Intro Macro Quelque Faits Stylisés

INTRODUCTION MACRO : FAITS STYLISÉS
Influence de l’environnement macroéconomique
Idrissa Mohamed OUEDRAOGO

UFR / des Sciences Économiques et de Gestion
Université de Ouagadougou
1
Introduction
• Pendants les deux dernières décennies de
nombreux pays africains au sud du Sahara
s’étaient engagé dans la mise en œuvre de
programmes de reformes économiques.
• But : assoire les base d’un développement
économique durable.
• L’adoption des PAS et des DSRP rentre dans cette
logique.
• Prévisions : la croissance économique devait
permettre de relever le revenu par tête
d’habitant.
2
Introduction
• Les reformes entreprises ont eut des résultats
mitigés.
• Certains pays ont pu juguler l’instabilité
macroéconomique et ont même renoué avec la
croissance économique.
• Mais cette croissance ne s’est pas répercuté sur les
conditions de vie des populations.
• On assiste plutôt à un approfondissement de la
pauvreté.
3
Introduction
• Cela a suscité des doutes quant à la pertinence des
modèles qui ont fondés les stratégies de
développement mises en œuvre dans les PVD.
• Dans le cadre de la réflexion sur la pertinence des

modèles de développement, les analystes se sont
aussi interrogé sur l’influence de l’environnement
macroéconomique sur les stratégies de réduction de
la pauvreté.
4
Indicateurs économiques et sociaux récents sur
les économies africaines
Indicateurs économiques
• Les différents indicateurs de développement
indiquent que l’Afrique est le continent le moins
avancé du monde.
• Le revenu moyen par tête (Afrique du Sud exclu)
était de 1630 dollar US en 2016 ;
• Ce indicateur est de 9542 dollar US en Asie du Sud-
Est et de 9238 dollar en Amérique Latine.
• - Le PIB total de l’Afrique est équivalent à celui de la
Belgique.
5
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• Faiblesse du taux d’investissement en Afrique ; la
cause est la faiblesse du taux d’investissement privé ;
taux d’investissement publics en Afrique
sensiblement les même que dans autres régions.
• En 2015 Le taux d’investissement atteint 35% en
Asie alors qu’en ASS ce ratio atteint à peine 20%
• De même S/PIB = 15% en ASS mais 35% en Asie du
sud-est
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8
9
• Part des exportations dans PIB de l’Afrique (sans
Afrique du Sud) passe de 21% en 1960 à 24% en
2015.
• Part de l’Afrique dans dans commerce mondial est à
moins de 2%.
• Afrique doit améliorer le niveau de ses exportations
si elle veut s’assurer des taux de croissance élevés et
durables.
10
11
1.1 Evolution du PIB réel /habitant du Burkina Faso et
de quelques pays
• Malgré croissance élevée
ces dernières année le BF
fait partie des PMA avec un
Revenu par habitant de
631,4$ en 2015 :
 c’est le 16è pays le plus
pauvre au monde.
 Ce revenu est 11 fois < à
celui du Brésil.
• Pis, au fil des décennies,
l’écart entre ce revenu et
celui des économies
émergentes n’a cessé de se
creuser :
1960 : Ythai  2.YBF
2015 : Ythai  7.YBF
1.2 écart des revenus par tête
• Raison: le BF n’a pas

encore réussi à amorcer
son décollage pério BF Thailande ASS
contrairement aux pays de
émergents qui ont réussi
leur take-off à partir des PIBh g PIBh g PIBh g
années 1980.
• Pourquoi cet échec: le BF 692,8 4,8
n’a pas pu réaliser sur une 1970 229 1,4 909 1,3
longue période des taux de 1980 265 1,2 1 076,90 5,3 860 -1,1
croissance soutenus car
n’ayant pas pu moderniser 1990 298 2,3 2 031,60 4,2 759 -0,9
et dynamiser ses secteurs
productifs tels que 2000 395 2,3 2 620,50 3,3 855 2,4
l’agriculture et l’industrie. 2010-
612 2.4 5 484,60 3,2 1 611,5 1,1
2016
1.3.écart des IDH
Norvèg Mon
e
BF ASS
de
• A l’instar des autres
1980 0,793 .. 0,382 0,559
économies de l’ASS, les
conditions de vie au BF
1990 0,841 .. 0,399 0,597
ne se sont pas
2000 0,910 .. 0,421 0,639
considérablement
2005 0,935 0,321 0,452 0,667 améliorées sur de
2008 0,937 0,349 0,477 0,685 longues période car l’IDH
2010 0,939 0,367 0,488 0,693 progresse peu
2011 0,941 0,376 0,495 0,698
2012 0,943 0,385 0,499 0,700
2013 0,944 0,388 0,502 0,702
2014 0,944 0,402 0,686 0,711
Rang
1 183
2016
Questions
• Comment expliquez ces faibles performances
de l’ASS?
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16
NEXT
17
Mécanismes de transmissions des
politiques macroéconomiques
Les effets directs
• Les canaux de transmission auxquels on fera
référence ici sont essentiellement le fait des
politiques mises en œuvre par la puissance publique.
Il s’agit notamment :
• des politiques de licenciement et de gel de salaire,
• des mesures de réduction de dépenses publiques se
traduisant par des coupes dans les subventions et les
transfert sociaux
• des politiques de hausse des prix des biens public.
18
Les effets directs :
Licenciements, gel de salaire et réduction de dépenses
publiques
• En général, les politiques de consolidation fiscales se
traduisent par un gel du salaire nominal des agents
et par des licenciements de travailleurs et suspension
du recrutement d’agents publiques.
• Situation beaucoup observée dans cadre des
programmes d’ajustement structurel (licenciement
d’agents publics et lors des privatisations).
19
publiques
• Le gel du salaire nominal se traduit par une réduction
du salaire réel (on suppose qu’on est dans un
environnement ou le taux d’inflation est positif).
• La baisse du salaire réel et les licenciements de
travailleurs se traduiront par un accroissement du
niveau de la pauvreté.
20
publiques
• Cela est d’autant plus vrai que l’on est dans des pays
où les taux de chômage sont relativement élevés et
où les travailleurs n’ont aucune protection sociale.
• La réduction ou la suspension des transferts sociaux
aux ménages démunis à un impact négatif sur leurs
revenus.
21
publiques
• La baisse du niveau des subventions et des transferts
vers les populations démunies va contribuer à
réduire leur pouvoir d’achat.
• Tout cela aggrave la situation de pauvreté des
populations dans la mesure ou de fait, on les force à
réduire leur consommation.
22
publiques
• Notons cependant que dans bon nombre de
situations, une bonne part des dépenses sociales
(notamment de dépense et de santé) destinées aux
pauvres sont accaparées par les couches sociales
nanties. Ce faisant, on peut penser qu’une réduction
des dépenses sociales n’affecte que marginalement
les pauvres.
23
Politique de hausse des prix des biens publics
• Dans le cadre des PAS et autres politique de
stabilisation macroéconomique, des réajustements
de prix des biens publics sont souvent préconisés.
Exp : Les tarifs de l’eau, de l’électricité, et des
hydrocarbures pour certain pays.
• Hausse effectuée pour procurer à l’État les
ressources indispensables à sa politique.
24
Politique de hausse des prix des biens publics
• Ce type de politique affecte directement les pauvres
en réduisant leurs pouvoir d’achat.
• L’impact réel de ces ajustements dépend de la
réaction des pauvres, de leur capacité à lisser leur
consommation par le jeux de l’épargne et de
l’emprunt.
25
Les effets indirects :
• Ces effets serons analysés a travers, le niveau
de la production et de la demande globale, la
Croissance économique, l’inflation et le Taux
de change réel.
26
Demande globale et emploi
• La transmission des effets adverses des politiques
d’ajustement sur la pauvreté peuvent se faire de
façon indirecte à travers la demande et l’emploi.
• Les mesures adoptées affectent la demande et
l’emploi qui peuvent eux aussi influencer le niveau
de la pauvreté.
• Cela peut se faire à travers plusieurs canaux.
27
• Canal 1: Dans le cadre de leur politique de
stabilisation budgétaire, les États ont souvent
procédé à la réduction des dépenses publiques.
• Les rubriques les plus touchées sont les transferts
sociaux et les subventions.
• Redoutant la réaction des des travailleurs, bon
nombre de gouvernants préfèrent réduire les autres
dépenses non liées au salaire.
28
• Cette dernière catégorie est principalement
constituée par les dépenses d’investissement.
• La réduction du niveau des investissements publics
conduit à une baisse de la demande globale et
déprime l’emploi.
• Ceci peut conduire a un accroissement du niveau de
la pauvreté.
29
• Canal 2: Les variations du niveau des dépenses
privés, qui peuvent résulter d’une baisse des
dépenses publiques, peuvent aussi affecter la
demande globale.
• Plusieurs voies de transmission peuvent être
évoquées pour expliquer comment une réduction
des dépenses publiques peut conduire à une baisse
des dépenses privées.
30
• 1) Lorsqu’il y a complémentarité entre
investissements publics et investissements privés
(c’est le cas dans les infrastructures) , une baisse des
investissement en infrastructures publiques peut
entraîner une baisse de la productivité marginale du
capital dans le secteur privé et cela pourrait conduire
à baisse de la dépenses et de la demande au niveau
du privé.
31
• 2) Dans le cadre de sa politique fiscale, l’État décider
de d’accroître la pression fiscale sur les salaires et
traitement et sur les profits, il réduit en même temps
le niveau du revenu anticipé par les agents privés et
aussi taux de rendement du capital. Cela conduit à
une réduction du niveau des dépenses et des
investissements privés.
32
• 3) Une politique monétaires restrictives peut
aussi conduire à une baisse du niveau de la
dépense privé d’investissement et de
consommation.
33
• Il est important de préciser que la littérature
économique identifie aussi des canaux de
transmissions à travers lesquels, une réduction des
dépenses publiques s’accompagne d’une hausse des
dépenses privées.
• A titre d’exemple, citons le cas de l’équivalence
Ricardienne.
34
• Au terme de ce principe, une réduction de dépenses
publiques, notamment les dépenses
d’investissement, peut induire une réduction des
dépenses d’impôts du secteur privé.
• Cette réduction qui est de valeur équivalente au
montant de la baisse des investissements peut être
immédiate (baisse du niveau des impôts payé dans
l’année en cours) ou différé dans le futur (les besoins
de l’État étant moindre).
35
• Dans ces conditions, on assistera à un
accroissement du revenu disponible dans le
privé.
36
Croissance économique
• Les politiques d’ajustement peuvent affecter les
pauvres à travers le taux de croissance du revenu.
Cela peut s’expliquer par les canaux suivant:.
• 1) Une réduction durable des transferts publics vers
les pauvres peut affecter négativement leur
propension à épargner. Des taux d’épargne bas
jouent négativement sur la croissance.
37
• 2) Une réduction du niveau des investissements
publique (tout particulièrement les investissement
d’infrastructure) affecte négativement
l’investissement privé.
• Cela peut avoir un impact négatif sur la croissance.
38
• 3) Une hausse de la pression fiscale peut conduire à
l’incivisme et à l’évasion fiscal. Cela pourrait
encourager à se tourner vers le secteur informel.
• Dans le long terme, le niveau des recettes fiscal va
baisser et cela va affecter les capacités
d’investissement de l’État. Et donc la croissance.
39
L’inflation
• Les pauvres sont très vulnérable à l’inflation.
• Quelques raisons explicatives.
• 1) Les revenus sont généralement définis en terme
nominaux ; bénéficient d’aucun mécanisme
d’indexation. Pouvoir d’achat va donc baisser
• 2) Il ne possèdent aucun actif réel (terre) qui
pourrait les protéger contre les effets de l’inflation.
40
Taux de change réel
• Certaines politiques économiques sont entreprises
dans le cadre des PAS ont pour but de déprécier le
taux de change réel. On espère qu’une telle
dépréciation va diriger les ressources vers le secteur
des biens échangeables.
• Une dépréciation du taux de change réel peut
affecter le niveau de pauvreté a travers deux
canaux:
41
• 1) Une dépréciation du taux de change réel (surtout
lorsqu’elle est causée par une baisse du taux de
change réel) est aussi suivie d’une hausse du prix des
biens domestiques. Cela peut avoir un effet revenu
négatif chez les pauvre, qui sont en fait les principaux
consommateurs des biens domestiques.
42
• 2) Une dépréciation du taux de change réel tend à
diriger les ressource vers les activités de rente du le
secteurs agricole. Les producteur de culture
d’exportation verront ainsi leurs revenus
s’accroîtrent. Cela peut avoir un impact positif sur la
pauvreté rurale.
43
• Quelques problèmes cependant : Du fait que les
ressources sont dirigées vers le secteur des biens
échangeables, la demande de travail dans le secteur
des biens no échangeables pourra décroître. Cela
pourrait avoir une incidence négative sur la
pauvreté.
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