et dépendance
La santé mentale

Autrefois, on la définissait comme l’absence de maladie


mentale. Maintenant, un nombre croissant de
professionnels de la santé mentale adoptent une
approche de « psychologie positive » et reconnaissent
que la santé mentale est plus que l’absence de maladie:
c’est plutôt un état de santé.
Définitions et prévalence

Santé mentale
Trouble mental
Dépendance
La santé mentale

L’Organisation Mondiale de la Santé


•« La santé est un état de complet bien-être physique, mental et
social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou
d’infirmité.
•Il s’agit d’un état de bien-être dans lequel la personne peut se
réaliser, surmonter les tensions normales de la vie, accomplir un
travail productif et fructueux et contribuer à la vie de sa
communauté.
Source : http //www.who.int/mediacentre/factsheets/fs220/fr/
La santé mentale

Selon Kaplan et Sadock (1991):

«Un état émotionnel dans lequel une personne


est capable de fonctionner confortablement en
société et dans lequel les caractéristiques et
réussites personnelles sont satisfaisantes pour
l’individu »
La santé mentale

Selon Gregory (1987):


«Un ensemble de signes indiquant une capacité de
coopérer avec les autres, de maintenir une relation
intime, une capacité d’effectuer une appréciation
critique et sensible de soi comme des autres et,
finalement, une capacité de négocier avec les
problèmes de la vie quotidienne »
Les troubles mentaux

Organisation Mondiale de la Santé


Les troubles mentaux regroupent un vaste ensemble de
problèmes, dont les symptômes diffèrent. Mais ils se
caractérisent généralement par une combinaison de pensées,
d’émotions, de comportements et de rapports avec autrui
dérogeant de ce qui est attendu habituellement.

Source: http://www.who.int/topics/mental_disorders/fr/
Les troubles mentaux

L’Agence de la santé publique du Canada (ASPC)


Les maladies mentales sont caractérisées par des
altérations de la pensée, de l’humeur ou du
comportement (ou une combinaison des trois), et par un
dysfonctionnement persistant sur une longue période.
Les symptômes varient de légers à graves, selon le type de
maladie mentale, la personne, la famille et
l’environnement socio-économique.
Source: http://www.cmha.ca/fr/mental_health/la-maladie-mentale/#.UsqtqUrVH2U
TROUBLE MENTAL (DSM-5)

Le DSM 5 définit un trouble mental comme étant un


« syndrome caractérisé par des perturbations
cliniquement significatives de la cognition d’un individu,
de sa régulation émotionnelle, ou de son comportement,
et qui reflètent l’existence d’un dysfonctionnement dans
les processus psychologiques, biologiques, ou
développementaux sous-tendant le fonctionnement
mental ».
TROUBLE MENTAL (DSM-5, suite)
« Les troubles mentaux sont le plus souvent associés à une
détresse ou une altération importantes des activités sociales,
professionnelles ou des autres domaines importants du
fonctionnement. Les réponses attendues ou culturellement
approuvées à un facteur de stress commun ou à une perte, comme
la mort d’un proche, ne constituent pas des troubles mentaux. Les
comportements déviants sur le plan social (par exemple sur les
plans politique, religieux, sexuel) ainsi que les conflits qui
concernent avant tout le rapport entre l’individu et la société ne
constituent pas des troubles mentaux, à moins que ces déviances
ou ces conflits résultent d’un dysfonctionnement individuel, tel que
décrit plus haut. »
Le DSM: Un outil d’évaluation

Le manuel diagnostique et statistique des troubles


mentaux (Diagnostic and Statistical Manual of Mental
Disorders), publié par la Société américaine de psychiatrie
(APA), est un ouvrage de référence qui classifie et
catégorise des critères diagnostiques et des recherches
statistiques de troubles mentaux spécifiques.
Le DSM: Un outil d’évaluation

Le but du DSM est de fournir des descriptions claires des critères


diagnostiques pour que les cliniciens et les investigateurs
puissent faire le diagnostic des divers troubles mentaux,
échanger des informations à leur sujet, les étudier et les
traiter. Également, il permet d’orienter le traitement et de
prédire le pronostic.
L’approche du DSM se base sur des données statistiques et
détermine une nosologie commune entre les cliniciens de
tous pays, de toute langue et de toute culture.
Historique du DSM

En 1869, est apparue la première


classification américaine

Recensement américain de 1880,


comprend 7 catégories de maladies
mentales
Évolution et Historique du DSM

• CIM (Classification internationale des maladies)

• La Classification internationale des maladies est


publiée par l’OMS en 1948.
• Elle répertoriait alors 5 diagnostics psychiatriques:
* paralysie générale ;
* déficience mentale ;
* schizophrénie ;
* psychose maniaco-dépressive ;
* autres troubles mentaux.
Historique du DSM
DSM 1 à 4
•Différents des classifications européennes.
•Considèrent toutes les maladies comme une
réaction inadaptée à l’environnement chez une
personne plus fragile à cause de prédispositions.
•Réaction dépressive, réaction psychotique
Évolution et historique du DSM

• On voyage et on ne se comprend pas…


• Refonte du DSM pour s’approcher du CIM et tenter
d’avoir une meilleure fiabilité diagnostique (DSM-II et
CIM-8)
• Groupe de travail de l’APA (American Psychiatric
Association) commence à élaborer le DSM-III en 1974
Évolution et Historique du DSM

DSM I et DSM II (1952, 1968)


Ces deux premières éditions du manuel étaient très
fortement influencées par la psychopathologie
psychanalytique. Elles suivaient la structuration psychique
entre deux formes majeures de troubles psychiques, les
psychoses (perte de contact avec la réalité, inconscience
de la souffrance psychique) et les névroses (conscience de
la souffrance et de la réalité).
Évolution et Historique du DSM
DSM III (1980) et DSM III-R (1987)
•Classification « athéoriques » (détachement des théories
psychanalytiques).
•Disparition du concept de névrose.

•Étiologie des troubles psychiatriques n’est plus considérée,


sauf la génétique.
•Catégories diagnostiques basées sur des critères (d’inclusion
et d’exclusion) quantitatifs.
•Diagnostic multiaxial
Principes directeurs

On valide le diagnostic par:


• La description des symptômes
• Les données de laboratoire
• La délimitation par rapport à d’autres maladies
• Les études longitudinales sur l’évolution de la
maladie
• Les études familiales de transmission génétique
Tous droits attribués à S. Keighan
Évolution et Historique du DSM

DSM IV (1994) et DSM-IV-TR (2000)


•Évolution et considération de données empiriques.

•Davantage de cohérence avec les codifications de la CIM.

•Primauté du jugement clinique.

•Retour aux théories étiologiques.


Catégories diagnostiques du DSM-5

• Troubles neurodéveloppementaux
• Spectre de la schizophrénie et autres
troubles psychotiques
• Troubles bi-polaires et apparentés
• Troubles dépressifs
• Troubles anxieux
• Troubles obsessionnels-compulsifs et
apparentés
Catégories diagnostiques du DSM-5

• Troubles liés à des traumatismes ou à


des facteurs de stress
• Troubles dissociatifs

• Troubles à symptomatologie
somatique et apparentés
• Troubles des conduites alimentaires et
ingestion des aliments
Catégories diagnostiques

• Trouble du contrôle sphinctérien


• Troubles de l’alternance veille sommeil
• Dysfonctions sexuelles
• Dysphorie de genre
• Troubles disruptif du contrôle des impulsions et
des conduites
• Troubles liés à une substance et trouble addictifs
Catégories diagnostiques

• Troubles neurocognitifs
• Troubles de la personnalité
• Troubles paraphiliques
• Autres troubles mentaux
• Troubles des mouvements ou autres effets indésirables
induit par un médicament
• Autres situations pouvant faire l’objet d’un examen clinique
Critères diagnostiques

C’est une manifestation comportementale qui est considérée


comme le symptôme d’un trouble, c’est-à-dire un signe qui
dévoile la présence d’un trouble.

Un trouble mental est présent si nous pouvons identifier des


signes qui indiquent une atteinte à la qualité de vie d’une
personne

Ces signes doivent être observables


Évolution et Historique du DSM
Évolution et Historique du DSM

DSM 5 (2013)
• Les diagnostics d’ABUS et de DÉPENDANCE sont abolis
• Une seule entité: «Trouble de l’usage de la substance X»
• Regroupement des critères d’abus et de dépendance avec:
– Retrait du critère des problèmes légaux récurrents (abus)
– Ajout du critère de «craving»: désir impérieux de
consommer
• Continuum de sévérité: – seuil diagnostique: 2/11 critères, sur 12
mois.
Critiques principales du DSM- V

DSM-IV TR DSM-V

Source: Dimensions et abus de substance. Florence Chanut, présentation mars 2013


7
DSM-5: Critères proposés…

1. Incapacité de remplir des obligations importantes


2. Usage même lorsque physiquement dangereux
3. Problèmes interpersonnels ou sociaux
4. Tolérance
5. Sevrage
6. Perte de contrôle et au temps dédié
7. Désir et effort persistant pour diminuer
8. Beaucoup de temps consacré
9. Activités réduites au profit de la consommation
10. Consommer malgré dépendance physique ou psychologique
11. Craving, désir impérieux
Inconvénients à l’utilisation du DSM

• Nombreuses modifications des versions


• Oubli du polymorphisme de la nature humaine
• Peut être réducteur ou trompeur
• Danger de traiter uniquement le diagnostic principal
ou le motif de la consultation
• Peut entraîner des changements majeurs au niveau
de la relation thérapeutique et du suivi
Avantages à l’utilisation du DSM

• Critères opérationnels d’inclusion et d’exclusion

• Compréhension et communication possible entre


professionnels de la santé
• Test de validité et de contrôle sur le terrain

• Dimension «athéorique »
Évaluation multiaxiale

• Évaluation sur plusieurs axes, chacun représentant un


domaine particulier, déterminant le type de traitement
à privilégier ainsi que le pronostic.
• La classification multiaxiale du DSM-IV comprend 5
axes:
Évaluation multiaxiale
Axe I Troubles cliniques
Autres situations qui peuvent faire l’objet d’un
examen clinique
Axe II Troubles de la personnalité
Retard mental
Axe III Affection médicales générales
Axe IV Problèmes psychosociaux et environnementaux
Axe V Évaluation globale du fonctionnement
Évaluation multiaxiale: exemple…

Axe I Épisode psychotique bref, dépendance au


cannabis, abus d’alcool.
Axe II Trouble de la personnalité schizoïde
Axe III Hépatite C
Axe IV Itinérance
Axe V EGF actuel à 55
La dépendance et le DSM-5

Les troubles liés à une substance et troubles addictifs


sont classifiés en deux sous-catégories, soit:
1.Les troubles liés à une substance

2.Les troubles induits par une substance


Intoxication

Descriptif général selon le DSM-5

Développement d’un syndrome


réversible, spécifique dû à la prise
récente de cette substance. (critère A)
Intoxication

Changements comportementaux ou
psychologiques problématiques, cliniquement
significatifs, qui sont associés à l’intoxication
(par exemple: agressivité, altérations du
jugement, labilité de l’humeur) sont imputables
aux effets physiologiques de la substance sur le
SNC et se développent pendant ou peu après la
consommation de la substance (critère B)
Intoxication

Les symptômes ne sont pas imputables à une autre


affection médicale, et ne sont pas mieux expliqués par
un autre trouble mental (critère D)

L’intoxication par une substance est fréquente chez les


sujet présentant un trouble de l’usage d’une substance,
mais survient aussi fréquemment chez les sujets sans
trouble de l’usage d’une substance.
Sevrage

Descriptif général selon le DSM-5

La caractéristique essentielle du sevrage est le


développement d’une modification comportementale
problématique spécifique d’une substance, avec des
signes physiologiques et cognitifs concomitants, suite à
l’arrêt ou la réduction de la consommation prolongée et
massive de cette substance. (critère A)
Sevrage
Le syndrome de sevrage spécifique de la substance cause une
souffrance cliniquement significative ou une altération du
fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines
importants (critère C)

Les symptômes ne sont pas dû à une affection médicale générale


et ne sont mieux expliqués par un autre trouble mental (critère D)

Le sevrage est en général, mais pas toujours, associé à un


trouble de l’usage d’une substance. La plupart des sujets
présentant un sevrage d’une substance ont un besoin pressant
de reprendre de la substance pour diminuer leur symptômes.
Troubles mentaux induits par une substance
Troubles mentaux induits par une substance

• Se définissent par les conséquences directes de l’effet


toxique de la substance consommée.
• Nous pouvons identifier une étiologie et une causalité
• Se réfère à la prise d’une substance donnant lieu à des
phénomènes d’abus, ou effets secondaires à une
médication (antihistaminique) ou à un toxique (pesticide,
plomb)
• Un trouble induit peut exister indépendamment de la
présence d’une toxicomanie (épisode d’intoxication
aiguë)
Trouble mentaux induits par une substance

Les troubles mentaux induits par une substance/médicament sont


potentiellement graves, habituellement temporaires mais parfois
des syndromes persistants du système nerveux central (SNC) se
développent dans le contexte des effets d’une substance donnant
lieu à abus, de médicaments ou différents toxiques.

Ils sont distincts des troubles liés à la consommation de


substances, dans lesquels un ensemble de symptômes cognitifs,
comportementaux et physiologique contribue à la poursuite de la
consommation d’une substance malgré de problèmes significatifs
liés à cette substance.
Trouble mentaux induits par une substance

Les troubles mentaux induits par une substance/un médicament peuvent


être induits par les 10 classes de substances (voir tableau) qui produisent
les troubles liés à la consommation d’une substance, ou par une grande
variété d’autres médicaments utilisés au cours de traitement médicaux.

Chaque trouble mental induit par une substance est décrit dans le
chapitre approprié (p. ex. « Troubles dépressifs », « Troubles
neurocognitifs ». Tous les troubles induits par une substance/un
médicament partagent des caractéristiques communes. Il est important
de reconnaître ces caractéristiques communes pour faciliter la détection
de ces troubles.
Trouble mentaux induits par une
substance
Ces caractéristiques sont décrites comme suit:

A.Le trouble se manifeste par un trouble symptomatique cliniquement


significatif d’un trouble mental caractérisé.

B.Mise en évidence, d’après l’anamnèse, l’examen physique ou les


examens complémentaires des deux éléments suivants:

1. Le trouble s’est développé pendant ou dans le mois qui a


suivi une intoxication ou un sevrage ou une prise de médicament; et

2. La substance/le médicament impliqué(e) peut induire oe trouble


mental.
Trouble mentaux induits par une
substance
C. Le trouble n’est pas mieux expliqué par un trouble mental indépendant
(c.-à-d. qui est non induit par une substance ou un médicament). Les
critères suivants peuvent permettre de mettre un trouble mental
indépendant:

1. Le trouble a précédé le début d’une intoxication grave ou d’un sevrage


ou d’une exposition à un médicament; ou

2. Le trouble mental complet a persisté pendant une longue période de


temps conséquente (p. ex. au moins un mois) après la fin d’un sevrage aigu ou
d’une intoxication grave ou d’une prise de médicament. Ce critère ne
s’applique pas aux troubles neurocognitifs induits par une substance ni au
trouble persistant des perceptions dû aux hallucinogènes, lesquels persistent après
l’arrêt d’une intoxication aigue ou d’un sevrage.
Trouble mentaux induits par une substance
D. Le trouble ne survient pas uniquement au décours d’un état
confusionnel.

E. Le trouble cause une souffrance cliniquement significative ou une


altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres
domaines importants.
Principaux troubles induits par les substances
Troubles induits par une substance

Syndrome cérébral organique (Alcool)


•Le délirium

•La démence persistante

•Le trouble amnésique persistant


Troubles induits par une substance

Cannabis
•Troubles psychotiques (intoxication)

•Troubles anxieux (intoxication)

•Troubles du sommeil (intoxication et sevrage)

•État confusionnel (intoxication)


Comorbidité (concomitance)
Définition

Une personne qui présente deux troubles mentaux en même temps


souffre d’une comorbidité ou d’un problème concomitant.

Médecine

Association de deux maladies, psychiques ou physiques, sans causalité


établie.

Santé mentale et toxicomanie

Association de trouble psychopathologique avec une consommation


d’alcool ou d’autres substances psychoactives.
Les troubles concomitants

Une étude menée en Alberta révèle que presque le tiers des


personnes atteintes de maladie mentale ont un problème de
consommation de drogues, et que presque le tiers des
personnes souffrant d’une dépendance à l’alcool souffrent
d’un problème psychiatrique.

Source: http://www.cmha.ca/fr/mental_health/la-maladie-mentale/
Les troubles concomitants

Presque la moitié des personnes consommant des drogues


illégales sont atteintes d’une maladie mentale. Les troubles
concomitants sont souvent difficiles à déceler parce que les
difficultés associées à une maladie occultent les symptômes
de l’autre.
Le traitement des troubles concomitants varie puisqu’il
dépend de la maladie mentale en cause et de la substance
consommée.

Source: http://www.cmha.ca/fr/mental_health/la-maladie-mentale/
Diagnostic différentiel

C’est la prise en compte de symptomatologies


semblables au sein de psychopathologies différentes.

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