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Les ouvrage
Conception
des machines
Mise en application pratique
des obligations de sécurité
Édition 2011
Tome 2
Conception
des machines
Mise en application
pratique
des obligations
de sécurité
Tome 2
Auteurs
Philippe Lubineau
en collaboration avec
Jean-Louis Lanier
et Daniel Renault
Édition mise à jour
par Élodie Falconnet
et Sylvain Acoulon
Cet ouvrage s’est enrichi des contributions des consultants
des équipes Sécurité, Bruits et vibrations, Mécatronique
transmissions et capteurs du Cetim.
Rédaction retravaillée par Hélène Frimagacci.
Illustrations réalisées par Martial Veyrat.
La sécurité des personnes vis-à-vis des machines a toujours été dans tous
les pays une préoccupation des dirigeants. Aussi, lorsque l’Europe est née et
que le principe de libre circulation des biens à l’intérieur de ses frontières a été
adopté, a t-il été décidé de publier un document commun unique établissant
les exigences essentielles à respecter par tous. Cette longue histoire a abouti à
la directive « Machines » de 1989.
Celle-ci devait cependant être réactualisée. Il aura fallu ainsi huit années de tractations
pour déboucher à une « formule » sans bouleversements fondamentaux.
Néanmoins, des points nouveaux sont à assimiler. À preuve : l’ajout des quasi-
machines et une meilleure répartition avec les autres directives.
Applicable depuis le 29 décembre 2009, sans période transitoire, rappelons que
cette nouvelle directive « Machines » 2006/42/CE porte uniquement sur les machines
neuves commercialisées depuis 2010. Pour les machines complètes, réalisées
en vue d’une application définie, la directive introduit peu de changements.
Un certain nombre d’obligations qui existent déjà sont à remplir. Par ailleurs,
les accessoires de levage entrent dans le champ d’application de ce nouveau texte.
Le respect de la directive impose toujours de réaliser une évaluation des risques.
Pour cela, il faut prendre en compte les exigences dans toutes les phases du
cycle de vie de la machine, depuis la phase de transport et la fabrication, jusqu’à
la mise au rebut. Les obligations ont été reformulées en ce sens, notamment
pour la stabilité de la machine. Une exigence spécifique d’ergonomie a été
ajoutée… Une réponse à une préoccupation d’importance puisque les Troubles
musculo-squelettiques (TMS) représentent la grande majorité des maladies
professionnelles en France. Certains autres points ont été précisés. Et tout ce
qui concerne la conception du circuit de commande a aussi été affiné.
Restent néanmoins des interrogations côté concepteurs et fabricants de machines.
Un constat qui a motivé la mise à jour de ce guide. À l’identique du précédent, édité
à l’occasion de la parution de la directive de 1989, l’objectif est d’accompagner
la réflexion de tout à chacun dans un contexte de conception spécifique.
Ainsi, les nombreuses questions de cet ouvrage ont pour finalité, après
un décryptage de l’objectif réglementaire, d’aider à formaliser sa propre
problématique, et de permettre de choisir, parmi les solutions possibles, la
mieux adaptée à son cas particulier.
Cette édition s’appuie in fine sur des commentaires de la directive « Machines »
98/37/CE — qui restent pour la plupart pertinents — ainsi que sur ceux issus
du guide d’application de la directive Machines 2006/42/CE.
Les références normatives, elles aussi, ont évolué ; elles sont identifiées à
« Avril 2010 ».
VII
Notre guide a pour ambition d’être le partenaire du concepteur. Il a été conçu comme
un outil d’aide à la décision, destiné en particulier aux chefs de projets ou aux responsables
des bureaux d’études.
Nous avons pris le parti d’échelonner notre effort de réflexion et de documentation dans
deux tomes, qui forment un tout. Ce deuxième tome, comme le premier, s’intéresse
spécialement aux Exigences de Sécurité concernant toutes les machines (point 1 de l’annexe I)
sans étudier les aspects spécifiques à certains équipements (levage, mobilité…).
Notre guide veut donc s’inscrire dans la logique de conception suivie par les bureaux
d’études.
Une machine met en œuvre différents mécanismes. Ils sont pilotés par un système
de commande et font appel à des énergies. Cet ensemble est conçu en vue
d’une utilisation donnée qui implique l’intervention de l’homme.
Commande Utilisation
Machine
Nous n’avons jamais perdu de vue qu’une machine constitue un tout, difficilement
dissociable en parties indépendantes. Il est indispensable que soit élaborée une synthèse
des interactions entre les différentes entités de la machine, faute de quoi on risque
souvent d’aboutir à des solutions incohérentes ou trop complexes. Il est fondamental
d’opérer une approche globale de la machine. C’est pourquoi, le présent ouvrage
présentera, dans la suite logique du tome I, thème par thème, les éléments fonctionnels
regroupés qu’il convient de considérer solidairement. Notre ouvrage cherchera en même
temps à éclairer les liens qui unissent chacune de ces entités.
Tome 1 -
A. Une approche globale de la machine qui mettra le concepteur à même de choisir
la solution optimale.
B. Les grands thèmes fonctionnels ventilés selon six aspects dans le premier tome :
C. Un accès par question-clé est également proposé car le concepteur peut être amené
à se poser des questions précises par rapport aux différentes exigences essentielles
de sécurité (dites EES).
Tome 2
7. Le circuit de commande.
8. Les éneriges et les circuits de puissance.
9. Les autres risques.
C. Un accès par question-clé est également proposé car le concepteur peut être amené
à se poser des questions précises par rapport aux différentes exigences essentielles
de sécurité (dites EES).
IX
Chacun des chapitres techniques sera décomposé comme suit :
Enfin, en annexe, un index récapitule les mots clés ; une liste des normes citées dans
l’ouvrage est fournie ainsi que le texte intégral de la directive « Machines ».
Thème 7
Circuit de commande
Thème 8
Énergies et circuits de puissance
Thème 9
Autres risques
3
Thème 7
4
Objectif de la réglementation
La conception du circuit de commande est un élément important pour intégrer la
sécurité. La directive demande notamment qu’un dysfonctionnement ne génère pas de
situation dangereuse. L’objectif n’est donc pas de concevoir un équipement exempt de
défaillances mais de conduire une analyse de risque sur leurs conséquences.
.../...
6
Si, pour certaines opérations, la machine doit pouvoir fonctionner alors qu'un protecteur a été
déplacé ou retiré et/ou qu'un dispositif de protection a été neutralisé, le sélecteur de mode
de commande ou de fonctionnement doit simultanément:
– désactiver tous les autres modes de commande ou de fonctionnement ;
– n'autoriser la mise en œuvre des fonctions dangereuses que par des organes de service
nécessitant une action maintenue ;
– n'autoriser la mise en œuvre des fonctions dangereuses que dans des conditions de risque
réduit tout en évitant tout danger découlant d'un enchaînement de séquences ;
– empêcher toute mise en œuvre des fonctions dangereuses par une action volontaire ou
involontaire sur les capteurs de la machine.
Si ces quatre conditions ne peuvent être remplies simultanément, le sélecteur de mode de
commande ou de fonctionnement doit activer d'autres mesures de protection conçues et
construites de manière à garantir une zone de travail sûre.
En outre, à partir du poste de réglage, l'opérateur doit avoir la maîtrise du fonctionnement
des éléments sur lesquels il agit.
Si aucune de ces possibilités n'est applicable, un signal d'avertissement sonore et/ou visuel
doit être donné avant la mise en marche de la machine. Les personnes exposées doivent avoir
le temps de quitter la zone dangereuse ou d'empêcher le démarrage de la machine.
Si nécessaire, des moyens doivent être prévus pour que la machine ne puisse être commandée
qu'à partir de postes de commande situés dans une ou plusieurs zones ou emplacements
prédéterminés.
Quand il y a plusieurs postes de commande, le système de commande doit être conçu de
façon à ce que l'utilisation de l'un d'eux empêche l'utilisation des autres, sauf en ce qui
concerne les dispositifs d'arrêt et d'arrêt d'urgence.
Quand une machine dispose de plusieurs postes de travail, chaque poste doit être pourvu de
tous les organes de service requis sans que les opérateurs se gênent ou se mettent l'un l'autre
dans une situation dangereuse.
Risque de rester prisonnier dans une machine (extrait de l’exigence essentielle 1.5.14)
La machine doit être conçue, construite ou équipée de moyens empêchant qu'une personne
y soit enfermée ou, si ce n'est pas possible, lui permettant de demander de l'aide.
Exigences particulières pour les dispositifs de protection (extrait de l’exigence essentielle 1.4.3)
Les dispositifs de protection doivent être conçus et incorporés au système de commande
de manière à ce que:
– les éléments mobiles ne puissent être mis en mouvement aussi longtemps que l'opérateur
peut les atteindre ;
– les personnes ne puissent atteindre les éléments mobiles tant qu'ils sont en mouvement, et
– l'absence ou la défaillance d'un de leurs organes empêche la mise en marche ou provoque
l'arrêt des éléments mobiles.
Le réglage des dispositifs de protection doit nécessiter une action volontaire.
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Questions à se poser
Les questions à se poser à propos du circuit de commande s’articulent autour de
trois axes principaux :
Nous insistons sur ce point : oui, la directive demande que la sécurité soit intégrée,
ce qui signifie, en d’autres termes, qu’elle doit être incluse dans un ensemble, en tant
que partie intégrante. Non, la directive ne demande pas que la sécurité devienne
une fonction à part de la machine.
Prenons un premier exemple concret, celui d’une nacelle élévatrice. Un petit interrupteur
de position détecte la position fermée du portillon.
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Exemple
Un premier type de raisonnement considérerait avant tout les éléments suivants :
la chute de l’opérateur peut être gravissime puisque la nacelle s’élève jusqu’à
une quarantaine de mètres de hauteur. L’exposition au risque est plutôt fréquente. Conclusion :
le détecteur entrerait alors pour une part importante dans la réduction du risque ; il ne serait
donc pas tolérable qu’il soit l’objet d’une défaillance. La solution technique adoptée serait
complexe et coûteuse. Dans ce raisonnement, l’attention est entièrement focalisée sur le
lien, supposé très étroit, entre le défaut du détecteur et la chute éventuelle de l’opérateur.
Nous proposons, nous, de tenir un raisonnement beaucoup
plus ample, pour tout dire, global :
Que peut-on faire pour éviter le risque de chute ? On équipe
la nacelle d’un vrai plancher sur la plate-forme, avec,
éventuellement, un revêtement antidérapant. On installe
des garde-corps d’une certaine hauteur, avec des caractéristiques
bien définies, notamment au niveau de la liaison avec le
plancher. Enfin, pour que l’opérateur puisse accéder facilement
à la plate-forme, on installe un portillon — et non pas une
simple chaînette en plastique —, un vrai portillon qui résiste
quand on s’appuie dessus et dont l’ouverture sera dirigée
vers l’intérieur. Pour éviter toute ouverture accidentelle, on
le dote d’une butée. Afin d’être efficace, ce portillon doit être,
bien sûr, fermé. Mais qui, d’abord, va accomplir ce geste ?
Il ne faut pas hésiter à entrer dans le détail et bien comprendre
qu’en effet, en premier lieu, c’est un opérateur qui monte
dans la nacelle, et qui ferme le portillon. En général, ce type
de portillon est muni d’un système de fermeture,
par rappel automatique. Selon les cas, il ne sera peut-être pas
inutile d’ajouter un système de détection de fermeture
du portillon.
Au terme de cette analyse menée étape après étape, la conclusion
sera que ce détecteur de position fermée ne contribue que
faiblement à la réduction du risque. Une conclusion bien
différente de la première.
À l’issue de cet exemple pris sous deux angles radicalement opposés, nous répéterons
que l’analyse des risques revêt une importance primordiale et qu’il convient de la mener
d’une façon globale. La machine dans son ensemble ainsi que le rôle de l’opérateur
— entendons-nous bien : le rôle normal de l’opérateur, ainsi que son comportement
prévisible — doivent être pris en compte. Il serait absurde de considérer systématiquement
le comportement de l’opérateur comme défaillant, ou fautif. Au contraire, pour certaines
applications, son rôle et sa qualification sont prépondérants. Et pour revenir à notre
exemple précédent, il n’y a aucun intérêt à se focaliser sur l’interrupteur de position,
et à ne pas se demander à quoi il sert, pourquoi il a été installé, dans quel contexte
il trouve sa place. C’est seulement quand on se pose cette batterie de questions,
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qui cernent concrètement l’ensemble des risques, que l’on évaluera finement pour quelle
part intervient le circuit de commande à la réduction du risque. Une contribution qui
est, certes, tout à fait intéressante. Mais notre approche globalisante nous a amené à
des conclusions très éloignées de la première : celle-ci avait des apparences simples,
séduisantes, pourtant, elle conduisait à des solutions maximalistes, voire erronées.
Prenons un second exemple celui d’une presse.
a) Défauts intrinsèques
Une fois que le concepteur a achevé les schémas des circuits de commande, peut-il
considérer que sa tâche est terminée ? Non, car l’apparition d’un défaut n’est jamais
à exclure. Comment doit-il s’y prendre pour le détecter ? Il lui faut analyser tous les éléments
des schémas, au cas par cas, et traquer, de la façon la plus exhaustive, les possibilités
d’apparition d’une défaillance. Le concepteur doit toujours garder présent à l’esprit
cet objectif : un défaut, quel qu’il soit, lié au circuit de commande, peut engendrer
un scénario à risque. Il est donc nécessaire qu’il anticipe ce type de scénario dangereux.
A titre d’exemples, le concepteur pourra se référer à la liste de défauts extraite
de la norme EN ISO 13849-2 et reproduite dans la partie conseils pratiques.
Il est intéressant de signaler ici que dans cette norme, ont été énoncés les principes
de base éprouvés sur lesquels doit s’appuyer la conception des parties de commande
relatives à la sécurité. La norme EN ISO 13849-2 en a d’ailleurs dressé la liste suivant
les différents types de technologie.
La fiabilité, notamment, est un principe de base pour le choix des composants. D’autres
principes viseront à détecter (ou bien à tolérer) un défaut, voire davantage. Dans ce cas, étant
donné que les architectures de commande peuvent mettre en œuvre plusieurs technologies
ou distinguer plusieurs unités de commande logique, le concepteur devra adopter :
– soit une stratégie d’exclusion de défauts, reposant sur la fiabilité ;
– soit une stratégie de détection de défaut ;
– soit une stratégie de redondance partielle ou complète ;
– soit une combinaison : détection de défaut/redondance. Ce couplage aura comme
objectif d’éviter que la fonction de sécurité soit perdue, en cas de défaut unique
ou de cumul de défauts.
b) D
éfauts liés aux contraintes de service
et aux influences extérieures
L’exigence 1.2.1 rappelle que le circuit de commande doit être conçu et construit de
manière « à ce que des erreurs affectant la logique du système de commande n’entraînent
pas de situation dangereuse et à ce qu’une erreur humaine raisonnablement prévisible
au cours du fonctionnement n'entraîne pas de situation dangereuse ». Ces erreurs
de logique résultent toutes de mauvaises manœuvres humaines, raisonnablement
prévisibles, et dont le concepteur doit tenir compte.
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À l’origine de ces erreurs de logique, on retrouve notamment ce type de manœuvre
malheureuse, prévisible et toujours possible :
Ainsi, en fin de compte, nous avons montré qu’au travers du circuit de commande peuvent
« transiter », comme par un « filtre », trois sortes de défauts (inhérents au circuit lui-même,
liés à des influences extérieures mal maîtrisées, ou dus à une erreur humaine) lesquels
seront générateurs d’un ou de plusieurs risques. Cette analyse peut être représentée
grâce au schéma ci-dessous :
Défaut
Influences externes
Erreur de logique
Risque
Un bon exemple est celui du batteur-mélangeur, qui offre une synthèse des différents
points que nous venons de traiter. Le problème à résoudre concerne l’utilisation d’un ILS
(interrupteur à lame souple) en lieu et place d’un interrupteur à action mécanique positive
pour gérer la détection d’un protecteur mobile. En effet contrairement aux interrupteurs
à actions positives, le mode d’actionnement des contacts d’un ILS (lame ressort) ne permet
pas de garantir l’absence de collage des contacts à l’ouverture en charge. Compte tenu de
ce mode de défaillance prévisible est-il envisageable de recourir à cette technologie ?
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• Description du matériel
Cet équipement est composé d’une cuve dans laquelle l’outil, animé d’un mouvement
de rotation mélange la matière à travailler.
Dans cet exemple nous nous intéressons à une protection :
Grille de protection détectée en position par un ILS (interrupteur à lames souples)
L’opérateur procède au chargement de la machine en matières premières, puis
la démarre. La forme de la grille lui permet de voir le déroulement du process et si nécessaire
d’ajouter des ingrédients pendant le cycle. Si l’opérateur souhaite pendant le cycle vouloir
toucher le produit (texture, température), la simplicité d’ouverture du protecteur lui en
offre la possibilité. Le mode opératoire normal de la machine implique de l’arrêter
en actionnant le bouton d’arrêt avant de descendre le bol ou d’ouvrir le protecteur.
Sur les machines équipées d’une minuterie l’arrêt est automatique.
Les opérations de réglage, de maintenance, d’entretien qui sont du ressort des utilisateurs
sont prévues pour être réalisées machine à l’arrêt, consignée.
• Schéma électrique
Maintenant à partir de l’analyse des schémas, nous allons pouvoir évaluer qualitativement
la possibilité réelle d’occurrence des dysfonctionnements. On pourra alors en déduire,
tout aussi qualitativement la probabilité (rare, faible, élevée) d’apparition des scénarios
à risques mis en évidence précédemment.
La logique de commande est réalisée en logique câblée faisant intervenir des composants
électromécaniques. L’outil est entraîné par un moteur électrique. La demande de mise
en marche est réalisée par une impulsion sur le bouton poussoir encastré BP. Un contact
du contacteur de puissance KM sert à l’auto-maintien de l’ordre de marche.
Le contact du détecteur ILS associé à la grille de protection, est inséré en série dans la ligne
de commande du contacteur KM et fait retomber l’auto-maintien.
Deux fusibles sont implantés dans le circuit de commande en tête de distribution et assurent
une protection efficace contre les risques de démarrage intempestif en cas de défaut
d’isolement.
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• Conclusions
Ce principe général vise la « mise en marche » normale, mais également une « nouvelle »
mise en marche (autrement dit, une remise en marche) qui résulte, notamment,
de modifications importantes des conditions de fonctionnement.
Il faut donc bien avoir à l’esprit que l’accès à des paramètres de fonctionnement dans
l’intention de les modifier (consignes de vitesse, de pression, de courses, de programmes
pièces…) peut générer des effets surprenants et parfois dangereux pour les opérateurs :
variations instantanées dans les asservissements, apparition de cycles inadaptés pour
les produits restant en cours, contraintes anormales sur les actionneurs, notamment.
En outre, la modification de paramètres peut entraîner des départs de courses d’éléments
mobiles (pour rattraper une consigne), des positions d’arrêt instables (si le régulateur
a été modifié), des débridages ou des lâchés de charge dus à des sous-pressions,
des casses d’outils (programmes inadaptés, décalage de références), et ce, que la machine
soit considérée à l’arrêt avec énergie présente, ou en cours de fonctionnement.
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De préférence, le concepteur autorisera la modification de paramètres uniquement
lorsque la machine est à l’arrêt. Ces nouveaux paramètres ne devront être pris en compte
qu’après un nouvel ordre de marche délibéré de l’opérateur. Il est clair que ce dernier
aura eu la latitude de procéder à l’ensemble des corrections et de vérifier ces paramètres
modifiés avant de les mettre à exécution par un ordre de marche. On peut aussi envisager
une routine automatique (par un automate, par exemple) de vérification de la bonne
adéquation des paramètres sélectionnés. Ce dispositif est particulièrement pertinent
dans le cas des machines qui disposent de nombreuses boucles de régulation, et où
l’on accède aux paramètres par des interfaces de dialogue.
La présente exigence attire l’attention sur les risques liés aux installations automatisées et
aux arrêts provoqués suite à des défaillances sur celles-ci. Il arrive souvent, après un arrêt
d’urgence, que la phase de remise en route nécessite l’évacuation des autres pièces en cours,
le réarmement des discontacteurs, une nouvelle prise d’origine pour les axes motorisés,
ou la (re)saisie de paramètres du cycle, etc. Afin d’éviter de refaire ces manœuvres, ou de
répéter un ensemble de gestes, la facilité demandée par l’exigence réclamerait, dans ce
type de situations, que l’on prévoit des commandes manuelles, ou bien des marches à vide,
ou encore des accès locaux qui permettraient d’évacuer la pièce défectueuse, quelquefois
mal positionnée, à l’origine du défaut.
L’objectif est toujours d’obtenir l’arrêt du matériel dans des conditions sûres, qui préviennent,
notamment, du risque de redémarrage. Mais ces deux types d’arrêts peuvent être
confondus lorsqu’on a affaire à des machines comportant un seul poste opérateur.
Par contre, l’obligation de prévoir un arrêt distinct de l’arrêt général trouve toute sa pertinence
sur les machines complexes, de grandes dimensions, et qui comprennent plusieurs postes
de travail. Sur ces ensembles automatisés où s’enchaînent diverses opérations (de production,
de conditionnement, de stockage, par exemple), l’arrêt à un poste de travail permet
à un opérateur d’intervenir dans des conditions sûres, qu’il s’agisse de chargement,
de réglage, ou de maintenance. L’arrêt (général ou partiel) implique la coupure d’alimentation
en énergie des actionneurs concernés, sauf si cette interruption devenait à son tour source
de risques. Par exemple, dans certains procédés industriels, on maintiendra la ventilation
en marche, afin d’éviter un risque d’incendie ou d’explosion.
Très souvent, cet arrêt au poste de travail n’aura qu’une action locale : il s’agira, en fait,
d’un arrêt partiel, limité à la zone d’intervention. On évitera ainsi d’imposer à l’ensemble
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de la machine un arrêt total, avec ses conséquences en termes de délais de remise
en marche. Néanmoins, pour local ou partiel qu’il soit, cet arrêt au poste de travail doit
toujours respecter le principe de priorité. À savoir : priorité est donnée à l’ordre d’arrêt
sur les ordres de mise en marche. On veillera, en particulier, dans le cas des installations
automatisées, à bien conduire l’analyse des risques et à tenir compte des ordres donnés
à distance. Les interfaces entre les différentes zones d’arrêt ne doivent pas comporter
d’incohérences. On songera, notamment, à un scénario à risque fréquent : le passage
d’un opérateur, par inadvertance, d’une zone sûre (à l’arrêt) à une zone potentiellement
dangereuse (en cours de fonctionnement). Arrêt général ou arrêt à un poste de travail :
dans les deux cas, comme il ne s’agit pas d’arrêt d’urgence, le concepteur n’est pas
tenu à une obligation d’immédiateté. Au contraire, afin de faciliter le redémarrage de
l’installation, il s’attachera à réaliser un « arrêt fin de cycle » (achèvement des travaux
en cours, évacuation des pièces, retour des axes aux origines…).
Cette exigence indique la possibilité d’utiliser l’arrêt de catégorie 2, selon certaines exigences
techniques à respecter tel que défini dans le paragraphe 6.4 de la norme EN 1037.
Ainsi pour des raisons de service, par exemple, afin de permettre un redémarrage plus
facile ou plus rapide de la machine suite à des aléas de production qui demandent
une intervention ponctuelle, il peut être nécessaire de prévoir, en supplément de
l'arrêt normal, un arrêt qui ne coupe pas l'alimentation
EN 1037 § 6.4 en énergie des actionneurs. Étant donné que, dans ce
Lorsqu'une machine est à l'arrêt cas, une défaillance dans le système de commande
sous l'effet d'un ordre d'arrêt de pourrait conduire à un démarrage intempestif, le système
catégorie 2, tout ordre accidentel
de commande doit inclure les moyens de surveillance
de mise en marche entraîne
une mise en marche intempestive. de la condition d'arrêt afin de s'assurer que la machine reste à
Si l'on ne peut employer d'autres l’arrêt jusqu'à ce qu'elle soit redémarrée intentionnellement
mesures pour éviter la mise en à l'aide du dispositif de commande de remise en marche.
marche intempestive, une méthode
La partie du système de commande relative à cette
consiste à surveiller l'état arrêté
et à faire en sorte qu'un arrêt de surveillance doit être considérée comme une fonction
catégorie 0 soit automatiquement de sécurité avec un niveau de sécurité qui sera à garantir.
déclenché dès que les conditions Ce niveau de sécurité pourra être défini en niveau
d'une mise en marche intempestive
(ou l'amorce d'une telle mise en de performance requis selon la norme EN ISO 13849-1
marche) sont détectées. et selon l’analyse de risques qui sera menée en amont.
22
Arrêt d’urgence
EN 60204-1 § 9.2.5.4.2
La directive distingue entre arrêts normaux et
L’arrêt d’urgence doit fonctionner soit comme arrêts d’urgence, et cette deuxième catégorie
un arrêt de catégorie 0 soit comme un arrêt
de catégorie 1. est destinée à prévenir certains risques :
Le choix de la catégorie d’arrêt essentiellement ceux qui pourraient attenter
de l’arrêt d’urgence dépend des résultats à la sécurité des personnes. À l’origine de
de l’appréciation du risque de la machine.
ces risques, un certain nombre de phénomènes
Outre les exigences pour un arrêt, la fonction
d’arrêt d’urgence est soumise aux exigences dangereux, dont l’apparition peut être
suivantes: progressive, ou au contraire soudaine.
– elle doit être prioritaire par rapport L’arrêt d’urgence vise à éviter précisément
à toutes les autres fonctions et commandes
des situations dangereuses sur le point
dans tous les modes;
– l’énergie sur les actionneurs pouvant de se produire ou encore dans leur phase
provoquer une (des) situation(s) d’apparition.
dangereuse(s) doit être soit supprimée
immédiatement (arrêt de catégorie 0) Le dispositif d’arrêt d’urgence doit toujours être
soit commandée de façon à arrêter accessible, clairement identifié, sans aucun risque
le mouvement dangereux aussi rapidement
d’erreur. En général rouge sur fond jaune, les
que possible (arrêt de catégorie 1)
sans créer d’autres dangers; organes de commande d’arrêt d’urgence peuvent
– le réarmement ne doit pas provoquer être des boutons-poussoirs, des barres, des
un redémarrage. poignées, des pédales sans capot protecteur.
Il existe des situations dans lesquelles un arrêt d’urgence peut entraîner des risques :
par exemple, un élément mobile tournant à très grande vitesse, qui, brusquement freiné,
peut générer des risques d’éclatement. Il existe aussi des cas où l’arrêt d’urgence produit
rigoureusement le même effet que l’arrêt normal. Dans ces deux types de situations (un arrêt
d’urgence dangereux, ou bien un arrêt d’urgence inutile), il faut tout simplement exclure
la mise en place de l’arrêt d’urgence. Bien entendu, en dehors de ce genre de situations
précédemment décrites, l’arrêt d’urgence s’impose.
23
Dans les situations où arrêt normal
et arrêt d’urgence sont confondus,
nous conseillons d’utiliser l’organe
de service à accrochage rouge
sur fond jaune, qui est très
reconnaissable par l’ensemble des
opérateurs. A notre sens, ce qui est
parfaitement inutile, c’est de
mettre côte à côte deux organes
de service différents, qui entraînent
les mêmes effets. Puisqu’on n’en
établira qu’un, autant alors
installer l’organe universellement
connu et reconnu.
S’il est nécessaire que les machines situées en amont et en aval du poste d’où est parti
l’ordre d’arrêt d’urgence soient arrêtées, il se pose néanmoins, très souvent, la question de
bien évaluer, dans toutes leurs conséquences, les répercussions d’un arrêt d’urgence.
Cette question doit être résolue d’un point de vue fonctionnel : en effet, il ne faudrait
pas que les équipements en amont et en aval du poste concerné aggravent la situation
dangereuse en continuant à fonctionner. Cependant, une fois acquis l’arrêt d’urgence
sur les équipements du poste et sur ceux qui lui sont associés en amont et en aval,
il n’est pas impossible que toute la partie de l’installation mise en arrêt d’urgence engendre
à son tour des dysfonctionnements dangereux sur d’autres emplacements : par exemple,
des risques de bourrage, de collision, de surchauffe, etc. Il faudra donc étendre l’ordre
d’arrêt à ces postes, afin de ne pas créer de risques supplémentaires. Mais le type d’arrêt
que devront recevoir ces postes éloignés ne relève pas nécessairement de la catégorie
dite « d’urgence ». Il peut s’agir par exemple d’un arrêt « fin de cycle ». L’analyse doit être
menée globalement, en veillant à prendre en compte l’interdépendance des mécanismes,
afin qu’en tout état de cause, l’action appropriée sur les circuits de commande n’engendre
pas de risque supplémentaire.
Quand les secteurs d’activités sont bien définis et correctement implantés sur différentes
zones : zone de chargement, zone de tri manuel, zone de postes automatiques,
zone de postes semi-automatiques avec opérateurs, zone d’emballage manuel, zone de
palettisation automatique, par exemple, il devient plus aisé de déterminer la localisation
précise des organes d’arrêts d’urgence. Il peut parfois être utile que l’action de l’arrêt
d’urgence s’étende à des postes autres que celui d’où il a été actionné : ces arrêts en
chaîne représentent alors une protection mutuelle exercée par différents opérateurs.
24
Circuit de commande :
la sélection des différents modes de marche
La machine peut comporter plusieurs modes de fonctionnement, selon les besoins de
la production, mais aussi selon les nécessités des opérations de réglage, ou de maintenance,
etc. Chacun d’entre eux doit correspondre à une fonction bien définie, qui s’effectue de
manière sûre, et dont la nécessité doit pouvoir être justifiée.
A chaque mode de marche, l’utilisateur doit avoir les moyens d’intervenir correctement,
en toute sécurité : il faut que les fonctions de sécurité, adaptées à son activité, selon
les risques encourus, soient bien étudiées et définies dès la conception. En effet, faute
de modes de marche adaptés, l’opérateur sera tenté d’improviser des modes opératoires
dangereux : il pourra par exemple s’enfermer afin de mieux établir un diagnostic, ou bien
il neutralisera certaines sécurités, simplement pour être en mesure de travailler.
Rappelons à présent qu’en dehors des modes classiques, manuels, pas-à-pas, il existe
aussi certains modes de marche particuliers, qui peuvent être utiles au cours des
interventions :
Marche de test
En mode « marche de test », la machine fonctionne selon le même ordre qu’en marche
automatique mais l’opérateur doit impérativement effectuer une action maintenue sur
un organe de service : en effet, en relâchant son action, l’opérateur provoque l’arrêt
immédiat, ou dans un délai compatible avec le temps d’approche. L’intérêt principal
de ce mode de marche est de pouvoir observer le comportement des actionneurs,
entre autres, la vitesse de déplacement, le positionnement des pièces, les jeux
de guidage, mais aussi les effets dynamiques, comme l’amortissement des courses
ou la régulation des asservissements. L’objectif est d’observer l’efficacité des réglages, dans
des situations proches des conditions réelles de production. Dans ce type de fonctionnement,
il ne s’agit pas d’agir, mais d’observer, répétons-le. Mais comme les vitesses réduites
ou les efforts réduits ne sont pas adaptés à une situation d’observation efficace,
il convient alors d’adopter des mesures complémentaires pour éviter les risques liés
à l’enchaînement de séquences :
– le poste de commande doit être implanté à bonne distance de la zone dangereuse ;
– après relâchement de la commande, le temps d’arrêt doit être compatible avec le temps
d’approche de l’opérateur ;
– l’enchaînement des mouvements dangereux doit être interdit : il faut que l’opérateur
rétablisse les dispositifs de protection, ou bien confirme l’ordre de poursuite du cycle,
après chaque mouvement du cycle unitaire.
La notice doit donner toutes les instructions concernant le mode opératoire.
26
Marche de réglage
Dans ce type de marche, sous condition qu’il y ait une action maintenue sur un organe
de service, il est prévu que la machine fonctionnera à vitesse réduite ou que les efforts
seront réduits : l’objectif étant de positionner un actionneur avec précision et de régler
des mécanismes ou des capteurs. Dans cette situation particulière de fonctionnement,
des opérateurs ou des intervenants risquent de se retrouver dans une zone dangereuse :
il convient donc que la marche des actionneurs soit adaptée à cette présence potentielle.
En règle générale, ce mode de marche particulier implique que…
– le fonctionnement s’effectue sous appui maintenu, (ce qui exclut des combinaisons
de marche simultanée) ;
– les vitesses soient réduites ;
– les efforts soient réduits ;
– les déplacements se réalisent par à-coups (afin de réduire l’amplitude des
mouvements) ;
– qu’il n’y ait aucun risque de démarrage intempestif, par suite d’une manœuvre
involontaire des organes de service ;
– qu’il n’y ait aucun risque de démarrage intempestif, en raison d’une sensibilité du
système de commande aux perturbations ou aux défaillances ;
– que la Notice fournisse précisément toutes les instructions nécessaires.
1. D
urant les interventions, la présence simultanée de plusieurs opérateurs
est un facteur de risques important. Dans toute la mesure du possible,
il convient d’éviter d’avoir recours à plusieurs personnes en même temps.
En effet, les scénarios dangereux qui peuvent en découler sont connus :
il s’agit essentiellement d’une confusion des ordres et d’une impossibilité
de s’y opposer.
2. Il est important de bien réfléchir à la posture qu’adoptera l’opérateur
durant son intervention : il est essentiel qu’il dispose de suffisamment
d’espace (cela lui évitera des contorsions dangereuses).
3. Un pupitre déporté, correctement situé, peut permettre à l’opérateur d’être
suffisamment proche de la zone à observer pour se montrer efficace, tout
en étant suffisamment éloigné, par conséquent moins exposé aux risques.
4. En général, on prévoit de travailler protecteurs inhibés lorsque :
– on a besoin d’accéder au plus près de la zone d’intervention : il faut effectuer
une mesure, un diagnostic, un déblocage,
– on doit visualiser un mouvement au cours d’un réglage : dans ce cas fréquent,
il est opportun d’envisager, d’emblée, une bonne visibilité avec protection,
ce qui évitera d’avoir à la supprimer. La réalisation des modes de marche
s’en trouvera simplifiée, et certains risques seront supprimés.
27
Pour autoriser une plus grande flexibilité de production dans les zones potentiellement
dangereuses, cette exigence autorise désormais le concepteur à utiliser d’autres moyens
pour garantir la sécurité des opérateurs, lorsque pour certaines opérations, il est nécessaire
d’inhiber des protections (protecteurs ouverts, dispositifs de protection neutralisé…).
Ainsi, si il n’est pas possible de remplir simultanément les conditions fixées notamment
parce qu’en fonction des modes de marche désirés, il n’est pas possible de baisser
les vitesses des actionneurs (exemple : vitesse de rotation d’outil) ou que le maintien
permanent d’un organe de service tout au long des opérations peut occasionner
des risques pour la santé (TMS : troubles musculosquelettiques) ; le concepteur doit
garantir une zone de travail sûre pour l’opérateur.
Les systèmes de détection de personnes de sécurité sont ici visés, si l’opérateur peut
évoluer dans une zone où la position des différents mouvements de la machine est
parfaitement connue (en terme de fiabilité) et qu’il est possible de suivre aussi l’évolution
de l’opérateur dans la zone (dispositifs de détection de personnes), alors cette zone
sera qualifiée de zone sûre pour l’opérateur. Toute interaction entre l’opérateur et
les zones dangereuses provoquera des actions garantissant la sécurité de l’opérateur.
Suivant la distance et les temps de réponse, les mouvements potentiellement dangereux
pourront être ralentis ou arrêtés.
Il convient de souligner que ces moyens doivent être intégrés dans la conception
et la construction de la machine et qu'il n'est pas suffisant, dans un tel cas, de se fonder
uniquement sur les instructions du fabricant, sur les avertissements sur la machine
ou sur la formation des opérateurs.
28
Aide au choix
Les questions qui se poseront alors seront très diverses. En voici quelques exemples :
– le principe de détection est-il sûr ? (question qui peut se subdiviser ainsi : existe-t-il
des possibilités de non-détection en raison, notamment, d’une sensibilité insuffisante,
d’un jeu, d’une usure, d’un déréglage, d’une perturbation du mode de détection ?
D’autres principes ne seraient-ils pas mieux adaptés ?) ;
29
– l’organe de détection est-il fiable ? (a-t-on bien pris en compte des possibilités
de pannes ? A-t-on analysé la durée de vie, la résistance aux contraintes prévisibles ?
A-t-on tenu compte des facteurs de dérive de la sensibilité, dans les conditions
d’utilisation prévisibles ?) ;
– la logique de commande est-elle fiable, ou bien peut-elle commettre des erreurs ?
(par suite, notamment, d’une vérification incomplète de la conception, de défaillance
partielle non détectée, de perturbation par l’environnement électromagnétique ?) ;
– les liaisons peuvent-elles garantir la transmission du signal ? (a-t-on analysé
les risques de coupure de la liaison, de défaut d’isolement, de perturbation du signal
durant la transmission, etc ?) ;
– les pré-actionneurs sont-ils fiables ? (fiables, notamment, en termes d’endurance
en nombre de manœuvres, de durée de vie ? A-t-on pris en compte les facteurs
de marche adaptés, résistants ou protégés contre les défauts prévisibles de la charge
ou de la source d’énergie ?).
EN 60204-1 § 9.4.1
Les circuits de commande électriques Ces questions ne sont pas exhaustives mais elles
doivent avoir un niveau approprié de devraient aider le concepteur dans sa réflexion,
performance de sécurité déterminé à partir ses stratégies. Notons également la prescription
de l’appréciation du risque de la machine.
suivant de la norme EN 60204-1, qui cadre
Les exigences de la CEI 62061 et/ou de
l’ISO 13849-1et de l’ISO 13849-2 doivent l’étendue de l’étude des modes de défaillance.
s’appliquer.
Les stratégies de choix puis de réalisation s’appuieront sur la sélection des composants,
sur l’utilisation de principes de base ou éprouvés pour éviter les défauts ou tout au moins
y résister, ou bien la mise en œuvre d’auto-contrôles et d’architectures redondantes
pour détecter un défaut, ou pour tolérer un défaut.
EN 60204-1 § 9.4.1
Les mesures pour réduire ces risques
comprennent, de façon non limitative: Remarquons, comme l’indique le premier alinéa du
- les appareils de protection sur la machine paragraphe précédemment cité, que les dispositifs
(par exemple les protecteurs avec dispositif de protections implantés sur une machine
de verrouillage,
peuvent constituer une réponse suffisante pour
les appareils à déclenchement) ;
- les verrouillages de protection protéger les opérateurs d’un risque généré par
des circuits électriques ; un dysfonctionnement du circuit de commande.
- l’utilisation de techniques de circuit
et de composants éprouvés ;
- la redondance partielle ou totale
ou la diversité ;
- la mise en œuvre des essais fonctionnels.
30
Par exemple généralement dans les installations automatisées à l’intérieure desquelles
aucun opérateur n’est présent pendant le fonctionnement, et qui n’ont pas de modes
de marche avec des protections neutralisées, les risques liés aux éventuelles lâchers de
pièces peuvent être considérés comme traitées par la présence de la protection
périmétrique sous réserve que l’implantation (hauteur) et le dimensionnement mécanique
des protecteurs soient suffisants pour retenir les éléments projetés.
Les choix offerts au concepteur sont donc relativement restreints. Deux types de possibilités
s’ouvrent à lui, selon qu’il adopte une stratégie visant à assurer une fiabilité des composants
des fonctions de sécurité, l’objectif étant alors de supprimer le risque de défaillance, ou du
moins de le réduire, et en tout cas de le rendre improbable sur la durée d’utilisation prévue ;
soit qu’il privilégie l’architecture : l’objectif étant alors une surveillance des constituants
des fonctions de sécurité. Dans ce cas de figure, il s’agira de détecter et d’agir dans
le sens d’une sécurité positive avant que la fonction ne soit sollicitée dans une situation
dangereuse. Ou bien, d’opérer une redondance partielle ou totale de la structure, de telle
sorte que la fonction de sécurité reste cependant opérationnelle.
Nous insistons de nouveaux sur la nécessité d’avoir une analyse de risque d’ensemble
afin d’éviter des incohérences.
Examinons à présent le cas d’une logique automate surveillant une logique purement
câblée, elle-même en charge d’une fonction de sécurité. Question que se posent de
nombreux automaticiens : l’automate peut-il accomplir seul une fonction de sécurité ?
Dans un effort de clarification, nous proposons de répartir en deux catégories les fautes
susceptibles d’affecter un dispositif à microprocesseur :
Remarque 1
Les commentaires précédents concernent uniquement les automates
programmables classiques. Les automates dits « de sécurité » sont, quant
à eux, conçus et réalisés spécifiquement pour gérer des fonctions de sécurité.
On notera qu’à ce jour, les études, menées notamment par l’INRS sur
la plupart de ces produits, n’ont pas mis en évidence de défaillances de nature
à mettre en cause la sécurité. Leur mise en œuvre requiert cependant quelques
précautions pour effectuer une programmation correcte.
Remarque 2
L’utilisation d’une logique programmable (automate industriel standard)
pour effectuer la surveillance ou la redondance d’une fonction de sécurité
réalisée en logique câblée est une pratique courante et admise depuis
longtemps par les normes de sécurité.
Note
Dans la suite de l’ouvrage le terme automate se réfère à un automate
industriel classique.
33
Même si cette partie de notre guide se veut résolument pratique, il ne nous paraît
pourtant pas réaliste de proposer des schémas-type. En effet, chaque machine est
tributaire de son propre contexte technico-économique. Par exemple, dans certains cas,
le donneur d’ordre demande au constructeur, contractuellement, un affichage précis de
tous les défauts (« porte arrière de l’îlot ouverte », « Arrêt d’Urgence de la zone robot
enclenché »). Dans cette situation, pour pouvoir réaliser l’affichage, en complément de
la fonction de sécurité réalisée en logique câblée, les informations de tous les détecteurs
de position, sélecteurs de mode de marche, arrêts d’urgence sont câblés en entrée
automate. Il suffit alors simplement d’intégrer systématiquement ces informations dans
les équations de commande de mouvement pour assurer une redondance, quelle que
soit la contribution qu’assure la fonction à la réduction du risque. En effet dans ce cas,
il reviendrait certainement plus cher en temps de réfléchir et de chercher à justifier que
telle ou telle fonction n’a pas besoin d’être traitée par l’API…
En revanche, si tel n’est pas le cas, prévoir un double câblage systématique peut finalement
se révéler plus coûteux que procéder à une analyse des risques et déterminer quelles
sont les fonctions qu’il convient de doubler.
Finalement si nous proposions des schémas types, il y aurait, sans doute, trois sortes
de réactions :
– ceux pour qui la solution est sur-dimensionnée, entraînant alors un surcoût ;
– ceux pour qui la solution est sous-dimensionnée, entraînant alors une non-conformité ;
– ceux pour qui la solution est correcte !
Dans les exemples qui suivent, nous nous contentons de proposer une structure-
type de commande, que nous commentons, afin d’expliciter les principes applicables
à la réalisation des fonctions de sécurité. Nous la compléterons le cas échéant.
Cette structure fait intervenir une logique câblée et une logique par automate.
Ces schémas n’ont qu’une vocation illustrative du problème traité. Tout n’est donc
pas représenté.
34
Un constructeur n’est pas obligé d’utiliser des composants dits de sécurité pour réaliser une
fonction de sécurité de sa machine. Il a la possibilité de choisir soit des composants tout à
fait classiques soit des composants conçus et vendus spécialement pour des applications
relatives à la sécurité. On peut effectivement atteindre avec les uns et les autres des niveaux
de sécurité tout à fait comparables.
L’intérêt d’avoir recours à des composants de sécurité est d’avoir l’assurance que
leurs fournisseurs les ont conçus pour diminuer ou supprimer leurs possibilités de défaillances
dangereuses. Le temps à consacrer par le constructeur de la machine pour concevoir et
analyser son schéma de circuit de commande peut alors s’en trouver réduit. Le gain en temps
pouvant compenser le surcoût éventuel lié à l’achat de composants spécifiques.
Notice d’instructions
Nous nous contenterons ici de rappeler brièvement les principes de base relatifs aux
règles de l’art en construction électrique qui font partie des connaissances du métier
de la construction électrique et des systèmes automatisés.
Rappelons ici qu’un ou plusieurs défauts d’isolement sont prévisibles, car leur apparition
est très dépendante des conditions réelles d’utilisation du matériel et de la qualité de
l’entretien. Ces défauts lorsqu’ils ne sont pas détectés automatiquement par le circuit
de commande peuvent conduire à la perte d’une fonction de sécurité (phénomène de
court circuit par les masses).
Voilà un exemple qui montre comment exclure certains défauts d’isolement lorsque les
conducteurs électriques ne sont pas exposés à des agressions externes.
3. Détecteurs de position
Nous avons utilisé dans notre exemple un détecteur de position électromécanique (S1),
dont on peut redouter certaines défaillances, en particulier :
– le déréglage de la position du détecteur,
– la rupture interne du mécanisme d’entraînement et de basculement des contacts,
– le collage électrique du contact.
Mode positif : séparation des contacts résultant directement d’un déplacement défini
de l’organe de commande de l’interrupteur transmis par des pièces non élastiques
(par exemple sans ressort intermédiaire).
B. Redondance de la détection
En effet, le défaut redouté consiste en une non-détection de l’ouverture par suite
d’une usure du galet, d’un déréglage du jeu, d’un guidage incertain de la came : pour ce
défaut, le principe d’action positive étant inefficace, il sera complété par une détection
selon le mode « négatif ».
Il est certes pertinent de prendre en compte ces questions, mais il ne l’est pas moins
de s’interroger sur la nécessité de prévoir des dispositions supplémentaires. N’oublions pas
qu’au départ il ne s’agissait que de pallier un problème de détection qui ne pouvait être
maîtrisé correctement. Les paragraphes suivants traiteront de ces défauts potentiels.
39
4. Contacteurs et relais
S’agissant des fonctions de sécurité de la machine, l’obtention d’un état sûr résulte
en général de la suppression d’énergie aux actionneurs. La logique de commande
sera elle-même orientée pour que la commande de l’arrêt soit obtenue par suppression
de l’alimentation des circuits de commande. Nous sommes là dans une logique orientée
vers l’arrêt en cas de défauts redoutés (interruption de l’alimentation en énergie, coupure
d’un conducteur...) et ce, afin de respecter le concept de sécurité positive.
Dans des conditions de service bien déterminées, la possibilité d’apparition d’un défaut
de collage peut s’avérer très improbable, voire inexistante. Dans ce type de situations,
l’analyse des risques pourra conduire à considérer l’utilisation d’un canal unique comme
suffisante.
Cas de KA1
Dans notre exemple, le relais KA1 possède un contact inséré en série avec la ligne
d’alimentation des sorties.
Cas de KM1
Remarque : pour craindre un risque réel de collage des contacts, il faudrait des conditions
de service plus sévères : cadence de fonctionnement élevée, coupure pendant la phase
d’appel du courant de pointe au démarrage du moteur, marche par à-coups, injection
de courant de freinage, etc.
Dans ces conditions : les survenues théoriques de collage des contacts sont très peu
probables.
Pour ces deux exemples, l’analyse technique devra être combinée avec l’analyse
des risques pour pouvoir valider la solution. Se reporter pour le principe à l’exemple
du batteur mélangeur. En effet dans ce cas on avait considéré par hypothèse que le
choix et l’implantation du contacteur avaient été fait suivant un raisonnement similaire
à celui qui vient d’être décrit. La probabilité de collage des contacts était donc très faible.
Cette solution basée sur la fiabilité était suffisante compte tenu des conditions d’exposition
au risque de l’opérateur.
Conclusion
Le concepteur devra tenir compte des contraintes selon la classe d’emploi prévue.
Il se référera aux abaques de sélection fournies par les fabricants pour connaître
les limitations d’emploi et la durée de vie électrique.
La surveillance d’un contact inséré dans une fonction de sécurité peut être effective,
à condition que le relais considéré dispose d’un ou de plusieurs jeux de contacts liés
avec un guidage forcé. Ce type de relais particulier répond en général au mode de
fonctionnement défini dans la norme EN 50205, dédiée à ces relais.
42
La disposition adoptée permet de s’assurer que le contact utilisé dans la fonction de
sécurité (contact de type NO) est lié fonctionnellement avec au moins un contact
(contact de type NF) qui sera utilisé pour vérifier le bon fonctionnement. Ces deux
contacts sont guidés. Ceci exclut la possibilité qu’ils se trouvent dans la même position
au même instant.
Il devient alors possible de surveiller une défaillance potentielle de collage des contacts
de ce relais. La lecture de l’état du contact lié à celui qui est utilisé dans la fonction de
sécurité donne une image exacte de l’état (collé ou
non) de ce dernier. Néanmoins certains relais ordinaires
présentent des possibilités intéressantes grâce à un jeu de
contacts d’inverseur : fonctionnellement, ce jeu possède
une caractéristique qui exclut que le contact travail et le
contact repos du jeu d’inverseur soient fermés en même
temps, dans le cas d’un collage du contact travail. Mais
contrairement aux relais de sécurité définis par la norme
EN 50205, il n’y a aucun cloisonnage entre contacts
internes qui interdisent qu’une rupture de partie mécanique
provoque une fausse détection, en court-circuitant le
contact de surveillance ou celui utilisé dans la fonction
de sécurité.
7. Surveillance de relais
L’exemple précédent a bien mis en évidence que la logique câblée n’était pas exempte de
tout reproche puisqu’il avait fallu recourir à un automate pour surveiller les composants
électromécaniques. En revanche il n’avait pas été nécessaire d’utiliser un « bloc sécurité »,
pour assurer une redondance et une surveillance.
Les études de cas qui mettent en œuvre des dispositifs immatériels doivent respecter
quelques règles que nous rappellerons plus loin. Le schéma proposé ci-dessous confie
l’exécution de l’ordre de marche à l’automate et conserve un canal logique câblée pour
garantir la mise à l’arrêt et le maintien de l’arrêt. Nous avons représenté le cas d’un
poste de travail équipé de deux barrages immatériels.
Redondance et automate
Une défaillance par l’automate serait sans conséquence : il faudrait en effet que le canal
en logique câblée qui gère KG soit lui aussi en défaut (redondance hétérogène de canaux
conduisant à l’arrêt).
Or, compte tenu de la surveillance qu’exerce l’automate sur les possibles discordances,
cette accumulation de défauts est improbable.
Utiliser l’automate industriel classique pour surveiller les défauts externes, c’est aller dans
le sens d’une simplicité de schémas plus grande. Rappelons ici que l’automate effectue
une fonction de surveillance que l’on doit considérer comme une fonction de sécurité
indirecte. Autrement dit, le concepteur ne doit pas hésiter à programmer des fonctions
de surveillance, des fonctions de détection de discordance, de tests au démarrage,
de tests en cours de cycle pour traquer tout risque de situation anormale.
L’automate a des capacités logiques qui vont bien au-delà de ce que l’on pourrait
obtenir en logique câblée. L’utilisation de l’automate facilite la vigilance des opérateurs :
cela les aide à comprendre la nature des dysfonctionnements, lorsque des moyens de
dialogue existent. Les temps d’intervention technique en sont grandement réduits.
De même, l’improvisation quelquefois nécessaire pour comprendre et localiser
le dysfonctionnement s’en trouve d’autant plus diminuée.
45
Variante
Prenons l’exemple d’un opérateur amené à charger / décharger une machine automatique.
En dehors de ces instants particuliers du cycle, il n’est pas autorisé à accéder à la zone
de manutention des pièces : le barrage immatériel est activé, il provoque un arrêt
de sécurité si l’opérateur tente d’accéder à la zone.
Ces deux nécessités impliquent que la fonction de sécurité soit volontairement inhibée
par l’automatisme durant les instants nécessaires à l’opérateur, et qu’elle soit remise
en service ensuite.
46
Problème n°1
Proposition de solution : dans notre exemple, nous ajouterons des conditions logiques
afin que le relais d’inhibition ne soit actif que si les actionneurs considérés comme
dangereux sont dans la position prévue pour autoriser le maintien d’énergie.
Au cas où cette condition disparaît, le relais d’inhibition sera coupé, et, le protecteur étant ouvert,
les sorties d’automate seront désactivées jusqu’à ce que le protecteur soit de nouveau fermé.
Problème n°2
Nous considérons ici une machine d’assemblage, composée d’un plateau rotatif,
d’une unité de vissage et d’une presse d’emmanchement. Nous souhaitons un mode
de marche particulier, avec protection inhibée, tel que :
– le mouvement de rotation soit interdit ;
– le mouvement de l’unité de vissage soit interdit ;
– les mouvements de la presse soient autorisés à vitesse lente (grande vitesse interdite).
Le premier groupe de sorties sera verrouillé dès ouverture du protecteur (via la coupure
du commun d’alimentation de ce groupe), tandis que l’autre groupe aura une possibilité
de ré-alimentation de ses sorties, si le mode de marche autorise le fonctionnement
avec protecteur ouvert.
Select
mode
Kmodemanu AU
KS
pos 1 : manuel
Kinib
pos 2 : arrêt
pos 3 : auto
AU
Kmodemanu
Cléinhibit
Commandes KS
manuelles Kmode : auto KS KS
mouvGV
mouvPV
mouv 1
mouv 2
Kmodeauto
Presse
Presse
Presse
Presse
Autres actionneurs,
non autorisés
Commandes Mouvement Presse avec mode manuel
petite vitesse et protecteur inhibé
(visite de vissage plateau rotatif)
48
Commentaires :
La directive demande que la mise en marche soit le fait d’une action volontaire sur un organe
prévu à cet effet ou sur un autre organe à condition que cela n’entraîne pas de situation
dangereuse. Cette dernière condition vise l’utilisation des protecteurs et équipements de
protection sensibles utilisés pour la commande de cycle. En effet, s’agissant de certains petits
matériels, on peut admettre que la remise en marche s’effectue par la fermeture d’un carter :
exemples de petits matériels professionnels de cuisine comme les coupe-légumes, etc.
Dans ce cas, l’analyse de risque doit permettre de démontrer que cette remise en marche
s’effectuera sans risque, et notamment :
– il n’y aura pas de risque de s’enfermer dans la zone dangereuse ;
– il n’y aura pas de risque de manœuvre inopportune, ou involontaire, du détecteur
de position du protecteur pendant la présence à l’intérieur de la zone dangereuse ;
– le risque d’une défaillance de ce détecteur sera improbable pendant la présence
à l’intérieur de la zone dangereuse,
– la remise en marche sera perçue suffisamment à temps pour éviter un accident
(autrement dit : il y aura une possibilité d’évitement) ;
– le type d’intervention prévue ne se situera pas dans la zone d’actionneurs
dangereux ;
– la technologie et/ou les principes prévus pour le circuit de commande permettront
de se prémunir d’un défaut qui générerait un départ intempestif.
Cette analyse de risques doit être menée selon une approche globale, qui tiendra compte
de tous les scénarios raisonnablement prévisibles. Elle conjuguera le comportement
des intervenants et les comportements possibles du circuit de commande.
49
Le concepteur retrouvera une analyse détaillée de ces questions dans le tome 1
de notre ouvrage (thème : les protecteurs et dispositifs de protection).
Nous insisterons ici sur l’obligation ou non de munir tous les protecteurs fixes des
machines d’un dispositif de verrouillage agissant sur le circuit de commande.
Les protecteurs qui commandent la mise en marche offrent de l’intérêt surtout pour
des machines dont le temps de cycle est très court, et qui tournent à une cadence
élevée. Mettre en place une temporisation de surveillance ne représente donc que peu
de gêne. Par contre, cette disposition permet d’éviter la majeure partie des scénarios
à risque comme l’enfermement, l’accès à la zone dangereuse à la suite du démontage
intempestif d’un autre protecteur, etc. En effet, une fois cette temporisation écoulée,
on se retrouve dans la situation classique des machines qui nécessitent un appui
sur un bouton-poussoir pour commander la mise en marche.
« Les protecteurs et les dispositifs de protection ne doivent pas être facilement contournés
ou rendus inopérants » (extrait de l’ESS 1.4.1).
Autrement dit, la directive ne demande pas d’analyser « les fraudes » (terme pourtant
retenu par l’EN 1088) d’une façon purement théorique, ce qui amènerait à complexifier
outre mesure les solutions, et rendrait finalement les problèmes insolubles. À notre avis,
il faut ici énoncer un postulat de base.
À qui souhaite délibérément le frauder, aucun système n’est inviolable, même ceux
prétendus « infraudables ». Par conséquent, loin d’une approche théorique et qui nous
conduit à l’impasse, nous proposons au contraire de mener l’analyse selon trois pistes,
sous forme de trois questions :
L’utilisation d’un outil ou d’un objet (tournevis, clé, aimant, fil, élastique, cale, etc.)
dans le but de neutraliser une sécurité : voilà qui nous paraît précisément le signe
que la neutralisation ne se fait pas sans effort. Cela prouve que l’opérateur a recours à
une action volontaire, intentionnelle ; il agit de manière réfléchie : il met le bon objet
au bon endroit au bon moment. Complexifier inutilement le circuit de commande
ne fait que stimuler l’imagination des opérateurs.
Voilà, à notre avis, où se situe le véritable risque : il convient donc de s’intéresser avant tout aux
possibilités non-intentionnelles de déréglage ou d’inactivation des protecteurs (dérèglement
des dispositifs de verrouillage par vibration, cames déformées, etc.), Il faut également réfléchir
aux conditions de démontage des protecteurs et aux procédures associées.
Déterminer le PL requis
Évaluer le PL atteint
Dans la première étape qui fait suite à l’analyse des risques, de sélection des fonctions
de sécurité, le concepteur répertoriera les fonctions de sécurité à implanter sur la machine
(verrouillage des protecteurs, vitesse lente, etc.) et déterminera leurs spécifications
en incluant le niveau de performance requis, c’est-à-dire schématiquement leur aptitude
à fonctionner sous défaut. Le concepteur doit ensuite procéder à une analyse
technologique. Il devra alors étudier tous les éléments des schémas, et traquer de la façon
la plus précise les possibilités d’apparition d’une défaillance. Si un défaut lié au circuit de
commande peut engendrer un risque, il faut l’anticiper. Le concepteur pourra se référer
à la liste de défauts présente dans la partie 2 de la norme EN ISO 13849, qui énonce
des principes techniques de sécurité sur lesquels le concepteur peut s’appuyer.
Le concepteur pourra gérer ces défauts en adoptant des mesures accès sur la fiabilité, par l
e choix et la bonne intégration des composants. Ou bien il pourra travailler sur l’amélioration
de la structure de la fonction de sécurité et mettre en œuvre des mesures visant
à éviter, détecter ou tolérer les défauts. La solution à retenir dépendra de l’application,
de la réduction de risque visée et des technologies employées.
Pour chacune des fonctions de sécurité mise en évidence, le concepteur devra déterminer
le niveau de performance qu’elle doit atteindre. Le niveau de performance représente
l’aptitude d’une fonction à contribuer à la réduction du risque. Ce niveau de performance est
classé en 5 niveaux (de a à e), allant d’une aptitude «faible» (a) à une aptitude «élevée» (e).
Plus la réduction du risque dépend de la fonction de sécurité, plus le niveau de performance
requis sera élevé. C’est-à-dire que si la fonction de sécurité est défaillante, cela entraîne-
t-il directement un risque important pour la personne (le niveau de performance requis
sera élevé), ou cela entraîne-t-il un risque faible, parce que d’autres mesures techniques
existent ou que le risque est moindre (niveau de performance requis sera faible) ?
53
Ces niveaux de performance sont définis (en tant que grandeurs discrètes) en terme
de probabilité de défaillance dangereuse du système par heure.
Le niveau de performance requis PLr est donné par le graphe proposé en annexe A
de la norme. Ce graphe prend en compte les trois paramètres principaux déjà présents
dans la norme EN ISO 13849. Ce sont :
P1 Faible
a
F1
P2
S1
P1 b
F2
Risque P2
P1 c
F1
P2
S2
P1 d
F2
P2
e Élevé
Architectures désignées
Les architectures désignées sont des architectures générales qui doivent servir de base
pour le concepteur dans l’élaboration des parties relatives à la sécurité des systèmes de
commande (SRP/CS), car la structure est une caractéristique déterminante dans l’évaluation
du niveau de performance PL. Les schémas donnés par la norme, ne sont pas des schémas
de circuit mais des schémas logiques. Ainsi, il n’est pas obligatoire, que d’un point de vue
physique, pour une catégorie 3 ou 4, toutes les parties soient redondantes. Cependant,
la structure devra être équipée de moyens redondants qui assureront qu’un défaut
ne conduira pas à la perte de la fonction de sécurité.
56
Étant donné que le choix de la catégorie conditionne le choix de l’architecture, il est utile de
parcourir les différentes catégories afin de savoir les identifier précisément. La norme redéfinit
les prescriptions pour chaque architecture. Cependant, comme c’est le niveau global de
performance atteint qui est pris en compte pour vérifier si les objectifs de sécurité ont été
remplis, il sera alors possible de concevoir des architectures avec des niveaux de performance
différents entre les parties entrées, logiques et sorties et donc de catégories différentes.
Les règles d’association de ces différentes parties seront abordées par la suite.
Les architectures types dans le tableau suivant permettent donc une équivalence directe
avec les catégories respectives. Elles reprennent les mêmes architectures que celles
de la norme EN 954-1, avec des indications données sur le niveau de fiabilité ou le niveau
de contrôle à effectuer.
MTTFd à chaque canal
Prescriptions devant
Composant éprouvé
PL maxi atteignable
Commentaires
Redondance
s’appliquer
Catégorie
Contrôle
DCavg
CCF
B Non Non Non Aucune Bas Aucun Non PL = b Composant standard satisfaisant aux contraintes
à prescrit de fonctionnement prévues.
élevé Un défaut peut conduire à la perte de la fonction
de sécurité.
1 Oui Non Non Catégorie B Élevé Aucun Non PL = c Composant largement utilisé par le passé
prescrit ou d’une fiabilité accrue.
Un défaut peut conduire à la perte de la fonction
de sécurité, mais si celle-ci est moins susceptible
d’apparaître.
Composants énumérés dans la norme ISO 13849-2.
2 Oui Oui Non Catégorie B Bas Bas Doit être PL = d Fonction contrôlée à intervalle régulier et/ou
et utilisation à à supérieur avant toute situation dangereuse.
de principes élevé moyen à 65 Déclenchement manuel ou automatique avec
de sécurité génération d’un signal de sortie conduisant
éprouvés à un état sûr lors de la détection de la perte
de la fonction de sécurité.
Un défaut peut conduire à la perte de la fonction
entre deux contrôles.
3 Oui Non Oui Catégorie B Bas Bas Doit être PL = e Un défaut unique n’entraîne pas la perte
et utilisation à à supérieur de la fonction de sécurité et doit si possible
de principes élevé moyen à 65 être détecté avant la prochaine sollicitation
de sécurité de la fonction.
éprouvés L’accumulation de défauts non détectés
peut conduire à la perte de la fonction de sécurité.
4 Oui Oui Oui Catégorie B Élevé Élevé Doit être PL = e Un défaut unique n’entraîne pas la perte
et utilisation supérieur de la fonction de sécurité et doit être détecté
de principes à 65 dès ou avant la prochaine sollicitation de la fonction.
de sécurité Les défauts doivent être détectés à temps et
éprouvés l’accumulation de défauts non détectés doit être pris
en compte et ne pas entraîner la perte de la fonction.
Ainsi une valeur inférieure à 3 ans n’est pas prise en compte dans l’évaluation car cela
correspondrait à un taux de défaillance équivalent à 30% des équipements mis sur
le marché qui seraient défaillants dès la première année. A l’inverse, le MTTFd maximum
pris en compte est de 100 ans afin que le système ne base pas la réduction du risque
uniquement sur la fiabilité du ou des composants dans le cas de niveau de performance
requis élevé.
Puisque la partie de la fonction de sécurité peut être assurée par plusieurs composants
(deux détecteurs différents, deux logiques de commande, un détecteur et une sélection
de mode de marche, etc.), le calcul du temps moyen avant défaillance pour chacune
des parties doit être fait. La formule de calcul différera selon que les composants seront
placés en série ou en parallèle.
Une fois le MTTFd estimé, la norme va classer en trois catégories ce taux de défaillance
du plus faible (3 ans) ou plus élevé (100 ans), selon le tableau suivant.
MTTFd
Indice pour chaque canal Gamme pour chaque canal
Faible 3 ans ≤ MTTFd < 10 ans
Moyen 10 ans ≤ MTTFd < 30 ans
Élevé 30 ans ≤ MTTFd ≤ 100 ans
Lorsque que plusieurs composants associés dans la même architecture, font partie
de la fonction de sécurité, il sera nécessaire de calculer le MTTFd global du canal de
la fonction. Pour cela la norme donne les formules d’association dans son annexe D,
si les composants sont en série, ou si ils sont en parallèle (formule de symétrisation).
Afin d’évaluer le taux de couverture qui correspond à l’ensemble des tests ou mesures
mises en place pour se prémunir d’une défaillance du circuit de commande (seulement
applicable à partir d’une architecture de catégorie 2), il est possible d’utiliser une méthode
type AMDE (Analyse des modes de défaillances et de leurs effets) en prenant en compte
les défaillances qui paraissent les plus pertinentes.
Cependant, afin de faciliter cette évaluation, la norme donne au travers de son annexe E,
une grille d’évaluation des mesures prises en compte pour réduire ou éliminer les risques
avec une cotation associée du taux de couverture obtenu.
Le circuit de commande étant réalisé avec plusieurs parties en entrée, logique et sortie
et dont la couverture du diagnostic peut donc différer, il est nécessaire pour estimer
le taux de diagnostic global de la fonction de sécurité de les intégrer en prenant
en compte la probabilité de défaillances dangereuses totales.
Seules les parties ne présentant pas d’exclusion de défauts tel que définies dans la partie 2
de la norme seront prises en considération dans ce calcul. De même la partie dont le taux
de couverture DC est nul, n’apparaîtra pas au numérateur mais le MTTFd se rapportant
à cette partie apparaîtra au dénominateur. La couverture est évaluée pour l’ensemble
des composants d’une architecture donnée, quelque soit leur agencement (en série
ou en parallèle), la formule reste identique.
Une fois déterminée le taux de couverture du diagnostic moyen pour la partie distincte
analysée, une classification au travers du tableau ci-après sera nécessaire.
DC
Indice Gamme
Nulle DC < 60 %
Faible 60 % ≤ DC < 90 %
Moyenne 90 % ≤ DC < 99 %
Élevée 99 % ≤ DC
Une fois l’ensemble des mesures listées et le résultat obtenu, il conviendra de vérifier
si celui-ci est supérieur à 65. Si c’est le cas les mesures mises en place seront qualifiées de
satisfaisantes vis-à-vis des prescriptions de sécurité, dans le cas contraire, il sera nécessaire
de choisir des mesures supplémentaires afin d’y parvenir.
Les barres dans la figure qui suit représentent les trois gammes de MTTFd de chaque canal
(faible, moyen, élevé) qui peuvent être sélectionnées. Il est nécessaire de combiner à cela
la colonne qui correspond à la catégorie de la fonction et au taux de couverture DCavg
pour lire sur l’axe horizontal, le PL atteint.
Si toutefois il est nécessaire d’avoir une approche plus précise du niveau de performance PL,
la norme donne en annexe K, les valeurs précises de MTTFd de chaque canal.
PL
La lecture directe de ces deux éléments dans le tableau donne le niveau de performance
Pl global noté PL.
PLlow Nlow ⇒ PL
>3 ⇒ Aucun, non autorisé
a
≤3 ⇒ a
>2 ⇒ a
b
≤2 ⇒ b
>2 ⇒ b
c
≤2 ⇒ c
>3 ⇒ c
d
≤3 ⇒ d
>3 ⇒ d
e
≤3 ⇒ e
Note : Les valeurs calculées de ce tableau sont basées sur les valeurs de fiabilité moyenne de chaque PL.
Il est possible de faire appel aux exclusions de défaut ou d’utiliser des composants
éprouvés, pour connaître ces éléments le concepteur utilisera les annexes de la partie 2
de la norme (EN ISO 13849-2). Il y trouvera à la fois les défaillances à prendre en
considération selon la technologie des composants (pneumatique, hydraulique,
électrique), la liste des principes de sécurité de base à respecter, la liste des principes
de sécurité éprouvés, la liste des composants éprouvés enfin les exclusions de défauts
pouvant être prises en considération, selon certaines mesures à mettre en place.
Pour cela le concepteur pourra prendre comme méthode, le modèle simplifié de cycle
en V représenté sur la figure ci-après.
Il est possible de reprendre les étapes précédentes en fonction des résultats obtenus
lors des vérifications, ou pour répondre aux évolutions internes au projet (modification
de spécifications, reprise d’anomalies, etc.).
Spécification
Test système
système
Conception Test
générale d'intégration
Développement logiciel
Conception Test
détaillée unitaire
Programmation
Pour ce qui concerne les règles de programmation, on pourra différencier plusieurs niveaux :
– au niveau de la structure du programme,
– au niveau de l’utilisation des variables,
– au niveau d’un bloc de fonction.
− employer de préférence des blocs de fonction qui ont été validés par le fournisseur
du système en veillant à ce que les conditions de fonctionnement assumées par
ces blocs validés correspondent aux conditions demandées dans le programme ;
− limiter si possible la taille du bloc programmé à un maximum de 8 entrées digitales,
2 entrées numériques et une seule sortie pour les paramètres à 10 variables locales
et 20 équations booléennes ;
− éviter au maximum que les blocs de fonction modifient les variables globales ;
− borner les variables numériques à des valeurs préréglées afin d’assurer le domaine
de validité ;
− essayer de détecter à l’intérieur du bloc les incohérences sur les variables traitées ;
− identifier précisément les défauts (par un code) dans le bloc afin de les distinguer des autres ;
− définir par des commentaires, le défaut détecté dans un bloc ainsi que l’état dans
lequel doit se trouver le bloc ;
− définir par des commentaires, comment restaurer le bloc dans les conditions initiales
ou la remise à zéro du bloc.
Afin de faciliter les différents calculs, et d’éditer un rapport complet sur la solution
envisagée pour le circuit de commande, il est possible d’utiliser un logiciel.
Ce logiciel, libre de droits, s’appelle SIStema. Il est téléchargeable sur le site suivant :
http://www.dguv.de/ifa/en/pra/softwa/sistema/index.jsp
Dans cet outil logiciel, il est possible de calculer le temps moyen avant défaillance
dangereuse MTTFd, de fixer le niveau de contrôle de chacun des éléments, de choisir
la catégorie et d’obtenir directement le niveau de performance atteint par la fonction
de sécurité.
Il est possible de concevoir des solutions avec différentes architectures, un rapport final
peut-être édité et placé directement dans le dossier technique de la machine. Il est aussi
possible de sauvegarder le fichier correspondant à la (ou les) fonction(s) de sécurité
ou de copier, coller des éléments, blocs, parties de fonction.
Les bibliothèques
Projet
La fonction
Une partie
de la fonction
Chaque canal
Le résultat
Les différents
critères évalués
Exemple d’une fonction de sécurité sur une machine spéciale permettant d’éviter tout
redémarrage intempestif des mouvements dangereux lorsque l’opérateur est présent
dans la zone ou d’en provoquer l’arrêt lors de l’entrée dans la zone.
L’exemple correspond à la gestion de la sécurité d’un protecteur mobile sur une machine
avec un niveau de performance requis de PLr = d (déduit de l’analyse de risques
en amont). Ceci constituera l’objectif à atteindre pour la fonction de sécurité dans
cet exemple.
Dans la solution représentée ci-après, seuls les éléments qui concourent à la fonction
de sécurité apparaissent sur le schéma. L’ensemble des éléments permettant la conformité
aux autres exigences de la directive « Machines » relatives notamment aux risques électriques,
n’est pas représenté et ne fait pas l’objet du présent exemple, toutefois le concepteur
respectera les règles de conception et de mise en place des éléments électriques.
Ouvert
IS1
KM1 KM2
IS2 KM1
Ferm é
Fermé
KM2
API
KM1
KM1
KM2
S o ur c e : B G IA
67
Fonction de sécurité
Description fonctionnelle
IS1 KM2
En tr é e L o g iq u e Sortie
68
Analyse technologique
Pour les interrupteurs de position IS1, IS2, ce sont des interrupteurs de sécurité avec
contacts mécaniquement liés en accord avec la norme CEI 60947-5-1, annexe K.
Les contacts de l’interrupteur coupent (ou établissent) directement le circuit quand
le protecteur n’est pas fermé.
Pour l’API, cet un automate programmable industriel standard avec programme répondant
aux exigences du paragraphe 4.6 de la norme EN ISO 13849-1 et des contrôles internes
(ex : chien de garde, zones mémoires…).
Pour les contacteurs KM1, KM2, ce sont des contacteurs correctement dimensionnés et
protégés conformément aux recommandations données avec contacts mécaniquement
liés selon la norme CEI 60947-5-1, annexe L.
B10d
MTTFd =
0,1 x nop
Canal 1
IS1 KM2
1 1 1
= +
MTTFd canal 1 MTTFd IS1 MTTFd KM2
B10d
MTTFd =
0,1 x nop
EN ISO 13849-1
Annexe C.4, note 3
Si la fraction dangereuse de B10 n’est pas donnée, 50 % de B10 peut être utilisé,
dans ce cas B10d = 2 B10 est recommandé;
Les informations données par le fournisseur sur le contacteur KM1 sont :
− B10 : 1 300 000 cycles ;
− défaillances dangereuses : 50 % soit B10d = 2 x B10.
Nous obtenons pour le contacteur KM1, un MTTFd KM1 = 371 ans.
Canal 2
MTTFd IS2 = 142 MTTFd API = 30 MTTFd KM1 = 371
1 1 1 1
= + +
MTTFd canal 2 MTTFd IS2 MTTFd API MTTFd KM1
Étant donné, que les canaux sont en redondance, pour évaluer le MTTFd de la fonction
qui sera repris dans le graphe final de détermination du niveau de performance atteint,
il est nécessaire de passer par la formule de symétrisation, à savoir :
2 1
MTTFd = MTTFD canal 1 + MTTFD canal 2 -
3 1 1
+
MTTFd canal 1 MTTFd canal 2
MTTFd
Indice pour chaque canal Gamme pour chaque canal
Faible 3 ans ≤ MTTFd < 10 ans
Moyen 10 ans ≤ MTTFd < 30 ans
Élevé 30 ans ≤ MTTFd ≤ 100 ans
L’automate programmable industriel permet d’effectuer des tests sur les interrupteurs
de sécurité IS1 et IS2 par un contrôle croisé, ceci permet d’évaluer un taux de couverture
de 99 % selon la mesure répertoriée dans le tableau E.11 de la norme, donc :
DCIS1 ou IS2 = 99 %.
1
Tableau E.1 - Dispositif d’entrée : contrôle de vraisemblance (par exemple : un contact normalement
fermé et un contact normalement ouvert avec utilisation de contacts guidés).
2
Tableau E.1 - Logique : détection des défauts par le procédé.
73
L’automate programmable industriel permet d’effectuer des tests sur les contacteurs
KM1 et KM2, il dispose des informations en amont du pilotage des contacteurs ainsi
qu’un retour de la position de ceux-ci par retour de contacts guidés, ceci permet
d’évaluer un taux de couverture de 99 % selon la mesure répertorié dans le tableau
E.13 de la norme, donc :
DCKM1 ou KM2 = 99%
DC
Indice Gamme
Nulle DC < 60 %
Faible 60 % ≤ DC < 90 %
Moyenne 90 % ≤ DC < 99 %
Élevée 99 % ≤ DC
3
Tableau E.1 - Dispositif de sortie : surveillance directe (par exemple : surveillance des dispositifs
électromécaniques par éléments de contact mécaniquement liés).
74
– protection contre surtension, surpression, surintensité…
– prévention de la contamination et de la compatibilité électromagnétique (CEM) ;
– autres influences, telles que température, choc, vibration, humidité…
Tous les éléments sont disponibles pour évaluer le niveau de performance de la fonction,
ce sont :
− catégorie 3 ;
− MTTFd = 69 ans → MTTFd élevé ;
− DC = 74 % → DCavg faible ;
− CCF validé.
Après avoir remis ces éléments dans la figure 5 de la norme, nous obtenons un niveau
de performance de PL = d. L’objectif fixé au départ PLr = d, est pleinement rempli.
Pour une validation complète de la fonction, il conviendra d’ajouter la partie Logicielle, avec
les différentes étapes de prescriptions, et de vérification des blocs de programme sécurité.
PL
Thème 8
76
Objectifs de la réglementation
Pour utiliser une image simple et néanmoins parlante, nous dirons que le thème précédent,
le circuit de commande, s’intéressait au « cerveau » de la machine. Ce deuxième thème,
les énergies et les circuits de puissance, concerne, lui, les « muscles ».
Le cerveau commande les muscles, ou leur donne des ordres afin qu’ils agissent.
Il existe toutes sortes de muscles, capables d’actions variées. Mais ces actions doivent
être correctement menées. De la même façon, les principales énergies mises en œuvre
sur une machine sont diverses. Ce sont essentiellement l’énergie électrique, l’énergie
hydraulique et pneumatique, l’énergie thermique. Elles ont toutes le même objectif
principal : réaliser des mouvements, agir sur la matière.
Même si l’objectif global est semblable, chaque type d’énergie peut générer en revanche
des risques particuliers. De même, les conditions d’intervention sur les circuits de
puissance et les mesures à prendre pour leur conception et leur agencement dépendront
spécifiquement du type d’énergie. C’est là que se situe la troisième grande exigence
sur les énergies, qui demande à ce que la mise en œuvre d’un type d’énergie prenne
en compte tous les risques qui lui sont propres (bruits, toxicité, chaleur, rayonnement /
irradiation, fuite, explosion, etc.).
77
Les phénomènes et événements dangereux sont la conséquence d’un comportement
non désiré et aléatoire de la machine dont nous proposons une synthèse, d’après
l’EN ISO 14121-1, annexe A :
Les dispositifs doivent être également verrouillables lorsque l’opérateur ne peut pas, de tous
les emplacements auxquels il a accès, vérifier que l’alimentation en énergie est toujours coupée.
Dans le cas d’une machine pouvant être alimentée en énergie électrique par une prise
de courant, le retrait de la prise suffit, à condition que l’opérateur puisse vérifier, de tous
les emplacements auxquels il a accès, que la prise est toujours retirée.
Après que l’alimentation a été coupée, toute énergie résiduelle ou stockée dans les circuits
de la machine doit pouvoir être évacuée normalement, sans risque pour les personnes.
Par dérogation à l’exigence énoncée aux alinéas précédents, certains circuits peuvent demeurer
connectés à leur source d’énergie afin de permettre, par exemple, le maintien de pièces,
la sauvegarde d’informations, l’éclairage des parties intérieures, etc.
Dans ce cas, des dispositions particulières doivent être prises pour assurer la sécurité
des opérateurs.
Questions à se poser
Musculature de la machine, le circuit de puissance est
central. L’énergie circule partout. Mais si l’on a bien en tête
que la finalité de l’énergie est la réalisation de mouvements,
on en déduira que les risques liés aux mouvements en
fonctionnement normal ont déjà été traités dans le tome 1
de notre guide, chapitre « les protecteurs ». Ici, en revanche,
ce qui nous intéresse particulièrement, ce sur quoi nous
amenons les concepteurs à se poser des questions, ce sont
les risques :
Nous voyons immédiatement que chaque élément renvoie à un risque potentiel, que
nous énumérons ci-dessous (la liste de ces risques n’est pas exhaustive) : sur le circuit
hydraulique, il faut bien sûr prévoir des vidanges, des remplacements du filtre : l’opérateur
devra monter pour accomplir ces tâches, avec un risque potentiel de chute de hauteur.
Sur le circuit électrique, il faut envisager le remplacement du moteur, avec des risques
de contacts avec des parties sous tension. La perte de la pression hydraulique peut
entraîner la chute de la charge et des risques d’écrasement. Les flexibles peuvent se
rompre, entraînant des risques de fouettement et de projection d’huile. Une fuite d’huile
peut se produire en de nombreux endroits du circuit hydraulique, celui-ci étant constitué
d’un assemblage de composants, tuyauteries et raccords. Il peut en résulter en plus de
la perte de pression précédemment évoquée, une accumulation d’huile sur le sol pouvant
conduire à des risques de chute par glissade. L’armoire de commande peut enregistrer
des défauts d’isolement, générant des fonctionnements intempestifs de l’équipement
(démarrage intempestif, empêchement de l’arrêt). Enfin, la machine peut être foudroyée
si elle est utilisée à l’extérieur.
Cet exemple illustré nous amène à dégager de grandes questions générales qui se
poseront pratiquement à tous les concepteurs, dans tous les cas de figure.
EN 982 § 5.2.2
Pour faciliter la maintenance, des moyens
doivent être fournis ou les composants
doivent être équipés de manière à ce que,
lors de leur démontage du système
[hydraulique] pour maintenance, il
convienne :
• de minimiser la perte de fluide ;
• de ne pas purger le réservoir ;
• de ne pas avoir un démontage important
Pour reprendre notre exemple de la presse
des pièces adjacentes.
hydraulique, une intervention sur le circuit
hydraulique demandera au préalable de bloquer
EN 983 § 5.3.4.2.5 le coulisseau. Pour accéder au réservoir, la mise en
Les tuyauteries ne doivent pas être œuvre d’une plate-forme mobile sera certainement
en travers des voies d’accès d’utilisation indispensable. Pour le choix d’un moyen d’accès
normale. Elles doivent être placées se reporter au thème « Les moyens d’accès »
soit au-dessous soit très au-dessus du sol
du tome I du présent guide). De même, les circuits
conformément aux conditions
d’implantation. Ces tuyauteries doivent être de puissances étant généralement constitués de
facilement accessibles, avoir des supports tuyauteries, et autres câbles, leur implantation
rigides et être protégées en cas de besoin doit tenir compte des cheminements nécessaire
contre les dommages extérieurs.
à l’intérieur et autour de la machines.
Dans la partie « Aide au choix », nous verrons comment se prémunir des défaillances
susceptibles d’affecter le circuit de puissance. Avant de penser à ces mesures
de prévention, il nous semble d’abord nécessaire de réfléchir aux conséquences
des dysfonctionnements, pour en évaluer l’ampleur en termes de risques. Les principales
défaillances à prendre en compte sont les suivantes :
Notons par ailleurs que le traitement des dysfonctionnements des préactionneurs relève
également de l’analyse du circuit de commande.
Nous sommes à même de conclure que si le circuit de puissance est bien au cœur
de la machine puisque c’est lui qui est à l’origine des mouvements, l’énergie qu’il véhicule
doit toujours être correctement canalisée, quel que soit son type, et ses caractéristiques
propres correctement prises en compte.
Actionneur action
Préactionneur
mis en œuvre
Transport
Logique
de commande
Éléments mobiles
Aide au choix
Il va de soi que le choix entre les différentes énergies est au cœur du métier des concepteurs,
lesquels doivent également prendre en compte d’autres considérations (en termes de prix,
de standardisation, etc.). Au delà des critères de choix traditionnellement mis en avant
ces dernières années ont vu émerger, notamment via la mécatronique, des évolutions majeures
dans les différentes technologies (hydraulique, pneumatique, mécanique, etc.) permettant
d’envisager de nouvelles options de conception. Il est important pour le concepteur
de se rapprocher de ses fournisseurs afin de bénéficier des dernières innovations.
– Risques de fuite de fluide sous pression pouvant être à des températures élevées.
– Risques d’incendie en cas de pulvérisation ou fuite sur des points chauds environnants
(excepté lorsque l’installation fonctionne avec un fluide difficilement inflammable).
– Accumulation d’énergie dans les circuits.
– Arrêt instantané des actionneurs difficile du fait de l’élasticité de l’air.
– Danger non perceptible de la présence de l’énergie, accident par choc électrique.
– Règles particulières pour les atmosphères explosibles.
– Prise en compte des règles de compatibilité électromagnétique de plus en plus
nécessaire avec les systèmes électroniques.
Les conseils pour le traitement de ces risques spécifiques seront détaillés dans
la partie « Conseils pratiques de réalisation » et dans le chapitre suivant,
qui traite précisément des vibrations, bruits, rayonnements, etc.
86
Exemple
Les vérins sont conçus pour une vitesse de déplacement linéaire maximale. En cas de
dépassement de ces vitesses, il en résulte une mauvaise tenue mécanique et des risques
de destruction des joints, avec perte d’étanchéité : les vérins qui sont utilisés pour retenir
des charges deviennent alors totalement inefficaces.
Piste de solution : on peut éviter ce problème en choisissant correctement le limiteur
de débit. Son ouverture maximale correspondra à une vitesse de déplacement légèrement
inférieure à la vitesse maximale du vérin.
Exemples
– L’éclatement de certains composants peut générer des projections.
– La rupture de flexibles peut générer des projections de fluide sous pression,
ou de fluides portés à haute température, et aussi des risques de fouettement.
– Dans le cas des projections, si ces risques ne peuvent être supprimés à la source
(par un dimensionnement correct), on adoptera des carters de rétention des fluides
et fragments. Les conditions de fixation des flexibles sont détaillées dans la partie
« conseils pratiques de réalisation ».
U
n cas particulier mérite d’être soulevé :
il s’agit des circuits pneumatiques
En effet, les fluctuations, les coupures et le rétablissement de l’alimentation de l’air
comprimé sur une machine peuvent avoir de graves incidences sur la sécurité des opérateurs.
Distinguons :
89
– L’effet des surpressions : ces anomalies sont rares en pneumatique, la pression de
service des appareils étant supérieure à la pression maximale des réseaux d’air comprimé.
Cependant, il n’est pas impossible que l’on soit amené à alimenter une machine
à l’aide d’une bouteille de gaz comprimé, ou que l’on utilise un circuit d’air comprimé
dit haute pression (13 bars) que l’on rencontre de plus en plus fréquemment en milieu
industriel. Pour se prémunir des effets d’une surpression, un limiteur de pression peut
être installé à l’entrée de chaque équipement ou de chaque machine.
– L’effet des chutes de pression : ces dernières peuvent créer des situations
dangereuses sur une machine, comme des mouvements intempestifs d’un vérin
(charge entraînante), une réduction de l’effort d’un bridage destiné à maintenir une
pièce, etc. Pour se prémunir des effets d’un abaissement de la pression, il faudra,
dès la conception, mettre en place des dispositifs qui évitent la possibilité de
situations dangereuses. L’emploi de clapets anti-retour simples ou pilotés permet,
dans une large mesure, de répondre au risque de défaillance identifiée. Toutefois,
on réservera l’emploi des clapets anti-retour dans les cas où ils sont strictement
nécessaires. Dans ces cas, il conviendra de prévoir et d’assurer la purge des portions
de circuits restant sous pression.
Sélectionneur
général
90
Ce dispositif auto-piloté ou à commande électrique permet, après un isolement
et la purge (arrêt d’urgence) d’un circuit pneumatique, sa mise en pression progressive.
À la mise sous pression, le démarreur étant à l’état « repos », l’ajustage (le réglage)
permet un remplissage progressif du circuit aval. La passage en position « plein débit »
peut s’effectuer de deux façons :
– en auto-piloté : dès que la pression aval atteint 70 % de la pression régulée.
Les cycles des actionneurs situés en aval s’effectuent à vitesse normale ;
– en commande électro-pneumatique : les mouvements des actionneurs situés en aval
s’effectuent à vitesse lente jusqu’à l’obtention des conditions contrôlées par tous
les capteurs des vérins actionnés en fin de cycle. Dès que ces conditions sont
remplies, l’automatisme met sous tension l’électrovanne qui commande le démarreur
dans la position « plein débit ». Toute mise hors tension de cette électrovanne place
le démarreur en position « faible débit ».
EN 1037 § 3.3
Consignation :
Procédure composée de l’ensemble
des quatre actions suivantes :
a) séparation de la machine (ou d’éléments
définis de la machine) de toute source
d’énergie ; Lorsque le concepteur mène sa réflexion
b) si nécessaire (par exemple pour sur les moyens de séparation des sources
les machines de grandes dimensions ou d’énergies, il doit prévoir les éléments nécessaires
les installations), condamnation (recours
à une bonne réalisation de la consignation par
à un moyen d’empêcher l’actionnement)
de tous les appareils de séparation en les personnels de maintenance. Il ne doit pas
position de séparation ; oublier les sources d’énergies résiduelles contenues
c) dissipation ou rétention [confinement] dans la machine.
de toute énergie accumulée susceptible
d’être à l’origine d’un phénomène
dangereux ;
d) vérification afin d’établir, par un mode
opératoire sûr, que les mesures prises
suivant a), b) et c) ci-dessus ont produit
l’effet désiré.
EN 1037 § 5.4.3.1
Des dispositifs intégrés (tels que manomètres) L’alinéa d, implique de prévoir dès la conception
ou des points de mesure doivent être prévus
des dispositions permettant de s’assurer de l’absence
pour permettre de vérifier l’absence
d’énergie dans les parties de la machine d’énergies résiduelles dans la machine.
sur/dans lesquelles on a l’intention
d’intervenir.
EN 1037 § 5.3.2
Lorsque des éléments mécaniques peuvent engendrer une situation dangereuse :
- à cause de leur poids et de leur position (par exemple s’ils sont en déséquilibre, placés en hauteur,
ou dans toute situation les prédisposant à se déplacer par gravité), ou
- à cause de l’action que peut exercer sur eux un ressort comprimé (quelle que soit la nature de ce « ressort »),
il doit être possible de les ramener à leur état énergétique le plus bas, par exemple
-à la position la plus basse ou à l’état « ressort(s) détendu(s) » à l’aide des organes de service habituels
de la machine ou à l’aide de dispositifs spécifiquement conçus et identifiés (par marquage) pour cette
fonction.
Lorsque des éléments mécaniques ne peuvent être mis dans un état intrinsèquement sûr, ils doivent être maintenus
dans une position convenable par des moyens tels que des freins ou des dispositifs de retenue mécanique.
EN 1037 § 5.3.1.2
Dans le cas où la dissipation de l’énergie
accumulée réduirait excessivement Notons qu’il est possible d’envisager le confinement
la disponibilité de la machine, des dispositifs
des énergies résiduelles au lieu de les purger.
additionnels doivent être installés pour retenir
(confiner) d’une manière fiable l’énergie non
dissipée.
EN 60204-1 § 5.6
Cependant, lorsqu’un ensemble fiche-prise utilisé conformément à 5.3.2 e) est situé de manière
à pouvoir être conservé sous la surveillance directe de l’opérateur, la fourniture de moyens de
sécurisation à l’état sélectionné n’est pas obligatoire.
93
Le dispositif doit permettre d’effectuer les manœuvres nécessaires, en fonction de
l’intervention à réaliser. Il peut être suffisant de manœuvrer le sectionneur principal
de la machine (par exemple tri 400 V) pour s’assurer que le circuit électrique distribué
sur la machine n’est pas sous tension. Pour l’énergie hydraulique ou pneumatique,
le dispositif sera en général constitué d’un robinet, d’une vanne ou d’un distributeur
à commande manuelle.
EN 983 § 5.3.4.2.7
Dans le cas des petites machines pneumatiques,
Les raccords rapides doivent être choisis
de sorte que accouplés ou non : on utilise fréquemment le « raccord rapide »
- le raccord ne doit pas se désaccoupler comme moyen de séparation. Dans ce type de
d’une manière dangereuse ; situations, il faut prendre garde qu’un autre
- l’air comprimé ou des particules ne soit
pas expulsé de manière dangereuse ; intervenant ne rebranche la machine : il est donc
- un système d’échappement contrôlé conseillé de définir un emplacement de dépose
de la pression soit fourni en cas de de la prise, bien en vue de l’opérateur.
phénomène dangereux.
Notons que pour remplir l’objectif réglementaire il est généralement suffisant de mettre
en place un seul dispositif de séparation général par type d’énergie. Les normes EN 982 et
EN 983 sur les sécurité des circuits hydrauliques et pneumatiques ont également prévue
que la séparation de ces deux énergies pouvaient être réalisées lors de la séparation
de l’énergie électrique (§ 5.1.6). Dans ce cas la manipulation par l’opérateur d’un seul
organe permet d’isoler la machine de l’ensemble de ses sources d’énergies.
Sur une grande installation, il peut être prévu de pouvoir intervenir sur un module tout
en maintenant le reste de l’installation en fonctionnement. Dans ce cas chacun
des modules concernés doit pouvoir être isolé indépendamment des autres afin
de permettre les interventions.
Nous terminerons cette partie en donnant des éléments de réponse à deux questions
fréquentes.
D’une manière générale ces notions d’interface entre le site utilisateur et la machine font
couler beaucoup d’encre. Leur perception est loin d’être uniforme parmi les différents
acteurs (corps de contrôles,…). L’absence de sectionneur devrait résulter de l’application
de la notion d’interface et devrait donc découler d’une analyse des risques particulière
(pratique industrielle, incohérence technique,…). Ce commentaire est plus une possibilité
optionnelle qui devra être acceptée par le client, et qui devra disposer des informations
nécessaires pour effectuer le raccordement.
97
1. Notice d’instructions
Un sectionneur
Ce type de dispositif (généralement un bloc porte fusible standard muni d’une poignée
de manœuvre latérale) n’est pas prévu pour couper le courant en charge. La vitesse de
séparation des contacts est dépendante du mouvement de la poignée de commande.
Le risque de formation d’arc électrique sur des charges réactives, ou d’une dissipation
d’énergie importante en présence de courant élevé peut provoquer la dégradation des
contacts, la destruction de l’appareil (avec des conséquences possibles sur les personnes,
si la manœuvre s’effectue avec le coffret électrique ouvert).
98
C’est pourquoi la norme préconise que le sectionneur soit muni d’un contact auxiliaire de
précoupure qui sera inséré dans le circuit de commande, pour permettre à des appareils
de commutation (contacteurs) de couper le courant avant que les pôles du sectionneur
ne s’ouvrent.
Un interrupteur-sectionneur
Ce dispositif se distinguera par ses propriétés de coupure et de fermeture en charge.
Il s’agit d’un interrupteur possédant les caractéristiques nécessaires pour commuter
rapidement et garantir la séparation des contacts de tous les pôles. Généralement
disponibles pour des tailles jusqu’à quelques dizaines d’ampères, ils peuvent également
servir de dispositif d’arrêt d’urgence lorsqu’ils satisfont aux critères exigibles (mise à
l’arrêt des actionneurs, identification, accessibilité, usage des couleurs conventionnelles
rouge/jaune).
La notion de « contact direct » avec des parties sous tension concerne les conducteurs
nus sous tension. Ou encore certaines parties de composants qui ne bénéficient pas
d’une isolation complète (bornes, culots, queues de composants, etc.), ou qui ne
peuvent pas revendiquer une isolation suffisamment résistante devant des contraintes
prévisibles (enroulement en fil émaillé, vernis sur des cartes, etc.).
Le contact d’une personne avec une partie sous tension ouvre des possibilités d’accident
par choc électrique. La norme EN 60204-1 recommande de réaliser la protection en
adoptant l’une des trois méthodes de protection : l’éloignement, l’obstacle ou l’isolation.
Quelle que soit la méthode utilisée, on retiendra deux critères pour garantir la qualité
de la protection, à savoir l’efficacité et la permanence.
100
Protection par isolation complète des parties actives
L’isolation doit être adaptée à la tension de l’installation et conserver à l’usage ses propriétés,
eu égard aux risques de détérioration auxquels elle peut être exposée. Cette solution impose
qu’effectivement l’isolation démontre des qualités de résistance aux efforts mécaniques,
chimiques, électriques et thermiques auxquels elle peut être soumise et qu’elle procure
un indice de protection IPxxD contre l’accès aux parties actives.
Dans le cas d’une déconnexion de prise dont les broches présenteraient une tension
résiduelle accessible au doigt, le délai de décharge est de 1 s. Il faut prévoir des mesures
d’avertissement lorsque ces prescriptions ne peuvent être respectées.
Un circuit 48 Vac en très basse tension peut-il avoir des parties non isolées
dans une armoire ?
La norme EN 60204-1 ne reconnaît qu’une forme de très basse tension :
la TBTP dont la tension est limitée à 24 Vac avec des conditions de réalisation
précises. Un circuit en 48 Vac sera donc traité de la même manière que des
circuits de tension plus élevée.
Remarque : en France, le décret 88-1056 permettrait d’admettre cette situation
si le circuit est réalisé selon les règles de réalisation de la TBTS (jusquà 50 Vac en milieu
sec). Cependant, à moins de raisons techniques particulières il vaut mieux se conformer
à la norme qui a une reconnaissance européenne.
Qu’est ce qu’un contact direct limité avec des parties sous tension TBTP ?
Cette imprécision de la norme EN 60204-1:1997 n’existait pas avec la version
précédente qui limitait à 80 mm2 les surfaces sous tension accessibles.
Il est préférable de rester sur cette base qui a le mérite d’être claire.
102
Classe II
Emploi de la classe II ou isolation équivalente : dès la conception, des matériaux isolants
sont mis en œuvre de telle manière qu’il n’est pas possible de perdre cette isolation
dans le cas de défaut simple et dans les conditions les plus sévères d’utilisation.
On parle de double isolation pour des matériels électriques possédant une isolation
principale, plus une isolation supplémentaire. Exemple : des parties électriques déjà
isolées montées dans un coffret en plastique.
Les appareils qui utilisent ces principes n’ont évidemment pas besoin que les surfaces
conductrices accessibles soient reliées à un conducteur de protection. C’est le cas
notamment des matériels de classe II qui possèdent une enveloppe métallique, laquelle
enferme des parties électriques répondant aux règles de la double isolation ou de
l’isolation renforcée.
La mesure de protection imposera des règles pour obtenir l’équipotentielle des masses
de l’appareil concerné avec le potentiel de la terre et des autres masses conductrices
du site d’utilisation.
1re lettre : T
Une liaison électrique est
réalisée intentionnellement
entre le point neutre et la
terre.
2e lettre : T
Les masses de l’installation
sont reliées à une prise de
terre électriquement distincte
ou non de la prise de terre
du neutre.
Ce régime est celui utilisé en France pour la distribution publique par l’EDF vers ses abonnés
alimentés directement en BT. Le neutre est raccordé à la terre du poste de distribution
mais n’est pas distribué, chaque abonné a l’obligation de réaliser sa propre prise de terre
pour établir la liaison équipotentielle des masses qui écoulera les courants de défauts
qui doivent retourner au poste de distribution par la terre.
Les dispositifs de coupure par surintensité sont inadaptés en cas de défaut d’isolement,
la résistance des prises de terre sera souvent trop grande pour qu’un défaut d’isolement
produise un courant suffisant pour faire agir une protection par surintensité. L’utilisateur devra
disposer un disjoncteur différentiel en tête de son installation. La présence d’un disjoncteur
différentiel sera une imposition réglementaire pour le circuit d’alimentation (NF C15-100)
mais ne concernera pas l’équipement électrique des machines (EN 60204-1).
1re lettre : I
Le neutre est isolé ou relié à
la terre par une impédance.
2e lettre :T
Les masses des récepteurs
sont interconnectées soit
totalement, soit par groupes
de récepteurs. Dans la mesure
du possible, il est recommandé
d’interconnecter toutes
les masses d’une même
installation et de les relier
à la même prise de terre.
Ce schéma est réalisable à partir d’un poste de transformation privé MT/BT. Le neutre
est isolé ou relié à la terre par une impédance élevée empêchant qu’un premier courant
de défaut important apparaisse. Une poursuite d’exploitation est ainsi permise et cette
possibilité s’avère intéressante pour les activités où la poursuite d’exploitation est
une nécessité.
Les masses étant raccordées à la terre, il ne peut pas apparaître une différence de potentiel
dangereuse avec un courant de défaut qui sera très faible. Il y aura une obligation
de détecter ce premier défaut mais l’obligation de coupure n’existera qu’en cas de
deuxième défaut qui risque de faire apparaître une tension de contact dangereuse entre
deux masses distinctes.
La connexion vers la prise de terre par le conducteur PE classique est réalisée en vue de
pouvoir détecter le premier défaut d’isolement, celui-ci étant de faible intensité puisque
la source est isolée de la terre. Son apparition sera détectée par le contrôleur d’isolement,
la coupure automatique ne sera réalisée qu’à l’apparition du deuxième défaut.
Schéma TNC
Les conducteurs neutre et de protection (PE) sont confondus en un seul conducteur
appelé (PEN). Les masses de l’installation sont reliées à ce conducteur commun. Compte
tenu de son principe ce schéma ne permet l’utilisation de disjoncteur différentiel limitant
le courant de fuite, la protection est donc assurée par la protection contre les surintensités
et requiert donc une installation soignée des liaisons de masse : seuls les défauts peu
résistants pourront faire agir la protection.
Si le conducteur unique PEN vient à être déconnecté ou coupé, les masses seront portées
à un potentiel dangereux. Pour cette raison, ce schéma est interdit pour les sections
inférieures à 10 mm2 cuivre ou 16 mm2 aluminium, ainsi que pour les canalisations
mobiles. Il est également interdit en aval d’un schéma TNS (norme C 15-100).
106
Question : pourquoi la norme EN 60204-1 interdit-elle l’usage du conducteur
PEN à l’intérieur de l’équipement électrique d’une machine ?
L’économie de la distribution d’un conducteur ne doit pas faire oublier le risque
que représente le schéma TNC en cas de rupture du conducteur PEN .
Schéma TNS
Le conducteur neutre et le conducteur de protection sont distincts. Les masses sont
reliées au conducteur de protection (PE) toujours en liaison directe avec la prise de terre
du neutre. Ce schéma est obligatoire pour les sections inférieures à 10 mm2 cuivre ou
16 mm2 aluminium, ainsi que pour les canalisations mobiles.
Dans un schéma TNS le conducteur neutre d’un circuit n’est pas forcément muni de
fusible (EN 60204-1 § 7.2.3). Il est admis que la protection assurée sur les conducteurs
de phases est suffisante pourvu que la section du conducteur neutre soit de même
section que les conducteurs de phase.
Il est important d’informer (notice, plaque, etc.) sur le type d’huile utilisé par
l’installation hydraulique. Cette mention peut également identifier, à des fins
d’opérations d’entretien, le type de peinture utilisé à l’intérieur du réservoir.
Il s’agit là d’une précaution importante dans l’éventualité d’un changement de type
de fluide. En effet, toutes les peintures ne sont pas compatibles avec l’ensemble
des fluides utilisés dans les installations hydrauliques.
D’une manière générale, dans le cas de machines dont le (ou les) réservoir(s) est (sont)
incorporé(s) dans la structure, l’entretien peut être plus difficile.
Dans tous les cas, il faut prévoir sous le réservoir un bac de rétention permettant
de recueillir les égouttures d’huile inévitables, survenant lors des appoints d’huile ou
lors des opérations de maintenance, afin d’éviter les chutes sur les sols glissants.
Note - Il existe aussi des clapets pilotés drainés internes avec ou sans décompresseur
et des clapets pilotés drainés externes avec ou sans décompresseur.
A B
Dessin simplifié
109
Les clapets pilotés doubles sont généralement montés sur les alimentations A et B
d’un distributeur actionnant un vérin double effet. Dans la version plaque de base,
l’appareil est directement flasqué sur les sorties A et B d’une vanne directionnelle.
Le système comprend schématiquement :
– 1 piston piloté à double effet, ;
– 2 clapets principaux, ;
– des clapets décompresseurs.
Le tout est ajusté dans un corps en fonte muni des orifices A, A1, B, B1. Comme dans
le cas des clapets pilotés simples, ces appareils sont destinés à maintenir le récepteur
en position en évitant aux fuites de s’écouler au travers du jeu du tiroir de distribution
en position centrale. Par contre, ils n’assurent pas l’immobilisation du vérin équipé
d’une charge motrice en cas de rupture de tuyauteries connectées aux orifices A1 et B1.
Lorsque le distributeur est placé en position centrale, les lignes A et B sont décomprimées
au réservoir (Y vers T), les clapets se ferment et immobilisent sans fuite le vérin
à sa position.
110
Clapet parachute
Comme tous les organes de blocage décrits ici, il s’agit d’un appareil utilisé en sécurité
à manque de pression. Son rôle est de bloquer le récepteur (généralement un vérin) en
position en cas de rupture de tube ou de flexible. Il devra, pour assurer sa fonction, être
flasqué directement sur le « pied » de vérin. La technologie d’un clapet parachute est
montrée dans le schéma ci-dessous :
Fonctionnement :
l’orifice A est raccordé au distributeur, l’orifice B
est raccordé au vérin. En fonctionnement normal,
le clapet parachute est passant dans les deux sens.
En cas de rupture de la tuyauterie reliant l’orifice A au
C B
distributeur, le débit de B vers A augmente brutalement,
et la perte de charge créée par ce dernier repousse
le clapet C contre son siège. Le clapet est fermé.
Le récepteur s’immobilise sans fuite.
A
Dessin simplifié
Valve d’équilibrage
La valve d’équilibrage à clapet est utilisée dans les systèmes hydrauliques pour contrôler
la vitesse indépendamment de la charge (pour éviter l’emballement) de moteurs et
vérins hydrauliques. Elle permet la fonction de blocage, et, montée directement sur
le récepteur, assure la sécurité en cas de rupture de
tuyauterie. Cette valve est étudiée afin d’assurer une
descente contrôlée. Elle agit comme un frein de charge,
ne produit aucune libération ou secousse,
et garantit le maintien en position de la charge en
A
cas de rupture de tuyauterie entre le distributeur et
la valve. Par l’action conjuguée d’un clapet anti-
retour et d’une valve de surpression (incorporée),
B ce type de valve permet d’éviter le gonflement
du vérin ou l’éclatement des tuyauteries reliant
le vérin à la valve d’équilibrage en cas de surcharge
importante du vérin de levage.
P L’orifice A est raccordé au distributeur, l’orifice B est
raccordé au vérin, l’orifice P permet le pilotage.
Dessin simplifié
111
La valve comporte un clapet anti-retour placé à l’admission permettant le libre passage
vers l’utilisation et un clapet de surpression différentiel permettant le contrôle du débit
d’huile en retour.
Le rapport élevé de pilotage permet avec une faible pression de réaliser l’ouverture
du clapet de surpression. Cette ouverture ne peut se produire que si la conduite est
sous pression. Les deux circuits de la valve étant sous pression en permanence, la charge
ne peut s’échapper pendant la descente par effet de cavitation.
Lorsque l’on doit effectuer des opérations sur une machine ou à un poste de travail avec
maintien des énergies, par exemple des opérations de chargement, ou de déchargement
à proximité de vérins sous charge, il conviendra d’étudier la nécessité de mettre
en place des dispositifs de blocage de tige destinés à assurer l’arrêt et le maintien de
la tige des vérins : notamment lors de la coupure d’air comprimé, lors d’une coupure
de l’énergie électrique, et ce, afin de réduire les risques.
Les bloqueurs : le bloqueur agit par action mécanique élastique sur des patins de freinage à
manque de pression. Déblocage par mise sous pression. Le blocage dynamique, c’est-à-dire
tige de vérin en mouvement, ne peut s’effectuer qu’occasionnellement, soit dans le cas
d’un arrêt d’urgence, soit en cas de coupure de la source d’énergie.
Toutefois, le bloqueur peut être actionné systématiquement lorsque le vérin est à l’arrêt
(maintien de « parking »). Chaque constructeur donne des spécifications d’utilisation
précise de ses dispositifs de sécurité.
Une autre solution consiste à utiliser des bloqueurs qui agissent directement sur l’alimentation
en air comprimé des vérins ou autres organes moteurs. Le bloqueur intègre souvent
un régleur de vitesse. Sa compacité permet de l’installer sur le corps même d’un vérin,
par exemple.
8. Les flexibles
Les flexibles utilisés sur une machine sont mécaniquement sollicités en permanence par :
9. La filtration
Le filtre est placé sur le refoulement de la pompe de gavage, la pollution générée par
cette pompe est piégée avant de pénétrer dans la boucle principale. Les composants
essentiels de l’installation, qui peuvent être d’un coût élevé, sont protégés.
L’efficacité d’un filtre sur retour est indiscutable, le filtre placé juste avant l’arrivée au réservoir
reçoit tout le débit de l’installation. Les pollutions extérieures introduites dans l’installation
par exemple par des vérins, générées par les coulissements du piston dans le cylindre, sont
piégées par le filtre avant d’être aspirées par la pompe.
115
Filtration en continu
EN 982 § 5.3.4.1.3
Les systèmes doivent être munis de moyens de contrôle
du niveau de propreté du fluide pour assurer leur bon
fonctionnement et celui de leurs composants.
Il y a lieu de fournir un moyen pour indiquer quand
l’entretien d’un filtre ou d’un séparateur est requis.
Si le colmatage d’un filtre peut conduire à une situation
dangereuse, une indication claire doit être donnée.
Il convient de prévoir un moyen d’obtenir un échantillon de
fluide représentatif selon l’ISO 4021 permettant de vérifier
son état de propreté. Si une valve d’échantillonnage est
fournie sur une conduite haute pression, une étiquette
d’avertissement d’un phénomène dangereux de jet haute
pression doit être installée et la valve d’échantillonnage
doit être protégée.
117
Thème 9
118
Objectifs de la réglementation
Les sujets regroupés dans ce chapitre sont multiples et complexes. Chacun d’entre
eux pourraient donner matière à un ouvrage volumineux. Comme nous l’avons déjà
explicité dans les chapitres précédents, et illustré par des exemples éclairants, notre
but, dans ce guide en deux tomes, est de fournir aux concepteurs des démarches
d’analyse, de les amener, à partir d’une problématique générale, à se poser les bonnes
questions, celles qui satisfont à la fois la réglementation européenne, mais aussi celles
qui leur permettent d’effectuer les meilleurs choix en termes de performances de leurs
machines, en toute sécurité.
Voilà pourquoi, au lieu de nous lancer dans une compilation obligatoirement frustrante
pour chacune des disciplines concernées — nous pourrions ici gloser, par exemple,
sur la fonction de Green à propos du calcul du rayonnement acoustique d’une structure
à partir des vitesses vibratoires… — il nous a paru préférable de sensibiliser les lecteurs
à un mode de questionnement global auquel ils doivent forcément s’affronter, tout en
les renvoyant, pour tel ou tel point spécifique, à des normes particulières, elles-mêmes
ouvrant sur un domaine spécialisé.
Autant que possible, priorité est donnée à la sécurité à la conception, à l’étude de tous
les moyens disponibles en l’état de la technique pour stopper les nuisances à la source,
et donc à l’évitement de toute émission nocive. Néanmoins, en fonction des situations
spécifiques, il convient d’intégrer à la machine toute mesure de prévention et /ou de
protection utile. Les cas particuliers seront détaillés dans la partie « conseils pratiques
de réalisation ».
119
Nous proposons un extrait de la norme ISO 14121-1 / Annexe A.1 (11-2007) présentant
des phénomènes dangereux concernés :
Nous reproduisons ici les principales exigences de la directive « Machines » qu’il convient
de respecter, et attirons l’attention du fabricant sur le fait que suivant les situations,
des exigences spécifiques, différentes de celles dont nous donnons la liste ici, doivent
également être prises en compte. Chaque exigence est suivie, pour référence, de son
numéro de classement dans l’annexe I de la directive « Machines ».
Questions à se poser
Comme nous l’avons déjà annoncé en tête de ce chapitre la démarche que nous avons
adoptée nous conduit, plutôt que d’analyser chacun des problèmes techniques en
cause, lesquels relèvent de disciplines bien établies, d’aider les concepteurs à identifier
ou à recenser les sources potentielles de risque. Au lieu d’un survol insatisfaisant
d’innombrables domaines techniques, nous avons préféré généraliser les grands axes de
questionnement qui se poseront à tout concepteur et qui peuvent en dernière analyse
se résumer à 3 types d’interrogations.
Le concepteur trouvera également dans les fiches de données de sécurité (en particulier
aux paragraphes concernant les propriétés physico-chimiques des produits mis en
œuvre, leur stabilité et leur réactivité), les éléments qui lui permettront de concevoir
correctement les circuits dans lesquels seront présents les produits et aussi de concevoir
une bonne ventilation.
– projection de copeaux ;
– projection de particules incandescentes ;
– projection vaporisation de produits dangereux ;
– projection de fluides à très haute ou très basse température ;
– contact avec la matière première ;
– contact avec des déchets ;
– émanation de résidus de combustion de carburant ;
– pulvérisation de peinture ;
– contact avec le fluide de coupe en usinage ;
– contact avec l’huile du circuit hydraulique ;
– évaporation de bains ;
– nettoyage de cuves en zone confinée.
Pour illustrer les conditions d’exposition, nous choisirons l’exemple d’une machine
conçue pour l’usinage d’un alliage au béryllium. Le problème posé par cet alliage est
qu’il génère, au cours de son usinage, des poussières ou des aérosols dont l’inhalation
est susceptible d’entraîner des intoxications, des troubles respiratoires quelquefois
irréversibles. Cet exemple montre que l’exposition peut avoir lieu en phase de production
mais également lors du changement ou de l’entretien du système de captation.
Une solution possible pour traiter ces risques consiste à concevoir une machine, capotée
hermétiquement et munie d’un système d’aspiration. En raison de valeurs limites
d’exposition très basses, l’ensemble du groupe d’extraction et de filtration doit être très
performant. Il peut être placé à l’extérieur du lieu de travail afin de réduire les risques de
contamination lors de l’évacuation des sacs de poussière. Dans un même souci de contrôle
des déchets, on définira précisément les procédures de nettoyage et d’évacuation
des copeaux. Enfin, les opérateurs affectés à ce poste pourront disposer d’un aspirateur
mobile pour nettoyer le tour et récupérer les déchets à l’issue de l’usinage.
NF EN 836+A1 (12-1997)
extrait du § 4.1.6 Dans cette analyse on doit prendre en compte
Les récipients de liquides, les batteries, tous les éléments constituant la machine.
les circuits de refroidissement doivent être Citons à ce propos une préconisation de la
construits de telle manière que remplis au
norme sur la sécurité des tondeuses.
maximum dans les conditions prescrites par
le constructeur, le liquide ne puisse s’écouler.
128
NF EN 746-1 (11-2009)
extrait du § 5.1.3 Nous vous proposons un autre exemple, issu de
la norme de sécurité sur les équipements thermiques
Les réservoirs et les canalisations
transportant ou contenant des fluides industriels. Il met en évidence que les matériaux
risquant de se solidifier et /ou à forte travaillés peuvent en cas de dysfonctionnement
viscosité, doivent être protégés pour éviter être la source de risques indirects en obligeant
solidification du fluide et le blocage
à des interventions, pour débloquer le système.
qui en résulte.
Aide au choix
Cette partie a comme but de présenter les liens entre les phénomènes dangereux,
autrement dit, d’offrir les canevas des possibles scénarios à risques, en y associant
des pistes de solution. Nous le répétons : nous avons affaire à une multitude de risques
qui s’entrecroisent, ou s’additionnent, et parfois la protection de l’un engendre de
nouvelles sources de dangers. Nous avons donc choisi de présenter, sous forme
d’un tableau, la multiplicité des phénomènes en situation, leurs éventuels effets et
différentes solutions possibles.
Solution envisageable
Source du risque Risque
Commentaires
Éléments Rupture de flexibles Brûlures par projection Cartérisation des flexibles d’alimentation
liquides Risques biologiques Instructions concernant leur remplacement
micro-biologiques
La machine étant intégrée dans un processus continu, les boîtes de vitesse arrivent
sur des palettes qui sont munies de dispositifs permettant de s’assurer de leur bon
positionnement. Les pignons sont mis en place par l’opérateur. C’est une machine
semi-automatique.
Erreur de l’opérateur
Une autre source de dysfonctionnement pourrait être une erreur lors du chargement
conduisant à la présence d’un élément sur la trajectoire du coulisseau.
En ce qui concerne l’occurrence d’un tel événement on peut retenir deux arguments.
D’une part, pour des raisons fonctionnelles la machine est équipée de différents capteurs
et détrompeurs limitant les possibilités d’erreurs lors du chargement du pignon.
D’autre part la configuration de la palette limite la possibilité qu’une pièce « intruse »
reste facilement en équilibre dans la trajectoire du coulisseau.
En ce qui concerne la gravité potentielle d’une telle projection, il est à noter que
la vitesse d’approche (150 mm/s) est faible et que la presse est munie d’une « sécurité
emmanchement » qui provoquera son arrêt en cas de blocage. Rappelons également
que dans notre exemple, les différents contrôles qualité en amont permettent d’éviter
la présence de pignons potentiellement défectueux.
131
Dysfonctionnement de la boucle de régulation de la vitesse
Le retour d’expérience semble indiquer que l’éclatement d’un pignon est un phénomène
qui pouvait se produire dans le cas d’une vitesse d’accostage trop importante.
Cette configuration ne peut arriver que sur défaillance du système de commande.
Sans rentrer dans ce niveau de détail, on peut noter que même dans ce cas, la possible
destruction du pignon ne semble pas engendrer des projections violentes susceptibles
de provoquer des lésions.
Remarque
Dans le cas réel afin de lever toute ambiguïté, le constructeur avait réalisé une série
d’essais en augmentant progressivement la vitesse d’accostage jusqu’à la vitesse maximale
avec un positionnement défavorable du pignon afin d’évaluer concrètement la dangerosité
des projections. Ces éléments ont trouvé leur place dans le dossier technique
de la machine.
Conclusion
L’analyse de toutes les dispositions mises en œuvre à la conception permettent de
réduire très fortement l’occurrence de ce type de scénario, et leur gravité est très faible.
Pour la fabrication de cette machine spéciale, le constructeur de la machine a validé
avec le fabricant des pignons, l’absence dans les scenarii de contraintes internes
dans la pièce pouvant générer des ruptures violentes. Au vu de cette analyse, dans cet
exemple, la mise en place d’un protecteur n’est pas nécessaire. L’analyse n’aurait pas
pu être conduite de la même façon pour une presse d’emmanchement universelle.
132
1. Notice d’instructions
La mesure du niveau de bruit peut être effectuée pour la machine spécifique ou au moyen
d’une machine du même type. On comprend très bien l’intérêt de mentionner précisément
le niveau de bruit : l’utilisateur pourra ainsi choisir en toute connaissance de cause la machine
qui lui convient, il pourra également mieux définir ou aménager le site où elle sera installée.
« La pression acoustique est une indication qui renvoie à la perception du bruit à l’oreille
de l’opérateur. La puissance acoustique est une valeur qui mesure le niveau de bruit émis
par la machine indépendamment des aspects physiologiques »
Commentaires sur la directive « Machines » 98/37/ CE
Notons que la notice d’instructions doit également détailler les méthodes qui ont permis
de déterminer le niveau de bruit indiqué ainsi que les conditions de fonctionnement de
la machine durant le mesurage. Le mieux, dans la mesure du possible, est de s’appuyer
sur les normes européennes harmonisées afin de fournir des ordres de comparaisons
pertinents. Dans le cas des grandes machines, nous citerons ici un extrait de l’Exigence
essentielle 1.7.4 :
Afin d’illustrer l’échelle des bruits, qui est une échelle logarithmique nous vous proposons
deux exemples et un tableau décrivant le niveau de bruit et ses effets.
Ces deux cas théoriques, sont forcément simplifiés. Ainsi les éventuelles interférences
entre machines et avec le local ne sont pas prises en compte. L’objectif est d’avoir
quelques ordres de grandeurs et de mieux saisir la logique «d’addition» des bruits.
Si deux machines produisent chacune 80 dB(A), leur installation dans un même atelier
produira un niveau sonore de 80+3 dB(A) et non de 160 dB(A).
Machine A : 80 dB(A)
+ Machine B : 80 dB(A)
L’ensemble : 83 dB(A)
Si les deux machines produisent des bruits de niveaux très différents, 75 dB(A) et
86 dB(A), leur installation dans un même atelier produira un niveau sonore de 86dB(A).
C’est la plus forte des sources qui «impose» son niveau sonore.
Machine A : 75 dB(A)
+ Machine B : 86 dB(A)
L’ensemble : 86 dB(A)
134
20
30 Sommeil Bruit de la nature
Zone 40 Ambiance normale Appartement calme
calme Conversation possible
à voix normale
90 Camion à 10 m
100 Grave danger pour Ambiance pénible Marteau piqueur à 1 m
une exposition de et dangereuse
Zone plus de 8 h par jour Conversation possible
dangereuse Risque de lésion rapide en criant
et irréversible de
l'oreille
110 Orchestre rock
120 Douleurs croissantes Ambiance dangereuse Avion
et intolérables pour l'audition
Seuil de
Conversation
la douleur
impossible
130
140
135
Pour mémoire, rappelons que l’obligation de déclarer les vibrations émises par la machine
ne concerne que les machines mobiles, ou les machines portatives tenues ou guidées
à la main, lesquelles ne sont pas t raitées dans ce guide. Nous renvoyons les lecteurs
intéressés par ce type de machines aux paragraphes 2-2 et 3-6-3 de l’Annexe I de la directive.
Néanmoins, nous attirons l’attention des concepteurs sur un point important :
4. Réduction du bruit
En ce qui concerne le bruit et les vibrations, la directive ne fixe pas de niveaux seuils
à respecter. Elle fixe un objectif général de réduction maximale des émissions sonores
et vibratoires en fonction de l’état de la technique. L’intégration de la sécurité implique
de privilégier la réduction du bruit ou des vibrations à la source.
« Il est important d’établir une distinction entre l’exposition des personnes au bruit et l’émission
de bruit par une machine. Cette dernière, mesurée dans des conditions définies, est une propriété
intrinsèque de la machine. L’exposition des personnes au bruit émis par la machine dépend
de facteurs tels que l’installation de la machine, les conditions d’utilisation de celle-ci,
les caractéristiques du lieu de travail (par exemple, absorption de bruit, dispersion du bruit,
réflexion du bruit), les émissions de bruit provenant d’autres sources (par exemple, d’autres
machines), la position des personnes par rapport aux sources de bruit, la durée d’exposition et
l’utilisation des équipements de protection individuelle contre le bruit (protecteurs de l’ouïe).
Le fabricant d’une machine est responsable de la contribution de sa machine au risque lié au bruit.
L’exposition des travailleurs au bruit est soumise aux dispositions nationales mettant en oeuvre
la directive 2003/10/CE relative à l’exposition des travailleurs aux risques dus au bruit.
Cette directive fixe des valeurs limite d’exposition et des valeurs d’exposition déclenchant
l’action qui tiennent compte des niveaux d’exposition quotidienne des travailleurs au bruit
et à la pression acoustique de crête ».
Commentaires sur la directive « Machines » 2006/42/CE
Elle exige que tous les moyens disponibles doivent être mis en place dès la conception
et non seulement de réduire le bruit par des protections a posteriori (par exemple,
des écrans acoustiques, des cabines insonorisées, etc.).
Parfois certains bruits doivent rester audibles pour les opérateurs à des fins
de diagnostic par exemple.
136
On peut se demander pourquoi une machine fait du bruit. Ainsi certains bruits peuvent
être engendrés par :
– la mise en contact d’éléments constitutifs de l’équipement, (frottement, roulage…) ;
– l’utilisation de certaines sources d’énergie ou de fluides (air comprimé, vanne de détente) ;
– le processus de fabrication lui-même (forges, soudage, réception de pièces métalliques
dans des conteneurs…).
Certains éléments, les éléments actifs, génèrent du bruit, d’autres, les éléments passifs,
transmettent le bruit. Un bruit peut être véhiculé par :
– la structure ;
– les tuyauteries (pulsations de pression) ;
– l’air ambiant.
Lorsque l’on a détecté un bruit, on peut s’interroger sur les possibilités de modifier
la conception (principe fonctionnel, choix des composants…) ou d’adopter une nouvelle
technologie :
Exemples
Remplacer un système de découpe par scie circulaire par un système à jets d’eau
à haute pression.
Remplacer une transmission par chaîne par une transmission par courroie.
Exemples
Pour limiter la propagation du bruit, les structures rivetées sont plus performantes que
les structures soudées.
Pour une structure soudée, si des considérations en matière de bruit sont prises en
compte, il est préférable de faire des soudures par point plutôt qu’un soudage en
continu.
137
• sur la machine elle-même par la mise en place de :
– silencieux pour limiter par exemple le bruit engendré par la ventilation ou le bruit
généré par l’écoulement d’un fluide ;
– silentblocs, supports élastiques ;
– écrans ;
– capots ;
– encoffrement partiel ou total ;
– etc.
Lorsque l’on choisit de mettre des capots, il est souhaitable de concevoir cette protection
afin de réaliser une seule protection intégrée qui assure entre autres la fonction sécurité
et la fonction acoustique. Il faut éviter que les enveloppes soient directement montées
sur les bâtis (montants, panneaux, etc.) de la machine.
Remarque - Il existe des revêtements que l’on peut ajouter à l’intérieur des capots
et qui permettent une meilleure insonorisation de la machine.
Il est évident qu’une maintenance suivie peut aider à la limitation du bruit. La notice
d’instruction rappellera les dispositions à prendre :
Exemple
Graissage en maintenance préventive. Cf. notice d’instructions.
Remarque - Il ne faut pas confondre le bruit émis par la machine et le bruit auquel
sont exposés les personnes et l’environnement. L’attention de l’utilisateur pourra être
attirée sur les dispositions à prendre pour protéger les opérateurs, si le niveau sonore
d’une machine dépasse 80 dB(A) ou que la pression acoustique de crête dépasse
le niveau de 130 dB(C).
Les signaux auditifs de danger doivent pouvoir être entendus par tous les opérateurs
sans pour autant que ceux-ci atteignent des niveaux sonores élevés, il suffit de
choisir un timbre adapté à la situation. Le cas échéant, ils peuvent être accompagnés
d’un signal visuel (cf. § Les dispositifs de signalisation).
5. Températures extrêmes
On retrouve par exemple une description des sources de ce risque pour des machines
à mouler les métaux sous haute pression :
Bien entendu le choix d’une solution doit respecter le principe d’intégration de la sécurité
visant en priorité à supprimer le risque puis à protéger ce qui n’a pu être supprimé et
enfin seulement en avertissant des risques résiduels.
Note : La valeur de 51 °C pour une durée de contact d’une minute s’applique également
à d’autres matériaux à conductivité thermique élevée, non mentionnés sur le tableau.
La valeur de 43 °C, qui s’applique à tous les matériaux pour une durée de contact de
8 heures et plus, n’est applicable que si la surface chaude n’est touchée que par une
petite partie du corps humain (moins de 10 % de la surface totale de la peau du corps)
ou par une petite partie de la tête (moins de 10 % de la surface de la peau de la tête).
Si la zone de contact n’est pas seulement locale, ou si la surface chaude est touchée
par des zones vitales du visage (les voies respiratoires par exemple), de graves lésions
peuvent apparaître même si la température de surface n’est pas supérieure à 43 °C.
140
On peut ensuite envisager des protections périphériques ou du calorifugeage comme
le montre les différents extraits suivants, qui concernent :
Le cas des organes de commande mérite une attention particulière, car par définition
ces éléments sont destinés à être manipulés par les opérateurs. La norme sur les équipements
thermiques propose la stratégie suivante :
NF EN 746-1+A1 (11-2009)
extrait du § 5.3.5
Le concepteur en tiendra compte également
Une attention particulière doit être accordée pour le choix le dimensionnement, l’implantation
à l’emplacement des conducteurs et
des différents composants, comme le rappelle
appareillages électriques dans les zones
influencées par l’évacuation de composants l’extrait ci-contre de la norme sur les équipements
chauds, les ouvertures, les échappements, thermiques.
et les évents de gaz chauds, de vapeurs
ou de fluides.
6. Ventilation
La machine doit être équipée des moyens (buses, capteurs de forme appropriée, etc.)
permettant de la raccorder facilement à une installation d’évacuation. L’E.E.S 1.5.13
impose un captage des substances nuisibles pour la protection des opérateurs. La directive
« Machines » ne prend pas en compte les mesures de protection de l’environnement
qui doivent être adoptées par le fabricant ou l’utilisateur.
La ventilation locale, en général la seule technique qui soit envisageable pour la conception
des machines, doit être retenue en priorité : elle consiste à capter les polluants au plus
près de leur source d’émission, avant que les opérateurs n’y soient exposés (par voies
respiratoires) et avant que ces polluants ne soient dispersés dans la zone environnante.
Néanmoins, sur certaines machines (machine à injecter, par exemple), les caractéristiques
des émissions gazeuses (par leur quantité, leur toxicité, etc.) dépendent complètement
de l’utilisation de la machine (matière travaillée, moule installé, etc.). Dans ce type
de situations, il est impossible de réaliser à la conception un dispositif de captation
convenablement adapté. Le constructeur devra alors prévoir sur sa machine l’implantation
d’un tel dispositif, et concevoir son système de commande pour pouvoir le raccorder.
144
Nous reprenons ici les neuf principes de base énoncés dans le document précité :
Sur une machine donnée, s’il y a un seul circuit de captation des substances
et de ventilation. Attention à veiller à la compatibilité des substances
véhiculées ET mélangées dans les tuyauteries. Certains mélanges peuvent
provoquer des réactions dangereuses (dégagement de substances
dangereuses…).
À titre d’exemple on citera quelques règles de bon sens concernant les gaz d’échappement
pour certaines machines destinées à être utilisées à l’extérieur (tondeuses à gazon).
NF EN 836+A1 (12-1997)
extrait du § 4.1.4
Lorsqu’il existe, l’échappement du moteur
ne doit pas être dirigé vers l’opérateur.
Sur les machines équipées d’une cabine
pour l’opérateur, l’échappement du moteur
ne doit pas être dirigé vers la cabine
ou vers l’orifice d’aération de celle-ci.
145
7. Risques d’explosion
Une atmosphère peut devenir explosive dans une zone de travail ordinaire, notamment
au voisinage de récipients qui offrent des surfaces libres de liquides inflammables, comme
des bacs de solvant, ou au travers des systèmes de captage extrayant des polluants.
Deux définitions de valeurs caractérisant les gaz ou les vapeurs inflammables sont
à connaître :
• la limite inférieure d’explosivité (LIE) d’un gaz ou d’une vapeur dans l’air
est la concentration minimale en volume dans le mélange au-dessus de laquelle
il peut exploser ;
• la limite supérieure d’explosivité (LSE) est la concentration maximale en volume
dans le mélange au-dessous de laquelle il peut exploser.
Cas des poussières : leurs concentrations minimales explosives sont, le plus souvent,
comprises entre 20 et 100 g/m3. Leurs concentrations maximales explosives, mal connues,
sont généralement supérieures à 1 kg/m3.
Il existe notamment un risque d’explosion dans les silos de stockage lorsque la concentration
de poussières est supérieure à 50 g/m3 : une mesure de sécurité consiste à prévoir
des évents de décompression qui limitent les conséquences les plus graves.
146
Les machines doivent être conçues pour éviter tout risque d’explosion provoquée par
la machine elle-même ou par les gaz, liquides, poussières, vapeurs ou autres substances
produites ou utilisées par la machine.
Pour ce faire, les mesures nécessaires doivent être prises par construction pour :
1° éviter une concentration dangereuse des produits ;
2° empêcher l’inflammation de l’atmosphère explosible ;
3° obtenir que l’explosion, si elle se produit, n’ait pas d’effets dangereux
sur les personnes et le milieu environnant.
Le risque d’explosion considéré est donc celui d’un mélange d’air et de poussières
combustibles qui peut être présent à l’intérieur de la machine.
147
Description
La machine examinée est un nettoyeur calibreur muni d’un système de recyclage d’air.
Le produit à calibrer est introduit dans la machine par une trémie, un premier circuit
d’aspiration entraîne les particules légères tandis que le produit est dirigé vers un crible
rotatif. Le produit trié est récupéré en partie basse.
Les sources pouvant produire l’inflammation d’un mélange d’air et de poussières sont
énumérées dans la norme EN 1127-1 (02-2008). Ces sources sont les suivantes :
– surfaces chaudes,
– flammes et gaz chauds (incluant les particules chaudes),
– étincelles d’origine mécanique,
– matériel électrique,
– courants électriques vagabonds, protection cathodique,
– électricité statique,
– foudre,
– ondes électromagnétiques de 104 Hz à 3 x 1012 Hz (RF),
– ondes électromagnétiques de 3 x 1011 Hz à 3 x 1015 Hz,
– rayonnements ionisants,
– ultrasons,
– compressions adiabatiques et ondes de choc,
– réactions exothermiques.
Surfaces chaudes
Les surfaces chaudes, sont les surfaces des matériels électriques, des conducteurs
électriques, des parties en mouvement (arbres, roulements, frottements fonctionnels ou
accidentels). Dans le cas de notre exemple, il n’y a pas de points chauds en contact avec
le nuage de poussières et pouvant présenter des températures de surface importantes
dans des conditions normales de fonctionnement. En revanche des surfaces chaudes
peuvent être présentes en cas de dysfonctionnements mécaniques (dysfonctionnement
et échauffement d’un palier, déformation de capots protégeant des parties en mouvement
tels que capots de ventilateurs sur les moteurs…). Ce point est généralement traité
par la conception et le dimensionnement de ces éléments, associés avec des instructions
de maintenance et d’inspection.
148
Étincelles d’origine mécanique
Les étincelles sont des particules, de température très importante, arrachées lors de chocs
entre deux parties ou lors de frottements. Dans notre exemple, en fonctionnement normal,
cette hypothèse peut être écartée si la conception (mise en place de grilles, par exemple) évite
l’introduction d’un corps métallique ou très dur (tel que du silex) dans les tambours. Les mêmes
dysfonctionnements que précédemment peuvent conduire à l’apparition d’étincelles.
Réactions exothermiques
Il peut se produire un auto-échauffement si du produit organique est trop longtemps
conservé dans la machine. Ce risque n’est pas à envisager dans la mesure où le produit
ne fait que transiter. Un avertissement peut être intégré dans la notice d’instructions,
concernant la vidange du système avant les arrêts prolongés.
Dans le cas où cette machine serait placée et utilisée dans un lieu avec présence d’une
atmosphère explosible, elle devra être également conforme à la directive «Atex» 94/9/CE et
porter un marquage spécifique précédé du sigle L’analyse des sources d’inflammation
pourra se faire suivant les normes NF EN 1127-1:2008 et NF EN 13463-1:2009, normes
donnant les principes et méthodologies.
Les différents modes de protection pouvant être mis en œuvre sont décrits dans les parties
complémentaires à la norme NF EN 13463-1:2009.
8. Risque d’incendie
Afin de définir ce risque, nous citons un extrait du
NF EN 13478+A1 (06-2008) projet de normes sur « la prévention et la protection
extrait du § 4.1 du risque d’incendie ».
Pour procéder à l’analyse de ce risque on en revient
Le danger d’incendie existe lorsque
aux questions initiales concernant l’identification
des matériaux combustibles, un comburant
et une énergie d’allumage se trouvent des matériaux utilisés ou créés par la machine.
en quantité suffisante au même endroit De même que précédemment, on recherchera
et au même moment. Le danger d’incendie les sources d’allumages possibles. Pour une analyse
dépend de l’interaction de ces trois éléments. complète nous renvoyons le lecteur à la norme
précitée.
149
NF EN 869+A1 (06-2009)
§ 4 .5
Des risques d’incendie résultent
de la présence combinée de métal fondu, À titre d’exemple, on peut citer des éléments
des dispositifs de chauffage, des surfaces d’analyse extraits des normes sur la sécurité
chaudes et de matières combustibles,
des machines concernant les machines à injecter
par exemple, des graisses inflammables,
des fluides hydrauliques inflammables les métaux fondus et les installations thermiques.
et des agents de démoulage combustibles
sous pression en cas de rupture
d’une conduite.
NF EN 836-1+A1 (12-1997)
Parfois le risque d’incendie résulte du stockage
extrait du § F.2.4
de l’équipement après son utilisation. C’est le cas
Laisser le moteur refroidir avant de le ranger
par exemple des matériels comportant des moteurs
dans une enceinte quelconque. Pour réduire
les risques d’incendie, maintenir le moteur thermiques, tels que tondeuses, débroussailleuses.
le silencieux, le compartiment des batteries Ce point est généralement traité par le biais
et la zone de stockage de l’essence dégagés de la notice d’instructions.
d’herbe, de feuilles ou d’excès de graisse.
NF EN 836-1+A1 (12-1997)
extrait du § F.2.4
Ne jamais stocker un matériel dont
le réservoir contient encore de l’essence
dans un local où les vapeurs peuvent
atteindre une flamme ou une étincelle.
150
9. Rayonnements
De même que pour le bruit et les vibrations il est important à ce sujet de distinguer
les obligations qui relèvent de l’utilisateur et celles qui relèvent du concepteur.
Il est à noter que l’exposition des travailleurs aux rayonnements est soumise à des dispositions
nationales et la mise en œuvre des directives suivantes :
– rayonnements ionisants : directive 96/29/Euratom ;
– champs magnétiques: directive 2004/40/CE ;
– rayonnements optiques artificiels : directive 2006/25/CE.
Ces directives fixent des valeurs limites d’exposition.
Commentaires sur la directive « Machines » 2006/42/CE
L’ensemble des mesures techniques est bien entendu complété par des instructions décrivant
notamment les modes opératoires pour les interventions de réglage ou de maintenance.
Questions clés
Mots clés
152
Le concepteur est confronté à des corps de contrôle, dont les rapports auront une structure
basée sur la réglementation. Dans cette troisième grande partie de notre ouvrage, avec
comme but explicite d’établir des liens entre l’approche première, c’est à dire l’approche
conception, et l’approche réglementaire, nous dressons une liste des principales exigences
essentielles de sécurité reformulées très simplement sous la forme de questions synthétiques,
telles que l’industriel se les pose. Ainsi, nous proposons ici une nouvelle interface conviviale
entre les bureaux d’études et les corps de contrôle.
1.1.4 Éclairage
L’éclairage incorporé (ou bien, le cas échéant, son absence )
génère-t-il des risques ?........................................................................................ 123, 181 (tome 1)
1.1.6 Ergonomie
Quelles sont les caractéristiques du poste de travail ?. ......................... 123-179 (tome 1)
Quelle est la nature de la tâche confiée à l’opérateur
(précision, manutention, surveillance, etc.) ?............................................. 123-179 (tome 1)
Quels sont les efforts à fournir par l’opérateur ?..................................... 123-179 (tome 1)
Quelles sont les contraintes extérieures
auxquelles est soumis l’opérateur ?................................................................ 123-179 (tome 1)
153
1.1.8 Siège
Le poste de travail nécessite-il une position assise ?. ..................................... 146 (tome 1)
1.2.4 Arrêt
Existe-t-il des risques liés à la mise en arrêt ?....................................................... 18 (tome 2)
L’arrêt d’urgence permet-il d’éviter
des situations dangereuses imminentes ?. ............................................................ 18 (tome 2)
En cas d’interaction avec des équipements en amont et en aval,
y a-t-il risque ?. ..................................................................................................................... 21 (tome 2)
1.5.16 Foudre
La machine peut-elle être soumise à la foudre ?................................................. 85 (tome 2)
1. 6. 1 Entretien de la machine
Est-il possible de procéder à l’entretien de la machine sans risque ?.... 153 (tome 1)
156
A
Action volontaire 18, 50
Arrêt 20
d’urgence 22
Automates 43
B
Barrages immatériels 44
Blocs logiques de sécurité 43
Bloqueurs pneumatiques 111
Bruit 132
Brûlure 138
C
Catégories selon EN 954 et EN ISO 13849-1 56, 59
Clapet anti-retour 108
Clapet parachute 110
Classes I, II, III 102
Compatibilité
électromagnétique 13, 150
matériaux 87, 144
Composants
de sécurité 34
éprouvés 61
Consignation 91
Contact
direct 99
indirect 102
Contacteurs 39
Contribution à la réduction du risque 9
Court-circuit 35
158
D
Défaillance 12, 54- 63, 65-74, 82, 86
Défaut(s) 12, 54-63, 65-74, 82, 86
d’isolement 36
Démarrage intempestif 4, 16, 17, 21, 66, 90
Détecteurs de position 37
Disjoncteur 98
E
Électrisation, électrocution 99
Empêchement de l’arrêt 17
Énergie (choix) 85
Erreurs de logique 13
Étincelle 148
Exclusion des défauts 13
Explosion 145
F
Fiabilité 12, 52
Fiches de données de sécurité 125
Filtration 113
Fonction de sécurité 28, 45
Fouettement des flexibles 83, 112
Fraude 50
I
Incendie 148
Indice de protection 99, 100
Influences extérieures 13
Inhibition des fonctions de sécurité 45
Installations automatisées 19, 23
Interrupteur
à lame souple (ILS) 14
sectionneur 98
Interventions 79
159
M
Matériaux 122
Mise en marche intempestive 90
Modes de marche 18, 24
Modification de paramètres 19
N
Notice d’instructions 34, 97, 132
Nuisances 122
P
Poussières 122, 126, 145
Prise de courant 92, 98
Produits toxiques 122
Projections 83, 88, 112, 130
R
Redondance 44
Relais 39
Remise en marche (protecteur) 48
Réservoir d’huile 107
S
Schémas TT, TN, IT 104, 105, 106
Sectionneur 97
Surintensités 35
Surveillance 41
T
TBTP 101
Températures 138, 147
Tensions résiduelles 100
V
Valve d’équilibrage 110
Variation de l’alimentation en énergie 83
Ventilation 142
Vibrations 135
160
161
Texte
de la directive « Machines »
2006/42/CE
162
LE PARLEMENT EUROPÉEN ET LE CONSEIL DE L'UNION EURO- (4) Afin d'assurer la sécurité juridique des utilisateurs, il est
PÉENNE, nécessaire de définir le plus précisément possible le
champ d'application de la présente directive et les
concepts relatifs à son application.
vu le traité instituant la Communauté européenne, et notam-
ment son article 95,
(5) Les dispositions obligatoires des États membres en
matière d'ascenseurs de chantier destinés au levage de
vu la proposition de la Commission (1), personnes ou de personnes et d'objets, fréquemment
complétées par des spécifications techniques obligatoires
de facto et/ou par des normes volontaires, ne conduisent
pas nécessairement à des niveaux de santé et de sécurité
vu l'avis du Comité économique et social européen (2), différents, mais constituent néanmoins, en raison de
leurs disparités, des entraves aux échanges à l'intérieur
de la Communauté. De plus, les systèmes nationaux
statuant conformément à la procédure visée à l'article 251 du d'attestation de conformité et de certification de ces
traité (3), machines divergent considérablement. Il est dès lors
souhaitable de ne pas exclure du champ d'application de
la présente directive les ascenseurs de chantier destinés
au levage de personnes ou de personnes et d'objets.
considérant ce qui suit:
(8) En ce qui concerne les tracteurs agricoles et forestiers, les États membres devraient prendre toutes les mesures
les dispositions de la présente directive applicables aux nécessaires à leur mise en œuvre.
risques non couverts actuellement par la directive
2003/37/CE du Parlement européen et du Conseil du
26 mai 2003 concernant la réception par type des trac-
(14) Les exigences essentielles de santé et de sécurité
teurs agricoles ou forestiers, de leurs remorques et de
devraient être respectées afin d'assurer que les machines
leurs engins interchangeables tractés, ainsi que des
sont sûres. Ces exigences devraient être appliquées avec
systèmes, composants et entités techniques de ces véhi-
discernement afin de tenir compte de l'état de la tech-
cules (1) ne devraient plus s'appliquer si ces risques sont
nique lors de la construction ainsi que des impératifs
couverts par la directive 2003/37/CE.
techniques et économiques.
(9) La surveillance du marché est un outil essentiel dans la (15) Lorsque la machine peut être utilisée par un consomma-
mesure où elle assure l'application correcte et uniforme teur, c'est-à-dire un opérateur non professionnel, le fabri-
des directives. Il convient dès lors de mettre en place le cant devrait en tenir compte lors de la conception et de
cadre juridique dans lequel elle pourra se dérouler la construction. Il en va de même lorsque la machine est
harmonieusement. utilisée de façon normale pour fournir un service à un
consommateur.
(20) Il convient de laisser aux fabricants l'entière responsabi- exige une meilleure délimitation des produits couverts
lité d'attester la conformité de leurs machines avec les par la présente directive au regard de ceux couverts par
dispositions de la présente directive. Néanmoins, pour la directive 95/16/CE du Parlement européen et du
certains types de machines présentant un potentiel plus Conseil du 29 juin 1995 concernant le rapprochement
important de risques, une procédure de certification plus des législations des États membres relatives aux ascen-
contraignante est souhaitable. seurs (1). Il est donc jugé nécessaire de redéfinir le champ
d'application de ladite directive, et de la modifier en
conséquence.
a) les machines;
(25) Les destinataires de toute décision prise dans le cadre de b) les équipements interchangeables;
la présente directive devraient être informés des motiva-
tions de cette décision et des moyens de recours qui leur c) les composants de sécurité;
sont ouverts.
d) les accessoires de levage;
2. Sont exclus du champ d'application de la présente direc- k) les produits électriques et électroniques ci-après, dans la
tive: mesure où ils sont visés par la directive 73/23/CEE du
Conseil du 19 février 1973 concernant le rapprochement
a) les composants de sécurité destinés à être utilisés comme des législations des États membres relatives au matériel élec-
pièces de rechange pour remplacer des composants identi- trique destiné à être employé dans certaines limites de
ques et fournis par le fabricant de la machine d'origine; tension (3):
f) les bateaux pour la navigation maritime et les unités mobiles — ensemble visé au premier tiret, auquel manquent seule-
off-shore ainsi que les machines installées à bord de ces ment des organes de liaison au site d'utilisation ou de
bateaux et/ou unités; connexion aux sources d'énergie et de mouvement,
b) «équipement interchangeable»: dispositif qui, après la mise conformité de cette machine ou quasi-machine à la présente
en service d'une machine ou d'un tracteur, est assemblé à directive en vue de sa mise sur le marché en son nom ou
celle-ci ou à celui-ci par l'opérateur lui-même pour modifier sous sa marque propre, ou pour son propre usage. En l'ab-
sa fonction ou apporter une fonction nouvelle, dans la sence d'un fabricant tel que défini ci-dessus, est considérée
mesure où cet équipement n'est pas un outil; comme fabricant, toute personne physique ou morale qui
met sur le marché ou met en service une machine ou quasi-
machine à laquelle la présente directive s'applique;
c) «composant de sécurité»: composant:
j) «mandataire»: toute personne physique ou morale établie
— qui sert à assurer une fonction de sécurité, dans la Communauté ayant reçu un mandat écrit du fabri-
cant pour accomplir en son nom tout ou partie des obliga-
tions et des formalités liées à la présente directive;
— qui est mis isolément sur le marché,
k) «mise en service»: première utilisation, dans la Communauté,
— dont la défaillance et/ou le mauvais fonctionnement met conformément à sa destination, d'une machine à laquelle la
en danger la sécurité des personnes, et présente directive s'applique;
2. Les États membres prennent toutes les mesures utiles conformité avec les dispositions des seules directives appliquées
pour que les quasi-machines ne puissent être mises sur le par le fabricant ou son mandataire. Les références des directives
marché que si elles satisfont aux dispositions de la présente appliquées, telles que publiées au Journal officiel de l'Union euro-
directive qui les concernent. péenne, sont indiquées dans la déclaration CE de conformité.
2. Avant de mettre sur le marché une quasi-machine, le 1. Les États membres considèrent que les machines munies
fabricant ou son mandataire veille à ce que la procédure visée à du marquage «CE» et accompagnées de la déclaration CE de
l'article 13 ait été appliquée. conformité, dont les éléments sont prévus à l'annexe II, partie 1,
section A, satisfont aux dispositions de la présente directive.
Article 11
Article 9
Clause de sauvegarde
Mesures particulières visant des machines potentiellement 1. Lorsqu'un État membre constate qu'une machine à
dangereuses laquelle la présente directive s'applique, munie du marquage
«CE», accompagnée de la déclaration CE de conformité et
utilisée conformément à sa destination ou dans des conditions
1. Lorsque, en conformité avec la procédure visée à l'ar- raisonnablement prévisibles, risque de compromettre la santé
ticle 10, la Commission estime qu'une norme harmonisée ne ou la sécurité des personnes et, le cas échéant, des animaux
satisfait pas entièrement aux exigences essentielles de santé et domestiques ou des biens, il prend toutes les mesures utiles
de sécurité qu'elle couvre et qui sont énoncées à l'annexe I, la pour retirer cette machine du marché, interdire sa mise sur le
Commission peut, conformément au paragraphe 3 du présent marché et/ou sa mise en service ou restreindre sa libre circula-
article, prendre des mesures exigeant des États membres d'inter- tion.
dire ou de restreindre la mise sur le marché de machines qui,
par leurs caractéristiques techniques, présentent des risques en
raison des lacunes de la norme ou soumettre ces machines à 2. L'État membre informe immédiatement la Commission et
des conditions spéciales. les autres États membres d'une telle mesure et indique les
raisons de sa décision, en précisant en particulier si la non-
conformité résulte:
Lorsque, en conformité avec la procédure visée à l'article 11, la
Commission estime qu'une mesure prise par un État membre a) du non-respect des exigences essentielles visées à l'article 5,
est justifiée, la Commission peut, conformément au para- paragraphe 1, point a);
graphe 3 du présent article, prendre des mesures exigeant des
États membres d'interdire ou de restreindre la mise sur le b) de l'application incorrecte des normes harmonisées visées à
marché de machines qui, par leurs caractéristiques techniques, l'article 7, paragraphe 2;
présentent le même risque ou soumettre ces machines à des
conditions spéciales. c) d'une lacune des normes harmonisées visées à l'article 7,
paragraphe 2, elles-mêmes.
2. Tout État membre peut demander à la Commission d'exa- 3. La Commission entre en consultation avec les parties
miner la nécessité d'adopter les mesures visées au paragraphe 1. concernées dans les meilleurs délais.
3. Dans les cas visés au paragraphe 1, la Commission À l'issue de cette consultation, la Commission examine si les
consulte les États membres et les autres parties intéressées en mesures prises par l'État membre sont ou non justifiées et
indiquant les mesures qu'elle envisage de prendre afin d'assurer, communique sa décision à l'État membre qui a pris lesdites
au niveau communautaire, un niveau élevé de protection pour mesures, aux autres États membres, ainsi qu'au fabricant ou à
la santé et la sécurité des personnes. son mandataire.
169
4. Lorsque les mesures visées au paragraphe 1 sont dues à a) la procédure d'examen CE de type prévue à l'annexe IX,
une lacune des normes harmonisées et si l'État membre à l'ori- ainsi que le contrôle interne de la fabrication de machines
gine des mesures entend les maintenir, la Commission ou l'État prévu à l'annexe VIII, point 3;
membre entame la procédure visée à l'article 10.
b) la procédure d'assurance qualité complète prévue à
l'annexe X.
5. Lorsqu'une machine est non conforme et est munie du
marquage «CE», l'État membre compétent prend les mesures
appropriées à l'encontre de celui qui a apposé le marquage et
en informe la Commission. La Commission informe les autres
États membres. Article 13
4. La Commission publie au Journal officiel de l'Union euro- exigences qu'ils estiment nécessaires pour assurer la protection
péenne, pour information, une liste des organismes notifiés des personnes, et en particulier des travailleurs, lors de l'utilisa-
comprenant leur numéro d'identification ainsi que les tâches tion des machines, pour autant que cela n'implique pas de
pour lesquelles ils ont été notifiés. Elle assure la mise à jour de modifications de ces machines non mentionnées dans la
cette liste. présente directive.
Marquage «CE»
6. Si un organisme notifié constate que le fabricant ne satis-
fait pas ou ne satisfait plus aux exigences pertinentes de la
1. Le marquage «CE» de conformité est constitué des initiales
présente directive ou qu'une attestation d'examen CE de type
«CE» conformément au modèle figurant à l'annexe III.
n'aurait pas dû être délivrée, ou qu'un système d'assurance
qualité n'aurait pas dû être approuvé, il suspend ou annule l'at-
testation ou l'approbation dans le respect du principe de
proportionnalité ou impose des restrictions, qu'il motive de 2. Le marquage «CE» est apposé sur la machine de manière
manière détaillée, sauf si le fabricant garantit, par des mesures visible, lisible et indélébile conformément à l'annexe III.
correctives appropriées, la conformité à ces exigences. Si l'attes-
tation ou l'approbation est suspendue ou annulée ou si des
restrictions sont imposées, ou encore si une intervention de 3. Il est interdit d'apposer sur les machines des marquages,
l'autorité compétente peut se révéler nécessaire, l'organisme des signes ou des inscriptions de nature à induire en erreur les
notifié en informe l'autorité compétente prévue à l'article 4. tiers sur la signification ou le graphisme du marquage «CE», ou
L'État membre informe les autres États membres et la Commis- les deux à la fois. Tout autre marquage peut être apposé sur les
sion dans les meilleurs délais. Une procédure de recours est machines à condition de ne pas porter préjudice à la visibilité,
prévue. à la lisibilité et à la signification du marquage «CE».
a) que cet organisme ne satisfait plus aux critères visés à a) l'apposition du marquage «CE» au titre de la présente direc-
l'annexe XI; ou tive sur des produits auxquels celle-ci ne s'applique pas;
b) que cet organisme manque gravement à ses obligations. b) l'absence du marquage «CE» et/ou de la déclaration CE de
conformité pour une machine;
Article 18 Article 22
Confidentialité Comité
Article 23
Article 19 Sanctions
Coopération entre les États membres Les États membres déterminent le régime des sanctions applica-
bles aux violations des dispositions nationales adoptées en
application de la présente directive et prennent toute mesure
1. Les États membres prennent les mesures appropriées pour nécessaire pour assurer la mise en œuvre de celles-ci. Les sanc-
que les autorités compétentes visées à l'article 4, paragraphe 3, tions ainsi prévues doivent être effectives, proportionnées et
coopèrent entre elles ainsi qu'avec la Commission et se trans- dissuasives. Les États membres notifient ces dispositions à la
mettent les informations nécessaires pour permettre une appli- Commission, au plus tard le 29 juin 2008, et toute modifica-
cation uniforme de la présente directive. tion ultérieure les concernant dans les meilleurs délais.
3. La présente directive ne s'applique pas: 1. Les États membres adoptent et publient les dispositions
nécessaires pour se conformer à la présente directive le 29 juin
— aux appareils de levage dont la vitesse n'excède pas
2008 au plus tard. Ils en informent immédiatement la Commis-
0,15 m/s,
sion.
— aux ascenseurs de chantier,
Ils appliquent ces dispositions avec effet au 29 décembre 2009.
— aux installations à câbles, y compris les funiculaires,
— aux ascenseurs spécialement conçus et construits à des Lorsque les États membres adoptent ces dispositions, celles-ci
fins militaires ou de maintien de l'ordre, contiennent une référence à la présente directive ou sont
accompagnées d'une telle référence lors de leur publication offi-
— aux appareils de levage à partir desquels des tâches cielle. Les États membres déterminent les modalités de cette
peuvent être effectuées,
référence.
— aux ascenseurs équipant les puits de mine,
2. Les États membres communiquent à la Commission le
— aux appareils de levage prévus pour soulever des artistes texte des dispositions de droit interne qu'ils adoptent dans le
pendant des représentations artistiques, domaine régi par la présente directive ainsi qu'un tableau de
— aux appareils de levage installés dans des moyens de correspondance entre les dispositions de la présente directive et
transport, les dispositions nationales adoptées.
— aux appareils de levage liés à une machine et destinés
exclusivement à l'accès au poste de travail, y compris Article 27
aux points d'entretien et d'inspection se trouvant sur la
machine, Dérogation
— aux trains à crémaillère, Jusqu'au 29 juin 2011, les États membres peuvent autoriser la
— aux escaliers et trottoirs mécaniques.»; mise sur le marché et la mise en service d'appareils portatifs de
fixation à charge explosive et autres machines à chocs qui sont
2) à l'annexe I, le point 1.2 est remplacé par le texte suivant:
en conformité avec les dispositions nationales en vigueur au
moment de l'adoption de la présente directive.
«1.2. Habitacle
L'habitacle de chaque ascenseur doit être une cabine. Article 28
Cette cabine doit être conçue et construite pour offrir
l'espace et la résistance correspondant au nombre Entrée en vigueur
maximal de personnes et à la charge nominale de l'as-
censeur fixés par l'installateur. La présente directive entre en vigueur le vingtième jour suivant
celui de sa publication au Journal officiel de l'Union européenne.
Lorsque l'ascenseur est destiné au transport de
personnes et que ses dimensions le permettent, la
cabine doit être conçue et construite de façon à ne pas Article 29
entraver ou empêcher, par ses caractéristiques structu-
relles, l'accès et l'usage par des personnes handicapées, Destinataires
et à permettre tous les aménagements appropriés Les États membres sont destinataires de la présente directive.
destinés à leur en faciliter l'usage.».
Article 25
Abrogation Fait à Strasbourg, le 17 mai 2006.
ANNEXE I
PRINCIPES GÉNÉRAUX
1. Le fabricant d'une machine ou son mandataire doit veiller à ce qu'une évaluation des risques soit effectuée afin
de déterminer les exigences de santé et de sécurité qui s'appliquent à la machine. La machine doit ensuite être
conçue et construite en prenant en compte les résultats de l'évaluation des risques.
Par le processus itératif d'évaluation et de réduction des risques visé ci-dessus, le fabricant ou son mandataire:
— détermine les limites de la machine, comprenant son usage normal et tout mauvais usage raisonnablement
prévisible,
— recense les dangers pouvant découler de la machine et les situations dangereuses associées,
— estime les risques, compte tenu de la gravité d'une éventuelle blessure ou atteinte à la santé et de leur
probabilité,
— évalue les risques, en vue de déterminer si une réduction des risques est nécessaire, conformément à l'ob-
jectif de la présente directive,
— élimine les dangers ou réduit les risques associés à ces dangers en appliquant des mesures de protection,
selon l'ordre de priorité établi au point 1.1.2 b).
2. Les obligations prévues par les exigences essentielles de santé et de sécurité ne s'appliquent que lorsque le
danger correspondant existe pour la machine considérée lorsqu'elle est utilisée dans les conditions prévues par
le fabricant ou son mandataire, mais aussi dans des situations anormales prévisibles. En tout état de cause, les
principes d'intégration de la sécurité visés section 1.1.2 et les obligations concernant le marquage des
machines et la notice d'instructions visées sections 1.7.3 et 1.7.4 s'appliquent.
3. Les exigences essentielles de santé et de sécurité énoncées dans la présente annexe sont obligatoires. Toutefois,
compte tenu de l'état de la technique, les objectifs qu'elles fixent peuvent ne pas être atteints. Dans ce cas, la
machine doit, dans la mesure du possible, être conçue et construite pour tendre vers ces objectifs.
4. La présente annexe comprend plusieurs parties. La première a une portée générale et est applicable à tous les
types de machines. D'autres parties visent certains types de dangers plus particuliers. Il est néanmoins impé-
ratif d'examiner l'intégralité de la présente annexe afin d'être sûr de satisfaire à toutes les exigences essentielles
pertinentes. Lors de la conception d'une machine, les exigences de la partie générale et les exigences d'une ou
de plusieurs des autres parties de l'annexe sont prises en compte, selon les résultats de l'évaluation des risques
effectuée conformément au point 1 des présents principes généraux.
1.1. GÉNÉRALITÉS
1.1.1. Définitions
b) «zone dangereuse»: toute zone à l'intérieur et/ou autour d'une machine dans laquelle une personne est
soumise à un risque pour sa sécurité ou pour sa santé;
c) «personne exposée»: toute personne se trouvant entièrement ou partiellement dans une zone dangereuse;
e) «risque»: combinaison de la probabilité et de la gravité d'une lésion ou d'une atteinte à la santé pouvant
survenir dans une situation dangereuse;
f) «protecteur»: élément de machine utilisé spécifiquement pour assurer une protection au moyen d'une
barrière matérielle;
g) «dispositif de protection»: dispositif (autre qu'un protecteur) qui réduit le risque, seul ou associé à un
protecteur;
h) «usage normal»: utilisation d'une machine selon les informations fournies dans la notice d'instructions;
i) «mauvais usage raisonnablement prévisible»: usage de la machine d'une manière non prévue dans la notice
d'instructions, mais qui est susceptible de résulter d'un comportement humain aisément prévisible.
174
a) La machine doit être conçue et construite pour être apte à assurer sa fonction et pour qu'on puisse la faire
fonctionner, la régler et l'entretenir sans exposer quiconque à un risque lorsque ces opérations sont effec-
tuées dans les conditions prévues par le fabricant, mais en tenant également compte de tout mauvais usage
raisonnablement prévisible.
Les mesures prises doivent avoir pour objectif de supprimer tout risque durant la durée d'existence prévi-
sible de la machine, y compris les phases de transport, de montage, de démontage, de mise hors service et
de mise au rebut.
b) En choisissant les solutions les plus adéquates, le fabricant ou son mandataire doit appliquer les principes
suivants, dans l'ordre indiqué:
— éliminer ou réduire les risques dans toute la mesure du possible (intégration de la sécurité à la concep-
tion et à la construction de la machine),
— prendre les mesures de protection nécessaires vis-à-vis des risques ne pouvant être éliminés,
— informer les utilisateurs des risques résiduels dus à l'efficacité incomplète des mesures de protection
adoptées, indiquer si une formation particulière est requise et signaler s'il est nécessaire de prévoir un
équipement de protection individuelle.
c) Lors de la conception et de la construction de la machine et lors de la rédaction de la notice d'instructions,
le fabricant ou son mandataire doit envisager non seulement l'usage normal de la machine mais également
tout mauvais usage raisonnablement prévisible.
La machine doit être conçue et construite de manière à éviter qu'elle soit utilisée de façon anormale, si un
tel mode d'utilisation engendre un risque. Le cas échéant, la notice d'instructions doit attirer l'attention de
l'utilisateur sur les contre-indications d'emploi de la machine qui, d'après l'expérience, pourraient se
présenter.
d) La machine doit être conçue et construite pour tenir compte des contraintes imposées à l'opérateur par
l'utilisation nécessaire ou prévisible d'un équipement de protection individuelle.
e) La machine doit être livrée avec tous les équipements et accessoires spéciaux essentiels pour qu'elle puisse
être réglée, entretenue et utilisée en toute sécurité.
Les matériaux utilisés pour la construction de la machine ou les produits employés ou créés lors de son utili-
sation ne doivent pas mettre en danger la santé et la sécurité des personnes. En particulier, lors de l'emploi de
fluides, la machine doit être conçue et construite pour éviter les risques dus au remplissage, à l'utilisation, à la
récupération et à l'évacuation.
1.1.4. Éclairage
La machine doit être fournie avec un éclairage incorporé, adapté aux opérations, là où, malgré un éclairage
ambiant ayant une intensité normale, l'absence d'un tel dispositif pourrait créer un risque.
La machine doit être conçue et construite de façon à ce qu'il n'y ait ni zone d'ombre gênante, ni éblouisse-
ment irritant, ni effet stroboscopique dangereux, sur les éléments mobiles, dû à l'éclairage.
Les parties intérieures qui doivent être inspectées et réglées fréquemment, ainsi que les zones d'entretien,
doivent être munies de dispositifs d'éclairage appropriés.
Lorsque la machine ou l'un de ses éléments doit être déplacé manuellement, il doit:
— soit être facilement déplaçable,
— soit comporter des moyens de préhension permettant de le déplacer en toute sécurité.
Des dispositions particulières doivent être prévues pour la manutention des outils et/ou des parties de
machines qui, même légers, peuvent être dangereux.
1.1.6. Ergonomie
Dans les conditions prévues d'utilisation, la gêne, la fatigue et les contraintes physiques et psychiques de l'opé-
rateur doivent être réduites au minimum compte tenu des principes ergonomiques suivants:
— tenir compte de la variabilité des opérateurs en ce qui concerne leurs données morphologiques, leur force
et leur résistance,
— offrir assez d'espace pour les mouvements des différentes parties du corps de l'opérateur,
— éviter un rythme de travail déterminé par la machine,
— éviter une surveillance qui nécessite une concentration prolongée,
— adapter l'interface homme-machine aux caractéristiques prévisibles des opérateurs.
Le poste de travail doit être conçu et construit de manière à éviter tout risque dû aux gaz d'échappement et/
ou au manque d'oxygène.
Si la machine est destinée à être utilisée dans un environnement dangereux, présentant des risques pour la
santé et la sécurité de l'opérateur, ou si la machine elle-même est à l'origine d'un environnement dangereux, il
faut prévoir des moyens suffisants pour assurer à l'opérateur de bonnes conditions de travail et une protection
contre tout danger prévisible.
Le cas échéant, le poste de travail doit être muni d'une cabine adéquate conçue, construite et/ou équipée pour
répondre aux conditions susmentionnées. La sortie doit permettre une évacuation rapide. En outre, il convient
de prévoir, le cas échéant, une issue de secours dans une direction différente de la sortie normale.
1.1.8. Siège
Le cas échéant et lorsque les conditions de travail le permettent, les postes de travail faisant partie intégrante
de la machine doivent être conçus pour l'installation de sièges.
S'il est prévu que l'opérateur soit en position assise au cours de son travail et si le poste de travail fait partie
intégrante de la machine, le siège doit être fourni avec la machine.
Le siège de l'opérateur doit lui assurer une position stable. En outre, le siège et la distance le séparant des
organes de service doivent pouvoir être adaptés à l'opérateur.
Si la machine est soumise à des vibrations, le siège doit être conçu et construit de manière à réduire au niveau
le plus bas raisonnablement possible les vibrations transmises à l'opérateur. L'ancrage du siège doit résister à
toutes les contraintes qu'il peut subir. S'il n'y a pas de plancher sous les pieds de l'opérateur, celui-ci devra
disposer de repose-pieds antidérapants.
Les systèmes de commande doivent être conçus et construits de manière à éviter toute situation dangereuse.
Ils doivent avant tout être conçus et construits de manière:
— à pouvoir résister aux contraintes de service et aux influences extérieures normales,
— à ce qu'une défaillance du matériel ou du logiciel du système de commande n'entraîne pas de
situation dangereuse,
— à ce que des erreurs affectant la logique du système de commande n'entraînent pas de situation dange-
reuse,
— à ce qu'une erreur humaine raisonnablement prévisible au cours du fonctionnement n'entraîne pas de si-
tuation dangereuse.
176
— les paramètres de la machine ne doivent pas changer sans qu'un ordre ait été donné à cet effet, lorsque ce
changement peut entraîner des situations dangereuses,
— la machine ne doit pas être empêchée de s'arrêter si l'ordre d'arrêt a déjà été donné,
— aucun élément mobile de la machine ou aucune pièce maintenue par la machine ne doit tomber ou être
éjecté,
— l'arrêt automatique ou manuel des éléments mobiles, quels qu'ils soient, ne doit pas être empêché,
— les dispositifs de protection doivent rester pleinement opérationnels ou donner un ordre d'arrêt,
— les parties du système de commande liées à la sécurité doivent s'appliquer de manière cohérente à la tota-
lité d'un ensemble de machines et/ou de quasi-machines.
En cas de commande sans câble, un arrêt automatique doit se produire lorsque les bons signaux de
commande ne sont pas reçus, notamment en cas d'interruption de la communication.
— placés de façon à pouvoir être actionnés en toute sécurité, sans hésitation ni perte de temps et sans équi-
voque,
— conçus de façon à ce que le mouvement des organes de service soit cohérent avec l'effet commandé,
— disposés hors des zones dangereuses sauf, si nécessaire, pour certains organes de service, tels qu'un arrêt
d'urgence et une console d'apprentissage pour les robots,
— situés de façon à ce que le fait de les actionner ne puisse engendrer de risques supplémentaires,
— conçus ou protégés de façon à ce que l'effet voulu, s'il peut entraîner un danger, ne puisse être obtenu que
par une action volontaire,
— fabriqués de façon à résister aux forces prévisibles. Une attention particulière doit être apportée aux dispo-
sitifs d'arrêt d'urgence qui risquent d'être soumis à des forces importantes.
Lorsqu'un organe de service est conçu et construit pour permettre plusieurs actions différentes, c'est-à-dire
que son action n'est pas univoque, l'action commandée doit être affichée en clair et, si nécessaire, faire l'objet
d'une confirmation.
Les organes de service doivent avoir une configuration telle que leur disposition, leur course et leur résistance
soient compatibles avec l'action commandée, compte tenu des principes de l'ergonomie.
La machine doit être munie des dispositifs de signalisation nécessaires pour pouvoir la faire fonctionner en
toute sécurité. Depuis le poste de commande, l'opérateur doit pouvoir lire les indications de ces dispositifs.
Depuis chaque poste de commande, l'opérateur doit pouvoir s'assurer qu'il n'y a personne dans les zones
dangereuses, ou alors le système de commande doit être conçu et construit de manière à ce que la mise en
marche soit impossible tant qu'une personne se trouve dans la zone dangereuse.
Si aucune de ces possibilités n'est applicable, un signal d'avertissement sonore et/ou visuel doit être donné
avant la mise en marche de la machine. Les personnes exposées doivent avoir le temps de quitter la zone
dangereuse ou d'empêcher le démarrage de la machine.
Si nécessaire, des moyens doivent être prévus pour que la machine ne puisse être commandée qu'à partir de
postes de commande situés dans une ou plusieurs zones ou emplacements prédéterminés.
Quand il y a plusieurs postes de commande, le système de commande doit être conçu de façon à ce que l'utili-
sation de l'un d'eux empêche l'utilisation des autres, sauf en ce qui concerne les dispositifs d'arrêt et d'arrêt
d'urgence.
Quand une machine dispose de plusieurs postes de travail, chaque poste doit être pourvu de tous les organes
de service requis sans que les opérateurs se gênent ou se mettent l'un l'autre dans une situation dangereuse.
177
La mise en marche d'une machine ne doit pouvoir s'effectuer que par une action volontaire sur un organe de
service prévu à cet effet.
Il en est de même:
Toutefois, la remise en marche ou la modification des conditions de fonctionnement peut être effectuée par
une action volontaire sur un organe autre que l'organe de service prévu à cet effet, à condition que cela n'en-
traîne pas de situation dangereuse.
Dans le cas d'une machine fonctionnant en mode automatique, la mise en marche, la remise en marche après
un arrêt ou la modification des conditions de fonctionnement peuvent se produire sans intervention, à condi-
tion que cela n'entraîne pas de situation dangereuse.
Si une machine comprend plusieurs organes de service de mise en marche et que, de ce fait, les opérateurs
peuvent se mettre mutuellement en danger, des dispositifs complémentaires doivent être prévus pour exclure
ce risque. Si la sécurité exige que la mise en marche et/ou l'arrêt se fasse selon une séquence déterminée, des
dispositifs doivent être prévus pour assurer que ces opérations se fassent dans l'ordre exact.
1.2.4. Arrêt
La machine doit être munie d'un organe de service permettant son arrêt complet en toute sécurité.
Chaque poste de travail doit être muni d'un organe de service permettant d'arrêter tout ou partie des fonctions
de la machine, en fonction des dangers existants, de manière à sécuriser la machine.
L'ordre d'arrêt de la machine doit être prioritaire sur les ordres de mise en marche.
L'arrêt de la machine ou de ses fonctions dangereuses étant obtenu, l'alimentation en énergie des actionneurs
concernés doit être interrompue.
Lorsque, pour des raisons de service, il convient de recourir à une commande d'arrêt qui n'interrompt pas l'ali-
mentation en énergie des actionneurs, la fonction arrêt doit être surveillée et maintenue.
La machine doit être munie d'un ou de plusieurs dispositifs d'arrêt d'urgence permettant d'éviter des situations
dangereuses qui sont en train de se produire ou qui sont imminentes.
— les machines pour lesquelles un dispositif d'arrêt d'urgence ne réduirait pas le risque, soit parce qu'il ne
diminuerait pas le temps nécessaire pour obtenir l'arrêt, soit parce qu'il ne permettrait pas de prendre les
mesures particulières requises pour faire face au risque,
Le dispositif doit:
— comprendre des organes de service clairement identifiables, bien visibles et rapidement accessibles,
— provoquer l'arrêt du processus dangereux aussi rapidement que possible, sans créer de risque supplémen-
taire,
Lorsqu'on cesse d'actionner le dispositif d'arrêt d'urgence après avoir donné un ordre d'arrêt, cet ordre doit
être maintenu par un enclenchement du dispositif d'arrêt d'urgence jusqu'à ce que celui-ci soit expressément
désactivé; il ne doit pas être possible d'enclencher le dispositif sans actionner une commande d'arrêt; la désac-
tivation du dispositif ne doit pouvoir être obtenue que par une action appropriée et elle ne doit pas avoir
pour effet de remettre la machine en marche mais seulement d'autoriser un redémarrage.
La fonction d'arrêt d'urgence doit être disponible et opérationnelle à tout moment, quel que soit le mode
opératoire.
Les dispositifs d'arrêt d'urgence doivent venir à l'appui d'autres mesures de sauvegarde et non les remplacer.
Dans le cas de machines ou d'éléments de machines conçus pour travailler ensemble, ceux-ci doivent être
conçus et construits de telle manière que les commandes d'arrêt, y compris les dispositifs d'arrêt d'urgence,
puissent arrêter non seulement la machine, mais aussi tous les équipements associés si leur maintien en fonc-
tionnement peut constituer un danger.
Le mode de commande ou de fonctionnement sélectionné doit avoir la priorité sur tous les autres modes de
commande ou de fonctionnement, à l'exception de l'arrêt d'urgence.
Si la machine a été conçue et construite pour permettre son utilisation selon plusieurs modes de commande
ou de fonctionnement exigeant des mesures de protection/ou des procédures de travail différentes, elle doit
être munie d'un sélecteur de mode verrouillable dans chaque position. Chaque position du sélecteur doit être
clairement identifiable et doit correspondre à un seul mode de commande ou de fonctionnement.
Le sélecteur peut être remplacé par d'autres moyens de sélection permettant de limiter l'utilisation de certaines
fonctions de la machine à certaines catégories d'opérateurs.
Si, pour certaines opérations, la machine doit pouvoir fonctionner alors qu'un protecteur a été déplacé ou
retiré et/ou qu'un dispositif de protection a été neutralisé, le sélecteur de mode de commande ou de fonction-
nement doit simultanément:
— n'autoriser la mise en œuvre des fonctions dangereuses que par des organes de service nécessitant une
action maintenue,
— n'autoriser la mise en œuvre des fonctions dangereuses que dans des conditions de risque réduit tout en
évitant tout danger découlant d'un enchaînement de séquences,
— empêcher toute mise en œuvre des fonctions dangereuses par une action volontaire ou involontaire sur
les capteurs de la machine.
Si ces quatre conditions ne peuvent être remplies simultanément, le sélecteur de mode de commande ou de
fonctionnement doit activer d'autres mesures de protection conçues et construites de manière à garantir une
zone de travail sûre.
En outre, à partir du poste de réglage, l'opérateur doit avoir la maîtrise du fonctionnement des éléments sur
lesquels il agit.
L'interruption, le rétablissement après une interruption, ou la variation, quel qu'en soit le sens, de l'alimenta-
tion en énergie de la machine ne doit pas entraîner de situations dangereuses.
— les paramètres de la machine ne doivent pas changer sans qu'un ordre ait été donné à cet effet, lorsque ce
changement peut entraîner des situations dangereuses,
— la machine ne doit pas être empêchée de s'arrêter si l'ordre d'arrêt a déjà été donné,
179
— aucun élément mobile de la machine ou aucune pièce maintenue par la machine ne doit tomber ou être
éjecté,
— l'arrêt automatique ou manuel des éléments mobiles, quels qu'ils soient, ne doit pas être empêché,
— les dispositifs de protection doivent rester pleinement opérationnels ou donner un ordre d'arrêt.
La machine, ainsi que ses éléments et ses équipements, doivent être suffisamment stables pour éviter le renver-
sement, la chute ou les mouvements incontrôlés durant le transport, le montage, le démontage et toute autre
action impliquant la machine.
Si la forme même de la machine ou son installation prévue ne permet pas d'assurer une stabilité suffisante,
des moyens de fixation appropriés doivent être prévus et indiqués dans la notice d'instructions.
Les différentes parties de la machine ainsi que les liaisons entre elles doivent pouvoir résister aux contraintes
auxquelles elles sont soumises pendant l'utilisation.
Les matériaux utilisés doivent présenter une résistance suffisante, adaptée aux caractéristiques de l'environne-
ment de travail prévu par le fabricant ou son mandataire, notamment en ce qui concerne les phénomènes de
fatigue, de vieillissement, de corrosion et d'abrasion.
La notice d'instructions doit indiquer les types et fréquences des inspections et entretiens nécessaires pour des
raisons de sécurité. Elle doit indiquer, le cas échéant, les pièces sujettes à usure ainsi que les critères de rempla-
cement.
Si, malgré les précautions prises, un risque de rupture ou d'éclatement subsiste, les parties concernées doivent
être montées, disposées et/ou protégées de manière à ce que leurs fragments soient retenus, évitant ainsi des
situations dangereuses.
Les conduites rigides ou souples véhiculant des fluides, en particulier sous haute pression, doivent pouvoir
supporter les sollicitations internes et externes prévues; elles doivent être solidement attachées et/ou protégées
pour que, en cas de rupture, elles ne puissent occasionner de risques.
En cas d'acheminement automatique de la matière à usiner vers l'outil, les conditions indiquées ci-après
doivent être remplies pour éviter des risques pour les personnes:
— lors du contact outil/pièce, l'outil doit avoir atteint sa condition normale de travail,
— lors de la mise en marche et/ou de l'arrêt de l'outil (volontaire ou involontaire), le mouvement d'achemine-
ment et le mouvement de l'outil doivent être coordonnés.
Des précautions doivent être prises pour éviter les risques dus aux chutes ou aux éjections d'objets.
Les éléments accessibles de la machine ne doivent comporter, dans la mesure où leur fonction le permet, ni
arêtes vives, ni angles vifs, ni surfaces rugueuses susceptibles de provoquer des blessures.
Lorsque la machine est prévue pour effectuer plusieurs opérations différentes avec reprise manuelle de la pièce
entre chaque opération (machine combinée), elle doit être conçue et construite de manière à ce que chaque
élément puisse être utilisé séparément sans que les autres éléments ne présentent un risque pour les personnes
exposées.
Dans ce but, chacun des éléments, s'il n'est pas protégé, doit pouvoir être mis en marche ou arrêté individuel-
lement.
Dans le cas d'opérations dans des conditions d'utilisation différentes, la machine doit être conçue et construite
de telle manière que le choix et le réglage de ces conditions puissent être effectués de manière sûre et fiable.
180
Les éléments mobiles de la machine doivent être conçus et construits de manière à éviter les risques de
contact qui pourraient entraîner des accidents ou, lorsque des risques subsistent, être munis de protecteurs ou
de dispositifs de protection.
Toutes les dispositions nécessaires doivent être prises pour empêcher le blocage involontaire des éléments
mobiles concourant au travail. Dans les cas où, malgré les précautions prises, un blocage est susceptible de se
produire, les dispositifs de protection et outils spécifiques nécessaires doivent, le cas échéant, être prévus afin
de permettre un déblocage en toute sécurité.
La notice d'instructions et, si possible, une indication sur la machine doivent mentionner ces dispositifs de
protection spécifiques et la manière de les utiliser.
1.3.8. Choix d'une protection contre les risques engendrés par les éléments mobiles
Les protecteurs ou dispositifs de protection conçus pour la protection contre les risques engendrés par les
éléments mobiles doivent être choisis en fonction du type de risque. Les critères ci-après doivent être utilisés
pour faciliter le choix.
Les protecteurs conçus pour protéger les personnes contre les dangers liés aux éléments mobiles de transmis-
sion doivent être:
— soit des protecteurs mobiles avec dispositif de verrouillage visés section 1.4.2.2.
Cette dernière solution devrait être retenue si des interventions fréquentes sont prévues.
Les protecteurs ou dispositifs de protection conçus pour protéger les personnes contre les dangers liés aux
éléments mobiles concourant au travail doivent être:
— soit des protecteurs mobiles avec dispositif de verrouillage visés section 1.4.2.2,
Toutefois, lorsque certains éléments mobiles concourant directement au travail ne peuvent être rendus
complètement inaccessibles pendant leur fonctionnement en raison des opérations qui nécessitent l'interven-
tion de l'opérateur, ces éléments doivent être munis:
— de protecteurs fixes ou de protecteurs mobiles avec dispositif de verrouillage empêchant l'accès aux parties
des éléments mobiles non utilisées pour le travail, et
— de protecteurs réglables visés au point 1.4.2.3 limitant l'accès aux parties des éléments mobiles auxquelles
il est nécessaire d'accéder.
Quand un élément d'une machine a été arrêté, toute dérive à partir de sa position d'arrêt, quelle qu'en soit la
cause hormis l'action sur les organes de service, doit être empêchée ou doit être telle qu'elle ne présente pas
de danger.
— doivent permettre les interventions indispensables pour la mise en place et/ou le remplacement des outils
ainsi que pour l'entretien, en limitant l'accès exclusivement au secteur où le travail doit être réalisé, et, si
possible, sans démontage du protecteur ou neutralisation du dispositif de protection.
En outre, dans la mesure du possible, les protecteurs doivent assurer une protection contre l'éjection ou la
chute de matériaux et d'objets ainsi que contre les émissions produites par la machine.
Les protecteurs fixes doivent être fixés au moyen de systèmes qui ne peuvent être ouverts ou démontés
qu'avec des outils.
Les systèmes de fixation doivent rester solidaires des protecteurs ou de la machine lors du démontage des
protecteurs.
Dans la mesure du possible, les protecteurs ne doivent pas pouvoir rester en place en l'absence de leurs fixa-
tions.
— être conçus et construits de façon à ce que leur réglage nécessite une action volontaire.
— empêchant la mise en marche de fonctions dangereuses de la machine jusqu'à ce qu'ils soient fermés, et
Lorsqu'un opérateur peut atteindre la zone dangereuse avant que le risque lié aux fonctions dangereuses d'une
machine ait cessé, outre le dispositif de verrouillage, les protecteurs mobiles doivent être associés à un dispo-
sitif d'interverrouillage:
— empêchant la mise en marche de fonctions dangereuses de la machine jusqu'à ce que les protecteurs soient
fermés et verrouillés, et
— maintenant les protecteurs fermés et verrouillés jusqu'à ce que le risque de blessure lié aux fonctions
dangereuses de la machine ait cessé.
Les protecteurs mobiles avec dispositif de verrouillage doivent être conçus de façon à ce que l'absence ou la
défaillance d'un de leurs organes empêche la mise en marche ou provoque l'arrêt des fonctions dangereuses
de la machine.
Les protecteurs réglables limitant l'accès aux parties des éléments mobiles strictement nécessaires au travail
doivent:
Les dispositifs de protection doivent être conçus et incorporés au système de commande de manière à ce que:
— les éléments mobiles ne puissent être mis en mouvement aussi longtemps que l'opérateur peut les
atteindre,
182
— les personnes ne puissent atteindre les éléments mobiles tant qu'ils sont en mouvement, et
— l'absence ou la défaillance d'un de leurs organes empêche la mise en marche ou provoque l'arrêt des
éléments mobiles.
Le réglage des dispositifs de protection doit nécessiter une action volontaire.
Lorsque la machine est alimentée en énergie électrique, elle doit être conçue, construite et équipée de manière
à prévenir, ou à pouvoir prévenir, tous les dangers d'origine électrique.
Les objectifs de sécurité prévus par la directive 73/23/CEE s'appliquent aux machines. Toutefois, les obliga-
tions concernant l'évaluation de la conformité et la mise sur le marché et/ou la mise en service des machines
en ce qui concerne les dangers dus à l'énergie électrique sont régies exclusivement par les dispositions de la
présente directive.
La machine doit être conçue et construite pour empêcher ou limiter l'apparition de charges électrostatiques
potentiellement dangereuses et/ou être équipée des moyens permettant de les écouler.
Lorsque la machine est alimentée par une énergie autre qu'électrique, elle doit être conçue, construite et
équipée de manière à éviter tous les risques potentiels liés à ces sources d'énergie.
Les erreurs susceptibles d'être commises lors du montage ou du remontage de certaines pièces, qui pourraient
être à l'origine de risques, doivent être rendues impossibles par la conception et la construction de ces pièces
ou, à défaut, par des indications figurant sur les pièces elles-mêmes et/ou sur leurs carters. Les mêmes indica-
tions doivent figurer sur les éléments mobiles et/ou sur leur carter lorsqu'il est nécessaire de connaître le sens
du mouvement pour éviter un risque.
Le cas échéant, la notice d'instructions doit donner des renseignements complémentaires sur ces risques.
Lorsqu'un branchement défectueux peut être à l'origine de risques, les raccordements erronés doivent être
rendus impossibles par la conception ou, à défaut, par des indications figurant sur les éléments à raccorder et,
le cas échéant, sur les moyens de raccordement.
Des dispositions doivent être prises pour éviter tout risque de blessure, par contact ou à distance, avec des
éléments de machine ou des matériaux à température élevée ou très basse.
Les dispositions nécessaires doivent être également prises pour éviter les risques d'éjection de matières chaudes
ou très froides ou pour assurer une protection contre ces risques.
1.5.6. Incendie
La machine doit être conçue et construite de manière à éviter tout risque d'incendie ou de surchauffe
provoqué par la machine elle-même ou par les gaz, liquides, poussières, vapeurs et autres substances produites
ou utilisées par la machine.
1.5.7. Explosion
La machine doit être conçue et construite de manière à éviter tout risque d'explosion provoqué par la machine
elle-même ou par les gaz, liquides, poussières, vapeurs et autres substances produites ou utilisées par la
machine.
La machine doit être conforme aux dispositions des directives communautaires particulières, en ce qui
concerne les risques d'explosion dus à son utilisation dans une atmosphère explosible.
183
1.5.8. Bruit
La machine doit être conçue et construite de manière à ce que les risques résultant de l'émission du bruit
aérien soient réduits au niveau le plus bas, compte tenu du progrès technique et de la disponibilité de moyens
permettant de réduire le bruit, notamment à la source.
Le niveau d'émission sonore peut être évalué par rapport à des données comparatives d'émissions relatives à
des machines similaires.
1.5.9. Vibrations
La machine doit être conçue et construite de manière à ce que les risques résultant des vibrations produites
par la machine soient réduits au niveau le plus bas, compte tenu du progrès technique et de la disponibilité
de moyens permettant de réduire les vibrations, notamment à la source.
Le niveau de vibration peut être évalué par rapport à des données comparatives d'émissions relatives à des
machines similaires.
1.5.10. Rayonnements
Les rayonnements indésirables de la machine doivent être éliminés ou réduits à des niveaux n'ayant pas d'effet
néfaste sur les personnes.
Tout rayonnement ionisant fonctionnel émis par la machine doit être limité au niveau le plus bas nécessaire
au bon fonctionnement de la machine lors de son installation, de son fonctionnement et de son nettoyage.
Lorsqu'un risque existe, les mesures de protection nécessaires doivent être prises.
Tout rayonnement non ionisant fonctionnel émis par la machine lors de son installation, de son fonctionne-
ment et de son nettoyage doit être limité à des niveaux n'ayant pas d'effet néfaste sur les personnes.
La machine doit être conçue et construite de façon que les rayonnements extérieurs ne perturbent pas son
fonctionnement.
En cas d'utilisation d'équipements laser, il y a lieu de tenir compte des dispositions suivantes:
— l'équipement laser sur une machine doit être conçu et construit de manière à éviter tout rayonnement
involontaire,
— l'équipement laser sur une machine doit être protégé de manière à ce que ni les rayonnements utiles, ni le
rayonnement produit par réflexion ou par diffusion, ni le rayonnement secondaire ne portent atteinte à la
santé,
— les équipements optiques pour l'observation ou le réglage de l'équipement laser sur une machine doivent
être tels qu'aucun risque pour la santé ne soit créé par les rayonnements laser.
La machine doit être conçue et construite de manière à éviter les risques d'inhalation, d'ingestion, de contact
avec la peau, les yeux et les muqueuses, et de pénétration percutanée de matières et de substances dangereuses
qu'elle produit.
Lorsque le risque ne peut être éliminé, la machine doit être équipée de manière à ce que les matières et
substances dangereuses puissent être confinées, évacuées, précipitées par pulvérisation d'eau, filtrées ou trai-
tées par toute autre méthode pareillement efficace.
Lorsque le processus n'est pas totalement confiné lors du fonctionnement normal de la machine, les dispositifs
de confinement et/ou d'évacuation doivent être placés de manière à produire le maximum d'effet.
La machine doit être conçue, construite ou équipée de moyens empêchant qu'une personne y soit enfermée
ou, si ce n'est pas possible, lui permettant de demander de l'aide.
184
Les parties de la machine où des personnes sont susceptibles de se déplacer ou de stationner doivent être
conçues et construites de façon à empêcher que ces personnes ne glissent, trébuchent ou tombent.
Le cas échéant, ces parties de la machine doivent être munies de mains courantes fixes par rapport aux utilisa-
teurs leur permettant de conserver leur stabilité.
1.5.16. Foudre
La machine nécessitant une protection contre les effets de la foudre pendant son utilisation doit être équipée
d'un système permettant d'évacuer la charge électrique résultante à la terre.
1.6. ENTRETIEN
Les points de réglage et d'entretien doivent être situés en dehors des zones dangereuses. Les opérations de
réglage, d'entretien, de réparation et de nettoyage de la machine et les interventions sur la machine doivent
pouvoir être effectuées lorsque la machine est à l'arrêt.
Si une ou plusieurs des conditions précédentes ne peuvent, pour des raisons techniques, être satisfaites, des
mesures doivent être prises pour que ces opérations puissent être effectuées en toute sécurité (voir
section 1.2.5).
Dans le cas d'une machine automatisée et éventuellement d'autres machines, un dispositif de connexion
permettant de monter un équipement de diagnostic des pannes doit être prévu.
Les éléments d'une machine automatisée dont le remplacement fréquent est prévu doivent pouvoir être
démontés et remontés facilement et en toute sécurité. L'accès à ces éléments doit permettre d'effectuer ces
tâches avec les moyens techniques nécessaires selon un mode opératoire prévu.
La machine doit être conçue et construite de manière à pouvoir accéder en toute sécurité à tous les emplace-
ments où une intervention est nécessaire durant le fonctionnement, le réglage et l'entretien de la machine.
La machine doit être munie de dispositifs permettant de l'isoler de toutes les sources d'énergie. Ces dispositifs
doivent être clairement identifiés. Ils doivent être verrouillables si la reconnexion risque de présenter un
danger pour les personnes. Les dispositifs doivent être également verrouillables lorsque l'opérateur ne peut
pas, de tous les emplacements auxquels il a accès, vérifier que l'alimentation en énergie est toujours coupée.
Dans le cas d'une machine pouvant être alimentée en énergie électrique par une prise de courant, le retrait de
la prise suffit, à condition que l'opérateur puisse vérifier, de tous les emplacements auxquels il a accès, que la
prise est toujours retirée.
Après que l'alimentation a été coupée, toute énergie résiduelle ou stockée dans les circuits de la machine doit
pouvoir être évacuée normalement, sans risque pour les personnes.
Par dérogation à l'exigence énoncée aux alinéas précédents, certains circuits peuvent demeurer connectés à
leur source d'énergie afin de permettre, par exemple, le maintien de pièces, la sauvegarde d'informations,
l'éclairage des parties intérieures, etc. Dans ce cas, des dispositions particulières doivent être prises pour
assurer la sécurité des opérateurs.
La machine doit être conçue, construite et équipée de façon à limiter les interventions des opérateurs. Si l'in-
tervention d'un opérateur ne peut être évitée, celle-ci doit pouvoir être effectuée facilement et en toute sécu-
rité.
La machine doit être conçue et construite de façon qu'il soit possible de nettoyer les parties intérieures de la
machine ayant contenu des substances ou des préparations dangereuses sans y pénétrer; de même, leur déblo-
cage éventuel doit pouvoir être fait de l'extérieur. S'il est impossible d'éviter de pénétrer dans la machine,
celle-ci doit être conçue et construite de façon à ce que le nettoyage puisse être effectué en toute sécurité.
185
1.7. INFORMATIONS
Les informations et les avertissements sur la machine devraient de préférence être apposés sous forme de
symboles ou de pictogrammes faciles à comprendre. Toute information et tout avertissement écrit ou verbal
doit être exprimé dans une ou des langue(s) officielle(s) de la Communauté pouvant être déterminée(s) confor-
mément au traité par l'État membre dans lequel la machine est mise sur le marché et/ou mise en service, et
accompagné, sur demande, de versions dans toute autre langue officielle de la Communauté comprise par les
opérateurs.
Les informations nécessaires à la conduite d'une machine doivent être fournies sous une forme qui ne prête
pas à équivoque et qui soit facile à comprendre. Ces informations ne doivent pas être excessives au point de
surcharger l'opérateur.
Les écrans de visualisation ou tout autre moyen de communication interactif entre l'opérateur et la machine
doivent être faciles à comprendre et à utiliser.
Lorsque la santé et la sécurité des personnes peuvent être mises en danger par un fonctionnement défectueux
d'une machine qui fonctionne sans surveillance, cette machine doit être équipée de manière à donner un aver-
tissement sonore ou lumineux adéquat.
Si la machine est munie de dispositifs d'alerte, ils ne doivent pas prêter à équivoque et doivent être facilement
perçus. Des mesures doivent être prises pour permettre à l'opérateur de vérifier que les dispositifs d'alerte
fonctionnent à tout moment.
Les prescriptions des directives communautaires particulières concernant les couleurs et signaux de sécurité
doivent être appliquées.
Lorsque des risques demeurent en dépit de l'intégration de la sécurité dans la conception de la machine et de
la prise de mesures de protection et de mesures de prévention complémentaires, les avertissements nécessaires,
y compris des dispositifs d'avertissement, doivent être prévus.
Chaque machine doit porter, de manière visible, lisible et indélébile, les indications minimales suivantes:
— la raison sociale et l'adresse complète du fabricant et, le cas échéant, de son mandataire,
— la désignation de la machine,
— le marquage «CE» (voir annexe III),
— la désignation de la série ou du type,
— le numéro de série s'il existe,
— l'année de construction, à savoir l'année au cours de laquelle le processus de fabrication a été achevé.
Il est interdit d'antidater ou de postdater la machine lors de l'apposition du marquage «CE».
En outre, la machine conçue et construite pour être utilisée en atmosphère explosible doit porter cette indica-
tion.
La machine doit également porter toutes les indications concernant son type, qui sont indispensables à sa
sécurité d'emploi. Ces informations sont soumises aux exigences prévues section 1.7.1.
Lorsqu'un élément de la machine doit être manutentionné, au cours de son utilisation, avec des moyens de
levage, sa masse doit y être inscrite d'une manière lisible, indélébile et non ambiguë.
Chaque machine doit être accompagnée d'une notice d'instructions dans la (les) langue(s) officielle(s) de la
Communauté de l'État membre dans lequel la machine est mise sur le marché et/ou mise en service.
La notice d'instructions qui accompagne la machine doit être une «notice originale» ou une «traduction de la
notice originale», auquel cas, la traduction doit être accompagnée d'une «notice originale».
186
Par dérogation, la notice d'entretien destinée à être utilisée par un personnel spécialisé qui dépend du fabricant
ou de son mandataire peut être fournie dans une seule des langues communautaires comprises par ce
personnel.
La notice d'instructions doit être rédigée selon les principes énoncés ci-après.
a) La notice d'instructions doit être rédigée dans une ou plusieurs langues officielles de la Communauté. La
mention «Notice originale» doit figurer sur les versions linguistiques de cette notice d'instructions qui ont
été vérifiées par le fabricant ou son mandataire.
b) Lorsqu'il n'existe pas de «Notice originale» dans la ou les langues officielles du pays d'utilisation de la
machine, une traduction dans cette ou ces langues doit être fournie par le fabricant ou son mandataire ou
par la personne qui introduit la machine dans la zone linguistique considérée. Ces traductions doivent
porter la mention «Traduction de la notice originale».
c) Le contenu de la notice d'instructions doit non seulement couvrir l'usage normal de la machine, mais
également prendre en compte le mauvais usage raisonnablement prévisible.
d) Dans le cas de machines destinées à des utilisateurs non professionnels, la rédaction et la présentation de
la notice d'instructions doivent tenir compte du niveau de formation générale et de la perspicacité que l'on
peut raisonnablement attendre de ces utilisateurs.
Chaque notice doit contenir, le cas échéant, au moins les informations suivantes:
b) la désignation de la machine, telle qu'indiquée sur la machine elle-même, à l'exception du numéro de série
(voir section 1.7.3.);
e) les plans, schémas, descriptions et explications nécessaires pour l'utilisation, l'entretien et la réparation de
la machine ainsi que pour la vérification de son bon fonctionnement;
f) une description du (des) poste(s) de travail susceptible(s) d'être occupé(s) par les opérateurs;
h) des avertissements concernant les contre-indications d'emploi de la machine qui, d'après l'expérience,
peuvent exister;
i) les instructions de montage, d'installation et de raccordement, y compris les plans, les schémas, les
moyens de fixation et la désignation du châssis ou de l'installation sur laquelle la machine doit être
montée;
j) les instructions relatives à l'installation et au montage destinées à diminuer le bruit et les vibrations;
k) les instructions concernant la mise en service et l'utilisation de la machine et, le cas échéant, des instruc-
tions concernant la formation des opérateurs;
l) les informations sur les risques résiduels qui subsistent malgré le fait que la sécurité a été intégrée à la
conception de la machine et que des mesures de protection et des mesures de prévention complémen-
taires ont été prises;
m) les instructions concernant les mesures de protection à prendre par les utilisateurs, y compris, le cas
échéant, l'équipement de protection individuelle à prévoir;
n) les caractéristiques essentielles des outils pouvant être montés sur la machine;
o) les conditions dans lesquelles les machines répondent à l'exigence de stabilité en cours d'utilisation, de
transport, de montage ou de démontage, lorsqu'elles sont hors service, ou pendant les essais ou les pannes
prévisibles;
p) les instructions permettant de faire en sorte que les opérations de transport, de manutention et de stoc-
kage soient effectuées en toute sécurité, en indiquant la masse de la machine et de ses différents éléments
lorsqu'ils doivent régulièrement être transportés séparément;
q) le mode opératoire à respecter en cas d'accident ou de panne; si un blocage est susceptible de se produire,
le mode opératoire à respecter pour permettre un déblocage en toute sécurité;
187
r) la description des opérations de réglage et d'entretien que devrait effectuer l'utilisateur, ainsi que les
mesures de prévention qui doivent être respectées;
s) les instructions conçues afin que le réglage et l'entretien puissent être effectués en toute sécurité, y
compris les mesures de protection qui doivent être prises durant ces opérations;
t) les spécifications concernant les pièces de rechange à utiliser, lorsque cela a une incidence sur la santé et
la sécurité des opérateurs;
— le niveau de pression acoustique d'émission pondéré A aux postes de travail, lorsqu'il dépasse 70 dB
(A); si ce niveau est inférieur ou égal à 70 dB (A), il convient de le mentionner,
— la valeur maximale de la pression acoustique d'émission instantanée pondérée C aux postes de travail,
lorsqu'elle dépasse 63 Pa (130 dB par rapport à 20 µPa),
— le niveau de puissance acoustique pondéré A émis par la machine lorsque le niveau de pression acous-
tique d'émission pondéré A aux postes de travail dépasse 80 dB (A).
Ces valeurs sont soit réellement mesurées pour la machine visée, soit établies à partir de mesures effec-
tuées pour une machine techniquement comparable qui est représentative de la machine à produire.
Lorsque la machine est de très grandes dimensions, l'indication du niveau de puissance acoustique
pondéré A peut être remplacée par l'indication des niveaux de pression acoustique d'émission pondérés A
en des emplacements spécifiés autour de la machine.
Lorsque les normes harmonisées ne sont pas appliquées, les données acoustiques doivent être mesurées en
utilisant la méthode la plus appropriée pour la machine. Lorsque des valeurs d'émission sonore sont indi-
quées, les incertitudes entourant ces valeurs doivent être précisées. Les conditions de fonctionnement de la
machine pendant le mesurage et les méthodes utilisées pour le mesurage doivent être décrites.
Lorsque le ou les postes de travail ne sont pas, ou ne peuvent pas être définis, le niveau de pression acous-
tique pondéré A doit être mesuré à 1 m de la surface de la machine et à une hauteur de 1,60 m au-dessus
du sol ou de la plate-forme d'accès. La position et la valeur de la pression acoustique maximale doivent
être indiquées.
Lorsque des directives communautaires particulières prévoient d'autres prescriptions pour la mesure des
niveaux de pression ou de puissance acoustiques, ces directives doivent être appliquées, et les prescrip-
tions correspondantes du présent point ne s'appliquent pas
v) lorsque la machine est susceptible d'émettre des rayonnements non ionisants risquant de nuire aux
personnes, en particulier aux personnes porteuses de dispositifs médicaux implantables actifs ou
non actifs, des informations concernant le rayonnement émis pour l'opérateur et les personnes exposées.
Les documents commerciaux présentant la machine ne doivent pas être en contradiction avec la notice d'ins-
tructions en ce qui concerne les aspects de santé et de sécurité. Les documents commerciaux décrivant les
caractéristiques de performance de la machine doivent contenir les mêmes informations concernant les émis-
sions que la notice d'instructions.
Les machines destinées à l'industrie alimentaire, les machines destinées à l'industrie cosmétique ou pharmaceu-
tique, les machines tenues et/ou guidées à la main, les machines portatives de fixation et d'autres machines à
choc, ainsi que les machines à bois et matériaux ayant des caractéristiques physiques similaires doivent
répondre à l'ensemble des exigences essentielles de santé et de sécurité décrites dans la présente partie (voir les
principes généraux, point 4).
2.1.1. Généralités
Les machines destinées à être utilisées avec des denrées alimentaires ou avec des produits cosmétiques ou
pharmaceutiques doivent être conçues et construites de manière à éviter tout risque d'infection, de maladie ou
de contagion.
188
a) les matériaux en contact ou destinés à être en contact avec les denrées alimentaires ou les produits cosmé-
tiques ou pharmaceutiques doivent satisfaire aux conditions fixées par les directives les concernant. La
machine doit être conçue et construite de manière à ce que ces matériaux puissent être nettoyés avant
chaque utilisation; lorsque cela n'est pas possible, des éléments à usage unique doivent être utilisés;
b) toutes les surfaces en contact avec les denrées alimentaires ou les produits cosmétiques ou pharmaceuti-
ques autres que les surfaces des éléments à usage unique doivent:
— être lisses et ne posséder ni rugosité ni anfractuosité pouvant abriter des matières organiques, la même
exigence s'appliquant aux raccordements entre deux surfaces,
— être conçues et construites de manière à réduire au minimum les saillies, les rebords et les renfonce-
ments des assemblages,
— pouvoir être facilement nettoyées et désinfectées, si nécessaire, après enlèvement de parties facilement
démontables; les congés de raccordement des surfaces intérieures doivent avoir un rayon suffisant pour
permettre un nettoyage complet;
c) les liquides, gaz et aérosols provenant des denrées alimentaires ou des produits cosmétiques ou pharma-
ceutiques, ainsi que des fluides de nettoyage, de désinfection et de rinçage doivent pouvoir être complète-
ment évacués de la machine (si possible, dans une position «nettoyage»);
d) la machine doit être conçue et construite de manière à éviter toute infiltration de substance, toute pénétra-
tion d'êtres vivants, notamment d'insectes, ou accumulation de matières organiques dans des parties qui ne
peuvent pas être nettoyées;
e) la machine doit être conçue et construite de manière à ce qu'aucun produit auxiliaire dangereux pour la
santé, y compris les lubrifiants utilisés, ne puisse entrer en contact avec les denrées alimentaires, les
produits cosmétiques ou pharmaceutiques. Le cas échéant, la machine doit être conçue et construite de
façon à permettre de vérifier que cette exigence est toujours respectée.
La notice d'instructions des machines destinées aux industries alimentaires et des machines utilisées avec des
produits cosmétiques ou pharmaceutiques doit indiquer les produits et méthodes de nettoyage, de désinfection
et de rinçage préconisés, non seulement pour les parties facilement accessibles, mais aussi pour les parties
auxquelles l'accès est impossible ou déconseillé.
2.2.1. Généralités
— selon leur type, avoir une surface d'appui de dimension suffisante et un nombre suffisant de moyens de
préhension et de maintien de dimension appropriée, disposés de manière que la stabilité de la machine
soit assurée dans les conditions de fonctionnement normales,
— sauf si cela est techniquement impossible ou lorsqu'il existe un organe de service indépendant, lorsque les
moyens de préhension ne peuvent pas être lâchés en toute sécurité, être munies d'organes de service de
mise en marche et/ou d'arrêt manuels disposés de manière telle que l'opérateur ne doive pas lâcher les
moyens de préhension pour les actionner,
— ne pas présenter de risques dus à leur mise en marche involontaire et/ou à leur maintien en fonctionne-
ment après que l'opérateur a lâché les moyens de préhension, des mesures équivalentes devant être prises
si cette exigence n'est techniquement pas réalisable,
— permettre, en cas de nécessité, de contrôler visuellement la zone dangereuse et l'action de l'outil sur le
matériau travaillé.
Les moyens de préhension des machines portatives doivent être conçus et construits de manière à ce que la
mise en marche et l'arrêt soient aisés.
La notice d'instructions doit donner les indications suivantes concernant les vibrations émises par les machines
portatives tenues et guidées à la main:
— la valeur totale des vibrations auxquelles est exposé le système main-bras lorsqu'elle dépasse 2,5 m/s2, ou,
le cas échéant, la mention que cette valeur ne dépasse pas 2,5 m/s2
— l'incertitude de mesure.
189
Ces valeurs sont soit réellement mesurées pour la machine visée, soit établies à partir de mesures effectuées
pour une machine techniquement comparable qui est représentative de la machine à produire.
Lorsque les normes harmonisées ne sont pas appliquées, les vibrations doivent être mesurées en utilisant le
code de mesurage le plus approprié pour la machine.
Les conditions de fonctionnement de la machine pendant le mesurage et les méthodes utilisées pour le mesu-
rage ou la référence de la norme harmonisée appliquée doivent être spécifiées.
2.2.2.1. Généralités
Les appareils portatifs de fixation et autres machines à chocs doivent être conçus et construits de manière à ce
que:
— l'énergie soit transmise à l'élément subissant le choc par la pièce intermédiaire qui est solidaire de l'appa-
reil,
— un dispositif de validation empêche le choc si la machine n'est pas positionnée correctement avec une
pression suffisante sur le matériau de base,
— un déclenchement involontaire soit empêché; le cas échéant, une séquence appropriée d'actions sur le
dispositif de validation et sur celui de commande est requise pour déclencher le choc,
— les opérations de chargement et de déchargement puissent être effectuées facilement et en toute sécurité.
Il doit être possible, si nécessaire, d'équiper l'appareil de pare-éclats et les protecteur(s) approprié(s) doivent
être fournis par le fabricant de la machine.
— les accessoires et les équipements interchangeables pouvant être utilisés avec la machine,
— les éléments de fixation appropriés ou autres éléments à exposer au choc pouvant être utilisés avec la
machine,
Les machines à bois et matériaux ayant des caractéristiques physiques similaires doivent remplir les exigences
suivantes:
a) la machine doit être conçue, construite ou équipée de manière à ce que la pièce à usiner puisse être placée
et guidée en toute sécurité; lorsque la pièce est tenue à la main sur un établi, celui-ci doit assurer une stabi-
lité suffisante pendant le travail et ne pas gêner le déplacement de la pièce;
b) lorsque la machine est susceptible d'être utilisée dans des conditions entraînant un risque d'éjection des
pièces à usiner ou de parties de celles-ci, elle doit être conçue, construite ou équipée de manière à empê-
cher l'éjection ou, si cela n'est pas possible, pour que l'éjection n'entraîne pas de risques pour l'opérateur
et/ou les personnes exposées;
c) la machine doit être équipée de freins automatiques arrêtant l'outil dans un temps suffisamment court lors-
qu'il y a risque de contact avec l'outil pendant qu'il ralentit;
d) lorsque l'outil est intégré à une machine non entièrement automatisée, celle-ci doit être conçue et
construite de manière à éliminer ou à réduire le risque de blessures involontaires.
Les machines présentant des dangers dus à leur mobilité doivent répondre à l'ensemble des exigences essen-
tielles de santé et de sécurité décrites dans la présente partie (voir principes généraux, point 4).
190
3.1. GÉNÉRALITÉS
3.1.1. Définitions
— machine dont le fonctionnement exige soit la mobilité pendant le travail, soit un déplacement continu
ou semi-continu suivant une succession de postes de travail fixes, ou
— machine qui fonctionne sans déplacement, mais qui peut être munie de moyens permettant de la
déplacer plus facilement d'un endroit à un autre.
b) «Conducteur»: opérateur chargé du déplacement d'une machine. Le conducteur peut soit être transporté
par la machine, soit accompagner la machine à pied, soit la guider par commande à distance.
La visibilité depuis le poste de conduite doit être telle que le conducteur puisse en toute sécurité, pour lui-
même et pour les personnes exposées, faire fonctionner la machine et ses outils dans les conditions d'utilisa-
tion prévisibles. En cas de besoin, des dispositifs appropriés doivent remédier aux risques résultant de l'insuffi-
sance de la vision directe.
La machine sur laquelle le conducteur est transporté doit être conçue et construite de façon que, du poste de
conduite, il n'y ait pas de risque pour le conducteur au cas où il entrerait par mégarde en contact avec les
roues ou les chenilles.
Le poste de conduite du conducteur porté doit être conçu et construit de façon à pouvoir être équipé d'une
cabine, à condition que cela n'augmente pas les risques et qu'il y ait de l'espace pour cela. La cabine doit
comporter un emplacement destiné au rangement des instructions nécessaires au conducteur.
3.2.2. Siège
Lorsqu'il existe un risque que les opérateurs ou d'autres personnes transportés par la machine puissent être
écrasés entre des éléments de la machine et le sol si la machine se retourne ou bascule, notamment dans le
cas d'une machine équipée d'une structure de protection visée aux points 3.4.3 ou 3.4.4, leur siège doit être
conçu ou équipé avec un système de retenue de manière à maintenir les personnes sur leur siège sans s'op-
poser ni aux mouvements nécessaires au travail ni aux mouvements par rapport à la structure résultant de la
suspension des sièges. Ces systèmes de retenue ne devraient pas être installés s'ils augmentent le risque.
Si les conditions d'utilisation prévoient que des personnes autres que le conducteur peuvent être occasionnel-
lement ou régulièrement transportées par la machine ou y travailler, des postes appropriés doivent être prévus
permettant le transport ou le travail sans risque.
Les deuxième et troisième paragraphes de la section 3.2.1. s'appliquent également aux emplacements prévus
pour les personnes autres que le conducteur.
Si nécessaire, des mesures doivent être prises pour empêcher un usage non autorisé des commandes.
Dans le cas de commandes à distance, chaque unité de commande doit indiquer clairement quelles sont la ou
les machines destinées à être commandées par l'unité en question.
Le système de commande à distance doit être conçu et construit de façon à avoir un effet uniquement sur:
— la machine concernée,
La machine commandée à distance doit être conçue et construite de façon à ne répondre qu'aux signaux des
unités de commande prévues.
191
Depuis le poste de conduite, le conducteur doit pouvoir actionner tous les organes de service nécessaires au
fonctionnement de la machine, sauf pour les fonctions dont la mise en œuvre ne peut se faire en toute sécu-
rité que par des organes de service situés ailleurs. Ces fonctions incluent notamment celles dont la charge
incombe à des opérateurs autres que le conducteur ou pour lesquelles le conducteur doit quitter le poste de
conduite pour pouvoir les commander en toute sécurité.
Lorsqu'il existe des pédales, elles doivent être conçues, construites et disposées de façon à ce qu'elles puissent
être actionnées en toute sécurité par le conducteur avec le minimum de risque de fausse manœuvre. Elles
doivent présenter une surface antidérapante et être facilement nettoyables.
Lorsque le fait d'actionner les organes de service peut entraîner des risques, notamment des mouvements
dangereux, ces organes, sauf ceux ayant des positions prédéterminées, doivent revenir en position neutre dès
que l'opérateur cesse de les actionner.
Dans le cas de machines à roues, le mécanisme de direction doit être conçu et construit de manière à réduire
la force des mouvements brusques du volant ou du levier de direction résultant de chocs sur les roues direc-
trices.
Toute commande de verrouillage du différentiel doit être conçue et disposée de telle sorte qu'elle permette de
déverrouiller le différentiel lorsque la machine est en mouvement.
La section 1.2.2, sixième paragraphe, concernant les signaux d'avertissement sonore et/ou visuel, ne s'applique
qu'en cas de marche arrière.
Tout déplacement d'une machine automotrice à conducteur porté ne doit être possible que si le conducteur
est aux commandes.
Lorsque, pour les besoins de son fonctionnement, une machine est équipée de dispositifs dépassant son
gabarit normal (par exemple, stabilisateurs, flèche, etc.), le conducteur doit pouvoir vérifier facilement, avant
de déplacer la machine, que ces dispositifs sont dans une position définie permettant un déplacement sûr.
Il en est de même pour tous les autres éléments qui, pour permettre un déplacement sûr, doivent être dans
une position définie, verrouillée si nécessaire.
Lorsqu'il n'en résulte pas d'autres risques, le déplacement de la machine doit être subordonné au placement
des éléments cités ci-avant en position de sécurité.
Un déplacement involontaire de la machine ne doit pas pouvoir se produire lors de la mise en marche du
moteur.
Sans préjudice de la réglementation relative à la circulation routière, les machines automotrices, ainsi que les
remorques, doivent respecter les exigences de ralentissement, d'arrêt, de freinage et d'immobilisation, assurant
la sécurité dans toutes les conditions de fonctionnement, de charge, de vitesse, d'état du sol et de déclivité
prévues.
Le conducteur doit pouvoir ralentir et arrêter la machine automotrice au moyen d'un dispositif principal.
Dans la mesure où la sécurité l'exige en cas de défaillance du dispositif principal ou en l'absence de l'énergie
nécessaire pour actionner ce dispositif, un dispositif de secours ayant un organe de service entièrement indé-
pendant et aisément accessible doit permettre le ralentissement et l'arrêt.
Dans la mesure où la sécurité l'exige, un dispositif de stationnement doit être prévu pour maintenir l'immobi-
lisation de la machine. Ce dispositif peut être combiné avec l'un des dispositifs visés au deuxième alinéa, à
condition qu'il s'agisse d'un dispositif purement mécanique.
La machine commandée à distance doit être munie de dispositifs permettant d'arrêter automatiquement et
immédiatement la machine et d'empêcher un fonctionnement potentiellement dangereux, dans les situations
suivantes:
— lorsque le conducteur en a perdu le contrôle,
— lors de la réception d'un signal d'arrêt,
— lorsqu'une défaillance est détectée dans une partie du système liée à la sécurité,
— quand aucun signal de validation n'a été détecté dans un délai spécifié.
La section 1.2.4 ne s'applique pas à la fonction de déplacement.
192
Tout déplacement d'une machine automotrice à conducteur à pied ne doit être possible que si le conducteur
actionne en continu l'organe de service correspondant. En particulier, un déplacement ne doit pas pouvoir se
produire lors de la mise en marche du moteur.
Les systèmes de commande des machines à conducteur à pied doivent être conçus de manière à réduire au
minimum les risques dus au déplacement inopiné de la machine vers le conducteur, notamment les risques:
— d'écrasement,
— de blessure provoquée par des outils rotatifs.
La vitesse de déplacement de la machine doit être compatible avec la vitesse d'un conducteur à pied.
Dans le cas de machines sur lesquelles peut être monté un outil rotatif, cet outil ne doit pas pouvoir être
actionné lorsque la marche arrière est enclenchée, sauf dans le cas où le déplacement de la machine résulte du
mouvement de l'outil. Dans ce dernier cas, la vitesse en marche arrière doit être telle qu'elle ne présente pas
de danger pour le conducteur.
Une défaillance dans l'alimentation de la direction assistée, quand elle existe, ne doit pas empêcher de diriger
la machine pendant le temps nécessaire pour l'arrêter.
La machine doit être conçue, construite et, le cas échéant, montée sur son support mobile de façon à ce que,
lors de son déplacement, les oscillations incontrôlées de son centre de gravité n'affectent pas sa stabilité ou
n'exercent de contraintes excessives sur sa structure.
Par exception à la section 1.3.8.1, dans le cas des moteurs, les protecteurs mobiles empêchant l'accès aux
parties mobiles dans le compartiment moteur ne doivent pas avoir de dispositif de verrouillage si, pour les
ouvrir, il faut utiliser un outil ou une clé ou actionner une commande située dans le poste de conduite, à
condition que celui-ci soit situé dans une cabine entièrement fermée munie d'une serrure permettant d'empê-
cher les personnes non autorisées d'y pénétrer.
Lorsque, pour une machine automotrice avec conducteur, opérateur(s), ou autre(s) personne(s) portée(s), il
existe un risque de retournement ou de basculement, la machine doit être munie d'une structure de protection
appropriée, à moins que cela n'augmente le risque.
Cette structure doit être telle qu'en cas de retournement ou de basculement, elle garantisse aux personnes
portées un volume limite de déformation adéquat.
Afin de vérifier si la structure répond à l'exigence visée au deuxième alinéa, le fabricant ou son mandataire
doit effectuer ou faire effectuer, pour chaque type de structure, des essais appropriés.
Lorsque pour une machine automotrice avec conducteur, opérateur(s) ou autre(s) personne(s) portée(s), il
existe un risque dû à des chutes d'objets ou de matériaux, la machine doit être conçue et construite de
manière à tenir compte de ces risques et être munie, si ses dimensions le permettent, d'une structure de
protection appropriée.
Cette structure doit être telle qu'en cas de chutes d'objets ou de matériaux, elle garantisse aux personnes
portées un volume limite de déformation adéquat.
Afin de vérifier si la structure répond à l'exigence visée au deuxième alinéa, le fabricant ou son mandataire
doit effectuer ou faire effectuer, pour chaque type de structure, des essais appropriés.
Les mains courantes et marchepieds doivent être conçus, construits et disposés de manière à ce que les opéra-
teurs les utilisent instinctivement et n'utilisent pas les organes de service pour faciliter l'accès.
193
Toute machine utilisée pour remorquer ou destinée à être remorquée doit être équipée de dispositifs de
remorquage ou d'attelage conçus, construits et disposés de façon à assurer un attelage et un désattelage aisés
et sûrs et à empêcher un désattelage involontaire pendant l'utilisation.
Dans la mesure où la charge sur le timon l'exige, ces machines doivent être équipées d'un support avec une
surface d'appui adaptée à la charge et au sol.
3.4.7. Transmission de puissance entre la machine automotrice (ou le tracteur) et la machine réceptrice
Les dispositifs amovibles de transmission mécanique reliant une machine automotrice (ou un tracteur) au
premier palier fixe d'une machine réceptrice doivent être conçus et construits de manière à ce que, sur toute
leur longueur, toute partie en mouvement durant le fonctionnement soit protégée.
Du côté de la machine automotrice (ou du tracteur), la prise de force à laquelle est attelé le dispositif amovible
de transmission mécanique doit être protégée soit par un protecteur fixé et lié à la machine automotrice (ou
au tracteur), soit par tout autre dispositif assurant une protection équivalente.
Il doit être possible d'ouvrir ce protecteur pour accéder au dispositif amovible de transmission. Une fois qu'il
est en place, il doit y avoir suffisamment d'espace pour empêcher que l'arbre moteur n'endommage le protec-
teur lorsque la machine (ou le tracteur) est en mouvement.
Du côté de la machine réceptrice, l'arbre récepteur doit être enfermé dans un carter de protection fixé à la
machine.
La présence d'un limiteur de couple ou d'une roue libre n'est autorisée, pour la transmission par cardan, que
du côté de son attelage à la machine réceptrice. Dans ce cas, il convient d'indiquer sur le dispositif amovible
de transmission mécanique le sens de montage.
Toute machine réceptrice, dont le fonctionnement nécessite la présence d'un dispositif amovible de transmis-
sion mécanique la reliant à une machine automotrice (ou à un tracteur), doit posséder un système d'accro-
chage du dispositif amovible de transmission mécanique de telle sorte que, lorsque la machine est dételée, le
dispositif amovible de transmission mécanique et son protecteur ne soient pas endommagés par contact avec
le sol ou avec un élément de la machine.
Les éléments extérieurs du protecteur doivent être conçus, construits et disposés de telle sorte qu'ils ne puis-
sent pas tourner avec le dispositif amovible de transmission mécanique. Le protecteur doit recouvrir la trans-
mission jusqu'aux extrémités des mâchoires intérieures dans le cas de joints de cardans simples et au moins
jusqu'au centre du ou des joints extérieurs dans le cas de cardans dits à grand angle.
Si des accès aux postes de travail sont prévus à proximité du dispositif amovible de transmission mécanique,
ils doivent être conçus et construits de façon à éviter que les protecteurs de ces arbres ne puissent servir de
marchepieds, à moins qu'ils ne soient conçus et construits à cette fin.
3.5.1. Accumulateurs
Le logement des accumulateurs doit être conçu et construit de manière à empêcher la projection d'électrolyte
sur l'opérateur, même en cas de retournement ou de basculement, et d'éviter l'accumulation de vapeurs aux
emplacements occupés par les opérateurs.
La machine doit être conçue et construite de manière à ce que les accumulateurs puissent être déconnectés à
l'aide d'un dispositif facilement accessible prévu à cet effet.
3.5.2. Incendie
En fonction des risques prévus par le fabricant, la machine doit, si ses dimensions le permettent:
— soit permettre la mise en place d'extincteurs facilement accessibles,
— soit être munie de systèmes d'extinction faisant partie intégrante de la machine.
La section 1.5.13, deuxième et troisième paragraphes, ne s'applique pas lorsque la machine a pour fonction
principale de pulvériser des produits. Cependant, l'opérateur doit être protégé contre le risque d'exposition à
de telles émissions dangereuses.
194
Chaque machine doit comporter des moyens de signalisation et/ou des plaques d'instructions concernant l'uti-
lisation, le réglage et l'entretien chaque fois que cela est nécessaire pour assurer la santé et la sécurité des
personnes. Ceux-ci doivent être choisis, conçus et réalisés de façon à être clairement visibles et indélébiles.
Sans préjudice des dispositions de la réglementation relative à la circulation routière, les machines à conduc-
teur porté doivent avoir l'équipement suivant:
— un système de signalisation lumineuse tenant compte des conditions d'utilisation prévues; cette dernière
exigence ne s'applique pas aux machines destinées exclusivement aux travaux souterrains et dépourvues
d'énergie électrique,
— le cas échéant, une connexion appropriée entre la remorque et la machine permettant de faire fonctionner
les signaux.
Les machines commandées à distance dont les conditions d'utilisation normale exposent les personnes aux
risques de choc ou d'écrasement doivent être munies des moyens appropriés pour signaler leurs déplacements
ou de moyens pour protéger les personnes contre ces risques. Il en est de même pour les machines dont l'uti-
lisation suppose un va-et-vient constant sur un même axe lorsque le conducteur ne voit pas directement la
zone à l'arrière de la machine.
La machine doit être construite de manière à ce que les dispositifs d'avertissement et de signalisation ne puis-
sent être mis hors service involontairement. Chaque fois que cela est indispensable à la sécurité, ces dispositifs
doivent être munis de moyens permettant d'en contrôler le bon fonctionnement, et toute défaillance doit être
rendue apparente à l'opérateur.
Lorsque les mouvements d'une machine ou de ses outils sont particulièrement dangereux, une signalisation
doit figurer sur la machine, interdisant de s'en approcher pendant qu'elle fonctionne. Cette signalisation doit
être lisible à une distance suffisante pour assurer la sécurité des personnes qui doivent se trouver à proximité.
3.6.2. Marquage
Chaque machine doit porter, de manière lisible et indélébile, les indications suivantes:
3.6.3.1. Vibrations
La notice d'instructions doit donner les indications suivantes concernant les vibrations transmises par la
machine au système main-bras ou à l'ensemble du corps:
— la valeur totale des vibrations auxquelles est exposé le système main-bras lorsqu'elle dépasse 2,5 m/s, ou le
cas échéant, la mention que cette valeur ne dépasse pas 2,5 m/s,
— la valeur moyenne quadratique maximale pondérée en fréquence de l'accélération à laquelle est exposé
l'ensemble du corps lorsqu'elle dépasse 0,5 m/s. Si cette valeur ne dépasse pas 0,5 m/s, il faut le
mentionner,
— l'incertitude de mesure.
Ces valeurs sont soit réellement mesurées pour la machine visée, soit établies à partir de mesures effectuées
pour une machine techniquement comparable qui est représentative de la machine à produire.
195
Lorsque les normes harmonisées ne sont pas appliquées, les vibrations doivent être mesurées en utilisant le
code de mesure le plus approprié pour la machine.
Les conditions de fonctionnement de la machine pendant le mesurage et les codes de mesure utilisés doivent
être décrits.
La notice d'instructions des machines permettant plusieurs usages selon l'équipement mis en œuvre et la
notice d'instructions des équipements interchangeables doivent comporter les informations nécessaires pour
permettre le montage et l'utilisation en toute sécurité de la machine de base et des équipements interchangea-
bles qui peuvent être montés sur celle-ci.
Les machines présentant des dangers dus aux opérations de levage doivent répondre à l'ensemble des
exigences essentielles de santé et de sécurité pertinentes décrites dans la présente partie (voir principes géné-
raux, point 4).
4.1. GÉNÉRALITÉS
4.1.1. Définitions
b) «Charge guidée»: charge dont la totalité du déplacement se fait le long de guides rigides ou souples dont la
position dans l'espace est déterminée par des points fixes.
c) «Coefficient d'utilisation»: rapport arithmétique entre la charge qu'un composant peut retenir, garantie par
le fabricant ou son mandataire, et la charge maximale d'utilisation indiquée sur le composant.
d) «Coefficient d'épreuve»: rapport arithmétique entre la charge utilisée pour effectuer les épreuves statiques
ou dynamiques d'une machine ou d'un accessoire de levage et la charge maximale d'utilisation indiquée
sur la machine ou l'accessoire de levage respectivement.
e) «Épreuve statique»: essai qui consiste à inspecter la machine ou l'accessoire de levage et ensuite à lui appli-
quer une force correspondant à la charge maximale d'utilisation multipliée par le coefficient d'épreuve
statique approprié, puis, après relâchement, à inspecter à nouveau la machine ou l'accessoire de levage afin
de s'assurer qu'aucun dommage n'est apparu.
f) «Épreuve dynamique»: essai qui consiste à faire fonctionner la machine de levage dans toutes ses configura-
tions possibles, à la charge maximale d'utilisation multipliée par le coefficient d'épreuve dynamique appro-
prié, en tenant compte du comportement dynamique de la machine, en vue de vérifier le bon fonctionne-
ment de celle-ci.
g) «Habitacle»: partie de la machine dans laquelle prennent place les personnes et/ou où sont placés les objets
afin d'être levés.
La machine doit être conçue et construite de façon que la stabilité exigée section 1.3.1 soit assurée en service
et hors service, y compris pendant toutes les phases du transport, du montage et du démontage, lors de défail-
lances prévisibles d'un élément et également pendant la réalisation des épreuves effectuées conformément à la
notice d'instructions. À cette fin, le fabricant ou son mandataire doit utiliser les méthodes de vérification
appropriées.
La machine doit être pourvue de dispositifs qui agissent sur les guidages ou chemins de roulement afin
d'éviter les déraillements.
Toutefois, si malgré la présence de tels dispositifs, il subsiste un risque de déraillement ou de défaillance d'un
organe de guidage ou de roulement, des dispositifs doivent être prévus pour empêcher la chute d'équipements,
d'éléments ou de la charge ainsi que le renversement de la machine.
196
La machine, les accessoires de levage ainsi que leurs éléments doivent pouvoir résister aux contraintes
auxquelles ils sont soumis en service et, s'il y a lieu, hors service, dans les conditions d'installation et de fonc-
tionnement prévues et dans toutes les configurations possibles, compte tenu, le cas échéant, des effets des
facteurs atmosphériques et des forces exercées par les personnes. Cette exigence doit également être satisfaite
pendant le transport, le montage et le démontage.
La machine et les accessoires de levage doivent être conçus et construits de manière à éviter des défaillances
dues à la fatigue et à l'usure, compte tenu de l'usage prévu.
Les matériaux employés doivent être choisis en tenant compte des milieux d'utilisation prévus, notamment en
ce qui concerne la corrosion, l'abrasion, les chocs, les températures extrêmes, la fatigue, la fragilité et le vieil-
lissement.
La machine et les accessoires de levage doivent être conçus et construits de manière à supporter les surcharges
au cours des épreuves statiques sans déformation permanente ni défectuosité manifeste. Les calculs de résis-
tance doivent prendre en compte la valeur du coefficient d'épreuve statique qui est choisi de manière à
garantir un niveau de sécurité adéquat; ce coefficient a, en règle générale, les valeurs suivantes:
La machine doit être conçue et construite de manière à supporter sans défaillance les épreuves dynamiques
effectuées avec la charge maximale d'utilisation multipliée par le coefficient d'épreuve dynamique. Ce coeffi-
cient d'épreuve dynamique est choisi de manière à garantir un niveau de sécurité adéquat; ce coefficient est,
en règle générale, égal à 1,1. D'une manière générale, ces épreuves sont effectuées aux vitesses nominales
prévues. Au cas où le circuit de commande de la machine autorise plusieurs mouvements simultanés, les
épreuves doivent être effectuées dans les conditions les moins favorables, en règle générale en combinant les
mouvements en question.
Les poulies, tambours et galets doivent avoir un diamètre compatible avec les dimensions des câbles ou des
chaînes dont ils peuvent être munis.
Les tambours et galets doivent être conçus, construits et mis en place de façon que les câbles ou chaînes dont
ils sont munis puissent s'enrouler sans quitter la gorge.
Les câbles utilisés directement pour le levage ou le support de la charge ne doivent comporter aucune épissure
autre que celles de leurs extrémités. Les épissures sont cependant tolérées dans les installations qui sont desti-
nées, par leur conception, à être modifiées régulièrement en fonction des besoins d'utilisation.
Le coefficient d'utilisation de l'ensemble câble et terminaison doit être choisi de manière à garantir un niveau
de sécurité adéquat. Ce coefficient est, en règle générale, égal à 5.
Le coefficient d'utilisation des chaînes de levage doit être choisi de manière à garantir un niveau de sécurité
adéquat. Ce coefficient est, en règle générale, égal à 4.
Afin de vérifier si le coefficient d'utilisation adéquat est atteint, le fabricant ou son mandataire doit effectuer
ou faire effectuer les essais appropriés pour chaque type de chaîne et de câble utilisé directement pour le
levage de la charge et pour chaque type de terminaison de câble.
Les accessoires de levage et leurs éléments doivent être dimensionnés en tenant compte des phénomènes de
fatigue et de vieillissement pour un nombre de cycles de fonctionnement conforme à la durée de vie prévue
dans les conditions de service spécifiées pour une application donnée.
En outre:
a) le coefficient d'utilisation des ensembles câble métallique et terminaison doit être choisi de manière à
garantir un niveau de sécurité adéquat; ce coefficient est, en règle générale, égal à 5. Les câbles ne doivent
comporter aucune épissure ou boucle autre que celles de leurs extrémités;
b) lorsque des chaînes à maillons soudés sont utilisées, elles doivent être du type à maillons courts. Le coeffi-
cient d'utilisation des chaînes doit être choisi de manière à garantir un niveau de sécurité adéquat; ce coef-
ficient est, en règle générale, égal à 4;
197
c) le coefficient d'utilisation des câbles ou élingues en fibres textiles dépend du matériau, du procédé de fabri-
cation, des dimensions et de l'utilisation. Ce coefficient doit être choisi de manière à garantir un niveau de
sécurité adéquat; il est, en règle générale, égal à 7, à condition qu'il soit démontré que les matériaux utilisés
sont de très bonne qualité et que le procédé de fabrication soit approprié à l'usage prévu. Dans le cas
contraire, le coefficient est, en règle générale, fixé à un niveau plus élevé afin d'obtenir un niveau de sécu-
rité équivalent. Les câbles et élingues en fibres textiles ne doivent comporter aucun nœud, liaison ou épis-
sure autres que ceux de l'extrémité de l'élingue ou de bouclage d'une élingue sans fin;
d) le coefficient d'utilisation de tous les composants métalliques d'une élingue, ou utilisés avec une élingue,
est choisi de manière à garantir un niveau de sécurité adéquat; ce coefficient est, en règle générale,
égal à 4;
e) la charge maximale d'utilisation d'une élingue multibrin est déterminée sur la base du coefficient d'utilisa-
tion du brin le plus faible, du nombre de brins et d'un facteur minorant qui dépend du mode d'élingage;
f) afin de vérifier si le coefficient d'utilisation adéquat est atteint, le fabricant ou son mandataire doit effectuer
ou faire effectuer les essais appropriés pour chaque type d'élément visé aux points a), b), c) et d).
Les dispositifs de contrôle des mouvements doivent agir de manière à ce que la machine sur laquelle ils sont
installés demeure en situation de sécurité.
a) La machine doit être conçue, construite ou équipée de dispositifs de manière à maintenir l'amplitude des
mouvements de leurs éléments dans les limites prévues. L'action de ces dispositifs doit, le cas échéant, être
précédée d'un avertissement.
b) Lorsque plusieurs machines fixes ou sur rails peuvent fonctionner simultanément dans le même lieu avec
des risques de collision, ces machines doivent être conçues et construites de manière à pouvoir être équi-
pées de systèmes permettant d'éviter ces risques.
c) La machine doit être conçue et construite de manière que les charges ne puissent glisser dangereusement
ou tomber inopinément en chute libre, même en cas de défaillance partielle ou totale de l'alimentation en
énergie ou lorsque l'opérateur cesse d'actionner la machine.
d) Il ne doit pas être possible, dans les conditions normales de fonctionnement, de faire descendre la charge
sous le seul contrôle d'un frein à friction, sauf lorsque la fonction de la machine nécessite une telle applica-
tion.
e) Les dispositifs de préhension doivent être conçus et construits de manière à éviter de faire tomber par
mégarde les charges.
L'implantation du poste de travail des machines doit permettre la surveillance maximale des trajectoires des
éléments en mouvement, afin d'éviter toute collision avec des personnes, du matériel ou d'autres machines
fonctionnant simultanément, qui pourrait présenter un danger.
Les machines à charge guidée doivent être conçues et construites pour empêcher que les personnes soient
blessées du fait des mouvements de la charge, de l'habitacle ou des éventuels contrepoids.
Les déplacements de l'habitacle d'une machine desservant des paliers fixes doivent se faire le long de guides
rigides pour ce qui est des déplacements vers les paliers ou aux paliers. Les systèmes guidés par des ciseaux
sont aussi considérés comme des guidages rigides.
Lorsque les personnes ont accès à l'habitacle, la machine doit être conçue et construite de manière à ce que
l'habitacle reste immobile durant l'accès, en particulier pendant le chargement et le déchargement.
La machine doit être conçue et construite de manière à ce que la différence de niveau entre l'habitacle et le
palier desservi n'occasionne pas de risques de trébuchement.
198
Le cas échéant, afin de remplir l'exigence énoncée au second paragraphe de la section 4.1.2.7, le volume
parcouru doit être rendu inaccessible durant le fonctionnement normal.
Lorsque, durant l'inspection ou l'entretien, il existe un risque que les personnes situées sous l'habitacle ou au-
dessus soient écrasées entre l'habitacle et un élément fixe, un espace libre suffisant doit être prévu, soit au
moyen de refuges, soit au moyen de dispositifs mécaniques bloquant le déplacement de l'habitacle.
Lorsqu'il existe un risque dû à une charge tombant de l'habitacle, la machine doit être conçue et construite de
manière à éviter ce risque.
4.1.2.8.5. Paliers
Les risques dus aux contacts des personnes situées aux paliers avec l'habitacle en mouvement ou avec d'autres
éléments mobiles doivent être évités.
Lorsqu'il existe un risque lié à la chute de personnes dans le volume parcouru lorsque l'habitacle n'est pas
présent aux paliers, des protecteurs doivent être installés pour éviter ce risque. Ces protecteurs ne doivent pas
s'ouvrir du côté du volume parcouru. Ils doivent être munis d'un dispositif de verrouillage commandé par la
position de l'habitacle qui évite:
— les déplacements dangereux de l'habitacle jusqu'à ce que les protecteurs soient fermés et verrouillés,
— l'ouverture dangereuse d'un protecteur avant que l'habitacle ne se soit arrêté au palier correspondant.
Lors de la mise sur le marché ou de la première mise en service d'une machine ou d'accessoires de levage, le
fabricant ou son mandataire s'assure, par des mesures appropriées qu'il prend ou fait prendre, que la machine
et les accessoires de levage prêts à être utilisés, qu'ils soient mus par la force humaine ou par un moteur,
peuvent accomplir leurs fonctions prévues en toute sécurité.
Les épreuves statiques et dynamiques visées section 4.1.2.3 doivent être effectuées sur toute machine de levage
prête à être mise en service.
Lorsque la machine ne peut être montée dans les locaux du fabricant ou de son mandataire, les mesures
appropriées doivent être prises sur le lieu d'utilisation. À défaut, les mesures peuvent être prises soit dans les
locaux du fabricant, soit sur le lieu d'utilisation.
4.2. EXIGENCES POUR LES MACHINES MUES PAR UNE ÉNERGIE AUTRE QUE LA FORCE HUMAINE
Des organes de service commandant les mouvements de la machine ou de ses équipements doivent nécessiter
une action maintenue. Cependant, pour les mouvements partiels ou complets pour lesquels il n'y a pas de
risque de collision avec la charge ou la machine, on peut remplacer lesdits organes par des organes de service
autorisant des arrêts automatiques à des positions présélectionnées sans que l'opérateur actionne la commande
en continu.
Les machines d'une charge maximale d'utilisation au moins égale à 1 000 kg ou dont le moment de renverse-
ment est au moins égal à 40 000 Nm doivent être équipées de dispositifs avertissant le conducteur et empê-
chant les mouvements dangereux en cas:
Les câbles porteurs, tracteurs ou porteurs-tracteurs doivent être tendus par contrepoids ou par un dispositif
permettant de contrôler la tension en permanence.
199
Chaque longueur de chaîne, câble ou sangle de levage ne faisant pas partie d'un ensemble doit comporter un
marquage, ou, si un marquage n'est pas possible, une plaquette ou une bague inamovible portant les nom et
adresse du fabricant ou de son mandataire et l'identification de l'attestation correspondante.
— sa construction,
— le matériau de fabrication, et
d) la charge maximale à laquelle la chaîne ou le câble devrait être soumis en service. Une fourchette de
valeurs peut être indiquée en fonction des applications prévues.
— identification du matériau quand cette information est nécessaire pour la sécurité d'emploi,
Pour les accessoires de levage sur lesquels le marquage est matériellement impossible, les renseignements visés
au premier alinéa doivent figurer sur une plaquette ou d'autres moyens équivalents et solidement fixés à l'ac-
cessoire.
Ces renseignements doivent être lisibles et placés à un endroit tel qu'ils ne risquent pas de disparaître sous
l'effet de l'usure ou de compromettre la résistance de l'accessoire.
La charge maximale d'utilisation doit être marquée de façon très visible sur la machine. Ce marquage doit être
lisible, indélébile et en clair.
Lorsque la charge maximale d'utilisation dépend de la configuration de la machine, chaque poste de travail
doit être équipé d'une plaque de charges donnant, de préférence sous la forme de croquis ou de tableaux, les
charges d'utilisation permises pour chaque configuration.
Les machines uniquement destinées au levage d'objets, équipées d'un habitacle qui permet l'accès des
personnes, doivent porter une indication claire et indélébile interdisant le levage de personnes. Cette indica-
tion doit être visible à chacun des emplacements permettant l'accès.
Chaque accessoire de levage ou chaque lot commercialement indivisible d'accessoires de levage doit être
accompagné d'une notice d'instructions donnant au minimum les indications suivantes:
a) l'usage prévu;
b) les limites d'emploi [notamment pour les accessoires de levage tels que les ventouses magnétiques ou sous
vide qui ne satisfont pas pleinement avec la section 4.1.2.6, point e)];
Chaque machine de levage doit être accompagnée d'une notice d'instructions qui comprend les indications
concernant:
a) les caractéristiques techniques de la machine, notamment:
— la charge maximale d'utilisation et, le cas échéant, une copie de la plaque ou du tableau de charges
visés section 4.3.3, deuxième paragraphe,
— les réactions aux appuis ou aux scellements et, le cas échéant, les caractéristiques des chemins de roule-
ment,
— s'il y a lieu, la définition et les moyens d'installation des lestages;
b) le contenu du carnet de suivi de la machine, s'il n'est pas fourni avec la machine;
c) les conseils d'utilisation, notamment pour remédier à l'insuffisance de vision directe de la charge qu'a l'opé-
rateur;
d) s'il y a lieu, un rapport d'essai précisant les épreuves statiques et dynamiques effectuées par ou pour le
fabricant ou son mandataire;
e) pour les machines qui ne sont pas montées dans les locaux du fabricant dans leur configuration d'utilisa-
tion, les instructions nécessaires pour prendre les mesures visées section 4.1.3 avant la première mise en
service.
Les machines destinées à des travaux souterrains doivent répondre à l'ensemble des exigences essentielles de
santé et de sécurité décrites dans la présente partie (voir principes généraux, point 4).
Les soutènements marchants doivent être conçus et construits de manière à maintenir une direction donnée
lors de leur déplacement et ne pas se renverser avant et pendant la mise sous pression et après la décompres-
sion. Ils doivent disposer d'ancrages pour les plaques de tête des étançons hydrauliques individuels.
5.2. CIRCULATION
Les soutènements marchants doivent permettre une circulation sans entraves des personnes.
Les organes de service d'accélération et de freinage du déplacement des machines sur rails doivent être
actionnés à la main. Toutefois, les dispositifs de validation peuvent être actionnés au pied.
Les organes de service des soutènements marchants doivent être conçus et disposés de manière à permettre
que, pendant l'opération de ripage, les opérateurs soient abrités par un soutènement en place. Les organes de
service doivent être protégés contre tout déclenchement involontaire.
5.4. ARRÊT
Les machines automotrices sur rails destinées à des travaux souterrains doivent être équipées d'un dispositif
de validation agissant sur le circuit de commande du déplacement de la machine tel que le déplacement soit
arrêté si le conducteur ne contrôle plus le déplacement.
5.5. INCENDIE
Le deuxième tiret de la section 3.5.2. est obligatoire pour les machines qui comportent des parties hautement
inflammables.
Le système de freinage des machines destinées à des travaux souterrains doit être conçu et construit de
manière à ne pas produire d'étincelles ou être à l'origine d'incendies.
Les machines à moteur à combustion interne destinées à des travaux souterrains doivent être équipées exclusi-
vement d'un moteur utilisant un carburant à faible tension de vapeur et qui exclut toute étincelle d'origine
électrique.
201
Les émissions de gaz d'échappement des moteurs à combustion interne ne doivent pas être évacuées vers le
haut.
Les machines présentant des dangers dus au levage de personnes doivent répondre à l'ensemble des exigences
essentielles de santé et de sécurité pertinentes décrites dans la présente partie (voir principes généraux, point 4)
6.1. GÉNÉRALITÉS
L'habitacle, y compris les trappes, doit être conçu et construit de façon à offrir l'espace et la résistance corres-
pondant au nombre maximal de personnes pouvant se trouver dans l'habitacle et à la charge maximale d'utili-
sation.
Les coefficients d'utilisation des composants figurant sections 4.1.2.4 et 4.1.2.5 ne sont pas suffisants pour les
machines destinées au levage de personnes et doivent, en règle générale, être doublés. La machine destinée au
levage de personnes ou de personnes et d'objets doit être équipée d'une suspension ou d'un système de
support de l'habitacle conçu et construit de manière à assurer un niveau global de sécurité adéquat et à éviter
le risque de chute de l'habitacle.
Lorsque des câbles ou des chaînes sont utilisés pour suspendre l'habitacle, en règle générale, au moins deux
câbles ou chaînes indépendants sont requis, chacun disposant de son propre ancrage.
6.1.2. Contrôle des sollicitations pour les machines mues par une énergie autre que la force humaine
Les exigences de la section 4.2.2 s'appliquent quelles que soient les valeurs de la charge maximale d'utilisation
et du moment de renversement, à moins que le fabricant puisse démontrer qu'il n'existe pas de risques de
surcharge ou de renversement.
Lorsque les exigences de sécurité n'imposent pas d'autres solutions, l'habitacle doit, en règle générale, être
conçu et construit de manière à ce que les personnes s'y trouvant disposent de moyens de commande des
mouvements de montée, de descente et, le cas échéant, d'autres déplacements de l'habitacle.
Ces organes de service doivent avoir la priorité sur tout autre organe commandant le même mouvement, à
l'exception des dispositifs d'arrêt d'urgence.
Les organes de service de ces mouvements doivent nécessiter une action maintenue, sauf si l'habitacle lui-
même est complètement clos.
La machine de levage de personnes doit être conçue, construite ou équipée de façon que les accélérations et
décélérations de l'habitacle ne créent pas de risques pour les personnes.
L'habitacle ne doit pas s'incliner au point de créer un risque de chute de ses occupants, y compris lorsque la
machine et l'habitacle sont en mouvement.
Lorsque l'habitacle est conçu en tant que poste de travail, il faut en assurer la stabilité et empêcher les mouve-
ments dangereux.
202
Si les mesures visées section 1.5.15 ne sont pas suffisantes, l'habitacle doit être équipé de points d'ancrage en
nombre adapté au nombre de personnes pouvant se trouver dans l'habitacle. Les points d'ancrage doivent être
suffisamment résistants pour permettre l'utilisation d'équipements de protection individuelle destinés à
protéger contre les chutes d'une certaine hauteur.
Les trappes dans le plancher ou le plafond ou les portillons latéraux doivent être conçues et construites de
manière à empêcher l'ouverture inopinée, et leur sens d'ouverture doit s'opposer au risque de chute en cas
d'ouverture inopinée.
6.5. MARQUAGES
L'habitacle doit porter les indications nécessaires pour assurer la sécurité, notamment:
— le nombre de personnes pouvant se trouver dans l'habitacle,
— la charge maximale d'utilisation.
203
ANNEXE II
Déclarations
1. SOMMAIRE
La déclaration et ses traductions doivent être rédigées dans les mêmes conditions que la notice d'instructions
[voir annexe I, sections 1.7.4.1, points a) et b)] et doivent être dactylographiées ou manuscrites en lettres capitales.
Cette déclaration concerne exclusivement les machines dans l'état dans lequel elles ont été mises sur le marché et
exclut les composants ajoutés et/ou les opérations effectuées par la suite par l'utilisateur final.
1) la raison sociale et l'adresse complète du fabricant et, le cas échéant, de son mandataire;
2) le nom et l'adresse de la personne autorisée à constituer le dossier technique, celle-ci devant être établie dans la
Communauté;
4) une déclaration précisant expressément que la machine satisfait à l'ensemble des dispositions pertinentes de la
présente directive et, le cas échéant, une déclaration similaire précisant que la machine est conforme à d'autres
directives et/ou dispositions pertinentes. Les références doivent être celles des textes publiés au Journal officiel de
l'Union européenne;
5) le cas échéant, le nom, l'adresse et le numéro d'identification de l'organisme notifié qui a procédé à l'examen CE
de type visé à l'annexe IX et le numéro de l'attestation d'examen CE de type;
6) le cas échéant, le nom, l'adresse et le numéro d'identification de l'organisme notifié qui a approuvé le système
d'assurance qualité complète visé à l'annexe X;
7) le cas échéant, une référence aux normes harmonisées visées à l'article 7, paragraphe 2, qui ont été utilisées;
8) le cas échéant, une référence aux autres normes et spécifications techniques qui ont été utilisées;
10) l'identification et la signature de la personne ayant reçu pouvoir pour rédiger cette déclaration au nom du fabri-
cant ou de son mandataire.
La déclaration et ses traductions doivent être rédigées dans les mêmes conditions que la notice d'instructions [voir
annexe I, section 1.7.4.1, points a) et b)], et doivent être dactylographiées ou manuscrites en lettres capitales.
1) la raison sociale et l'adresse complète du fabricant de la quasi-machine et, le cas échéant, de son mandataire;
2) le nom et l'adresse de la personne autorisée à constituer le dossier technique en question; cette personne doit être
établie dans la Communauté;
4) une déclaration précisant celles des exigences essentielles de la présente directive qui sont appliquées et satisfaites
et que la documentation technique pertinente est constituée conformément à l'annexe VII, partie B, et, le cas
échéant, une déclaration précisant que la quasi-machine est conforme à d'autres directives applicables. Les réfé-
rences doivent être celles des textes publiés au Journal officiel de l'Union européenne;
5) l'engagement de transmettre, à la suite d'une demande dûment motivée des autorités nationales, les informations
pertinentes concernant la quasi-machine. Cet engagement inclut les modalités de transmission et ne porte pas
préjudice aux droits de propriété intellectuelle du fabricant de la quasi-machine;
6) une déclaration précisant que la quasi-machine ne doit pas être mise en service avant que la machine finale dans
laquelle elle doit être incorporée ait été déclarée conforme aux dispositions pertinentes de la présente directive, le
cas échéant;
8) l'identification et la signature de la personne ayant reçu pouvoir pour rédiger cette déclaration au nom du fabri-
cant ou de son mandataire.
204
2. CONSERVATION
Le fabricant de la machine ou son mandataire conserve l'original de la déclaration CE de conformité pendant une
période d'au moins dix ans après la dernière date de fabrication de la machine.
Le fabricant de la quasi-machine ou son mandataire conserve l'original de la déclaration d'incorporation pendant
une période d'au moins dix ans après la dernière date de fabrication de la quasi-machine.
205
ANNEXE III
Marquage «CE»
Le marquage «CE» de conformité est constitué des initiales «CE» avec le graphisme suivant:
En cas de réduction ou d'agrandissement du marquage «CE», les proportions du modèle ci-dessus doivent être respectées.
Les différents éléments du marquage «CE» doivent avoir sensiblement la même dimension verticale, qui ne peut être infé-
rieure à 5 mm. Il peut être dérogé à cette dimension minimale pour les machines de petite taille.
Le marquage «CE» doit être apposé à proximité immédiate du nom du fabricant ou de son mandataire selon la même
technique.
Lorsque la procédure d'assurance qualité complète visée à l'article 12, paragraphe 3, point c), et paragraphe 4, point b), a
été appliquée, le marquage «CE» doit être immédiatement suivi du numéro d'identification de l'organisme notifié.
206
ANNEXE IV
Catégories de machines pour lesquelles il faut appliquer une des procédures visées à l'article 12, paragraphes 3
et 4
1. Scies circulaires (monolames et multilames) pour le travail du bois et des matériaux ayant des caractéristiques
physiques similaires ou pour le travail de la viande et des matériaux ayant des caractéristiques physiques similaires,
des types suivants:
1.1. machines à scier, à lame(s) en position fixe en cours de coupe, ayant une table ou un support de pièce fixe avec
avance manuelle de la pièce ou avec entraîneur amovible;
1.2. machines à scier, à lame(s) en position fixe en cours de coupe, à table-chevalet ou chariot à mouvement alternatif,
à déplacement manuel;
1.3. machines à scier, à lame(s) en position fixe en cours de coupe, possédant par construction un dispositif d'avance
intégré des pièces à scier, à chargement et/ou à déchargement manuel;
1.4. machines à scier, à lame(s) mobile(s) en cours de coupe, à dispositif d'avance intégré, à chargement et/ou à déchar-
gement manuel.
2. Machines à dégauchir à avance manuelle pour le travail du bois.
3. Machines à raboter sur une face possédant par construction un dispositif d'avance intégré, à chargement et/ou à
déchargement manuel pour le travail du bois.
4. Scies à ruban à chargement et/ou à déchargement manuel pour le travail du bois et des matériaux ayant des carac-
téristiques physiques similaires ou pour le travail de la viande et des matériaux ayant des caractéristiques physiques
similaires, des types suivants:
4.1. machines à scier à lame en position fixe en cours de coupe, à table ou à support de pièce fixe ou à mouvement
alternatif;
4.2. machines à scier à lame montée sur un chariot à mouvement alternatif.
5. Machines combinées des types visés aux sections 1 à 4 et section 7 pour le travail du bois et des matériaux ayant
des caractéristiques physiques similaires.
6. Machines à tenonner à plusieurs broches à avance manuelle pour le travail du bois.
7. Toupies à axe vertical à avance manuelle pour le travail du bois et des matériaux ayant des caractéristiques physi-
ques similaires.
8. Scies à chaîne portatives pour le travail du bois.
9. Presses, y compris les plieuses, pour le travail à froid des métaux, à chargement et/ou à déchargement manuel
dont les éléments mobiles peuvent avoir une course supérieure à 6 mm et une vitesse supérieure à 30 mm/s.
10. Machines de moulage des plastiques par injection ou compression à chargement ou à déchargement manuel.
11. Machines de moulage de caoutchouc par injection ou compression à chargement ou à déchargement manuel.
12. Machines pour les travaux souterrains des types suivants:
12.1. locomotives et bennes de freinage;
12.2. soutènements marchants hydrauliques.
13. Bennes de ramassage d'ordures ménagères à chargement manuel, comportant un mécanisme de compression.
14. Dispositifs amovibles de transmission mécanique, y compris leurs protecteurs.
15. Protecteurs des dispositifs amovibles de transmission mécanique.
16. Ponts élévateurs pour véhicules.
17. Appareils de levage de personnes ou de personnes et d'objets, présentant un danger de chute verticale supérieure à
3 mètres.
18. Machines portatives de fixation à charge explosive et autres machines à chocs.
19. Dispositifs de protection destinés à détecter la présence de personnes.
20. Protecteurs mobiles motorisés avec dispositif de verrouillage destinés à être utilisés dans les machines mentionnées
sections 9, 10 et 11.
21. Blocs logiques assurant des fonctions de sécurité.
22. Structures de protection contre le retournement (ROPS).
23. Structures de protection contre les chutes d'objets (FOPS).
207
ANNEXE V
ANNEXE VI
La notice d'assemblage d'une quasi-machine doit contenir une description des conditions à remplir pour permettre l'in-
corporation adéquate à la machine finale afin de ne pas compromettre la santé et la sécurité.
La notice d'assemblage doit être établie dans une langue officielle de la Communauté acceptée par le fabricant de la
machine à laquelle la quasi-machine sera incorporée ou par son mandataire.
209
ANNEXE VII
La présente partie décrit la procédure à suivre pour constituer un dossier technique. Le dossier technique doit
démontrer que la machine est conforme aux exigences de la présente directive. Il doit couvrir la conception, la fabri-
cation et le fonctionnement de la machine, dans la mesure nécessaire à l'évaluation de la conformité. Le dossier tech-
nique doit être établi dans une ou plusieurs des langues officielles de la Communauté, à l'exception de la notice d'ins-
tructions de la machine pour laquelle s'appliquent les dispositions particulières prévues à l'annexe I, section 1.7.4.1.
— le plan d'ensemble de la machine, les plans des circuits de commande, ainsi que les descriptions et explica-
tions pertinentes nécessaires à la compréhension du fonctionnement de la machine,
— les plans détaillés et complets, accompagnés éventuellement des notes de calcul, résultats d'essais, attesta-
tions, etc., permettant de vérifier la conformité de la machine aux exigences essentielles de santé et de sécu-
rité,
i) une liste des exigences essentielles de santé et de sécurité qui s'appliquent à la machine;
ii) une description des mesures de protection mises en œuvre afin d'éliminer les dangers recensés ou de
réduire les risques et, le cas échéant, une indication des risques résiduels liés à la machine;
— les normes et autres spécifications techniques utilisées, en précisant les exigences essentielles de santé et de
sécurité couvertes par ces normes,
— tout rapport technique donnant les résultats des essais effectués soit par le fabricant, soit par un organisme
choisi par le fabricant ou son mandataire,
— le cas échéant, une déclaration d'incorporation relative aux quasi-machines incluses et les notices d'assem-
blage pertinentes qui concernent celles-ci,
— le cas échéant, une copie de la déclaration CE de conformité de la machine ou d'autres produits incorporés
dans la machine,
b) dans le cas de fabrication en série, les dispositions internes qui seront mises en œuvre pour veiller à ce que les
machines restent conformes aux dispositions de la présente directive.
Le fabricant doit effectuer les recherches et essais nécessaires sur les composants, les accessoires ou la machine
entière afin de déterminer si celle-ci, par sa conception ou sa construction, peut être assemblée et mise en service
en toute sécurité. Les rapports et résultats pertinents sont joints au dossier technique.
2. Le dossier technique visé au point 1 doit être mis à la disposition des autorités compétentes des États membres
pendant une période d'au moins dix ans après la date de fabrication de la machine ou, dans le cas d'une fabrica-
tion en série, de la dernière unité produite.
Ce dossier technique ne doit pas obligatoirement se trouver sur le territoire de la Communauté. De plus, il ne doit
pas être disponible en permanence sous forme matérielle. Toutefois, il doit pouvoir être reconstitué et mis à
disposition dans un délai compatible avec son importance par la personne désignée dans la déclaration CE de
conformité.
Le dossier technique ne doit pas comprendre les plans détaillés ou toute autre information spécifique concernant
les sous-ensembles utilisés pour la fabrication des machines, sauf si leur connaissance est indispensable pour la
vérification de la conformité de la machine aux exigences essentielles de santé et de sécurité.
3. La non-présentation du dossier technique, à la suite d'une demande dûment motivée des autorités nationales
compétentes, peut constituer une raison suffisante pour douter de la conformité de la machine en question avec
les exigences essentielles de santé et de sécurité.
210
ANNEXE VIII
1. La présente annexe décrit la procédure par laquelle le fabricant ou son mandataire, qui s'acquitte des obligations défi-
nies aux points 2 et 3, veille à ce que la machine concernée satisfasse aux exigences de la présente directive qui lui
sont applicables et établisse une déclaration en ce sens.
2. Pour chaque type représentatif de la série considérée, le fabricant ou son mandataire établit le dossier technique visé à
l'annexe VII, partie A.
3. Le fabricant prend toutes les mesures nécessaires afin qu'il soit garanti, dans le processus de fabrication, que les
machines fabriquées sont conformes au dossier technique visé à l'annexe VII, partie A, et aux exigences de la présente
directive.
212
ANNEXE IX
Examen CE de type
L'examen CE de type est la procédure par laquelle un organisme notifié constate et atteste qu'un modèle représentatif
d'une machine visé à l'annexe IV (ci-après dénommé «type») est conforme aux dispositions de la présente directive.
1. Le fabricant ou son mandataire doit, pour chaque type, établir le dossier technique visé à l'annexe VII, partie A.
2. Pour chaque type, la demande d'examen CE de type est introduite par le fabricant ou son mandataire auprès d'un
organisme notifié de son choix.
La demande comporte:
— une déclaration écrite spécifiant que la même demande n'a pas été introduite auprès d'un autre organisme
notifié,
— le dossier technique.
En outre, le demandeur tient un échantillon du type à la disposition de l'organisme notifié. L'organisme notifié peut
demander d'autres échantillons si le programme d'essais le requiert.
3. L'organisme notifié:
3.1. examine le dossier technique, vérifie que le type a été fabriqué en conformité avec celui-ci et relève les éléments qui
ont été conçus conformément aux dispositions applicables des normes visées à l'article 7, paragraphe 2, ainsi que
les éléments dont la conception ne s'appuie pas sur les dispositions appropriées desdites normes;
3.2. effectue ou fait effectuer les contrôles, mesures et essais appropriés pour vérifier si les solutions adoptées satisfont
aux exigences essentielles de santé et de sécurité de la présente directive lorsque les normes visées à l'article 7, para-
graphe 2, n'ont pas été appliquées;
3.3. dans le cas où les normes harmonisées visées à l'article 7, paragraphe 2, ont été utilisées, effectue ou fait effectuer
les contrôles, mesures et essais appropriés pour vérifier si ces normes ont été réellement appliquées;
3.4. convient avec le demandeur de l'endroit où il sera vérifié que le type a été fabriqué conformément au dossier tech-
nique examiné et où les contrôles, mesures et essais nécessaires seront effectués.
4. Lorsque le type satisfait aux dispositions de la présente directive, l'organisme notifié délivre au demandeur une attes-
tation d'examen CE de type. L'attestation comporte le nom et l'adresse du fabricant et de son mandataire, les
données nécessaires à l'identification du type approuvé, les conclusions de l'examen et les conditions dont la déli-
vrance de l'attestation est éventuellement assortie.
Le fabricant et l'organisme notifié conservent, pendant une période de quinze ans à compter de la date de délivrance
de l'attestation, une copie de cette attestation, le dossier technique ainsi que tous les documents y afférents.
5. Si le type ne satisfait pas aux dispositions de la présente directive, l'organisme notifié refuse de délivrer au deman-
deur une attestation d'examen CE de type en motivant de manière détaillée son refus. Il en informe le demandeur,
les autres organismes notifiés et l'État membre qui l'a notifié. Une procédure de recours doit être prévue.
6. Le demandeur informe l'organisme notifié qui détient le dossier technique relatif à l'attestation d'examen CE de type
de toutes les modifications au type approuvé. L'organisme notifié examine ces modifications et doit alors soit
confirmer la validité de l'attestation d'examen CE de type existante, soit en délivrer une nouvelle lorsque ces modifi-
cations peuvent mettre en cause la conformité aux exigences essentielles de santé et de sécurité ou aux conditions
d'utilisation prévues du type.
7. La Commission, les États membres et les autres organismes notifiés peuvent, sur demande, obtenir une copie des
attestations d'examen CE de type. Sur demande motivée, la Commission et les États membres peuvent obtenir une
copie du dossier technique et des résultats des examens effectués par l'organisme notifié.
8. Les dossiers et la correspondance se rapportant aux procédures d'examen CE de type sont rédigés dans la ou les
langues officielles de l'État membre où est établi l'organisme notifié ou dans toute autre langue officielle de la
Communauté acceptée par celui-ci.
213
ANNEXE X
La présente annexe décrit l'évaluation de la conformité des machines visées à l'annexe IV fabriquées en appliquant un
système d'assurance qualité complète et décrit la procédure par laquelle un organisme notifié évalue et approuve le
système de qualité et en contrôle l'application.
1. Le fabricant met en œuvre un système de qualité approuvé pour la conception, la fabrication, l'inspection finale et
les essais, comme spécifié au point 2, et est soumis à la surveillance visée au point 3.
2. Système de qualité
2.1. Le fabricant ou son mandataire introduit auprès d'un organisme notifié de son choix une demande d'évaluation de
son système de qualité.
La demande comprend:
— le dossier technique décrit à l'annexe VII, partie A, pour un modèle de chaque catégorie de machine visée à
l'annexe IV qu'il envisage de fabriquer,
— une déclaration écrite spécifiant que la même demande n'a pas été introduite auprès d'un autre organisme
notifié.
2.2. Le système de qualité doit assurer la conformité des machines avec les dispositions de la présente directive. Tous les
éléments, exigences et dispositions adoptés par le fabricant doivent figurer dans une documentation tenue de
manière systématique et rationnelle sous la forme de mesures, de procédures et d'instructions écrites. Cette docu-
mentation sur le système de qualité doit permettre une interprétation uniforme des mesures de procédure et de
qualité telles que programmes, plans, manuels et dossiers de qualité.
— des objectifs de qualité, de l'organigramme et des responsabilités et des pouvoirs des cadres en matière de
conception et de qualité des machines,
— des spécifications techniques de conception, y compris les normes qui seront appliquées et, lorsque les normes
visées à l'article 7, paragraphe 2, ne sont pas appliquées intégralement, des moyens qui seront utilisés pour faire
en sorte que les exigences essentielles de santé et de sécurité de la présente directive soient satisfaites,
— des techniques d'inspection et de vérification de la conception, des procédés et des actions systématiques qui
seront utilisés lors de la conception des machines auxquelles la présente directive s'applique,
— des techniques correspondantes de fabrication, de contrôle de la qualité et d'assurance de la qualité, des procédés
et des actions systématiques qui seront utilisés,
— des inspections et des essais qui seront effectués avant, pendant et après la fabrication, avec indication de la
fréquence à laquelle ils auront lieu,
— des dossiers de qualité, tels que les rapports d'inspection et les données des essais, les données d'étalonnage et
les rapports sur la qualification du personnel concerné,
— des moyens permettant de contrôler la réalisation de la conception et de la qualité voulues en ce qui concerne
les machines, ainsi que le fonctionnement réel du système de qualité.
2.3. L'organisme notifié évalue le système de qualité en vue de déterminer s'il répond aux exigences visées section 2.2.
Les éléments du système de qualité qui sont conformes à la norme harmonisée pertinente sont présumés conformes
aux exigences correspondantes visées section 2.2.
L'équipe d'auditeurs doit compter au moins un membre expérimenté dans l'évaluation de la technologie des
machines. La procédure d'évaluation comporte une visite d'inspection dans les installations du fabricant. Au cours
de l'évaluation, l'équipe d'auditeurs procède à un examen du dossier technique visé section 2.1,
deuxième paragraphe, troisième tiret, afin de garantir sa conformité aux exigences applicables en matière de santé
et de sécurité.
La décision est notifiée au fabricant ou à son mandataire. La notification contient les conclusions de l'examen et la
décision d'évaluation motivée. Une procédure de recours doit être prévue.
215
2.4. Le fabricant s'engage à remplir les obligations découlant du système de qualité tel qu'il est approuvé et à veiller à ce
qu'il demeure adéquat et réellement appliqué.
Le fabricant ou son mandataire informe l'organisme notifié qui a approuvé le système d'assurance qualité de tout
projet de modification de celui-ci.
L'organisme notifié évalue les modifications proposées et décide si le système de qualité modifié continuera à
répondre aux exigences visées section 2.2 ou si une réévaluation est nécessaire.
Il notifie sa décision au fabricant. La notification contient les conclusions de l'examen et la décision d'évaluation
motivée.
3. Surveillance sous la responsabilité de l'organisme notifié
3.1. Le but de la surveillance est de s'assurer que le fabricant remplit correctement les obligations qui découlent du
système de qualité approuvé.
3.2. Le fabricant autorise l'organisme notifié à accéder, à des fins d'inspection, aux lieux de conception, de fabrication,
d'inspection, d'essai et de stockage et lui fournit toute information nécessaire, en particulier:
— la documentation relative au système de qualité,
— les dossiers de qualité prévus dans la partie du système de qualité consacrée à la conception, tels que résultats
des analyses, des calculs, des essais, etc.,
— les dossiers de qualité prévus dans la partie du système de qualité consacrée à la fabrication, tels que les rapports
d'inspection et les données des essais, les données d'étalonnage, les rapports sur les qualifications du personnel
concerné, etc.
3.3. L'organisme notifié effectue des audits périodiques pour s'assurer que le fabricant maintient et applique le système
de qualité; il fournit un rapport d'audit au fabricant. La fréquence des audits périodiques est telle qu'une réévalua-
tion complète est menée tous les trois ans.
3.4. En outre, l'organisme notifié peut effectuer des visites à l'improviste chez le fabricant. La nécessité de ces visites
additionnelles et leur fréquence seront déterminées sur la base d'un système de contrôle au moyen de visites géré
par l'organisme notifié. En particulier, les facteurs suivants seront pris en considération dans le système de contrôle
au moyen de visites:
— les résultats de visites de surveillance antérieures,
— la nécessité de contrôler la mise en œuvre de mesures correctives,
— le cas échéant, les conditions spéciales liées à l'approbation du système,
— les modifications significatives dans l'organisation du processus, des mesures ou des techniques de fabrication.
À l'occasion de telles visites, l'organisme notifié peut, si nécessaire, effectuer ou faire effectuer des essais destinés à
vérifier le bon fonctionnement du système de qualité. Il fournit au fabricant un rapport de visite et, s'il y a eu un
essai, un rapport d'essai.
4. Le fabricant ou son mandataire tient à la disposition des autorités nationales pendant une période de dix ans à
compter de la dernière date de fabrication:
— la documentation visée section 2.1,
— les décisions et rapports de l'organisme notifié visés section 2.4, troisième et quatrième paragraphes, ainsi que
sections 3.3 et 3.4.
216
ANNEXE XI
Critères minimaux devant être pris en considération par les États membres pour la notification des organismes
1. L'organisme, son directeur et le personnel chargé de réaliser les essais de vérification ne peuvent être ni le concepteur,
ni le fabricant, ni le fournisseur, ni l'installateur des machines qu'ils contrôlent, ni le mandataire de l'une de ces
personnes. Ils ne peuvent intervenir ni directement ni comme mandataire dans la conception, la construction, la
commercialisation ou l'entretien de ces machines. Ceci n'exclut pas la possibilité d'un échange d'informations techni-
ques entre le fabricant et l'organisme.
2. L'organisme et son personnel exécutent les essais de vérification avec la plus grande intégrité professionnelle et la plus
grande compétence technique et doivent être libres de toutes pressions et incitations, notamment d'ordre financier,
pouvant influencer leur jugement ou les résultats de leur contrôle, en particulier de celles émanant de personnes ou
de groupements de personnes intéressés par les résultats des vérifications.
3. Pour chaque catégorie de machines pour laquelle il est notifié, l'organisme doit disposer de personnel ayant une
connaissance technique et une expérience suffisante et adéquate pour procéder à l'évaluation de la conformité. Il doit
posséder les moyens nécessaires pour accomplir de façon adéquate les tâches techniques et administratives liées à
l'exécution des vérifications; il doit également avoir accès au matériel nécessaire pour les vérifications exceptionnelles.
4. Le personnel chargé des contrôles doit avoir:
— une formation technique et professionnelle solide,
— une connaissance satisfaisante des prescriptions relatives aux essais qu'il réalise et une pratique suffisante de ces
essais,
— l'aptitude requise pour rédiger les attestations, procès-verbaux et rapports qui établissent l'exécution des essais.
5. L'indépendance du personnel chargé du contrôle doit être garantie. La rémunération de chaque agent ne doit être
fonction ni du nombre d'essais qu'il réalise, ni du résultat de ces essais.
6. L'organisme doit souscrire une assurance en responsabilité civile, à moins que cette responsabilité ne soit couverte
par l'État membre sur la base du droit national ou que l'État membre n'assume la responsabilité directe des essais.
7. Le personnel de l'organisme est lié par le secret professionnel pour tout ce qu'il apprend dans l'exercice de ses fonc-
tions (sauf à l'égard des autorités administratives compétentes de l'État où il exerce ses activités) dans le cadre de la
présente directive ou de toute disposition de droit interne lui donnant effet.
8. Les organismes notifiés prennent part aux activités de coordination. Ils participent également, directement ou par l'in-
termédiaire d'un représentant, aux activités européennes de normalisation, ou font en sorte de se tenir informés de
l'état des normes applicables.
9. Les États membres peuvent prendre toutes les mesures qu'ils jugent nécessaires afin de garantir que, dans le cas où un
organisme notifié cesse ses activités, les fichiers de ses clients soient transmis à un autre organisme ou qu'ils soient
tenus à la disposition de l'État membre qui l'a notifié.
217
ANNEXE XII
Article 1 , paragraphe 4
er Article 3
Article 4, paragraphe 3 –
Article 8, paragraphe 1, premier alinéa Article 5, paragraphe 1, point e) et article 12, paragraphe 1
Article 8, paragraphe 3 –
Article 8, paragraphe 4 –
Article 8, paragraphe 5 –
(1) Ce tableau illustre la relation entre les parties de la directive 98/37/CE et celles de la présente directive qui traitent le même sujet.
Toutefois, leur contenu n'est pas nécessairement identique.
218
Article 8, paragraphe 7 –
Article 8, paragraphe 8 –
Article 11 Article 20
Article 12 Article 21
Article 14 –
Article 15 Article 28
Article 16 Article 29
Annexe IV.A.17 –
Annexe V, section 1 –
Annexe V, section 2 –
Annexe V, section 3, premier alinéa, point a) Annexe VII, partie A, section 1, premier paragraphe,
point a)
Annexe V, section 3, premier alinéa, point b) Annexe VII, partie A, section 1, premier paragraphe,
point b)
Annexe V, section 3, second alinéa Annexe VII, partie A, section 1, second paragraphe
Annexe VI, section 4, premier alinéa Annexe IX, section 4, premier paragraphe
Annexe VIII –
Annexe IX –
225
Liste
des normes harmonisées
226
IV
(Informations)
COMMISSION EUROPÉENNE
(Publication des titres et des références des normes harmonisées au titre de la directive)
(2011/C 110/01)
Date de cessation de la
présomption de
Référence et titre de la norme harmonisée Référence de la norme
OEN (1) Première publication JO conformité de la norme
(et document de référence) remplacée
remplacée
Note 1
EN 81-3:2000+A1:2008/AC:2009
Date de cessation de la
présomption de
Référence et titre de la norme harmonisée Référence de la norme
OEN (1) Première publication JO conformité de la norme
(et document de référence) remplacée
remplacée
Note 1
Date de cessation de la
présomption de
Référence et titre de la norme harmonisée Référence de la norme
OEN (1) Première publication JO conformité de la norme
(et document de référence) remplacée
remplacée
Note 1
Date de cessation de la
présomption de
Référence et titre de la norme harmonisée Référence de la norme
OEN (1) Première publication JO conformité de la norme
(et document de référence) remplacée
remplacée
Note 1
Date de cessation de la
présomption de
Référence et titre de la norme harmonisée Référence de la norme
OEN (1) Première publication JO conformité de la norme
(et document de référence) remplacée
remplacée
Note 1
EN 676:2003+A2:2008/AC:2008
Date de cessation de la
présomption de
Référence et titre de la norme harmonisée Référence de la norme
OEN (1) Première publication JO conformité de la norme
(et document de référence) remplacée
remplacée
Note 1
Date de cessation de la
présomption de
Référence et titre de la norme harmonisée Référence de la norme
OEN (1) Première publication JO conformité de la norme
(et document de référence) remplacée
remplacée
Note 1
EN 809:1998+A1:2009/AC:2010
Date de cessation de la
présomption de
Référence et titre de la norme harmonisée Référence de la norme
OEN (1) Première publication JO conformité de la norme
(et document de référence) remplacée
remplacée
Note 1
Date de cessation de la
présomption de
Référence et titre de la norme harmonisée Référence de la norme
OEN (1) Première publication JO conformité de la norme
(et document de référence) remplacée
remplacée
Note 1
Date de cessation de la
présomption de
Référence et titre de la norme harmonisée Référence de la norme
OEN (1) Première publication JO conformité de la norme
(et document de référence) remplacée
remplacée
Note 1
Date de cessation de la
présomption de
Référence et titre de la norme harmonisée Référence de la norme
OEN (1) Première publication JO conformité de la norme
(et document de référence) remplacée
remplacée
Note 1
Date de cessation de la
présomption de
Référence et titre de la norme harmonisée Référence de la norme
OEN (1) Première publication JO conformité de la norme
(et document de référence) remplacée
remplacée
Note 1
Date de cessation de la
présomption de
Référence et titre de la norme harmonisée Référence de la norme
OEN (1) Première publication JO conformité de la norme
(et document de référence) remplacée
remplacée
Note 1
Date de cessation de la
présomption de
Référence et titre de la norme harmonisée Référence de la norme
OEN (1) Première publication JO conformité de la norme
(et document de référence) remplacée
remplacée
Note 1
EN 1417:1996+A1:2008/AC:2009
EN 1495:1997+A2:2009/AC:2010
Avertissement: La présente publication ne concerne pas le point 5.3.2.4, le point 7.1.2.12, dernier alinéa, le tableau 8 et la figure 9 de la norme EN
1495:1997, pour lesquels elle ne donne aucune présomption de conformité aux dispositions de la directive 2006/42/CE.
Date de cessation de la
présomption de
Référence et titre de la norme harmonisée Référence de la norme
OEN (1) Première publication JO conformité de la norme
(et document de référence) remplacée
remplacée
Note 1
Date de cessation de la
présomption de
Référence et titre de la norme harmonisée Référence de la norme
OEN (1) Première publication JO conformité de la norme
(et document de référence) remplacée
remplacée
Note 1
EN 1710:2005+A1:2008/AC:2010
Date de cessation de la
présomption de
Référence et titre de la norme harmonisée Référence de la norme
OEN (1) Première publication JO conformité de la norme
(et document de référence) remplacée
remplacée
Note 1
Date de cessation de la
présomption de
Référence et titre de la norme harmonisée Référence de la norme
OEN (1) Première publication JO conformité de la norme
(et document de référence) remplacée
remplacée
Note 1
Date de cessation de la
présomption de
Référence et titre de la norme harmonisée Référence de la norme
OEN (1) Première publication JO conformité de la norme
(et document de référence) remplacée
remplacée
Note 1
Date de cessation de la
présomption de
Référence et titre de la norme harmonisée Référence de la norme
OEN (1) Première publication JO conformité de la norme
(et document de référence) remplacée
remplacée
Note 1
Date de cessation de la
présomption de
Référence et titre de la norme harmonisée Référence de la norme
OEN (1) Première publication JO conformité de la norme
(et document de référence) remplacée
remplacée
Note 1
EN ISO 4254-1:2009/AC:2010
EN ISO 4254-5:2009/AC:2010
EN ISO 4254-6:2009/AC:2010
EN ISO 4254-7:2009/AC:2010
EN ISO 4254-10:2009/AC:2010
Date de cessation de la
présomption de
Référence et titre de la norme harmonisée Référence de la norme
OEN (1) Première publication JO conformité de la norme
(et document de référence) remplacée
remplacée
Note 1
EN ISO 7096:2008/AC:2009
Date de cessation de la
présomption de
Référence et titre de la norme harmonisée Référence de la norme
OEN (1) Première publication JO conformité de la norme
(et document de référence) remplacée
remplacée
Note 1
Date de cessation de la
présomption de
Référence et titre de la norme harmonisée Référence de la norme
OEN (1) Première publication JO conformité de la norme
(et document de référence) remplacée
remplacée
Note 1
Date de cessation de la
présomption de
Référence et titre de la norme harmonisée Référence de la norme
OEN (1) Première publication JO conformité de la norme
(et document de référence) remplacée
remplacée
Note 1
Date de cessation de la
présomption de
Référence et titre de la norme harmonisée Référence de la norme
OEN (1) Première publication JO conformité de la norme
(et document de référence) remplacée
remplacée
Note 1
Date de cessation de la
présomption de
Référence et titre de la norme harmonisée Référence de la norme
OEN (1) Première publication JO conformité de la norme
(et document de référence) remplacée
remplacée
Note 1
Date de cessation de la
présomption de
Référence et titre de la norme harmonisée Référence de la norme
OEN (1) Première publication JO conformité de la norme
(et document de référence) remplacée
remplacée
Note 1
Date de cessation de la
présomption de
Référence et titre de la norme harmonisée Référence de la norme
OEN (1) Première publication JO conformité de la norme
(et document de référence) remplacée
remplacée
Note 1
Date de cessation de la
présomption de
Référence et titre de la norme harmonisée Référence de la norme
OEN (1) Première publication JO conformité de la norme
(et document de référence) remplacée
remplacée
Note 1
Date de cessation de la
présomption de
Référence et titre de la norme harmonisée Référence de la norme
OEN (1) Première publication JO conformité de la norme
(et document de référence) remplacée
remplacée
Note 1
Avertissement: cette publication ne concerne pas le point 5.6 de la norme, dont l’application ne confère pas une présomption de conformité à
l’exigence essentielle de santé et de sécurité 1.5.15 de l’annexe I de la directive 2006/42/CE, en liaison avec l’exigence 1.1.2 b) de cette même annexe.
Date de cessation de la
présomption de
Référence et titre de la norme harmonisée Référence de la norme
OEN (1) Première publication JO conformité de la norme
(et document de référence) remplacée
remplacée
Note 1
EN 12417:2001+A2:2009/AC:2010
Date de cessation de la
présomption de
Référence et titre de la norme harmonisée Référence de la norme
OEN (1) Première publication JO conformité de la norme
(et document de référence) remplacée
remplacée
Note 1
Date de cessation de la
présomption de
Référence et titre de la norme harmonisée Référence de la norme
OEN (1) Première publication JO conformité de la norme
(et document de référence) remplacée
remplacée
Note 1
Date de cessation de la
présomption de
Référence et titre de la norme harmonisée Référence de la norme
OEN (1) Première publication JO conformité de la norme
(et document de référence) remplacée
remplacée
Note 1
EN 12853:2001+A1:2010/AC:2010
Date de cessation de la
présomption de
Référence et titre de la norme harmonisée Référence de la norme
OEN (1) Première publication JO conformité de la norme
(et document de référence) remplacée
remplacée
Note 1
Date de cessation de la
présomption de
Référence et titre de la norme harmonisée Référence de la norme
OEN (1) Première publication JO conformité de la norme
(et document de référence) remplacée
remplacée
Note 1
EN 13000:2010/AC:2010
EN 13001-1:2004+A1:2009/AC:2009
EN 13035-3:2003+A1:2009/AC:2010
263
Date de cessation de la
présomption de
Référence et titre de la norme harmonisée Référence de la norme
OEN (1) Première publication JO conformité de la norme
(et document de référence) remplacée
remplacée
Note 1
Date de cessation de la
présomption de
Référence et titre de la norme harmonisée Référence de la norme
OEN (1) Première publication JO conformité de la norme
(et document de référence) remplacée
remplacée
Note 1
EN 13128:2001+A2:2009/AC:2010
EN 13218:2002+A1:2008/AC:2010
Date de cessation de la
présomption de
Référence et titre de la norme harmonisée Référence de la norme
OEN (1) Première publication JO conformité de la norme
(et document de référence) remplacée
remplacée
Note 1
EN 13367:2005+A1:2008/AC:2009
Date de cessation de la
présomption de
Référence et titre de la norme harmonisée Référence de la norme
OEN (1) Première publication JO conformité de la norme
(et document de référence) remplacée
remplacée
Note 1
Date de cessation de la
présomption de
Référence et titre de la norme harmonisée Référence de la norme
OEN (1) Première publication JO conformité de la norme
(et document de référence) remplacée
remplacée
Note 1
EN ISO 13849-1:2008/AC:2009
268
Date de cessation de la
présomption de
Référence et titre de la norme harmonisée Référence de la norme
OEN (1) Première publication JO conformité de la norme
(et document de référence) remplacée
remplacée
Note 1
EN 13898:2003+A1:2009/AC:2010
Date de cessation de la
présomption de
Référence et titre de la norme harmonisée Référence de la norme
OEN (1) Première publication JO conformité de la norme
(et document de référence) remplacée
remplacée
Note 1
EN 14070:2003+A1:2009/AC:2010
Date de cessation de la
présomption de
Référence et titre de la norme harmonisée Référence de la norme
OEN (1) Première publication JO conformité de la norme
(et document de référence) remplacée
remplacée
Note 1
EN 14492-1:2006+A1:2009/AC:2010
EN 14492-2:2006+A1:2009/AC:2010
Date de cessation de la
présomption de
Référence et titre de la norme harmonisée Référence de la norme
OEN (1) Première publication JO conformité de la norme
(et document de référence) remplacée
remplacée
Note 1
Date de cessation de la
présomption de
Référence et titre de la norme harmonisée Référence de la norme
OEN (1) Première publication JO conformité de la norme
(et document de référence) remplacée
remplacée
Note 1
Date de cessation de la
présomption de
Référence et titre de la norme harmonisée Référence de la norme
OEN (1) Première publication JO conformité de la norme
(et document de référence) remplacée
remplacée
Note 1
Date de cessation de la
présomption de
Référence et titre de la norme harmonisée Référence de la norme
OEN (1) Première publication JO conformité de la norme
(et document de référence) remplacée
remplacée
Note 1
EN 15811:2009/AC:2010
EN ISO 20361:2009/AC:2010
Date de cessation de la
présomption de
Référence et titre de la norme harmonisée Référence de la norme
OEN (1) Première publication JO conformité de la norme
(et document de référence) remplacée
remplacée
Note 1
Date de cessation de la
présomption de
Référence et titre de la norme harmonisée Référence de la norme
OEN (1) Première publication JO conformité de la norme
(et document de référence) remplacée
remplacée
Note 1
EN 50348:2010/AC:2010
EN 60204-1:2006/AC:2010
EN 60204-11:2000/AC:2010
EN 60335-1:2002/AC:2009
EN 60335-1:2002/AC:2010
Date de cessation de la
présomption de
Référence et titre de la norme harmonisée Référence de la norme
OEN (1) Première publication JO conformité de la norme
(et document de référence) remplacée
remplacée
Note 1
EN 60745-1:2009/AC:2009
Date de cessation de la
présomption de
Référence et titre de la norme harmonisée Référence de la norme
OEN (1) Première publication JO conformité de la norme
(et document de référence) remplacée
remplacée
Note 1
Date de cessation de la
présomption de
Référence et titre de la norme harmonisée Référence de la norme
OEN (1) Première publication JO conformité de la norme
(et document de référence) remplacée
remplacée
Note 1
EN 61029-1:2009/AC:2009
Date de cessation de la
présomption de
Référence et titre de la norme harmonisée Référence de la norme
OEN (1) Première publication JO conformité de la norme
(et document de référence) remplacée
remplacée
Note 1
EN 61496-1:2004/AC:2010
Date de cessation de la
présomption de
Référence et titre de la norme harmonisée Référence de la norme
OEN (1) Première publication JO conformité de la norme
(et document de référence) remplacée
remplacée
Note 1
EN 62061:2005/AC:2010
Note 1: D'une façon générale, la date de la cessation de la présomption de conformité sera la date du
retrait («dow») fixée par l'organisme européen de normalisation. L'attention des utilisateurs de ces
normes est cependant attirée sur le fait qu’il peut en être autrement dans certains cas exception
nels.
Note 2.1: La nouvelle norme (ou la norme modifiée) a le même champ d'application que la norme
remplacée. A la date précisée, la norme remplacée cesse de donner la présomption de conformité
aux exigences essentielles de la directive.
Note 2.2: La nouvelle norme a un champ d'application plus large que les normes remplacées. A la date
précisée, les normes remplacées cessent de fournir la présomption de conformité aux exigences
essentielles de la directive.
Note 2.3: La nouvelle norme a un champ d'application plus étroit que la norme remplacée. A la date
précisée, la norme (partiellement) remplacée cesse de fournir la présomption de conformité aux
exigences essentielles de la directive pour les produits qui relèvent du champ d'application de la
nouvelle norme. La présomption de conformité aux exigences essentielles de la directive pour les
produits qui relèvent toujours du champ d'application de la norme (partiellement) remplacée,
mais qui ne relèvent pas du champ d'application de la nouvelle norme, reste inchangée.
Note 3: Dans le cas d’amendements, la norme de référence est EN CCCCC:YYYY, ses amendements
précédents le cas échéant et le nouvel amendement cité. La norme remplacée (colonne 3) est
constituée dès lors de la norme EN CCCCC:YYYY et de ses amendements précédents le cas
échéant, mais sans le nouvel amendement cité. A la date précisée, la norme remplacée cesse
de donner la présomption de conformité aux exigences essentielles de la directive.
AVERTISSEMENT:
— Toute information relative à la disponibilité des normes peut être obtenue soit auprès des organismes
européens de normalisation, soit auprès des organismes nationaux de normalisation, dont la liste figure
en annexe de la directive 98/34/CE du Parlement européen et du Conseil (1), modifiée par la directive
98/48/CE (2).
— Les normes harmonisées sont adoptées en anglais par les organisations européennes de normalisation (le
CEN et le Cenelec publient également en français et en allemand). Les titres de ces normes sont ensuite
traduits dans toutes les autres langues officielles requises de l'Union européenne par les organismes
nationaux de normalisation. La Commission européenne décline toute responsabilité quant au caractère
correct des titres qui lui sont soumis pour publication au Journal officiel.
— La publication des références dans le Journal officiel de l'Union européenne n'implique pas que les normes
soient disponibles dans toutes les langues communautaires.
— Cette liste remplace les listes précédentes publiées au Journal officiel de l'Union européenne. La Commission
assure la mise à jour de la présente liste.
— Pour de plus amples informations voir:
http://ec.europa.eu/enterprise/policies/european-standards/harmonised-standards/index_en.htm
U
ne nouvelle directive « Machines » est en vigueur depuis
le 29 décembre 2009. Elle fixe cependant toujours des objectifs
de portée générale sans faire état d’aucune solution technique,
ni de données chiffrées et s’applique à des matériels très divers.
La philosophie et les principes d’intégration de la sécurité à la conception
n’ont en quelque sorte pas changé. De fait, la prise en compte
de cette évolution est facilitée pour les fabricants qui respectaient
déjà correctement les exigences de la précédente directive. Reprenant
l’esprit de l’ouvrage édité en 2000, l’objectif de cette nouvelle édition
est d’accompagner la réflexion des concepteurs ou des fabricants de
machines dans un contexte de conception spécifique. Ces derniers
ont en effet toujours les mêmes interrogations. Ainsi la mise à jour de
l’ouvrage « Conception des machines – Mise en application pratique
des obligations de sécurité » dévoile la rédaction d’une reformulation
complète des exigences essentielles de santé et de sécurité.
Outre la présentation des évolutions, le texte complet de la
directive 2006/42/CE est également exposé à la fin de ce recueil.
Gageons que cette nouveauté permettra à tout à chacun de formaliser
sa problématique et de choisir la solution la plus adaptée.
N° CETIM : 6D50
ISBN : 978-2-85400-928-6
cetim.fr
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1102-095